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27 août 2025
Texte Collectif
DU DEVOIR DE SE DRESSER CONTRE UNE TROISIÈME CANDIDATURE
EXCLUSIF SENEPLUS - Il nous incombe d’évaluer à quel point nous amplifions ce débat malsain à travers nos médias et de le freiner avant qu'il ne soit trop tard. Les journalistes ne sont pas des agents passifs face à la dérégulation de l’espace public
À un peu plus de 200 jours de l'élection présidentielle du 25 février 2024, nous journalistes sénégalais, avons décidé de faire cette tribune pour nous insurger contre une troisième candidature de l'actuel président Macky Sall. Nous avons jugé que la presse, dernier rempart de la démocratie et de l'État de droit, ne doit ni laisser la forfaiture se répéter ni participer à amplifier le débat via ses canaux. Notre responsabilité sera questionnée par l'histoire si on devrait faire le décompte des victimes et dégâts que cette candidature pourrait causer. Au nom de la liberté, de la démocratie, nous disons NON à une troisième candidature de Macky Sall.
Il y a une dizaine d'années, nous avons couvert ou suivi le déchirement inhérent à la tentative d’Abdoulaye Wade de briguer un troisième mandat. La perspective de la répétition de ce scénario, au demeurant mortifère, nous pousse à plus d'introspection. La trame du mauvais film qui avait brisé tant de vies ne nous est plus inconnue. Tout se déroule progressivement sous nos yeux, à portée de nos micros. Il nous incombe d’évaluer à quel point nous amplifions ce débat malsain qui s’installe à travers nos médias et de le freiner avant qu'il ne soit trop tard.
Monsieur le président de la République, c'est devant nos questions insistantes que vous aviez donné l’assurance que le peuple n’aurait plus à vivre d’épisodes tragiques autour du nombre de mandats présidentiels. Alors, comment pourrions-nous admettre que vous véhiculiez vos éléments de langage par notre biais pour faire accepter auprès de l'opinion votre contradiction ?
L’enjeu est double. Il s’agit de préserver la démocratie et de ne pas permettre aux hommes qu’elle porte au pouvoir de s’amuser avec les règles du jeu quand et comme bon leur semble. Mais, surtout, réaffirmer que les journalistes ne sont pas des agents passifs face à la dérégulation de l’espace public. La tension déjà palpable va crescendo à l’approche de la prochaine échéance électorale. Nous n’avons pas à couvrir dans nos médias de nouvelles scènes de violences en estimant n’y être pour rien. Il nous faut anticiper et prendre nos responsabilités. Nous devons tout mettre en œuvre pour que les Sénégalais et les Africains qui nous regardent, qui nous lisent, et qui descendent dans la rue, ne nous tiennent pas coupables devant l’histoire. Il nous faut sortir de ce laxisme coupable. La tâche est cruciale et simple : respecter notre part du contrat social.
Du troisième mandat
Dans cette optique, nous ne saurions garder le silence face à cette volonté qui vous est prêtée, depuis plusieurs mois, de briguer un troisième mandat. Volonté que vous n’avez, au demeurant, jamais infirmée. Nous sommes dans un État de droit. Dès lors, tout le monde a l’obligation de se soumettre aux exigences de la loi. Un tel débat ne saurait donc nous laisser indifférents. Aurions-nous pensé que vous avez droit à une troisième candidature, que nous n’aurions jamais eu à mettre cette initiative en place. Mais notre conviction est que, par quelque bout que l’on puisse analyser la situation, la conclusion est la même.
Nous avons lu et entendu les juristes, y compris les vôtres. Lorsqu’une disposition constitutionnelle est claire, nous ont-ils dit, il n’y a pas lieu de l’interpréter. Encore moins de distinguer là où elle ne distingue pas. Il faut se contenter de l’appliquer dans le strict respect de la volonté du constituant. C’est un principe basique en Droit. La question qui se pose est alors de savoir si l’article 27 de la Constitution – « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » – signifie bien ce qu’il dispose. C’est avec un profond malaise que nous suivons ce débat que nous pensions avoir définitivement clos depuis 2012.
Certains juristes, favorables au troisième mandat, font recours à la première partie de la disposition pour tenter de faire croire que par « mandat », il faudrait bien comprendre un « mandat de 5 ans ». Ce qui, par conséquent, voudrait dire que votre premier mandat de 7 ans n’est pas concerné. Pourtant, ces mêmes juristes qui défendent cette gymnastique – appelons-la ainsi – apprennent à leurs étudiants, dès la première année de droit, qu’il est interdit de distinguer là où la loi (ici, la Constitution) ne distingue pas. Un mandat étant un mandat, il ne faudrait pas faire la différence entre un mandat de sept ans et un autre de cinq ans. Par cette « prouesse » intellectuelle, ils ont ainsi réussi à semer le doute dans la tête de certains Sénégalais. Si le juge reste à sa place, on ne voit pas, par quelle alchimie, il pourrait réussir à valider une troisième candidature sans se substituer au constituant ; ce qui l’éloignerait de sa mission.
En effet, le pouvoir d’interprétation de la règle de droit obéit à des méthodologies bien déterminées que nous ne saurions tous explorer. D’abord, il y a le raisonnement logique (raisonnement a pari ou par analogie, le raisonnement a contrario, le raisonnement a fortiori). Si ces raisonnements, qui font appel à la logique, ne permettent pas de surmonter les difficultés, alors on fait recours aux différentes méthodes d’interprétations. La première et la plus usitée, c’est la méthode exégétique qui privilégie la lettre tout en se référant à la volonté de son auteur ; la méthode téléologique qui met en avant l’esprit du texte et qui peut aller jusqu’à appréhender l’objectif recherché par le législateur afin de trouver une solution à son problème ; et enfin, la méthode créatrice qui est la plus audacieuse, mais qui doit être appliquée de façon subsidiaire, pour pallier l’insuffisance de la norme.
Appliquées à l’article 27, toutes ces techniques vous excluent de la course à la Présidentielle de 2024. En ce qui concerne la méthode exégétique, l’interprète doit s’en tenir au sens littéral du texte : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». En cas de difficulté, il faut chercher la volonté de l’auteur du texte, en recourant, au besoin, aux travaux préparatoires, à la lecture de l’exposé des motifs. Qui ose douter que la volonté du constituant, ou de l’inspirateur de la Constitution en l’occurrence, était d’inclure son premier mandat dans le champ de la réforme de 2016 ? Vous, qui aviez promis de faire passer votre premier mandat de sept à cinq ans ? Dans la même veine, il faut inscrire la méthode téléologique qui se fie surtout à l’esprit du texte, moins à sa lettre, qui regarde quelles étaient les finalités de la loi constitutionnelle. Là également, il faut être de très mauvaise foi pour oser soutenir que l’objectif principal de la réforme de 2016 était de vous donner la possibilité de faire deux mandats supplémentaires de 5 ans. Sauf à se substituer au constituant, en lui faisant dire ce qui lui plaît par sa force créatrice. Le juge ne saurait donc passer outre.
Enfin, il y a la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur la possibilité pour le président de la République de réduire ou d’augmenter son mandat. Contrairement à ce que certains ont voulu faire croire, dans sa décision n°1/C/2016, le Conseil constitutionnel, dans son considérant n°25, déclare clairement : « La sécurité juridique et la stabilité des institutions, inséparables de l’État de droit dont le respect et la consolidation, sont proclamées dans le préambule de la Constitution du 22 janvier 2001, constituent des objectifs à valeur constitutionnelle que toute révision doit prendre en considération, pour être conforme à l’esprit de la Constitution. » Dans le même sillage, soulignent les sages au Considérant 26 de la même décision, « pour la sauvegarde de la sécurité juridique et la préservation de la stabilité des Institutions, le droit applicable à une situation doit être connu au moment où celle-ci prend naissance. » Cela veut dire tout simplement, et le Conseil l’avait annoncé de manière très claire, qu’au nom de la sécurité juridique, le président de la République ne saurait diminuer son mandat de sept à cinq ans, ce qui serait une atteinte à la volonté des citoyens qui l’ont élu pour un septennat et non pour un quinquennat. Qui ne peut pas le moins ne peut pas le plus. Si la révision de 2016 devait aboutir à vous permettre de vous octroyer trois mandats, le Conseil qui a refusé une diminution du mandat n’aurait jamais pu l’admettre. C’est après tout une simple question de bon sens et de logique.
De la démocratie
Le Sénégal est une vitrine de la démocratie en Afrique. Malgré les remous notés dans le pays depuis 2021, avec les multiples arrestations d’opposants, de journalistes et d’activistes qui font douter de plus en plus les convaincus, nous voulons croire que nous n’avons pas encore atteint un point de non-retour.
Nonobstant la montagne d’obstacles, il est encore possible de préserver notre pays d’une décadence de la démocratie et des libertés. Sauver ce qui peut encore l’être. Garant de la Constitution et de l’État de droit, le président de la République devait être en première ligne de ce combat permanent de la construction du rêve sénégalais. Hélas ! Les démons de la boulimie du pouvoir risquent de vous faire passer complètement à côté de la plaque alors que vous avez été témoin, il y a douze ans, du refus du peuple sénégalais d’accorder une troisième candidature à votre prédécesseur Abdoulaye Wade.
De l’indépendance à nos jours, ils sont nombreux les hommes et les femmes, des patriotes rompus, qui ont sacrifié leur vie pour donner au Sénégal cette image reluisante en matière de démocratie. En plus de soixante ans d’existence, dans une Afrique très agitée, notre pays a non seulement vécu deux alternances démocratiques (2000 et 2012), mais surtout il n’a jamais connu de rupture institutionnelle. Cette belle histoire pourrait recevoir un sacré coup de grâce, si jamais vous suivez la voie qu’essaient de vous tracer certains faucons arrivistes, plus soucieux de la préservation de leurs intérêts égoïstes que de la construction d’un pays véritablement émergent et démocratique, où il fait bon vivre.
Dans une démocratie, le respect de la Constitution, norme suprême, est fondamental. Mais au-delà du nécessaire respect des textes de droit prévus par nos corpus juridiques, il est aussi crucial de faire converger ou de relier ces textes aux valeurs, notamment au respect de la parole donnée. À considérer même que les textes prêtent à confusion dans leur lettre, quoi de plus normal que de recourir à l’esprit pour en saisir la quintessence. À ce propos, nous vous renvoyons, vous et vos collaborateurs, à vos nombreuses déclarations sur les implications de la révision constitutionnelle issue du référendum de 2016. Vous avez toujours clamé haut et fort votre volonté de réduire la durée du mandat présidentiel tel que formulé dans la charte fondamentale du pays. Vos soutiens et vous avez battu campagne pour défendre un tel projet. Nul besoin de revenir sur tout ce que vous avez eu à dire à ce propos. Vous l’avez répété et écrit dans plusieurs documents accessibles. Rien ne saurait donc justifier aujourd’hui une volte-face.
Aussi, en aucune manière, le fait de briguer à nouveau le suffrage des Sénégalais ne peut constituer une avancée démocratique. Pis, cela risque de réveiller les vieux démons anti-démocratiques dont le Sénégal pensait s’être séparé depuis 2012. La démocratie ne peut se limiter à un contenu théorique ou à un éventail de gestes civiques ou encore à des déclarations folkloriques. Elle ne se réduit pas non plus à un ensemble de faits, concepts ou dates particulières, ni à un vague comportement social. La démocratie, c’est surtout une construction permanente de valeurs pouvant être partagées par l’ensemble des acteurs sociaux.
Aujourd’hui, tout porte à croire que vous serez en lice pour un troisième mandat. Votre récente déclaration en France, précédée par un « ni oui ni non » et d’autres actes comme l’interdiction à Dakar, en septembre 2022, du concert sur la limitation des mandats, illustre votre volonté. Vos partisans dans les plus hautes sphères clament votre candidature et organisent des investitures, sans que nul ne vous entende freiner la machine.
Monsieur le président, nous vous appelons à jouer la carte de l’exemplarité et à poursuivre le grand chantier de la démocratie auquel le peuple sénégalais a foi.
L’histoire a montré que les forcings pour un troisième mandat et l’usure du pouvoir sont sources d’instabilité ou de rupture démocratique. Nous vous demandons de renoncer à cette tentative irresponsable et pernicieuse de nature à briser les piliers déjà fragilisés de notre jeune nation.
Signataires :
Ayoba FAYE, Rédacteur en chef de PressAfrik
Moussa NGOM, Coordonnateur de La Maison Des Reporters
Valdez ONANINA, journaliste, membre de La Maison des Reporters
Fana CISSÉ, journaliste PressAfrik
Mame Gor NGOM, journaliste
Oumy R. SAMBOU, journaliste freelance
Abdou Khadir SECK, journaliste Le Soleil
Diomma DRAMÉ, journaliste
Alioune Dissa PREIRA, journaliste GFM
Salif SAKHANOKHO, journaliste PressAfrik
Abdoulaye DIOP, journaliste Sud FM
Amadou Sabar BA, journaliste
Mady CAMARA, journaliste freelance
Oumy NDOUR, journaliste
Mamadou Oumar Moka KAMARA, journaliste Le Soleil
Souleymane DIASSY, journaliste à La Maison Des Reporters
Hadiya TALLA, journaliste, Directeur de la Vallée Info
Mamadou SOW, journaliste à La Vallée Info
Assane FALL, journaliste Le Soleil
Alioune Badara DIATTA, journaliste indépendant
Falilou MBALLO, journaliste Emédia
Katy MBENGUE, journaliste
Momar DIENG, journaliste
Ndèye Fatou Diery DIAGNE, journaliste
Abdoulaye MBOW, journaliste
Ibrahima BA, journaliste Le Soleil
Abdou Khadre CISSE, journaliste
Ibrahima DIONE, journaliste APA NEWS
Hawa BOUSSO, journaliste L'AS
Souveibou SAGNA, journaliste Kewoulo TV
Mor AMAR, journaliste EnQuête
Seydina Bilal DIALLO, journaliste L’AS
Adama GAYE, journaliste- écrivain
Pape SANÉ, journaliste/ chroniqueur Walf TV
Moustapha DIOP, Directeur Walf TV
Pape Alé NIANG, journaliste Directeur de Dakar Matin
El Hassane SALL, journaliste Tribune
Dieynaba THIOMBANE, journaliste
Oumar dit Boubacar Wane NDONGO, journaliste
Omar FÉDIOR, journaliste
Amayi BADJI, journaliste
Moussa CISS, journaliste Les Échos
Azil Momar LO, journaliste
Assane GUÈYE, Walf TV
Samba DIAMANKA, journaliste Le Soleil
Fatou NDIAYE, journaliste Afia FM
Georges Nesta DIOP, journaliste Walf TV
Abdou Aziz CISSE, Journaliste
Abdourahmane DIALLO, journaliste à La Maison Des Reporters
Salmane Al Farisi SOW, journaliste
Mamadou Oumar BA, journaliste
Babacar NGOM, journaliste
Amadou DIOP, journaliste
Daouda SOW, journaliste
Moustapha DIAKHITÉ, journaliste
Habib FAYE, journaliste
Cheikh Hassana FALL, journaliste
Alassane Seck GUÈYE, journaliste Le Témoin
Amy KEITA, journaliste
Modou Mamoune FAYE, journaliste Le Soleil
Sidy Djimby NDAO, journaliste Les Échos
Abou SY, journaliste L'AS
Mapaté NIANG, journaliste Ouest TV
Babacar Touré MANDJOU, journaliste Directeur de Kewoulo
Diégane SARR, Journaliste
Amy WANE, journaliste
P. Babacar NDOUR, journaliste
Biram FAYE, journaliste Coordonnateur régional Médias à l'IPAO
Samba THIAM, journaliste
Babacar Francky BA, journaliste
ÉLIMANE SEMBÈNE, journaliste
Onass MENDY, journaliste
Ibrahima BAKHOUM, journaliste-formateur
Cheikh Saadbouh FALL, journaliste
Pape Sadio THIAM, journaliste, enseignant-chercheur.
Abba DIÉDHIOU, journaliste
Almamy Mamadou L. SANÉ, Journaliste
Alioune GUÈYE, journaliste Sunu Label TV
Awa FAYE, journaliste
Moustapha CISSÉ, Journaliste indépendant
Cheikh Gora DIOP, journaliste indépendant
Oumar DEMBÉLÉ, journaliste
Abdou BAR, journaliste
Adama COLY, journaliste
Abdoulaye Wade DIALLO, journaliste
UNE CENTAINE DE GUINÉENS EXPULSÉS DE DAKAR DANS LA FOULÉE DES MANIFESTATIONS
Selon le ministre guinéen des Affaires étrangères, ces ressortissants sont accusés d’avoir participé aux manifestations consécutives à la condamnation d'Ousmane Sonko
Au Sénégal, des centaines de personnes interpellées à la suite des violences qui ont secoué le pays du 1er au 3 juin. Parmi elles, plusieurs dizaines de Guinéens. Selon le ministre guinéen des Affaires étrangères, ces ressortissants sont accusés d’avoir participé aux manifestations consécutives à la condamnation d'Ousmane Sonko.
CE QUE L'ON SAIT DE LA RÉBELLION WAGNÉRIENNE CONTRE MOSCOU
Le président russe Vladimir Poutine a juré de punir les "traîtres" du groupe paramilitaire Wagner, après les menaces de son chef de renverser le commandement militaire de Moscou
Le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, 62 ans, est entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe.
Il a publié une série de messages de vendredi soir à samedi, affirmant qu'il était rentré avec ses troupes de mercenaires dans la ville de Rostov, dans le sud de la Russie, affirmant avoir pris le contrôle de sites militaires.
Voici ce que l'on sait jusqu'à présent :
Quel est le facteur déclenchant de la rébellion ?
Depuis des mois, Prigojine est dans une lutte de pouvoir avec la hiérarchie militaire russe, la blâmant pour la mort de ses troupes dans l'est de l'Ukraine.
A plusieurs reprises, il a accusé de hauts gradés militaires de ne pas équiper de manière adéquate son armée privée, de retarder l'avancée de ses troupes avec des questions de bureaucratie, tout en s'attribuant toutes les victoires remportées par les hommes de Wagner.
Vendredi, Prigojine a laissé exploser sa colère, affirmant que les dirigeants militaires de Moscou avaient ordonné des frappes sur ses camps et tué un grand nombre de paramilitaires de Wagner.
Il a déclaré que des hauts gradés de l'armée russe devaient être arrêtés, jurant "d'aller jusqu'au bout".
Il a affirmé plus tard que ses forces avaient abattu un hélicoptère militaire russe.
Quelques heures plus tard, le chef de Wagner a a affirmé que des sites militaires dans le sud de la Russie, à Rostov étaient "sous contrôle" de ses hommes.
Rostov est le siège du quartier général du commandement sud de l'armée russe d'où sont coordonnées les opérations militaires en Ukraine.
Quelle est la réaction de Moscou à ces événements ?
Le Kremlin a déclaré dans la nuit de vendredi à samedi que "des mesures étaient prises" contre la mutinerie.
La Russie a renforcé la sécurité à Moscou et dans plusieurs régions comme Rostov et Lipetsk.
Vladimir Poutine a dénoncé samedi la "menace mortelle" et le risque de "guerre civile" posés par Evguéni Prigojine entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe. Il a exhorté le pays à s'unir.
Qualifiant l'action des mercenaires de Wagner de "trahison", il a juré de leur infliger une "punition inévitable".
Qui sont les mercenaires de Wagner?
L'armée de mercenaires de Wagner avait déjà été impliquée dans des conflits au Moyen-Orient et en Afrique, tout en niant son rôle.
Mais Prigojine a reconnu l'année dernière qu'il avait fondé le groupe, recrutant des hommes dans des prisons russes en échange d'une amnistie.
Dans l'est de l'Ukraine, les unités de Wagner ont été le fer de lance d'intenses batailles de la Russie.
Les mercenaires de Wagner ont été à l'avant-garde de l'assaut mené pendant plusieurs mois contre la ville de Bakhmout, conquise pour la Russie au prix d'énormes pertes dans leurs rangs.
- Comment la Russie est-elle impactée?
La rébellion de Wagner représente le défi le plus sérieux à ce jour porté au long règne de Poutine et ouvre la crise sécuritaire la plus grave de la Russie depuis son arrivée au pouvoir fin 1999.
Elle se produit à un moment où Kiev est en pleine contre-offensive pour reprendre du territoire.
L'armée ukrainienne a déclaré qu'elle "surveillait" l'affrontement entre Prigojine et Poutine.
De son côté, Moscou a prévenu que l'armée de Kiev saisissait le moment pour concentrer ses troupes "pour des actions offensives" près de Bakhmout.
L'importance de cette mutinerie n'a pas non plus échappé aux dirigeants mondiaux. Washington, Paris, Berlin et Rome ont fait savoir qu'ils surveillaient de près l'évolution de la situation.
par Abdoul Aziz Diop
LE FATRAS DE MENSONGES
Ousmane Sonko, coutumier des faits, commence son mémorandum, intitulé « Lumière », par un mensonge dont voici la teneur suivie des « faits têtus qui font seuls l’Histoire »
Tout ce qui commence par un mensonge est un fatras prémédité de mensonges venant d’un menteur.
A.A. Diop
Ousmane Sonko, coutumier des faits, commence son mémorandum, intitulé « Lumière », par un mensonge dont voici la teneur suivie des « faits têtus qui font seuls l’Histoire » (Dia, 1991).
Le mensonge
« Le premier acte a été posé en Août 2016 lorsque, Inspecteur des impôts, je fus radié de la fonction publique, par décret du président de la république Macky Sall, au motif de "manquement à l’obligation de discrétion professionnelle”. Il m’était reproché d’avoir révélé des anomalies fiscales, budgétaires ou relatives à la gestion des ressources naturelles, mettant en cause le président Macky Sall, son frère et certains de ses proches collaborateurs. »
Les faits
Au chapitre II de ses « Solutions » (Compte d’auteur, 2018), Ousmane Sonko dit accueillir sa « radiation » de la fonction publique avec « soulagement, car j’avais moi-même entrepris le projet de sortir de l’Administration qui, après quinze ans, n’avait plus grand-chose à m’offrir et, de surcroît, devenait une contrainte pesante pour mes activités politiques, du fait du corset de sujétions ». Il aurait donc été plus simple pour lui de se démettre de ses fonctions, au lieu de violer l’alinéa 1 de l’article 601 du Code général des Impôts et domaines, en vertu duquel « sous réserve de l’obligation qui leur est imposée par le Code de procédure pénale, les agents des Impôts et domaines intervenant dans l’assiette, la liquidation, le contrôle ou le recouvrement des impôts, droits, taxes et redevances, sont tenus, dans les termes de l’article 363 du Code Pénal, de garder secrets les renseignements de quelque nature qu’ils soient, recueillis dans l’exercice de leur fonction». Pour autant, le législateur n’élude pas la question politique, puisque l’alinéa 3 du même article stipule « que lorsqu’une plainte régulière a été portée par l’Administration contre un assujetti et qu’une information a été ouverte, les agents des Impôts et domaines sont déliés du secret professionnel, vis-à-vis du juge d’instruction qui les interroge sur les faits faisant l’objet de la plainte ».
En prélude au contre-mémorandum, suivre le lien ci-après :
Abdoul Aziz Diop est l’auteur de « Gagner le débat…»(L’Harmattan Sénégal & Éditions universitaires européennes, février 2023)
DEMANDE DE SANCTIONS CONTRE MACKY AU CANADA
EXCLUSIF SENEPLUS - Des Sénégalais demandent à Justin Trudeau l’application de la loi Magnitski, qui permet d'imposer des sanctions ciblées à l'encontre d’individus responsables de violations des droits de l'homme - Une centaine de personnes désignées
SenePlus publie ci-dessous l'intégralité de la lettre qu'un groupe de Sénégalais vivant au Canada a adressée à son Premier ministre Justin Trudeau, hier, vendredi 23 juin 2023. Il s'agit d'une initiative citoyenne portée par Me Pape Kanté, un avocat sénégalais au barreau du Québec et cosignée par des cadres résidant au Canada. Les signataires de la lettre demandent au gouvernement canadien l’application à Macky Sall et certains de ses alliés de la loi de Sergueï Magnitski pour violation des droits de l'homme et de la Loi sur les mesures économiques spéciales, qui elle a déjà été appliquée à plusieurs pays.
"Nous, citoyens(nes) canadiens(nes) d’origine sénégalaise et résidents canadiens d’origine sénégalaise, vous adressons cette lettre afin d'attirer votre attention sur la situation alarmante des droits de l'homme au Sénégal. En tant que citoyens(nes) préoccupé(es) par le respect des valeurs fondamentales de démocratie et de justice, nous vous demandons de considérer l'application de la loi de Sergueï Magnitski aux dirigeants sénégalais impliqués dans des violations graves des droits humains.
Au cours des derniers mois, le Sénégal a été le théâtre d'une répression sanglante contre des manifestants pacifiques, entraînant la mort de plus de 30 personnes innocentes et ladétention de plus de 650 prisonniers politiques et d’opinion, dont des journalistes, des élèves, des enseignants et des membres de la société civile. Ces actes de violence et de répression flagrante contre des civils désarmés sont extrêmement préoccupants et en totale violation des principes universels des droits de l'homme.
Depuis 2012, aucune élection libre et transparente n’a pu être organisée au Sénégal et la persécution des opposants a été lancée depuis que le président Macky Sall a déclaré publiquement son engagement à « réduire l’opposition à sa plus simple expression ». La justice a été instrumentalisée pour mettre les opposants et les critiques à son régime en prison ; les manifestations sont systématiquement interdites, réprimées dans le sang par des armes létales et le recours à des mercenaires communément appelés nervis, au service du parti politique présidentiel.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH) s'est dit « profondément préoccupé » par l'évolution de la situation des droits de l'Homme au Sénégal. L’ONU réclame même « une enquête indépendante ». Face à une répression meurtrière sans précédent, l’organisation Amnesty International a aussi demandé aux autorités sénégalaises « d’enquêter immédiatement de façon indépendante et transparente sur la mort d’au moins vingt-trois personnes, dont 3 enfants, lors des manifestations violentes du 1er et 2 juin 2023 et faire la lumière sur la présence de personnes en civil armées opérant aux côtés des forces de sécurité ». Des enfants ont été utilisés comme des boucliers humains par les forces de défense et de sécurité (FDS) lors des affrontements. L’UNICEF et plusieurs organisations de protection de l’enfance demandent aussi à l'État du Sénégal de « mener une enquête pour situer les responsabilités. »
Le Sénégal était 49e au classement mondial de la liberté de la presse en 2021 établi par l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF). En 2022, il occupe le 73e rang sur un total de 180 pays, soit un recul de 24 points. Les journalistes critiques du pouvoir sont arrêtés, avec une volonté manifeste de les museler et de les humilier. Les médias internationaux (France 24, Le Monde Afrique, Africa Check, etc.) ont largement documenté la réalité de la présence des hommes en tenue civile lourdement armés aux côtés des forces de sécurité. Le média américain CNN a aussi fait des reportages démontrant que le dictateur Macky Sall « réprime la dissidence » mais que les jeunes sénégalais qui représentent l’écrasante majorité de la population (+de 70%) continuent à résister, conformément au droit constitutionnel sénégalais. Une jeunesse consciente qui est décidée à prendre son destin en main.
L’instrumentalisation de la justice à des fins politiques favorables au pouvoir est une réalité encore aggravée sous le régime de Macky Sall. Le chef de l’opposition Ousmane Sonko est le seul prétendant du fauteuil présidentiel à avoir échappé, grâce à la détermination des jeunes et du peuple sénégalais, à l’emprisonnement politique du régime de Macky Sall. Néanmoins, la maison de monsieur Ousmane Sonko est bunkérisée par la police du président Macky Sall depuis plus de trois semaines, sans aucune décision judiciaire. Ni ses amis, ni ses partisans, ni sa famille, ni ses avocats, ne peuvent lui rendre visite et lui-même ne peut sortir les rencontrer. Les principaux adversaires politiques, en l’occurrence l’ancien ministre libéral Karim Wade-exilé depuis plus de 2 ans- et l’ancien maire député Khalifa Sall, ont été écartés de manière arbitraire des élections présidentielles de 2019. La volonté du président Macky Sall de briguer un troisième mandat anticonstitutionnel (article 27, alinéa 2) et immoralest la source des tensions au Sénégal comme le rappelle souvent son ancienne alliée et première ministre, Aminata Touré, qui en fait un combat de principe.
La diaspora sénégalaise défend un seul parti, le Sénégal, pour garantir le respect des libertés individuelles et l'instauration d'un État de droit. Un des cosignataires avait d’ailleurs alerté dans une lettre publique le premier ministre, le 15 septembre 2016, sur la dictature au Sénégal « M. Trudeau, les gestes posés par le président que vous accueillez sont dignes d'un dictateur »
En tant que pays respectueux des droits de l'homme et des valeurs démocratiques, le Canada a une responsabilité morale d'agir face à de telles violations. La loi de Sergueï Magnitski, qui permet d'imposer des sanctions ciblées à l'encontre des individus responsables de violations des droits de l'homme, ainsi que celle sur les mesures économiques spéciales offrent un cadre légal approprié pour prendre des mesures contre les dirigeants sénégalais impliqués dans ces atrocités, comme cela est fait pour d'autres pays.
Nous exhortons donc votre gouvernement à prendre la décision d'appliquer ces deux lois aux responsables sénégalais qui sont directement impliqués dans les violations graves des droits de la personne. Cela enverrait un message clair que le Canada ne tolère pas les atteintes aux droits fondamentaux et est déterminé à soutenir les victimes de violations des droits de l'homme.
En tant que citoyens(nes) canadiens(nes) soucieux(ses) de la justice et de la protection des droits de l'homme, nous vous demandons de prendre des mesures concrètes pour garantir que les dirigeants sénégalais responsables de ces atrocités soient tenus pour compte de leurs actions. Cela contribuerait non seulement à rendre justice aux victimes, mais aussi à dissuader de futures violations des droits de l'homme.
Nous vous remercions sincèrement de l'attention que vous porterez à cette question cruciale. Nous espérons que le Canada continuera à jouer un rôle actif dans la promotion des droits de l'homme et de la justice à l'échelle internationale.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de notre plus haute considération.
Cosignataires
Me Pape Kanté, avocat au Barreau du Québec/Canada
M. Doudou Sow, sociologue, auteur et lauréat du Mois de l’histoire des Noirs
M. Lamine Niang, gestionnaire scolaire CSSMB
M. Assane Badji, directeur associé cabinet Conseil en Management
M. Amidou Diao, gestionnaire public
M. Landiata Dieme, entrepreneur
M. Khadim Ndiaye, universitaire
Mme Christiane Diagne, coordinatrice Aar Lii Ñu Book
Mme Ndeye Aissatou Ndiaye, universitaire
Dr Saliou Mbaye, médecin, chargé d’enseignement clinique à l’Université de McGill et de Laval
Mme Ndeye Fatou Mbodji, ingénieure dans l’Industrie de la Défense
Mme Anna Camara, conseillère en ressources humaines
Mme Lucienne Nkaye, fonctionnaire gouvernement Québec
Mme Léonie Sophie Ba, planificatrice financière
Dr Ababacar Thorpe, médecin au Canada, chargé d’enseignement clinique à l’Université de McGill et de Laval
M. Ibrahima Sakho, juriste
En Annexe
Soulignons que des procédures concernant la période allant « de mars 2021 à juin 2023 » pour «crimes contre l'humanité» contre le président Macky Sall sont déposées par le célèbre avocat français Juan Branco auprès de la Cour pénale internationale (CPI) et devant le pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris. Ces procédures, comme le révèle le journal français Le Figaro dans son article du 21 juin-et par l’avocat lui-même du principal opposant sénégalais Ousmane Sonko et des parties civiles dans sa conférence de presse du 22 juin durant laquelle il brandit « 4500 éléments de preuve recueillis » - visent également le ministre de l'Intérieur Antoine Diome, le général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie, « ainsi que 112 autres individus ».
IV. LES SUSPECTS (p.165-168, document intitulé Communication au titre de l’article 15 du statut de Rome visant Monsieur Macky Sall, Monsieur Antoine Felix Diome, Monsieur Moussa Fall ainsi que 109 autres individus concernant la commission de crimes contre l’humanité sur le territoire du Sénégal entre les mois de mars 2021 et de juin 2023)
PRESIDENCE
Premier cercle
Macky SALL
Meissa Cellé NDIAYE, aide de camp
Mariem Feye SALL, femme de Macky Sall
Amadou SALL, fils aîné du Président
Farba NGOM, griot, député-maire de Agnam
Abdoulaye Sall, dit Laye KARA, chauffeur du Président
Cabinet
Mahammed Dionne, Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence (6 avril 2019 -) Mahmoud Saleh, directeur de cabinet (novembre 2020-septembre 2022)
Abdoulaye Daouda Diallo, directeur de cabinet (septembre 2022- avril 2023)
Général Joseph Mamadou Diop - Chef d’état-major particulier (22 octobre 2020 - 6 novembre 2022)
Général Mbaye Cissé (6 novembre 2022 - 6 avril 2023), depuis CEMGA.
Général Oumar Wade (6 avril 2023 -)
Yoro Dia, coordinateur de la communication présidentielle (septembre 2022 - )
Colonel Adama Gueye, gouverneur militaire (2021-)
El Hadji Malick Guèye – Conseiller spécial du Président (novembre 2022 - ?)
Wandifa Dramé - Conseiller spécial du Président (14 mars 2023 - )
Birame Faye – Ministre auprès du ministre de l’intérieur, directeur général de l’agence sécurité de proximité (ASP)
Sidiki Kaba - Ministre des forces armées (5 avril 2019 -)
Abdoulaye Daouda Diallo –Ministre des finances (7 avril 2021 – 17 septembre 2022), directeur de cabinet de Macky Sall (septembre 2022 – avril 2023) puis Président du CSE (avril 2023 -)
Abdou Karim Sall – Ministre de l’environnement, puis directeur de l’ARTP
Doudou Ka – Ministre des transports
Abdou Karim Fofana – Ministre du commerce, porte-parole du gouvernement
Pape Malick Ndour, ministre de la jeunesse
Aly NGOUILLE NDIAYE, ministre de l’agriculture, ancien ministre de l’intérieur
Mame Mbaye Niang, ministre du tourisme
Mansour Faye, ministre des infrastructures
PREFETS
Mor Talla Tine, préfet de Dakar (juin 2021-)
Prédécesseur : Alioune Badara SAMB, préfet de Dakar (- juin 2021)
Chérif Blondin Ndiaye, préfet de Ziguinchor 166
GOUVERNEURS
Dakar : Al Hassan Sall
Ziguinchor : Guedj DIOUF
Sedhiou : Papa Demba Diallo
Tambacounda : Oumar Mamadou Bladé
Saint-Louis : Alioune Badara Samb
NERVIS
Amadou Sall
Doudou Ka
Biram Faye
Moustapha Faye, neveu de Biram Faye, cabinet du ministre
Pape Malick Ndour, ministre de la jeunesse
Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’agriculture
Mame Mbaye Niang, ministre du tourisme
Jérôme Bandiaki, recruteur de nervis, en lien direct avec la Présidence
Youssoupha Niang, responsable de l’APR à Pattes d’oie, recruteur de nervis, en lien directe avec Marème Faye
Cheikh Bakhoum, responsable APR de la Task Force de Dakar
Mame Thierno Mendy, homme de main de Cheikh Bakhoum
Mounirou Sarr, homme de main de Cheikh Bakhoum
Pape Ndiaye, alias Marron, main droite de Youssoupha Niang
Ibrahima Ndoye, président des marrons de feu
Malamine Sonko, responsable financier des nervis de Doudou KA
Alpha Omar Sow, relais de Doudou KA à Yembeul Nord
Issa Sall, Maire de Mbour, recruteur de nervis
Mapathé Diop, dit « Bouba Assurance », lutteur, recruteur de nervis
Khadim Diagne, dit « Double Moteur », lutteur, recruteur de nervis « Torodo », main droite de Khadim Diagne
GENDARMERIE
Général Moussa FALL Hauts commandant de la gendarmerie nationale (17 juin 2021)
Chef de cabinet du Haut Commandant: Colonel Pape Souleymane Cissé
Karim NDIAYE, aide de camp
Pape DIOUF, adjoint emploi-opérations:
Issa DIACK, chef du centre des renseignements :
Cheikh SARR, division de la Documentation:
Général Jean-Baptiste TINE, ancien haut commandant de la gendarmerie nationale (15 novembre 2019-17 juin 2021)
Thiaka THIAW - Haut commandant de la gendarmerie nationale en second (juillet 2021-) Commandant de la Gendarmerie mobile ( - juillet 2021
Martin Faye – Commandant de la gendarmerie territoriale
Général Daouda Diop - Commandant de la Gendarmerie mobile (juillet 2021 -) 167 Lieutenant-colonel Abdou MBENGUE, commandant de la Légion Ouest de la gendarmerie (zone 1, Dakar)
Colonel Émile MANGA, commandant légion Nord (Saint-Louis), anciennement Commandant de la légion Kolda
Prédécesseur: Ibou WATHIE
Lieutenant-colonel Maguette MBAYE, commandant de la Légion Sud (Casamance)
Commandant Aliou NDIAYE, Compagnie de gendarmerie de Dakar
Commandant Omar NDOYE, Mbour (Thiès)
POLICE
Seydou BOCAR YAGUE, directeur général de la police, auparavant directeur général adjoint (21 avril 2021-)
Ousmane SY, Directeur général de la police nationale de 2018, où il remplace Oumar Maal, jusqu’aux événements de mars 2021
Modou Mbacké DIAGNE, directeur de la sécurité publique lors des événements de mars et avril 2021, promu directeur adjoint de la police nationale le 21 avril 2021
Ibrahima DIOP, commissaire de police divisionnaire, directeur de la sécurité publique entre avril 2021 et aujourd’hui
Amady BALDÉ, adjoint du directeur à la sécurité publique
Arona SY, inspecteur des services de sécurité (2020 - 21 avril 2021)
Amadou Hamady LAM, son successeur, directeur du groupement mobile d’intervention (GMI) lors des événements de mars 2021.
Ndiaga DIOP, successeur de M. LAM au GMI
Masserigne FAYE, commandant de la GMI de Dakar (janvier 2020 - )
Ousmane FALL, commandant de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP)
Bara SANGHARÉ, commandant de la sûreté urbaine à Dakar
Mountaga KHOUMA, Commissaire des Parcelles Assainies, Unité 15, Dakar
Le centre africain de recherche sur la population et la santé (APHRC en anglais) a célébré hier, à Dakar, ses vingt (20) ans d’existence. A l’occasion de cet évènement, un panel a été organisé sur le thème « Développement et décolonisation de la recherche en Afrique ». Selon Dr Cheikh Mbacké Faye, Directeur du Bureau régional de l’organisation, en Afrique de l’Ouest, le ratio entre chercheurs et population est trop faible dans le continent. Il est entre 80 et 120 chercheurs pour un million d’habitants.
APHRC (Centre africain de recherche sur la population et la santé) est une institution de recherche qui regroupe environ 22 pays africains. L’organisation non gouvernementale a, à l’occasion de la célébration de ses vingt ans d’existence, organisé hier, vendredi 23 juin 2023, à Dakar, un atelier dont le thème a porté sur « le développement et la décolonisation de la recherche en Afrique ». Selon son Directeur du Bureau régional Afrique de l’Ouest, le choix du thème intervient dans un contexte où, il faut encourager la recherche dans le continent qui, aujourd’hui, compte un faible effectif de chercheurs comparé aux autres continents. « Toutes les études aux niveau mondial ont montré qu’il y a une faible masse critique de chercheurs en Afrique. On a aujourd’hui un ratio qui se situe entre 80 et 120 chercheurs pour chaque million d’habitants ; là où dans d’autres pays dans le monde, on est entre 3000 et 4000 chercheurs pour un million d’habitants », a déclaré Dr Cheikh Mbacké Faye.
Selon ce dernier, pour combler ce gap, il faudra former un million de chercheurs en vingt (20) ans. Dr Faye de préciser que pour y arriver, il nécessitera beaucoup de financements, mais aussi beaucoup plus d’efforts dans la formation. Le président du Bureau régional Afrique de l’Ouest de l’APHRC a également souligné le problème de la rétention des chercheurs dans le continent. A l’en croire, le faible salaire et les conditions difficiles de travail sont souvent à l’origine de la « fuite des cerveaux » qui vide le continent de ses chercheurs. Les différents panelistes ont abordé la thématique de l’atelier sous des angles différents.
Le Pr Mary Teuw Niane a, durant son allocution, invité les chercheurs africains à ne pas « s’isoler ». Pour l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation, « le chercheur africain n’est pas encore véritablement chercheur, tant qu’il n’est cité qu’en Afrique ». L’ancien Recteur de l’Université-Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis, considère que pour booster la recherche en Afrique, il faut que les Etats du continent aient des politiques de Sciences technologiques et innovation.
Quant au Professeur Ousmane Sène, il a plaidé pour que les dimensions contextuelle et culturelle de la recherche soient prises en compte afin de « décoloniser » celle-ci. Pour l’agrégé en littérature africaine et afro-américaine, il faut adapter la recherche aux réalités africaines et surtout prendre en compte le facteur de la langue qui peut constituer une barrière à la recherche.
LA DOUBLE CULTURE DEVIENT UNE REALITE GRACE A L’IRRIGATION AVEC LES CANAUX MAÇONNES
Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS), en partenariat avec la SAED, a démarré en 2020 la réalisation des travaux de réhabilitation de 1200 ha de périmètres irrigués villageois (PIV) dans la vallée du fleuve Sénégal
Aujourd’hui, la double culture est devenue une réalité au niveau des périmètres rizicoles de la vallée du fleuve Sénégal. Ceci grâce à l’intervention du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS) qui, en collaboration avec la Saed, a réhabilité 1200 ha de périmètres irrigués villageois (PIV) dans les localités de Podor et Matam. Le PARIIS a mis le pari sur la réalisation d’un système d’irrigation qui s’est voulu innovant, économe et durable. En effet, les canaux en terre qui exigeaient des travaux d’entretien annuels importants et occasionnaient des charges d’exploitation assez élevées ont été remplacés par des canaux en maçonnerie. Avec cette maitrise de l’eau, les producteurs de riz parviennent à cultiver deux à trois fois plus sur la même superficie durant l’année.
Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS), en partenariat avec la SAED, a démarré en 2020 la réalisation des travaux de réhabilitation de 1200 ha de périmètres irrigués villageois (PIV) dans la vallée du fleuve Sénégal, plus précisément dans les localités de Podor et Matam. Ces périmètres irrigués villageois sont des aménagements hydro-agricoles, qui correspondent aux aménagements de petites et moyennes tailles et sont gérés par les communautés villageoises pour les besoins alimentaires des ménages et les marchés locaux.
Dans le cadre de cette réhabilitation de 1200 ha de PIV dans Vallée du fleuve Sénégal, le PARIIS SN a mis le pari sur la réalisation d’un système d’irrigation qui s’est voulu innovant, économe et durable. En effet, les canaux en terre exigeant des travaux d’entretien annuels importants et occasionnant des charges d’exploitation assez élevées à cause de l’infiltration et des fuites d’eau induisant des ruptures fréquentes des cavaliers des canaux, ont été remplacés par des canaux en maçonnerie. Le choix des canaux en maçonnerie comme solution découle de la problématique majeure relative à la nécessité d’entretien des ouvrages au niveau des périmètres irrigués villageois de la vallée. Ces canaux sont constitués de parois et d’éléments de consolidation de la structure réalisés en béton armé tels que la dalle de fond, le chaînage supérieur, des poteaux intermédiaires et raidisseurs implantés à des intervalles définis, sans compter les joints de dilatation pour la prévention des risques de fissuration de la structure, en cas de prévalence de tassements différentiels le long du tracé des canaux.
A travers la réalisation de ces canaux maçonnés d’une durée de vie de quinze (15) ans au moins dans la vallée du fleuve Sénégal, le PARIIS s’engage à contribuer à la hausse de la productivité agricole dans cette zone à travers une parfaite sécurité/maitrise de l’eau, la réduction des charges d’exploitation supportées par les bénéficiaires, associées à des coûts d’entretien drastiquement réduits. « Il s’agit d’un système gravitaire, ils ont juste besoin d’une moto pompe pour pomper l’eau au niveau du bassin. Cela à partir du canal principal que le projet a eu à réfectionner avec un remblai compacté et des canaux secondaires et tertiaires. C’est à partir de là que l’eau atteint les parcelles », explique Samba Wadjanga, chef de secteur au Saed à Thilla Boubacar (département de Podor), rencontré dans le périmètre de Djokere Endam dans la commune de Gnawene Pendaw (département de Podor).
Le projet a réhabilité l’aménagement pour un potentiel brut de 12 hectares et une superficie exploitable de 10 hectares dans cette localité. « C’est un Gie très dynamique qui a exploité toute la superficie juste après réfection de l’aménagement. Sur les campagnes précédentes, ils ont mis en valeur 10 hectares durant la saison froide qui a suivi la saison hivernale, 6 autres hectares de poli culture. Sur la contre-saison, ils ont mis en valeur 6 hectares. Donc, sur un potentiel de 10 hectares durant l’année 2023, ils ont mis en valeur 22 hectares. Ce qui fait une intensité culturale de 1 point 8. Ce qui est très rare dans le département de Podor. C’est grâce au projet qu’ils ont obtenu ces résultats», se réjouit-il. Pour la contre-saison froide, période allant du mois d’octobre au mois de février, ajoute-t-il, ils mettent en valeur l’oignon et la tomate. Pour le riz, ils font la double culture. « Durant l’hivernage, les producteurs ont fait 5,6 tonnes à l’hectare.
En contre-saison chaude, ils ont fait un rendement moyen de 6,5 tonnes à l’hectare. Cela avec des pics qui peuvent aller jusqu’à 8 tonnes par hectare », a fait savoir M Wadjanga. A Thillambol, un périmètre villageois de 22 hectares a été réhabilité dans le cadre du projet. Pour cette campagne chaude, les producteurs ont eu à aménager 18 hectares en riz. « Depuis 1993, nous cultivons la terre. Nous étions confrontés à des difficultés dans nos travaux champêtres. Avant la construction de ces canaux, il nous fallait attendre 1 heure à 2 heures pour que l’eau arrive au niveau des parcelles. La moto-pomme consommait 10 litres de gasoil pour irriguer le périmètre parce que les canaux éraient construits en argile. Maintenant, la moto ne consomme que 5 litres de gasoil. Vraiment, toutes ces difficultés sont derrière nous grâce à Pariis et à la Saed », confie Oumar Hamady Sow, producteur de riz.
LE F24 REJETTE LA CANDIDATURE DE MACKY ET APPELLE A LA RESISTANCE
A l’instar de la commission politique du dialogue national, celle du dialogue dit du peuple, initiée par la plateforme F24 a rendu ses conclusions hier, vendredi 23 juin 2023.
A l’instar de la commission politique du dialogue national, celle du dialogue dit du peuple, initiée par la plateforme F24 a rendu ses conclusions hier, vendredi 23 juin 2023. La commission en question dirigée par Dr Abdourahmane Diouf a rejeté sans ambages la troisième candidature de Macky Sall.
Cette commission qui s’est, pendant trois jours, penchée essentiellement sur cette candidature du Président de la République a été catégorique. Pour elle, Macky Sall ne peut pas présenter sa candidature pour la présidentielle de 2024. Et de relever, face à la persistance des partisans de Macky Sall à théoriser le « 3ème mandat « et face à une «Constitution en péril, il faut la résistance et la responsabilité du peuple».
Pour autant, a dit Bassirou Ndiaye qui a lu le rapport de la commission politique du dialogue du peuple, «Le débat doit être clos. 2016, c’était la limitation du mandat, l’intangibilité». Seulement, a-t-il déplore, «ils ont cherché à justifier la validation de la candidature du président sortant pour une troisième fois, ils ont trouvé comme argument la jurisprudence Wade mais la limitation du mandat ne concerne pas la durée mais le nombre».
Au demeurant, la plateforme F24 qui regroupe une centaine de partis politiques, d’organisations de la société civile et des mouvements citoyens s’est dit convaincue que l’heure de la résistance a sonné : «Il ne s’agit plus de réagir mais d’agir. Le débat juridique est dépassé, sa clarté est saisie par le Sénégalais. Nous devons passer à l’action, à la sensibilisation, à la résistance. Le peuple n’acceptera plus la violation de sa souveraineté, sa Constitution ou encore une nouvelle confiscation de son pouvoir. Il impose, à son serviteur, sa volonté, il exercera son droit politique, la résistance pour empêcher la violation de sa Constitution».
MULTIPLE PHOTOS
LA SONAGED HONNORE SES EMPLOYERS
Dakar, 23 juin (APS) Cent-soixante agents de la société nationale de gestion intégrée des déchets, ont bénéficié vendredi d’un terrain de 150 m2, suivant leur ancienneté dans le but de sanctionner positivement leur contribution à la construction nationale
Dakar, 23 juin (APS) – Cent-soixante agents de la société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), ont bénéficié vendredi d’un terrain de 150 m2, suivant leur ancienneté dans le but de sanctionner positivement leur contribution à la construction nationale, a constaté l’APS.
Ces récipiendaires bénéficient d’une première assiette foncière de 5 hectares dans la zone de Thiès qui permettra de créer au moins 200 logements.
‘’ (…) Nous voilà de nouveau réuni ce matin, pour célébrer encore d’autres agents méritant à travers cette cérémonie pour le lancement officiel d’un plan logement pour la communauté des agents du nettoiement’’, a déclaré, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdoulaye Seydou Sow, qui présidait la cérémonie officielle de la marquant la récompense des meilleurs agents de la SONAGED.
Selon lui, ceci marque un tournant décisif dans l’histoire du Sénégal, dans la mesure où, il s’agit non seulement d’un pas important dans la consolidation du capital humain du secteur, mais aussi une réponse à leur doléance.
‘’Nous sommes donc, résolument dans le temps de l’action pour bâtir une société de partage et de solidarité. Cette première tranche, permettra à 160 récipiendaires de bénéficier d’une assiette foncière individuelle d’environ 150 m2’’, a-t-il expliqué.
Dans ce groupe, figurent 10 agents qui émanent des autres segments de la SONAGED, notamment les ex journaliers, les volontaires de propreté, les personnelles administratives de base, etc. ‘’A travers cette répartition, nous souhaitions aussi montrer que toutes les composantes de la société sont impliquées dans ce processus qui ne fait que démarrer’’, a indiqué M. Sow.
Pour lui, la consolidation de la performance du secteur du nettoiement sous l’impulsion de la SONAGED, permettra de matérialiser la vision du chef de l’Etat pour un Sénégal zéro déchets.
Cette dernière permettra aussi d’ouvrir des nouvelles perspectives de développement et d’amélioration des conditions de travail de tous les agents.
‘’Pour vous témoigner l’accompagnement de la banque, nous allons vous suggérer d’ouvrir des comptes, car les 200 personnes visées par ce projet recevrons chacun un compte d’épargne avec un dépôt initial de 25 mille Frcfa que la BHS mettra à leur disposition’’, a quant à lui, soutenu, le directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS), Bocar Sy.
Il a toutefois demandé aux bénéficiaires de s’engager pour porter le solde à 50 mille francs CFA et de continuer à cotiser. ‘’Construisez en fonction de vos moyens, de la taille de vos familles, car une maison grandit avec ses occupants’’, a-t-il suggéré.
Pour sa part, le directeur général de la SONAGED, Mass Thiam, s’est félicité de cette journée importante pour l’entreprise dans la mesure où, elle permet d’amorcer le futur plan de logement de la famille du nettoiement.
‘’C’est donc, l’occasion de remercier le président de la République qui a bien voulu nous octroyer cette première parcelle de 5 hectares de terrain dans la nouvelle ville Thiès’’, a-t-il ajouté.
Mais la cerise sur le gâteau, a poursuivi le DG de la SONAGED, a été l’annonce faite par le ministre de leur octroyer un minimum de 3 hectares sur l’ensemble de zones d’aménagement concerté qui sont développées à l’intérieur du Sénégal.
LE SENEGAL A L’ECOUTE DU PRESIDENT MACKY SALL
Le président de la République, Macky Sall, va présider cet après-midi la cérémonie de clôture du dialogue national qu’il avait lancé le 31 mai dernier.
Le président de la République, Macky Sall, va présider cet après-midi la cérémonie de clôture du dialogue national qu’il avait lancé le 31 mai dernier. Outre la réception des rapports des huit commissions du dialogue national, le chef de l’Etat qui a prévu de parler aux Sénégalais est attendu sur plusieurs questions dont celle de la 3ème candidature, la réponse qu’il entend apporter à l’équation Ousmane Sonko mais aussi sur les 4 points de désaccords notés lors du dialogue politique.
Un week-end décisif pour le Sénégal. Le président de la République, sauf revirement de dernière minute, va parler aux Sénégalais ce samedi 24 juin lors de la cérémonie de réception officielle des rapports des huit commissions du dialogue national qu’il va présider au Palais de la République. En réunion du Conseil des ministres du 7 juin dernier, le chef de l’Etat, Macky Sall avait indiqué qu’il allait se prononcer sur les conclusions et recommandations des différentes commissions du dialogue national qu’il avait lancé le 31 mai dernier mais aussi « donner les grandes orientations qui permettront la consolidation de notre modèle démocratique et républicain ».
Partant de cette annonce et l’analyse de la situation de tension politique qui règne actuellement dans le pays, il faut dire que la position du président Macky Sall sera très attendue notamment sur les conclusions de la commission politique. En effet, à moins de 250 jours de la présidentielle du 25 février 2024 prochain, le processus électoral en perspective de cette élection reste toujours incertain. Malgré les 12 points d’accords obtenus par les acteurs engagés dans ce dialogue boycotté par la principale coalition d’opposition, Yewwi askan wi, et la plateforme F24 qui regroupe plus de 112 entités politiques et mouvements citoyens contre sa 3ème candidature, le climat politique reste plus que jamais tendu. Une tension qui, du reste, est alimentée par son mutisme sur le débat autour de son ambition de briguer une 3ème candidature et les sorties de plus en plus ouvertes de ses partisans l’invitant à revenir sur son engagement de faire deux mandats et passer le témoin à un autre. Et cela, d’autant plus qu’il est noté une absence d’une véritable alternative à sa candidature au sein de la majorité présidentielle à huit mois de la date de la présidentielle de 2024.
Outre cette question de la candidature au sein de la majorité au pouvoir, le chef de l’Etat est également attendu sur la solution qu’il entend apporter à l’équation que constitue le cas de son principal opposant, Ousmane Sonko, leader du parti Pastef et maire de Ziguinchor dont le cas catalyse aujourd’hui toutes les tensions politiques au Sénégal. A ces questions, il faut également ajouter la mise en sursis des potentiels sérieux adversaires au sein de l’opposition à travers des procédures judiciaires et le système de parrainage qui, malgré des améliorations actées lors de ce dialogue, pourrait toujours être utilisé pour barrer la route à certains leaders de l’opposition.
Ainsi, au-delà des 12 points d’accords actés lors de cette rencontre dont ceux concernant la révision des articles L28 et L29 du Code électoral et de la Loi sur la Crei qui permettent non seulement à Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade de recouvrer leur éligibilité mais aussi de baisser la tension avec le Parti démocratique sénégalais (Pds) qui a toujours réclamé la révision du procès Karim Wade, le chef de l’Etat, toujours dans cette perspective d’apaisement de la tension actuelle, pourrait également lever le véto imposé par ses plénipotentiaires au sein de la commission du dialogue politique sur certains points de désaccord. Il s’agit entre autres, de la création d’un Ministère chargé des Élections dirigé par une personnalité́ non partisane comme l’avait fait son prédécesseur Me Abdoulaye Wade en 2012, la déchéance électorale comme peine complémentaire et le non-cumul de la fonction de chef de l’Etat et de chef de parti.