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28 août 2025
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OUSMANE SONKO S'ADRESSE AUX SÉNÉGALAIS
Le leader de Pastef empêché de sortir de chez lui depuis plusieurs semaines par les forces de l'ordre, a délivré un message aux populations ce mardi 27 juin 2023 en prélude de la fête de la Tabaski prévue mercredi
Le leader de Pastef empêché de sortir de chez lui depuis plusieurs semaines par les forces de l'ordre, a délivré un message aux populations ce mardi 27 juin 2023 en prélude de la fête de la Tabaski prévue mercredi.
LA SÉCURITÉ, OBSESSION DU GOUVERNEMENT ?
Après la police et la gendarmerie en début d’année, l’armée a annoncé le réengagement de militaires libérés pour augmenter les effectifs des troupes. Une nouvelle étape dans l’anticipation du gouvernement de prochaines manifestations?
Mars 2021. Le Sénégal vient de vivre l’une des émeutes les plus violentes de ces 30 dernières années. Partout dans les grandes villes du pays, des scènes de chaos ornent un décor inimaginable quelques jours plus tôt. Même des brigades de gendarmerie ont été attaquées par des populations en colère, le contexte politico-économique explosif (arrestation du plus grand opposant politique Ousmane Sonko, ras-le-bol général des restrictions imposées dans le cadre de la Covid-19) expliquant les débordements.
Depuis, une deuxième vague tant redoutée est survenue le 1er, 2 et 3 juin 2023. Et au sein du gouvernement, la sécurité est dans toutes les bouches. Dans les faits, cela se traduit par un renforcement tous azimuts des forces de défense et de sécurité.
Hier, c’était au tour de l’armée nationale d’annoncer sa volonté d’augmenter ses effectifs. Cinq contingents de soldats libérés au terme de leur durée légale (2019/3, 2020/1, 2020/2, 2020/3 et 2021/1) vont être rappelés sous les drapeaux.
Selon un communiqué du ministère des Forces armées, ils effectueront leur retour à l’activité à compter du 1er juillet. La décision est signée par le ministre des Forces armées Sidiki Kaba et le chef d'État-major général des armées. Les services militaires concernés ont déjà reçu des instructions pour exécuter la décision.
Avec 16 morts officiels selon le gouvernement (23 morts documentés par Amnesty International), les violences du début de ce mois ont été plus meurtrières que celles d’il y a deux ans.
Clôturant le Dialogue national, samedi dernier, le président de la République a qualifié la gravité de ce qui s’est passé sur ces trois jours : ‘’Il y a eu des atteintes graves, des dommages sur les biens publics et privés, sur les personnes d'innocents citoyens dont certains ont malheureusement perdu la vie. Il est établi que ces faits, assimilables à des actes terroristes, ne resteront pas impunis."
Ce discours suit la logique de celui des autorités chargées de la sécurité nationale. Selon le ministre de l’Intérieur, au lendemain des dernières émeutes, des “forces occultes” ont “tenté de saboter l'usine de Djender qui produit plus de 12 000 m3 d’eau”. Antoine Félix Diome estime même que ce qui s’est passé ‘’dépasse la politique ; c'est la République et l'État qui sont attaqués. Et sur instruction du chef de l'État, nous allons prendre les dispositions nécessaires pour faire régner l'ordre".
Parmi ces dispositions, le renforcement du personnel des forces de défense et de sécurité qui ont été débordées aussi bien en mars 2021 qu’en juin 2023. En début d’année, l’État s’engageait déjà sur cette voie.
C’est ainsi que la 46e promotion des élèves de la police nationale a fourni, en janvier 2023, 1 262 nouveaux éléments au corps de la police pour la sécurité des biens et des personnes. Parmi eux, 16 commissaires de police, 56 officiers de police, 275 sous-officiers de police et 909 agents de police.
Président la cérémonie de sortie de promotion, le ministre de l’Intérieur avait indiqué que ce recrutement massif des fonctionnaires de police entrait dans le cadre du programme de montée en puissance de notre police nationale, le tout en promettant le recrutement de 4 000 fonctionnaires de police pour renforcer davantage la police nationale. Ceci, en plus de l’acquisition d’importants moyens matériels et logistiques, ainsi que de la construction et la mise en fonction de nombreux services de police sur toute l’étendue du territoire national.
En plus de l’armée et de la police, la gendarmerie bénéficie également du renforcement de ses effectifs. Début 2023, les contingents libérés de plusieurs promotions ont été rappelés. En effet, les autorités de la gendarmerie ont lancé la procédure pour le réengagement des gendarmes auxiliaires des contingents 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020/1 ayant déjà effectué la durée légale du service militaire. Ce qui fait un total de six contingents.
Malgré l’accalmie notée, la tension sociale reste très préoccupante. Le président de la République a annoncé l’officialisation de sa décision de se présenter ou non pour un troisième mandat après la fête de Tabaski, le 29 juin prochain. Si la décision de briguer un nouveau mandat est potentiellement source de tensions, la situation autour d’une participation du leader de l’opposition, Ousmane Sonko, à la Présidentielle en est une autre. Et ces deux points n’ont nullement été réglés au niveau du Dialogue national.
Face à l’incertitude des lendemains qui attendent le Sénégal, les forces de défense et de sécurité prennent des devants.
DESERTIONS ET DESOBEISSANCE, LA POLICE TAPE DU POINT SUR LA TABLE
La police nationale a réagi à une vidéo dans laquelle on voit un policier en tenue dénonçant leurs conditions de travail. Le Bureau des relations publiques annonce des poursuites judiciaires contre cet agent qui était en service au commissariat de Tamba
La police nationale a réagi à une vidéo dans laquelle on voit un policier en tenue dénonçant leurs conditions de travail. Le Bureau des relations publiques annonce des poursuites judiciaires contre cet agent qui était en service au commissariat central de Tambacounda.
Communiqué
À la suite d’une vidéo qui circule à travers les réseaux sociaux mettant en scène un fonctionnaire de police en tenue qui évoque des problèmes de prise en charge alimentaire et de dotation en carburant, la police nationale tient à apporter des clarifications.
En effet, il s’agit d’un agent de police en service au commissariat central de Tambacounda dont l’inconduite et la mauvaise manière de servir ont été constatées par ses supérieurs hiérarchiques directs. Ses manquements aux règles de discipline lui ont valu l’application de mesures de punition d’ordre intérieur pour provoquer son amendement. Sans autorisation d’absence, il a abandonné son poste depuis le 14 mai 2023 et a refusé de regagner le service malgré les nombreuses sommations. Les dernières investigations menées ont révélé qu’il est présentement à l’étranger.
Au vu de ces faits très graves, qui, à la lumière de la loi, sont qualifiés de désertions, la police nationale en tirera toutes les conséquences juridiques qui s’imposent.
Ainsi, sur le fondement de la discipline et du respect de la hiérarchie, la procédure disciplinaire prévue à cet effet sera mise en œuvre et le tribunal militaire saisi pour une application rigoureuse des sanctions prévues par le statut de la police nationale », lit-on dans le communiqué fait à Dakar le 27 juin 2023.
Ce que l’on en sait de cette affaire
Le policier mis en cause dans cette affaire a été filmé dans un véhicule du commissariat central de Tambacounda. Mais il a gardé les vidéos jusqu’à son arrivée à l’étranger, avant de les mettre en ligne sur le réseau social Tik-Tok.
Selon des sources de nos confrères de Seneweb, le limier serait actuellement au Canada.
THILLE BOUBACAR ET THILAMOLE, COMMENT LES PERIMETRES IRRIGUES ONT DOPE L’AGRICULTURE
Le profit est dans les sillons d’une agriculture performante. À Thillé Boubacar et Thilamole, l’eau est source de vie et de développement grâce à la réalisation, par le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel et Saed
Le profit est dans les sillons d’une agriculture performante. À Thillé Boubacar et Thilamole (dans le département de Podor), l’eau est source de vie et de développement grâce à la réalisation, par le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis) et la Saed, de périmètres irrigués villageois en systèmes gravitaires et des canaux maçonniques d’une garantie de 15 ans. Avec une meilleure maîtrise de l’eau, la superficie exploitée est passée de 5 à 10 hectares sur un périmètre de 12 hectares disponibles. Ce qui implique l’augmentation des rendements et favorise la double culture avec le maraîchage en saison sèche froide.
Le vent chaud et sec souffle sur Thillé Boubacar. Au beau milieu de la brousse, de vastes périmètres agricoles se dégagent. À l’intérieur de ces champs, jeunes hommes et femmes semblent assez résilients à la canicule. Ce mardi 20 juin 2023, ils procèdent à la récolte manuelle du riz paddy. Tantôt debout, tantôt courbés, ils coupent la paille et le paddy. Ils parviennent à produire sur des superficies assez importantes. Le mérite revient à une nouvelle technique d’irrigation agricole. L’eau n’est plus un luxe ou une ressource rare. Le bras du fleuve Ngalenka est la principale source. L’eau jaunâtre en surface est calme. Une motopompe thermique distille le liquide vers des canaux. Le processus est prolongé par la conduite de refoulement qui, à son tour, propulse l’eau dans les bassins, les périmètres avec l’irrigation gravitaire. Ces ouvrages ont été réalisés dans le cadre du Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis) placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire. Il intervient dans la vallée du fleuve Sénégal (Saint-Louis, Podor, Matam, Bakel), en Casamance (Ziguinchor, Sédhiou, Kolda) et dans le bassin arachidier (Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Thiès).
Les bénéficiaires du projet sont les exploitations agricoles familiales et leurs organisations ainsi que les structures partenaires. Le Pariis s’articule autour de la modernisation du cadre institutionnel, du financement de solutions dans l’irrigation et la gestion des connaissances. En partenariat avec la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (Saed), le Pariis a démarré, en 2020, la réalisation des travaux de réhabilitation de 1200 hectares dans la vallée du fleuve Sénégal, plus précisément dans les délégations de Podor, Matam et Bakel. Ces périmètres villageois irrigués sont des aménagements hydro-agricoles qui correspondent aux aménagements de petites et moyennes tailles gérés par les communautés villageoises pour les besoins alimentaires des ménages et les marchés locaux. Ces périmètres réduisent les pertes d’eau puisqu’elles ne dépassent pas, en moyenne, 30 litres par mètre carré arrosé par jour.
De 5 à 10 hectares d’exploitation
Après les semis et les travaux champêtres, l’heure est aux récoltes à Thillé Boubacar. Les aménagements rizicoles ont bien poussé avec de la paille et des épis jaunâtres. Dans ce périmètre agricole de 12 hectares, 13 familles y travaillent et y trouvent leur compte, notamment avec la mise en place d’infrastructures d’irrigation. Avant le projet, la surface cultivée était moins de 5 hectares. Aujourd’hui, les producteurs ont la latitude d’exploiter 10 des 12 hectares avec la couverture hydraulique optimale.
Le visage serein, châle de couleur orange au-dessus de la robe, Kadiatou Diallo balaie du regard les producteurs rizicoles. La dame cultive 1/2 hectare. Sa technique agricole, dit-elle, a progressé avec les périmètres irrigués villageois. « L’eau n’est plus un problème. Je peux maintenant utiliser l’eau du fleuve pour cultiver le riz et avoir deux campagnes l’année », affirme Kadiatou qui dit être en mesure de cultiver plus. Cependant, la politique à mener par les gouvernants reste la disponibilité du gasoil à un coût subventionné. « Actuellement, la grande difficulté est la cherté du gasoil qui permet d’utiliser la motopompe thermique », indique la productrice.
Ousmane Sow est le président du Gie « Dioker Endam ». Lui et ses camarades producteurs ressentent les impacts des réalisations du Pariis. L’un des effets immédiats a été, selon lui, l’augmentation des aménagements agricoles. « Actuellement, nous pouvons exploiter 10 hectares en hivernage et en saison sèche chaude grâce au système d’irrigation. Avant, nous ne pouvions exploiter que 5 hectares », confie-t-il. Le bonnet pour se protéger du soleil piquant, Sidy Ndao déborde de dynamisme dans son périmètre agricole. Sa plus grande fierté est l’augmentation des productions. « Quand les périmètres exploitables augmentent, les productions augmentent. Ainsi, on passe de 5 à 10 hectares cultivés de riz paddy, soit le double du potentiel d’il y a trois ans », informe Sidy Ndao. Pour le représentant de la Saed, Samba Wagnanga, la production a évolué, en moyenne, de 5,5 à 7, voire 8 tonnes pour le riz en saison sèche chaude.
La double culture, une réalité
En hivernage, la culture du riz domine dans le périmètre agricole. En saison sèche chaude, les périmètres irrigués sont mis en valeur pour permettre la culture du riz paddy. « En hivernage, nous avons les cultures rizicoles. En période de chaleur également, nous poursuivons cette culture avec une technique hydraulique variée. Pour la saison sèche froide qui ne garantit pas le développement de la riziculture, nous privilégions l’horticulture. Les rendements sont importants d’année en année. Et les femmes gagnent bien leur vie », confie Sidy Ndao. Le président du Gie « Dioker Endam » va dans le même sens. Pour Ousmane Sow, l’augmentation des surfaces exploitées et la double culture ont des retombées économiques avec des revenus plus conséquents pour les producteurs ; ce qui leur permet d’investir dans d’autres créneaux, tels que l’élevage. « Les acteurs qui réalisent des bénéfices réinvestissent dans certains secteurs. Ils achètent des moutons et des bœufs et accroissent leurs activités génératrices de revenus », affirme-t-il. D. DIENG
Les producteurs veulent la réalisation de pistes de production
Malgré les améliorations notées dans leurs activités agricoles, les producteurs de Thillé Boubacar en redemandent. Ils veulent la réalisation de pistes pour faciliter l’évacuation des productions, selon le président du Gie « Bamtaré », Alassane Sow. « Des réalisations importantes sont faites par la Saed et le projet Pariis. Nous cultivons 10 hectares alors que nous étions à moins de 5 hectares. Maintenant, nous voulons la construction de pistes de production pour faciliter le transport des produits, notamment en période d’hivernage », a-t-il déclaré. Une politique à jumeler avec la mise en place de grillages pour éviter que les animaux en divagation ne détruisent les récoltes. D. DIENG
MULTIPLE PHOTOS
LA CORNICHE DE DAKAR AU BORD DE L’ASPHYXIE
Sur la corniche Ouest de Dakar, c’est le festin des hôtels et des entreprises immobilières qui ont pignon sur rue. Par conséquent, le littoral s’érode au grand dam des riverains et au mépris des dispositions du Code de l’environnement.
Sur la corniche Ouest de Dakar, c’est le festin des hôtels et des entreprises immobilières qui ont pignon sur rue. Par conséquent, le littoral s’érode au grand dam des riverains et au mépris des dispositions du Code de l’environnement.
Le haut des falaises, autrefois, lieu de décompression, croule sous les passages dévastateurs des bulldozers. À Mermoz, sur la corniche Ouest, l’activité est intense alors que les rayons solaires corrosifs font transpirer les corps. Dans cette partie de Dakar, considéré comme un endroit de nantis, le littoral expose ses trophées : constructions anarchiques, hôtels, chantiers immobiliers, vergers parcellisés, gravats à perte de vue. Au cours de cette matinée du mois de juin, l’herbe sèche ploie sous les assauts énergiques et ravageurs des rayons solaires. Secs et bouillants de chaleur, ils étouffent l’horizon et le ciel. Casques de chantiers, des ouvriers, avec leurs masques de protection individuelle, s’activent dans la construction d’immeubles, tandis que les longs ravages des vagues s’écrasent sur la berge de l’Atlantique. Tel un mur, c’est un barrage en plastique qui obstrue la vue quand le regard est promené vers la mer. De Ouakam à Dakar Plateau, peu à peu, le littoral est privatisé. Par conséquent, c’est un lieu de détente prisé que les riverains perdent : les hôtels, centres commerciaux et promoteurs immobiliers s’approprient la corniche.
Les investissements priment sur l’environnement
Quelques pirogues de pêcheurs rasent les côtes en cognant les vagues. Les grosses pierres noires se dressent pour protéger les populations des affres du grand bleu. De Mermoz à Fann résidence, le respect du Domaine public maritime n’est qu’une vue de l’esprit, tellement les constructions sont proches de la rive. Comme presque tout le long de cette bande, l’érosion côtière risque de faire des ravages dans les années à venir. Sur le littoral dakarois, les activités immobilières captent l’attention des visiteurs. Le champ de la pratique de l’activité sportive est réduit à juste quelques dizaines de mètres, surplombés par les immeubles. Essayer, à partir de la route, de voir la plage, est un exercice délicat. « D’ici quelques années, on ne va plus pratiquer du sport dans cet endroit. Les gens ont tout pris. Autrefois, on pouvait percevoir la plage de loin. Mais aujourd’hui, je me demande s’ils ne vont construire jusqu’à la mer », se désole Pape, assis sur une pierre, portant des écouteurs. Dans cet endroit qui a tout d’un labyrinthe, se croisent résidences, cliniques et maisons en chantiers. À quelques mètres, l’hôtel Radisson et le centre commercial Sea Plazza sont quasi scotchés à la mer. Ainsi, les normes du Domaine publics maritimes sont foulées aux pieds. Les 100 mètres de distance ne sont qu’une disposition juridique sans effet contraignant. En effet, ici, un célèbre hôtel étale ses tentacules et fonce sur la mer. Là, une société de renom détient des baux sur place et compte s’implanter sur le long terme. Les sociétés font la course dans cette partie très convoitée de Dakar. Dans la partie qui concerne Dakar-Plateau, sont installées plusieurs entreprises immobilières. Jadis, endroit de détente privilégié, l’accès à la corniche Ouest risque de devenir un luxe dans quelques années.
CONSÉQUENCES DE LA RÉDUCTION DES PLAGES SUR LA CORNICHE
Des experts tirent la sonnette d’alarme
Les aménagements sur la corniche constituent l’une des causes de la hausse des températures notées à Dakar, selon Djibril Diop de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdes). Raison pour laquelle, Dr Oumar Ngalla Diène estime qu’il y a un problème de gestion démocratique du littoral.
Dakar étouffe. Et les constructions d’hôtels, de cliniques privées et autres bâtiments sur la corniche n’y sont pas étrangères. D’après des experts, les températures dans la capitale sénégalaise devraient connaître une hausse à cause des modifications de l’écosystème, notamment sur le long du littoral. Des écologistes signalent que les constructions sur le littoral empêchent et atténuent la pénétration des courants d’air dans la ville. Ainsi, l’effet de ventilation est perdu du fait du blocage qu’opèrent ces édifications sur le littoral. « Si vous conjuguez cela avec la pollution de l’air à Dakar, vous comprendrez pourquoi on étouffe maintenant à Dakar », explique Djibril Diop, Secrétaire administratif de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdes).
Ce défenseur de l’environnement explique comment les bâtiments peuvent participer aux temps de canicule observés dans la capitale. Ainsi, avec les changements climatiques, on risque de voir l’envahissement du continent par des eaux, alerte M. Diop. « C’est une possibilité parce que, plus les mers vont gonfler, plus elles auront tendance à gagner sur le continent », insiste-t-il.
Selon M. Diop, le béton et le ciment constituent un facteur de surchauffe. « Si on met la main dans un sac de ciment, on sent une forte chaleur. Il fait de plus en plus chaud à Dakar maintenant qu’auparavant », constate l’écologiste. Mais, le cas le plus alarmant, relève-t-il, c’est la construction d’un hôtel sur le Virage de Yoff, qui était l’une des principales voies d’aération de la capitale. Djibril Diop développe : « Avec un essai de dévoiement de la houle, si l’eau ne peut pas entrer dans la partie où il y a des falaises, il peut entrer à Soumbédioune ou Thiaroye par exemple. Il y a un effet de rejet qui peut faire que l’eau doit avoir forcément un lieu d’écoulement ».
Gestion démocratique du littoral
Il y a plusieurs codes qui organisent le littoral. Il s’agit des codes miniers, de l’environnement, des collectivités territoriales et de l’urbanisme. Au Sénégal, il était agité une loi littorale qui est allée jusqu’à l’Assemblée nationale sans jamais être adoptée. « Il n’est pas interdit de faire des aménagements mais quel type d’aménagement ? On peut accorder des baux sur cet espace. On peut y aménager des espaces de détente pour les plaisanciers. Le propriétaire peut déposer pour avoir une autorisation. Mais il ne doit pas obstruer l’accès à la plage. On vous donne la liberté de privatiser une portion de cet espace mais, il ne faudrait pas faire des aménagements qui font que les gens n’auront pas accès à la plage. Malheureusement, il y a des excès et des abus qui sont relevés sur cet espace », déplore Dr Oumar Ngalla Diène, spécialiste en planification urbaine et développement durable.
Selon l’expert, si des espaces sont privatisés et faisant les affaires d’une personne et de sa famille, on est en porte à faux avec la loi. « Le Sénégal dispose de 700 kilomètres de côte dont 300 km de côte sablonneuse, 234 km sous forme d’estuaire et de mangrove et 174 km de côte rocheuse. Ce n’est pas beaucoup. Si des gens doivent charcuter cela, de Saint Louis à Cap Skirring, qu’est ce qui va se passer ? », s’interroge-t-il. Selon le constat de ces deux experts, dans le monde, 80% des grandes villes sont situées au niveau des espaces littoraux. Au Sénégal, il y a un problème de gestion démocratique avec cette infrastructure naturelle. « Nous avons aujourd’hui un problème de gouvernance d’équité », déplore, Oumar Ngalla Diène.
Les arguments de l’État
La corniche a une certaine spécificité dont l’aménagement obéit aux dispositions du Code de l’urbanisme et celui de l’environnement. Toutefois, de visu sur le sable fin qui s’étend à l’infini, la réalité du terrain offre un décor d’anarchie avec l’érection d’établissements qui rétrécissent la plage. Est-ce que les normes environnementales sont respectées ? « Je ne sais pas si c’est respecté ou pas », tranche Assé Seck, Conseiller technique en aménagement urbain à la Direction générale de l’urbanisme et de l’architecture. Cependant, il précise qu’en général, avant l’approbation de ces documents, il faut qu’il y ait une étude d’impact environnemental. « Nous avons opté pour une occupation très large de la corniche et même pour le règlement qui a été établi, on leur avait exigé un coefficient d’emprise très large de l’ordre de moins 40% du terrain octroyé », a déclaré M. Seck, qui précise que l’État a prévu des installations pour bloquer l’avancée de la mer. En attendant, il constate que la mer a tendance à évoluer vers le continent. « Nous ne pouvons pas dire que la corniche sera inoccupée. Nous avons des infrastructures relatives au tourisme », se défend Assé Seck.
Dans le cadre de la planification de l’État, les aires d’épanouissement et à vocation touristique sont favorisées. « Du point de vue technique, vu l’exiguïté des moyens de l’État, nous avons privilégié certains types d’installations avec les investissements privés pour bloquer l’avancée de la mer dans certains endroits », a-t-il conclu.
AVEC LE SOUTIEN D’AFREXIMBANK, NOUS POURRONS COLLECTER 300 000 TONNES DE GRAINES
Le Sénégal va bientôt bénéficier d’un accompagnement de 20 milliards de FCfa d’Afreximbank. Cet argent servira à financer le renouvellement des outils de la Sonacos. Dans cet entretien, le Directeur général Modou D. Fada, revient sur les enjeux et défis.
Le Sénégal va bientôt bénéficier d’un accompagnement de 20 milliards de FCfa d’Afreximbank. Cet argent servira à financer le renouvellement des outils de la Sonacos. Dans cet entretien, son Directeur général, Modou Diagne Fada, qui a participé à l’Assemblée générale de la banque, à Accra, revient sur les enjeux et défis qui interpellent l’huilerie nationale.
Vous venez de participer à l’Assemblée générale d’Afreximbank. La moisson a-t-elle été bonne ?
Nous sommes venus pour pousser un dossier de prêt de 30 millions d’euros, soit 20 milliards de FCfa. Nous avons entamé les négociations depuis longtemps à Dakar, puis à Abidjan, sur instruction du Président de la République. Il a souhaité que l’outil de production de la Sonacos soit rénové. Le Chef de l’État connait l’importance de la Sonacos dans l’économie de notre pays. C’est la raison pour laquelle il avait instruit le Ministre des Finances et du Budget, il y a de cela quelques mois, de prendre toutes les dispositions pour permettre à la Sonacos d’être financée par Afreximbank. Ce que le Ministre a fait. Nous avons profité de notre présence à Accra pour rencontrer les plus grands responsables d’Afreximbank pour leur dire l’importance que le Sénégal accorde à ce prêt. Nous avons reçu un accueil favorable de nos interlocuteurs. Le Comité de crédit d’Afreximbank se réunira après la Tabaski pour approuver ce montant. Ensuite, il ne restera que des formalités administratives pour aller vers la signature de cette convention entre Afreximbank et l’État du Sénégal. Nous avions déjà anticipé à la Sonacos en prenant contact avec les constructeurs des équipements dont nous avons besoin. Nos partenaires européens sont prêts. Le type de matériels dont nous avons besoin pour cette première phase de réhabilitation de la Sonacos a été identifié. Je rappelle que nous avons cinq phases. Pour les quatre autres, nous avons de bonnes promesses de la Banque africaine de développement (Bad). Il y a quelques semaines, le Ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, nous demandait de préparer un dossier de 50 milliards de FCfa dans le cadre du Compact sénégalais. C’est vous dire que la Sonacos a de belles perspectives pour rendre disponibles l’huile d’arachide et les tourteaux.
Pouvez-vous nous faire le bilan de la dernière campagne de collecte ?
La dernière campagne de commercialisation n’a pas été bonne. Nous avons collecté 22 000 tonnes de graines décortiquées que nous avons reportées pour la prochaine campagne en espérant obtenir un tonnage plus important pour pouvoir démarrer la structuration. Avec 22 000 tonnes, réparties entre Kaolack, Diourbel, Ziguinchor, Dioulacolon et Louga, nous ne pouvons pas démarrer nos unités de production. Avec la nouvelle campagne, nous étions obligés de démarrer la trituration vers novembre ou décembre. Compte tenu de la vétusté de nos installations, si nous avons 100 000 tonnes, nous pouvons fonctionner correctement toute l’année. Si nous obtenons le prêt sollicité auprès d’Afreximbank, nous pourrons monter jusqu’à 250 000, voire 300 000 tonnes de graines par campagne.
Quelles sont les difficultés de la Sonacos ?
La Sonacos rencontre beaucoup de difficultés, même si, depuis quatre ans, nous sommes sortis du trou. Nous avons interrompu la chaine des défauts de paiement et le cycle des pertes annuelles. Aujourd’hui, nous faisons des bénéfices, même s’ils ne sont pas importants. En 2022, malgré une campagne de collecte difficile, nous aurons un léger bénéfice. La Sonacos se relance, mais il reste deux grandes problématiques à résoudre. Il s’agit de la vétusté de nos installations et de l’approvisionnement correct en matières premières. C’est une difficulté majeure et il faut un schéma régulier d’approvisionnement en graines.
Pour résoudre le problème de l’approvisionnement en graines, l’État ne devrait-il pas faire de la Sonacos le principal collecteur ?
C’est une bonne piste. L’État devrait faire de la Sonacos, des huiliers en général, le réceptacle des graines d’arachide. Ainsi, ils vont collecter toutes les graines d’arachide, les traiter pour exporter des produits finis ou semi-finis. S’il y a un excédent de graines décortiquées, les huiliers peuvent, avec les entreprises étrangères, signer des contrats de vente. Ce système offre plus de sécurité pour nos partenaires et pour nous.
Pourquoi les producteurs préfèrent-ils vendre aux exportateurs qu’aux huiliers locaux ?
Il y a la proximité. Les exportateurs ou ceux qui travaillent pour les Chinois sont présents partout au Sénégal. Ils sont à côté des champs, dans les marchés hebdomadaires… Ils sont donc proches des paysans. Depuis deux ans, nous faisons des efforts en nous installant dans des zones de production comme Sinthiou Malème, Ida Mouride, Dioulacolon. Mais, nous ne pouvons pas le faire dans toutes les communes du Sénégal. Aussi, les producteurs avancent des prix plus rémunérateurs ; ce qui ne me semble pas être le seul argument parce que cette année, nous avons acheté le kilogramme d’arachide à 450 FCfa en démarrant à 300 FCfa. Les exportateurs sont plus flexibles, mais ils ne paient pas plus. Quand nous achetons, nos instruments de pesée sont bons. Ce qui n’est pas le cas de nos concurrents. Leurs instruments de pesée ne sont pas normés. Donc, c’est plus bénéfique pour le paysan ou l’opérateur de vendre à l’usine que dans les loumas, même si la commercialisation est libéralisée. Cependant, il faut souhaiter que l’État mette en place un mécanisme de régulation de la campagne pour éviter que nos graines d’arachide qui sont subventionnées soient exportées sans transformation. Si nous exportons des graines, nous exportons également des emplois et notre pays en souffre. L’État du Sénégal a intérêt à ce que les matières premières soient transformées au Sénégal pour mieux impacter le Produit intérieur brut. Je suis sûr que, pour les prochaines années, nous aurons un bon mécanisme de régulation de la campagne arachidière pour éviter que toutes les graines soient exportées.
JEUX AFRICAIN DE LA PLAGE, LES LIONS CORRIGENT LES HARAMBEE STARS
L’équipe du Sénégal de beach soccer s’est largement imposée, 12-1, devant le Kenya, en match comptant pour la première journée des Jeux africains de la plage, qui se tiennent à Hammamet, en Tunisie, de mardi à vendredi.
Dakar, 27 juin (APS) – L’équipe du Sénégal de beach soccer s’est largement imposée, 12-1, devant le Kenya, en match comptant pour la première journée des Jeux africains de la plage, qui se tiennent à Hammamet, en Tunisie, de mardi à vendredi.
Les champions en titre ont tenu leur rang devant le Kenya, qu’ils ont largement dominé.
Les Lions, logés dans la poule A, joueront, mercredi, leur deuxième match contre Madagascar, à 16h 30 mn. Ils feront leur dernière sortie face à la Tanzanie, jeudi, à la même heure.
Le Sénégal avait été sacré champion au terme de la première édition tenue en 2019, à Sal (Cap-Vert).
Huit pays participent au tournoi de beach soccer des Jeux africains de la plage.
La poule B est composée du Maroc, de l’Egypte, de la Libye et des Comores.
Les deux premiers de chaque poule joueront les demi-finales. La compétition est qualificative aux Jeux mondiaux de la plage, qui se joueront à Bali, en Indonésie, au mois d’août prochain.
Les Jeux africains serviront de préparation aux septuples champions d’Afrique pour la Coupe du monde de la discipline prévue en décembre, à Dubaï (Emirats arabes unis).
La FIFA a pris la décision, vendredi dernier, de reporter à février prochain (15-25), la Coupe du monde de beach soccer, initialement prévue du 16-26 novembre 2023.
Les Lions de la plage avaient terminé au pied du podium lors de la dernière édition organisée en 2021 en Russie et remportée par le Portugal.
LE MAROC HOTE DE LA 3E CONFERENCE INTERNATIONALE SUR L’EAU ET LE CLIMAT
Le Royaume du Maroc abrite, à partir du 6 juillet, la 3e conférence internationale sur l’eau et le climat (CIEC) à laquelle 500 participants issus de différents pays prendront part, a appris l’APS de source officielle, mardi.
Dakar, 27 juin (APS) – Le Royaume du Maroc abrite, à partir du 6 juillet, la 3e conférence internationale sur l’eau et le climat (CIEC) à laquelle 500 participants issus de différents pays prendront part, a appris l’APS de source officielle, mardi.
La rencontre qui sera organisée à Fez, une ville septentrionale située à 180 kilomètres de Rabat, la capitale, va porter sur le thème : ‘’La gestion de bassin, clé pour l’adaptation et l’atteinte des objectifs de développement durable’’, indique notamment un communiqué.
La conférence est co-organisée par le ministère marocain de l’Equipement et de l’Eau, le Réseau international des organismes de bassin (RIOB) et le Conseil mondial de l’eau, rapporte la source.
La rencontre a pour objectif de débattre et d’échanger autour de la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et de mettre en exergue les différentes expériences internationales en la matière afin de répondre aux défis posés par le changement climatique, soulignent les organisateurs.
Ils insistent sur le fait que la conférence sera l’occasion de mettre à l’honneur les organismes de bassins comme des acteurs clés dans tous les aspects de la gestion des ressources en eau.
Les participants débattront également de thématiques articulées autour de l’innovation et de la technologie en faveur d’une économie de l’eau, la gestion des eaux souterraines, la gouvernance de l’eau, la mobilisation des ressources en eau et les engagements par et pour les bassins, signale le communiqué.
L'UE ET LE FMI DECAISSENT 1115 MILLIARDS AU SENEGAL
L’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé au Sénégal des ressources de l’ordre de 1115 milliards de francs Cfa dans le cadre du financement de nouveaux programmes sur une période de trois ans, a appris l’APS.
Dakar, 27 juin (APS) – L’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé au Sénégal des ressources de l’ordre de 1115 milliards de francs Cfa dans le cadre du financement de nouveaux programmes sur une période de trois ans, a appris l’APS.
L’annonce a été faite lors d’une réunion consacrée à la situation macro-économique du Sénégal et aux efforts de soutien de l’Europe et à laquelle ont participé le ministre sénégalais des Finances, Moustapha Ba, l’ambassadeur de l’UE au Sénégal et le représentant résident du FMI.
‘’Dans le cas du Sénégal, ces ressources additionnelles contribuent au financement de nouveaux programmes du FMI, qui viennent d’être adoptés et qui donneront accès à approximativement 1 850 millions USD (soit environ 1115 milliards FCFA) de financement au Sénégal sur trois ans’’, indique le communiqué qui a sanctionné la rencontre.
Cette enveloppe vient s’ajouter ‘’aux importants financements bilatéraux octroyés par l’UE et ses Etats membres pour cette année et la suivante dont ‘’150 millions d’euros de prêts concessionnels par la France, 70 millions d’euros de dons par l’UE ou 68 millions d’euros de dons par l’Allemagne, rapporte la source.
Le représentant résident du FMI au Sénégal, Cémile Sancak, a signalé que les ressources transférées à travers le fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, et le nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité du FMI, vont contribuer au financement des programmes de 36 mois avec le Sénégal.
‘’Ces programmes visent à remédier aux déséquilibres macroéconomiques en réduisant les vulnérabilités de la dette, à renforcer la gouvernance, à assurer une croissance plus inclusive et riche en emplois, et enfin à relever les défis structurels à plus long terme liés au changement climatique par la mise en œuvre de politiques climatiques appropriées’’, a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le communiqué.
De son côté, l’ambassadeur de l’UE au Sénégal, Jean-Marc Pisani a estimé que cette rencontre était la ‘’preuve manifeste de la solidarité qui unit la Team Europe avec le Sénégal et, plus généralement avec les pays sur la voie de l’émergence.
Il s’agit d’aider à faire face aux effets pour le pouvoir d’achat des ménages de la hausse des prix liée à la crise COVID et aggravée encore par la guerre de la Russie en Ukraine’’, a fait savoir le diplomate européen.
Jean-Marc Pisani inscrit ainsi cette dans la réponse à la ‘’demande légitime des pays africains de disposer de davantage de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) afin de mieux faire face aux crises, devenues récurrentes.
‘’Ces financements additionnels seront accompagnés, par une gestion publique efficace et transparente, au service des citoyens, en lien avec les engagements pris par l’Etat du Sénégal’’, a-t-il renseigné.
LA JOURNEE DU VENDREDI DECLAREE JOUR PONT ET FERIE
Le président de la République Macky Sall, a pris, mardi, un décret déclarant la journée du vendredi, lendemain de la fête de tabaski, ‘’jour pont et férié’’.
Dakar, 27 juin (APS) – Le président de la République Macky Sall, a pris, mardi, un décret déclarant la journée du vendredi, lendemain de la fête de tabaski, ‘’jour pont et férié’’.
‘’La journée du vendredi 30 juin 2023 est déclarée pont et fériée’’, indique le texte dont l’APS a pris connaissance.
La fête de l’Aid el Kébir ou tabaski sera célébré mercredi et jeudi au Sénégal.