LA SOUVERAINETÉ POPULAIRE EN MARCHE, FORCE RESTERA AU PEUPLE
Non au dialogue de la diversion de l’opinion, de la division de l’opposition et de la légitimation de décisions scélérates antidémocratiques prises sur le dos du peuple et de ses authentiques représentants
Un éminent penseur a écrit ; « Tous les grands événements et personnages de l’histoire du monde se produisent pour ainsi dire deux fois…, la première fois comme une grande tragédie, la seconde fois comme une farce sordide ». Au Sénégal, grande tragédie du ‘’despotisme éclairé’’ il n’y a guère, et présentement, farce sordide de la tyrannie d’un ’’État de droit’’ balafré. Le 23 juin 2011, le peuple sénégalais, toutes franges confondues, bravait la répression, dressé massivement contre le reniement de la parole donnée (wax waxet) et la volonté autocratique de violation de la Constitution au seul nom des intérêts étroits d’un homme, d’une famille, d‘un clan. Plus de dix ans après, un des principaux acteurs politiques de ce combat pour la République, la démocratie et l’État de droit, principal bénéficiaire de la mobilisation populaire victorieuse de l’époque, vient nous jouer la farce du monarque se prenant si bien pour Dieu le père qu’il faudrait le supplier à genoux, pour rendre au peuple ce qui n’appartient qu’au peuple, la Constitution et l’obligation de faire respecter ses dispositions fondamentales, en l’occurrence la limitation à deux (02) du nombre de mandats présidentiels successifs ! Arrogance et mépris des citoyen-ne-s ne sauraient être plus flagrants.
Mais, à l’exemple du 23 juin 2011, les masses populaires, les jeunes en tête, s'érigent encore une fois en détentrices authentiques de la légitimité constitutionnelle, au nom de la souveraineté du peuple : force restera au peuple, sans le respect de qui « pouvoir exécutif », « pouvoir législatif » ou « pouvoir judiciaire » ne peuvent être revêtus d’aucune dignité ni d’aucune sacralité ! Depuis plus nettement sa réélection en février 2019, le président Macky Sall s’est employé, par tous les moyens, à implémenter au Sénégal un pouvoir tyrannique, aujourd’hui finissant, qui ne recule même plus devant aucune forfaiture. Loin de toute logique consistant à renvoyer dos à dos l’agresseur et la victime (ki tooñ ak ki feyu), il faut le souligner avec force, le régime de Macky Sall est largement responsable des injustices, violences et tueries qui se succèdent au Sénégal depuis 2021, cumulant plus d’une quarantaine de morts (Pour plus de détails, voir le mémorandum publie par Ousmane Sonko le 20 juin 2023 sous le titre : « Lumières sur les violences de l’État du Sénégal contre les populations civiles avant, pendant et après la décision judiciaire du 1er juin 2023 » / www.pastef.org).
Une telle barbarie ne saurait rester impunie, d’autant plus que depuis mars 2021, l’on ne cesse d’agiter devant nos yeux le chiffon des « forces occultes, forces spéciales, terroristes, rebelles infiltrés » et j’en passe. Fort opportunément, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme, dans un communiqué en date du 13 juin dernier, s’est déclaré préoccupé par les nombreuses morts enregistrées entre le 1er et le 3 juin, déplorant l’usage d’armes à feu par les forces de l’ordre contre des manifestants, avant de réclamer «des enquêtes rapides, indépendantes et approfondies », de sorte que toute personne reconnue responsable « d’un usage inutile ou disproportionné de la force rende des comptes, quels que soient son statut et son appartenance politique ». Qui est responsable du recrutement de milices, de nervis armés, de ‘’marrons du feu’’ infiltrés ou d’éléments des FDS habillés en civils, qui circulent dans des pick-up immatriculés ou non, pour semer impunément la terreur partout à travers rues et quartiers, jetant même le discrédit sur les forces régulières de défense et de sécurité ? Qui est responsable aujourd’hui de l’emprisonnement arbitraire de près de 1 000 personnes dont plus de la moitié sont des militants et militantes de Pastef, de près de 200 manifestants blessés, des tortures ou autres traitements inhumains et dégradants infligés à des citoyens sans défense comme le jeune Papa Abdoulaye Touré membre du Mouvement « Sénégal Notre Priorité » ? Responsable des arrestations d’artistes ou de lanceurs d’alerte dont le seul tort est de refuser la soumission et la corruption ? Responsable des emprisonnements ciblés de journalistes, des restrictions d’accès à internet, de la suspension arbitraire et répétée du signal de Walf TV avec en prime cette fois-ci, l’ordre brutal de blocage des fonds de la campagne populaire de solidarité en faveur de la Fondation Wal Fadj’ri, autant d’entraves aux libertés et à l’indépendance de la presse amenant la Coordination des Associations de Presse (CAP) à se mettre en ordre de bataille autour du mot d’ordre: « Face au monstre, vivre ou périr ? » (Editorial commun du lundi 19 juin 2023) ? Pleinement responsable des dégâts collatéraux, déplorables certes, que sont les destructions de biens publics ou privés, en tant que réactions et comportements collectifs face aux injustices, aux inégalités et à la misère sociale ambiante qui mènent notre pays tout droit vers le gouffre ?
Le régime finissant de Macky Sall laisse de hauts responsables de l’APR-BBY, ou des personnalités poches du pouvoir, proférer publiquement et en toute impunité, des appels au meurtre à l’encontre d’Ousmane Sonko ou plus globalement du peuple résistant , le dernier en date étant cet apprenti sorcier, journaliste bien connu, qui vient de lancer un appel génocidaire au « meurtre de 90% des Sénégalais », étant entendu pour lui que « les 10% restants suffiront pour redresser le pays !». Déclaration faite au nom de la justice, a-t-il osé affirmer péremptoirement, sans autre forme de procès ! Le régime finissant de Macky Sall est seul comptable de la prédation de nos ressources foncières, du bradage et du pillage de nos ressources naturelles, du détournement de nos ressources financières jusque-s-y compris les Fonds Covid-19 comme révélé par le récent rapport de la Cour des comptes. Seul responsable de la vie chère, du chômage des jeunes, de la détérioration du service public de l’école, de la santé, de la Poste et autres. Le régime finissant de Macky Sall est seul responsable de la mise en résidence surveillée forcée dont sont victimes Ousmane Sonko, ses enfants et toute sa famille, sans droit de sortie ni d’accès, ni même d’assistance judiciaire, ses avocats privés arbitrairement d’exercer leurs fonctions à l’endroit de leur client, comme vient d’ailleurs de le dénoncer le Conseil de l’Ordre des avocats qui appelle à la « levée immédiate de tout obstacle de nature à entraver le libre exercice du ministère de l’avocat et/ou le libre accès de tout citoyen, qui en éprouve le besoin, à un avocat » (Communiqué en date du 17 juin 2023). Blocus installé depuis plusieurs semaines, sans aucune décision de justice connue, mais simplement sur ‘’instruction de la hiérarchie’’- on se croirait sous l’empire du ‘’régime de la détention administrative’’, pratiquée par les tristement célèbres Etats d’apartheid d’Afrique du Sud et d’Israël ! Blocus flagrant du domicile de Sonko, blocus à peine voilé de la région naturelle de Casamance, Ziguinchor en particulier, avec un transport public par route et par mer au bord de l’asphyxie, avec des fouilles systématiques des passagers et de leurs bagages, les féroces bergers allemands montant la garde! II faut urgemment mettre un terme à la stigmatisation ethniciste et régionaliste de la Casamance et des Casamançais, sous peine de porter un grave préjudice à notre culture du vivre-ensemble, à l’unité et à la cohésion nationales si précieuses au Sénégal. Il est tout aussi dangereux de chercher des boucs-émissaires chez nos compatriotes des pays voisins frères, ce en contradiction flagrante avec nos options et idéaux panafricanistes tels que portés par les illustres devanciers, à l’exemple de Lumumba, Nkrumah, Cabral, Sankara, Cheikh Anta Diop et tant d’autres.
Le président Macky Sall, ses affidés et sa justice ont tout tenté pour obtenir l’inéligibilité d’Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024, trainé dans la boue pendant plus de deux ans, sous le fallacieux prétexte d’une accusation de « viol et menaces de mort répétées avec armes à feu », avant qu’ils n’en arrivent à exhumer in extremis ce délit suranné de « corruption de la jeunesse », invoqué il y a 2 500 ans pour condamner injustement à mort Socrate, le célèbre philosophe de l’antiquité grecque ! Qui serait surpris demain de voir des situations de troubles fomentés dans le dessein machiavélique d’en imputer la responsabilité à Pastef, aux seules fins de justifier, à posteriori, toute décision antidémocratique concoctée contre le parti Pastef et son président Ousmane Sonko ?
Pastef-Les Patriotes salue la mobilisation et le courage des citoyens et citoyennes du Sénégal attaché-e-s à l’exercice de leur droit imprescriptible à la résistante de masse constitutionnelle, démocratique et de légitime défense, avec un encouragement particulier à l’endroit de la jeunesse, des femmes et des personnes du 3ème âge, se battant vaillamment aux côtés des forces vives nationales regroupées dans les organisations politiques et citoyennes. Pastef-Les Patriotes les exhorte tous et toutes à rester déterminé-e-s, organisé-e-s et vigilant-e-s, uni-e-s autour des exigences du combat pour la souveraineté et la dignité, sur la voie tracée le 23 juin 2011. Non au dialogue de la diversion de l’opinion, de la division de l’opposition et de la légitimation de décisions scélérates antidémocratiques prises sur le dos du peuple et de ses authentiques représentants (‘’Tout sauf Sonko’’ !). Oui au vrai dialogue du peuple, contre l’instrumentalisation politicienne de la justice et des institutions, pour la libération immédiate de tous les détenus politiques, pour des élections régulières, libres, inclusives et transparentes (Makki du bokk, Sonko da fay bokk !), dans la vérité et la justice égale pour tous, gage de la paix, de la stabilité et de l’unité nationales, contre toute manœuvre ou combinaison politicienne, d'où qu'elle vienne, destinée à perpétuer le système néocolonial de servitude volontaire, de prédation, de misère sociale et de présidentialisme autocratique (Makki du bokk, sonko da fay bokk )! Pour un vrai changement, une alternative souveraine de rupture dans une Afrique unie et prospère, au service d’abord des enfants d’Afrique !
Madieye Mbodj est vice-président de Pastef chargé de la vie politique nationale / maajeey@gmail.com
PAR Farid Bathily
LES GRAMMYS TENTENT DE SE PRÉMUNIR CONTRE LA DÉFERLANTE DE L'IA
"Seules les créations authentiquement humaines peuvent prétendre à une nomination aux Grammy Awards. Une œuvre dépourvue d'intervention humaine ne peut prétendre à une place dans aucune catégorie"
L'Académie de la plus prestigieuse distinction dans l'univers de la musique américaine établit des limites à l'intégration de l'intelligence artificielle dans les œuvres concourant pour un Grammy.
Cette décision intervient à un moment où la technologie révolutionnaire suscite une inquiétude croissante parmi les créateurs.
"Seules les créations authentiquement humaines peuvent prétendre à une nomination aux Grammy Awards. Une œuvre dépourvue d'intervention humaine ne peut prétendre à une place dans aucune catégorie", affirme la Recording Academy en dévoilant une mise à jour majeure de ses critères d'éligibilité aux Grammys.
L'institution américaine responsable de l'attribution de ce prix tant convoité a tenté, via une mise à jour de ses règles révélée ce vendredi 16 juin 2023, de circonscrire le rôle de l'intelligence artificielle dans les œuvres qu'elle évalue.
"Les Grammys saluent l'excellence créative", souligne l'Académie, qui ne bannit pas pour autant l'intelligence artificielle. Elle maintient une certaine ouverture pour les œuvres intégrant l'IA, à condition que l'intervention humaine y soit prépondérante.
Croissance exponentielle
"La contribution humaine doit être prédominante en fonction de la catégorie dans laquelle l'œuvre est en lice. Par exemple, si l'œuvre concourt dans une catégorie dédiée à l'écriture de chansons, elle doit refléter une intervention humaine bien plus substantielle que celle de l'intelligence artificielle", précise la Recording Academy.
Cette déclaration survient dans un contexte de prolifération des systèmes d'IA. Ces outils, polyvalents et capables d'imiter la voix humaine, d'écrire des scénarios, et bien d'autres, ont connu un essor fulgurant depuis le lancement en novembre 2022 du robot conversationnel ChatGPT, le plus connu d'entre eux.
Appréhension de l’industrie
Bien que l'intelligence artificielle soit une innovation considérable pour la productivité, elle génère des inquiétudes, y compris parmi ses partisans. Les préoccupations sont nombreuses, et incluent les droits d'auteur des contenus générés, l'exploitation potentiellement abusive de ceux-ci et les menaces pesant sur l'emploi humain.
Ce dernier point est d'ailleurs une source majeure d'inquiétude pour l'industrie américaine du cinéma, paralysée depuis le 2 mai 2023 par une grève, une première à Hollywood en 15 ans.
Les scénaristes de la Writers Guild of America (WGA) et les acteurs aspirent à réduire l'usage de l'IA par les studios et les plateformes de streaming pour préserver leurs emplois.
Certaines entreprises concernées, dont Disney, qui a utilisé cette technologie pour rajeunir l'acteur Harrison Ford dans le prochain "Indiana Jones", voient en l'IA un moyen de minimiser les dépenses.
QUAND LE SÉNÉGAL DU FOOT DOMINE L'AMÉRIQUE DU FOOT
Le Sénégal a affronté cinq pays de l’Amérique du Sud en onze matchs officiel et amical depuis 2002, pour six victoires, deux défaites trois matchs nuls
L’équipe nationale du Sénégal de football domine largement ses duels l’opposant aux équipes sud-américaines, en remportant six des onze matchs disputés face à ses homologues de l’Amérique latine depuis la rencontre inaugurale contre la Bolivie au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar à la victoire de prestige obtenue mardi contre le Brésil de Vinicius Jr au stade José Alvalade de Lisbonne (Portugal)
Le Sénégal a affronté cinq pays de l’Amérique du Sud, en onze matchs officiel et amical, depuis 2002. Il s’agit de la Bolivie, du Brésil, de la Colombie, de l’équateur et de l’Uruguay. Les joueurs sénégalais se sont imposés à six reprises, perdus deux fois et ont fait trois matchs nuls.
Au cours de ces rencontres, l’équipe nationale a inscrit dix-neuf buts et en a encaissé quatorze. Des statistiques qui sont largement en faveur du Sénégal, face aux équipes sud-américaines.
Le premier match joué contre une équipe de l’Amérique latine est amical et remonte au 27 mars 2002, au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Les coéquipiers d’El hadji Diouf s’étaient imposés, 2-1.
20 ans après, en 2022, c’est au tour de Sadio Mané et ses partenaires de battre une deuxième fois La Verde, 2-0.
Le Sénégal a affronté à trois reprises l’Equateur et a obtenu autant de succès. La première rencontre date de 2002, les Lions ont battu La Tri, 1-0. Trois ans après, la génération de 2002 réédite l’exploit, en battant 2-1, l’Equateur en tournoi amical.
La dernière victoire sénégalaise (2-1) date de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Les deux équipes ont partagé le groupe A.
L’équipe d’Aliou Cissé est la génération a tenu tête au Brésil. Elle a tenu en échec la Seleção, en octobre 2019, avant de la battre, 4-2, en amical, mardi. Une victoire de prestige qui fait du Sénégal, le troisième pays africain à battre l’équipe auriverde, après le Cameroun et le Maroc.
Seuls l’Uruguay et la Colombie ont tenu tête au Sénégal
Pour leur unique rencontre, l’Uruguay et le Sénégal se sont affrontés lors de la Coupe du monde 2002 au Corée du Sud et au Japon. Les deux équipes qui partageaient le groupe A, s’étaient quitté sur un score de parité de 3 buts partout.
En trois matchs joués contre la Colombie, le Sénégal s’est incliné deux fois : 2-0 en 2011 et 1-0, e match de poule (H), lors de la coupe du monde 2018 en Russie. En 2014, ils avaient fait match nul (2-2).
par Bassirou Dieng
ET MIMI EUT RAISON SUR EUX
La décision de remettre seulement en scelle Karim Wade et Khalifa Sall et d’écarter Ousmane Sonko prouve également le deal dont Mimi ne cessait de parler depuis plusieurs semaines
Le temps est le meilleur des juges, dit-on. Et le temps a donné raison à Mimi Touré. Le « dealogue » auquel elle faisait référence est maintenant clair aux yeux de tous. Il est acté. En effet, la décision des participants au dialogue politique de laisser au Conseil constitutionnel de trancher la question de la troisième candidature du président Macky Sall, conforte les dires de Mimi qui disait avec intelligence que ce dialogue n’est rien d’autre qu’un deal et une manœuvre politique orchestrés par le président de l’Alliance pour la République pour diviser et fragiliser l’opposition mais aussi légitimer la troisième candidature de ce dernier.
La présidente du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (Mimi2024) avait, en effet, vu juste. La décision de remettre seulement en scelle Karim Wade et Khalifa Sall et d’écarter Ousmane Sonko prouve également le deal dont Mimi ne cessait de parler depuis plusieurs semaines.
En effet, si ce dialogue, pour lequel le président Sall disait nécessaire, était sincère, les participants seraient catégoriques sur la non-participation du président Macky Sall à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Ils allaient aussi être fermes sur la participation sans condition de tous les candidats qui désirent prendre part à ses joutes électorales. Que nenni ! Ce dialogue est plus que du « Roki Mi Roki » (je vous donne et vous me donnez).
Dans ce « dealogue », il laisse Karim et Khalifa revenir dans la course. Et les participants de lui ouvrir grandement les portes afin qu’il puisse prendre part à la présidentielles du 25 février 2024. Cette opportunité que les participants au « dealogue » lui ont donné sur un plateau d’or lui a fait pousser des ailes. Et c’est pourquoi il a, avec confiance, affirmé, ce mercredi 21 juin 2023 à Paris, qu’il va se maintenir au pouvoir avec la volonté du peuple sénégalais. Le « dealogue » est en marche.
Et Mimi eut raison sur eux. La dame de fer doit être félicitée même par ceux qui ne l’aiment pas pour sa clairvoyance et sa parfaite maîtrise de l’homme qui séjourne depuis bientôt 12 ans au Palais de l’Avenue Roume. Ses paroles doivent désormais être prises comme une Bible quand elle nous parle surtout avec insistance sur certains sujets...
Bassirou Dieng est journaliste et Coordonnateur de Mimi2024 du département de Pikine.
par Aminata Touré
HARO SUR LE DIALOGUE DE L'INJUSTICE
Karim Wade qui reste devoir 138 milliards aux contribuables sénégalais pourrait participer à la présidentielle mais pas Ousmane Sonko condamné suite à des poursuites à motivation purement politique
Nous apprenons que la réouverture du procès de Karim Wade est actée par le pseudo-dialogue du président Macky Sall. Les Sénégalais qui ont cru aux promesses de bonne gouvernance du président Macky Sall feront ainsi le deuil des 138 milliards que Karim Wade doit au Trésor public. Les Sénégalais sauront tirer toutes les conséquences d’un tel reniement qui aura coûté beaucoup d’efforts à des magistrats sénégalais parmi lesquels l’actuel ministre d’Interieur Antoine Diome et des ressources publiques conséquentes ont été donc gaspillées.
Il aurait été également convenu de modifier l’article L28 et L29 du code électoral pour permettre aux candidats auparavant inéligibles de pouvoir se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Cependant, ces modifications introduiraient une précision de taille : les candidats concernés devront avoir purgé leur peine au préalable.
Autrement dit, Karim Wade qui reste devoir 138 milliards aux contribuables sénégalais pourrait participer à la prochaine élection présidentielle mais le leader de Pastef Ousmane Sonko condamné suite à des poursuites à motivation purement politique lui ne pourrait pas participer à cette même élection.
C’est assurément le dialogue de l’injustice !
Le deal annoncé se révèle ainsi au grand jour pour se confirmer :
-Primo, le président Macky Sall fait légitimer sa candidature juridiquement et moralement inacceptable
-Secundo, le président Macky Sall sélectionne ses adversaires de 2024 à sa seule guise.
- Tertio, le président Macky Sall élimine le candidat Ousmane Sonko. En attendant de voir comment faire avec les autres candidats gênants de l’opposition.
Si l’objectif tant chanté par les participants au pseudo-dialogue du president Macky Sall est le rétablissement de la paix dans l’arène politique, ces accords concoctés il y a longtemps s’inscrivent dans la continuité de l’injustice et de la régression démocratique dans lesquelles le président Macky Sall enfonce le Sénégal.
Les démocrates et tous les citoyens épris de justice et de paix devront se mobiliser pour refuser ce recul sans précédent de nos acquis démocratiques.
Aminata Touré est présidente du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance.
MOTO-TAXIS A DAKAR, UNE ACTIVITE A ENCADRER ET PROTEGER
Les motos-taxis sont devenus un gagne-pain pour de nombreux jeunes de la capitale sénégalaise qui, en cette journée dédiée à la moto, estiment que leur activité mérite d’être encadrée
Dakar, 21 juin (APS) – Les motos-taxis sont devenus un gagne-pain pour de nombreux jeunes de la capitale sénégalaise qui, en cette journée dédiée à la moto, estiment que leur activité mérite d’être encadrée et protégée.
Au rond-point Poste de la Médina, un des points de convergence des cyclomoteurs communément appelés « thiak-thiak », Omar Faye et son ami discutent de la situation du pays à l’approche de la Tabaski, la plus grande fête musulmane qui, cette année, sera célébrée au Sénégal le 29 juin. Tous les deux ignorent l’existence de la Journée mondiale de la moto célébrée le 21 juin de chaque année.
»Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la moto, le saviez-vous ? ». Cette question du reporter de l’APS laisse pantois Omar Faye. »C’est vous qui me l’apprenez ! », répond-il, l’air surpris.
Assis sur sa moto, un casque vissé sur la tête, Faye, qui est originaire du département de Mbour, s’est lancé dans le business des motos-taxis depuis plus de six mois.
Tous les jours, il enfourche sa moto-Jakarta et sillonne les artères de la capitale sénégalaise pour transporter des passagers. En cette journée dédiée à la moto, il se dit très fier de son activité qui lui permet d’entretenir sa famille.
« Franchement, nous travaillons bien. Le secteur est loin d’être facile, comme tout travail d’ailleurs, mais l’essentiel, c’est qu’on s’en sort », dit-il.
Marié et père de trois enfants, Omar entretient le mystère autour de son chiffre d’affaires. « À vrai dire, je ne peux pas vous dire ce que je gagne par jour ou par mois. Mais, ce qui est important de savoir, c’est que je gagne bien ma vie grâce à la moto », lance-t-il après avoir esquissé le large sourire d’un homme comblé.
Au rond-point la Poste de la Médina, comme au niveau des autres artères de la capitale sénégalaise, la circulation est le plus clair du temps très dense. Motos et véhicules se disputent la chaussée.
À l’approche de la fête de Tabaski, période faste pour les motos-taxis, Diégane semble s’être préparé pour profiter au maximum des opportunités qui s’offrent avec les nombreux déplacements des Dakarois pour préparer cette fête. Assis sur sa moto, il déguste un morceau de pain arrosé à une sauce de haricot.
Il confie que l’acquisition d’une moto lui a permis de sortir du chômage. « Cette moto, c’est tout pour moi. Grâce elle, je peux rentrer avec 20 000 F, 25 000 F par jour, parfois même 30 000 F », avoue-t-il.
Problème de sécurité
Se déplacer à moto est devenu comme un réflexe pour Fatou Samb. Rencontrée au rond-point de la RTS, Fatou va à la rencontre d’un jeune conducteur de moto-taxi. Ce dernier est visiblement pressé d’engager le marchandage de la course avec elle, de peur sans doute de la voir lui filer entre les doigts.
« Vous partez où ? », s’empresse-t-il de lui demander. »En ville », répond-elle tout de go. « C’est 2500 », propose le conducteur. Sans doute pressée, la cliente qui visiblement n’est pas d’humeur pour les marchandages interminables, propose 2000. Une stratégie payante, l’homme ayant accepté de faire le trajet à ce prix-là.
« C’est rapide. Avec les embouteillages à Dakar, je ne prends que la moto », dit la jeune dame avant de perdre place dernière le jeune homme.
Mais la forte présence des « thiak-thiak » dans les artères de Dakar ne fait pas que des heureux. Et pour cause : ils concurrencent fortement les taxis. Aussi n’est-il pas étonnant que les rapports soient tendus entre conducteurs de motos et de taxis. « Entre nous, ce n’est pas trop facile, mais c’est normal, car la moto représente une véritable concurrence pour eux. À notre niveau aussi, nous devons faire des efforts et comprendre que nous ne sommes pas seuls sur la route », explique Diégane.
« Nous sommes tous des frères. Ils sont des pères de famille comme nous le sommes également. Donc, chacun à son niveau essaie de gagner sa vie. Ils ont leurs voitures, nous avons nos motos, que chacun respecte son travail », renchérit un jeune sous couvert de l’anonymat.
Les conducteurs de motos se félicitent de l’allégement du contrôle de la police. Selon Omar Faye, cet assouplissement permet aux conducteurs « thiak-thiak » d’accroître leurs revenus « Ils nous contrôlent de moins en moins. Même si le contrôle est là, ça va, nous parvenons à travailler et gagner dignement notre vie », se réjouit-il.
Circuler en deux-roues dans la capitale sénégalise et dans les autres régions du Sénégal pose cependant un sérieux problème de sécurité, certains usagers ne respectant pas le Code de la route.
D’après des statistiques fournies par le chef de la Division prévention, prévision, planification des catastrophes naturelles, de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, en 2020, plus de 100 personnes sont mortes du fait des accidents de la circulation avec cyclomoteur.
»Nous avons conscience qu’il y a beaucoup de risques dans notre travail, mais on essaie de faire avec parce que nous n’avons que comme gagne-pain. Donc, nous n’avons pas le choix. Mais, nous faisons chaque jour le maximum d’efforts pour notre sécurité ainsi que pour celle de nos clients. Nous voulons que notre secteur soit protégé et encadré pour nous permettre de travailler dans de bonnes conditions », plaide Diégane.Dakar, 21 juin (APS) – Les motos-taxis sont devenus un gagne-pain pour de nombreux jeunes de la capitale sénégalaise qui, en cette journée dédiée à la moto, estiment que leur activité mérite d’être encadrée et protégée.
Au rond-point Poste de la Médina, un des points de convergence des cyclomoteurs communément appelés « thiak-thiak », Omar Faye et son ami discutent de la situation du pays à l’approche de la Tabaski, la plus grande fête musulmane qui, cette année, sera célébrée au Sénégal le 29 juin. Tous les deux ignorent l’existence de la Journée mondiale de la moto célébrée le 21 juin de chaque année.
»Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la moto, le saviez-vous ? ». Cette question du reporter de l’APS laisse pantois Omar Faye. »C’est vous qui me l’apprenez ! », répond-il, l’air surpris.
Assis sur sa moto, un casque vissé sur la tête, Faye, qui est originaire du département de Mbour, s’est lancé dans le business des motos-taxis depuis plus de six mois.
Tous les jours, il enfourche sa moto-Jakarta et sillonne les artères de la capitale sénégalaise pour transporter des passagers. En cette journée dédiée à la moto, il se dit très fier de son activité qui lui permet d’entretenir sa famille.
« Franchement, nous travaillons bien. Le secteur est loin d’être facile, comme tout travail d’ailleurs, mais l’essentiel, c’est qu’on s’en sort », dit-il.
Marié et père de trois enfants, Omar entretient le mystère autour de son chiffre d’affaires. « À vrai dire, je ne peux pas vous dire ce que je gagne par jour ou par mois. Mais, ce qui est important de savoir, c’est que je gagne bien ma vie grâce à la moto », lance-t-il après avoir esquissé le large sourire d’un homme comblé.
Au rond-point la Poste de la Médina, comme au niveau des autres artères de la capitale sénégalaise, la circulation est le plus clair du temps très dense. Motos et véhicules se disputent la chaussée.
À l’approche de la fête de Tabaski, période faste pour les motos-taxis, Diégane semble s’être préparé pour profiter au maximum des opportunités qui s’offrent avec les nombreux déplacements des Dakarois pour préparer cette fête. Assis sur sa moto, il déguste un morceau de pain arrosé à une sauce de haricot.
Il confie que l’acquisition d’une moto lui a permis de sortir du chômage. « Cette moto, c’est tout pour moi. Grâce elle, je peux rentrer avec 20 000 F, 25 000 F par jour, parfois même 30 000 F », avoue-t-il.
Problème de sécurité
Se déplacer à moto est devenu comme un réflexe pour Fatou Samb. Rencontrée au rond-point de la RTS, Fatou va à la rencontre d’un jeune conducteur de moto-taxi. Ce dernier est visiblement pressé d’engager le marchandage de la course avec elle, de peur sans doute de la voir lui filer entre les doigts.
« Vous partez où ? », s’empresse-t-il de lui demander. »En ville », répond-elle tout de go. « C’est 2500 », propose le conducteur. Sans doute pressée, la cliente qui visiblement n’est pas d’humeur pour les marchandages interminables, propose 2000. Une stratégie payante, l’homme ayant accepté de faire le trajet à ce prix-là.
« C’est rapide. Avec les embouteillages à Dakar, je ne prends que la moto », dit la jeune dame avant de perdre place dernière le jeune homme.
Mais la forte présence des « thiak-thiak » dans les artères de Dakar ne fait pas que des heureux. Et pour cause : ils concurrencent fortement les taxis. Aussi n’est-il pas étonnant que les rapports soient tendus entre conducteurs de motos et de taxis. « Entre nous, ce n’est pas trop facile, mais c’est normal, car la moto représente une véritable concurrence pour eux. À notre niveau aussi, nous devons faire des efforts et comprendre que nous ne sommes pas seuls sur la route », explique Diégane.
« Nous sommes tous des frères. Ils sont des pères de famille comme nous le sommes également. Donc, chacun à son niveau essaie de gagner sa vie. Ils ont leurs voitures, nous avons nos motos, que chacun respecte son travail », renchérit un jeune sous couvert de l’anonymat.
Les conducteurs de motos se félicitent de l’allégement du contrôle de la police. Selon Omar Faye, cet assouplissement permet aux conducteurs « thiak-thiak » d’accroître leurs revenus « Ils nous contrôlent de moins en moins. Même si le contrôle est là, ça va, nous parvenons à travailler et gagner dignement notre vie », se réjouit-il.
Circuler en deux-roues dans la capitale sénégalise et dans les autres régions du Sénégal pose cependant un sérieux problème de sécurité, certains usagers ne respectant pas le Code de la route.
D’après des statistiques fournies par le chef de la Division prévention, prévision, planification des catastrophes naturelles, de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, en 2020, plus de 100 personnes sont mortes du fait des accidents de la circulation avec cyclomoteur.
»Nous avons conscience qu’il y a beaucoup de risques dans notre travail, mais on essaie de faire avec parce que nous n’avons que comme gagne-pain. Donc, nous n’avons pas le choix. Mais, nous faisons chaque jour le maximum d’efforts pour notre sécurité ainsi que pour celle de nos clients. Nous voulons que notre secteur soit protégé et encadré pour nous permettre de travailler dans de bonnes conditions », plaide Diégane.
LE PEPS PECHE DANS LES EAUX DE L’OPPOSITION A DAKAR
Le Parti Ensemble pour le Sénégal (Peps/Coalition And Ligueey Sunu Gokh) se lance dans la course pour la reconquête de Dakar.
Le Parti Ensemble pour le Sénégal (Peps/Coalition And Ligueey Sunu Gokh) se lance dans la course pour la reconquête de Dakar. Cette formation politique, proche du pouvoir et qui est dirigée par Mamadou Salif Sow, maire de la commune de Dialambéré (Kolda), par ailleurs, Directeur de l’Agence pour la Sécurité de Proximité (ASP), a été reçue mardi par Abdoulaye Daouda Diallo, Président du Conseil économique social et environnemental (Cese), a-t-on appris. La rencontre a été l’occasion pour M. Sow et ses proches de réitérer leur engagement derrière le maire de Bokké Dialoubé (Podor) pour la victoire du Président Macky Sall aux prochaines échéances.
Ils étaient plus de 500 responsables dudit parti dans la région de Dakar qui ont fait mardi le déplacement pour assister à l’audience accordée au parti PEPS/Coalition And Ligueey Sunu Gokh). Avec à sa tête son chef de file Mamadou Salif Sow, Maire de la Commune de Dialambéré (Kolda). Dans une salle archi-comble, le Directeur de l’ASP, se veut catégorique : » Cette forte mobilisation en dit long sur l’importance de cette rencontre de ce jour. Voilà de hauts responsables (plus de 500) venus de la région de Dakar et qui entendent accompagner la vision du Président Macky à nos côtés. Je dis que nous nous alignons derrière le Président Abdoulaye Daouda Diallo pour reconquérir les bases perdues lors des dernières consultations électorales. Il nous montre, déjà, la voie avec ses résultats dignes de gloire au niveau de Podor. Pour ces prochaines échéances électorales, nous n’avons pas de plan B, ni X, encore moins Y. Notre seul et unique candidat pour 2024, c’est bien le Président Macky. » Et il poursuit : »Notre interface avec le Président de la République n’est personne d’autre que le Président ADD. Voilà un homme compétent, un grand commis de l’Etat, un fidèle parmi les fidèles du Chef de l’Etat. Nous croyons dur comme fer qu’il est la clef de la victoire de BBY à Dakar et partout au Sénégal. Avec lui, les futures batailles seront gagnées avec brio et nous en sommes sûrs. Il n’est pas dans les lobbies et autres coups bas et ce qui le démange, c’est la réussite du Président de la République, s’est-il expliqué, avant d’annoncer une série de tournées dans tous les quartiers, les Communes, départements de Dakar et à l’intérieur du Sénégal (14 régions). Pour lui, ce sera une manière de montrer que le Président Abdoulaye Daouda Diallo a une envergure nationale incontestable.
Prenant la parole, le Président du CESE qui se réjouit de cette belle mobilisation du PEPS/Coalition And Ligueey Sunu Gokh, s’est largement penché sur le sort de certains militants du PEPS au niveau de la capitale sénégalaise. Pour ADD, ils sont plus 900 mille électeurs et doivent être mieux reconsidérés. Il promet d’être leur interlocuteur auprès du Président Macky. Ce dernier a offert, séance tenante, 10 millions de FCFA aux femmes dudit parti pour le démarrage de leurs activités génératrices de revenus.
Abordant la prochaine Présidentielle, l’ancien argentier de l’Etat du Sénégal, dira: « Ceux qui parlent de plan A ou B veulent créer de la confusion. Nous, nous travaillons pour le Président Macky. Il est notre candidat pour la prochaine Présidentielle de 2024. On n’envisage pas autre chose que sa candidature. Que tout le monde le comprenne comme tel », a fait remarquer ADD.
Rappelons que cette audience a aussi vu la participation de hauts responsables du PEPS/Coalition And Ligueey Sunu Gokh comme Souleymane Diallo, le Maire de la Commune de Wassadou, du Coordonnateur des Cadres Mamadou Lamine Bâ, de l’honorable député Aliou Dembourou Sow, de Talla Sylla (représentant la Coalition présidentielle BBY) pour ne citer que ceux-là.
CONFIDENCES INÉDITES DE L’ANCIEN PM DE MACKY
Il écrira sans doute ses mémoires. Mais Abdoul Mbaye a déjà livré un coin de sa mémoire. Abdoulaye Wade avait Un destin pour l’Afrique.
Il écrira sans doute ses mémoires. Mais Abdoul Mbaye a déjà livré un coin de sa mémoire. Abdoulaye Wade avait Un destin pour l’Afrique. Maître Moustapha Kamara & Moussa Bèye voient Abdoul Mbaye, un destin sénégalais, titre de leur ouvrage consacré au président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act). « Ce livre est le portrait d’un homme, Abdoul Mbaye, et celui d’un pays, le Sénégal », résument-ils. Cet ouvrage est aussi surtout un appel à ne pas rater le fils de Kéba Mbaye, candidat en 2024, après avoir « manqué le rendez-vous avec Mamadou Dia, avec Cheikh Anta Diop » et d’autres. Dans ces « Bonnes feuilles », Kamara et Bèye relatent les minutes et les coulisses de la nomination du chef du gouvernement en 2012. Des anecdotes entre le « docteur des banques » et « le secret de ses réussites ». Son camarade de promotion à HEC, François Hollande…
Un président de transition dont l’âge interdit un 2e mandat
« Comme Abdoul Mbaye a été un Premier ministre de transition, il aspire à être un président de la République de transition, l’homme d’un seul mandat. Son âge, au demeurant, lui interdit d’en faire deux. Mais au-delà de cette question calendaire, il est, comme beaucoup, fondamentalement hostile à la multiplication des mandats et au maintien à tout prix au pouvoir de nos dirigeants. Beaucoup, après en avoir accompli deux, ont la tentation d’un troisième alors qu’ils seraient mieux inspirés d’avoir ‘’la tentation de Venise’’, à savoir de se consacrer à autre chose, de changer de mode de vie afin de remplir au mieux leur existence. Les jeunes générations, les jeunes talents sont là, qui frappent à la porte et qui n’aspirent qu’à prendre leur responsabilité. Aucun d’entre nous n’est irremplaçable, et ayons la sagesse de nous retirer, sans faire le mandat de trop, lorsque nous estimons avoir accompli notre devoir.
Dès lors que l’ambition d’Abdoul Mbaye se limitera à l’exercice d’un seul mandat, il n’aurait aucune excuse pour ne pas s’investir pleinement dans la charge de chef de l’État. Sa ligne d’horizon ne sera pas fixée sur sa future réélection, qui a pour conséquence en général de susciter une forme d’inaction politique, d’immobilisme, afin de ne pas décevoir le corps électoral. Il pourra ainsi se consacrer pleinement, sans compter, à ses tâches quotidiennes au profit du peuple sénégalais, sans aucune arrière-pensée ni volonté politique. Seul comptera pour lui le résultat, l’efficacité dans la mise en œuvre des réformes indispensables à l’avenir du Sénégal. Toute action doit être le fruit d’une réflexion, mais la réflexion doit déboucher sur l’action. »
La question de Hollande à Abdoul Mbaye après sa nomination
« François Hollande, très surpris, lui avait posé la question : ‘’Abdoul, comment as-tu fait pour devenir Premier ministre sans faire de la politique ?’’ Ce fut évidemment une grosse surprise. En effet, Abdoul Mbaye avait voté au second tour, pris l’avion le dimanche, pour se rendre à Paris où l’attendait une mission de consultance. Lus mardi, les résultats sont déjà connus, car la tendance est irréversible. Il joint Macky Sall au téléphone pour le féliciter. Le nouveau président le remercie, puis lui dit : ‘’Mais quand seras-tu de retour ? Car nous avons besoin de toi ici’’. Abdoul Mbaye lui précise que son retour est prévu à la fin de la semaine. La conversation achevée, il subodore déjà que Macky Sall pense lui proposer un poste ministériel, et en raison de son passé de banquier, celui de ministre des Finances. Ne souhaitant pas être ministre sous les ordres d’un Premier ministre politicien, il préparait sa réponse au nouveau président de la République en l’imaginant comme suit : il ne souhaite pas être dans le gouvernement, en fait il pensait que le Premier ministre serait un politicien, il était hors de question évidemment qu’il occupe une fonction aussi délicate que celle de ministre des Finances sous les ordres d’un politicien. Il conçoit donc sa future réponse en ces termes : ‘’Je vous remercie de votre proposition, mais je souhaiterais continuer à vous servir de conseiller comme je l’ai été pendant cette campagne présidentielle’’. »
Les sondes de Macky, le coup de fil de minuit, Mme Mbaye…
« Lorsque Abdoul Mbaye fut revenu à Dakar, le responsable du protocole du président l’a appelé pour lui dire que le président cherchait à le joindre au téléphone et qu’il fallait qu’il soit attentif à sa prochaine sonnerie. Finalement, l’appel viendra très tard, à quasiment minuit. Abdoul Mbaye décroche et le président lui dit : ‘’Il fait certes tard, mais je souhaite que tu occupes les fonctions de Premier ministre, on en parle demain.’’ Et Abdoul Mbaye de répondre : ‘’Il se fait certes tard, mais permettez que je vienne à vous maintenant, Monsieur le Président’’. Son accord est déjà donné. En effet, il croit au Yonou Yokouté, qui est son programme de candidat, et il lui propose une fonction de coordination de l’action gouvernementale pour la mise en œuvre de la vision du chef de l’État proposée aux Sénégalais, et largement acceptée par eux puisqu’il a été élu au second tour avec un score particulièrement impressionnant. En l’absence de chauffeur disponible à cette heure, son épouse conduit la voiture pour se rendre au palais de la République. »
Le divorce avec le président Sall
« Parvenu à destination, il attend quelques minutes dans l’un des salons avant d’être reçu par le président. Ce dernier lui confirme son souhait de l’installer dans les fonctions de Premier ministre. Abdoul Mbaye le remercie et ajoute ces phrases qu’il lui rappellera lorsqu’il quittera ses fonctions : ‘’Monsieur le Président de la République, je veux que vous sachiez que quasiment toute ma vie durant, j’ai été un mandataire social révocable ad nutum. Je sais que les fonctions de Premier ministre sont soumises à un principe quasi similaire. Je souhaite que vous sachiez que même si demain vous décidiez de mettre fin à mes fonctions de Premier ministre, je vous serai reconnaissant d’avoir porté votre choix sur ma personne parmi tant d’autres possibilités’’. Le lendemain très tôt, juste après la prière de Fadjr, il fait venir à lui quatre proches pour des conseils après les avoir informés. Puis, il se rend auprès de sa mère pour l’informer avant d’aller prier sur la tombe de son père. Il pense à une continuité de destin. Après trois établissements bancaires à redresser lui vient le gros défi de contribuer au redressement économique et financier du Sénégal, son pays. La dimension est tout autre. Mais il suffira de relever le défi avec l’aide de Dieu. Il est optimiste, pensant moins à l’importance de la fonction qu’à celle de la charge, à sa capacité à l’assumer en fonction de son passé déjà riche d’expériences réussies. »