RUSSIE : LE CHEF DE WAGNER ANNONCE UNE RÉBELLION ARMÉE
Evguéni Prigojine a juré samedi d'aller "jusqu'au bout" pour renverser le commandement militaire russe, qu'il accuse d'avoir fait bombarder ses hommes. Le parquet a pour sa part annoncé une enquête pour "mutinerie armée"
"On continue, on ira jusqu'au bout". Evguéni Prigojine s'est montré déterminé, samedi 24 juin, à renverser le commandement militaire russe, dans un message audio sur Telegram. "Nous détruirons tout ce qui sera mis sur notre route", a ajouté le chef du groupe paramilitaire Wagner.
Il a annoncé que ses forces, jusqu'à présent déployées en Ukraine, "ont passé (...) la frontière de l'État" russe et sont entrées dans Rostov, dans le sud du pays. Par la suite, il a assuré que ses troupes avaient abattu un hélicoptère russe qui avait "ouvert le feu sur une colonne civile". Il n'a pas apporté de preuve de ces affirmations, dont l'AFP n'était pas en mesure de confirmer la véracité. À Rostov, le gouverneur de la région a appelé la population à "rester à la maison".
À Moscou, les mesures de sécurité ont été "renforcées" autour des sites sensibles, selon un responsable des forces de l'ordre cité par l'agence TASS.
Le procureur général russe Igor Krasnov a informé le président Vladimir Poutine "de l'ouverture d'une enquête pénale en lien avec la tentative d'organiser une mutinerie armée", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Le chef de l'Etat est "continuellement informé" par les services de sécurité, a-t-il ajouté. Le FSB (forces de sécurité) a appelé les combattants de Wagner à arrêter leur chef.
Dans plusieurs messages audio tout au long de la journée, le patron de Wagner avait auparavant affirmé que des frappes russes avaient fait un "très grand nombre de victimes" dans les rangs de son groupe. "Ils ont mené des frappes, des frappes de missiles, sur nos camps à l'arrière. Un très grand nombre de nos combattants ont été tués", a-t-il dit, accusant le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou d'avoir ordonné ces attaques.
"Provocation"
Ces accusations "sur de supposées 'frappes du ministère russe de la Défense sur des bases arrières du groupe paramilitaire Wagner' ne correspondent pas à la réalité et sont une provocation", a rétorqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Un influent général russe, Sergueï Sourovikine, a appelé les combattants de Wagner à rentrer dans leurs casernes. "Je (vous) demande de vous arrêter (...) Avant qu'il ne soit trop tard, il faut obéir à la volonté et à l'ordre du président élu de la Russie", a-t-il dit dans une vidéo sur Telegram.
Cette guerre ouverte expose les profondes tensions au sein des forces russes engagées dans le conflit ukrainien. "Le comité des commandements du groupe Wagner a décidé que ceux qui ont la responsabilité militaire du pays doivent être stoppés", a aussi dit le patron de Wagner dans un message audio, en appelant à ne pas opposer de "résistance" à ses troupes.
Il a enfoncé le clou en affirmant disposer de "25 000" combattants et appelant les Russes à les "rejoindre". "Nous sommes 25 000 et nous allons déterminer pourquoi le chaos règne dans le pays (...) Nos réserves stratégiques, ce sont toute l'armée et tout le pays", a déclaré Evguéni Prigojine dans un message audio, appelant à "mettre fin au désordre".
Contradictions
Les factions russes rivales ont commencé à "se dévorer entre elles pour le pouvoir et l'argent", s'est félicité le chef du Renseignement militaire ukrainien Kyrylo Boudanov. "Nous suivons la situation et nous allons nous entretenir avec nos alliés et partenaires au sujet de ces développements", a fait savoir pour sa part le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Adam Hodge.
L'armée russe recule dans plusieurs secteurs du sud et de l'est de l'Ukraine, avait dit vendredi le patron de Wagner, contredisant les affirmations du Kremlin selon qui la contre-offensive de Kiev est un échec.
"L'armée (russe) se retire dans les zones de Zaporijjia et de Kherson (sud), les forces armées ukrainiennes poussent", a déclaré Evguéni Prigojine dans un entretien vidéo publié sur Telegram. "La même chose se passe à Bakhmout, l'ennemi pénétrera de plus en plus profondément dans notre défense", a ajouté l'homme d'affaires, en référence à une ville de l'est que les Russes affirment avoir capturée mais où les Ukrainiens disent avoir progressé sur les flancs ces dernières semaines. "Il n'y a aucun contrôle, il n'y a pas de succès militaires" de Moscou, a encore cinglé Evguéni Prigojine, affirmant que les militaires russes "se lavent avec leur sang", une manière d'affirmer qu'ils subissent de lourdes pertes.
Invérifiables de source indépendante, les propos du patron de Wagner contredisent en tout cas ceux de Vladimir Poutine et de Sergueï Choïgou, selon qui l'armée russe "repousse" tous les assauts ukrainiens. Le ministère russe de la Défense a cependant averti, après les déclaration du chef de Wagner, que l'Ukraine se prépare à attaquer du côté de Bakhmout en "profitant de la provocation de Prigojine pour déstabiliser la situation".
Ces derniers jours, Vladimir Poutine a répété que la contre-offensive ukrainienne était un échec et que les forces de Kiev avaient essuyé des pertes quasi "catastrophiques". Evguéni Prigojine a qualifié de "profonde tromperie" les déclarations victorieuses de Moscou, accusant l'état-major de "cacher" les difficultés et les pertes russes sur le terrain.
Alors que de nombreux opposants et anonymes russes sont en prison pour avoir critiqué le conflit en Ukraine, le chef de Wagner a ouvertement remis en question les raisons pour lesquelles l'intervention militaire a été lancée. "La guerre était nécessaire pour qu'un groupe de salauds soit promu", a-t-il fustigé, accusant aussi "les oligarques" russes qui "avaient besoin de la guerre", alors que Kiev était selon lui "prêt à n'importe quel accord".
POURQUOI NOUS DEVONS ÉVITER DE FRAGILISER NOTRE DÉMOCRATIE
Alioune Sarr, ancien ministre et candidat à l’élection présidentielle de la Convergence pour une alternative progressiste CAP-2024 s’est prononcé dans un entretien accordé à Emédia, sur la commémoration de la journée du 23 juin
Alioune Sarr, ancien ministre et candidat à l’élection présidentielle de la Convergence pour une alternative progressiste CAP-2024 a accordé, ce vendredi, un entretien spécial au groupe Emedia. D’emblée, il s’est prononcé sur la commémoration de la journée du 23 juin. En effet, le F24 en appelle à la couleur blanche comme signe de ralliement. Pour la célébration du 23 juin 2023, le mouvement F24 invite les populations à porter la couleur blanche pour manifester dans la paix. Interrogé sur la question, Alioune Sarr, a commencé par dire que le 23 juin est un jour symbolique et historique pour la démocratie de notre pays. « Je rappelle que c’était un jour de combat devant l’Assemblée nationale contre le 3e mandat. Je rends hommage aux sénégalais et à tous ceux qui se sont mobilisés depuis les assises nationales qui ont consolidé nos institutions », a-t-il déclaré.
Avant de préciser : « on n’est pas membre du F24 mais on respecte leur choix de célébrer cette journée en portant du blanc. Mais cette journée, ce n’est pas pour un mouvement ou un parti politique. Cette journée c’est pour la population sénégalaise. C’est un jour pour rappeler que la démocratie est à la base de l’Etat de droit. Nous sommes une nation sénégalaise avec notre désir commun de vouloir vivre ensemble. Il y’a un contrat qui nous lie et qui fait que nous avons bâti ce que j’appelle une nation sénégalaise. Nous devons renforcer notre État et éviter de fragiliser la démocratie ».
Revenant sur les manifestations du 1er et du 2 juin, il a déploré ce qui s’est passé surtout avec les décès et les blessés. « La violence n’est pas bonne pour notre pays. La paix n’a pas de prix. L’Etat ne peut pas avoir de force, de crédibilité sans la démocratie. Donc, nous devons préserver nos acquis démocratiques », a-t-il insisté.
AKON CITY, UNE DÉCEPTION
Le projet Akon city lancé à grande pompe est resté depuis plusieurs années, un rêve jamais réalisé. Et pourtant des équipes ont reçu l'ordre du président d'accompagner à la concrétisation de l'idée ingénieuse de l'artiste sénégalo-américain Akon.
« Oui, c’est vrai que pour le projet Akon city, cela a été une déception. J’en ai même déjà parlé à Dioum (Mbacké Dioum, proche de l’artiste sénégalo-américain) en lui disant que s’il ne respecte pas les délais prévus, c’est toujours une déception. N’oublions pas que lorsque Akon a lancé ce projet, le président de la République l’a reçu et a donné des instructions. À l’époque, j’y avais travaillé avec Mahammed Dionne (l’ancien Premier ministre), l’Apix, la Sapco et tous les acteurs, pour que, justement, on leur octroie 50 ha et qu’on réalise le projet sur trois ans. Il avait donné plusieurs explications sur le projet et il y a eu des échanges de courriers entre Akon et la Sapco sur ce dossier. Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas car je pense que si un fils du Sénégal, Alioune Thiam, veut investir dans le secteur hôtelier, l’Etat doit lui apporter son soutien et l’accompagner. Mais s’il a des difficultés financières avec ses partenaires, cela n’est pas bon pour sa crédibilité et pour la destination Sénégal. Je rappelle aussi que si l’Etat vous cède des terres, et qu’il vous dise par exemple qu’on vous donne un délai de 3 ans, si au bout de ces trois ans vous ne réalisez rien, l’Etat récupère ses terres. Je ne suis plus dans le gouvernement, mais je pense que la Sapco est en train de faire son travail dans ce dossier ».
COMITE POUR L’ELIMINATION DE LA DISCRIMINATION RACIALE, IBRAHIMA GUISSE REELU A NEW YORK
Encore un exploit de la diplomatie sénégalaise sur la scène internationale. Le sociologue, enseignant à Genève et spécialiste des droits de l’Homme, Dr Ibrahima Guissé a été réélu hier comme membre du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale
Encore un exploit de la diplomatie sénégalaise sur la scène internationale. Le sociologue, enseignant à Genève et spécialiste des droits de l’Homme, Dr Ibrahima Guissé, a été réélu, hier, à New York, comme membre du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale. Le candidat du Sénégal a enregistré le meilleur score lors du vote.
GENÈVE – Le Sénégal a réalisé, hier, à New York, un exploit diplomatique lors du renouvellement du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (Cerd). Présenté par son pays, Dr Ibrahima Guissé a été réélu. Sur les treize candidatures présentées pour compléter la liste des 18 experts du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (Cerd), le Sénégalais a raflé la mise avec 156 votes, suivi du Maroc 153, l’Afrique du Sud 139. La majorité requise a été de 91 voix. Le dernier candidat a enregistré 78 votes favorables. « C’est une réelle fierté qui m’anime que de voir dans une compétition aussi élevée, notre pays crédité du meilleur score. Le mérite revient à nos diplomates », s’est réjoui Dr Ibrahima Guissé, l’expert présenté par le Sénégal. Déjà élu en 2020, le sociologue, enseignant à Genève et grand connaisseur des droits de l’Homme, devait, pour conserver son mandat, avoir le soutien de la diplomatie sénégalaise et être élu par les États membres.
Parmi les 18 membres du Cerd, 9 sont élus tous les deux ans, dans le but d’assurer un équilibre entre la continuité des travaux et le renouvellement des membres du Comité. « Les membres peuvent être réélus si les États parties présentent leur candidature », précise l’Organisation des Nations unies dans un communiqué.
Le Cerd est composé de 18 experts indépendants de haute moralité possédant des compétences reconnues dans le domaine des droits de l’Homme et qui siègent à titre personnel. Ces membres sont élus pour quatre ans par les États parties, conformément à l’article 8 de la Convention. Cette dernière a été adoptée par l’Assemblée générale de l’Onu le 21 décembre 1965 et est entrée en vigueur le 4 janvier 1969. Une attention particulière est accordée à la nécessité d’assurer une répartition géographique équitable, une expérience juridique pertinente, une compréhension des différentes formes de civilisation et des systèmes juridiques, et une représentation équilibrée des sexes. La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale fait obligation aux États parties de s’employer à éliminer toute forme de discrimination raciale. Elle impose aux États parties de poursuivre, par tous les moyens appropriés, une politique tendant à éliminer toutes les formes de discrimination raciale et à favoriser l’entente entre toutes les races, de ne se livrer à aucun acte de discrimination raciale, d’ériger en infraction tout acte de ce type et de le sanctionner.
LE JAPON HONORE LE PR AWA MARIE COLL SECK
Le Professeur Awa Marie Coll Seck a reçu, hier, les honneurs de la République du Japon. Elle a été distinguée, hier, de l’Ordre du Soleil levant, Étoile d’or et d’argent.
Le Professeur Awa Marie Coll Seck a reçu, hier, les honneurs de la République du Japon. Elle a été distinguée, hier, de l’Ordre du Soleil levant, Étoile d’or et d’argent. À travers cette distinction, le Japon a salué les travaux de la Présidente du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), notamment dans le domaine de la santé.
Les travaux d’Awa Marie Coll Seck au Département de la Santé du Sénégal ont marqué positivement la représentation diplomatique du Japon. Hier, une haute décoration dans l’Ordre du Soleil levant, Étoile d’or et d’argent a été remise au Professeur de Médecine par l’Ambassadeur du Japon à Dakar, Izawa Osamu. Cet acte symbolique de reconnaissance a des motivations scientifiques, mais aussi diplomatiques. En effet, le Japon a salué l’œuvre d’Awa Marie Coll Seck en tant qu’ancien Ministre de la Santé. Elle a eu à accueillir, au Sénégal, quelque 88 experts et 78 autres volontaires japonais dans le cadre d’une coopération bilatérale sénégalo-japonaise. Son plaidoyer pour la Couverture sanitaire universelle (Csu) et pour la Couverture maladie universelle (Cmu), en collaboration avec la Jica, a été magnifié.
L’Ambassadeur du Japon a également mis en exergue le travail remarquable accompli par le Professeur Seck dans le développement de la prise en charge de la santé maternelle et infantile au Sénégal. Elle a, en effet, travaillé à l’introduction de méthodes sanitaires japonaises, dont « l’accouchement humanisé », dans des établissements de santé au Sénégal. Pour tout cela, le Japon considère que la Présidente du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) est, en réalité, un pont qui unit le Pays du Soleil levant et le Sénégal et, dans une certaine mesure, toute l’Afrique. Izawa Osamu a alors dit toute sa gratitude et celle du peuple japonais. Il a également encouragé la distinguée à « œuvrer davantage pour le rayonnement des excellentes relations d’amitié et de coopération entre le Sénégal et le Japon ».
Parée de ses médailles, Mme Awa Marie Coll Seck a dit toute sa joie et sa fierté d’avoir été ainsi honorée. Elle a remercié le peuple japonais pour cette marque de reconnaissance.
Présente à cette cérémonie de décoration, le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, n’a pas tari d’éloges à l’endroit de son « maître ». Selon elle, Awa Marie Coll Seck est une source d’inspiration qui a beaucoup fait pour le système de santé sénégalais. « En tant qu’universitaire, vous avez hautement contribué à la santé et au bien-être des populations », a témoigné le Dr Ndiaye. Le Ministre a aussi ajouté qu’à travers le Professeur Seck, c’est tout un secteur qui a été honoré.
LES CADRES DE LA CASAMANCE DÉNONCENT LES RESTRICTIONS DU GOUVERNEMENT SUR LES TRANSPORTS
"Depuis quelques jours, aller en Casamance ou en venir pose problème du fait de décisions administratives surprenantes", affirme le Collectif des cadres casamançais. Il "condamne avec fermeté ces mesures "qui ne correspondent pas à la réalité du terrain"
Des personnalités de Casamance ont dénoncé vendredi des mesures "restrictives" prises par les autorités sénégalaises sur les transports vers cette région sud du pays, en lien avec les troubles qui ont éclaté depuis juin après la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko dans une affaire de moeurs.
M. Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme, ce qui le rend en l'état actuel inéligible à la présidentielle de 2024 et qui a déclenché de violentes contestations, causant 16 morts selon le gouvernement, 30 selon le parti de M. Sonko. L'opposant est le maire de Ziguinchor, principale ville de Casamance. La région éponyme a été, avec celle de Dakar, le théâtre de troubles à la suite du verdict.
"Depuis quelques jours, aller en Casamance ou en venir pose problème du fait de certaines décisions administratives très surprenantes", affirme, dans un communiqué transmis à l'AFP, le Collectif des cadres casamançais (CCC) qui regroupe notamment de nombreuses personnalités actives dans divers secteurs de l'Etat, des entreprises et de la société civile. Le CCC "condamne avec fermeté ces mesures restrictives constatées sur le transport" pour des raisons de sécurité "qui ne correspondent pas à la réalité du terrain". Ces mesures "ont occasionné des frustrations au niveau des populations" et contribué à une hausse du prix du transport passé sur certaines destinations de "7.500 FCFA (11,5 euros) à 15.000 FCFA (environ 23 euros)", dit-il.
Les autorités sénégalaises ont depuis les troubles suspendu les liaisons maritimes entre Dakar et la Casamance et de la ligne de bus publique. Seuls la route nationale, ouverte seulement à certaines heures de la journée, et l'avion, inabordable pour beaucoup, permettent encore de rallier cette région enclavée du sud du pays déjà meurtrie par les événements de début juin.
De nombreux habitants de Casamance craignent de ne pouvoir aller chez eux pour la fête musulmance de l'Aïd, appelée Tabaski au Sénégal, pendant laquelle les Sénégalais se déplacent pour rejoindre leurs familles. Le collectif des cadres casamançais est impliqué dans les négociations de paix entre l'Etat sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui mène depuis 1982 une rébellion indépendantiste armée.
NICOLAS JACKSON, PARCOURS ATYPIQUE D’UN JEUNE CRACK SENEGALAIS !
Il y a seulement quatre années plus tôt, Nicolas Jackson évoluait dans le modeste championnat sénégalais. Aujourd’hui, il est attendu dans le très coté Premier League anglais.
Nicolas Jackson devient un joueur de Chelsea ! Ce vendredi, le journaliste italien Fabrizio Romano annonce que le club londonien a trouvé un accord total pour signer le talent de Villarreal Nicolas Jackson (22 ans, 26 matchs et 12 buts en Liga cette saison) sur ce mercato d’été, et ce pour les cinq prochaines années. Parcours d’un «Lion» au parcours atypique !
Il y a seulement quatre années plus tôt, Nicolas Jackson évoluait dans le modeste championnat sénégalais. Aujourd’hui, il est attendu dans le très coté Premier League anglais. Né à Banjul en Gambie, Nicolas Jackson est formé avec le club sénégalais de Casa Sports, avant de prendre la direction de l’Espagne afin de rejoindre le Villarreal CF à l’été 2019, où il intègre dans un premier temps l’équipe réserve du club.
Le 5 octobre 2020, Jackson est prêté pour une saison au CD Mirandés. Il joue son premier match en professionnel avec ce club le 18 octobre suivant, contre le RCD Majorque, en championnat. Il entre en jeu et les deux équipes s’inclinent (0-0). Le 28 novembre 2020, Jackson inscrit son premier but en professionnel, à l’occasion d’une rencontre de championnat face au CD Castellón. Titulaire, il ouvre le score mais son équipe se fait finalement rejoindre au score (1-1 score final).
Retour prodigieux
Mais Nicolas Jackson fait son retour au Villarreal CF à l’été 2021, après son prêt au CD Mirandés. Il joue son premier match pour Villarreal, le 3 octobre 2021, lors d’un match de championnat face au Betis Séville. Il entre en jeu à la place d’Arnaut Danjuma et son équipe s’impose par deux buts à zéro ce jour-là.
Jackson parvient à convaincre son entraîneur, Unai Emery, notamment durant les matchs de préparations à l’été 2022, où le jeune attaquant sénégalais se montre à son avantage avec un but et deux passes décisives. Emery voit alors en lui un potentiel remplaçant de Boulaye Dia.
Jackson est d’ailleurs titularisé lors de la première journée de la saison 2022-2023 de Liga, le 13 août 2022 contre le promu Real Valladolid, et se fait remarquer en inscrivant son premier but pour Villarreal en ouvrant le score. Son équipe s’impose ce jour-là par trois buts à zéro. En septembre 2022, il est convoqué pour la première fois en équipe du Sénégal.
Equipe nationale
Le 11 novembre 2022, il est sélectionné par Aliou Cissé pour participer à la Coupe du monde 2022. C’est durant cette compétition qu’il honore sa première sélection avec le Sénégal, lors du premier match de groupe contre les Pays-Bas. Il entre en jeu à la place de Krépin Diatta et son équipe est battue (0-2 score final).
Titulaire lors du match contre le Bénin, comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2024, il n’a pas pu trouver le fond des filets, mais il a signé une grande entrée en matière trois plus tard, lors de l’amical contre le Brésil (4-2).
Aujourd’hui, il est tout proche de Chelsea. En effet, les dirigeants espagnols ont accepté que le patron des Blues paie un peu plus de 35 millions d’euros pour la clause de libération.
Selon Fabrizio Romano, il y a déjà accord sur les conditions personnelles et l’examen médical est prévu pour bientôt.
Longtemps blessé cet hiver, l’ailier de 21 ans a terminé la saison en boulet de canon, inscrivant 10 de ses 12 buts en Liga sur les deux derniers mois de compétition.
Mais il risque de n’y pas trouver ses coéquipiers en équipe nationale, Edouard Mendy et Kalidou Koulibaly, tous les deux annoncés en Arabie Saoudite.
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LE LITIGE FONCIER QUI EMBRASE NGOR
Lors des affrontements du 8 et 9 mai sur la plage de Ngor à Dakar, une jeune manifestante a perdu la vie. Seize personnes auraient été blessées selon la Croix-Rouge sénégalaise
Lors des affrontements du 8 et 9 mai sur la plage de Ngor à Dakar, une jeune manifestante a perdu la vie. Seize personnes auraient été blessées selon la Croix-Rouge sénégalaise. Le village de Ngor est principalement peuplé par l’une des plus anciennes communautés du Sénégal : les Lébou. Mais leur mode de vie est menacé par l’urbanisation croissante de la capitale.
TAMBACOUNDA AFFICHE DEJA UN EXCEDENT DE 47 194 MOUTONS
Cent vingt-trois mille quatre cent quatre-vingt-cinq moutons sont entrés dans la région de Tambacounda (est) à la date du 22 juin, soit une hausse de plus de 47 000 têtes en comparaison avec la même période de l’année dernière
Tambacounda, 23 juin (APS) – Cent vingt-trois mille quatre cent quatre-vingt-cinq moutons sont entrés dans la région de Tambacounda (est) à la date du 22 juin, soit une hausse de plus de 47 000 têtes en comparaison avec la même période de l’année dernière, a indiqué à l’APS le chef du service régional de l’élevage, Dr. Abdou Sané.
« L’année dernière à la même date, les entrées de moutons dans la région se chiffraient à 76 271. Pour cette année, elles sont de 123 485, soit une hausse de 47 194 », a-t-il relevé.
Selon lui, cette situation laisse espérer un bon approvisionnement du marché d’ici la fête de la Tabaski, prévue le 29 juin prochain. Il indique que « si la tendance se maintient, les besoins en moutons pour cette année seront couverts ».
« Les principaux points de chute lorsque les importations de moutons arrivent, sont Missirah Wadène (à Koungheul), Dakar, et Kaolack », a-t-il précisé.
Le président du foirail de la commune de Tambacounda, Omar Sy, assure « qu’il y a suffisamment de moutons pour les populations ». Il a signalé que certains de ces ovins seront convoyés vers Dakar et d’autres vers Ziguinchor (sud), une partie étant destinée au marché local’’.
Selon lui, les moutons viennent du Mali, de la Mauritanie et des éleveurs locaux. Il y en aura assez, a-t-il insisté, précisant que « les prix varient entre 80 000 FCFA et 150 000 FCFA, voire plus ».
Il a indiqué que l’aliment de bétail reste pour le moment introuvable, alors que les besoins pour « nourrir le bétail » sont actuellement importants. Il se désole de ce que « les feux de brousses ont brûlé tout le tapis herbacé, ce qui fait qu’on a recours au foin et à la graine de coton ».
« Nous aurions souhaité disposer de l’aliment de bétail, parce que c’est la graine de coton que nous achetons à partir du Mali à 17 000 FCFA le sac, ce qui est très cher », a ajouté M. Sy.