SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 juin 2025
DES ORGANISATIONS FEMINISTES PRECONISENT LA MODIFICATION DU CODE DE LA FAMILLE
Hausse de l’âge du mariage - Au Sénégal, dans le code de la famille, une mineure peut être mariée. Dans son article 11, il est écrit que le mariage est autorisé à partir de 16 ans, là où l'âge majeur est de 18 ans.
L’âge légal du mariage devrait être revu à la hausse de 2 ans pour permettre de lutter contre les divorces précoces, souvent dus à l’immaturité de la nouvelle épouse. C’est le plaidoyer porté par 25 organisations féminines qui se sont retrouvées à Saly du 25 au 26 courant, pour demander un renforcement des droits de la femme.
Au Sénégal, dans le code de la famille, une mineure peut être mariée. Dans son article 11, il est écrit que le mariage est autorisé à partir de 16 ans, là où l'âge majeur est de 18 ans. Le fait que les filles entrent dans la vie conjugale entraîne très souvent des problèmes de ménage qui peuvent aboutir à des divorces précoces, soulignent les organisations féminines. Pour obtenir gain de cause, Oumy Kaltoum Sarr, chef de projet voix et leadership des femmes, a soutenu qu’on devrait revoir le code de la famille. «Si nous avons aujourd’hui une loi comme la parité et d’autres défis comme l’harmonisation de certains textes, il y a aussi d'autres défis qui attendent. C'est des questions relatives aux plaidoyers comme le relèvement de l’âge du mariage dans le code de la famille en son article 11 sur qui nous proposons que cela passe à 18 ans. La paternité pour les enfants naturels est un fléau qui est là et il y a beaucoup d'apatrides dans ce pays ; donc il faut qu’on arrive à avoir une réponse institutionnelle», a-t-elle soutenu.
Allant dans le même sens, Fatou Fall Mbossé estime que cela permettrait de réduire les cas de divorce dont sont souvent victimes les jeunes couples. Toutefois, clarifiant sa position, elle soutient que c’est juste le fait que la vie conjugale se soit métamorphosée avec la modernisation. Avant, les jeunes couples vivaient dans de grandes familles où les parents et le voisinage avaient un rôle d’accompagnement. Malheureusement aujourd’hui, soutient-elle, avec la modernisation, les jeunes couples vivent dans des appartements et à la moindre erreur, ils divorcent et les familles se disloquent. «L’âge légal du mariage doit passer de 16 à 18 ans. Nous pensons que c’est une bonne chose parce que le constat est que quand on donne en mariage une fille à bas âge, elle n’est pas préparée mentalement, physiquement et psychologiquement, or cela joue dans le mariage. Aujourd’hui, nous ne sommes plus à l’époque où les tantes, les grand-mères étaient dans la même concession, nous sommes à l’époque de la famille nucléaire. Et dans ces conditions où les couples sont dans les appartements, au moindre problème ils divorcent. Or, ce n’est pas ce dont on a besoin pour une famille car cela handicape aussi bien la femme que la famille. Cet âge pour le mariage est un problème», martèle la présidente de l’APPRES représentant les 25 organisations.
Outre l’âge du mariage, il y a le problème des enfants apatrides. Certains hommes qui refusent de reconnaître leurs enfants leur causent des difficultés pouvant avoir des conséquences sur leur apprentissage. Pour ces enfants qui ont des extraits de naissance sur lesquels le nom du père ne figure pas, même épargnés de toute difficulté au cycle primaire, un problème psychologique survient le plus souvent dès l’instant qu’ils atteignent le niveau secondaire. Du coup, ils deviennent victimes d’un acte dont ils ne sont pas responsables. C’est pourquoi, soutient Fatou Fall, seuls les enfants qui vivent cette triste situation en sont vraiment conscients.
LES LEÇONS DE VIE DU PROFESSEUR SERIGNE ABDOU BA
Pr Serigne Abdoul Bâ n’a pas porté de gants pour dire à la jeune génération de médecins les comportements à adopter pour la prise en charge des malades. Selon lui, les jeunes médecins doivent apprendre leur métier.
Pr Serigne Abdoul Bâ n’a pas porté de gants pour dire à la jeune génération de médecins les comportements à adopter pour la prise en charge des malades. Selon lui, les jeunes médecins doivent apprendre leur métier.
«Et s'ils apprennent bien leur métier, ils peuvent l'exercer sans précipitation et sans erreur. Mais cet apprentissage passe par l'interrogatoire du malade. Il faut d'abord sécuriser le malade. Parce qu'on dit souvent : sans confiance pas de confidence et sans confidence pas de médecine possible», indique-t-il.
A en croire Pr Serigne Abdou Bâ, ils doivent utiliser les arguments de base pour examiner le malade avant de bâtir un diagnostic. En outre, il demande aux jeunes médecins d’être des médecins cliniciens et non électriciens. «Le clinicien, après un interrogatoire minutieux, utilise les quatre temps de l'examen physique notamment l’inspection, la palpation, la percussion, l’auscultation pour avoir une orientation-diagnostic, et ensuite demande des explorations complémentaires en allant du plus simple au plus compliqué. Quant au médecin électricien, il demande toute une batterie d'examens complémentaires, le plus souvent très sophistiqués et fort onéreux, avant de penser à un diagnostic», soutient-il.
Avant d’ajouter que ces genres de médecins ont besoin de tous les examens complémentaires et imaginaires pour ensuite revenir discuter avec le malade, alors que cela ne se passe pas comme ça. «Donc priorité d’abord au contact. Et si vous dépendez des machines et qu'il y a un délestage, vous n’êtes plus un médecin parce que vous ne pourrez pas continuer votre travail. Vous vous plantez devant votre malade sans pouvoir rien faire», déplore-t-il. Donc ce qui est important, dit-il, c'est de régler le problème du malade avec beaucoup d'humanisme. «La médecine, ce n'est pas de la robotique, c'est plutôt l’approche, le contact, l'empathie et la sensation de l’autre. Nous serons tous malade un jour et quand on est malade, on a besoin d'un médecin, de meilleurs soins».
Hormis les médecins, Pr Bâ demande aux enseignants de gravir les échelons et de ne pas se précipiter pour devenir assistant, maître assistant ou agrégé. «Et on se dit qu’on a fait le grade alors que ce n’est pas ça. C’est en ce moment que débute la vraie carrière du médecin, notamment la carrière de recherche, d’enseignement, d’encadrement et de retour sur investissement pour les populations», prône-t-il.
Cependant, il dénonce le fait que les médecins aillent dans le privé et délaissé le public. «Et il ne faut pas se voiler la face, beaucoup de gens sont dans le privé mais il y a des choses que le privé ne donne pas. Nous avons été formés avec les deniers publics et il faut rendre à César ce qui appartient à César. Il faut être utile à ses populations et à la communauté.»
L’HISTOIRE ENTRE SANÉ ET MANÉ EST UN FAUX PROBLÈME
El Hadji Diouf a pris langue avec Souleymane Sané, le père de Leroy Sané, suite à son altercation avec Sadio Mané, dans les vestiaires du Bayern de Munich.
El Hadji Diouf a pris langue avec Souleymane Sané, le père de Leroy Sané, suite à son altercation avec Sadio Mané, dans les vestiaires du Bayern de Munich. “Quand il y a eu cette histoire, j’ai eu au téléphone Souleymane Sané en personne et ses paroles m’ont vraiment touché”, a révélé l’ancien international sénégalais et double ballon d’or (2000-2001), dans un entretien accordé à Source A.
Il est d’autant plus rassuré que confie-t-il Souleymane Sané lui a dit : “Sadio, c’est mon fils. Leroy, c’est mon fils. Des choses sont arrivées mais je suis sûr qu’il s’agit de deux personnes qui n’ont pas de problèmes.” Après avoir aussi parlé avec Sadio Mané, il insiste : “Maintenant, il ne faut pas qu’il y ait de l’animosité. Leroy Sané, c’est notre enfant, Sadio, c’est notre enfant.” Le vice-champion d’Afrique en 2002 rappelle que “dans le passé, Fadiga et lui se sont frottés entre Rc Lens et Liverpool, s’insultant sur le terrain. Aujourd’hui, on est les meilleurs amis du monde.”
D’ailleurs, a-t-il dédramatisé, “il peut y avoir des prises de gueule, des problèmes et, c’est normal dans les grandes équipes. Les gens ne le savent pas mais il n’y a que des problèmes.” Il donne l’exemple du Paris Saint-Germain (Psg) où estime-t-il, les problèmes sont plus sérieux que celui du Bayern. Il en veut pour preuve : “Le problème de l’entraîneur du Psg qui est lié à des affaires de racisme est plus grave que voir deux joueurs se battre.” Pour lui, “l’histoire de Sadio Mané et Leroy Sané est un faux problème.”
Sur la situation du champion d’Afrique en club, El Hadji Diouf ne doute pas des capacités du Nianthio à rebondir. Surtout qu’insiste-t-il, “après sa (Sadio Mané) blessure, c’est normal de devoir mettre du temps pour revenir.”
Pour Dioufy, c’est normal de voir la presse allemande mettre la pression sur le meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Cameroun 2022. “Je ne qualifierai pas d’acharnement mais je dirai plutôt de la pression, dit-il. Ils (les journalistes) mettent la pression à Sadio Mané et, c’est normal. C’est un grand joueur. Ils attendent plus de lui”.
LES BONS ET MAUVAIS POINTS RECOLTES PAR IDY ET COMPAGNIE
Tout était prévisible ! Idrissa Seck avait bien planifié sa sortie de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à travers son silence assourdissant face au débat politique très rythmé au courant de l’année 2023.
L’heure du bilan a sonné pour Idy et Cie qui, après trois années de compagnonnage avec la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), ont quitté définitivement la mouvance présidentielle. «L’As» revient sur les bons et mauvais points obtenus par REWMI à l’issue de cette alliance.
Tout était prévisible ! Idrissa Seck avait bien planifié sa sortie de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à travers son silence assourdissant face au débat politique très rythmé au courant de l’année 2023. Le leader de REWMI a toujours émis des réserves par rapport à des points cruciaux telle que l’éventuelle troisième candidature de Macky Sall pour la Présidentielle de 2024. Mieux, il s’est très tôt démarqué de la ligne du parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR) avant de montrer publiquement son opposition à un troisième mandat du Président Sall. Il est finalement passé à l’acte en quittant tout bonnement la coalition présidentielle. Conséquences : il démissionne de la présidence du Conseil économique social et environnemental (CESE) ; les deux ministres de REWMI quittent également le gouvernement.
L’ancien maire de Thiès venait ainsi de mettre fin à trois années de compagnonnage qui lui ont évidemment été bénéfiques d’une part et défavorables d’autre part. En rejoignant Macky Sall, Idrissa Seck a surpris beaucoup de Sénégalais. D’aucuns étaient déçus de cet acte. Ce qui lui a fait perdre sa crédibilité et son aura dans l’espace public. Pis, des ténors de sa formation et certains de ses alliés sûrs ont refusé de le suivre. Ils ne pouvaient pas comprendre qu’Idy arrive deuxième à la Présidentielle de 2019 et qu’il sacrifie sa position de chef de l’opposition pour les prairies marron beige et un poste de Président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE). Mais le leader de REWMI s’est toujours accroché sur deux points pour justifier son choix : la pandémie de Covid-19 qui nécessitait une unité nationale pour la combattre ; et le contexte sécuritaire dans la sous-région et toutes les menaces y afférentes.
UN AVENIR EN POINTILLES….
Idrissa Seck a également perdu tous les acquis engrangés toutes ces années par son appareil. Son compagnonnage avec BBY lui a fait perdre la ville de Thiès qui était jusque-là son pré-carré. Sur 46 départements, 5 villes et 553 communes, une seule collectivité territoriale est gérée aujourd’hui par un militant d’Idrissa Seck. Il s’agit de la commune de Thilmakha dans la région de Thiès où l’actuel maire issu de REWMI a été investi sous la bannière de BBY. Il a pu déboulonner le libéral Alioune Aïdara Sylla, homme de confiance de Me Wade. Aujourd’hui, Idy a perdu en crédibilité, en image, en ressources humaines et en électorat; mais il a pu gagner en marchandage politique en positionnant certains de ses hommes dans les arcanes de l’Etat. Ce qui leur a permis de reprendre du souffle vu les difficultés et les peines que l’on vit quand on est dans l’opposition. Deux de ses ministres ont occupé des portefeuilles importants. Yankhoba Diattara a été respectivement ministre de l’Économie numérique et du Sport. Aly Saleh Diop ministre a été ministre de l’Élevage. Il est indéniable que la présence de REWMI dans la mouvance présidentielle a permis à coup sûr d’entretenir une certaine clientèle politique.
En même temps, le leader Idrissa Seck a géré une institution qui pèse plus de 7 milliards de francs CFA. Le REWMI a aussi un député à l’Assemblée nationale qui se présente comme une épée de Damoclès pour la majorité Benno Bokk Yaakaar (BBY) qui se retrouve avec une majorité relative. En effet, l’élu de REWMI peut faire basculer la majorité parlementaire si elle décide de rejoindre dans la prise de décision l’opposition parlementaire.
L’on se demande cependant comment Idrissa Seck arrivera à retrouver ses bases perdues et récupérées par la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) qui a le vent en poupe. On se demande également par quelle alchimie il peut convaincre à nouveau les Sénégalais de sa crédibilité et comment il pourrait se retrouver au cœur des combats de l’opposition. A moins qu’il décide de se mettre au centre et de profiter des erreurs commises par l’un ou l’autre camp !
Le Synpics soutient Babacar Touré
La purge des journalistes continue. Et le Synpics affiche ses inquiétudes. Babacar Touré a été déféré au parquet après son audition et sa confrontation avec le plaignant Frédéric Napel. Sans préjuger du traitement qui sera fait de cette affaire par le maître des poursuites, le secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé, exprime quand même ses craintes quant à la platitude des arguments présentés comme charges à l’encontre de Babacar Touré, directeur de publication de Kewoulo.Sn. L'échange avec Me Moussa Sarr a convaincu Bamba Kassé que si le sieur Napel cherche coupable de diffamation, il doit aller regarder ailleurs. Pourtant Frédéric Napel a confirmé devant les enquêteurs qu'il n'est pas policier. Toutefois, le seul motif de satisfaction du secrétaire général du Synpics, c’est la bonhomie avec laquelle les agents de la Division des investigations criminelles (Dic) le traitent. Frédéric NAPEL confirme qu'il n'est pas policier.
Les blessés de Ngor envoyés en prison
Six individus blessés lors des affrontements entre les populations de Ngor et les gendarmes sont finalement envoyés hier en prison. Selon Me Cheikh Koureyssi Ba, il était prévu pour eux des lits d'hôpital mais finalement, les blessés de Ngor sont à la citadelle de silence. Pourtant, d’après l’avocat, les juges avaient refusé mardi de traiter les cas des 4 blessés graves et 2 autres blessés. Par ailleurs, l’avocat apprend que Babacar Touré directeur de Kèwoulo, objet d'une plainte sans queue ni tête, est finalement gardé à vue. On lui avait promis une simple audition, dit-il.
Un charretier arrêté avec du haschich et du chanvre indien.
Les limiers des Parcelles Assainies ont mis fin au trafic de drogue d’une bande de dealers. Informés par un anonyme sur l’existence du réseau entre Ouest Foire et Pikine, les éléments de la brigade de recherches ont entamé des investigations pour mettre la main sur la bande. Plus tard, ils ont reçu l’information selon laquelle le charretier Nd. Faye va livrer une commande entre la station EDK de Pikine et le rond-point Cambérène sur la Route nationale, entre 18h et 21h. Ainsi les limiers l'ont devancé sur les lieux. Comme prévu, le charretier se pointe au rond-point Cambérène aux environs vers 20h pour livrer la drogue. Il est aussitôt interpellé par les éléments de la brigade de recherches qui ont retrouvé par devers lui 18 boulettes de haschich, un cornet de chanvre indien, des papiers de conditionnement, un billet de 5 000 francs FCA et un téléphone cellulaire simple de marque Itel. Nd. Faye a reconnu être impliqué dans le trafic de drogue, mais il a refusé de vilipender ses acolytes. Le charretier domicilié à Ouest Foire a été placé en garde à vue pour détention et trafic de haschich, détention et usage de chanvre indien.
Mame Gor Jazaaka traîné à la barre
Le chanteur Mame Gor Jazaaka a comparu libre hier devant le tribunal correctionnel de Dakar pour répondre des chefs d’accusations de menaces de mort et d’injures publics au préjudice d’Amadou Kandé, un vigile de l’entreprise Bisa Immobilier. Devant la barre, Mame Gor Jazaaka n’a pas fait amende honorable. Mais il a été confondu par la vidéo versée dans le dossier. Il considère M. Kandé comme un pion de l’entreprise Bisa Immobilier. Le délibéré est fixé au 10 mai prochain.
Des terroristes avec des cocktails Molotov
Restons au palais de justice pour dire que c’est finalement hier que les 8 individus arrêtés pour détention de cocktails molotov ont été déférés au parquet. En garde à vue depuis le 16 avril, le jour du procès en appel de l’affaire Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko. Mais Khadidiatou Diallo, les Bitèye, Badji,Dramé et autres, considérés comme des "terroristes", ont bénéficié d’un premier retour de parquet. Affaire à suivre !
Trafic de drogue en plein cœur Touba
Les deux prochaines années, Pape Guèye les passera à la prison de Diourbel. Et pour cause, ce père de six enfants qui est tombé entre les mailles des filets des flics de Touba avec trois kilos de chanvre indien, a été reconnu coupable de complicité d’offre de drogue. Il a été condamné à deux ans de prison ferme. Pour la petite histoire, c’est en mars dernier que les limiers du commissariat spécial de police de Touba, informés d’un vaste réseau de trafic de drogue, ont décidé de prendre sur le fait les trafiquants. Mais l’enquête ouverte oriente très vite les policiers vers un certain Pape Guèye, chauffeur de taxi clando, qui serait au cœur de ce business illicite. Pour le prendre en flagrant délit, les flics décident de se faire passer pour des clients et passent une commande de trois kilogrammes de chanvre indien. N’ayant pas flairé le pot aux roses, Pape Guèye arrive au rendez-vous et livre les trois kilos de drogue aux policiers. Sur le champ, il est aussitôt arrêté puis conduit au commissariat où il est placé en garde à vue. Interrogé sur l’origine de la drogue, il ne s’est pas fait prier pour donner le propriétaire de la drogue, un certain Alassane Ba que les flics n’ont jamais pu retrouver. Mais à l’enquête, le taximan a juré par tous les saints qu’il n’a jamais su que c’était de la drogue qu’Alassane Ba lui faisait convoyer. Face à la barre, le taximan a réitéré ses mêmes déclarations sans convaincre le procureur qui a requis trois ans de prison. Un réquisitoire sans le moindre fondement ni motivation réelle, selon Me Serigne Diongue, un des avocats de la défense. Mais au bout du compte, le tribunal a reconnu la culpabilité de l’accusé et l’a condamné à deux ans de prison ferme, après avoir disqualifié les charges d’offre de drogue en complicité d’offre de drogue.
Diouf Sarr atterrit au Fonsis
Limogé du gouvernement à la suite de l’incendie à la pédiatrie de l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, Abdoulaye Diouf Sarr est bombardé Directeur général du Fonds Souverain d’Investissements stratégiques (FONSIS). Vice-président de l’Assemblée nationale, l’ancien maire de Yoff remplace à ce poste Pape Demba Diallo nommé directeur exécutif des projets de Africa50. C’est au moment où on attend moins sa promotion à cause de sa mauvaise gestion des fonds destinés à la lutte contre le covid-19 qu’Abdoulaye Diouf Sarr est propulsé à la tête du Fonsis.
Un nouveau recteur à Thiès
La philosophe Ramatoulaye Diagne Mbengue cède son fauteuil de Recteur de l’Université Iba Der Thiam de Thies̀ qu’elle occupe depuis 2017. Première femme Recteur, Mme Mbengue a été décorée en 2022 dans l’Ordre international des palmes académiques (OIPA/CAMES) et élevée au grade de chevalier. Elle a été remplacée hier par Pr Mamadou Babacar Ndiaye. Le nouveau Recteur est un spécialiste de physique des matériaux.
Patrouilles contre les activités illicites en mer
Le contre-amiral Abdou Sène, chef d’état-major de la Marine nationale, a procédé au lancement de la deuxième édition des patrouilles maritimes conjointes de la zone G dans le cadre de l’opérationnalisation de l’architecture de sûreté et de sécurité maritimes du golfe de Guinée. Cette activité est relative à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre, a-t-il déclaré. Les patrouilles qui se tiennent dans le cadre de l’opérationnalisation de l’architecture de sûreté et de sécurité maritimes du Golfe de Guinée vont se poursuivre jusqu’au 1er mai. La zone G regroupe le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée Bissau et le Sénégal. A l’en croire, la Marine nationale sénégalaise mettra en œuvre deux unités navales qui seront déployées dans les eaux gambiennes et bissau-guinéennes. Le chef d’état-major de la Marine gambienne et celui de la Guinée-Bissau ainsi que le commandant des Garde-côtes du Cap-Vert, le directeur du centre régional chargé de la sécurité maritime en Afrique de l’Ouest et le représentant de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime ont pris part à ce lancement.
Non performance de l’administration
Le constat général est que l’administration publique n’est pas performante contrairement au privé. Et le chef de l’Etat veut que cette situation change. En conseil des ministres hier, le Président Macky Sall a rappelé le rôle important de l’administration qui est le bras séculier de l’État, d’où la nécessite,́ pour elle, d’incarner la performance publique par la qualité des services délivrés aux usagers, l’engagement, le dévouement et la loyauté́ de ses agents. Rappelant au gouvernement les améliorations significatives du cadre de travail et des rémunérations de l’ensemble des agents de l’Etat ces dernières années, le Chef de l’Etat a demandé, au Premier ministre de prendre toutes les mesures nécessaires pour toujours assurer la continuité́ et la qualité́ du Service public dans l’ensemble des secteurs, en faisant respecter les règles de déontologie. Dans le même sillage, le Président Sall exhorte le Premier ministre à finaliser rapidement le nouveau Code de déontologie dans le secteur public, en veillant particulièrement sur les principes et exigences de discrétion professionnelle qui s’appliquent à certaines administrations spéciales, notamment la Défense et la sécurité,́ la Justice, l’Administration territoriale, les Impôts et Domaines, la gestion des données et des systèmes d’information
COUPE DE LA LIGUE FEMININE DE BASKET, DBALOC, ASVD, JA et DUC EN DEMI-FINALES
Derklé basket loisir club (DBALOC), AS Ville de Dakar, Jeanne d’Arc et le DUC ont obtenu, mercredi, leur qualification pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue dame de basket .
Dakar, 26 avr (APS) – Derklé basket loisir club (DBALOC), AS Ville de Dakar, Jeanne d’Arc et le DUC ont obtenu, mercredi, leur qualification pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue dame de basket .
Derklé basket loisir club (DBALOC) a battu ISEG sur le score de 51 à 29. Jeanne d’Arc a dominé ASFO avec 20 points d’écart (57-37). L’As ville de Dakar (ASVD) s’est largement imposée devant Bopp (64-19). Le DUC a gagné le Jaraaf sur le score de 61 à 37.
Les compétitions de basket chez les dames se poursuit, jeudi, avec les quarts de finale de la 48e édition de la Coupe Saint-Michel.
Ils mettront aux prises, l’AS Douanes au Mbour basket club (MBC) à 15h. La rencontre sera suivie du match entre l’US Ouakam et Bopp à 16h 30mn. La Jeanne d’Arc tenante du titre fera face à l’UCST Port de Dakar à 18h 10 mn.
Le dernier match du jour opposera l’AS ville de Dakar au Duc à 20h 00
VIDEO
LES REVELATIONS DE SONKO ET LE MALAISE DANS LE SECTEUR DE LA SANTE A LA UNE DE LA REVUE DES JOURNAUX DE L'APS CE JEUDI
Les livraisons de ce 27 avril exposent les révélation de tentative d'assassinat du leader d'opposition Ousmane Sonko et le malaise dans le secteur de la santé.
Les livraisons de ce 27 avril exposent les révélations de tentative d'assassinat du leader d'opposition Ousmane Sonko et le malaise dans le secteur de la santé. Suivez dans cette vidéo de l'aps le point de l'actualité relaté dans la presse quotidienne.
M. JEAN PAUL THIBAULT, ELU PRESIDENT DU COMITE AFRICAIN DE L’AISG
Notre compatriote M. Jean Paul Thibault a été brillamment élu à la Présidence du Comité Afrique de l’Amitié Internationale des Scouts et Guides.
Le président national de l’Amicale des Scoutes et Guides Adultes du Sénégal, M Jean Paul Thibault, a été porté à la tête du comité régional. L’actuel Trésorier de l’AISG Afrique dirigera le Bureau africain de l’AISG pour un mandant de 3 ans renouvelable qu’une seule fois. Après le Sénégal, Burundi abritera la 5e conférence en 2026. Ceci après le désistement du Bénin pour des perspectives électorales dont les lendemains sur la stabilité du pays sont incertains. Les travaux de la 4e conférence africaine de l’AISG - Dakar 2023 se sont tenus hier au Centre Spirituel Mont Tabor des Sœurs aux HLM Rufisque en face du Stade Ngalandou Diouf et se poursuivent jusqu’au vendredi 28 avril.
Après plus de 7heures de travaux, l’Amitié internationale des scouts et Guides adultes (Aisg ) a mis en place son bureau du comité africain. Notre compatriote M. Jean Paul Thibault a été brillamment élu à la Présidence du Comité Afrique de l’Amitié Internationale des Scouts et Guides. La Zambienne Anne Marie Landu est portée à la vice-présidence. Naturellement, très ému, le nouveau président de l’Aisg se donne comme défis, la massification. Il a exprimé toute sa gratuite à l’endroit de ses collègues scouts et guides « Le trajet était long. C’est au prix de beaucoup de sacrifices que des délégations ont pu faire le déplacement au Sénégal pour la 4e conférence. Nous tâcherons, avec la nouvelle équipe, de relever les défis de la massification. D’abord se donner des moyens, réunir tous les pays membres lors de la prochaine conférence prévu en Burundi »,s’est exprimé M. Jean Paul Thibault, président du comité africain de l’Amitié internationale des scoutes et Guides adultes, ( Aisg).
Le Statut de l’Aisg , Bénin prochain pays hôte de la 5e conférence 2026!
La région Afrique de l’Aisg est composée des amitiés nationales scoutes et guides (Ansg) des pays africains. Toute autre Ansg, relevant d’un pays adjacent à la région Afrique , peut la rejoindre sur décision de la Conférence de la région Afrique et avec l’accord du comité mondial de l’Aisg. Les membres de la branche centrale en Afrique sont également membre de la région. L’objectif est de soutenir les programmes et activités de ses membres, soutenir ses sous-régions, favoriser le développement de l’Amitié internationale Scoute et Guide dans la région Afrique. Il s’agit également d’encourager l’échange d’idées, de visions et d’expériences entre les amitiés nationales scoutes et guides (Ansg) au sein de la Région Afrique. Promouvoir des rassemblementsrégionaux et coordonner la programmation des évènements au sein de la Région, etc., Le Bénin, qui voulait accueillir la prochaine conférence, a finalement désisté. Les raisons évoquées par ses représentantssont liées à la présidentielle en 2026 pour laquelle la stabilité du pays sera aussi un enjeu. La Burundi a donc accepté d’organiser la prochaine conférence africaine de l’Amitié internationale des scouts et guides prévu en 2026.
La question environnementale exposée par Pr Emmanuel Kabou !
La question de l’environnement préoccupe également l’Amitié internationale scouts et guides adultes(Aisg). Un peu plutôt avant le début des travaux pour l’élection du bureau des membres du comité Africain, lesscouts ont tenu un panels sur «Quelles réactions face aux menaces de l’environnement en Afrique», animé Pr Emmanuel Kabou. Pour le spécialiste en environnement, il ne s’agit pas des menaces qui pèsent sur l’environnement, mais plutôt des problèmes environnementaux qui menacent notre planète en général et l’Afrique en particulier. Il invite à penser globalement et agir localement. Le conférencier met l’accent sur l’action de l’homme encourageant la perte de végétaux. Il précise dans ce cas de figure que la solution relève d’une démarche analytique... M. Kabou préconise la formation et l’optimisation de la ressource humaine sur la question. « Des initiatives comme ça, on en a vraiment besoin. Ce n’est pas simplement des retrouvailles. C’est pour réfléchir sur des questions existentielles. Des questions qui interpellent l’humanité. Les scouts, vous y êtes déjà, mais il ne faut pas faire du sur-place. Il faut aller au-delà des actions. Prendre conscience des questions environnementales », a conseillé M. Kabou.
BUREAU DU COMITÉ AFRICAIN DE L’AISG : COMPOSITION DU BUREAU DU COMITÉ AFRICAIN DE L’AISG :
Dans le cadre de la mise en œuvre de son Programme phare dénommé ‘’Burok’’, Ousmane Sonko, le maire de Ziguinchor, a annoncé, hier mercredi, la réalisation de plus d’une dizaine de projets qui vont incontestablement révolutionner sa ville. Ces projets touchent divers domaines de la vie sociale des populations. Il s’agit notamment de la construction de nouveaux marchés et la réhabilitation d’autres lieux marchands qui existent déjà, du pavage et de la réhabilitation de routes, de la construction et de la réfection d’école ou de modernisation d’infrastructures sanitaires.
En ce qui concerne les marchés, il est notamment prévu la construction d’un marché de fruits (une première dans la ville) et d’un nouveau marché de poissons au niveau de Boudody. Le marché Marie Mariama Diédhiou de Gnéfoulène sera, lui, réhabilité et aménagé tout comme celui de Banéto qui va connaître une extension pour satisfaire la demande des opérateurs économiques qui souhaitent s’y installer. Ce dit marché a été construit sous le magistère de Robert Sagna. Des écoles seront aussi modernisées. À ce sujet, le maire promet de construire dix classes par an dans la commune et de clôturer tous les établissements scolaires qui ne le sont pas. Il y aura également une piscine olympique et un parc d’attraction. Quant aux cimetières de la commune, ils seront tous réhabilités avec la création de locaux administratifs et de voies de passage à l’intérieur de ces lieux pour les corbillards.
Ousmane Sonko ambitionne également d’améliorer de façon considérable l’éclairage public de Ziguinchor. Ainsi, il annonce l’arrivée prochaine de 1 500 lampadaires qui seront répartis entre tous les quartiers de la capitale régionale et notamment dans ceux qui sont les moins éclairés. Pour faciliter le travail des femmes ménagères, il va doter un premier lot d’entre elles de 600 foyers améliorés incessamment.
Mais les trois projets les plus importants que le maire Pastef de Ziguinchor a annoncés aux Ziguinchorois sont incontestablement la reconstruction entière du mythique et historique stade Jules François Bocandé de Néma, la réalisation d’une promenade des Ziguinchorois qui sera unique au Sénégal et a été conçu gracieusement par l’architecte Pierre Goudiaby Atépa qui est, lui-même, fils de Ziguinchor et le démarrage de l’octroi de financements aux jeunes et aux femmes dans le cadre du projet d’économie sociale et solidaire très cher au maire de Ziguinchor. Ce projet fixé à 5 milliards de francs va démarrer avec un fonds de 100 millions de francs, fruits de contributions de généreux donateurs parmi lesquels Ousmane Sonko, lui-même, qui a mis 10 millions de francs dans la cagnotte. La particularité de ce fonds, c’est que les bénéficiaires de prêts ne présenteront pas de garanties matérielles et ne paieront pas d’intérêts. Il sera « revolving » c’est-à-dire que les remboursements effectués serviront à financer d’autres bénéficiaires.
Évoquant la pertinence de ce projet, le leader du Pastef a demandé aux Ziguinchorois de mettre la main à la poche car celui-ci permettra aux mères de familles et aux jeunes de trouver des occupations qui leur permettront de gagner des revenus et, ainsi, d’atténuer la pauvreté dans laquelle vivent les populations de cette région. Il a lancé un appel notamment à la diaspora à qui il demande de mettre la main à la poche. À l’en croire, après avoir fait la cartographie des donateurs, il ressort que 80%d’entre eux sont des compatriotes du nord (des Baol-baol des Saloum-Saloum,... qui aiment les Ziguinchorois à travers le maire de cette ville qu’il est
Un nouveau visage pour Ziguinchor
Le futur stade de Néma sera non seulement gazonné mais aussi il aura une piste d’athlétisme aux normes internationales et sera doté d’un éclairage permettant d’y jouer des matchs nocturnes.
La promenade des Ziguinchorois aura des espaces paysagers, des restaurants, des emplois et des parcours sportifs qui permettront aux populations de faire du sport. Ousmane Sonko annonce qu’il coûtera au moins 5 milliards de francs CFA et que Pierre Goudiaby Atépa a promis qu’il se chargera de trouver des partenaires pour son financement.
Les maquettes de l’ensemble de ces projets ont été montrées aux populations à travers des projections. Selon Ousmane Sonko, plus de 90% des financements de ces projets ont été acquis. Il a profité de cette cérémonie pour lancer un appel aux Ziguinchorois afin de s’acquitter des impôts indiquant que c’est avec ça qu’un pays se construit. Il a réitéré ses propos tenus au début de son magistère, à savoir que l’argent que les populations verseront à son institution n’ira pas dans la poche de quelqu’un mais servira à construire la ville. À ce sujet, il a annoncé la tenue d’un conseil municipal spécial le 3 mai prochain pour préparer des plaintes contre des gens coupables de vente du foncier et de création de services parallèles de vente de timbres des actes d’état civil sans préciser s’il s’agit de gens de l’équipe précédente ou de l’actuelle.
Les populations, ravies de toutes ces annonces, ne parlent depuis hier que de révolution à Ziguinchor.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
MALICK NDIAYE, OU LA MORT D’UN CHEVALIER «SANS PEUR ET SANS REPROCHE»
Courageux, anticonformiste, preux, Malick n’hésitait pas à ramer à contre-courant de l’opinion, à prendre des positions iconoclastes, à provoquer, à encourir l’impopularité.
Entre 1990 et 1991, alors que ce journal était encore un bébé, une signature politique récurrente a longtemps intrigué les membres de la rédaction. A chaque fois qu’une « déclaration », selon le terme militant de l’époque, sortait ou qu’une initiative était lancée par l’opposition, parmi les organisations signataires il y avait toujours un « Cercle des lecteurs de Soukhouba » à l’époque grandement inconnu au bataillon. Nous avons donc voulu savoir quel groupuscule se cachait derrière ce nom étrange.
Notre collaborateur Ibou Fall se proposa de mener l’enquête. Au terme de ses investigations, il nous a remis un succulent papier — du genre de ceux dont lui seul a le secret — que nous avions titré à la une : « Les mystérieux lecteurs de Soukhouba enfin dénichés! » En fait, il s’agissait d’un groupuscule de militants de l’extrême gauche qui avaient créé un cercle de réflexions, marxistes évidemment, autour d’une revue théorique intitulée « Soukhouba ». Un terme qui voulait dire, si mes souvenirs sont exacts, la « lance » en langue mandingue ou socé. Surtout, Ibou avait enfin donné un visage à ce mystérieux groupe et ce visage n’était autre que celui d’un jeune professeur de sociologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar nommé…Malick Ndiaye ! C’était la première apparition en pleine lumière de ce militant qui avait évolué jusque-là dans la clandestinité et que « Le Témoin » projetait sous les feux de la rampe.
En réalité, Malick Ndiaye n’était pas le directeur de publication de cette revue qui était plutôt dirigée par un certain Abdoulaye Nguette, un enseignant qui servait à Mbour. Puisqu’il ne vivait pas à Dakar, Ibou Fall avait donc été orienté vers notre Malick Ndiaye national dont le groupe fit partie des forces qui fusionnèrent avec And Jëf Mouvement révolutionnaire pour la démocratie nouvelle (AJ/MRDN) en 1991 pour donner naissance à And Jëf Parti africain pour la Démocratie et le Socialisme (AJ/PADS). Les « lecteurs de Soukhouba » faisaient partie à cette période-là de la nébuleuse de l’extrême gauche sénégalaise aux côtés d’autres groupuscules comme la LCT (Ligue communiste des travailleurs), l’OST (Organisation socialiste des travailleurs), toutes deux trotskystes, mais aussi Ferñent .
Certaines de ces organisations ont rejoint par la suite le MSD (Mouvement pourle socialisme et la démocratie) du président Mamadou Dia qui a donné naissance plus tard au MSU (Mouvement pour le Socialisme et l’Unité) tandis que d’autres se sont fondus dans AJ.
Pour en revenir à notre homme, le Pr Malick Ndiaye, depuis cette époque tumultueuse où des forces de gauche évoluant pour la plupart dans la clandestinité luttaient pour l’élargissement et l’approfondissement de la démocratie dans notre pays — une démocratie corsetée et bridée par la loi sur les trois puis quatre courants de pensée instaurée par le président Senghor avant le multipartisme intégral décrété par son successeur Abdou Diouf en 1981 —, depuis cette époque, donc, Pr Malick Ndiaye était à la pointe de tous les combats et sur tous les fronts dans notre pays. En première ligne qui plus est ! Qu’il s’agisse de luttes politiques, de revendications syndicales, de combats sociétaux, de batailles panafricaines — comme lorsque le régime français de Nicolas Sarkozy a fomenté le renversement de son ami Laurent Gbagbo alors président de la Côte d’Ivoire —Malick était toujours présent. On pourrait dire de lui qu’aucune lutte pour le salut du genre humain, aucun combat pour le progrès social et la dignité des peuples ne lui étaient étrangers. C’était un combattant qui s’est battu sa vie durant pour toutes les causes, y compris les plus improbables, les plus discutables souvent, mais la plupart du temps pour les bonnes causes. Union de la gauche sénégalaise, création de syndicats comme le Saes dont il était une des figures de proue, réintégration des travailleurs de l’Ipres affiliés à l’Unsas licenciés par le vieux Madia Diop, défense des libertés, contre la dévaluation de franc CFA, contre l’impérialisme français, contre les Accords de partenariat économiques, contre l’apartheid en Afrique du Sud, pour la Palestine, « touche pas à mon salaire », Mouvement du 23 juin…Malick Ndiaye n’a déserté aucun combat. Tous les prétextes étaient bons pour lui de descendre dans la rue, d’appeler à manifester, de battre le rappel des troupes. Pamphlétaire, pétitionnaire, engagé, c’était un intellectuel non pas — ou pas seulement ! — au sens gramscien du terme, mais plutôt à celui de ces hommes de courage qui s’étaient joints à Emile Zola dans son combat pour défendre le capitaine Dreyfus victime d’une cabale monstrueuse parce que Juif. Et qui avaient signé sa fameuse pétition après son retentissant « J’accuse ! » Comme Zola, il prenait sa plume à la moindre occasion pour dénoncer, accuser, défendre, témoigner.
Un « ceddo » et fier de l’être !
Courageux, anticonformiste, preux, Malick n’hésitait pas à ramer à contre-courant de l’opinion, à prendre des positions iconoclastes, à provoquer, à encourir l’impopularité. Il n’en avait cure car c’était un homme libre qui disait ce qu’il pensait quoi qu’il pouvait lui en coûter. Et il a souvent payé au prix fort cette liberté de pensée pour avoir craché dans la soupe et dit son fait au Prince. Surtout, dans un pays où le voile hypocrite de la religion sert à camoufler bien des turpitudes, bien des comportements immoraux, bien des choses pas du tout catholiques, pardon musulmanes, lui, s’était fait le chantre de l’éthique « ceddo ». Et se comportait aussi en « ceddo » même s’il avait une fibre religieuse prononcée. C’était aussi ça un des paradoxes qui faisaient le charme du Pr Malick Ndiaye. Lequel était un idéaliste comme on n’en fait plus et croyait à l’avènement d’un monde plus juste pour lequel il s’est battu sa vie durant. Il était comme le chevalier Bayard c’est-à-dire sans peur et sans reproche !
Sur le plan purement universitaire, l’homme qui vient de nous quitter nous lègue une abondante production intellectuelle dont je laisse le soin à d’autres compatriotes plus qualifiés que moi de la commenter. On retiendra également qu’il a travaillé dans les cabinets des présidents Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall. Il fut un collaborateur talentueux, certes, mais aussi incommode puisque n’hésitant pas à violer les convenances pour dire ce qu’il pensait à ces puissants.
S’agissant du « Témoin », il était devenu un ami de notre journal depuis que ce dernier avait sorti de l’ombre le « lecteur de Sokhouba » qu’il était et s’est toujours dressé à nos côtés à chaque fois que nous avons été agressés ou attaqués devant les tribunaux. En plus de 30 ans, son soutien ne nous a jamais fait défaut. La dernière fois qu’il a voulu nous le manifester, c’était il y a quelques mois, lorsque nous avions écrit que nous allions fermer boutique ou nous reconvertir dans une autre activité étant donné que la Commission nationale de la carte nationale de presse refusait de nous délivrer des cartes professionnelles. Nous blaguions, bien sûr, mais le Pr Malick Ndiaye avait pris cela au pied de la lettre et nous avait appelés pour nous faire part de sa décision d’organiser une marche pour « Le Témoin » !Nous avions eu du mal à le convaincre de renoncer mais tel était le Pr Malick Ndiaye, toujours prompt à combattre l’injustice, cet ami que nous pleurerons toujours!