SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
8 octobre 2025
L'INVESTITURE DE SONKO INTERDITE, PASTEF S'INSURGE CONTRE LA PROVOCATION
Principal adversaire déclaré du régime, le chef de Pastef se voit refuser la tenue de l'événement officiel de lancement de sa candidature samedi 30 décembre, par le préfet. Son parti y voit une manœuvre de plus pour l'empêcher de concourir au scrutin
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 29/12/2023
La cérémonie d'investiture du candidat déclaré Ousmane Sonko prévue le 30 décembre 2023 à Dakar a été interdite par le préfet, a annoncé ce jour le parti Pastef. Une décision qui suscite l'indignation des partisans du leader emprisonné depuis plusieurs mois.
La cérémonie devait se tenir à partir de 15 heures au terrain Acapes des Parcelles Assainies, dans la capitale sénégalaise. Mais le préfet de Dakar en a décidé autrement, signifiant son interdiction au parti de l'opposant.
"Nous venons de recevoir l'arrêt portant interdiction de notre cérémonie d'investiture du 30 décembre", a déclaré El Malick Ndiaye, secrétaire national à la communication de Pastef, dans un communiqué. "Au même moment, le candidat de la servitude volontaire [en référence au Premier ministre Amadou Ba, porte-étendard de la coalition présidentielle] est en train de multiplier les meetings d'investiture un peu partout dans le pays", a-t-il dénoncé.
Pour le parti, cette décision préfectorale n'est qu'"une provocation de plus" visant à empêcher Ousmane Sonko de mener sa campagne électorale, alors qu'il reste emprisonné depuis plusieurs mois. "Nous invitons les militants et sympathisants à rester à notre écoute", a ajouté El Malick Ndiaye, laissant entendre que d'autres actions pourraient être menées en réaction à cette décision du représentant de l'État.
Cet énième rebondissement dans le bras de fer qui oppose le régime de Macky Sall à Ousmane Sonko risque de raviver les tensions, alors que l'opposant fait figure de principal challenger à la présidentielle de février 2024. Son emprisonnement et les entraves judiciaires à son parti sont souvent dénoncés comme autant d'atteintes à la démocratie sénégalaise.
La détermination affichée par Pastef souligne en tout cas que le bras de fer est loin d'être terminé.
NE TIREZ PAS
Le tirage au sort pour le contrôle du parrainage sera suivi comme un tirage de la Can ! Entre passer parmi les premiers et se retrouver à gérer des doublons, c’est comme entre poule abordable et poule de la mort.
Le tirage au sort pour le contrôle du parrainage sera suivi comme un tirage de la Can ! Entre passer parmi les premiers et se retrouver à gérer des doublons, c’est comme entre poule abordable et poule de la mort. Des outsiders pourraient faire bonne impression avec ce mode. Et donc, il pourrait y avoir des surprises dès la phase éliminatoire de ce vendredi. Ay waay on risque de filtrer ay kangam ! Après avoir juré d’avoir bouclé leur collecte depuis longtemps. Ne tirez pas SVP ! Mais tous doivent s’en remettre à la «sagesse» des sept.
Par Assane Guèye
LA FETE EST FINIE…
La fête est finie. Le rictus use le sourire. La morosité profite de la porosité. La vie est onéreuse. Elle le sera de plus en plus. La précarité est au plus près à mesure que les milliards pleuvent. Le Sénégalais galère.
La fête est finie. Le rictus use le sourire. La morosité profite de la porosité. La vie est onéreuse. Elle le sera de plus en plus. La précarité est au plus près à mesure que les milliards pleuvent. Le Sénégalais galère. Dakar meurt d’ennui. Elle est illuminée de guirlandes sans être radieuse. Les cœurs ne brillent pas de mille feux. Sans lumière, ils sont de pierre. Les anges du civisme se comptent sur le doigt d’une main. Le démon a pris la main. Il a le visage de la discipline plongée dans une piscine sans fond. Le manque d’intérêt pour l’intérêt général est aussi un naufrage. Les années défilent comme des mannequins. 2023 a été un éternel recommencement de l’histoire.
La fête est finie. C’est chacun pour soi. Habillé aux couleurs de Coca-Cola, le père Noël, à son corps défendant, commet un impair. Les enfants ont eu moins de cadeaux. Au pied du sapin, on leur pose plus souvent des lapins. Les enfants de chœur sont aussi privés parce que les adultes n’ont pas la main sur le cœur. Le portable collé à la main est désormais chevillé au corps. Il baisse les vigilances les plus intraitables et génère des misanthropes. Après le mésentère, dernière découverte dans l’anatomie de l’Homme, le cellulaire est devenu un nouvel organe humain. «Nos créatures finissent par nous échapper», a dit l’inventeur d’Internet. À force de mauvaise utilisation, on en a fait une poubelle remplie de détritus. Les applications sont là pour nous rappeler qu’on ne s’applique plus.
La fête est finie. La musique n’est plus bonne. Elle a déjà été jouée. Les discothèques disparaissent. Les Disc-Jockeys sont moins intéressants. Les outils sont plus sophistiqués mais il n’y a plus beaucoup de génie pour s’en servir. Le talent se fait rare. «La musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots», a dit Wagner. Chez nous, ça parle beaucoup. La parole ne remplacera pas l’action ni la partition.
La fête est finie. L’année finissante est celle de l’autodafé. Visité en plein jour par l’obscurantisme, le temple du savoir a été mutilé. Les étudiants ne l’ont pas assez protégé. Ils en paient le prix. La soif de connaissance ne vaut plus rien à l’instar de lux mea lex. L’aplatissement a éteint les lumières. «Fermer une école, c’est ouvrir une prison», dit Victor Hugo.
La fête est finie. La bousculade au Conseil constitutionnel préfigure-t-elle la débandade. La quantité porte préjudice aux profils sérieux. Tout le monde parle en même temps. Personne ne s’entend au milieu de la cacophonie et la confusion. L’éligibilité est mise sur le même plan que la présidentiabilité. On mélange tout au lieu de faire le ménage.
La fête est finie. Le candidat du pouvoir croit au pouvoir de la continuité. Pourquoi n’a-t-il pas cherché un autre mot pour s’éviter la vacuité ? Le PM-candidat a des efforts à faire dans le discours pour ne pas risquer la discontinuité. Au sein de l’opposition baroque, on ne voit pas plus d’originalité. Elle balance les mêmes banalités à force de démagogie.
La fête est finie. Le divorce d’avec la jeunesse est brutal. La colère est là. Les gouvernements successifs se cassent les dents sur l’écrasante charge sociale. Les gens sont à bout. S’ils arrivent au bout de leur odyssée, ils ne voient jamais l’eldorado. C’est une légende. Une contrée utopique dont les murs étaient soi-disant en or. C’étaient des roches contenant du mica qui brillent au soleil. Pourtant, les damnés de la terre restent et demeurent les damnés de la mer. Citoyens d’un pays si stable, les candidats à l’exode se bouchent aussi les oreilles devant la perspective du pétrole et du gaz. Ils ne sont pas impressionnés.
La fête est finie. Les défaites vont s’accumuler au rythme des crises. Une fête de l’esprit nous tirera peut-être de ce mauvais pas. 2024 commence bon an mal an par le long tunnel de la Présidentielle.
PARLEMENT DE LA CEDEAO, LE GROUPE REPRESENTANT LE SENEGAL RENOUVELE
L’Assemblée nationale du Sénégal a procédé vendredi au renouvellement du groupe de députés devant la représenter au Parlement de la Cédéao, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
Dakar, 29 déc (APS) – L’Assemblée nationale du Sénégal a procédé vendredi au renouvellement du groupe de députés devant la représenter au Parlement de la Cédéao, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, a constaté l’APS.
Cent-treize députés ont participé à la plénière organisée à cet effet, cent-huit ont voté en faveur du renouvellement de la composition des députés sénégalais de la Cédéao. Un député a voté contre, un autre s’est abstenu.
La députés Souleymane Ndoye, Ibrahima Baba Sall, Abdoulaye Wilane, Maimouna Sène, Woré Sarr et Guy Marius Sagna vont désormais représenter le Sénégal au Parlement de la Cédéao, au terme de ce vote.
Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, citant l’article 4 du fonctionnement du Parlement de la Cédéao, a rappelé que les députés ayant prêté serment et reconduits comme députés dans leur pays sont systématiquement membres de l’institution sous régionale.
Seuls Maimouna Sène et Guy Marius Sagna font donc leur entrée au Parlement de la Cédéao au titre du Sénégal, les autres étant déjà membres de la précédente équipe.
Ces parlementaires sénégalais titulaires auront comme suppléants Moussa Souaré, Dior Mbengue, Mame Fatou Ndiaye, Ramata Sall, Rama Cissokho et Lamine Faye.
PRÉSIDENTIELLE 2024, VOICI L’ORDRE DE PASSAGE DES CANDIDATS POUR LE CONTRÔLE DES PARRAINS
Le Conseil constitutionnel a établi l’ordre de passage des candidats à l’élection présidentielle du 25 février prochain, au terme d’un tirage au sort effectué en présence des candidats ou de leurs représentants et mandataires
Le tirage au sort déterminant l’ordre de contrôle des fiches de parrainages des candidats déclarés à l’élection présidentielle du 25 février 2024 a été effectué ce vendredi au siège du conseil constitutionnel.
1- Boubacar Camara
2- Cheikh Hadjibou Soumaré
3- Ousmane Kane
4- Ousmane Sonko
5- Amadou Aly Kane
6- Papa Eugène Barbier
7- Me El Hadji Moustapha Diop ( Me El Hadji Diouf président)
8- Abdoulaye Sylla
9- Cheikh Tidiane Gadio
10- Mohamed Ben Omar Sy Diop (Grande Coalition pass-pass)
Suite au tirage, le Conseil constitutionnel entamera la vérification des parrainages, un processus qui s’annonce aussi laborieux que crucial. Les candidats dont les dossiers présentent des irrégularités, notamment des doublons, seront notifiés et auront 48 heures pour rectifier le tir. Cette étape est vitale pour préserver l’intégrité de l’élection et garantir que chaque candidature répond aux critères légaux et réglementaires établis.
Le juge Mamadou Badio Camara a, en outre, indiqué que tous les 93 dossiers déposés au Conseil constitutionnel sont concernés par le tirage au sort. Toutefois, seuls ceux qui présentent les 9 pièces exigées à l’article 121 du Code électoral et qui comprennent un nombre de parrains au moins égal au minimum requis par la loi feront l’objet d’un contrôle de parrainage. Cette mesure s’explique par le souci de ne point entraver les candidatures en accroissant les risques d’éliminations du fait de doublons externes.
A noter aussi que l’obtention du nombre requis de parrainages validés est une condition nécessaire mais non suffisante à la recevabilité des candidatures. Celles-ci étant en outre soumises aux conditions de fond prévues par l’article 28 de la Constitution et aux autres conditions de l’article L121 du Code électoral.
LAMINE CAMARA, L’AMBASSADEUR DE LA PETITE CATÉGORIE SÉNÉGALAISE À LA CAN
Lamine Camara, élu meilleur jeune joueur africain par la Confédération africaine de football, lors des CAF Awards du 11 décembre dernier, est convoqué par le sélectionneur des Lions Aliou Cissé pour participer à sa première Coupe d’Afrique des nations
Dakar, 29 déc (APS) – Lamine Camara, élu meilleur jeune joueur africain par la Confédération africaine de football, lors des CAF Awards du 11 décembre dernier, est convoqué par le sélectionneur des Lions Aliou Cissé pour participer à sa première Coupe d’Afrique des nations sénior en Côte d’Ivoire (13 janvier-11février 2024).
Son rêve d’intégrer l’équipe nationale A, Lamine Camara l’a réalisé depuis le 12 septembre dernier, lors du match amical perdu contre l’Algérie (0-1) au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio.
Entré à la 70e mn de jeu à la place de Pape Matar Sarr, son aisance dans le jeu, son habilité technique, la justesse de ses passes, ses dribbles de folie et sa capacité à insuffler du rythme au match avaient conquis le nombreux public de Diamniadio.
La belle prestation et les premières chevauchées du joueur formé à l’école de football Galaxy de Rufisque étaient accompagnées par une salve d’applaudissements.
Pour sa deuxième sélection, le 18 novembre dernier, il a inscrit son premier but en équipe nationale, contre le Soudan du Sud, en match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Sa convocation par le sélectionneur des Lions Aliou Cissé pour la CAN 2023, sonne comme une évidence au vue de son parcours exceptionnel depuis le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2023 en Algérie où il s’est révélé au public sénégalais.
Lors de cette compétition, il est élu à trois reprises homme du match. Il a ensuite été nommé meilleur jeune joueur de la compétition remportée par le Sénégal. Camara figure aussi dans l’équipe type du CHAN.
L’ancien joueur de Génération Foot est ensuite convoqué en équipe nationale des moins de 20 ans pour la CAN 2023 de la catégorie. Le natif de Diouloulou à Ziguinchor (sud) en deviendra le meilleur joueur, en plus du sacre continental.
Le 1er juillet 2023, il rejoint le FC Metz (Ligue 1 française). Il marque son premier but en Ligue 1, le 22 octobre, lors de la 9e journée contre Monaco à la 4e mn. Sur une magnifique inspiration, le milieu relayeur a expédié la balle, dans les camps monégasques, d’un lob de 58,4 mètres.
Ce but a reçu le titre de la ‘’meilleure réalisation’’ de l’année 2023 décerné par le journal quotidien sportif français l’Equipe. En plus d’être le quatrième plus lointain but en Ligue 1 depuis 2006.
Joueur très généreux dans l’effort et disponible sur le terrain, adepte du box to box (un milieu de terrain capable aussi bien de défendre dans sa propre surface de réparation que d’aller marquer un but), L’ancien cadet du Casa Sports (Ligue 1 sénégalaise) a un gros volume de jeu. Il défend bien et sait casser les lignes adverses, selon plusieurs spécialistes sénégalais.
Pourtant au début de sa carrière, ses prestations étaient peu convaincantes. Mais au fil du temps, il est aisé de saluer ses belles performances actuelles qui augurent une carrière prometteuse pour le milieu de terrain offensif.
Sa manière impressionnante de mener les marquages intenses sur l’adversaire et sa générosité dans le jeu lui ont valu le surnom de ‘’Le maçon’’ aussi, en raison des inlassables efforts qu’il fournit sur toute l’étendue de la pelouse.
Son talent égale son engagement lorsqu’il a soutenu que le Sénégal, champion d’Afrique en titre, doit assumer son statut de tenant du titre à la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football 2023 en Côte d’Ivoire avec l’ambition de conserver son trophée.
‘’A cause des efforts que je fais, il m’arrive de défendre plus que je n’attaque. C’est ce qui fait que je marque moins. J’en suis conscient et je cherche à m’améliorer’’, avait récemment dit Camara.
Le joueur de 20 ans présente un profil similaire à celui de Pape Matar Sarr (Tottenham, Premier League anglaise), qu’il a succédé au titre de meilleur jeune joueur africain.
En équipe nationale, Lamine Camara sera entouré d’Idrissa Gana Gueye son ‘’plus grand modèle’’ et de Sadio Mané qui est “une légende qui inspire mon style de vie’’.
AKWABA, L’HYMNE DE LA CAN 2023 TRADUIT L’HOSPITALITÉ CHALEUREUSE DE LA CÔTE D’IVOIRE
L’hymne officiel de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire (13 janvier -11 février 2024), intitulé « Akwaba » ou « Bienvenue » en baoulé, langue principalement parlée en Côte d’Ivoire, traduit «l’hospitalité chaleureuse» de la Côte d’Ivoire
Dakar, 29 déc (APS) – L’hymne officiel de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Côte d’Ivoire (13 janvier -11 février 2024), intitulé « Akwaba » ou « Bienvenue » en baoulé, langue principalement parlée en Côte d’Ivoire, traduit « l’hospitalité chaleureuse » de la Côte d’Ivoire et « la diversité culturelle » de l’Afrique, estiment la Confédération africaine de football et le comité d’organisation de la CAN.
Cette chanson a été diffusée pour la première fois lors du tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAF) « TotalEnergies Côte d’Ivoire 2023 », qui s’est déroulé à Abidjan avec un clic rendu public début décembre. Retenue pour le tournoi, elle réaffirme le thème de la fierté du football africain.
L’hymne est également « une déclaration d’amour pour le football », a fait valoir la Caf sur son site officiel. Il se veut aussi « un hommage à la diversité culturelle » du continent et à « l’hospitalité chaleureuse » de la Côte d’Ivoire, ajoute l’instance dirigeante du football africain.
« C’est un morceau qui transcende les frontières et les cultures en mettant en scène une Afrique unie », précise-t-il.
Cette chanson officielle est interprétée par le célèbre groupe ivoirien « Magic System », organisateur du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Abidjan) dont le tube planétaire « Premier Gaou » a séduit le monde.
L’icône de la pop égyptienne, Mohamed Ramadan, et la diva nigériane Yemi Alade, y participent, ainsi que le producteur et compositeur français Dany Synthe.
Le tube, captivant, dont la production est pilotée par le label mondial « Universal Music Africa », est une fusion d’afrobeats et de rap, une musique qui fait danser des foules.
« Akwaba » devrait enflammer le continent africain avec une explosion de rythmes et de mélodies qui incarnent l’esprit d’unité, de passion et de célébration.
« Le titre est désormais disponible sur toutes les plateformes de streaming et promet de nous emmener dans un voyage musical inoubliable », déclare la Caf.
Le coup d’envoi de la compétition sera donné le 13 janvier 2024 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Arrestation de 8 suspects dans l’affaire de la mort des 4 soldats
L'enquête ouverte au lendemain de l'accident par mine, survenu dans le nord du département de Bignona et qui a coûté la vie à 4 soldats sénégalais, a conduit à l'arrestation de 8 individus suspectés d'être les auteurs de cet acte criminel. Ils ont été cueillis à Diaboudior, village situé dans le département de Bignona. Parmi les suspects figurent le chef du village et des individus de nationalité étrangère. Selon une source proche de l'enquête, ces individus ont été arrêtés au lendemain de l'incident. Ils sont actuellement en détention en attendant la fin de l'enquête. A signaler qu'un autre soldat a sauté avant-hier sur une mine antipersonnel. Mais son pronostic vital n'est pas engagé. L'armée poursuit les opérations de sécurisation dans la zone depuis cet incident.
Ndella Madior Diouf placée sous mandat de dépôt
Le doyen des juges d’instruction a scellé hier le sort de Ndella Madior Diouf. Après une longue garde à vue, elle a été présentée hier au doyen des juges d’instruction. Au terme de son audition, elle est placée sous mandat de dépôt. La propriétaire de la pouponnière Keur Yeurmandé est poursuivie pour homicide involontaire, maltraitance d'enfants, mise en danger de la vie d'autrui, exercice illégal de la profession de médecin, ouverture et exploitation d'une pouponnière sans autorisation administrative, de traite de personnes etc.
Mouvement d'humeur des travailleurs du secteur primaire
L'intersyndicale des travailleurs du secteur primaire menace de paralyser le fonctionnement des secteurs de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage. Cet éventuel mouvement d'humeur sera endossé sur l'unique responsabilité du directeur de la fonction publique. Selon Omar Dramé, président de la commission technique, chargé de la mise en place du fonds commun du secteur primaire, M. Cissé passe outre ses prérogatives. Il rappelle que depuis la signature du protocole d'accord le 1er décembre 2022 avec le gouvernement du Sénégal pour mettre en place le fonds commun du secteur primaire dans les six (6) mois qui suivent la signature du protocole, et voilà plus d'un an, rien n'est encore concrétisé. Selon eux, pour convoquer tout simplement une réunion et poursuivre les travaux de la commission, il leur faut à chaque fois la lui rappeler et pis encore, il ne répond pas aux appels et messages, ce qui rend difficile la poursuite des travaux. Face à cette situation, les syndicalistes interpellent le ministre de la Fonction publique, celui des Finances, du Travail, et ceux du secteur primaire et du dialogue social pour demander au directeur de convoquer sans délai la réunion de la commission. Aussi, ils réclament sa destitution au sein de la commission technique et son remplacement par un autre pour la poursuite des travaux.
Le ministère de la Santé et la F2S signent un protocole d'accord
Tout est bien qui finit bien. Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale et la fédération des syndicats de la santé (F2S) ont fait la paix des braves après plusieurs séances de discussions entre les deux parties. A cet effet, le ministère de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom et le secrétaire général de la fédération des syndicats de la santé, Cheikh Seck ont convenu de signer un protocole d'accord aujourd’hui à partir de 11h, au ministère de la santé. C’est dire que le ministre de la Santé a satisfait les doléances des syndicalistes.
Une nouvelle adhésion à la coalition MLDTekki2024
La coalition de Mamadou Lamine Diallo pour la présidentielle se renforce avec l’adhésion de Moustapha Diop, président du parti Nation Indépendante Intègre Travailleuse Engagée (Niite). A la tête d’une forte délégation, Moustapha Diop a officialisé son adhésion lors d’une rencontre avec le député Diallo à la permanence du mouvement Tekki, siège de la coalition MLDTekki2024. Alors candidat à la candidature à la présidentielle sous le numéro de fiche de parrainage 34, M. Diop a renoncé à briguer les suffrages des Sénégalais pour rejoindre Mamadou Lamine Diallo. Après plusieurs rencontres, les deux formations politiques ont décidé de se mobiliser pour élire le «le Pape du Tekki». Le leader de Tekki a réaffirmé son engagement à réduire les pouvoirs du président de la République, d’en faire un justiciable, de donner un contenu à la haute trahison et de lancer l’industrialisation du Sénégal.
Aïssata Tall Sall loue la mission de l’administration pénitentiaire
La ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, a loué jeudi la mission hautement sociale et morale de l’administration pénitentiaire, laquelle s’illustre au-delà de son rôle régalien, dans l’encadrement et l’apprentissage de métiers aux pensionnaires des établissements pénitentiaires. Au sein de l’administration pénitentiaire, «il y a toute une mission hautement sociale, hautement morale qui consiste non seulement à encadrer le prisonnier, mais à lui faire apprendre, à lui faire connaître un métier et à faire de telle sorte qu’il soit utile à lui-même et à la société », a-t-elle dit lors d’une visite effectuée au stand dédié à l’Administration pénitentiaire dans le cadre de la 31e Foire Internationale de Dakar (FIDAK). J’ai été très impressionnée par ce que j’ai vu ici. (…). Nous qui avions une approche un peu lointaine de cette administration, avions souvent tendance à penser qu’elle est là pour garder et surveiller le prisonnier (…), a-t-elle relevé, magnifiant le travail des détenus dans la transformation des produits tels que le savon, le lait, la confection des habits, des nappes de table, de chaussures. Mais également dans le domaine de «l’agriculture et l’élevage qui doivent être assurément deux piliers importants de nos politiques de développement», a-t-elle estimé, d’après l’Aps. Aissata Tall Sall a félicité la direction de l’administration pénitentiaire et tous ses services qui abattent un travail remarquable dans cette structure.
Le Forum des justiciables sur la grève des travailleurs de la justice
Le Forum des justiciables qui est très préoccupé par la grève des travailleurs de la justice qui dure depuis plus d'un mois invite les syndicats au respect des droits basiques des justiciables. Au gouvernement, l’organisation l’appelle au respect des engagements souscrits auprès du syndicat. Le bureau exécutif déplore les dysfonctionnements dans la marche des cours et tribunaux à cause du mouvement d’humeur au détriment des droits et libertés des justiciables et ceux des usagers du service public de la justice. Cette situation alarmante devrait interpeller les autorités au plus haut niveau et le syndicat des travailleurs de la Justice pour qu'ils établissent sans délai un dialogue responsable dans l'optique d'une sortie rapide de crise afin que cesse le lourd préjudice subi par les citoyens, rapporte le communiqué.
L’éboulement d’une mine à Khossanto fait un mort
Encore une défaillance de l’administration centrale qui finit par causer une mort d’homme. Les populations de la commune de Khossanto sont sous le choc. En effet, l’éboulement dans une mine à Gora, dans la commune de Khossanto, a enseveli le jeune orpailleur K. Touré de Diakhaling. Le drame s’est produit hier, selon Dakaractu. La mine dont la fermeture est en suspens au niveau du ministère des Mines et de la Géologie avait déjà causé un décès. Il faut rappeler que la mine est sous la responsabilité pleine et entière du ministère des Mines car la SGO a déjà obtenu le quitus après s’être acquittée de ses droits, taxes et frais de fermeture auprès dudit ministère depuis un peu plus d’un an. Ainsi il appartient aux autorités du ministère de fermer la mine et de satisfaire les doléances locales. Placée sous protection de la gendarmerie, on note une véritable mafia organisée pour exploiter cette mine abandonnée. Dakar a émis des obligations de l’ordre de 295 milliards Le Sénégal a réalisé des avancées dans les financements de type ESG (environnementaux, sociaux et gouvernance) pour lesquels le pays a émis des obligations de l’ordre de 295 milliards de francs CFA dont il attend des ressources pour l’année 2024, a déclaré, jeudi, le directeur général de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT), Cheikh Tidiane Diop. Les émissions de type ESG, apparues de cela il y a quelques années, sont destinées à financer des projets environnementaux, sociaux ou de gouvernance. Le Sénégal a fait des avancées dans les financements ESG au niveau de la zone africaine et s’est doté déjà d’un cadre ESG qui a été homologué et validé par les institutions internationales, a-t-il indiqué, selon l’Aps.Il intervenait au cours d’un panel organisé par la direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) sur le thème : Promotion des financements ESG : enjeux et rôles des services de la DGCPT. Le document-cadre du Sénégal portant sur les financements de type ESG a été élaboré suite à une revue concluante de l’agence de notation financière Moody’s, a-t-on appris lors de ce panel tenu au CICES, le Centre international du commerce extérieur du Sénégal, dans le cadre de la Foire internationale de Dakar (FIDAK). Cheikh Tidiane Diop a rappelé que les financements de type ESG sont arrimés au triptyque environnement, social et gouvernance.
Méga meeting d’Abdou Karim Sall à Orkadiéré
Le maire de Mbao ratisse large pour le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Abdou Karim Sall était hier à Orkédiéré pour tenir un méga meeting de confirmation de la candidature du Premier ministre Amadou Ba à l’élection présidentielle de l’année prochaine. L’évènement tenu au stade municipal a battu tous les records de mobilisation dans cette commune du département de Kanel, selon une note reçue à «L’As ». Les sympathisants du Directeur général de l’Artp venus des villages environnants ont réitéré leur engagement et leur loyauté envers le Président Macky Sall, et son candidat Amadou Ba. L’édile de Mbao promet une victoire nette et sans bavure pour Amadou Ba. Plusieurs responsables étaient présents à la manifestation dont Abdou Abel Thiam, Amadou Kane Diallo etc. Le Directeur de l’Artp annonce d’autres meetings politiques les semaines à venir pour accompagner le candidat de la mouvance présidentielle au palais de la République.
PRÉSIDENTIELLE 2024, 93 DOSSIERS DE DÉCLARATION DE CANDIDATURE
Le greffe du Conseil constitutionnel a reçu 93 dossiers de déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain, a déclaré, vendredi, le président de ladite institution, Mamadou Badio Camara.
Dakar, 28 déc (APS) – Le greffe du Conseil constitutionnel a reçu 93 dossiers de déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain, a déclaré, vendredi, le président de ladite institution, Mamadou Badio Camara.
Lors de la dernière élection présidentielle, en 2019, le service du greffe avait enregistré 27 dossiers de déclaration de candidature, ce qui était un record, a-t-il rappelé.
À l’expiration du délai fixé pour le dépôt des dossiers, mardi 26 décembre à minuit, 36 mandataires étaient encore au siège du Conseil constitutionnel pour remettre au greffe leur dossier, a signalé M. Camara.
Cela a conduit l’institution à prolonger le délai de quelques heures, selon lui.
Au moment du dépôt de la déclaration de candidature, le greffe du Conseil constitutionnel ne procède qu’à l’inventaire des pièces censées constituer le dossier, a précisé Mamadou Badio Camara.
« Tous les dossiers sont concernés par le tirage au sort. Seuls les dossiers comprenant les neuf pièces exigées et le nombre de parrains feront l’objet de contrôle », a-t-il déclaré.
L’obtention du nombre de parrains exigé est certes nécessaire, mais elle n’est pas suffisante pour que les dossiers soient jugés recevables, a rappelé le président du Conseil constitutionnel.
Selon lui, quatre dossiers de déclaration de candidature comportent des parrains fournis par des députés, deux des candidats ont fait recours au parrainage par les élus territoriaux (les maires et les présidents des conseils départementaux) et 88 autres au parrainage citoyen.
La cérémonie de tirage au sort de l’ordre de contrôle des dossiers de parrainage a démarré peu de temps après 10 heures, en présence des mandataires des candidats et d’un huissier de justice.
Par Abdoul Aly KANE
POUR LA PREMIERE FOIS….
La présente contribution s’inspire d’un article d’Alioune Tine paru sur Walf, évoquant le silence du ministre de l’Intérieur actuel chargé des élections sur la non application des décisions de justice concernant la réinsertion d’Ousmane Sonko ...
La présente contribution s’inspire d’un article d’Alioune Tine paru sur Walf, évoquant le silence du ministre de l’Intérieur actuel chargé des élections sur la non application des décisions de justice concernant la réinsertion d’Ousmane Sonko sur le fichier électoral.
Le « droit de l’hommiste » l’interpelle en ces termes : “C’est pour la première fois que le Sénégal fait l’expérience d’une défaillance aussi caractérisée de son administration face à une question majeure de démocratie et d’état de droit pour une raison simple : l’administration électorale ne communique pas, ne dialogue pas, ne se concerte pas avec les acteurs concernés »
Il faut en effet rappeler que, dans un passé récent, les partis politiques en compétition avaient su “dialoguer” pour convenir du choix d’une personnalité neutre pour la supervision des consultations, et répondre ex ante aux desiderata légitimes des uns des autres. Au-delà de l’organisation des élections, le contexte actuel doit interpeler. On pourrait aussi dire, à la suite d’Alioune Tine que, Pour la première fois :
L’élection présidentielle se tient après de violentes confrontations qui ont fait des morts, des blessés, et une foultitude de jeunes militants en prison, et avec des enquêtes toujours en cours pour déterminer les responsabilités. Nul doute que cela ne manquera pas d’influer sur le climat d’un scrutin qui aurait dû se tenir dans un environnement plus apaisé. Il faut souligner que la répression par les forces de défense et de sécurité, a été si lourde que les premiers responsables d’entre eux invoquent à son propos, l’inadaptation de l’appareil du maintien de l’ordre répressif pour gérer ce type de manifestations ;
Pour la première fois :
On va aux élections présidentielles au Sénégal, sans les ténors de la scène politique, soient l’actuel Président de la République qui ne se représente plus, et son principal challenger en prison;
Pour la première fois :
Les décisions de justice enjoignant l’administration chargée de ces élections (DGE, DAF) d’inclure à nouveau le principal opposant dans le fichier électoral duquel il avait été retiré à tort, ne sont pas prises en compte par celles-ci. Au niveau du parti au pouvoir,
Pour la première fois :
On note une sorte d’implosion du parti au pouvoir dont les cadres les plus emblématiques refusent de s’aligner sur le candidat choisi.
On a connu par le passé des sécessions de ténors de partis comme celles de Djibo Djibo Ka, puis Moustapha Niasse du PS à l’orée des élections de 2000, mais à notre connaissance, elles n’avaient pas eu la même ampleur que celle que nous observons aujourd’hui au niveau du parti présidentiel.
Le parti au pouvoir va dans une grande dispersion aux élections avec des personnalités politiques de 1er ordre, comme Mouhamed Boun Abdallah Dionne ancien Premier Ministre, Aly Ngouille Ndiaye ancien Ministre de l’Intérieur, Mame Boye DIAW, ancien Directeur des Domaines, Aminata Asomme Diatta ancienne ministre du Commerce, et d’autres très tôt en rupture de ban, comme Aminata Touré, ancienne Premier ministre, Coumba Ndoffène Bouna Diouf ancien Ministre etc…
Pour la première fois :
Le candidat officiellement investi par son parti, n’en tient pas les rênes.
Le Président de la République qui vient de se voir confirmé à nouveau dans le poste de Secrétaire général de l’APR.
Cette situation me semble inédite, et pose le problème de la liberté de manœuvre du candidat lorsque la campagne électorale sera lancée
De tout cela, il ressort que :
Le caractère inclusif du scrutin est déjà menacé par le jeu de yoyo entre l’administration des élections et les juges du fond sur la question de la légalité de la candidature de SONKO. Un précontentieux électoral est donc du domaine du possible, au regard de la détermination de la DAF, de la DGE et de la CDC, à appliquer les décisions de juges du fond de Ziguinchor et de Kolda
Le dossier de l’opposant vient d’être remis au Conseil Constitutionnel, qui l’a jugé recevable.
L’avenir proche nous dira ce qu’il en sera réellement de la décision finale de cette institution quant aux candidats définitivement retenus pour compétir en février 2024
Enfin cette élection ne charrie pas encore d’informations claires sur la vision des candidats, malgré la publication d’ouvrages de quelques candidats potentiels, mais qui n’ont pas encore l’objet de débats publics approfondis.
Il s’agit de Mame Boye DIAO qui vient de publier «Le Sénégal qui vient» et Ousmane Sonko qui annonce la parution d’un nouveau livre, après la publication de « Pétrole et Gaz au Sénégal », « Solutions pour un Sénégal nouveau », et « les territoires de développement »
Le candidat Amadou Ba, quant à lui, affirme s’inscrire dans la continuité, en gardant la vision (PSE) et les programmes de son prédécesseur, avec un accent particulier sur une politique d’emploi des jeunes, dans un mode encore plus « fast track » que la précédente.
Toutefois l’annonce qui a retenu notre attention est, pour l’instant, celle de la création d’une banque de développement dont les contours et les missions restent à préciser
Au plan sous-régional, les élections vont se tenir dans un contexte de crise la CEDEAO, marqué par la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, et dont la série d’actes posés poussent au pessimisme quant à l’avenir de la communauté économique telle que créée en 1975
En définitive, notre pays aborde un nouveau tournant dans son histoire de pays ayant acquis la souveraineté formelle depuis bientôt 64 ans.
Il est caractérisé par la jeunesse de sa population, aux attentes de celles-ci et de la population en général d’une vie meilleure et d’un renforcement des acquis démocratiques
Avec la violence de la répression des évènements de 2021 et 2023, suivis d’emprisonnements de près de 1000 manifestants si l’on s’en tient aux statistiques reprises par les organes de presse, le pays semble avoir rompu avec le pacifisme d’antan. Les plans et programmes proposés depuis 1960 n’ont pas encore mené à l’avènement d’un Sénégal nouveau.
Dans cette situation, il est utile de signaler aux candidats que l’enjeu est d’autant plus crucial que le Sénégal se trouve à la croisée des chemins au regard de la réorganisation géopolitique de la mondialisation qui se déroule sous nos yeux
L’entame du processus de transformation structurelle de notre économie est urgente. Le modèle économique actuel a fait la preuve de son inadaptation et de son incapacité à satisfaire les besoins essentiels des populations par la création d’emplois décents et la répartition équitable des fruits de la croissance.
Les gouvernants africains dans leur ensemble, ne peuvent plus se permettre de faire fonctionner leurs économies à partir de rentes issues de l’exportation de ressources minières brutes, dont les revenus peinent à couvrir les besoins de populations caractérisées par un croît démographique exponentiel.
Les attentes d’un développement économique à partir de l’aide au développement, de l’endettement auprès des institutions financières internationales ou du financement international privé, dont les délais sont de plus en plus courts avec des taux d’intérêts élevés menaçant la soutenabilité des dépenses budgétaires de remboursements, ont fait la preuve de leur nocivité en matière de souveraineté nationale
Les remèdes prescrits par les institutions de Bretton Woods, visent prioritairement à restaurer l’équilibre budgétaire national via une augmentation des recettes internes (fiscalité) et des restrictions sur les dépenses publiques, le tout en harmonie avec la stricte nécessité de préserver la capacité à rembourser la dette.
Le changement de modèle économique ne peut-être qu’arraché à une oligarchie néocoloniale strictement centrée sur la maximisation de ses marges d’exploitation.
La question à poser est par conséquent de savoir quel est le niveau de détermination des aspirants à la magistrature suprême, de s’engager dans une voie de rupture avec ce modèle qui n’a jamais conduit nulle part au développement économique ?
Il est temps de relever le défi de la transformation structurelle et de ne plus se contenter de la part congrue de la valeur ajoutée que l’on veut bien accorder à nos pays, que l’on se garde bien désormais d’appeler, avec beaucoup de cynisme « pays en voie de développement » alors que nous vivons dans une mondialisation à sens unique. Le Président de la République, lors du dernier Conseil présidentiel de Fatick a d’ailleurs évoqué les difficultés structurelles du pays, qu’il n’aura pas su, lui-même, résoudre sur la durée de son magistère.
“Un pays(le Sénégal) qui après 63 ans d’indépendance n’a pas de langue nationale enseignée, et dont la monnaie constitue un problème, c’est ça les vrais débats économiques débats de société, le reste c’est des faux problèmes au quotidien” fait-il ce jour-là. La monnaie…. Le mot est lâché ; de surcroît, sa place dans ce discours improvisé, intrigue. S’agit-il du Fcfa actuel ? De l’ECO version Uemoa, de l’ECO version CEDEAO ?
Le discours gagnerait à être éclairci, et des positions nettes prises par les candidats, dans un contexte où le Fcfa est le symbole d’une « servitude volontaire » comme dirait l’autre, aux yeux des jeunes du continent qui le considèrent comme la source de tous les malheurs.
Pour en revenir à la question du caractère inclusif que doit revêtir l’élection, nous disons à toutes fins utiles, que le passage en force que constituerait l’élimination de SONKO, pourrait accoucher d’une situation que beaucoup d’entre nous redoutent, à savoir des comportements anarchiques nés du désespoir, avec comme conséquence la présence accrue dans l’espace politique et social, des forces chargées du maintien de l’ordre tel que conçu par les tenants actuels du pouvoir actuel, animé par la farouche volonté de perpétuer leur règne. Auquel cas, Il est permis de conjecturer que le scrutin prochain pourrait accoucher d’un Sénégal nouveau, dont le trait distinctif serait une restriction accrue des libertés de toutes natures que l’on observe dans les grandes dictatures du monde.
Les prémisses sont là.
Elles ont pour nom : interdictions quasi systématiques des manifestations à caractère politique, obstruction des lieux de réunion (siège de Dethié Fall), mise à contribution outrancière de la justice pour régler des différends politiques etc… Bientôt la prise de parole irrévérencieuse ne sera plus tolérée, avec les conséquences que l’on sait sur la liberté et les droits humains.
Par conséquent, « THE DAY AFTER », un tohu bohu indescriptible pourrait se produire, et mènerait à ce que De Gaulle appelait à tort la “chienlit” pour qualifier à son niveau le “désordre social” qui allaient suivre les manifestations de 1968.
Pour finir, il nous semble utile de lancer un appel aux aspirants à la magistrature suprême, pour rappeler que, présider aux destinées du pays ne signifie essentiellement jouir de la toute-puissance du pouvoir accordé par la Constitution au Président de la République, que nous considérons comme excessif en démocratie.
Des pouvoirs du Président de la République, le pouvoir de nomination nous paraît être le plus pernicieux, lorsqu’il est utilisé à des fins de démonstration de puissance.
Il semble vouloir dire :
« Je te nomme et je te dégomme selon mon humeur » !
« Tu n’étais rien, de mon seul bon vouloir je te fais toi « TOUT » !
« Tu es riche, je t’appauvris » séance tenante pour t’apprendre à obéir !
« Tu n’obéis pas, je te jette en prison afin que nul n’ignore l’étendue de ma puissance !
La liste des formes d’abus de pouvoirs possibles est longue et peut prendre les formes les plus insensées, surtout dans un pays qui est passé du royaume à la République sans en expliquer le sens évolutif.
Les expressions « Borom Réwmi, Borom deukëbi », utilisées par des compatriotes ignorants ou alors adeptes de la flagornerie, témoignent de cette confusion sur le statut du chef de l’Etat, d’ailleurs souvent entretenue à dessein par ce dernier pour renforcer davantage son image de souverain auprès du peuple.
Au-delà de 2024, des réformes s’imposent pour la réduction des pouvoirs présidentiels, dont le caractère hypertrophié est source de dérives autoritaires préjudiciable au bon fonctionnement d’une République démocratique.
Dans cette perspective, la société civile a un important rôle à jouer ; il devient urgent pour le pays qu’elle s’implique dans la définition et des politiques publiques jusque-là laissée à l’appréciation d’un seul homme ou d’un seul parti politique. Elle en est capable de par la force de ses idées et ses capacités de suggestion et de mobilisation.