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25 juin 2025
Par Pr Mary Teuw NIANE
LA REVOLUTION DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, ETRE OU NE PAS ETRE
Nous avons un futur radieux à construire à condition que dans un ultime sursaut nous allions résolument à la conquête de la connaissance et acceptions courageusement les transformations indispensables à l’épanouissement d’une société de la connaissance
Il y a une année, il y a encore quelques mois personne n’aurait imaginé le saut qualitatif fait par les nouvelles intelligences artificielles mises à disposition du public ou sur le marché. Le choc fut tellement grand qu’un Elon Musk, avec quelques grandes stars du numérique, pris de peur, lança une initiative pour un moratoire avant de se raviser et d’annoncer à grand renfort d’investissements de plusieurs milliards de dollars le projet de création d’une intelligence artificielle de niveau supérieur. Les questions tant brandies, pour nous rassurer sur notre supériorité, de l’absence d’émotion et de sentiments des intelligences artificielles ne seront plus hors de portée des futures générations d’intelligences artificielles. Le quotient intellectuel (QI) qui jusqu’à présent était la mesure de l’intelligence humaine avait jusqu’à tout récemment son niveau supérieur accessible seulement aux êtres humains les plus doués, ceux d’intelligence supérieure.
Le mythe s’est effondré !
ChatGPT 4 a atteint ce niveau et mieux ChatGPT 5 pourrait avoir un QI supérieur au QI le plus élevé des êtres humains. En réalité tout ceci est simplement hallucinant car nous sommes juste au début de cette révolution de l’intelligence artificielle. ChatGPT 4 a réussi haut la main les examens du barreau et de la magistrature! En médecine l’intelligence artificielle va faire des merveilles, elle va diagnostiquer des maladies qu’aucun médecin ne peut diagnostiquer. L’école va devoir, malgré son conservatisme séculaire, se rendre à l’évidence qu’après la révolution du e-learning que la rupture que va très bientôt imprimer l’intelligence artificielle va secouer sérieusement ses fondements : l’enseignant perdra son rôle de premier intrant du système éducatif ! Bientôt les intelligences artificielles vont rivaliser de compétence, de patience, d’écoute, d’ingéniosité, de pédagogie, de créativité pour adapter le niveau de leur enseignement, de leur apprentissage et leur méthode d’enseignement au profil de chaque élève. L’intelligence artificielle va être l’accompagnant indispensable des apprenants de tous les niveaux, de tous les âges, de tous les continents, de toutes les communautés, de toutes les cultures, etc. De plus l’intelligence artificielle ne sera jamais en retard et ne fera pas grève. Être le meilleur enseignant, jalousement réservé aux êtres humains, leur échappera définitivement pour devenir l’affaire des intelligences artificielles que l’évolution de la robotique et de l’ergonomie pourra faire prendre une forme humaine plus acceptable à notre sentiment de supériorité mal placé.
Tous les domaines vont être positivement impactés. Il y aura les pays et les entreprises avant-gardistes, ceux qui ont compris que la connaissance est le fondement de la transformation du monde. Ces pays et ces entreprises vont intensifier leurs investissements pour s’approprier les avancées scientifiques et technologiques, en faire leur chasse gardée et surtout y asseoir leur domination du monde. Il y aura comme d’habitude les pays africains à qui l’idéologie passéiste combinée à une bonne dose d’éthique mal comprise et mal placée, palabreront sur les méfaits supposés de l’intelligence artificielle au lieu de s’en emparer. Ils prendront un retard définitif qui fera de leurs populations le bétail humain encombrant de l’époque annoncée de l’intelligence artificielle. La question est existentielle. To be or not to be, être ou ne pas être ! Il est urgent de mettre un terme chez nous à ce cirque des ignorants savants qui encombrent l’espace public, réformer notre système éducatif, notre système de santé, notre administration, notre gouvernance, notre agriculture, nos entreprises, nos services, etc. Il faut en réalité tout transformer dans notre manière de faire, notre manière d’être, notre manière de vivre pour pouvoir bâtir les intelligences artificielles dont nous avons besoin, avec lesquelles nous allons vivre. Et ainsi bâtir la nouvelle société 5.o qui réalisera la coopération harmonieuse entre les êtres humains et les intelligences artificielles. Si nous continuons à nous enfoncer dans nosthiakhaneries ubuesques, nos fanatismes politiciens et nos querelles préhistoriques, nous demeurerons au bord de la route de l’histoire. Notre seule consolation sera dans quelques décennies d’être ces pays africains qui seront les parcs naturels où les humains 5.0 viendront en touristes se souvenir de leur passé dépassé. Peut-être que cela apportera quelques devises pour la survie de ces populations attardées, appelées à disparaître car inadaptés aux monde nouveau de l’intelligence artificielle.
Nous avons un futur radieux à construire à condition que dans un ultime sursaut nous allions résolument à la conquête de la connaissance et acceptions courageusement les transformations indispensables à l’épanouissement d’une société de la connaissance. Je vous souhaite une excellente semaine sous la protection divine.
LA PRESSE DANS L’ŒIL DU CYCLONE
Les journalistes Moustapha Diop et Babacar Touré sont convoqués à la Police
La course accablante de convocations des journalistes en justice suit son cours. En effet, après l’emprisonnement du journaliste et chroniqueur judiciaire, Pape Ndiaye depuis bientôt trois mois, c’est au tour de son directeur de la télévision, Moustapha Diop qui reçoit une convocation au commissariat central de Dakar, ce jeudi 27 avril 2023 à 11h.
Au même moment, Babacar Touré, journaliste d’investigation et administrateur du site internet Kéwoulo, est aussi convoqué à la Division des investigations Criminelles demain mercredi 26 avril, à 10 heures précisément. Suite à sa convocation, l’administrateur du site d’information Kèwolo a saisi le SYNPICS de cette convocation dont il est destinataire suite à une plainte qui lui a été servie par M. Frédéric Nampal. Bamba Kassé, secrétaire général du Synpics, affirme avoir largement échangé avec le journaliste Babacar Touré des détails de cette convocation dans un communiqué. «Sans préjuger de la qualité professionnelle dont se prévaut le plaignant, le Synpics s’étonne de l’existence dans la plainte selon notre confrère de l’incrimination «d’outrage à agent ».
De quelle qualité M. Napel se prévaut-il pour qualifier d’outrageant des propos qui seraient tenus contre lui ? En attendant d’y voir plus clair, le Syndicat a saisi son avocat, aux fins d’apporter le cas échéant toute assistance à notre confrère et reste très alerte quant aux suites qui seront réservées à cette affaire. Par ailleurs, le Synpics a appris via des publications sur les réseaux sociaux que Moustapha Diop directeur de la télévision Walf (privée) ferait lui aussi l’objet de convocation à la police. Aucun détail de cette affaire ne nous étant communiqué pour le moment par l’intéressé, le Synpics lui témoigne toute sa solidarité sous réserve de disposer des détails de cette convocation. Enfin, le Synpics réitère tout son engagement à se battre contre toute violation des intérêts matériels et moraux, non seulement de ses membres mais de tout professionnel des médias.
Fidèle à sa devise, le Syndicat en appelle à une pratique responsable et utile du métier par les professionnels sous la supervision rigoureuse du Conseil pour le respect de l’éthique, seul tribunal reconnu par les confrères.» Rappelle le secrétaire général du SYNPICS, Bamba Kassé.
LES FONCTIONNAIRES DECRETENT UNE SEMAINE ROUGE DE L’ADMINISTRATION
Dans sa mission de défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, le Collectif interministériel des Agents de l’Administration sénégalaise (CIAAS), constitué de syndicats et d’amicales, a tenu un point de presse, hier.
Dans sa mission de défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs, le Collectif interministériel des Agents de l’Administration sénégalaise (CIAAS), constitué de syndicats et d’amicales, a tenu un point de presse, hier. Intervenant dans le fonctionnement de 18 ministères, il dénonce ‘’une discrimination entre les différents corps, dans le cadre de la reconnaissance et du reclassement des diplômes, mais aussi des traitements salariaux et indemnitaires des agents de l’administration’’. A partir de ce mercredi, ces fonctionnaires discriminés démarrent une semaine rouge de l’administration sur l’ensemble du territoire national.
Ils ont fait montre de détermination et n’ont pas manqué de proférer des menaces. Hier, les agents interministériels de l’administration sénégalaise sont montés au créneau pour dénoncer ‘’une discrimination entre les différents corps’’ composant ce secteur. Ce, dans le cadre de la reconnaissance et du reclassement des diplômes et aussi des traitements salariaux et indemnitaires de ces agents de l’administration».
Sur les 167.000 travailleurs de la fonction publique…
Dans cette affaire, l’indemnité de logement constitue un sérieux problème. Les agents de l’administration sénégalaise ont décrié le ‘’un poids deux mesures’’ qui affecte leur secteur. Pour eux, il existe une inégalité et une iniquité sur la question du logement. La réaction d’Oumar Touré en dit long. Le coordonnateur du Collectif des Agents interministériels de l’Administration soutient qu’il existe une discrimination flagrante dans l’octroi de l’indemnité de logement. À cet effet, il déclare :»Il nous est difficile d’accepter que sur les 167.000 travailleurs de la fonction publique, 137.000 bénéficient de l’indemnité de logement alors que les 30 000 agents qui réalisent le gros du travail sont laissés en rade».
Et pour enfoncer le clou, M. Touré dit ne pas comprendre ‘’cette injustice qu’ils subissent au sein d’une même Administration et qui est inconcevable et inacceptable’’.
Sur la question des diplômes, le Collectif demande au ministre de l’Enseignement supérieur de réagir pour régler le problème relatif à la signature des habilitations. ‘’Nous demandons la signature de toutes les habilitations en instance ainsi que la rétroactivité à la date de dépôt de la demande’’.
Si l’État ne fait rien…
Les agents interministériels de l’administration ne se limitent pas seulement à dénoncer. D’ailleurs, ils ont mis en garde contre l’inaction de l’État face à leurs préoccupations. C’est ainsi qu’ils ont prévu différents plans d’actions au cas où leur demande serait tombée dans l’oreille d’un sourd. Le Collectif a même révélé la décision à prendre pour exiger la généralisation de l’indemnité de logement. Et ce, à partir de demain (aujourd’hui), 26 avril jusqu’au 2 mai 2023. ‘’Demain (aujourd’hui), ce sera le démarrage de la semaine rouge de l’administration sur l’ensemble du territoire national, durant laquelle tous les travailleurs membres du collectif devront arborer des brassards rouges. Il est aussi demandé aux travailleurs de se rassembler devant les ministères et les services pendant 10 à 15 minutes’’, fait-il savoir.
Toutefois, ce n’est pas tout. Les agents ont décidé d’organiser une marche, en plus de la semaine rouge. Omar Touré explique :»Le 15 mai 2023, sera organisée la marche nationale du collectif. Pour sa réussite, on s’est fixé l’objectif de mobiliser plus de 1000 personnes. Les travailleurs au niveau central comme déconcentré prendront part à cette importante manifestation’’.
Maintenant, si ce deuxième plan d’action n’apporte pas ses fruits, alors, les agents n’hésiteront pas à passer à la vitesse supérieure. M. Touré le fait savoir en ces termes :»Le 30 mai 2023, une grève totale de 48h sera déclenchée. L’objectif visé est de paralyser toutes les activités dans les 18 ministères concernés’’.
Cependant, un dialogue est possible pour ne pas en arriver là. ‘’Nous sommes ouverts et appelons le gouvernement, à travers le Premier ministre et le Chef de l’État à résoudre ce problème’’, ont-ils laissé entendre.
LE «LEADER DE L'OPPOSITION» PEUT-IL RECONQUERIR LE TERRAIN PERDU ?
Idy annonce sa candidature pour 2024 dans un contexte politique très agité. D’aucuns pensent qu’il appartient désormais au vieux temps, perdant du coup, son lustre d’antan.
Après avoir déclaré sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, Idrissa Seck a quitté le gouvernement et Benno Bokk Yaakaar (Bby), coalition au Pouvoir. Désormais, le leader du parti Rewmi compte aller vers les Sénégalais pour les convaincre de le porter à la tête du pays au soir du 25 février 2024. Cependant, ça ne semble pas être une mince affaire vu ‘’tout le temps perdu durant son long compagnonnage avec le président de la République’’. Pour certains analystes politiques, Idrissa Seck a laissé filer beaucoup de points et céder du terrain au profit de grandes figures et prétendants au fauteuil présidentiel. Mais, d’autres suggèrent qu’il serait tôt de juger puisque beaucoup de ces ténors sont, jusque-là, entre les mailles de la justice.
D’aucuns pensent qu’il appartient désormais au vieux temps, perdant du coup, son lustre d’antan. Toutefois, Idrissa Seck ne veut pas l’entendre de cette oreille. La preuve, lors de sa dernière sortie, le président du parti Rewmi a déclaré urbi et orbi être le leader de l’opposition. À dix mois de l’élection présidentielle du 25 février 2024, l’arène politique connaît un autre retentissement, surtout avec cette phrase de l’ancien maire de Thiès lors de sa récente sortie médiatique : ‘’je connais mieux que tout autre candidat le fonctionnement d’une élection, y compris le président Macky Sall’’. Alors, une question taraude les esprits dans ce contexte politique très agité où la participation de certains favoris est encore compromise : Idy peut-il s’imposer en lauréat lors du scrutin de 2024 ? Ce n’est pas moins difficile à répondre si on s’en tient aux avis des analystes.
Son entrée «clair» et sa sortie «obscur» du gouvernement auraient grillé ses chances
Au sortir du scrutin présidentiel de 2019, Idrissa Seck était incontestablement le chef de file de l’Opposition, en témoigne le rang qu’il avait occupé. Deuxième, derrière Macky Sall, vainqueur de l’élection. C’est ainsi qu’il était devenu un leader charismatique. Il avait même réussi à réunir et à convaincre les candidats malheureux pour éviter toute ‘’contestation violente des résultats et parer à toute éventualité’.
Toutefois, le premier novembre 2020, une situation inédite s’est produite. À la surprise générale, Idrissa Seck est nommé président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) par le président Macky Sall, devenant ainsi membre de Benno Bokk Yaakaar, la coalition au Pouvoir. Par conséquent, il se retrouve sous les ordres de son ancien adversaire.
Cependant, sa décision de se présenter à l’élection présidentielle de 2024 a mis fin à leur collaboration qui a duré trois ans. Et pour certains analystes politiques, l’ancien Premier ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade n’a pas ses chances de peser sur la balance électorale. Ce, pour plusieurs raisons dont son entrée dans le gouvernement étant pourtant la figure de proue de l’Opposition. Babacar Dione est de ceux qui voient en Idy, un homme ayant gâché toutes ses chances. Et l’une des causes est d’avoir sacrifié son parti au profit de sa curieuse collaboration avec le président Sall. Pour l’analyste politique, il y a eu un réel manque d’animation de son parti. Ce que regrette M. Dione :’’Même si on est dans un gouvernement, la moindre des choses à faire, c’est d’animer son parti. Mais, durant sa collaboration avec le président Macky Sall, Idrissa Seck n’a bougé d’un seul iota pour faire vivre son parti. Par exemple, lorsque le chef de l’Etat était parti à Thiès, on ne l’a même pas vu, même pas sa petite photo sur les affiches. Or, ces genres de moments solennels sont importants pour un leader politique. Ils lui permettent de faire vivre son activité politique et son parti aussi. Mais, on ne voyait que des photos de Yankoba Diattara aux côtés du président de la République’’.
A entendre parler M. Dione, le leader du parti Rewmi n’a mené aucune activité politique depuis deux ou trois ans, le temps qu’il a duré à la tête du Cese. Ce qui serait à son désavantage. Cette inaction d’Idy vis-à-vis de ses troupes et décriée par Babacar Dione a eu son lot de conséquences. M. Dione de laisser entendre :’’Il a perdu beaucoup de temps. D’ailleurs, c’est ce qui explique ses sorties. Il est en train d’essayer de rattraper le temps perdu. Et l’autre chose qu’on ne peut pas comprendre, c’est le fait qu’il soit resté dans le gouvernement durant tout ce temps alors qu’il avait en tête l’idée d’être candidat. Tout ça n’est bon pour son image. D’autant plus qu’entre temps, des leaders politiques comme Ousmane Sonko ont marqué énormément de points’’.
Pour l’analyste politique, la sortie d’Idrissa Seck du gouvernement est trop tardive. Il estime même que le président du parti Rewmi n’a plus la même tonalité et le même statut des années passées. Et pour appuyer sa pensée selon laquelle Idy n’a pas choisi le bon moment pour sortir du gouvernement, M. Dione avance :’’Quand on sort d’un gouvernement à la dernière minute, espérant pouvoir convaincre les Sénégalais, ça pose problème. Encore une fois, je crois que M. Seck a perdu beaucoup de points’’.
Le contexte politique actuel joue-t-il en sa faveur ?
Beaucoup de Sénégalais sont d’avis que la réalité politique actuelle ne profite plus à Idrissa Seck. Toutefois, cela peut être perçu comme des conclusions hâtives au regard de ce que nous offre, jusque-là, la situation politique. Certes, il y a plusieurs sérieux prétendants au fauteuil présidentiel, mais l’incertitude quant à la participation de certains d’entre eux, plane toujours. Par exemple, ces cas évoqués par Ibrahima Bahoum. ‘’Il y a de potentiels candidats, mais très peu sont assurés de pouvoir participer. Sur la question judiciaire ou politico-judiciaire, il y a des dossiers en instance. Et dans certains cas, on a l’impression que ça dépendrait de la volonté du président Macky Sall. Autrement dit, ce serait les cas de Karim Wade, de Khalifa Sall et éventuellement d’Ousmane Sonko’’, explique l’analyste politique.
Pour le cas de Karim Wade, il y a ceux qui croient qu’il lui serait possible de se rabattre sur les institutions internationales pour sauver sa candidature. Ce qui revient à dire qu’il n’aurait pas besoin de la fameuse amnistie qu’il a d’ailleurs, toujours rejetée. À cet effet, M. Bakhoum donne les détails :’’Certains disent qu’il pourrait s’appuyer sur les décisions de la Cedeao ou du comité des Droit de l’homme des Nations unies. Et même indépendamment de tout ça, ses avocats soutiennent que la déchéance des droits politiques n’excède pas cinq ans. De ce point de vue-là, on peut dire que plus rien ne le retiendrait vu qu’il a déjà grillé ses cinq ans. On peut considérer donc qu’il ne dépendrait plus de la volonté du président Macky Sall’’.
A la lumière de ces explications, on peut en déduire que la situation du fils de l’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade semble moins compliquée que celle de Khalifa Sall. En effet, l’ancien maire de Dakar, ayant encore des démêlés avec la justice, n’a jusque-là pas demandé à être amnistié. Ce qui, aux yeux de l’analyste politique, est plus compliqué. ‘’La condamnation de Khalifa est encore récente. Il n’a pas passé les cinq ans dont parlent les avocats de Karim Wade. En plus, pour l’amnistie, M. Sall n’est pas demandeur alors que de l’avis de certains, il faut qu’il y ait demandeur pour que cette amnistie soit envoyée à l’Assemblée nationale’’, a fait savoir M. Bakhoum.
Sonko toujours en pole position !
Parmi tous ces cas, le plus en vue est sans doute Ousmane Sonko. Bien que considéré comme le leader de l’Opposition par pas mal d’observateurs politiques, ce dernier n’est pas encore totalement à l’abri. Sa participation à la présidentielle de 2024 est jusque - là incertaine. En cause, le procès en appel l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang, renvoyé au 8 mai prochain. Des problèmes judiciaires qui pèsent toujours sur ses épaules. C’est la raison pour laquelle Ibrahima Bakhoum, attentif, déclare :’’Concernant Ousmane Sonko, il y a encore l’épée de Damoclès qui est suspendue jusqu’au 8 mai. Mais on verra ce qui se passera». Toutes ces réalités qui créent encore une situation confuse peuvent-elles profiter au leader de Rewmi ? Même si le bonheur des uns fait le malheur des autres, il est encore difficile de tirer des conclusions. Au vu de la situation indécise et confuse, on pourrait admettre que rien n’est encore joué pour le scrutin présidentiel du 25 février 2024.
LE GENERAL FATOU FALL NOMMEE MEDECIN-CHEF ET DIRECTEUR LE HOPITAL PRINCIPAL
Considéré comme le bulletin attitré des Armées, « Le Témoin » quotidien s’est encore distingué, hier, par ses exclusivités avec la nomination de trois généraux
Considéré comme le bulletin attitré des Armées, « Le Témoin » quotidien s’est encore distingué, hier, par ses exclusivités avec la nomination de trois généraux. Il s’agit d’une révélation d’excellence puisque le président de la République Macky Sall, Chef suprême des armées, a usé de ses pouvoirs discrétionnaires en élevant trois brillants officiers-supérieurs (colonels) au rang de général de brigade : Le redoutable commando, Ibrahima Ndiaye alias Lucky-Luke devenu plus tard officier-intendant ; l’officier de génie, Cheikhou Camara, le bâtisseur et Dr Mme Fatou Fall, l’agrégée.
Des nominations-promotions que personne n’avait vu venir, sauf « Le Témoin » ! Comme l’avait si bien magnifié le ministre-intendant, Me Sidiki Kaba, ministre des forces armées, le président de la République Macky Sall a pris un décret historique en élevant le médecin-colonel Mme Fatou Fall, professeure agrégée au rang de général de brigade. Du coup, l’actuel chef de service d’hépato-gastro-entérologie de l’hôpital Principal de Dakar devient la première femme-général. Cerise sur le gâteau ou sur l’étoile, elle a été nommée médecin-chef de l’Hôpital Principal de Dakar.
A partir du 21 mai prochain, elle remplace à ce poste le médecin-général, Pr Mame Thierno Dieng qui a relevé le plateau technique de l’hôpital, amélioré le confort des patients et maintenu le bon climat social à un niveau jamais égalé.
En tout cas, tout le monde s’accorde à reconnaitre que le médecin-général Mme Fatou Falla a toutes les qualités humaines et professionnelles pour faire mieux que son prédécesseur. Comme il l’avait fait avec le Général de police Mme Anna Sémou Faye, le président Macky Sall a basculé le Général Fatou Fall dans l’histoire des Armées.
KEEMTAAN Gi - GENDER EQUALITY
Il est beau notre pays tandis que charmante est sa scène politique. Quant à certains de ses acteurs, ils sont d’une déconcertante platitude. Pouvoir et opposition confondus. Ils ont cet art spectaculaire et proche de la bouffonnerie de défendre avec conviction une chose pour revenir le lendemain tenter de nous convaincre du contraire ! C’est selon qu’ils transhument ou qu’ils procèdent à une danse canaille pour attirer le regard du Chef. C’est dans l’ADN de ces d’individus porteurs des plus exécrables tares que seule la politique sénégalaise peut sécréter. Ils sont toujours dans le jeu des intérêts. Leur intérêt crypto-personnel s’entend. Vous n’avez pas remarqué le changement que le pouvoir opère sur ces acteurs politiques ? Pendant qu’il était si doux dans son coin, bouffant la bouche pleine, le nouvel opposant hurle comme pas possible. Pince sans rire, il se déclare chef d’un regroupement qu’il avait déserté pour se refaire une santé financière. Et comme un grand, il est revenu prendre sa place sans se rendre compte que pendant qu’il était sous les lambris dorés du pouvoir, il a beaucoup perdu de son charisme et de son électorat qui a complètement dégringolé. Un seul député ! Mince pour se déclarer Chef. Mais puisque, ça peut le consoler, ceux avec qui ilse dispute le titre lui ont laissé le bonbon à sucer. Et croyez – nous, il ne faut pas l’enterrer vivant. Comme une chèvre qu’on mène à l’abattoir, il se fera entendre et occupera l’espace médiatique jusqu’en février 2024. On suppute qu’il va tenter de « tuer » celui qui perturbe le sommeil de l’autre. La guerre se fera plutôt entre lui et le Chef. Lui, le Chef, il est dans une opération de charme pour conquérir le cœur des femmes. Les féministes autoproclamées, qui nous rabâchent les oreilles de leurs insipides revendications, peuvent se consoler avec la première femme élevée au grade de médecin général de brigade des Forces Armées. Juste que cette précieuse et discrète générale, elle est loin d’être une enragée comme dans la série « La Diplomate » de Netflix ou la femme devait forcément être la Vice- Présidente. Elle n’est pas non plus de celles qui professent à outrance le « Gender Equality » ou égalité des sexes. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ME SIDIKI KABA « NOTRE ARMEE EST LOYALE »
L’installation du nouveau chef d’état-major des Armées a été l’occasion pour le ministre de lancer un message à l’encontre de ceux qu’il appelle «les manipulateurs», Me Sidiki Kaba, en présence de toutes les armées a réitéré le soutien et l’accompagnement de l’État à l’Armée et son engagement à barrer la route à ces fossoyeurs. «Notre Armée est une Armée loyale, républicaine et professionnelle. Elle est une Armée nationale. En d’autres termes, elle n’est ni tribale, ni ethnique, ni régionaliste, ni confessionnelle», fait savoir le ministre. Me Sidiki Kaba est formel. «Je voudrais dire, à ceux qui cherchent à jeter le discrédit, ou à créer la division et la suspicion au sein des Forces Armées, que leurs tentatives de manipulation et de désinformation sont d’emblée vouées à l’échec», rassure le ministre des Forces Armées...
CASAMANCE LE GENERAL MBAYE CISSE S’ENGAGE POUR UNE PAIX DEFINITIVE
Restons à l’installation du CEMGA Mbaye Cissé pour dire qu’après avoir prisle fanion du commandement de l’Etat-major général des Armées, le Général de corps d’Armée Mbaye Cissé lance déjà les bases de son commandement. Le tout nouveau CEMGA a martelé sa volonté de consolider la paix retrouvée dans le sud du pays. « Une paix prometteuse se profile à l’horizon dans la région naturelle de Casamance après quatre décennies de violence. La sécurisation totale et effective du sanctuaire national restera notre crédo pour retrouver définitivement la paix. La traque de l’économie criminelle du bois et de la drogue y sera menée sans répit tout en envisageant un décentrement opérationnel vers d’autres zones d’intervention » indique le CEMGA. Le Général Mbaye Cissé ambitionne d’œuvrer en permanence à la consolidation d’une armée prête à l’emploi par son organisation et son sens de l’anticipation.
NECROLOGIE DECES DU PR MALICK NDIAYE DE L’UCAD
Nous avons appris, tard dans la soirée, le rappel à Dieu du Professeur Malick Ndiaye, auteur de « contribution socio-économique de l’agro business au développement. Cas de l’ile Maurice et du Delta du fleuve Sénégal», « La seconde alternance sénégalaise à l’épreuve de l’impunité», « le Sénégal, où va la République », « Messianisme et utopies d’Afrique et diasporas africaines au xx° et XXIe° siècle», «où va la Côte d’Ivoire », ainsi que de plusieurs émissions télévisées. Le professeur Malick Ndiaye s’en est allé à jamais, laissant ses écrits et paroles intacts et très bien arborés face à l’actualité. Un brillant, spirituel et fervent talibé de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul vient de nous quitter, le soir du mardi 25 avril 2023 à Dakar. Le partisan du khassida «Matlaboul Fawseyni» et de « Matlaboul Chifa» a répondu à l’appel du crépuscule divin. Le professeur et intellectuel émérite qu’était Malick Ndiaye restera à jamais dans nos mémoires. Professeur Malick Ndiaye fut membre fondateur du M23, ancien ministre conseiller du président Macky Sall et un grand combattant des libertés démocratiques. La levée du corps aura lieu ce mercredi 27 avril 2023 à 14h à la mosquée de Mermoz. La rédaction du Témoin présente ses sincères condoléances à la famille éplorée.
EL HADJI GORGUI WADE«LE PR MALICK NIDAYE ETAIT UN HOMME BON»
Le journaliste El Hadji Gorgui Wade a rapidement réagi au décès du Malick Ndiaye. « J’apprends, à cet instant, le rappel à Dieu du Professeur Malick Ndiaye. Il fut un enseignant engagé. Un théoricien avant l’heure du patriotisme économique. Malick a sublimé mieux que quiconque le modèle #Mouride. Mon ami Dr. Khadim Bamba Diagne qui a écrit récemment un puissant livre sur le modèle économique mouride a certainement un respect pour notre cher doyen et ami Professeur Malick Ndiaye. J’ai eu l’honneur en étant étudiant de co animer une conférence avec lui à Dahra Djollof. Malick me fera plus tard l’honneur de m’inviter en Ethiopie pour exposer ma théorie sur « L’information est une arme». Il aimait les savoirs. Il aimait le Sénégal. Il aimait l’Afrique. Il était comme certains parmi nous très engagé pour qu’on rende justice à l’Afrique et à certains de ses dirigeants diabolisés par une partie de la presse occidentale sous la dictée d’intérêts mercantilistes avec un relent raciste. Professeur Malick Ndiaye était un vrai humaniste. Il était un homme bon. Sous son ère du grand intellectuel parfois insaisissable jaillissait la grandeur et la noblesse d’un homme superbement humble et généreux. Qu’Allah vous Accueille à Firdaws grand frère. Merci ! Merci pour tes combats justes. Tu nous manqueras tes conférences, tes écrits demeureront. Pars en paix » souligne El Hadji Gorgui Wade Ndoye directeur de Publication de ContinentPremier.
COM OUMAR SARR PRESIDENT DU PLD/AND SUQALI « QUE TOUTES LES FORCES VIVES SOUTIENNENT L’APPEL AU DIALOGUE DE MACKY SALL»
Le président du Parti Libéral Démocrate (PLD/And Suqali) Oumar Sarr ne saurait accepter tout rejet de l’appel au dialogue du président Macky Sall. « L’appel au dialogue réitéré par le président Macky Sall au moment de la Fête de la Korité devrait être apprécié à sa juste valeur par tous les acteurs de notre vie politique et sociale. Nous appelons toutes les forces vives de la Nation à une mobilisation massive pour soutenir cet appel et accompagner sa réalisation effective » souligne le ministre Oumar Sarr dans un communiqué parvenu à la Rédaction. Selon ce dernier, le dialogue a été à l’origine de tous les progrès démocratiques et sociaux au Sénégal, et non les affrontements stériles. « Voilà pourquoi notre parti, comme chacun le sait et cela depuis sa création, est un partisan résolu du dialogue constant entre les acteurs politiques, quelles que soient par ailleurs leurs orientations et leurs ambitions. Il ne s’agit pas de nier les différences politiques entre les partis ni d’altérer la compétition démocratique, mais de réunir les conditions d’un consensus autour des règles du jeu politique devant permettre aux Sénégalais d’exprimer leur souveraineté dans les meilleures conditions. Dans cette voie, deux obstacles devraient être évités. Le premier serait de refuser le débat et la recherche de consensus sur les préoccupations exprimées par les parties prenantes. Il ne doit pas y avoir de question taboue. Tout doit être mis sur la table. Le second obstacle serait de mettre en avant des préalables et des injonctions aboutissant à conclure la discussion avant même son commencement. Nous invitons donc tous les acteurs à éviter ces deux obstacles et à s’engager dans la voie d’une discussion sereine permettant de définir un ordre du jour et des termes de référence consensuels, pour un dialogue fécond au grand bénéfice de notre peuple » conclut le président du PLD/AND Suqali Oumar Sarr.
«JE NE VOIS PAS SADIO MANE AU BAYERN LA SAISON PROCHAINE»
C’est du moins l’avis de Claude Leroy qui voit l’avenir du double ballon d’Or africain ailleurs qu’en Allemagne.
Dans les rangs du Bayern Munich après avoir quitté Liverpool cet été, Sadio Mané ne devrait pas rester longtemps du côté de la formation bavaroise. C’est du moins l’avis de Claude Leroy qui voit l’avenir du double ballon d’Or africain ailleurs qu’en Allemagne.
Interrogé au sujet du dossier de Sadio Mané, sous le feu des projecteurs depuis son altercation avec son coéquipier Leroy Sané, Claude Leroy «ne voit pas l’attaquant sénégalais au Bayern la saison prochaine».
Invité de l’émission Talents d’Afrique sur Canal+, l’ancien technicien prédit une séparation dès le prochain mercato, du meilleur joueur de la dernière Coupe d’Afrique des Nations et son club, Bayern Munich. Il ajoute : «Je pense que Tuchel a d’autres priorités sur ce poste. Le mieux pour lui (Sadio) c’est de se trouver un club».
Annoncé sur le départ en fin de saison, l’ancien buteur de Liverpool, qui a retrouvé le chemin des filets malgré la défaite (1- 3) face à Mayence Sadio Mané pourrait quitter le géant bavarois qui fait désormais du Nigérian Victor Oshimen sa nouvelle priorité. Toutefois, le Bayern Munich sera confronté à une très grande concurrence, notamment en Angleterre, pour le buteur dont le prix est fixé à 150 millions d’euros
Par Mamadou Bamba Tall
QUE L’AFRIQUE SE DÉCONNECTE DE L’OCCIDENT, ET LA LUMIÈRE JAILLIRA !
L’Afrique, la démocratie, le développement, à travers ces concepts mis en relation s’est construit un réseau de discours ambigus et tellement accusateurs
Depuis que l’Afrique a glissé sous les bottes de l’Europe, le monde a beaucoup évolué et bien plus vite qu’il n’est supposé l’être si l’on se réfère à la cadence générale de l’Histoire. En effet, l’arrivée de l’internet a occasionné toute une révolution, et l’espèce humaine en a profité pour faire des pas de géants dans presque tous les domaines du Savoir. Il en résulte comme conséquences notoires des fossés qui se sont rétrécis entre les sociétés, mais aussi au sein des communautés et entre les individus, et ce grâce au développement des technologies qui de nos jours ont rendu l’accès à la connaissance et à l’information beaucoup plus simple pour presque tout le monde.
Aux premières heures de l’existence humaine, la connaissance servait de monnaie d’échange; elle était jalousement gardée comme l’or qui déterminait la masse monétaire mondiale. Ce qui veut dire qu’elle était conservée, et cachée de toutes sortes de manières. Pour preuve, combien de peuples et de civilisations ont disparu aujourd’hui emportant avec elles leurs précieux savoirs ; des connaissances qui nous font défaut malgré le fait que nous sommes les fils de la Modernité, les Héritiers de tout ce que l’humanité a pu produire jusqu’ici en termes de savoirs. Nous sommes censés être à tout point de vue plus fort, plus intelligents que les gens du passé. Et pourtant ce n’est pas tout à fait le cas. Les Pyramides d’Égypte, pour ne prendre que cet exemple, demeurent encore pour nous, et à ce jour, un grand mystère.
Certes, nos connaissances sont devenues plus pointues que jamais, mais a contrario, nous nous sommes aussi beaucoup appauvris à cause d’une constante tentative du monde à s’uniformiser dans tous les sens. En effet, il existe de moins en moins de diversité dans la pensée humaine, et dans les cultures sociétales. Ce qui demeure un problème fondamental.
Le monde actuel s’est enrichi de l’ensemble des apports civilisationnels du passé, mais en même temps il s’est aussi beaucoup appauvri. Le savoir universel que nous avons reçu des générations antérieures a toujours été drainé vers une sorte d’entonnoir au lieu d’être un fût troué, de toute part, où jaillissent de tous les trous des puits de lumière, des sources à arroser et à nourrir toute vie alentour en tenant compte des besoins et des spécificités.
En prédateur insatiable, l’Occident a appauvri l’Afrique par son égocentrisme. En effet, les Occidentaux accroupis sur leurs préjugés et leurs certitudes ont longtemps dominé et dirigé le monde. Pour eux, tout ce qui provenait jadis des peuples qu’ils considéraient comme inférieurs n’était pas bon, pas digne de considération encore moins d’attention. Ils sont rentrés de plain-pied en Afrique, guidés par cette façon de raisonner et de voir le monde, en piétinant et saccageant des savoirs millénaires…
Nous connaissons tous la suite de l’histoire…
L’Afrique d’aujourd’hui comparée à celle d’hier n’est plus que l’ombre d’elle-même. Et l’appauvrissement continue sous plusieurs formes. Avant, il n’était que vertical et unidirectionnel, maintenant il est latéral et multiforme. Cela veut simplement dire que ce ne sont plus les Occidentaux, seuls, qui effectuent le travail d’appauvrissement de l’Afrique, mais ils ont trouvé en l’Africain lui-même un allié de taille…
L’homme blanc a tellement joué dans la tête de l’homme noir qu’il en est arrivé à réaliser l’incroyable prouesse de lui faire croire que tout ce qu’il possède n’a pas de valeur. Amenant, ainsi de facto, les africains à négliger, et parfois même à abandonner, de leur propre chef, la plupart de leurs trésors culturels pour de la pacotille à l’Occidentale : convaincus de faire en contrepartie une bonne affaire en singeant l’Occident. Ce n’est pas donc étonnant de constater aujourd’hui qu’en Afrique, les films les plus consommés viennent de l’Occident. Les habits et le mode de vie à l’Européenne dominent le continent jusqu’à la gestion de nos habitats. L’Afrique ressemble de plus en plus à une Europe-bis. Son aspiration au développement est calquée sans nuance sur le modèle occidental.
Pour se sauver, et sauver le monde, l’Africain doit se déconnecter de l’Occident. Il doit arrêter de faire de ses anciens maîtres sa référence et son point de mire. C’est la seule façon de sauver le peu d’africanité et d’humanisme qui lui reste… L’Afrique doit se mettre en pause, se remettre en cause et reconsidérer toutes les mauvaises salades que l’Occident lui a filées et qui empoisonnent son existence, aliènent sa condition, et bouffent sa liberté de pensée et d’action.
En vérité, les Occidentaux ont vendu toutes sortes de sottises à l’Afrique, et à prix d’or. Cette assertion tranchée et catégorique de notre part, nous l’adossons à des faits de société qui prouvent à suffisance que les Africains sont, du point de vue identitaire, constamment à la remorque de l’Occident depuis qu’on a greffé dans leur cerveau l’idée qu’ils étaient indépendants avec la capacité de s’autogérer. Nous allons donc nous appuyer sur des faits probants pour étayer nos propos. Pour ce faire, la démocratie, l’éducation, et la perception de l’amour constitueront les points d’ancrage sur lesquels va s’articuler la suite de notre réflexion en vue de mettre à nu le mimétisme affligeant de l’Afrique vis-à-vis de l’Occident, et l’influence corrosive que ce dernier a sur le monde noir.
Commençons alors par la démocratie. Quel beau concept qui sonne liberté, égalité, et justice! Une belle musique pour les oreilles, mais un vrai désastre dans le ventre d’une Afrique constipée à force d’absorber les bévues de l’Occident. En effet, la démocratie a été transplantée en Afrique sans tenir compte des réalités du sol, et encore moins des besoins de la population comme si le peuple noir sortait du néant. Au demeurant, l’avènement de la démocratie en Afrique a fait table rase des organisations sociétales locales, non seulement représentatives mais aussi gages de stabilité à travers les âges. Ce sont nos chercheurs et penseurs qui devraient réfléchir à trouver des noms et des explications adéquates à certaines de nos réalités propres vis-à-vis de l’Occident; des noms imposants et conquérants capables de rivaliser avec cette forme de gouvernance qu’on nomme la «démocratie ».
Démocratie! Démocratie! Dites-moi, depuis qu’elle a été parachutée en grande pompe en Afrique, quel est le pays de la Faune noire qui respire à merveille et en harmonie avec son univers et ses réalités propres? Quel est ce pays d’Afrique qui pourrait clamer haut et fort que grâce à la démocratie, il est devenu plus sain, plus vivant, plus riche, plus humain?
Au contraire, sous l’ère de la démocratie, l’Afrique n’a jamais été aussi instable dans son histoire. Le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, tous ces pays et bien d’autres sont en proie à des violences dont la racine du Mal est liée à la démocratie. En revanche, le Sénégal semble faire figure d’exception. Est-ce que cela s’explique par l’équilibre démocratique? Loin de là. On retrouve dans la société sénégalaise des mécanismes qui contribuent à renforcer sa stabilité. Et plus, on voudra imposer aux communautés les exigences de la démocratie, plus le pays risque de glisser vers la confusion et le chaos.
L’Occident tympanise l’Afrique avec des leçons de démocratie oubliant ce qui se passe sur son propre sol. Une armée de journalistes et de chercheurs est sur internet, d’autres sont sur des plateaux de télévision pour parler, disent-ils, de la démocratie en Afrique. Ils parlent avec une certitude et une condescendance qui frisent le mépris. Ils crient au scandale quand un président de la République en Afrique reporte les élections ; ils s’époumonent, déchirent leur chemise pour dénoncer avec vigueur les Africains qui ne font pas leur affaire, mais gardent le silence sur les entorses à la démocratie quand cela se produit en Europe et dans ses environs immédiats.
La démocratie, c’est le pouvoir du peuple par le peuple! Mais de quel peuple parle-t-on? Chose certaine, le peuple en Occident n’est pas le peuple en Afrique. La nuit n’est pas le jour, et inversement. Entre l’Occident et l’Afrique, nous sommes en présence de deux mondes fondamentalement différents. Le principe d’égalité qu’on voudrait vendre aux Africains est une fumisterie qui ne dit pas son nom! Si le diable veut me faire croire que mon guide religieux, « fût-il le fils de dieu», est en tout égal à moi, il se fourvoie! En tout état de cause, les principes venus d’ailleurs qu’on cherche à nous vendre montrent souvent très vite leurs limites, l’Afrique étant un milieu entièrement à part. Le Temps de l’Afrique n’est pas le Temps l’Occident. En Afrique, généralement, les présidents arrivent au pouvoir avec un entourage affamé. Et lorsqu’ils sont repus, sereins et prêts à travailler, c’est à ce moment-là que l’Occident sonne la cloche et mobilise les troupes pour une alternance. Ils ont compris que c’est plus facile de négocier avec un homme affamé qu’un homme repu.
Finalement, les critiques avilissantes des institutions africaines, la mauvaise foi des analystes, l’hypocrisie et la malhonnêteté qui accompagnent le tintamarre des détracteurs de l’Afrique, tout ça obéit à une logique bien huilée : rabaisser pour mieux exploiter. D’ailleurs, il faudrait se demander pourquoi diable l’Occident veut vaille que vaille faire croire à l’Afrique que la démocratie est l’unique robe qu’il lui faut pour aller au Bal du développement. Cette insistance suspecte de l’Occident à vouloir dicter à l’Afrique ses choix politiques devrait soulever moult questions auprès des Africains qui dorment éveillés…
L’Afrique, la démocratie, le développement, à travers ces concepts mis en relation s’est construit un réseau de discours ambigus et tellement accusateurs que nous avons l’impression que pour les donneurs de leçons que la finalité pour l’Afrique devrait être, à leurs yeux, la démocratie plutôt que le développement. Au-delà de la perfidie sciemment orchestrée par les soldats de la pensée occidentale, il demeure évident que l’Occident n’a aucun intérêt à ce que l’Afrique se développe. Le pêcheur qui a un poisson dodu au bout de sa ligne a d’autres rêves et préoccupations que de laisser sa proie s’échapper par humanisme ou par on ne sait quel autre motif de bienveillance : il est temps que se réveillent pour de bon les Africains ! La farce autour des bienfaits de la démocratie en Afrique n’a que trop duré! Que les intellectuels suiveurs et répétiteurs arrêtent de nous parler de démocratie à l’africaine comme si on pouvait parler de piété à l’Occidentale. Tout ce qui sonne faux m’agace : ou bien on est en démocratie ou bien on ne l’est pas! L’Afrique doit choisir d’être elle-même ou de se greffer des cornes pour ressembler à cette vipère que nous connaissons tous.
En définitive, si la démocratie sied bien à l’Occident au vu de sa taille et de son histoire, force est de constater qu’en Afrique, c’est un corset qui étouffe. En clair, la démocratie n’est pas adaptée à l’Afrique, elle doit être déterrée comme une plante sauvage venue d’ailleurs qu’il faut extirper pour avoir un champ plus en adéquation avec les pouls du milieu et les besoins de la population. J’ose espérer que je serais entendu et que je serais compris sans que je sente la nécessité d’aller plus loin dans mon raisonnement. J’ouvre des pistes, c’est à l’Afrique de s’y engouffrer pour mieux respirer… (À suivre…)
Par Mamadou Bamba Tall
Ancien étudiant de l’Ugb, Sanar
Ancien boursier de la Fondation Ford (université Laval),
Les désagréments notés dans la délivrance des visas d’entrée en Europe notamment en France s’expliquent par un rush considérable, depuis la fin de la restriction due à la Covid-19.
Les désagréments notés dans la délivrance des visas d’entrée en Europe notamment en France s’expliquent par un rush considérable, depuis la fin de la restriction due à la Covid-19. L’avis est de l’ambassadeur de la France au Sénégal, Philippe Lalliot. Il a pris part hier, mardi 25 avril 2023, à la conférence de presse de la Chef de la Délégation de l’Union européenne (Ue) au Sénégal, qui marque le début des activités de la quinzaine de l’Ue à Dakar et dans les régions.
L ’ambassadeur de la France au Sénégal, Philipe Lalliot, était parmi les diplomates européens qui ont assisté hier, mardi 25 avril 2023, à la conférence de presse de la Chef de la Délégation de l’Union européenne (Ue) au Sénégal, pour marquer le début de la quinzaine de l’Ue au Sénégal. A cette occasion, il est revenu sur plusieurs questions dont les difficultés rencontrées par les Sénégalais qui cherchent un visa d’entrée en Europe, surtout en France.
Expliquant le problème, Philipe Lalliot affirme : «la cause de cet engorgement des services consulaires, on l’a connait bien. Elle est simplement liée à l’augmentation exponentielle des demandes de visas déposées dans nos services. Pendant plus de deux ans, à cause de la pandémie de la Covid-19, les frontières ont été fermées et les demandes de déplacements internationaux ont été arrêtées». Il continue, en disant ceci : «au sortir de la pandémie, on a eu une demande très forte de déplacements, qui s’adresse à beaucoup de pays, plus particulièrement aux pays où sont installés des diasporas sénégalaises importantes, parce que des gens ont envie de retrouver leurs familles, ou de voyager simplement». Face à cette sollicitation exponentielle, affirme-t-il, «nous avons une capacité de demandes de visas qui n’est peut pas être développée à l’infini»
L’ambassadeur de la France au Sénégal déplore aussi le business derrière la procédure de dépôt des visas. «Chaque semaine, l’Ambassade de France met en ligne des centaines de créneaux pour le dépôt de demandes de visas qui sont littéralement pris d’assaut, avec souvent des pratiques malsaines. Il y a aussi des phénomènes que nous jugeons anormaux ou frauduleux. Un certain nombre d’officines font commerce des créneaux que nous mettons en ligne, pour le dépôt de demande de visas», regrette Philippe Lalliot.
La position du diplomate sur la question est que «ces créneaux ne sont pas à vendre, pour alimenter le fonds de commerce d’entreprises qui raflent ces créneaux et rendent impossible l’accès aux services consulaires». Pour remédier à la pratique, il annonce que des solutions sont en train d’être trouvées. «Nous travaillons avec les autorités sénégalaises pour desserrer l’étau et surmonter cette difficulté». Cette «course effrénée aux créneaux» s’accompagne de pratiques frauduleuses dans la constitution du dossier de demandes de visas, constate Philipe Lalliot.
La difficulté d’obtention du visa s’explique aussi, selon lui, par «un niveau d’activités très élevé et des pics qui font monter la demande». «Nous allons devoir traiter un nombre très important de visas étudiants. C’est classique ! Chaque année, au moment de la rentrée universitaire, il y a cette demande supplémentaire qui vient s’ajouter aux requêtes habituelles». Cela se vérifie aussi, relève-t-il, parle fait que l’Ambassade de la France va devoir traiter cette année près de 11.000 demandes de visas d’étudiants, pour un délai d’un mois et demi.
LA MAJORITE DE BENNO EN DANGER
La majorité parlementaire serait-elle en passe de perdre, du moins provisoirement, sa supériorité toute relative à l’Assemblée nationale ?
Le divorce consommé entre le Président Macky Sall et le patron de Rewmi Idrissa Seck risque de mettre sérieusement en danger la majorité toute relative de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar à l’Assemblée nationale. Pour cause, la députée Mariétou Dieng, membre de Rewmi, a décidé de quitter le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar. Conséquence : de 83 députés, celui-ci est aujourd’hui à 82 députés. Une situation qui rappelle ironiquement l’épisode Mimi Touré.
La majorité parlementaire serait-elle en passe de perdre, du moins provisoirement, sa supériorité toute relative à l’Assemblée nationale ? En tout cas, l’on n’est pas loin de le penser au vu des derniers développements du divorce entre le Président Macky Sall, patron de la majorité, et le patron de Rewmi Idrissa Seck. En effet, la parlementaire Mariétou Dieng, membre de Rewmi, a décidé de quitter le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, dans la foulée de la rupture entre son mentor, par ailleurs ex-président du Cese, et le chef de l’Etat. Dans une lettre adressée au Président du groupe parlementaire BBY, Oumar Youm, la député rewmiste présente de fait sa démission de la majorité. Et de relever dans sa lettre : « Idrissa Seck, Président du parti Rewmi, mon leader politique vient de déclarer sa candidature à la prochaine élection présidentielle de février 2024 avec comme conséquence immédiate la sortie du parti Rewmi de la coalition BBY. Il est alors logique sur décision de mon parti et de moi-même de me retirer du groupe parlementaire de BBY de cette 14ème législature. Je deviens ainsi une députée non inscrite ».
Dans la foulée, la député Mariétou Dieng dira : « Je rappelle à tous qu’en tant que fidèle militante, responsable à Keur Massar, 5ème Vice-Présidente du parti Rewmi, je soutiendrai toutes les décisions de mon parti. Pour les travaux à l’Assemblée Nationale comme ce fut le cas jusqu’à maintenant, mon action sera guidée par une seule boussole: l’intérêt vital du peuple Sénégalais »
Cette sortie de la parlementaire de Rewmi du groupe Benno BokkYaakaar a pour conséquence immédiate de secouer durement la majorité toute relative de la coalition présidentielle. Pour cause, le Groupe parlementaire BBY qui comptait 83 députés et détenait la majorité absolue parmi les 165 parlementaires de la 14ème législature perd provisoirement le député de plus qui lui assurait cette mainmise sur l’hémicycle.
Le choix du parti Rewmi, dirigé par Idrissa Seck, était donc essentiel dans la balance pourle contrôle de la majorité du pouvoir à l’Assemblée nationale. Avec le départ de Mariétou Dieng qui a décidé de démissionner du Groupe parlementaire BBY, la majorité présidentielle se retrouve fragilisée, ce qui pourrait avoir des conséquences à moyen terme, sauf correction, sur la capacité du gouvernement à mettre en œuvre ses réformes. A moins de faire revivre à l’Assemblée nationale le syndrome Mimi Touré ! Pour rappel, un fait similaire avait suscité des débats houleux à l’Assemblée nationale quand Aminata Touré, tête de file nationale de la mouvance présidentielle aux dernières législatives, avait démissionné du groupe Benno Bokk Yaakaar et s’était proclamée députée non-inscrite.
De fil en aiguille, l’ancienne Première ministre avait été évincée de l’hémicycle, sur fond de restriction de la Loi constitutionnelle et du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, avant d’être remplacée par la militante de l’Alliance pour la République (Apr) Aïda Sougou en janvier dernier. Ce qui avait permis à la majorité parlementaire Benno Bokk Yaakaar d’imposer sa loi au Groupe parlementaire Yewwi Askan Wi avec ses 53 députés, comme au Groupe parlementaire Wallu Sénégal fort de 27 députés mais généralement acquis aux positions du pouvoir en place.