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13 août 2025
PAR Amdou Tidiane Diop
QUAND L'OPPOSITION MANIFESTAIT CONTRE WADE UN 3 AVRIL
La marche avait dans un premier temps été interdite par les autorités avant d'être finalement autorisée. C'était la veille de l' indépendance et des sommités mondiales étaient sur le sol sénégalais
De nombreux opposants au régime du président sénégalais Abdoulaye Wade ont manifesté sous haute surveillance policière, samedi 3 avril 2010 à Dakar, juste avant l'inauguration du monument controversé de la Renaissance africaine.
Une statue gigantesque plus haute que la statue de la Liberté de New York, construite par les Nord-Coréens et inaugurée, ce samedi même, à la veille du cinquantenaire de l'indépendance nationale. La marche avait dans un premier temps été interdite par les autorités avant d'être finalement autorisée samedi matin.
Ps: C'était la veille de l'indépendance et des sommités mondiales étaient sur le sol sénégalais. Cela n´avait pas empêché l´opposition de battre le macadam.
UNE JOURNALISTE BLESSÉE DEVANT LE SIÈGE DU PRP
La camerawoman du site Témoin Web a été heurtée par un véhicule alors qu'elle tentait d'échapper aux grenades lacrymogènes lancées par la police contre des membres de Yewwi Askan wi ce mercredi
Interdits de rassemblement, les députés de Yewwi Askan wi, qui voulaient tenir une conférence de presse au siège du Prp de Dédié Fall, ont été finalement dispersés par les forces de l’ordre à coups de grenades lacrymogènes.
Prise de panique, une camerawoman du site Témoin Web, qui tentait de quitter cette scène, est tombée en courant. Malheureusement, un véhicule qui était derrière elle l’a heurtée. Elle a été par la suite évacuée par une ambulance.
PLUS DE 1500 PARTICIPANTS ATTENDUS LE 4 AVRIL
Face à la presse mardi en prélude à la célébration de la fête de l’indépendance, ce 4 avril 2023, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) a annoncé des modifications apportées à la 63e édition.
Face à la presse mardi en prélude à la célébration de la fête de l’indépendance, ce 4 avril 2023, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) a annoncé des modifications apportées à la 63e édition. « Dans ce contexte particulier coïncidant avec le ramadan et le carême, les festivités vont commencer plus tôt que d’habitude. Le chef de l’État va faire son entrée à 9 h 30 mn. Ce qui va marquer le début de la cérémonie. Au-delà de ce changement sur les horaires, la retraite aux flambeaux est exclue dans la région de Dakar. Cependant, elle se fera dans les autres régions et départements du pays. Également, la musique nationale des forces armées est aujourd’hui devenue Bataillon de la musique des forces armées et est dirigée par un chef de corps et des unités », informe le colonel Moussa Koulibaly.
Avec comme thème «Forces de défense et de sécurité, préservation des ressources naturelles», les forces de l’ordre militent pour la protection des ressources minières, forestières, gazières, pétrolières, etc. «Chacun de nous à un rôle à jouer, afin de bâtir un développement économique. Cependant, pour que cela puisse réellement servir à atteindre les aspirations fixées, il faut que ces ressources soient sécurisées. À cette occasion, un film condensé sera présenté au président de la République ainsi qu’aux invités, pour montrer ce que font les différentes forces (Douane, Eaux et forêts, Armées…) dans l’appel de cet objectif qui est essentiel pour l’État du Sénégal», a-t-il déclaré.
Interpellé sur les contraintes que peuvent engendrer les travaux du Brt dans le déroulement du défilé, le colonel a tenu à rassurer que toutes ls dispositions sont prises. «Depuis plusieurs mois déjà, le responsable de l’organisation de la fête a travaillé avec toutes les structures impliquées. Et toutes les mesures sont prises pour que le défilé se passe là où c’est prévu, sans aucun problème lié aux travaux. Un dispositif sécuritaire a été aussi mis en place pour garantir la libre circulation des biens et des personnes».
Étant la fête de la Nation sénégalaise, près de 29 communes et associations, soit 1 479 participants, sont attendues au défilé.
Le 4 avril, célébrant la fête de l’indépendance du Sénégal, est le rendez-vous incontournable des Sénégalais avec leur armée. Cette année, le célèbre et magnifique défilé militaire sera de retour sur le Boulevard du général de Gaulle qui jouxte les cités de Centenaire-Gibraltar et qui donne sur la place de la Nation (ex-Obélisque).
Par Samba SY
PRESERVER LA PAIX CIVILE, LA STABILITE DU SENEGAL ET SES CONQUETES DEMOCRATIQUES
Le Sénégal a connu des jours plus heureux. Une sourde tension, résultant de la conjonction de plusieurs facteurs, est en train de s’installer à mesure que l’échéance de 2024 se rapproche.
Le Sénégal a connu des jours plus heureux. Une sourde tension, résultant de la conjonction de plusieurs facteurs, est en train de s’installer à mesure que l’échéance de 2024 se rapproche. Comme si le temps des grands choix politiques tels que ceux d’une élection présidentielle, ne devait pas, au vu de la trajectoire historique du Sénégal, se vivre de façon apaisée.
Les sénégalais n’ont-ils pas donné, à plusieurs reprises, une éloquente illustration de leur totale souveraineté ? Notre peuple n’a-t-il pas, bien souvent, administré, par un vote résolu, la preuve manifeste qu’il savait choisir ceux emportant sa confiance pour une séquence temporelle déterminée ? Comment alors comprendre l’option, avant échéance, de prise de chemins de traverse avec, comme résultats, des destructions, du sang versé, des vies arrachées ? Les sénégalais devraient ils se convaincre que la vie démocratique se ramène dorénavant à l’absence de lois, c’est-à-dire à un état où chacun s’arroge le droit de faire ce qu’il veut, de dire ce qu’il veut, de pousser ostensiblement à la casse ou, pire, d’appeler au meurtre simplement par esprit partisan?
Pour le Parti de l’Indépendance et du Travail, il y a urgence à revenir à la raison. D’abord, parce que les compétitions politiques dans un pays n’ont de sens que si ce pays existe. Ensuite, parce qu’il n’y a pas de vie sociale possible si la décision assumée par un groupe relativement important c’est de ne respecter rien ni personne. Mais aussi parce que l’environnement international et celui sous régional imposent, de façon pressante, lucidité et discernement. Enfin, parce que nulle part au monde, ni la haine, ni le rejet de l’autre, encore moins l’appel au meurtre n’ont été de bons ferments pour bâtir de façon viable (ou consolider) une nation. Qu’un fils du Sénégal aspire à diriger, à titre principal, le Sénégal est d’une légitimité indiscutable.
Cependant, que cette prétention puisse être évaluée à l’aune d’exigences dûment éprouvées par des organes dédiées est indispensable. Voilà pourquoi toutes celles et tous ceux qui nourrissent un tel dessein doivent s’efforcer d’en remplir les critères non seulement de compétence -dans un monde de plus en plus exigeant- mais aussi de probité. Pour que rien, véritablement rien ne puisse, à bon droit, leur être reproché, de sorte à rendre leur prétention irrecevable. A cet égard, nul ne devrait, se prévalant de ses propres turpitudes, nourrir le dessein d’imposer sa volonté au reste de ses compatriotes.
Les citoyens sénégalais étant d’égale dignité, les droits de tous doivent être respectés. Ce qui ne peut se faire sans règles, sans repères, sans arbitres. Ensemble, nous devons avoir la volonté d’épargner notre pays de convulsions aux conséquences pas toujours nettement mesurées par la plupart d’entre nous. Pour ce faire, il est temps de nous accorder sur un socle minimal mais incontournable. D’abord, la souveraineté de notre peuple auquel il faut continuer à garantir les conditions d’une expression libre, la plus libre possible. Ensuite la reconnaissance et le respect des institutions. Mais aussi l’acceptation de la différence, l’admission que d’autres aient des préférences ou des options différentes des nôtres sans que cela ne soit synonyme de vilenie. Enfin, le respect des règles du jeu sans lesquelles aucune partie n’est envisageable.
C’est avec la volonté de respecter ces principes permettant de faire société que le PIT chemine tranquillement vers son congrès des 29 et 30 avril 2023. Ce congrès, entre autres questions importantes, se penchera sur la problématique de la présidentielle du 25 février 2024. En attendant d’en être là, une certitude. Fidèle à une tradition ancrée, l’option qui sera choisie par le PIT ira dans le sens de l’approfondissement des libertés, de la lutte résolue pour plus de justice sociale mais aussi pour la préservation des acquis démocratiques, de la paix civile et de la stabilité d Sénégal. Car, et pour le dire en un mot, ce dont il s’agit, c’est de préserver le Sénégal. Le pit en appelle aux jeunes, aux femmes, aux travailleurs, à l’ensemble des citoyen épris de paix pour faire front et dresser une barrière infranchissable à tout velléité de saborder notre si beau pays.
Par Mohamed Bachir Diop
DECEMBRE 2004, LA PEINE DE MORT ABOLIE AU SENEGAL
Avec les assassinats sordides qui se produisent dans notre pays depuis quelques années, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer le retour de la peine de mort dans notre arsenal juridique. S’agit-il d’une bonne option pour décourager les criminels
Avec les assassinats sordides qui se produisent dans notre pays depuis quelques années, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer le retour de la peine de mort dans notre arsenal juridique. S’agit-il d’une bonne option pour décourager les criminels ? Les avis sont partagés mais la question est toujours d’actualité. Les lecteurs jugeront d’eux-mêmes mais Le Témoin revient, pour rappel, sur les deux exécutions qui ont eu lieu durant le magistère du président Senghor. Il y a 22 ans la peine de mort existait encore au Sénégal. Ce qui explique grandement l’inscription de cette sentence dans notre arsenal répressif, c’est parce que le magistère du président Léopold Sédar Senghor avait été émaillé par deux évènements aux senteurs politiques. Il s’agit d’une tentative d’assassinat contre le premier Président du Sénégal lui-même et du meurtre de Demba Diop, ancien député-maire de Mbour. Respectivement, Moustapha Lô et Abdou Ndaffa Faye furent froidement exécutés. Le premier nommé avait plaidé non coupable jusqu’à son dernier souffle devant le peloton d’exécution. Quant au le second, qui avait froidement poignardé Demba Diop au sortir d’une réunion avec le gouverneur de Thiès, reconnu coupable devant un tribunal spécial, il avait connu le même sort qu’Abdou Ndafatte Faye. C’était en 1967, un an avant l’éclatement des évènements de 1968.
Affaire Moustapha Lô :
enaces surles libertés publiques et appelle à l’apaisement infos Generales 7 LE TEMOIN quotidien - n° 1846 - mercredi 29 mars 2023 Par Mohamed Bachir Diop Avec les assassinatssordides qui se produisent dans notre pays depuis quelques années, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer le retour de la peine de mort dans notre arsenal juridique. S’agit-il d’une bonne option pour décourager les criminels ? Les avis sont partagés mais la question est toujours d’actualité. Les lecteurs jugeront d’eux-mêmes mais Le Témoin revient, pour rappel, sur les deux exécutions qui ont eu lieu durant le magistère du président Senghor. Il y a 22 ans la peine de mort existait encore au Sénégal. Ce qui explique grandement l’inscription de cette sentence dans notre arsenal répressif, c’est parce que le magistère du président Léopold Sédar Senghor avait été émaillé par deux évènements aux senteurs politiques. Ils’agit d’une tentative d’assassinat contre le premier Président du Sénégal lui-même et du meurtre de Demba Diop, ancien député-maire de Mbour. Respectivement, Moustapha Lô et Abdou Ndaffa Faye furent froidement exécutés. Le premier nommé avait plaidé non coupable jusqu’à son dernier souffle devant le peloton d’exécution. Quant au le second, qui avait froidement poignardé Demba Diop au sortir d’une réunion avec le gouverneur de Thiès, reconnu coupable devant un tribunal spécial, il avait connu le même sort qu’Abdou Ndafatte Faye. C’était en 1967, un an avant l’éclatement des évènements de 1968. Affaire Moustapha Lô : C’était le 22 mars 1967, jour de Tabaski. La cérémonie officielle de prière se déroulait sur l’esplanade de la grande mosquée de Dakar. Une tribune était dressée en l’honneur des plus hautes autorités du pays, ainsi que des chefs de mission diplomatiques accrédités au Sénégal. À la fin de la prière, alors que Léopold Sédar Senghor avait quitté la tribune et s’apprêtait à monter dans sa voiture décapotable, un homme s’était élancé vers lui, le pistolet au poing. Il appuie sur la gâchette. Et, selon les témoignages, comme ceux qui sont rapportés par Abdoul Baïla Wane, ancien directeur-adjoint de cabinet de Senghor, « on entendit par deux fois le déclic, mais le pistolet s’était enrayé. Un cri de frayeur s’éleva de la foule médusée. L’homme fut maîtrisé sur-lechamp, jeté dans une fourgonnette et conduit au commissariat central ». Qui était-il ? Il s’agissait de Moustapha Lô, membre d’une grande famille religieuse, et cousin de Cheikh Tidiane Sy, chef religieux alors mis en prison par Senghor. Une enquête est alors ouverte poursavoirsi ce jeune, aussi « courageux », n’avait pas été payé pour abattre le président Senghor. La machine judiciaire, mise en marche, avait arrêté plusieurs personnalités soupçonnées à tort ou à raison d’être complices de Moustapha Lô. L’unique question que se posaient les dignitaires du pouvoir socialiste de l’époque était : « pour le compte de qui travaille-t-il au point de vouloir assassiner le président Senghor ? ». Mais, celle qui grattait la cervelle du peuple, de manière générale, était plutôt : « est-ce que Moustapha Lô voulait vraiment tuer Senghor ? ». Devant la barre, l’accusé avait répondu à la seconde interrogation. Il avait soutenu devant lesjuges, les dignitaires du pouvoir et le peuple : « non ! ». Et de renchérir : « je n’avais pas l’intention de tirer sur Senghor. Je connais parfaitement le maniement de l’arme. Je voulais lui prouver que, malgré ses gorilles, il n’était pas à l’abri de la vindicte populaire ». Et, selon toujours Abdoul Baïla Wane, « rien dans son comportement, en prison, ne laissait voir en lui quelqu’un qui avait failli à sa mission ». Donnant des détails pour étayer son argumentaire, l’ancien directeur-adjoint de cabinet de Senghor de défendre urbi et orbi : « ni regret, ni déception ». Mais, pour Senghor, les choses étaient claires, car disait-il, « on ne fait pas de la politique avec un cœur de jeune fille ». C’est ce qui justifiait son refus d’accorder sa grâce à Moustapha Lô, malgré les interventions des chefs religieux de l’époque. Lô fut reconnu coupable de tentative d’assassinat contre le premier président du Sénégal. Le 15 juin 1967, devant le peloton d’exécution, le jeune Moustapha Lô, rapporte encore Abdoul Baïla Wane, fit preuve d’une sérénité et d’un courage peu communs. Après avoir prié deux rakkas, il s’était adressé à l’un de ses juges en ces termes : « je ne sais pas ce qui t’attend, mais moi je meurs la conscience tranquille, en martyr ». Après son exécution, les gens disaient : « man dal lii ! Xalé bou tutti bi ! Nga niko tëy ! Muni këp ; damaci sax për » (quelle affaire ! Un tout jeune ! Tu lui fais pan et il tombe. J’en ai vraiment peur).
Les regrets de Senghor sur les ondes de Radio France Internationale
Le Président Léopold Sédar Senghor avait fait des révélations de taille au lendemain de l’exécution de Moustapha Lô. Il semblait avoir laissé parler sa conscience : « pendant trois jours, j’ai eu des cauchemars terribles. Il ne s’agit pas de juger selon le point de vue de Dieu. Dieu seul peut juger dans l’absolu. Mais la peine capitale a encore un effet de dissuasion dans la société sénégalaise, malheureusement déculturée par rapport à l’équilibre harmonieux de la société négro-africaine et traditionnelle, et tout aussi malheureusement acculturée par rapport au déséquilibre de la société euraméricaine. J’insiste sur la déculturation. En effet, chez les socialistes démocrates d’Afrique noire, voire chez les marxistes-léninistes, qui restent croyants à 90 %, la foi l’emporte sur la pratique, car les ministres des cultes, imams ou prêtres prêchent beaucoup plus le dogme ».
Affaire Abdou Ndaffa Faye :
Son histoire a peu suscité une compassion populaire, tant l’acte avait été jugé ignoble. Pourquoi Abdou Ndaffa Faye avait-il froidement poignardé Demba Diop, alors député-maire de Mbour et ancien ministre de la Jeunesse et des Sports. Et dont un stade de Dakar et un lycée dans la capitale de la Petite côte portent le nom. Le député-maire de Mbour et président du groupe parlementaire de l’UPS (Union Progressiste Sénégalaise) a été assassiné au matin du 3 février 1967 à 10 heures, à coup de poignard, alors qu’il sortait d’une réunion avec le gouverneur de Thiès, en compagnie de ses collègues, les députés de Mbour Jacques d’Erneville et Ibou Kébé. Il est dit que Demba Diop avait été l’objet d’un guetapens. En effet, il était déjà danssa voiture et s’apprêtait à partir lorsque, d’après des témoins, le député Jacques d’Erneville, ayant à ses côtés Ibou Kébé, s’approche de lui et l’injurie. Demba Diop sort de sa voiture et un partisan de Jacques d’Erneville, Abdou Ndaffa Faye, se précipite sur lui et le poignarde en pleine poitrine, dans la région du cœur. Il fait quelques pas, perdant son sang en abondance sur l’asphalte du parking. Il meurt quelques minutes plus tard à 10heures 30, malgré les soins qui lui furent immédiatement prodigués à l’hôpital où il avait été acheminé. L’assassin fut maîtrisé par la foule, tandis que le député Jacques d’Erneville se présente de son propre chef devant le juge d’instruction. Une grande consternation gagne le cœur de tous les Sénégalais, surtout du président Léopold Sédar Senghor, de Lamine Guèye, alors président de l’Assemblée nationale et des parlementaires de manière générale qui venaient de perdre un brillant intellectuel âgé seulement de quarante ans. Une raison pour que Senghor déclare : « les coupables seront démasqués et frappés avec vigueur ». Un tribunal spécial est crée pour juger le meurtrier Abdou Ndaffa Faye et ses complices. Les juges, statuant sur le cas de ce dernier, avaient évoqué, à l’unanimité, un meurtre avec préméditation. Peu avant, les députés Jacques d’Erneville et Ibou Kébé avaient été exclus de l’Union Progressiste Sénégalaise (UPS). Une sentence prononcée à l’unanimité par le bureau politique de ce qui était alors un parti unique ou « unifié ». Reconnu coupable du meurtre perpétré contre Demba Diop, Abdou Ndaffa Faye fut condamné à la peine capitale bien qu’il ait soutenu : « j’ai regretté mon acte et je n’avais pas l’intention de tuer Demba Diop ». Après quelques jours de détention à la prison centrale de Hann, il est exécuté le 11 avril 1967 à l’aube, au camp Dial Diop. Les deux députés, Jacques d’Erneville et Ibou Kébé, présentés comme les commanditaires du meurtre à cause de leur rivalité politique avec Demba Diop, sont respectivement condamnés à la prison à vie et à 20 ans de travaux forcés.
Rappelons que la peine de mort a été abolie au Sénégal le 10 décembre 2004. Mais la dernière exécution date de juin 1967. Abdou Ndaffa Faye : Né en 1922, il était l’ancien chef du village de Gandigal, arrondissement de Nguékokh.
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LA VENTE DE CARBURANT EN VRAC INTERDITE A DAKAR
Le gouverneur de la région de Dakar a sorti un arrêté hier portant interdiction de la vente de carburant. Pour des raisons de sécurité, il est interdit sur toute l'étendue du territoire de la région de Dakar la vente de carburant en vrac du 29 au 31 mars
Le gouverneur de la région de Dakar a sorti un arrêté hier portant interdiction de la vente de carburant. ‘’Pour des raisons de sécurité, il est interdit sur toute l'étendue du territoire de la région de Dakar la vente de carburant en vrac du mercredi 29 mars 2023 au vendredi 31 mars 2023. L'interdiction concerne notamment la vente de carburant dans des récipients autres que les réservoirs des véhicules ou des cyclomoteurs’’, lit-on dans l’arrêté.
‘’Par dérogation aux dispositions de l'article 1er, la vente de carburant dans des récipients spécialement prévus à cet effet, aux personnes dont les activités professionnelles le justifient, peut être accordée par les préfets de département. Tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté sera passible des sanctions et peines prévues par les lois et règlements en vigueur’’, précise le gouverneur.
Il rappelle dans la note que c’est aux préfets des départements de Dakar, Guédiawaye, Keur Massar, Pikine et Rufisque, le commissaire central de Dakar, Chef du Service régional de la Sécurité publique, le commandant de la Légion de gendarmerie de Dakar, de se charger de l'exécution du présent arrêté qui sera publié et communiqué partout où besoin sera.
LES JALONS D’UN DECOLLAGE INDUSTRIEL
La Banque africaine de développement a publié un tableau des performances des pays africains selon leur niveau d’industrialisation et leur potentiel dans ce sens. Le Sénégal fait des progrès en gagnant cinq places en moins de dix ans.
La Banque africaine de développement a publié un tableau des performances des pays africains selon leur niveau d’industrialisation et leur potentiel dans ce sens. Le Sénégal fait des progrès en gagnant cinq places en moins de dix ans. L’Afrique du Nord domine toujours ce classement.
Ambition de souveraineté alimentaire et donc de transformation des produits agricoles, relance du chemin de fer, énergie à profusion et à coût maîtrisé, développement de pôles territoriaux… Les préalables à l’industrialisation sont posés et cela est l’un des objectifs du Pap 3, la variante ajustée du Plan Sénégal émergent, en attendant les investissements lourds nécessaires au secteur extractif (nouvelle raffinerie pour le pétrole et l’or, fabrication d’engrais à partir du gaz, assemblage d’ordinateurs et de véhicules). Un premier indice de cet état de fait est le classement publié au mois de février dernier et relatif à l’indice d’industrialisation des pays africains. Le panorama global de l’industrie sénégalaise en 2023 peut sembler raisonnablement optimiste, mais il dépend aussi de la reprise économique après deux ans d’une crise sanitaire aux effets encore perceptibles. D’après la Banque africaine de développement (Bad), les progrès les plus importants en termes d’industrialisation sur le continent ont été enregistrés au Bénin, en Éthiopie, en Érythrée, au Gabon, en Guinée, en Mauritanie, au Mozambique, au Sénégal et aux Seychelles, qui ont tous gagné au moins cinq places au cours de la période 2010-2019. L’institution financière se base sur des données collectées depuis 2010 dans 52 pays du continent à l’exception du Soudan du Sud et de la Somalie.
Le Sénégal devant le Nigeria et le Kenya
Selon le rapport, la plupart des pays africains progressent dans leur développement industriel, bien que cela se déroule plus ou moins lentement. Avec un score de 0,84 sur 1 en 2021, l’Afrique du Sud reste le pays africain le plus industrialisé, suivi par le Maroc (0,83) et l’Egypte (0,78), tandis que le top 3 des économies les moins industrialisées du continent est composé de la Gambie (0,3455), du Burundi (0,3483) et de la Guinée-Bissau (0,3663).
Dans le Top10, le Sénégal tient une meilleure place (7ème) devant, fait notable, le Nigeria et le Kenya. La Côte d’Ivoire figure dans le lot des pays dont le niveau d’industrialisation est jugé moyen avec un indice en dessous de 0,6/1. L’analyse des performances par région fait ressortir une dominance de l’Afrique du Nord, dont trois des six pays font partie du top 10 continental. Elle est suivie par l’Afrique australe, l’Afrique centrale, puis par l’Afrique de l’Ouest et de l’Est.
L’Indice de développement industriel de la Bad se base sur trois dimensions pour classer les économies. Il s’agit de la performance, c’est-à-dire la capacité des pays africains à générer une production manufacturière et des exportations ; les déterminants directs, c’est-à-dire la manière dont les pays orientent leurs ressources (capital et main-d’œuvre) vers le développement industriel ; et les déterminants indirects, c’est-à-dire la manière dont ils créent un environnement favorable à l’industrialisation, notamment à travers la stabilité macroéconomique, la solidité des institutions et l’équipement en infrastructures.
STRATÉGIE NATIONALE D’INDUSTRIALISATION
Les concertations démarrent aujourd’hui
Un Comité régional de développement (Crd) réunit, aujourd’hui, à la Chambre de commerce de Dakar, divers acteurs institutionnels, les acteurs territoriaux et le secteur privé autour du programme-pilote de vulgarisation de la Politique et Stratégie d’industrialisation du Sénégal (2021-2035). La rencontre a lieu à l’initiative du Ministère du Développement industriel et des Petites et moyennes industries, en collaboration avec le Partenariat pour l’action en faveur de l’économie verte (Page, acronyme en anglais) de l’Onudi. Le Gouvernement cherche ainsi à susciter auprès des acteurs concernés l’appropriation de ses orientations. Selon le Ministère, cette stratégie a pris en compte « les priorités du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré, ainsi que la politique de territorialisation du développement économique, traduite dans le Plan national d’aménagement et de développement du territoire (Pnadt) ».
Ce plan a organisé le territoire national en pôles de développement économique basés sur la valorisation des potentialités territoriales. Lors de ce Crd inaugural (d’autres seront organisés dans les régions), les éléments clés de la politique et stratégie d’industrialisation seront présentés, « notamment les principes, les orientations stratégiques, les projets prioritaires et les services d’appui du Ministère aux acteurs industriels ».
Dr OMAR THIAM, ÉCONOMISTE
« Le déficit de la balance commerciale du Sénégal est lié à un retard industriel »
Docteur Omar Thiam est Directeur de l’Ecole de management et de la recherche du groupe Ism. Au cours sa carrière, il a également été consultant et a notamment travaillé sur le plan d’action de la politique industrielle du Sénégal. Dans une tribune, il a théorisé « le Big Fast Results » industriel du Sénégal.
« La transformation économique passant par l’industrialisation est une stratégie fondamentale pour la croissance et la réduction de la pauvreté dans la région. Aucun pays au monde ne s’est développé sans une véritable politique industrielle au sens large », écrit Omar Thiam, Directeur de l’Ecole de management et de la recherche du groupe Ism, dans une réflexion publiée en début d’année par le journal marocain « La Tribune ». Pour lui, l’effectivité prochaine de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) devrait contribuer à promouvoir cette industrialisation « car offrant différentes opportunités d’échanges, de complémentarités et de protection aux Etats membres ; donc une source de croissance et de développement ».
Il reprécise dans son adresse le concept de « développement industriel endogène ». Cela consiste, « par l’impulsion d’une dynamique interne de valorisation optimale des ressources nationales, à corriger la faible intégration de l’industrie locale par la remontée des filières et à promouvoir des activités industrielles viables, orientées aussi bien vers les marchés nationaux que mondiaux ». Il vise notamment une mise à niveau des entreprises, un développement industriel à travers des agropoles, des plateformes multifonctionnelles et de valorisation des ressources locales ainsi qu’un renforcement de l’intégration de l’industrie locale par une restructuration des filières.
Sur les raisons du « retard au décollage » du Sénégal, le Dr Thiam soutient que « la faible intégration de l’industrie sénégalaise est à l’origine de la forte tendance à l’importation des biens intermédiaires qui ne cesse de croître. Le déficit de la balance commerciale de notre pays est essentiellement lié à un retard industriel et non à une question monétaire comme évoqué souvent par les pourfendeurs du franc Cfa ». Il est donc devenu nécessaire d’opérer une rupture, selon lui, « par la mise en œuvre d’une stratégie de développement industriel endogène ». Cette option, suppose la densification du tissu industriel national, grâce à une implantation géographique équilibrée et à une articulation plus étroite entre les secteurs économiques. « Elle doit impulser dans ce cadre, la création d’un réseau intégré et varié de micros, petites, moyennes et grandes entreprises capables de constituer une plateforme conquérante du marché intérieur et des marchés extérieurs », souligne le chercheur.
Se voulant optimiste, il pense que le développement d’industrie à forte valeur ajoutée autour des produits « blancs », l’automobile et aussi de la sidérurgie, « permettra de positionner le Sénégal dans une nouvelle dimension économique, davantage renforcée par l’exploitation du gaz et du pétrole avec les premiers barils exportables à partir de 2023-2024 ». Le « Big Fast Results » industriel du Sénégal, dépendra, selon lui, de « la qualité du cadre institutionnel, du pilotage stratégique, de la coordination des actions, de la mobilisation des ressources humaines et financières nécessaires à la réalisation des actions prévues et d’un dispositif de suivi-évaluation de la progression des activités ».
ADAMA LAM PRÉSIDENT DE LA CNES
« C’est l’industrie qui peut nous sortir de nos difficultés »
« L’industrie est une donnée incontournable pour donner du travail à nos jeunes. Ce qui a été fait dans les projets et programmes du Pse est important. C’est bien. Mais les emplois de masse ne peuvent être obtenus que par l’industrialisation ». Ces mots sont de Adama Lam, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). Il s’exprimait il y a quelques jours lors de la Revue de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent. Selon le patron, « il faut que le secteur privé national prenne une part importante dans une économie qui privilégie l’industrie », convaincu qu’il est que « c’est elle qui va nous sortir des difficultés ». Dans son argumentaire, il a rappelé que plus de 200.000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail, une main-d’œuvre que « l’État ne peut pas absorber ».
À l’instar de la plupart des acteurs économiques, le président Lam croit que la solution au chômage passe par « des réalisations individuelles, sous forme d’entrepreneuriat », mais surtout par « la mise en place d’industries dans l’agriculture et les autres secteurs où nous avons des potentialités de substitution des importations ».
Le pétrole et le gaz, dont l’exploitation va démarrer cette année au Sénégal, ne sortiront pas l’économie sénégalaise de ses difficultés, a-t-il soutenu, en plaidant une nouvelle fois pour une dynamique d’ensemble qui ne laissera aucun secteur en rade. Sa conviction est que « nous avons tous de l’espoir en raison du pétrole mais il ne résoudra pas nos problèmes ». Selon M. Lam, « une économie ne marche que lorsque tous ses secteurs vont ensemble ».
DR MOR GASSAMA ÉCONOMISTE, ENSEIGNANT-CHERCHEUR
« Eviter de penser que l’exploitation du gaz et du pétrole est synonyme d’industrialisation »
Maître de conférences titulaire, enseignant à l’Ucad, le Dr Mor Gassama a soutenu une thèse de doctorat ès sciences économiques à l’Université Paris-Dauphine portant sur la microfinance et le développement local. Il se penche aussi sur les questions liées au développement industriel. Il a commenté pour « Le Soleil » ce classement de la Bad.
Un classement de la Banque africaine de développement (Bad) vient de placer le Sénégal à la 7ème place. Pour établir ce classement, la Bad s’est basée sur trois indicateurs, Performances (production, exportation), Déterminants directs (capital, main-d’œuvre) et Déterminants indirects (environnement des affaires, stabilité macroéconomique, institutions, infrastructures). Selon vous, ces indicateurs sont-ils pertinents ?
Ces éléments sont pertinents à tout point de vue. Il y a des efforts fournis par les pouvoirs publics pour améliorer le climat des affaires. Au cours de ces deux décennies, des actes forts ont été posés en termes de réalisations d’infrastructures, de formation du capital humain, d’accompagnement du secteur privé national, de la production agricole… Tout cela participe à améliorer l’attractivité de l’économie sénégalaise. Certes, il y a des choses à rectifier ou à renforcer davantage mais les efforts fournis ne sont pas négligeables.
Comment expliquer que le Sénégal puisse être devant des pays comme le Nigeria et le Kenya dans ce classement ?
Le Sénégal a suivi sa logique de développer son industrie même si nous pouvons noter que les choses pouvaient encore aller mieux avec un peu plus de volonté politique. En facilitant les conditions de création d’entreprise avec l’Apix en 48h, les investisseurs ne perdent plus de temps. Si on y ajoute les différentes réformes engagées, les investissements et les grands travaux, tout cela participe à améliorer le climat des affaires.
L’Algérie ne figure pas dans le top 10 de ce classement, malgré son statut pétrolier avec un secteur des hydrocarbures qui pèse 95% de ses recettes d’exportation et 45% de ses ressources budgétaires. Cela veut-il dire que les ressources pétro-gazières ne riment pas forcément avec début d’industrialisation ?
Tout à fait. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle nous encourageons vivement les autorités gouvernementales à renforcer notre stratégie d’industrialisation indépendamment des ressources pétrolières et gazières. Il faudrait absolument qu’on évite de penser que l’exploitation de ces ressources est synonyme d’une industrialisation. Ce combat n’est pas gagné d’avance et cette étude faite par la Bad en est une parfaite illustration. L’industrialisation est une étape importante dans le processus de développement économique et social d’un pays. Elle facilite la transformation de notre production, participe à la résorption du chômage et permet de capter le maximum sur la chaîne de valeur. Cela nécessite impérativement une bonne articulation entre le secteur primaire et le secteur secondaire.
Dans ce rapport, la Bad estime que certaines conditions sont à présent réunies pour un décollage industriel de l’Afrique. Partagez-vous cet optimisme ?
On parle de décollage industriel lorsqu’il y a une industrie pivot qui tire l’économie. La réponse pourrait être affirmative si toutefois les efforts seraient améliorés dans le moyen et le long terme. En résumé, nous devons revoir nos ambitions à la hausse parce que, plus de 60 ans après les indépendances, on ne peut pas continuer à dépendre fortement de l’extérieur s’il y a des possibilités de réduire cette dépendance de manière significative.
Le Sénégal s’est engagé dans une politique de promotion de zones économiques intégrées où naissent des pôles industriels comme à Diamniadio et à Sandiara. S’y ajoute que le pays a fait des percées remarquables en matière d’accès à l’électricité, ce qui est un des prérequis. Comment appréciez-vous cette stratégie ?
C’est une stratégie à encourager et à apprécier à sa juste valeur. Pour ainsi dire, il faudrait continuer à attirer les investisseurs pour renforcer notre industrialisation. Nous devons être un hub industriel en Afrique de l’Ouest parce que notre position géographique et notre stabilité politique jouent en notre faveur. Toutefois, les pouvoirs publics doivent aussi apporter leur soutien au privé national afin que nous ayons des champions nationaux qui iront, avec le temps, à la conquête du marché africain dans le cadre de la Zlecaf, puis du marché mondial.
Quelles sont selon vous les réformes à adopter pour accélérer l’industrialisation du Sénégal ?
La création d’entreprise étant facilitée par l’Apix, je pense qu’il faudrait mettre l’accent sur l’accès au financement qui constitue le nœud gordien des problèmes rencontrés par les entreprises. Cette difficulté les prive de saisir beaucoup d’opportunités, ce qui bloque, malheureusement, leur développement. Et pourtant, il y a bel et bien des initiatives prises par le Gouvernement allant dans ce sens comme la création du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) et le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) ainsi que la Banque nationale pour le développement économique (Bnde). Mais le manque de communication d’une part et le manque d’informations d’autre part font partie des principaux facteurs bloquants.
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«JE PERSISTE ET SIGNE»
Le leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité a fait une déclaration tard hier dans la soirée pour s’adresser à la communauté internationale, à ses partisans et sympathisants et au peuple sénégalais
Le leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) a fait une déclaration tard hier dans la soirée pour s’adresser à la communauté internationale, à ses partisans et sympathisants et au peuple sénégalais. Le chef de file de l’opposition sénégalaise s’est ainsi défoulé sur la justice sénégalaise qu’il considère comme le bras armé du président Macky Sall et a invité les jeunes à se mobiliser les 29, 30 mars et 3 avril dans les rues de Dakar et des villes de l’intérieur.
C’est un fringant Ousmane Sonko qui a pris la parole tard dans la soirée, après 23 heures, devant seulement 6153 internautes sur la chaîne Jotna Tv et 93312 sur Instagram après un partage (1219 partages au moment où nous mettions sous presse) pour s’adresser à la communauté internationale dans la langue de Molière. Le leader du Pastef a d’abord rassuré sur son état de santé en indiquant qu’il va beaucoup mieux grâce aux soins qui lui ont été prodigués par son équipe médicale personnelle.
Selon le président de Pastef, son message s’adresse d’abord à la communauté internationale qui a été particulièrement ciblée selon lui dans sa communication par le Procureur général, Ibrahima Bakhoum, qui a parlé dans la langue de Molière. « Cela relève d’une stratégie du président Macky Sall qui a compris que les Sénégalais l’ont vomi et ne veulent plus rien de lui qui utilise une composante de la justice pour faire le sale boulot”, a déclaré Ousmane Sonko qui s’est évertué à démonter les affirmations faites dans la journée par le Procureur général de la cour d’appel de Dakar.
A en croire le leader de Pastef, le Procureur général a fait des allégations infondées, sans aucune preuve pour jeter le discrédit sur sa personne et le parti Pastef que Macky Sall tente en vain de décapiter.
Le procès de la magistrature
Ousmane Sonko s’est employé à dépeindre la magistrature sous sa face la plus hideuse. « Les magistrats sont responsables des gens qui tombent sous les balles. A chaque fois qu’ils rendent une mauvaise justice, ils exposent les populations au nom de laquelle ils sont pourtant censés rendre la justice. Si le pays brûle, ces magistrats ne seront pas épargnés. Il est vrai qu’il y a des magistrats dignes même s’il y a de la pourriture dans cette magistrature. Des magistrats briseurs de carrières qui vont rendre compte demain. Des magistrats ennemis du peuple sénégalais. Les gens qu’ils jettent injustement en prison ont des familles comme eux. Ils alimentent la haine et leur intimidation ne passera pas. Porter un nom à consonance casamançaise est un crime maintenant pour Macky Sall et son régime. On ne gère pas un pays de manière autocratique. Où en sont les enquêtes sur la disparition de Badji, sur les 14 morts de 2021, entre autres forfaitures de l’Etat », a martelé dans un terrible réquisitoire le patron de Pastef.
“Yarga Sy est mon élément”
Sur la tentative d’assassinat dont il aurait été victime, le leader de Pastef disculpe, la main sur le cœur, le sieur Yarga Sy, arrêté par la justice et à qui il confierait sa vie tant sa loyauté ne souffre d’aucun doute. « Je connais bien Yarga Sy, c’est un proche qui m’a donné un mouchoir imbibé de vinaigre pour m’aider à mieux supporter les grenades lacrymogènes. Je confierai ma vie à Yarga Sy. Celui qui m’a aspergé de liquide est un élément de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP) », a soutenu Ousmane Sonko qui se demande de quoi a peur l’Etat au point de faire des réquisitions un peu partout dans les laboratoires.
« Ce qui doit être analysé le sera, nous avons envoyé là où nous devons envoyer parce que nous savions qu’il (Ndlr, le président Macky Sall) allait faire le branlebas dans les différents laboratoires de la place pour mettre la pression. Nous attendons les résultats des analyses que nous vous communiquerons”, a encore indiqué le chef de file de l’opposition.
Et de poursuivre : « Les spécialistes du droit savent qu’avant de s’auto saisir, le procureur de la République doit entendre la partie plaignante. Or, je n’ai jamais été entendu et n’ai pas porté plainte. Les nombreuses plaintes que j’ai déposées sont toujours sur la table du procureur de la République. Le procureur manque de courage en allant interroger Malick Ndiaye. C’est moi qui ai parlé de tentative d’assassinat. J’ai identifié le mis en cause qui est un élément de la BIP. Je maintiens, persiste et signe que j’ai été victime d’une tentative d’assassinat. Le seul fait de casser les vitres de mon véhicule en atteste. Celui qui m’a aspergé de liquide est un élément de la BIP ».
Et dénonce un acharnement sur le Dr Niang
Abordant la question de son séjour médical à la clinique Suma Assistance, Ousmane Sonko, qui jure la main sur le cœur ne pas connaitre le Dr Babacar Niang avec qui il n’aurait échangé qu’une seule fois, a révélé avoir pris toutes ses dispositions avant d’être interné dans cette clinique. « J’avais pris toutes mes dispositions parce que je savais avoir affaire à un Etat voyou. Ils ont exposé mon soi-disant dossier médical. En fait, ils n’ont que la partie hôtelière du dossier. Mon dossier médical est là avec moi et s’ils le veulent, ils n’ont qu’à venir le prendre. Je ne connais pas le Dr Niang. Ils essaient de régler de vieux comptes avec ce médecin depuis que du matériel médical s’est retrouvé sur la place publique pendant la pandémie de Covid-19. C’est de l’acharnement sur le Dr Niang et sa clinique ».
Maintien des manifestations programmées
Le leader de Pastef a également maintenu, à l’instar des autres leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, les différentes manifestations programmées les 29 et 30 mars et le 03 avril. Pour cette dernière manifestation, Ousmane Sonko s’est défendu de vouloir saboter le défilé du 4 avril qui est la fête du pays, de son accession à la souveraineté internationale. “L’armée nationale est notre armée et elle fait notre fierté. Nous maintenons notre plan d’actions, nous sortirons, nous marcherons. Nous ne devons pas être moins dignes que les autres peuples qui ont plus d’avantages. Macky Sall ne peut contenir ce peuple. C’est notre destin qui se joue. Nous allons faire des manifestations sur toute l’étendue du territoire national. J’appelle les jeunes à sortir massivement et à résister contre Macky Sall et son régime”, a conclu le leader du Pastef qui se dit convaincu que seule la lutte libère et que la victoire du peuple est proche.
PAR Farid Bathily
PLUS DE LA MOITIÉ DE L'HUMANITÉ SERA OBÈSE D'ICI 2035
De nouvelles recherches menées sur l’obésité témoignent de la trajectoire ascendante de ce phénomène qui n’épargne désormais plus aucune région du monde
Plus de quatre milliards d’humains devraient souffrir d’obésité d’ici 2035, contre 2,6 milliards en 2020, selon le rapport 2023 du World Obesity Atlas (WOA), organisation internationale dont les données servent notamment à aiguiller l’OMS sur la question.
Ces chiffres représentent une augmentation de 38% sur une période de 15 ans, à en croire les projections du WOA regroupant plus de 180 pays et publiées dans la foulée du 4 mars, journée mondiale de l’obésité. Un tel bond reflète la forte poussée du fléau dans toutes les régions du monde.
Tendance alarmante
L’océan du Pacifique s’illustre à cet effet avec des estimations de prévalence particulièrement hautes pour la période 2020 à 2035. Il s’agit de 67% pour les Républiques insulaires de Kiribati et de Tonga ; de 65% pour la Polynésie française et de 64% pour la Micronésie.
En Amérique, les États-Unis sont en tête avec 58% suivis du Canada avec 49%. La région nord-africaine concentre les taux les plus importants du continent, avec 49% respectivement pour l’Algérie, l’Égypte et la Libye ; viennent ensuite la Tunisie et le Maroc avec 46% chacun. Le même chiffre est attribué à l’Afrique du Sud.
La tendance relevée par le WOA est globalement si alarmante qu’aucun État n’est actuellement en mesure de réaliser l’objectif de maintenir stable le taux de prévalence de l’obésité fixé par l’OMS pour 2025 par rapport à 2010.
Coût important
Un des principaux exemples de cette tendance aggravante concerne l’expansion du phénomène du surpoids parmi les enfants et les adolescents. Les auteurs du rapport indiquent que la tranche d’âge de 5 à 19 ans est davantage exposée partout à travers le globe.
Parmi les causes figurent : le mode alimentaire impliquant de plus en plus des produits provenant de l’agro-industrie ; la prolifération des perturbateurs endocriniens désormais présents dans tous les aspects de la vie humaine ; ainsi que la crise du Covid.
Selon le WOA, tous ces facteurs sapent la lutte des pouvoirs publics contre la maladie. "Bien que la prévention et le traitement de l'obésité nécessitent un investissement financier important, le coût de l'échec de la prévention et du traitement sera bien plus élevé", prévient le rapport qui estime à 4 000 milliards de dollars l’impact financier du fléau sur l’économie mondiale d’ici 2035 si la trajectoire n’est pas inversée.
LE CHEF D’AGENCE DE LA MUTUELLE DE CRÉDIT MEURT PAR NOYADE
C’est une triste nouvelle. Abdou Faye, chef d’agence de la mutuelle d’épargne et de crédit est décédé. Il s’est noyé ce mardi 28 mars 2023 dans le fleuve Gambie, à hauteur de Gouloumbou.
C’est une triste nouvelle. Abdou Faye, chef d’agence de la mutuelle d’épargne et de crédit est décédé. Il s’est noyé ce mardi 28 mars 2023 dans le fleuve Gambie, à hauteur de Gouloumbou.
Selon une source digne de foi, il avait quitté la ville de Tamba à bord de sa moto pour se rendre à Gouloumbou. Arrivé sur les lieux, il est allé se baigner au fleuve. Malheureusement, il s’est noyé.
Les faits ont eu lieu ce mardi, vers 14h. Le corps sans vie est repêché par les sapeurs pompiers et évacué à l’hôpital régional de Tambacounda. Une enquête est ouverte par la gendarmerie.