Kevin McCarthy a été destitué de son poste lors d'un vote historique au Congrès américain. Un vote de destitution d'un "speaker" de la Chambre n'avait pas eu lieu aux États-Unis depuis plus d'un siècle
Le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a été destitué de son poste lors d'un vote historique au Congrès américain. Les querelles internes au sein de son parti ont conduit à sa défaite, avec 216 voix contre lui, dont huit provenant de membres de son propre parti, et 210 voix en sa faveur.
Après l'annonce du résultat, Kevin McCarthy, bien qu'arborant un sourire, a été entouré par des membres de son parti qui lui ont manifesté leur soutien. Cette destitution ouvre une période de turbulences à la Chambre des représentants, qui devra choisir un remplaçant, une tâche qui s'annonce complexe. La motion de destitution a été déposée par Matt Gaetz, un membre de la droite dure américaine, reprochant à McCarthy d'avoir négocié avec les démocrates le financement provisoire de l'administration fédérale, ce à quoi de nombreux conservateurs s'opposaient. Gaetz l'accuse également d'avoir conclu un "accord secret" avec le président Joe Biden concernant une possible aide à l'Ukraine.
L'aile droite du Parti républicain s'oppose vivement à l'allocation de fonds supplémentaires à l'Ukraine, estimant que cet argent devrait plutôt être utilisé pour faire face à la crise migratoire à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Malgré le soutien public de la grande majorité des membres du groupe parlementaire de Kevin McCarthy, les partisans de Trump disposaient d'un pouvoir de veto de facto à la Chambre, en raison de la très faible majorité républicaine dans cette institution.
Le chef démocrate de la Chambre, Hakeem Jeffries, a souligné que c'était au Parti républicain de résoudre ses problèmes internes, tandis que l'élue progressiste Pramila Jayapal a déclaré : "Les raisons de laisser les républicains gérer leurs propres problèmes sont innombrables. Laissons-les se vautrer dans la fange de leur incompétence et de leur incapacité à gouverner."
Ces divisions internes ont suscité des réactions de l'ancien président républicain Donald Trump, qui a critiqué les querelles au sein de son parti et a appelé à une lutte contre les démocrates de gauche. Un vote de destitution d'un "speaker" de la Chambre n'avait pas eu lieu aux États-Unis depuis plus d'un siècle, et aucun n'avait été destitué de son poste.
Il reste à voir si Kevin McCarthy, âgé de 58 ans, tentera de se représenter pour son poste. Bien qu'il ait été élu avec difficulté en janvier en raison de la très mince majorité républicaine, il a déjà été confronté à des concessions importantes avec les partisans de Trump, notamment la possibilité pour n'importe quel élu de convoquer un vote de destitution. Cette promesse s'est retournée contre lui mardi.
MOUSSA FAYE DEVIENT ACTIONNAIRE D'AFRICA 7
Le nouvel actionnaire est propriétaire de Challenge New Média, une chaîne digitale renommée. La société détenue par Oumou Wane renforce aisni son expertise en matière de gestion et de communication
Oumou Wane, propriétaire et détentrice des fréquences de Télévision et de Radio Africa 7, a annoncé l'entrée de Moussa Faye en tant qu'actionnaire dans la société d'exploitation, marquant un nouveau chapitre passionnant dans l'histoire du groupe médiatique.
Citizen Media Group, dirigé par Madame Oumou Wane, reste fièrement une chaîne de télévision privée au service des populations. Avec l'entrée de Monsieur Moussa Faye, propriétaire de Challenge New Média, une chaîne digitale renommée, en tant qu'actionnaire avec 49% des parts de l'entité d'exploitation d'Africa 7, la société renforce son expertise en matière de gestion et de communication.
Madame Oumou Wane a déclaré dans un communiqué parvenu à notre rédaction : "Nous sommes déterminés à maintenir notre engagement envers l'indépendance éditoriale et la qualité du contenu qui ont fait la renommée d'Africa 7. Nous sommes honorés d'accueillir Monsieur Moussa Faye parmi nous et nous sommes convaincus que cette collaboration renforcée contribuera au succès continu d'Africa 7 en tant que principale source d'information, d'éducation et de divertissement pour les téléspectateurs et les auditeurs sénégalais et africains."
Monsieur Moussa Faye, qui apporte avec lui une richesse d'expérience dans le domaine médiatique, a exprimé sa satisfaction d'entrer en tant qu'actionnaire dans la société d'exploitation d'Africa 7. Il a souligné son engagement envers la continuité des programmes de la chaîne depuis son lancement et sa volonté de participer activement aux élections en mettant à disposition les outils, l'expertise et la couverture transparente d'Africa 7 pour informer le public de manière équitable.
Africa 7, sous la nouvelle direction de Monsieur Moussa Faye, continuera d'innover et de fournir un contenu exceptionnel tant à la télévision qu'à la radio. La chaîne dispose de moyens techniques de pointe pour assurer une production de haut niveau et une diffusion de qualité.
Il est à noter que Monsieur Alioune Ndiaye, précédent actionnaire et gérant, a choisi de céder ses parts dans l'entité d'exploitation d'Africa 7.
Africa 7, chaîne de télévision panafricaine et de radio indépendante en Afrique, détenue à 100% par Citizen Media Group, s'engage à fournir une programmation diversifiée et de qualité, tout en maintenant une indépendance éditoriale stricte pour informer, divertir et éduquer ses téléspectateurs et auditeurs.
THIEYTOU : LE SOUVENIR DE CHEIKH ANTA DIOP TOUJOURS VIVACE
Près de 40 ans après la disparition de Cheikh Anta, son village natal refuse de se laisser ensevelir dans les méandres de l’oubli. Cette localité du centre-ouest du Sénégal, semble bénéficier même des grâces du célèbre anthropologue qu’il a vu naître
Mamadou Gueye, Matel Bocoum et Assane Sow |
Publication 03/10/2023
Près de quarante ans après la disparition de Cheikh Anta Diop, Thieytou, son village natal, refuse de se laisser ensevelir dans les méandres de l’oubli. Cette localité, située au centre-ouest du Sénégal, semble bénéficier même des grâces du célèbre anthropologue qu’il a vu naître le 29 décembre 1923. La réhabilitation du mausolée érigé dans son royaume d’enfance est en train de changer le cours des choses.
Thieytou, village situé à 29 km au nord du département de Bambey, dans la région de Diourbel, semble bénéficier des grâces du professeur Cheikh Anta Diop dont le centenaire de la naissance sera célébré cette année, au mois de décembre. L’homme est présenté, en Afrique et un peu partout dans le monde, comme un géant de l’histoire. Il s’est battu toute sa vie pour montrer que le continent noir est le berceau de l’humanité, que l’Égypte avait des origines purement africaines. Il a été également sur d’autres fronts sous sa casquette d’écrivain, d’anthropologue, d’homme politique, de chercheur et d’universitaire.
Près de quatre décennies après son décès, son village natal, Thieytou, polarise les attentions. Ce fief de 1.400 habitants, avec 76 carrés, est sorti de l’anonymat depuis le 7 février 1986. Et attire des pèlerins venus de différents coins du monde.
Un air de renouveau y plane, même si la localité garde encore les vestiges du passé. Des bâtiments dont les toitures sont en zinc et des cases en paille servent encore d’habitation. Mais le bitumage de l’axe routier Bambey-Thieytou apporte un nouveau souffle et ouvre une fenêtre sur cette localité située au centre-ouest du Sénégal.
Village d’histoire et de culture, Thieytou avait du mal à arpenter la voie du développement. Il manquait de tout. « Notre village était inaccessible. Quand on voyageait, on avait toutes les peines pour rentrer. Les automobilistes refusaient de nous ramener à cause de la mauvaise qualité de nos routes. Il nous arrivait de passer des nuits dans des localités environnantes faute de moyens de transport. La zone était sablonneuse. Mais le bitumage de l’axe routier Bambey-Gawane-Thieytou et la réhabilitation du mausolée par le Chef de l’État Macky Sall ont redonné vie à notre village », indique le vieux Thieudome Diop, le chef de village.
Allongé sous un arbre, l’homme d’un âge avancé espère que cela va déclencher un cycle de renouveau. Le plaidoyer des visiteurs venus de plusieurs régions du monde a porté ses fruits, selon ses explications.
L’égyptologue, qui a voulu, de son vivant, éclairer l’humanité, semble avoir braqué les lumières, à sa disparition, sur son village natal. Et pourtant, sa présence dans cette localité n’était pas remarquée tout le long de sa carrière. « Quand on lui reprochait sa relation distante avec Thieytou, il rassurait toujours en disant : « Ne vous en faites pas, je vous reviendrai », raconte le vieux Thieucoumba Diop. Ses prédictions ont fini par se réaliser.
Aujourd’hui, le mausolée, érigé en son honneur, en 2008, sur initiative de Me Abdoulaye Wade, est comme un phare dans la localité. Mais c’est sous Macky Sall que le site a été réhabilité, dans le cadre du programme de développement du tourisme au niveau des différents pôles. Il a été inauguré par le ministre Alioune Sarr, le 23 décembre 2021. Il accueille, chaque année, un nombre important de touristes, d’étudiants, d’intellectuels et d’hommes politiques. Certains y viennent pour célébrer l’anniversaire de son décès, d’autres sa naissance.
Une fraîcheur d’oasis au mausolée
L’espace est sacré et resplendissant, avec des plantes qui dégagent de la fraîcheur et un air de sérénité. Le professeur Cheikh Anta Diop y repose, selon sa volonté, à côté de son grand-père maternel, Massamba Sassoum, fondateur du village.
Il ressort des témoignages qu’il y avait une forte connexion entre les deux hommes. Le grand-père était réputé pour sa dimension spirituelle exceptionnelle et son dévouement à la religion musulmane. « C’était un « Waliyou » (un saint). Quand le village était frappé par la sécheresse, on sollicitait ses prières pour déclencher la pluie. On pouvait s’attendre à un hivernage abondant, ses prières étaient toujours exaucées », raconte le chef de village.
Aux alentours du mausolée où viennent se recueillir les habitants de Thieytou, pousse un jujubier plusieurs fois déraciné. « On a tout fait pour le couper, mais l’arbre reste tenace. Il pousse à chaque fois. Selon les anciens, cet arbre a toujours cohabité avec le grand-père du professeur Cheikh Anta Diop. « Mame Massamba Sassoum « foumou messeu deuk deem sahe fa » (partout où il a habité, un jujubier y a poussé) », nous confie le gardien du temple, Alla Ndiaye.
Un hommage est aussi rendu à l’ancienne ministre de la Femme, Aïda Mbodj, ancienne mairesse de Bambey, qui a milité pour la rénovation du mausolée. Le site a ressuscité l’âme de Thieytou.
Dans la grande cour est aménagé un espace où repose Marie Louise Diop, la veuve du grand penseur. Elle est décédée, en France, le 4 mars 2016, 30 ans après son défunt mari, des suites d’une longue maladie. Elle a tenu à rester fidèle au célèbre panafricaniste jusqu’à sa mort. Selon des témoignages recueillis sur place, elle n’a jamais voulu se remarier après le décès du père de ses quatre garçons.
LE PACTE D'ENGAGEMENT D'AMADOU BA ENVERS BBY
Désigné candidat de Benno Bokk Yakaarà l’élection du 25 février prochain, le Premier ministre a signé lundi un pacte d’engagement éthique et politique de ladite coalition
Choisi par le président Macky Sall et la Majorité présidentielle comme le candidat de Benno Bokk Yakaar (Bby) à l’élection du 25 février prochain, Amadou Ba a signé lundi un pacte d’engagement éthique et politique de ladite coalition.
« Je m’engage, devant Bennoo Bokk Yaakaar et la Majorité Présidentielle, à réaliser; dans un esprit d’équipe solidaire et généreux, les accords auxquels ont abouti les différentes composantes de notre grande coalition, après douze (12) années de luttes communes, de concertations fécondes », a-t-il indiqué. Ces points se déclinent ainsi qu’il suit :
« 1. A rester, en toutes circonstances, fidèle à l’esprit Bennoo du » Gagner ensemble, gouverner ensemble « , un des principaux marqueurs de la gouvernance Macky SALL et en conséquence s’attacher à la sauvegarde de la Coalition Bennoo Bokk Yaakaar, au- delà de la victoire, à l’élection présidentielle de 2024 qui devra être prolongée par une large majorité Bennoo Bokk Yaakaar aux prochaines élections législatives et territoriales.
2. A mettre en œuvre avec fermeté et esprit de suite la politique de préservation de la paix, de la sécurité individuelle et collective, interne et externe, ainsi que de la stabilité politique de notre pays face aux forces insurrectionnelles qui veulent précipiter le Sénégal dans le chaos,
3. A poursuivre la réalisation du PSE dans ses différentes déclinaisons, dans tous les
domaines, pour l’amélioration des conditions de vie des populations, en accordant une place spéciale à l’emploi des jeunes et à l’autonomisation des femmes.
4. A prendre en charge les conclusions issues du séminaire d’évaluation de la coalition BBY organisé par la conférence des leaders de Bennoo Bokk Yaakaar et de la Grande majorité présidentielle en décembre 2022 notamment, en ce qui concerne l’offre politique, l’organisation de Bennoo Bokk Yaakaar, la communication, etc.
5. A sauvegarder et à renforcer l’unité de Bennoo Bokk Yaakaar et de la Grande Majorité Présidentielle en assurant le bon fonctionnement de ses instances de délibération et d’action, par la concertation et la consultation continues, dans une perspective d’élargissement de ses rangs.
6. A confirmer l’ancrage dans le dialogue national en faisant de celui-ci une instance nationale de concertation, de régulation, d’anticipation et de gestion prévisionnelle des crises et de gouvernance citoyenne inclusive de la Nation….
7. Et à consolider le vaste bloc républicain issu du dialogue national avec la représentation effective de toutes forces vives de la nation et dans cette perspective installer le comité de suivi du dialogue national et élargir son champ de compétence sur la facilitation des convergences entre l’Etat et les acteurs économiques et sociaux dans la perspective d’un pacte durable de stabilité sociale ».
L'OMS VALIDE UNE AUTRE VACCIN CONTRE LE PALU
L'Organisation Mondiale de la Santé autorise un deuxième vaccin contre le paludisme, à destination des enfants. Le R21-Matrix-M est désormais validé par l'OMS.
En 2021, le paludisme avait tué plus de 600 000 personnes dans le monde. L'Afrique concentre l'énorme majorité des cas et parmi les victimes sur le continent, ce sont les enfants de moins de cinq ans qui sont particulièrement touchés. C'est pour cette raison que depuis des années, les efforts se sont concentrés sur le développement d'un vaccin pédiatrique.
Le patron de l’OMS, le Dr Tedros, ne cachait pas sa joie au moment d’annoncer la validation du vaccin R21/Matrix-M. « Depuis l’an 2000, le nombre de morts du paludisme a chuté de plus de 50 %. Et nous avons réussi à éliminer la maladie dans de nombreux endroits sur la planète. Mais depuis, nous stagnons. Moi-même, en tant qu’ancien chercheur sur le sujet, j’ai rêvé du jour où nous aurions un vaccin sûr et efficace contre la maladie. Et bien aujourd’hui, nous en avons deux. »
Après le RTS-S recommandé il y a deux ans, c'est donc le R21-Matrix-M qui reçoit le label de l'OMS ce mardi, avec 77% d'efficacité avérée selon les études. Sur le papier, cela peut changer la donne face à la maladie.
Le premier vaccin autorisé a en effet fait ses preuves, avec une efficacité similaire. L'OMS a observé une diminution importante des formes graves et mortelles du paludisme là où il est administré. Mais la demande dépasse aujourd'hui largement l'offre.
D'où l'intérêt de mettre un second produit à disposition. Tout l'enjeu repose désormais sur son accessibilité. Il avait déjà été autorisé dans trois pays : au Ghana, au Nigeria, et au Burkina Faso. Cette recommandation de l'Organisation mondiale de la santé devrait donc faciliter sa large diffusion.
D'autant que la capacité de production pour ce second vaccin est importante. GSK, qui fabrique le RTS-S, compte livrer 18 millions de doses à 12 pays africains d’ici 2025. Le R21/Matrix-M, lui, a l’avantage d’être développé par le Serum Institute of India. Le plus grand fabricant de vaccins au monde. 100 millions de doses devraient sortir des usines indiennes chaque année.