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16 juin 2025
CAN U23, L’AFFICHE MAROC-GUINEE EN MATCH D’OUVERTURE
La Coupe d’Afrique des nations des moins de 23 ans démarre, samedi, avec le match d’ouverture devant opposer, le Maroc, pays hôte, à la Guinée, a annoncé la Confédération africaine de football (CAF), dans un communiqué publié, mercredi.
Dakar, 21 juin (APS) – La Coupe d’Afrique des nations des moins de 23 ans démarre, samedi, avec le match d’ouverture devant opposer, le Maroc, pays hôte, à la Guinée, a annoncé la Confédération africaine de football (CAF), dans un communiqué publié, mercredi.
La rencontre se tiendra à Rabat au stade Prince Moulay Abdellah.
La CAN U23 est une compétition de football créé par la CAF. Elle se tient tous les quatre ans et est qualificative pour les Jeux olympiques pour les trois premières équipes
La première édition s’est tenue en 2011 au Maroc. Le Gabon était vainqueur de la compétition.
Le Sénégal a accueilli l’édition de 2015. Le Nigéria était sacré sur les terres sénégalaises.
l’Égypte a gagné, chez elle,la dernière édition en 2019.
Le Maroc abrite pour la deuxième fois la compétition à laquelle huit équipes participent.
Les groupes se constituent comme suit :
Groupe A : Maroc, Ghana, Congo, Guinée
Groupe B : Égypte, Mali, Gabon, Niger
Le Sénégal a été éliminé par le Mali lors du dernier tour des éliminatoires de la CAN. Les Lionceaux s’étaient imposés, 3-1, à Dakar, avant de perdre, 3-0, à Bamako au Mali.
LA NOUVELLE DECLARATION DE MACKY SALL AU SUJET DE LA PRESIDENTIELLE DE 2024 A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS DE CE JEUDI
Les quotidiens parus ce jeudi 22 juin 2023 commentent à suffisance la dernière déclaration de Macky Sall aux allures d’une annonce de candidature à la présidentielle de 2024
Dakar, 22 juin (APS) – La dernière déclaration de Macky Sall aux allures d’une annonce de candidature à la présidentielle de 2024 est largement commentée par les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
‘’Le président dévoile sa candidature devant ses militants à Paris’’ et prédit ‘’la victoire en 2024’’, selon Libération qui ajoute : ‘’le chef de l’Etat annonce une déclaration pour +bientôt+ et lance : +Nous allons faire face à ceux qui veulent détruire le Sénégal+’’.
‘’Macky Sall, candidat ou non à l’élection présidentielle !?, Ça se précise pour 2024…’’, affiche à la Une Le Soleil, soulignant que le président de la République, en déplacement à Paris, au sommet pour un nouveau pacte financier mondial, a ‘’été accueilli par une ferveur militante exceptionnelle’’.
Le journal souligne que ‘’devant la forte mobilisation de ses partisans décidés à redorer le blason de la coalition présidentielle, Bennoo Bokk Yaakaar, dans l’Hexagone, le Président Macky Sall a prononcé des propos qui pourraient faire penser à sa possible candidature en 2024’’.
Devant ses militants, il a déclaré : ‘’Ce que je peux vous promettre, c’est que grâce à notre travail, nous nous maintiendrons au pouvoir avec la volonté du peuple sénégalais’’.
‘’Soyez à l’écoute de mon message. Restez unis et mobilisés. De toute façon, je m’adresserai au pays dans pas longtemps. Nous aurons beaucoup à faire après cette déclaration pour aller vers la marche du progrès et vers la victoire de 2024. Soyez rassurés, tout comme la coalition Benno bokk yaakaar’’, a lancé Macky Sall.
‘’Depuis 11 ans, nous avons travaillé ensemble, pour imprimer des changements majeurs et marcher vers le progrès et l’épanouissement de nos compatriotes. Ça, c’est ce qui me motive, contrairement à ceux qui veulent détruire le Sénégal. Nous ferons face et nous protègerons le Sénégal et restaurerons la paix’’, a-t-il promis
‘’Macky lâche un morceau à Paris’’, dit Bës Bi. ‘’Dans quelques jours, sauf nouvel agenda, le président de la République va s’adresser à la Nation sur sa candidature ou non en 2024. Mais déjà, à Paris hier, face à ses militants, il a annoncé la couleur. C’est presque une déclaration de candidature qui attend d’être formalisée’’, écrit le journal.
Pour L’Info, ‘’ Mack Sall est à un pas d’une 3e candidature’’. Après avoir souligné le 20 mars dernier à l’hebdomadaire français ‘’L’Express’’ que ‘’la question juridique du 3e mandat était déjà réglée, Macky Sall s’est ouvert un boulevard avec le dialogue national qui laisse au Conseil Constitutionnel le soin de valider ou non sa candidature en 2024’’, écrit la publication.
Macky Sall ‘’toujours dans le discours clair-obscur’’ appelle ses militants à ‘’se mobiliser et à travailler pour la victoire de 2024’’, dit Les Echos.
Vox Populi, estime que ‘’de Paris, Macky Sall ajoute à la confusion’’. ‘’Le président évite le +je+ de clarification surfant plus sur le +nous+ de diversion’’, selon le quotiien.
Pour WalfQuotidien, ‘’Macky Sall sera candidat à sa propre succession en 2024. Il a fait l’annonce, hier, à la résidence de l’ambassadeur du Sénégal, à Paris, au cours d’une audience accordée à ses militants’’.
Selon L’As, ‘’Macky Sall jette le masque’’. ‘’En déplacement à Paris, Macky Sall a annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle devant ses militants venus en masse pour communier avec lui. Cette déclaration du président de la République intervient dans un contexte où l’on annonce que les participants au dialogue national ont validé la candidature de Karim Wade et Khalifa Sall à la prochaine élection présidentielle’’, indique le journal.
Par Khady GADIAGA
RAS-LE-BOL DES DIRIGEANTS POLITIQUES MALENTENDANTS
Le leader doit avoir en face de lui des élites politiques et intellectuelles dont la vocation est de penser et d’opérer les changements dans nos sociétés, c’est-à-dire de donner aux problèmes politiques des solutions politiques
«L’État est le plus froid des monstres froids» disait Nietzsche. Il ment froidement. Et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche : «Moi l’Etat, je suis le peuple.» Mettons le pied à l’étrier avec cette vieille rengaine : le peuple n’est là que pour nourrir le roi et ses sujets très proches, et on doit surtout ne rien dire. Donc, si nous ne disons rien, le roi n’a rien entendu. Serait-on sans en être conscient dans un pays de blasés, de muets et de malentendants ? Il est vrai que les sénégalais sont écoutés comme dans tous les pays démocratiques. Ils ont le droit d’élire leurs dirigeants. Ce qu’ils oublient, c’est qu’ils sont obligés de respecter la loi du vainqueur pendant toute la durée de son mandat, n’est-ce pas vrai ? Le peuple a des droits que les politiques bafouent sans état d’âme. Il est tout de même très écouté. La preuve : il n’y a jamais eu autant d’écoutes téléphoniques qu’aujourd’hui. Et parlons de cette société civile, que reste-t-il de ses prérogatives de contre-pouvoir?
Mais, faut-il pour autant que la société civile soit incapable de se faire entendre ? Pour l’instant, elle semble faible, peu audible et si peu écoutée. Il est vrai que certains de ses « corps intermédiaires » peuvent donner l’image de l’archaïsme, ou d’une rigidité qui risque d’entraîner les acteurs dans des combats sans issue.
*Le choc des temporalités*
Il ressort de ces exemples que le système démocratique actuel, basé sur la victoire de la majorité, crée des frustrations. Cette lacune fondamentale de la démocratie rappelle qu’elle ne fait pasle bonheur de tout le monde, qu’elle ne peut écouter tout le monde. À la lumière de ce constat, il apparaît évident que la population a le droit de contester le gouvernement élu par la majorité – deuxième idée sur laquelle on s’accorde aisément. Généralement, il y a contestation quand on n’est pas d’accord avec les décisions des dirigeants. Cependant, ce droit de contester ne signifie malheureusement pas qu’on soit entendu par le pouvoir. Quand il y a litige, l’idée du dialogue veut que toutes les parties soient entendues et écoutées. Mais dans le système démocratique, il n’existe que deux solutions : être pour ou contre ; d’où la nécessité de trouver des solutions concrètes à cette lacune de la démocratie.
Le leader politique, une fois au pinacle, doit-suivre le peuple ou le guider ?
Le choix oscille entre la grandeur et le cynisme. La vérité est, semblerait-il entre les deux car la multiplication des sources d’information et des réseaux fait évoluer l’opinion de l’obéissance citoyenne à l’acceptation sociale. Aucune décision ne pourra désormais durablement s’imposer si les enjeux ne sont pas appropriés par l’opinion et les débats suffisamment riches et participatifs. L’important est de construire un rapport de forces favorable, mais aussi et surtout une crédibilité dans un choix qui assure le respect des minorités et apporte de la clarté dans les raisons et les conséquences des décisions arrêtées. Or il ne suffit plus de gérer les raisons mais aussi les émotions. Ceci provoque un choc de temporalités et un conflit entre l’urgence qui impose une réaction ou une attention rapide du décideur et le temps nécessaire à une coconstruction. Toute cette rhétorique pour dire que nous attendons encore l’émergence du leader nouveau, notre Messi de la politique.
À la recherche du dirigeant qui écoute
.Après des décennies de surdité chronique, nous voudrions désormais un dirigeant qui écoute. Tout. Même parfois ce qu’il ne devrait pas entendre. Mais, écouter c’est accepter d’entendre. On le veut volontaire et obstiné même quand il trouve le temps de faire son travail de commandant destroupes, c’est-à-dire diriger, animer, motiverses collaborateurs, mobiliser ses troupes, fidéliser ses meilleurs éléments, montrer l’exemple. À se demander même si l’obligation nouvelle de concertation, de médiation, voire de pacification, ne paralyse pas son sens inné du discernement et n’inhibe passon sens acquis de l’appréciation. L’action est-elle toujours au bout de la réflexion ? Rien n’est moins sûr ! Peu importe, nous le voulons en Divinité Shiva, engageant, engagé, hyper cérébral et multitâche... Écouter les revendications, les récriminations, les requêtes, les demandes légitimes et injustifiées, les réclamations. Écouter les râleurs, les emmerdeurs, les contestataires, les opposants, les protestataires, les contradicteurs, les frondeurs, ceux qui ont quelque chose à dire et ceux qui n’ont pas grand-chose à exprimer. C’est leur triste lot. Ce n’est pas une sinécure mais, c’est son job !
À quoi peut bien servir l’écoute ?
À montrer qu’on est un Président capable et responsable, doté d’une attitude ouverte, compréhensive et attentive, ce qui permet de légitimer plus facilement sa fonction et de ne pas être remis en question toutes les cinq minutes. Un leader qui même si à force d’écouter, en arriverait même à oublier la principale raison de l’écoute : amasser un maximum d’informations, en faire une analyse, puis une synthèse et tirer les enseignements de cette information récoltée afin de prendre des décisions en toute connaissance de causes et d’effets. Écouter et décider, c’est le choix inévitable. Car, écouter est une occupation chronophage dont il faut savoir tirer bénéfices et avantages quitte à en avoir des oreillons... Il faut écouter ce que dit l’acteur en question mais aussi ce qu’il ne dit pas ou ce qu’il n’arrive pas à exprimer avec des mots. Ses non-dits seraient aussi importants que ses dits. Sans parler de la communication non verbale et de la morphopsychologie. Certains affidés du Chef nous rétorqueraient aisément : « comment voulez-vous que le dirigeant ait le temps de penser au changement alors qu’il doit se transformer lui-même en nounou, en assistante sociale, en psychologue et en oto-rhino-laryngologiste, spécialisé dans les troubles auditifs lourds ?» Nous exigeons puisque cela fait partie du pacte social, un dirigeant en alerte permanente, comme les Sioux, l’oreille collée à la piste, à l’écoute du terrain. Il s’agit de cultiver l’expertise opérationnelle.
Portrait du leadership politique que nous désirons
A la fois responsable et responsabilisant, humble et empathique, un leader est porteur de sens et de valeurs capable de s’adapter de manière permanente et être lui-même acteur du changement, capable aussi de mobiliser les énergies même à distance. Il puise son pouvoir, non pas de ses attributs de position et de statut, mais de sa capacité à créer de la valeur directement utile pour les populations en les aidant à surmonter les obstacles. Cette posture mobilise des compétences d’écoute, de soutien, de prise de recul, de vision globale et systémique des situations. Et à toutes les échelles, le jambaar dont nous rêvons est un manager ‘post-héroïque’ qui ne joue pas au général ou au lieutenant-colonel à la tête de ses troupes. Il est sur le terrain, au service de ses équipes, animé d’une passion: réussir à faire réussir. ‘Donner pour recevoir’ plutôt que ‘commander puis contrôler’ devient le premier levier de légitimité. En cas de crise, les leaders résilients sont définis d’abord par qui ils sont, puis par les gestes qu’ils posent. Avec précision et détermination, les plus résilients d’entre eux se concentrent d’abord sur la mission immédiate. Après avoir stabilisé la situation en amont, Après avoir stabilisé la situation en prenant des mesures décisives, ils privilégient la rapidité au détriment de la finesse. Et ainsi, ils incarnent le style de leadership et la vision que le contexte exige, en formulant un argumentaire clair sur la voie à suivre et en adoptant une perspective à long terme. Même dans les moments de désarroi, les leaders résilients ne perdent jamais de vue les occasions qui se profilent à l’horizon.
De la nécessité pour le pouvoir d’avoir des interlocuteurs force de propositions et de changement
Force est pour nous également d’élever le débat au niveau des vrais problèmes. Le leader doit avoir en face de lui des élites politiques et intellectuelles dont la vocation est de penser et d’opérer les changements dans nos sociétés, c’est-à-dire de donner aux problèmes politiques des solutions politiques. Pour ce faire, nous devons pouvoir surmonter le désespoir que le comportement de certains dirigeants suscite parfois en nous. C’est pourquoi il nous faut non seulement pouvoir poser les problèmes dans toute leur complexité et leur étendue, mais également savoir nous adapter à une nouvelle attitude d’esprit dansl’examen de nos problèmes et l’interprétation des lois qui régissent le monde. À partir du moment où les problèmes sont correctement posés, la situation nous impose d’affronter la réalité dans son extrême complexité. Le lien politique doit donc s’instaurer en relation avec tous les acteurs, dans une communauté transversale, autour d’un espace de visibilité, et se renforcer par un dialogue continu, à l’œuvre aussi bien dans la réflexion politique que dans la mise en pratique quotidienne des normes. À force d’intelligence, de ténacité, de courage, d’imagination et de générosité, nous devons parvenir graduellement à contrôler, maîtriser la situation et conjurer la montée des périls et mettre notre pays sur la véritable voie de l’émergence au service d’un développement équitable, durable et inclusif.
MULTIPLE PHOTOS
A LA DECOUVERTE DE LA CENTAINE DE GIRAFES DE LA RESERVE DE BANDIA
La réserve de Bandia, située à une vingtaine de kilomètres de Saly-Portudal (ouest), abrite la plus grande population de girafes au Sénégal, dont la plus vieille femelle du pays, qui fêtera bientôt ses 30 ans.
Bandia, 21 juin (APS) – La réserve de Bandia, située à une vingtaine de kilomètres de Saly-Portudal (ouest), abrite la plus grande population de girafes au Sénégal, dont la plus vieille femelle du pays, qui fêtera bientôt ses 30 ans.
A l’occasion de la Journée mondiale de la girafe célébrée ce 21 juin, l’APS est allée à la rencontre des guides de la réserve pour observer de près cet animal emblématique de l’Afrique et plus grand mammifère en hauteur, qui peut mesurer jusqu’à 5,8 mètres de long. Un animal dont le cou peut atteindre trois mètres.
Au début, la réserve n’abritait que deux couples arrivés en 1997, sept ans après la création de la réserve. Aujourd’hui, elles sont près d’une centaine de girafes à vivre en semi-liberté sur un espace de 3.500 hectares. Elles sont toutes arrivées à Bandia un âge compris entre deux ans et demi et trois ans. Trois d’entre elles sont mortes, ce qui fait de la quatrième leur doyenne.
Certaines sous-espèces en danger critique d’extinction
Seuls quelques guides, les anciens notamment, peuvent reconnaître la vieille femelle, qui a mis bas il y a un mois. ‘’Les naissances se font tous les trois ans pour chaque femelle, et la gestation dure quinze mois’’, explique Ousmane Niang, l’un des guides.
Selon lui, il faut beaucoup de chance pour voir cette fameuse girafe dans la réserve, car elle est souvent isolée des groupes en raison de son âge avancé. Une ballade dans le circuit de la réserve a permis de rencontrer de nombreux troupeaux de jeunes girafes, mais il n’y avait nulle part l’ombre de la doyenne.
La particularité des girafes qui accouchent est qu’elles le font debout. Les nouveau-nés tombent à près de trois mètres de haut. Les girafons sont aussitôt prêts à gambader dans la savane.
Venues tout droit d’Afrique du Sud, les girafes de la réserve de Bandia appartiennent à l’espèce dite des giraffa camelopardalis, ce qui, en latin, veut dire chameau-léopard. L’espèce elle-même est subdivisée en neuf sous- espèces, dont celle de la girafe d’Afrique du Sud (giraffa), la seule sous-espèce qui existe au Sénégal.
Ces sous-espèces vivant jusqu’à trente ans en captivité et vingt-cinq ans en liberté se différencient généralement par leur couleur et la forme de leur pelage tacheté, d’ailleurs très prisé par les braconniers.
La dernière sous-espèce de girafe d’Afrique de l’Ouest connue sous le nom de girafe peralta existait encore au Sénégal jusque dans les années 50, selon Ndiaga Niang, guide à la réserve depuis dix-sept ans. ‘’De manière générale, les girafes sont en voie d’extinction’’, se désole-t-il.
Un constat corroboré par l’ONG internationale Girafe Conservation Fondation (GCF) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Dans les années 1980, le nombre total de girafes en Afrique était estimé à plus de 155.000 individus, selon la GCF. Aujourd’hui, l’ONG estime la population actuelle de girafes en Afrique à environ 117.000 individus.
Le cœur de la girafe peut peser 12 kilos
L’UICN a mené en 2016 la première évaluation détaillée de l’état de conservation des girafes en révélant que leur nombre est en péril. Ce constat a été confirmé par l’évaluation en 2018 de la majorité des sous-espèces reconnues par l’UICN, dont certaines sont en danger critique d’extinction.
La réserve de Bandia joue un rôle important dans la préservation et la protection de plus d’une centaine d’espèces d’animaux, dont la girafe d’Afrique du Sud. Ces girafes se nourrissent principalement de feuilles d’acacia, leur arbre favori qui recouvre quasiment tous les endroits de la réserve, au milieu de plusieurs dizaines de baobabs millénaires.
Face aux prédateurs, la girafe est très avantagée grâce à sa hauteur, selon Ousmane Niang. ‘’Le lion, qui est son unique prédateur, atteindra difficilement sa jugulaire. C’est heureux qu’il n’y en a pas dans la réserve’’, rassure-t-il.
‘’La girafe ne mène aucune compétition pour se nourrir, car elle est le seul animal à manger en hauteur […] Elle voit le danger arriver d’assez loin et, son cœur qui pèse jusqu’à 12 kilos, permet au sang de faire près de trois mètres avant d’atteindre le cerveau’’, poursuit le guide.
Malheureusement, son cou n’est pas suffisamment long pour atteindre le sol et lui permettre de boire de l’eau. ‘’La girafe est contrainte de plier ou d’écarter les pattes pour atteindre le sol mais elle est tellement vigilante qu’elle prend bien soin de regarder autour avant de se retrouver dans cette position très vulnérable face aux prédateurs’’, précise le guide.
Pour protéger le cerveau des changements brusques de pression artérielle lorsqu’elle boit, la girafe dispose d’un système coronaire qui régule le flux sanguin. D’ailleurs, les vaisseaux sanguins des pattes de la girafe ont même été étudiés par la NASA pour être utilisés dans la conception de combinaisons spatiales, poursuit Ousmane Niang.
De nombreux scientifiques continuent encore d’étudier la girafe, particulièrement son cou mais aussi la couleur de son pelage à travers les sous-espèces.
Par Marie Hélene DIONE
SALAM OUSMANE SONKO
Au nom de ce peuple, je te demande pardon... ici et maintenant... Pardonnes nous Ousmane, pardonnes nous pour tout... On a tellement mal, pour toi… pour nous, pour ce pays…Cette tristesse, cette désillusion nous tétanisent presque
On ne s’est jamais connu, on ne s’est jamais vu. Je t’ai découvert un soir de ramadan en 2016 sur une télévision de la place. Tu m’es apparu jeune, plein d’entrain, d’ambition mais surtout cohérent dans ton discours avec ... ce fil conducteur qui ne t’a jamais quitté. C’est cette cohérence qui m’a d’abord attirée, elle est tellement rare sous nos cieux. Ton discours m’a plu, m’a interpellée, découragée de la politique sénégalaise je me suis dit pourquoi pas lui ?... Et j’ai commencé à te suivre mais de loin, tu as commencé à faire ton bout de chemin dans le cœur des Sénégalais.
Je pense qu’ils ont vu ou perçu l’intérêt sincère que tu portes à l’avenir de ce pays, à leur avenir. Cette sincérité, cette volonté de bien faire, elle irradie dans ta communication et a comblé nos cœurs desséchés de Sénégalais sous le coup de chagrins d’amour politique sans cesse réitérés... Nous t’avons adopté Ousmane. Tu as intégré nos familles, nos foyers... tu as commencé à avoir ta place dans les pause-déjeuners du bureau, tu fais partie de nous. Tu as ensuite engrangé les succès politiques, tout d’abord « député au plus fort reste ». Tu as profité de la tribune qui t’était offerte pour toucher plus de Sénégalais, dénoncer plus de scandales, marquer d’une empreinte indélébile la marche du pays.
L’année 2019 a marqué un tournant, tu t’es lancé dans la course à la présidentielle, tu as mené ta campagne, avec rigueur, cohérence, sur la base d’un programme bien pensé mais aussi et surtout avec cette empathie sincère sur laquelle s’appuie ton charisme naturel.
Tu t’es retrouvé avec 15%, personnellement je n’ai pas voté pour toi car étant en dehors du territoire national durant cette période. Mais j’ai pris mon téléphone, j’ai appelé une tante par-ci un cousin par-là, j’ai séduit certains, convaincu d’autres, menacé quelques-uns... Mais, je me suis rendue compte à l’époque que beaucoup restait encore à faire, un nombre conséquent t’avaient adopté, mais tu faisais encore «peur». Ton style était tellement inédit au pays de la Téranga et du « Maslaa », où on effleure les mots... on élude les faits… pour ne pas heurter. Tu disais les choses franco, brut avec des mots simples sans figure de style, sans litote ni pléonasme. Tu t’es simplement contenté d’être toi... Tu l’as compris et tu as lissé un peu plus ton discours, consolidé ton image mais sans jamais te renier.
Tu es resté droit dans tes bottes malgré les provocations tapageuses et outrageuses du pouvoir en place. Ils ont compris très vite que tu constituais un danger à la survie de ce «système» fossoyeur de notre dignité de Sénégalais... Mais nul ne semblait pouvoir te détourner de ton objectif. C’est là, dans un moment de tortuosité et de perfidie sans nul autre pareil, que le spectacle «Adji Sarr» a été répété, monté, déclamé... Je ne te le cacherai pas, quand j’ai su que tu t’étais rendu à Sweet Beauty je t’en ai tout d’abord voulu, «qu’est-ce-que tu y faisais, comment pouvais-tu mettre en danger cet espoir que je… nous, avions en toi». Puis je t’ai vu à la télé, pour une fois... moins à l’aise. Tu t’es retrouvé obligé de partager des éléments de ta vie privée personnelle, de ta santé pour nous faire comprendre que tu étais innocent de tout ce qui t’était reproché.
Mon Sénégal, comment en est-on arrivé là ?
Et, nous t’avons cru Ousmane, on a compris ta bonne foi et on t’a défendu urbi et orbi. Ne l’oublie pas, tu es membre de beaucoup de familles sénégalaises. Quand je reviens du boulot, ma maman me demande souvent comment tu vas comme si on bossait ensemble... Ça m’a toujours fait sourire.
On t’a défendu oui, on a cru en toi oui et à aucun moment on a été ébranlé dans cette foi en tes dires. Tous les faits, tous les dires convergeaient vers l’évidence de ton innocence. On t’a accompagné pour les élections locales et législatives et tes scores ont été plus qu’honorables, pour la première fois au Sénégal, le pouvoir en place avait perdu sa majorité absolue. Tu avais enfin gagné ta place de leader de l’opposition incontesté. On a commencé à entrevoir la réalisation de ce rêve, te voir «Président» en 2024, rien que de l’écrire mon cœur se remplit de joie. Et puis, et puis ... Ce 1er juin 2023 vers les coups de 10-11h, on t’a jugé coupable non plus de viol mais de «corruption de la jeunesse». Le sol s’est dérobé sous mes pas, sous nos pas. On était effondré, juste inconsolable, j’ai pleuré… on a pleuré, cette injustice qui s’abattait sur toi c’était plus qu’on ne pouvait supporter. Et entrevoir une «prison ferme pour toi», c’était juste inimaginable pour beaucoup. Je ne suis pas violente pour un sou, je ne supporte pas la violence. Ce jour-là pourtant, j’ai eu envie de tout casser de tout brûler, je n’en ai rien fait... le courage m’a manqué. J’ai suivi les éditions spéciales la larme à l’œil, voyant partir en fumée une partie de cette ville de Dakar que j’aime tant, la peur au ventre pour ces jeunes dehors… la colère de ce jour-là, elle n’a jamais existé de mémoire de Sénégalais... Et puis, et puis… ces jeunes tués, dans la rue, en toute inhumanité, mon cœur de mère en saigne encore, la douleur de leur famille, de leurs mamans… les mots me manquent. Mon Sénégal, comment en est-on arrivé là ? On était tellement fier de notre pays, de notre démocratie et patatras voilà que tout s’écroule comme un château de cartes sous les yeux médusés et stupéfaits du monde entier qui nous a tant magnifiés. La blessure de ces jeunes décédés sur notre histoire commune, n’est pas prête de se refermer. Je ne m’en remettrai jamais... ces jeunes ont été tués, tués par des jeunes Sénégalais comme eux, des jeunes pour qui ils se battaient, pour qui ils ont mis leur vie en danger. Quelle ironie. Quelle hérésie... Je prie pour eux tous les jours, puisse le bon Dieu les accueillir dans son paradis, «fi gnou dieum gueunele lene fi gnou dogue». On ne se rend pas compte de l’ampleur de cette tragédie, de la souffrance de nos jeunes… je prie Dieu d’apaiser mon cœur et de me faire accepter leur disparition… et pourtant je n’en connais aucun, mais leur visage, leur jeunesse me hantent encore.
Et toi Ousmane, pendant ce temps , on t’a cloîtré chez toi avec tes deux femmes et tes enfants... comme dans un monde parallèle. Que te dire ! Tes femmes ne peuvent pas aller au travail, tes enfants dans l’impossibilité d’aller à l’école, d’apprendre, de retrouver leurs copains et copines, de vivre leur vie d’enfant d’adolescent... et jusqu’à quand? ... nul ne le sait
Ousmane, j’ai conscience, on a conscience, d’être à un moment très noir de notre histoire commune, de notre mémoire collective. On regarde, on voit ...sans rien dire. On détourne presque les yeux, pressé de retrouver notre train-train quotidien de sénégalais lambda... J’ai tellement honte, honte de ne pouvoir t’aider, honte d’être partie intégrante de ce peuple qui assiste à « çà », ce peuple qui ne sait plus quoi faire ni vers qui se tourner. Et qui n’a pas le courage de braver ces forces de l’ordre qui te retiennent prisonniers dans ta propre maison, sans aucun fondement juridique. Ah te connaissant, tu lui trouves des circonstances atténuantes à ce peuple, tu expliques... tu comprends et tu pardonnes... Mais ce peuple, a honte, il n’a pas su te rendre ce que tu lui as donné. Tu lui as donné beaucoup… tu as perdu énormément... Et ce peuple ne trouve pas encore la force de se lever comme un seul homme pour te protéger et s’ériger en bouclier de ta dignité, de ton droit fondamental à la liberté...
Au nom de ce peuple, je te demande pardon... ici et maintenant... Pardonnes nous Ousmane, pardonnes nous pour tout... On a tellement mal, pour toi… pour nous, pour ce pays…Cette tristesse, cette désillusion nous tétanisent presque. Cette anesthésie générale, cette apathie, face à une injustice tellement flagrante, je ne me l’explique pas... Comment pourrons-nous justifier cette défection aux générations futures ? Mais sois fort… reste debout ! Je le sais, tu as déjà fait montre de ressources insoupçonnées, et le plus important tu as une foi inébranlable... Ne baisses pas les bras, jamais… restes avec nous... Un jour très proche In Shaa Allah... Demain peut-être...il fera jour sur notre Sénégal...
DES SCANDALES A 2AS POUSSENT LES EMPLOYES VERS LA GREVE !
Aéroport Blaise Diagne, Les revendications sont devenues de plus en plus intenses au niveau de la société d’assistance aéroportuaire (2AS).
Les employés de 2AS ont déposé depuis le 08 juin 2023 un préavis de grève de 48h pour protester contre des injustices et des abus de pouvoir dont deux cas principaux cités en plus des bonus sur les dividendes distribués au top management. Ils regrettent le fait que deux personnalités de la boite tentent d’imposer un diktat sans nom. Un certain Gnaba, neveu du directeur général de la compagnie nationale Air Sénégal, a été nommé, il y a de cela 4 mois, Secrétaire général de la société d’assistance de l’Aéroport international Blaise Diagne (2AS). Et d’un autre côté, Ibra Ndiaye, récemment nommé PCA, a fini d’étonner toute la famille aéronautique sénégalaise. Il est accusé d’avoir bloqué le retour des intérimaires interrompus lors de la crise de la Covid-19. A la place, il a engagé plus d’une soixantaine de stagiaires dans les services du fret aérien de la Ramp.
Les revendications sont devenues de plus en plus intenses au niveau de la société d’assistance aéroportuaire (2AS). Deux responsables de la boite rendent l’environnement invivable. Il s’agit de Alioune Badara Fall et Ibra Ndiaye. D’abord, l’ex Secrétaire général de 2AS est revenu à son ancien poste depuis près d’un mois. Mais il recouvre, avec effet rétroactif, l’intégralité de son salaire des deux derniers mois. Cette situation inexplicable et très polémique a accentué la frustration des travailleurs. Ceux-ci sont constitués globalement de délégués syndicaux de ladite société d’assistance aéroportuaire. Outrés, ils se demandent de quel droit s’adjuge Alioune Badara Fall, Directeur de la compagnie nationale Air Sénégal, pour nommer son neveu secrétaire général de la société d’assistance de l’Aéroport international Blaise Diagne (2AS).
Quant à M. Ibra Ndiaye, récemment nommé PCA par le Président Macky Sall, il a fini d’étonner toute la famille aéronautique sénégalaise. Ce nouveau Pca de 2AS, cité dans certaines affaires depuis l’aéroport international Léopold Sedar Senghor à aujourd’hui, se différencie des autres. Il est accusé d’avoir bloqué le retour des intérimaires interrompus lors de la crise de la Covid-19. A la place, il a engagé plus d’une soixantaine de stagiaires dans les services du fret aérien de la Ramp. Les travailleurs fustigent également la présence de l’ex- femme de M. Ndiaye et sa sœur parmi les contractuels. Le PCA est décrit comme un homme tout terrain, trop actif dans toutes les affaires. « Il vient à l’aéroport très tôt. Et souvent avant les employés actifs sur la manutention. Partisan des émissions télévisées avec comme sponsor l’influence d’un célèbre journaliste, M. Ndiaye a bénéficié de bonus issus des dividendes de 2AS. Il fait partie des principales cibles du syndicats et des agents contestataires de la gestion scandaleuse de cette boîte », renseigne-t-on.
Non-respect des points de conciliation
Les représentants du personnel ont ainsi choisi d’aller en grève en exposant le non-respect des points de conciliation, établis par l’inspecteur du travail et de la sécurité sociale de Thiès à travers un procès-verbal de conciliation partiel du 20/12/2022. Il a été relevé un non-respect du décret 2009-1412 du 23 décembre 2009, portant respectivement sur la protection du personnel intérimaire (temporaire) qui sont affectés à des travaux permanents; le reclassement des travailleurs engagés sur des travaux, relevant d’une catégorie supérieure; l’octroi d’un local délégué équipé conformément au code du travail.
Les protestataires regrettent un manque de volonté manifeste sur les points de non-conciliation. Sur ce, ils évoquent le non-respect du protocole de conciliation de décembre 2021 en ces articles L4 et L5, portant sur l’effectivité du paiement de la seconde tranche du complément de transport, de la revalorisation des salaires et de la prime de logement. Mais aussi, le point portant sur la mise en place d’un statut pour les cadres et l’harmonisation des avantages pour tous les responsables entre autres
Dans cette dynamique, les représentants des travailleurs de la société de handling, qui a regroupé les ex agents de AHS et SHS, affirment qu’au regard des informations, tout porte à croire que les préoccupations et priorités ne sont pas les mêmes aux yeux des travailleurs.
« Comment dans un contexte de transition où la commission paritaire (partenaires sociaux et tutelle) qui aurait dû voir le jour depuis longtemps pour se réunir et se pencher sur nos préoccupations, laisse la place à la distribution de Bonus à des privilégiés de la direction à deux (02) mois du rachat », s’interrogent-ils. En concert avec le Suttaaas, ces travailleurs comptent exécuter leur préavis de grève qui prendra effet, en début de juillet. Refusant de laisser faire, les employés de 2AS ont déposé depuis le 08 juin 2023, un préavis de grève de 48h pour protester contre des injustices et des abus de pouvoir.
LA BANQUE MONDIALE PREDIT UNE CROISSANCE DE 9,9% EN 2024
Le Sénégal connaitra en 2024 de bonnes perspectives de relance de son économie grâce aux premières retombées de l’exploitation du pétrole et du gaz.
2024 devrait consacrer un rebond de la croissance économique du Sénégal en 9,9 %. Ce rebond sera possible grâce aux premières retombées de l’exploitation du gaz et du pétrole, prévues en cette fin d’année 2023. La Banque mondiale qui présentait hier le Rapport 2023 sur la situation économique du Sénégal, a néanmoins préconisé l’assainissement budgétaire comme une priorité.
Le Sénégal connaitra en 2024 de bonnes perspectives de relance de son économie grâce aux premières retombées de l’exploitation du pétrole et du gaz. La croissance en 2024 est attendue alors à 9,9% selon le Rapport 2023 sur la situation économique du Sénégal qui faisait l’objet hier à Dakar d’une rencontre présidée par Mme Keiko Miwa, directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal. « Les perspectives macroéconomiques, bien que soumises à d’importantes variabilités, sont néanmoins favorables. Elles devraient se traduire par un rebond de la croissance à 9.9 % en 2024, tirée par une forte production industrielle marquée par le début de l’exploitation des hydrocarbures » indique le communiqué de presse synthétique du rapport. Le même document révèle qu’en 2022, notre pays a connu une chute de sa croissance à 4,2% alors qu’elle se situait sur une forte reprise post-covid à 6,5% en 2021. « La croissance économique du Sénégal s’est ralentie en 2022, dans un contexte de hausse des prix mondiaux des produits de base. Une baisse de l’investissement privé et des exportations, ainsi qu’une contraction du secteur agricole et de la production industrielle sont à la base de ce ralentissement. Il en résulte une décélération de la croissance du PIB réel en 2022 à 4,2%, après une forte reprise post COVID 19 en 2021 à 6,5% » indique le document de la grande banque. La patronne de la Banque mondiale à Dakar estime aujourd’hui que “ la croissance du pays reste résiliente malgré les crises multiples, et les perspectives macroéconomiques sont favorables. Toutefois cette croissance se doit d’être plus inclusive compte tenu de l’inflation qui a accentué la pauvreté en 2022”.
Assainissement budgétaire préconisé
Au niveau de la Banque, des fortes préoccupations ont été soulevées en direction du Sénégal. « Les fortes pressions inflationnistes, marquées par un impact non négligeable sur les ménages à faible revenu, ont conduit à des mesures d’atténuation des chocs, qui combinées aux emprunts contractés par les entreprises publiques - principalement pour financer les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz - ont entrainé une augmentation de la dette publique en 2022 » lit-on dans le communiqué de presse. Mme Hélène Aminatou Ba, économiste-pays à la Banque mondiale et l’une des principaux auteurs du rapport note que “l’assainissement budgétaire est une priorité pour le Sénégal au regard du durcissement des conditions financières sur les marches régionaux et internationaux. Il permettrait une diminution progressive de la part importante de l’encours de la dette au PIB après 2023. Le risque de surendettement global reste modéré, mais il importe d’avoir une marge de manœuvre pour faire face aux conjonctures défavorables». Le rapport consacre son chapitre thématique aux politiques de réponses possibles aux besoins des groupes vulnérables permettant d’améliorer leur résilience aux chocs. Les politiques de réduction de la pauvreté ciblant uniquement les populations pauvres pourraient se révéler inefficaces en cas de chocs, car elles excluent les personnes vulnérables à la pauvreté. Assurer une croissance inclusive, face à la récurrence des chocs, constitue un important défi auquel le pays devrait faire face. Par ailleurs, la normalisation des prix internationaux des matières premières, un environnement institutionnel favorable, le recours aux partenariats public-privé pour financer les investissements publics et l’augmentation des investissements étrangers directs dans le développement des hydrocarbures devraient, selon le rapport, favoriser un rebond imminent du secteur secondaire.
POURQUOI LES MOUTONS SONT TROP CHERS
La baisse des prix de l’aliment de bétail, annoncée la semaine dernière lors de la visite du Premier ministre des sites de vente de moutons, pour la fête de l’Aïd el-Kébir ou Aïd alAdha, tardent encore à être effective dans certaines zones.
La baisse des prix de l’aliment de bétail, annoncée la semaine dernière lors de la visite du Premier ministre des sites de vente de moutons, pour la fête de l’Aïd el-Kébir ou Aïd alAdha, tardent encore à être effective dans certaines zones. Et les éleveurs continuent à acheter les produits pour les bétails aux mêmes prix qu’avant l’annonce faite par le gouvernement. Comme si aucune mesure n’a été prise pour réduire le coût de l’aliment bétail. Or, pour rendre opérationnelle des mesures étatiques notamment la levée des taxes et la subvention annoncée des aliments bétails, des points de vente normalisés ont été institués.
Au nombre d’environ 209, qui sont censés recevoir des dépôts d’aliments subventionnés, ces point de vente aux normes sont jugés insuffisants par les éleveurs et autres acteurs évoluant dans «l’opération Tabaski». A cela s’ajoutent les actions des spéculateurs. Issa Ndiaye, éleveur, par ailleurs, habitant de Darou Thioub, pour la circonstance, s’est installé au «quartier Usine» de Niacoulrab, avec une cinquantaine de moutons. «Jusqu’à nos jours, les prix de l’aliment de bétail sont maintenus à leur niveau d’antan… Nous craignons que l’on se retrouve dans des situations similaires à la baisse des loyers ou des denrées de premières consommations. Il y a eu tellement de désordre. Au finish ce sont les consommateurs qui se sont empêtrés dans un engrenage terrible. Car, c’est tout le contraire qui s’est produit. Les prix, au lieu de diminuer, ont augmenté. Des menaces pèsent sur la filière, si les autorités n’y prennent gardent.»
Au cabinet vétérinaire de vente de produits pharmaceutiques et d’aliments, le docteur Ousseynou Ndiaye, plus connu sous le nom de «Ndiaye Vétérinaire» note que le marché est déficitaire. «Peut-être que la situation va se rétablir, dans les jours à venir. Nous continuons à vendre l’aliment sans tenir compte des nouveaux prix. C’est au gouvernement de faire en sorte que les nouvelles mesures soient appliquées. En instituant des Commissions qui vont sillonner toutes les localités pour contrôler les points de vente. Auparavant, l’opération démarrait un mois avant la Tabaski. Cela permettait un bon suivi des animaux. Mais, cette année, surtout dans Dakar, les choses ont démarré avec un léger retard.»
CES FACTEURS EXTERIEURS QUI JOUENT SUR LE PRIX DU BELIER
En ce qui concerne l’opération Tabaski, les éleveurs déplorent la cherté des prix du sac de foin vendu à 6.000 FCFA et du baril d’eau à 750 FCFA. Par jour, les vendeurs de moutons peuvent utiliser jusqu’à quatre 4 barils d’eau. D’ailleurs, c’est ce qui explique le coût élevé du prix du bétail sur le marché. Les prix des béliers varient entre 150.000 FCFA et 450.000 FCFA voire plus. Issa Ndiaye, ne compte pas sur la clientèle locale. Ses prix proposés allant de 150.000 FCFA à 450.000 FCFA, il précise : «La plupart de mes clients, pour cette Tabaski, ce sont les immigrés. Car, les clients locaux n’ont pas les moyens. J’ai vendu quelques moutons. Mais certains de mes clients ont préféré les laisser ici. Ils vont attendre deux à trois jours de la fête pour venir récupérer leur animal.»
Par contre, au niveau du site situé au croisement Niague, contrairement aux années précédentes, ce n’est pas encore le grand rush, la clientèle se fait rare. Sur une parcelle estimée à 8 ha, Moussa Sow, un berger, a son troupeau, élève des moutons, chèvres et des dromadaires. Pour la fête de l’Aïd el-Fitr, M. Sow, souligne : «Je vendais jusqu’à 105 têtes de bêtes. Cette année, la situation est assez compliquée. Non seulement je n’ai pas pu obtenir de prêt bancaire, alors que je ne demandais que 10 millions FCFA, mais la sécurité pose problème dans la région de Dakar. Suite aux manifestations du 1er juin dernier».
Revenant sur la disponibilité et le coût jugé élevé, il ajoute : «Pour l’instant, seuls 60 moutons sont disponibles sur ce point de vente. Les gens estiment que les animaux sont chers. Ils n’essaient pas de voir d’où viennent nos bétails. Nous allons jusqu’à Missira (dans la région de Tambacounda) pour acheter les moutons. Avec tout ce que cela nécessite comme moyen financier. Vous pensez qu’un éleveur va accepter de vendre à perte ses bêtes, après avoir effectué des dépenses exorbitantes. Paradoxal ! On nous fait payer les taxes de douanes : 2000 FCFA pour 10 moutons. A chaque voyage sur Missira, j’amène, avec moi, 3 millions FCFA. Ce montant est insuffisant pour faire une opération, au regard des charges que auxquelles nous devons faire face», explique-t-il.
DEFICIT ET CHERTE DU MOUTON A DAKAR
La Tabaski, littéralement appelée “fête du mouton”, est caractérisée, chaque année, par le sacrifice d’un bélier ou autre animaux reconnus en équivalence, en perpétuation d’une tradition prophétique, celle Ibrahim
Le Tabaski 2023 sera célébrée au Sénégal en deux jours : le mercredi 28 juin, à l’appel de la Coordination des musulmans du Sénégal qui prie avec La Mecque le reste du Monde, et le jeudi 29 juin, conformément à la décision de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (CONACOC). Déjà, à moins d’une dizaine de jours, l’Aïd el-Kabir ou Aïd al-Adha s'annonce difficile pour nombre de Sénégalais, surtout «goorgoorlu», à cause de l'inaccessibilité des moutons, des prix exorbitants et un déficit dans l’approvisionnement du marché en béliers de Tabaski. Conséquence, au niveau des points de ventes visités, les clients manquent encore à l'appel, suscitant inquiétude chez des vendeurs.
La Tabaski, littéralement appelée “fête du mouton”, est caractérisée, chaque année, par le sacrifice d’un bélier ou autre animaux reconnus en équivalence, en perpétuation d’une tradition prophétique, celle d’Ibrahim. L'Aïd al-Adha ou l'Aïd el-Kebir ou encore Tabaski en Afrique de l’Ouest, est la plus importante des fêtes musulmanes. Seulement, au Sénégal, la Tabaski 2023 s'annonce difficile pour beaucoup de Sénégalais.
En effet, à environ une semaine de cette fête sera célébrée, comme plusieurs de par le passé, en rang dispersé les mercredi 28 et jeudi 29 juin par les fidèles musulmans du pays de la «Teranga», l’approvisionnement insuffisant du marché dakarois et l'inaccessibilité des moutons, à cause des prix exorbitants inquiètent plus d’un. S’exprimant sur cette situation dans les médias, le directeur de l’Élevage, Dame Sow, invoque trois facteurs pour expliquer ce déficit dont les incertitudes liées au climat politique qui constituent le premier élément. «Les opérateurs sont rationnels ; ils ne prendront pas le risque d’acheminer leurs moutons dans des zones pas sûres», analyse le directeur de l’Elevage. Un tour, à moins de 10 jours de la fête de Tabaski, aux Parcelles Assainies de Dakar, plus précisément à l’esplanade du stade Léopold Sédar Senghor, l’un des plus grands points de vente normalisés de moutons de la capitale, permet d’apprécier. A l’entrée du parking, l’espace est occupée par des moutons ; les vendeurs ont construit des enclos avec des barricades pour sécuriser leurs béliers.
De l’autre côté, il y’a des vendeurs de foins. À l’intérieur de ses enclos il y’a des têtes de montons avec une différenciation de race : «xar peulpeul», du nom des béliers venant de l’intérieur du pays ou de la sous-région, et «xar yar», les moutons (de race) issus de l’élevage domestique dans les maisons. Baba Ndiaye, un vendeur de moutons «xar yar», trouvé assis dans un canapé confie : «ce sont des montons ‘’xar yar’’ et ils sont plus cher que les autres moutons notamment les ‘’peul-peul parce que les ‘’xar yar’’ sont plus présentables. Et, après avoir immolé le mouton, la qualité de la viande n’est pas la même», a-t-il expliqué.
D’après Baba Ndiaye, «cette année, il y’a une minorité des moutons, si l’on le compare avec l’année dernière. Puisqu’à pareille période l’année dernière, il n’y avait pas d’espace libre comme c’est le cas cette année, à moins de 10 jours de la Tabaski. Et les moutons sont très chers, à cause de cette rareté et aussi l’augmentation des prix de leurs nourritures : l’aliment de bétail et le foin dont le sac s’élève à 7000 FCFA . Et nous notons que les clients viennent rarement», s’inquiète-t-il, après avoir indexé un des béliers : «ce mouton coûte 150.000 FCFA comme dernier prix», a-t-il dit.
LES CLIENTS MANQUENT ENCORE A L'APPEL
Pourtant, ce lieu est loin d’être désert et partout où l’on passe, on est interpellé par les vendeurs à la recherche d’acheteurs. Arrivé à hauteur de l’espace occupé par Amadou Thiam, comme tous les vendeurs dépassés, il lance : «venez, je vous propose des moutons avec un bat prix». Devant son enclos, entouré avec des barricades, des personnes s’activent à coté à préparer les aliments pour les moutons ; de l’autre, on a des moutons venant du mali. «Les montons sont très chers parce que les prix des aliments comme le foin ont augmenté et on ne pense pas pourvoir faire un grand bénéfice ; juste tirer un profit de 5000, 10.000 FCFA pour chaque tête. Je commence à perdre de l’espoir ; mais les anciens disent que les clients vont venir au dernier moment. Mon souhait est de garder seulement un mouton pour ma famille. Même si je dois perdre, il faut que je me débarrasse de tous les moutons».
Pour Amadou Thiam «les mesures d'accompagnement annoncées par les autorités, comme les subventions de l’aliment bétail, ne sont pas effectives jusqu’à présent (avant-hier mardi, ndlr). On ne voit rien. Et si on mettait en place ses aliments subventionnés aussi, ils n’auront pas d’effet, à moins de 10 de la fête de Tabaski. Concernant les prix des moutons, les plus petits commencent à 80.000 FCFA et les plus grands béliers commencent à 170. 000 FCFA. J’ai vendu 2 moutons à cette somme». Cherté du prix des béliers ou approvisionnement déficitaire du marché, les clients se font encore désirer au niveau des points de vente. En atteste, durant notre tour des enclos de moutons «exposés» au parking du stade Léopold Sédar Sénghor, il n’y avait pas la présence d’un seul acheteur. Les clients manquent encore à l'appel au niveau des quelques points de vente visités.
LE PREFET MAINTIENT LE BLOCUS DE DAKAR
Sauf rebondissement de dernière minute, aucune des manifestations projetées ce week-end dans le périmètre départemental de Dakar ne se tiendra
L’opposition sénégalaise regroupée au sein de la coalition Yewwi Askan wi et de la Plateforme des forces vives de la nation (F24) qui avait projetée des manifestations cette semaine à Dakar devra prendre encore son mal en patience. Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a rendu public hier, mercredi 21 juin, trois arrêtés interdisant toutes les manifestations prévues demain, vendredi 23 juin, à la place de la Nation, à la Place de l’indépendance et la marche projetée par la coalition Yewwi Askan wi, le dimanche 25 juin.
Sauf rebondissement de dernière minute, aucune des manifestations projetées ce week-end dans le périmètre départemental de Dakar ne se tiendra. Le préfet deDakar, Mor Talla Tine, a rendu public hier, mercredi 21 juin trois arrêtés interdisant respectivement le rassemblement projeté parla Plateforme des forces vives de la nation (F24) à la place de la Nation demain, vendredi 23 juin. Mais aussi la marche prévue par le Groupe Walfadjri, le même jour du 23 juin sur l’itinéraire Place de l’indépendance-Avenue président Léopold Sédar Senghor-Palais de la République ». Il en est de même pour la marche projetée par la coalition Yewwi Askan wi, le dimanche 25 juin, de 15 heures à 19 heures sur l’itinéraire « Cimetière Saint Lazare-Cité Keur Gorgui. A toutes ces manifestations projetées, l’autorité préfectorale a dit niet. Pour le rassemblement du F24 à la place de la Nation, le préfet Mor Talla Tine a évoqué trois motifs pour justifier sa décision d’interdire cette manifestation à savoir : « risque de trouble à l’ordre public, risque d’infiltration, entrave à la libre circulation des personnes et des biens».
S’agissant des marches projetées par le Groupe Walfadjri de la Place de l’indépendance-au Palais de la République et la coalition Yewwi Askan wi du Cimetière Saint Lazare à la Cité Keur Gorgui, le préfet de Dakar a convoqué le « risque de troubles à l’ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens ».
Pour rappel, ces manifestations avaient pour objectif de dénoncer la troisième candidature de l’actuel chef de l’Etat et le maintien en résidence surveillée du leader de Pastef pour le cas rassemblement du F24, et de dénoncer les violations de la liberté d’expression et la coupure du signal de Walf Tv mais aussi la levée du blocus autour du domicile d’Ousmane Sonko à Cité Keur Gorgui.