KEEMTAAN Gi - BÂILLONNEMENT DE LA PENSÉE
Tremblez, journalistes à la plume trempée dans du vitriol ou à la voix irrévérencieuse ! Big Brother est bien là et vous tient à l’œil. Il contrôle vos écrits et vos pensées. Même durant les heures sombres ayant suivi nos glorieuses indépendances, lorsque la chape de plomb du parti unique s’était abattue sur notre pays, les journalistes n’étaient pas aussi pourchassés qu’en cette année de grâce 2023. C’est dire le grand recul de notre belle démocratie, aujourd’hui si chahutée et malmenée. Le regretté Mame Less Dia ou Less Coura reviendrait au monde, qu’il ouvrirait grandement les yeux en se demandant s’il ne s’est pas trompé de pays face à l’œil inquisiteur d’un pouvoir sur la pensée de ses citoyens. Le Chef, sa police, sa gendarmerie et ses juges ne rigolent plus. Même ce vilain Kàccoor Bi, au moment d’écrire ces lignes, craint d’être convoqué pour s’expliquer sur ses écrits irrévérencieux. N’en doutons plus, nous ne sommes plus en liberté. Pour la moindre incartade, on risque de rejoindre en prison notre confrère Pape Ndiaye après Pape Alé Niang. Et dire que le Chef avait juré que, lui président, aucun journaliste ne serait embastillé ! Une promesse jetée aux oubliettes tout comme celle concernant la réduction de la durée du mandat en attendant, sans doute, celle relative au nombre de mandats! En tout cas des journalistes sont convoqués à tout bout de champ pour des broutilles et soumis à des auditions des auditions bidon au bout desquelles, généralement, ils sont placés en garde à vue. Puis font l’objet d’une valse entre l’enfer de la cave du Tribunal et la géhenne des grilles nauséabondes de nos commissariats de police où le mot humanisme ne fait pas partie du langage. Sans compter que, maintenant, même sur les théâtres des événements, les journalistes sont déguerpis sans ménagement et à coups de grenades lacrymogènes par les policiers et les gendarmes ! Alors que, même sur les champs de guerre, les belligérants respectent toujours le droit de la presse à faire son travail. Hélas, ici, au Sénégal, les forces de l’ordre s’arrogent le droit de les empêcher de travailler ! Bref tous les journalistes, du moins ceux qui ne chantent pas les louanges du Chef, sont en sursis dans ce cher Sénégal ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
LEVÉE DU CORPS MALICK NDIAYE
Il fallait être à la levée du corps du Pr Malick Ndiaye, hier à la mosquée Mermoz, pour comprendre, s’il en était besoin, la considération dont jouissait le défunt dans notre pays ainsi que l’importance de la place qu’il y occupait. Lors de cette cérémonie, en effet, on notait la présence de deux anciens Premiers ministres (Souleymane Ndéné Ndiaye et Mimi Touré) sans compter la délégation gouvernementale composée de trois ministres (Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Agriculture et membre de la famille du disparu, Moussa Baldé, ministre de l’Enseignement supérieur et collègue de Malick à l’Ucad, et Oumar Sarr, ministre des Mines). Sans compter le ministre conseiller Mor Ngom qui représentait le président de la République. Nos radars ont également aperçu les tronches des anciens ministres Cheikh Tidiane Gadio, Amadou Tidiane Wane et Penda Mbow. Il va sans dire que toute la communauté universitaire de Dakar était présente mais aussi ce qui reste de la gauche sénégalaise. Et aussi beaucoup de leaders syndicaux qu’il serait fastidieux de citer ici. Des marabouts Mbacké-Mbacké et des personnalités du Djoloff étaient aussi là. Des journalistes aussi en nombre et pas seulement ceux venus pour couvrir ! Bref, il y avait du très beau monde à cette levée du corps.
MALICK NDIAYE ET IBRAHIMA SENE !
En marge de cette cérémonie, un confrère qui a toujours le bon mot pour faire rire, a fait une remarque qui, effectivement, a failli faire s’esclaffer ses interlocuteurs. En disant quoi ? Eh bien ceci : « Je donnerais cher pour assister aux retrouvailles entre Malick et son ami Ibrahima Sène ! » Il a raison, le confrère. Entre le dirigeant du PIT (Parti de l’Indépendance et du Travail), qui a rejoint l’au-delà il y a juste trois semaines et l’ex-« lecteur de Soukhouba », les discussions — pour ne pas dire les disputes — étaient toujours passionnées voire orageuses. Ils pouvaient passer des heures voire des nuits à débattre de questions politiques, économiques, d’actualité internationale. Des discussions au terme desquelles il n’y avait ni vainqueur ni vaincu. Et pourtant, ils étaient inséparables ces deux-là ! Toutes choses qui font que, ces jours-ci, c’est sûr que Dieu ne va pas s’ennuyer et aura fort à faire pour arbitrer les débats entre Ibrahima Sène et Malick Ndiaye !
MACKY PARLE ENCORE DU DIALOGUE ET LA CONCERTATION
En Conseil des ministres ce mercredi 26 avril, le président de la République a encore réitéré son appel au dialogue et à la concertation. Macky Sall, qui l’avait fait lors de son adresse à la Nation du 03 avril et lors de la célébration de la Korité, a encore appelé au dialogue et à la concertation. « Abordant la préservation de la stabilité sociale et la dynamique d’émergence du Sénégal, le chef de l’Etat a réaffirmé sa disponibilité et son engagement à consolider le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, selon des formats et thématiques indiqués, dans le respect de l’Etat de droit, des institutions de la République et des valeurs démocratiques » lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.
5EME RECENSEMENT GÉNÉRAL
Revenant sur le 5ème Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5) prévu du 15 mai au 15 juin 2023 et qui, selon lui, est une activité majeure du calendrier républicain, le Président a rappelé le rôle de cet instrument pour la connaissance des caractéristiques de notre démographie et de notre habitat en vue d’un aménagement du territoire préventif, d’une planification optimale des politiques publiques, d’un meilleur ciblage des interventions, mais aussi, de l’actualisation des statistiques nationales et des agrégats macroéconomiques du pays. Dès lors, il a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération de veiller au succès du RGPH 5 à travers un pilotage permanent du bon déroulement de cette vaste opération, qui va se déployer sur l’étendue du territoire national, sous la coordination technique de l’ANSD avec les 32.500 enquêteurs et superviseurs sélectionnés. A cet effet, le président de la République a invité le Premier ministre à mobiliser les services de l’Etat et les moyens adéquats, en veillant, par une communication soutenue et une sensibilisation à la base, à la forte implication des populations.
ABDOULAYE DIOUF SARR NOMMÉ DG DU FONSIS
Macky Sall n’oublie pas ses amis. Il a sorti hier du frigo un de ses plus proches notamment l’ancien ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. Ce dernier recasé à l’Assemblée nationale comme 1er vice-président après les dernières législatives a été bombardé comme directeur général du Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) en remplacement de Pape Demba Diallo. Abdoulaye Diouf Sarr réhabilité pourrait être un bon atout pour renforcer le camp présidentiel de la région de Dakar sur le chemin de la présidentielle de 2024. Comme quoi avec Macky Sall, il faut tout simplement patienter à la porte d’à côté en attendant que l’orage passe. Eh bien, Abdoulaye Diouf Sarr connait bien la stratégie, il s’était effacé tranquillement de l’espace public, tout en continuant de mouiller le maillot politique au titre du patron des cadres de l’Alliance pour la République. Et tant pis si le ministère de la Santé qu’il dirigeait fait partie de ceux où le plus grand massacre financier avait été commis sur les fonds de la Force Covid-19 ! Apparemment, tout cela est passé par pertes et profits par le bienveillant président de la République… Et encore un Fonds pour Abdoulaye Diouf Sarr !
AUTRES MESURES INDIVIDUELLES
M. Mamadou Babacar NDIAYE, Professeur titulaire des Universités, est nommé Recteur de l’Université Iba Der Thiam de Thiès. Le colonel de Gendarmerie Jean Bertrand BOCANDE, précédemment Directeur de l’Administration pénitentiaire, est nommé Directeur général de l’Administration pénitentiaire.
DIC LE JOURNALISTE BABACAR TOURÉ PLACÉ EN GARDE A VUE
Le directeur de publication du site « Kewoulo », Babacar Touré, convoqué ce mercredi à 10h à la division des investigations criminelles (DIC), a été placé en garde à vue après son audition. Il est poursuivi pour faux et usage de faux, diffusion de fausses nouvelles, injure publique, diffamation, outrage à agent, dénonciation calomnieuse et usurpation contre le policier Frédéric Napel.
AFFAIRE BABACAR TOURE LES INQUIÉTUDES DE BAMBA KASSÉ SG DU SYNPICS
Le placement en garde à vue de notre confrère Babacar Touré après son audition à la Division des investigations criminelles(Dic) a fait réagir le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics). Bamba Kassé se dit inquiet « quant à la platitude des arguments présentés comme charge à l’encontre » du patron du site d’information Kewoulo. « L’échange avec Me Moussa Sarr nous convainc que si le sieur Napel cherche coupable de diffamation il doit aller regarder ailleurs », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Mais, selon lui, « le seul motif de satisfaction, la bonhomie avec laquelle les agents de la Dic le traitent ».
TEUNGUETH EJECTE, LE CASA EN DEMONSTRATION
Après Génération Foot éliminée par le Jamono de Fatick, un autre cador de la Ligue 1 a été éjecté en seizième de finale de la Coupe du Sénégal
Après Génération Foot éliminée par le Jamono de Fatick, un autre cador de la Ligue 1 a été éjecté en seizième de finale de la Coupe du Sénégal. Il s’agit de Teungueth Fc qui a perdu aux tirs au but son duel qui l’a opposé hier, mercredi 26 avril, face au CNEPS Excellence de Thiès. Au même moment, le Casa Sports, détenteur du trophée va poursuivre l’aventure après sa démonstration face à l’USC de Saint Louis (5-1).
Après la sensation créée par Jamono Fatick qui a réussi aux tirs au but à barrer la route à Génération Foot, avant-hier, un autre cador de la Ligue 1 de passer à la trappe lors des 16èmes de finale de la Coupe du Sénégal. Il s’agit du Teungueth Fc qui a été éjecté par CNEPS Excellence, actuel lanterne rouge du championnat de Ligue 1. Les Rufisquois qui jouaient pour la première fois sous la direction de leur nouvel entraîneur Cheikh Guéye ont longtemps cru tenir la qualification après avoir mené à deux reprises. Après l’ouverture du score grâce à Cheikh Tidiane Sidibé (22e), les Thiessois du CNEPS vont réussi à égaliser en deuxième mi-temps. Si le club rufisquois a cru tenir le bon but avec le doublé de son attaquant international, les Thiéssois vont arracher l’égalisation et contraindre leurs adversaires aux tirs aux buts. Une épreuve qu’ils remporteront sur la marque de (2-4 TAB).
En baisse de régime en championnat de Ligue 1, le Casa Sports poursuivra l’aventure en 8èmes de finale. Détenteur de la Coupe du Sénégal, le club Ziguichorois a réussi une démonstration hier, mercredi 26 avril, en étrillant la modeste équipe de l’USC Saint-Louis sur le score (5-1).
Les 16es de finale, seront clôturées ce jeudi avec le duel qui mettra aux prises l’Ajel Rufisque au Renaissance Sportive de Yoff. De son côté, le Stade de Mbour fera face au Thiès FC. Au même moment, l’US Gorée croisera l’équipe de Don Bosco. La Linguère de Saint-Louis, quant à elle, affrontera l’US Rail.
ET SI SEUL L’ETAT DETENAIT LA SOLUTION
Des dérives sont souvent notées dans les médias au Sénégal, que ce soit à la radio, à la télévision, la presse en ligne ou la presse écrite.
Des dérives sont souvent notées dans les médias au Sénégal, que ce soit à la radio, à la télévision, la presse en ligne ou la presse écrite. Malgré les nombreuses mises en garde du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), aux pouvoir limités, ces genres de dérapages persistent toujours dans le paysage médiatique. D’où l’urgence pour l’Etat de faire appliquer la loi instituant la Haute Autorité pour la Régulation des Communications Audiovisuelles (HARCA) et le décret portant Avantages et Obligations des Entreprises de presse.
Dans sa livraison du mardi 25 avril 2023, le quotidien Direct News, a affiché à la Une : «Présidence du CESE : la nomination de ADD brise l'équilibre ethnique». Le journal insiste en «sous-titre et dans son billet Dawul Coow sur l'appartenance ethnique du président de la République, Macky Sall, du Premier ministre, Amadou Ba, et du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo»
Des propos qui ont été fortement condamnés par le Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED) qui invite les médias à faire preuve de «responsabilité et à être plus regardants sur l'usage d'expressions tendant à stigmatiser une communauté ou un groupe social ou mettant en péril la cohésion nationale».
Ce genre d’article est la énième dérive notée dans les médias au Sénégal. Et pourtant, en plus de l’organe d’autorégulation des médias (CORED), le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) Babacar Diagne, a maintes fois appelé l’ensemble des services de médias à plus de responsabilité et à mettre un terme à de telles dérives, rappellent ainsi que la loi N°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse s’applique à ces médias. «Les dispositions du présent Code régissent les professionnels des médias ainsi que toutes les activités relatives à la presse écrite, à la communication audiovisuelle et à la presse en ligne exercées sur le territoire sénégalais. Elles s’appliquent à tous les procédés, modes et formes de presse écrite, de presse en ligne et de communication audiovisuelle, notamment la radio et la télévision numériques, par câble, par satellite ainsi qu’à tous les services de communication audiovisuelle sur Ip» (article 1)», disait-il dans un communiqué.
Il avait souligné, dans ce document, que certains dérapages exposent les médias responsables/fautifs à des sanctions de la part de l’organe de régulation et/ou à des poursuites judiciaires. Toutefois, il faut relever que le CNRA ne dispose que d’un seul moyen notamment la coupure de fréquences pour réguler et censurer. Dès lors, serait-il en mesure de faire face à ces dérives notées de plus en plus dans les médias au Sénégal ? Pourtant, toutes les dispositions essentielles qui traitent directement de l’assainissement, de la régulation ou de la réglementation de la presse sont contenues dans les textes d’application qui sont actuellement mis dans les tiroirs.
En effet, dans ces textes, il est prévu la loi instituant la Haute Autorité pour la Régulation des Communications Audiovisuelles (HARCA), une structure qui devrait remplacer le CNRA et couvrir toutes les catégories et composantes de médias, et le décret portant Avantages et Obligations des Entreprises de presse. La régulation et la réglementation de la presse et de toutes ses composantes restent ainsi une prérogative de la HARCA, qui dispose de compétences et de pouvoirs assez étendus dans ce domaine.
Du 2 au 6 mai 2023 s’ouvre dans la capitale Sénégalaise, le festival panafricain des séries. Une toute première panafricaine, de promotion et de mise en valeur de la créativité africaine, vers la professionnalisation du secteur, potentiellement dynamique et porteur croissance.
La première édition du festival ‘’Dakar Séries’’ se tiendra du 3 au 6 mai prochains dans la capitale Sénégalaise, Dakar. Hier mercredi, face à la presse, les promoteurs dudit évènement ont dévoilé le programme alléchant de cette première édition des séries retenues. Au total, sur les 27 séries sélectionnées, seules 24 seront en compétition pour cette toute première du genre sur le continent africain. Lors de ce festival, beaucoup de séries Sénégalaises et Ivoiriennes seront diffusées. Et tant bien d’autres de la Centre Afrique, du Bénin, du Burkina Faso, du Maroc, d’Algérie, d’Afrique du Sud, du Nigéria… En ce qui concerne le Sénégal, des séries comme Selma, Emprise, Marodi (deux séries sénégalaises diffusées sur Amazon prime), Teranga, Black Santiago Club… seront, entre autres, parmi les 27 séries africaines sélectionnées et qui seront diffusées à l’attention des séries «addicts» (des sériephiles, passionnés de séries).
En Afrique, il est constatable, de plus en plus, des séries africaines produites et consommées. Mais, en retour, aucun rendez-vous de promotion de celles-ci n’est viable. D’où l’idée de valoriser ce que le continent «fait de mieux, faire découvrir des séries en exclusivité notamment des premières mondiales (celles qui n’ont jamais été diffusées), partager les expériences et les connaissances, accompagner les nouvelles générations, créer des ponts avec les générations confirmées et voir ensemble comment structurer le secteur pour arriver à en faire une véritable industrie de la série. Et ce, par des ateliers, par des masters class, par des tables rondes.
Bref, il sera question de faire l’état des lieux, comment aller plus loin notamment les porteurs de projets de pouvoir rencontrer et échanger avec des gens qui ont un potentiel à l’œuvre», a expliqué la promotrice. Beaucoup de lauréats pour les meilleures séries courts métrages (moins de 45 minutes), meilleures séries longs métrages (au-delà de 45 minutes), meilleur (e) acteur (trice), meilleur montage, meilleure musique, meilleure réalisation, meilleur décor seront primés. Bref, «ça va être un beau palmarès pour mettre en lumière les technicien des séries qui ne sont pas souvent valorisés», a soutenu la promotrice. Ledit festival panafricain des séries ‘’Dakar Séries’’ se veut un lieu «de promotion et de mise en valeur de la créativité africaine, de soutien de la professionnalisation du secteur et une plateforme unique pour les professionnels de l’audiovisuel», souligne Séraphine Angoula.
A noter que l’actrice et réalisatrice française d’origine sénégalaise et malienne, Aïssa Maïga, est la marraine de cette première édition du festival panafricain des séries ‘’Dakar Séries’’.
«LA LIBERTE D’EXPRESSION COMME MOTEUR DE TOUS LES AUTRES DROITS DE L’HOMME»
La journée mondiale de la liberté de la presse 2023 veut «façonner un avenir de droits»
«Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme». C’est autour de ce thème que l’humanité célébrera la Journée mondiale de la liberté de la presse, le mercredi prochain, 03 mai 2023.
Pour l’édition de cette année de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le mercredi 03 mais prochain, les bureaux de Dakar de l’UNESCO et l’UNOWAS organisent un Forum de discussion sur plusieurs sous-thématiques relatives à la liberté de la presse, au Sénégal. Selon un avis aux medias daté d’hier, mercredi 26 avril 2023, «le forum vise à promouvoir la liberté d’expression comme droit fondamental consacré par la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et à sensibiliser les différentes parties prenantes à la mobilisation pour soutenir les efforts d’amélioration de la liberté d’expression et de la liberté de la presse».
Cette rencontre, prévue dans un hôtel de la place, «sera l’occasion d’échanger sur l’état des lieux de la liberté d’expression au Sénégal et d’évaluer les défis et opportunités auxquels est confronté le secteur des médias dans le pays en particulier, et dans la sous-région ouest-africaine en général. Un accent particulier sera mis sur la notion de liberté d’expression comme droit fondamental, indispensable à la construction de sociétés démocratiques, et moteur de tous les autres droits de l’homme», indique la source.
L’évènement sera organisé en partenariat avec les organisations nationales des médias (Coordination des Associations de Presse, Maison de la Presse, Union des Radios Associatives et Communautaires du Sénégal, Réseau international des femmes, etc.), et les organisations régionales et internationales de la société civile (Article 19, Institut Panos Afrique de l’Ouest et Reporters Sans Frontières).
Il mobilisera, entre autres, les organisations professionnelles des médias, organismes de régulation et d’arbitrage des médias, patrons de presse, syndicats, journalistes, etreprésentant (e)s de la société civile, autour du thème mondial : «Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme». Depuis la proclamation, parl’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, du 03 mai comme Journée mondiale de la liberté de la presse, l’UNESCO multiplie des initiatives à travers le monde en général et en Afrique en particulier, pour engager les principaux acteurs dans la réflexion sur les leçons et les perspectives en matière de liberté de la presse et de liberté d’expression.
Au Sénégal, les différentes parties prenantes auront l’opportunité d’identifier des actions et initiatives concrètes à engager pour soutenir et promouvoir auprès des autorités, décideurs et principaux acteurs du secteur des médias, la liberté d’expression, l’accès du public à l’information, la sécurité des journalistes et le développement des médias (Objectif de développement durable 16.10), conclut la même source.
MANŒUVRES TOUS AZIMUTS !
Le compte à rebours, pour la présidentielle du 25 février 2024, est déjà lancé. Les Quartiers généraux des partis et/ou coalitions de partis affutent leurs armes. En attendant le verdict des urnes, le temps est à la manœuvre
L’élection présidentielle sénégalaise, prévue le 25 février 2024, amorce sa dernière ligne droite. A moins de 10 mois du scrutin, partis et coalitions de partis cogitent, s’activent. Bref, ça manœuvre de partout. Aussi bien du côté du pouvoir qu’au sein de l’opposition. De la candidature supposée ou réelle de Macky Sall à la quête de l’éligibilité de Karim Meïssa Wade et Khalifa Ababacar Sall en passant par les épées de Damoclès suspendues sur la tête de Ousmane Sonko, à cause des affaires juridico-judiciaires, et le retour supersonique de Idrissa Seck, sans occulter des candidatures en embuscade, la course au Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor est déjà lancée. Sur fond de manœuvres tous azimuts !
Le compte à rebours, pour la présidentielle du 25 février 2024, est déjà lancé. Les Quartiers généraux des partis et/ou coalitions de partis affutent leurs armes. Chaque camp est à la recherche d’un meilleur candidat, capable de remporter la mise. En attendant le verdict des urnes, le temps est à la manœuvre.
LA CANDIDATURE MACKY SALL : UN SUSPENSE SAVAMMENT ORCHESTRÉ
Inutile de se torturer les méninges. Macky Sall sera candidat de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY). En grand stratège, le Chef de l’Etat a réussi à faire l’unanimité autour de sa personne. D’abord, il a réussi, d’une manière subtile, à installer un débat entre juristes qui ne sont jamais d’accord sur rien. Chacun y va de son interprétation de l’article 27 et de ses deux alinéas. Ce qui a poussé le président de la République à dire que «la question juridique est déjà réglée». Autrement dit, son éligibilité ne souffre d’aucune ambiguïté, à ses yeux. Reste juste à faire avaler l’opinion publique ses dires et autres écrits. Il s’agit là de l’éthique et de la morale. Sur ce, il est et reste le seul maître de sa conscience. Se dédire à ses risques et périls ou bien renoncer à une troisième candidature pour installer le chaos dans son camp. En véritable disciple de Machiavel, le président Sall ne pouvait espérer un tel scénario. Du délit d’ambitions qui a étouffé les velléités supposées ou réelles de certains cadres comme Amadou Bâ, Aly Ngouille Ndiaye et autres Mouhamadou Makhtar Cissé en maintien du «ni oui, ni non», Macky Sall a su manœuvrer subtilement pour installer une impasse dans sa coalition. «Laamu wedde taake» (on ne vendange pas un pouvoir, trivialement en langue Pulaar). Au finish, il a obtenu l’effet recherché parce que ce serait presque suicidaire qu’un de ses lieutenants accepte de porter la candidature de BBY, à moins de 10 mois d’une élection présidentielle. Lui, non plus, ne devrait pas manquer de loyauté, en empêchant ou presque de préparer sa succession, pour ensuite laisser le pouvoir lui filer entre les mains. Ce ne serait pas du Macky Sall.
OUSMANE SONKO, L’HYDRE
Le régime a fabriqué un monstre à mille têtes, à l’image de l’Hydre de Lerne dans les 12 travaux d’Hercule. De leader syndical, Ousmane Sonko est devenu l’adversaire le plus redoutable du régime de Macky Sall. Surtout au niveau des urnes. S’il est arrivé 3ème lors de la dernière élection présidentielle, le président du Pastef a gagné en galons et a même réussi à mettre en ballotage la coalition Bennoo Bokk Yaakaar. D’abord, lors des élections locales où son simple passage dans un meeting suffit pour faire basculer le vote. Leader de la coalition de Yewwi Askan Wi (YAW), il a réussi à installer une cohabitation à l’Assemblée nationale. Une situation inédite qui a débouché sur le blocage de cette institution. Sonko est devenu une patate chaude, pas seulement pour le Chef de l’Etat, Macky Sall, qui peine à trouver la tête de l’Hydre pour la tuer, mais aussi pour toute la classe politique sénégalaise. Un véritable phénomène qui a même réussi à séduire un intellectuel de la trempe de Boubacar Boris Diop. «Ousmane Sonko a atteint un niveau de popularité jamais égalé dans toute l’histoire du Sénégal», dixit l’écrivain. Qui ajoute, «Je suis assez âgé, j’en ai assez vu. J’ai vu Abdoulaye Wade, Abdoulaye Ly, ils étaient extrêmement populaires mais, là, cette adhésion quasi irrationnelle, il n’a même pas besoin de décliner un programme politique. On en a fait un martyr», a-t-il confié. Désormais, tel Hercule, Macky Sall cherche sa tête pour la mettre à prix. Le «tout sauf Sonko» est en marche. Même Idrissa Seck manque de sincérité dans sa volonté de permettre à Ousmane Sonko de prendre part aux élections. Le risque est tellement énorme, le leader de Pastef semble être en avance sur ses adversaires. Personnage plus ou moins clivant, il tente depuis quelques temps de polir son image, arrimée à la violence, à l’invective etc. Son silence, plus que rare, en dit long sur sa nouvelle stratégie. Reste à savoir s’il sortira indemne des procès pour diffamation face à Mame Mbaye Niang (le 8 mai) et contre Adji Raby Sarr, pour viols répétés avec menaces de mort. Selon plusieurs observateurs, la déclaration de candidature ou non de Macky Sall dépendra de l’issue de ces procès.
IDRISSA SECK, LE PHÉNIX
Idrissa Seck a encore dribblé son monde, à qui il avait promis d’arrêter la politique à 63 ans. Ceux qui l’ont enterré, suite à son alliance avec Macky Sall et son intégration à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, ont aussi vite déchanté. Même son changement de «Tarikha» (Tidiane à Mouride) ne semble guère l’ébranler. Tel un phénix, Idytente de renaitre de ses cendres. Courageux, grand tribun, maître dans la rhétorique, l’ancien Premier ministre espère enfin toucher le graal, après trois tentatives infructueuses : en 2007, 2012 et 2019. Son avantage reste son courage. Il a été le premier allié à demander à Macky Sall de renoncer à un troisième mandat. Mais avec une subtilité qui ne froisse pas le Chef de l’Etat. Une rupture à l’aimable qui installe davantage de doute dans les têtes de Sénégalais, qui croient à un deal entre les deux hommes. Le cas échéant, ce serait la mort programmée de Idrissa Seck, qui est plus que jamais proche du but. Surtout si le dialogue lancé par le président Sall n’aboutit à rien. Khalifa Ababacar Sall, Karim Wade et Ousmane Sonko, tous out, l’ancien maire de Thiès deviendra de facto la seule voix du salut, pour l’opposition, face à Macky Sall dont la candidature semble irréfutable. Khalifa Sall, la force tranquille Sorti de prison, Khalifa Ababacar Sall avait fait profil bas. Le ton employé lors de sa conférence avait étonné plus d’un observateur. Mais, depuis quelques temps, l’ancien maire de Dakar s’est lancé à la conquête de la magistrature suprême. Qualifié d’homme d’Etat, calme et serein, il se garde pour l’instant d’entrer en conflit avec le Chef de l’Etat qui, seul, pourrait faire lever son inéligibilité. Son mutisme en dit long, d’ailleurs. Il se livre à des tournées pour redynamiser sa base politique, surtout à l’intérieur du territoire national notamment dans les zones rurales. Pour beaucoup d’observateurs, Khalifa Ababacar Sall pourrait être l’homme de la 3ème voie, entre le camp de Ousmane Sonko et celui du président Sall qui se regardent en chiens de faïence. D’autant plus qu’il n’écarte pas l’idée de travailler avec ses anciens camarades socialistes.
KARIM WADE, LA DERNIÈRE ROUE DE SECOURS
Enfin, ily a Karim Wade. L’ancien ministre d’Etat, exilé au Qatar, continue de surfer sur la popularité de son père qui tire encore les ficelles pour son fils. Même s’il réclame la révision de son procès, pour se blanchir définitivement, celui qui était surnommé ministre de la Terre, de la Mer et du Ciel, à cause de son portefeuille, ne cracherait pas surla révision du Code électoral. Son coup de pub, suite à son inscription surla liste électorale en Turquie, ne fait de lui ni électeur encore moins éligible. Son camp et lui même en sont conscients. Dans ce méli-mélo, Karim Wade pourrait bien être la dernière roue de secours pour le maintien des Libéraux au pouvoir, pendant 50 ans, avait prédit son père Abdoulaye Wade. En 2024, ils auront fait 24 ans. Presque à un quart de siècle. Le rêve est donc permis !