A l’approche de la finale du CHAN 2022 qui opposera samedi l’Algérie à domicile face au Sénégal, c’est déjà l’heure du bilan pour le pays-hôte.
Alors que les Fennecs sont candidats à l’accueil de la CAN 2025, qui doit être attribuée le 10 février, l’aspect organisationnel du CHAN a évidemment été au centre de tous les regards. Et pour le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, c’est un grand succès pour l’Algérie «Je dis avec assurance que le CHAN en Algérie est le meilleur de tous les temps. Dans l'histoire du CHAN en Afrique, c'est vraiment la meilleure édition. La qualité du football, des installations, des stades, des terrains, des arbitres, la VAR, les hôtels, le transports. La meilleure», a énuméré le Sud Africain devant les médias.
«Au nom des 54 nations africaines, je remercie les autorités algériennes et je remercie surtout le peuple algérien. Pour son hospitalité et son accueil chaleureux. Nous savons tous que l'Algérie a une fière histoire de football.» « De toute l'histoire du CHAN, je dis en toute confiance que cette édition en Algérie est la meilleure de tout les temps. Je tiens à remercier le peuple algérien pour leur hospitalité, leur accueil chaleureux .L'Algérie a une fière histoire de football.»
UN DUEL AVEC LE MAROC POUR LA CAN 2025
En revanche, le dirigeant se garde bien évidemment de se mouiller concernant la CAN 2025, conservant la neutralité qui incombe à sa fonction. «Bien sûr, l'Algérie est candidate à l'organisation de la CAN 2025 avec quelques autres nations. Nous allons désigner le pays hôte par un processus éthique, avec une totale indépendance et crédibilité. Mais, je vous garantis que ce processus sera concluant», a assuré Motsepe.
Pour rappel, l’Algérie aura pour concurrents l’Afrique du Sud, la Zambie, la candidature commune Bénin-Nigeria et surtout son frère ennemi du Maroc. Alors que la rivalité entre les deux pays se trouve à son comble, le Royaume chérifien accueille depuis mercredi le Mondial des clubs de la FIFA, avec l’ambition là aussi de faire forte impression…
MAME MOUSSA CISSE PUBLIE SON GROUPE DE PERFORMANCE
Après avoir survolé le tournoi UFOA, l’équipe nationale féminine du Sénégal s’est lancée vers les matchs contre le Chili et Haïti, comptant pour les barrages de la prochaine Coupe du monde féminine, prévue du 17 au 23 février, en Nouvelle-Zélande
Après avoir survolé le tournoi UFOA, l’équipe nationale féminine du Sénégal s’est lancée vers les matchs contre le Chili et Haïti, comptant pour les barrages de la prochaine Coupe du monde féminine, prévue du 17 au 23 février, en Nouvelle-Zélande. Avant de rallier, ce vendredi 3 février, leur site de compétition, Mame Moussa Cissé a rendu public, hier jeudi, la liste des 23 joueuses. Un groupe qui, selon le sélectionneur des «Lionnes», est un mix de jeunes et de joueuses expérimentées, afin de sortir une équipe plus compétitive.
Au sortir du tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaines chez les Dames (UFOA-A), remporté, dimanche dernier, contre le Cap-Vert, pays hôte (1-0), l’équipe nationale féminine du Sénégal va prendre, ce vendredi, la direction de la Nouvelle-Zélande, pour les deux matchs de barrages de la Coupe du monde féminine, prévus du 17 au 23 février 2023. A la veille de ce départ, Mame Moussa Cissé a dégagé la liste de 23 joueuses pour cette campagne. Un groupe qui est, selon le sélectionneur des «Lionnes» est un mix de jeunes et de joueuses expérimentées capables d’aller chercher la qualification en Nouvelle Zélande.
«Le Sénégal a décidé de partir quinze jours avant, pour se préparer davantage. Il reste les expatriés qui ont des matchs importants. La date FIFA commence le 13. Elles vont venir à partir de cette date. Marème Babou, qui a été la capitaine de U-20, Adji Ndiaye, que l’on a fait jouer contre la Sierra-Leone, n’a que 16 ans, est encore la gardienne des U17. Coumba Sylla Mbodji, Oulimata Ndiaye sont encore dans l’équipe des U-20. On a de la jeunesse à côté des joueuses expérimentées. On va faire le mix pour donner la meilleure image possible, la meilleure équipe du Sénégal possible, la plus compétitive, qu’elle vienne de la France ou du Sénégal, qu’elle soit jeune ou pas», a-t-il souligné.
Avant de rappeler le travail technico tactique qui est fait avec ses protégées, en direction de la compétition. «Il y a un an, j’avais peur de travailler avec les joueuses sur certains aspects. Tactiquement, c’était un peu difficile. Aujourd’hui, les filles ont commencé à travailler sur ce que l’on appelle une intensité des récupérations. C’est-à-dire que l’on ne permet pas à un adversaire, dès que nous perdons le ballon, de perdre nos passes. Aujourd’hui, nous avons travaillé sur cela. La plupart des buts que nous avons marqués, nous avons récupéré un deuxième ballon et nous avons fait un but», a-t-il noté.
A propos de ses futurs adversaires, le technicien sénégalais a aussi précisé : «Après le tirage au sort, on a vu dix matchs du Chili et Haïti. Nous avons beaucoup travaillé sur les vidéos de ces équipes-là et nous les connaissons. Beaucoup de leurs joueuses jouent dans le championnat de France. C’est vrai que l’équipe d’Haïti n’a pas participé à la dernière Coupe du monde, mais, en U-20, elle est compétitive. Donc, c’est une équipe qui a l’expérience du haut niveau. Maintenant, c’est à nous de miser sur nos forces. A chaque fois qu’on a mis de l’impact physique, à chaque fois qu’on a travaillé sur les principes que nous maîtrisons, nous avons fait la différence».
Les «Lionnes» quittent Dakar ce vendredi pour la Nouvelle -Zélande. Le Sénégal aura comme adversaire le Chili et Haïti. Dix équipes vont se disputer les troisièmes dernières places de la compétition. Les «Lionnes» vont d'abord rencontrer Haïti, le 18 février prochain. En cas de victoire, elles retrouveront le Chili, le 22 février.
Délit d'offense au chef de l’état, loi sur la diffamation, loi sur le viol, ils sont nombreux les Sénégalais à être traduits devant les tribunaux pour des infractions relatives entre autres à ces dispositions juridiques
Ces dernières années, ils sont nombreux les Sénégalais à être traduits devant les tribunaux pour des infractions relatives entre autres à des dispositions juridiques qui menacent au quotidien les citoyens et/ou qui restreignent leur espace vital : Loi sur la diffamation, délit d’offense au chef de l’Etat, loi sur le viol. Votées par le législateur dans le but de maintenir le bon fonctionnement de l’Etat de droit, ces dispositions de la loi semblent aujourd’hui utilisées plus comme des moyens pour confiner le citoyen Sénégalais.
LOI SUR LA DIFFAMATION
Le procès pour diffamation opposant le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang devant le tribunal correctionnel de Dakar remet au goût du jour le débat sur certaines lois fourre-tout qui isolent le citoyen Sénégalais du débat concernant certaines questions qui touchent à la gestion des affaires publiques. Prévu par l’article 258 du Code Pénal qui dispose : « Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation », ce délit de diffamation est à l’origine de la condamnation de beaucoup de Sénégalais ces dernières années dont notamment des journalistes. Ces derniers, pour avoir exploité certaines informations, souvent obtenues par des carneaux non officiels mais dont la crédibilité est incontestable, incriminant certaines personnalités, sont souvent trainés devant les tribunaux. Cette démarche, dans la plupart des cas vise à les faire taire.
L’ARTICLE 80 DU CODE PÉNAL
Toujours dans ce registre des dispositions de la Loi fourre-tout qui restreignent la liberté du citoyen Sénégalais, nous pouvons également citer le délit de l’offense au chef de l’Etat président de la République. Prévu à l’article 254 de Loi n° 77-87 du 10 août 1977 portant Code pénal Sénégalais, ce délit est à l’origine des déboires judiciaires de plusieurs opposants sous le régime en place. Plusieurs responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) ont fait les frais de ce délit entre 2012 et 2017. Autres que des responsables politiques, ce délit est souvent opposé à des activistes très critiques à l’égard du régime en place.
Cette situation a d’ailleurs poussé des responsables d’organisations de défense des droits à l’image de Seydi Gassama, directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty international à monter au créneau pour demander l’abrogation de ce délit dans le Code pénal. « Le délit d’offense au Chef de l’État (article 254 du code pénal) doit être abrogé. Le chef de l’Etat doit porter plainte s’il se sent diffamé ou injurié et les peines privatives de liberté pour ces 2 délits (diffamation et injures) doivent être supprimées ».
PourCjustifier sa position, le défenseur des droits de l’homme évoque la casquette de chef de parti du président de la République du Sénégal qui fait que selon lui, « il ne peut pas être à l’abri de propos irrévérencieux de la part de ses opposants ou des citoyens dans le cadre du débat public ».
Pour rappel, l’article 254 du code pénal dispose que « l’offense au président de la République commis par l’un des moyens de diffusion publique (la radiodiffusion, la télévision, le cinéma, la presse, l’affichage, l’exposition, la distribution d’écrits ou d’images de toutes natures, les discours, chants, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, et généralement tout procédé technique destiné à atteindre le public) est punie d’un emprisonnement de 6 mois à 2 ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000francs ou de l’une de ces deux peines seulement ».
LOI SUR LE VIOL
Autre loi qui apparait comme une arme de destruction massive à la portée de tout citoyen qui voudrait anéantir son vis-àvis, la loi sur le viol. Défini par l’article 320 de la loi n° 99-05 du 29 janvier 1999 comme « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol sera puni d’un emprisonnement de cinq a dix ans. S’il a entrainé une mutilation, une infirmité permanente ou si l’infraction a ete commise par séquestration ou par plusieurs personnes, la peine ci-dessus sera doublée ». Avec la loi n°2020-05 du 10 janvier 2020 modifiant la Loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant code pénal, le viol est passé de délit à crime. Aujourd’hui, à côté des véritables coupables de viol, d’autres citoyens font souvent objet de poursuites dans le cadre de cette loi sur simple accusation d’une femme quelconque.
QUAND L’IMPUNITÉ SÈME LA ZIZANIE
En matière de lutte contre la corruption, le Sénégal traine toujours les pieds. Et ce malgré l’impressionnant arsenal juridique et institutionnel mis en place par l’Etat pour lutter contre ce fléau
En matière de lutte contre la corruption, le Sénégal traine toujours les pieds. Et ce malgré l’impressionnant arsenal juridique et institutionnel mis en place par l’Etat pour lutter contre ce fléau mondial. Plusieurs experts en matière de bonne gouvernance sont d’avis que c’est l’impunité qui favorise la résistance à la corruption dans ce pays. Parce que les malfrats sont laissés à leur liberté sans aucune sanction conséquente à la hauteur du délit commis.
Le Sénégal à l’instar de beaucoup de pays africains a ratifié la plupart des instruments juridiques internationaux de lutte contre la corruption dans le cadre de l’Uemoa, de la Cedeao, de l’Union Africaine et du système des Nations Unies. C’est dans ce contexte que l’Office National de lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac) a été créée en 2012. La création de l’Ofnac répond ainsi à la recommandation de la Convention des Nations unies contre la corruption qui demande aux Etats parties de créer un ou des organismes indépendants de lutte contre la corruption.
Ainsi, l’Ofnac analyse et met à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations relatives à la détection et à la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée. L’Ofnac peut recevoir les réclamations, plaintes et dénonciations, diligenter des enquêtes, des investigations, audits et vérifications. Il publie un rapport annuel à l’attention des citoyens. La déclaration de patrimoine étant un élément du dispositif de prévention de la corruption, l’OFNAC a aussi pour mission de recevoir les déclarations de patrimoine des personnes assujetties et de vérifier la véracité des dépositions. Dans cette dynamique aussi, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a été réactivée en 2012.
Elle a eu pour but de réprimer l’accumulation de richesses exorbitantes, sans commune mesure avec leurs revenus légaux de la part de certains fonctionnaires et dignitaires du régime précédent du président Abdoulaye Wade. Malgré ces instruments juridiques, la corruption peine à reculer au Sénégal. Elle semble toujours être de mise dans notre pays. En plus, l’attribution de marchés publics ou la forte présence au Sénégal de sociétés citées ou sanctionnées pour des actes de corruption d’agents publics, montrent à suffisance qu’il reste du chemin à faire.
En effet, selon le classement de l’Indice de perception de la corruption 2022 de Transparency international (Ti), le Sénégal stagne dangereusement sur la ligne rouge avec un score de 43/100. Le pays avait obtenu cette même note l’année dernière. Donc après le recul, il renoue avec la stagnation.
Selon le Forum Civil, cette note de 43/100 n’est pas en soi une surprise car, depuis le départ de Madame Nafy Ngom Keita de l’OFNAC, le Sénégal a perdu plus de 6 ans dans la lutte efficace contre la corruption. De plus, aucune réforme, allant dans le sens de promouvoir l’indépendance de la Justice, n’a été faite sans compter l’opacité constatée dans la régulation et la gestion des marchés publics D’ailleurs, les organes de contrôle de l’Etat font leur travail en menant des enquêtes qui permettent d’identifier et de documenter des faits, mais malheureusement, Il y a l’impunité qui caractérise tout ceci. Donc, c’est l’impunité particulièrement qui favorise la résistance à la corruption dans ce pays parce que les malfrats sont laissés à leur liberté sans aucune sanction conséquente à la hauteur du délit commis.
«LE MANQUE DE SANCTIONS ANEANTIT TOUS LES EFFORTS DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION»
« L’arsenal juridique existe mais les structures concernées ne jouent pas pleinement leur rôle ou plutôt ont des pouvoirs limités pour ne pas dire extrêmement limités ou quasiment inexistants », selon Mor Gassama, économiste et enseignant-chercheur
« L’arsenal juridique existe mais les structures concernées ne jouent pas pleinement leur rôle ou plutôt ont des pouvoirs limités pour ne pas dire extrêmement limités ou quasiment inexistants », fait remarquer l’économiste et enseignantchercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). « C’est leur principale faiblesse d’ailleurs », soutient-il.
L’Ofnac comme la Cour des comptes font du bon boulot mais en déposant leurs rapports auprès du Président de la République « on constate souvent qu’il n’y a pas de suivi, aucune sanction pour ceux qui sont épinglés surtout s’ils sont ses proches », relève l’enseignant-chercheur.
A ces manquements, dira-t-il : « On a remarqué aussi des rapports déposés avec quelques années de retard, ce qui ne favorise nullement la transparence ni la possibilité de faire rectifier les erreurs ou manquements observés en temps réel ». Il rappelle que le président de la République avait montré une bonne volonté et sa détermination à lutter contre la corruption et à encourager la bonne gouvernance.
Malheureusement, « Cela a pris une autre tournure quelques années plus tard », constate-t-il. Selon l’économiste par ailleurs, « c’est clair et net que cette situation n’améliore pas le climat des affaires mais pourrait constituer un frein ou découragerait certains investisseurs locaux ainsi que ceux venant de l’extérieur ».
Pour ainsi dire, fait-il savoir, la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite constituent « des éléments fondamentaux pour améliorer le climat des affaires, encourager les investisseurs locaux ainsi que pour attirer les Investissements directs étrangers (Ide) ».
L’économiste pense que le fait de « donner plus de pouvoir de sanction ou de saisine des juridictions compétentes sans passer par le Président de la République (qui, dans la plupart du temps, en fait un traitement purement politique) participerait à améliorer significativement la situation pour le bien des activités économiques du pays ».
KEEMTAAN GI - LES BONS ET LES BRUTES
Ils veulent transformer cette terre de paix en un champ de ruines et aussi une vallée de larmes ! Des larmes de sang. Les Sénégalais constituent un seul peuple, mais divisé depuis quelques années en deux camps irréconciliables. Deux camps retranchés. Il y a celui de ceux qui sont au pouvoir et qui se présentent comme étant les meilleurs. Et puis, celui de tous les autres. Les autres ? Des aigris et fossoyeurs de la paix, aventuriers en plus de ne pas du tout aimer leur pays ! Des gens qu’il faut donc châtier. Tout ce qui est répugnant serait de leur faute. Comme cet idiot qui vient pérorer dans une radio de la place, avec le plus grand sérieux, pour nous balancer que l’opposition est derrière ces garnements qui manifestent contre les programmes scolaires trop chargés. Puisqu’il le dit, il faut le croire. Il ne sait même pas, ce faisant, qu’il use de la vieille ficelle des socialistes alors au pouvoir. On ne se refait pas. Cette maudite opposition qui est à l’origine de tous nos maux et à qui on ne reconnait même pas le droit de manifester. L’impressionnant dispositif policier au domicile de son encombrant chef constitue apparemment une belle balafre faite à notre démocratie. On pourrait bien se demander ce qui motivait un tel déploiement pour un procès en diffamation. Interdire à un citoyen de vaquer à ses occupations, il n’y a pas pire violation de ses droits. Pendant qu’il était assigné à résidence celui qui le poursuivait en « diffamation », lui, était bien évidemment libre de ses mouvements. Il a même pu faire son petit cinéma, pardon sa petite marche avec sa cour de caudataires à la sortie du tribunal. Aucun élément de la police pour leur ordonner de se disperser. Ah, lui, il est du côté des bons et il n’est pas n’importe qui. Il est ministre de la République qui accuse l’autre de menteur et s’offusque qu’on le traite comme tel. Et la même injure que l’autre aurait proférée contre lui pourrait corser son dossier et le rendre inéligible. Elle est belle, notre (in)justice ! C’est donc la guerre des tranchées. Les bons disent qu’ils feront face à ceux qui veulent installer le chaos. Les fort en gueule du même camp débitent la vieille rengaine éculée du force restera à la loi. Une force qui ne s’exerce que contre les opposants et devient faiblesse lorsqu’il s’agit de faire face aux transporteurs, aux syndicalistes, aux marabouts et autres délinquants. Les brutes qui oseront se dresser contre eux seront punies et châtiées pour l’exemple. Mais il ne faut pas les prendre au mot. A la première déflagration, ils détaleront. Le sale boulot, ce sera aux forces de sécurité de le faire. Et on continue de traiter de pyromane le sage qui alerte sur une probabilité de voir ce charmant pays vivre une guerre civile… KACCOOR BI - LE TEMOIN
CAISSE DE SECURITE SOCIALE LE TROISIEME LARRON DU PRESIDENT !
Dans une de nos récentes éditions, nous écrivions que les deux candidats de Mamadou Racine Sy, le tout puissant président de la Caisse de sécurité sociale (Css), à la direction générale de cette société, à savoir Odette Tine et Birame Ngom, s’étaient classés respectivement 10ème et 9ème à l’issue du classement fait par un cabinet de chasseurs de têtes. Les trois candidats arrivés en tête dont un parrainé par Mademba Sock — l’autre homme fort parmi les administrateurs ! — devaient donc être auditionnés pour le choix du DG. Racine Sy et Ngagne Sock ne s’étant pas entendus, le DG sortant a bénéficié d’un contrat de trois mois le temps que son remplaçant soit trouvé. Hélas, pour le tiercé arrivé en tête, le président de la République a demandé de tout arrêter. Il a décidé de nommer son homme à lui, un certain M. Sarr, proche d’Abdoulaye Daouda Diallo (actuel dircab du Président) et qui exerce actuellement les fonctions de directeur général du Crous (centre régional des œuvres universitaires) de l’Université Amadou Makhtar Mbow. Le président aurait d’ailleurs reçu en audience le bienheureux pour la rassurer. Tant pis pour les trois malheureux shortlistés, ils n’avaient qu’à être des « néddo ko bandoum » !
PROCES RENVOYE LE «FOUREUL» DE MAME MBAYE NIANG
La diffamation et autres délits de presse, votre quotidien « Le Témoin » est le mieux placé pour en parler ! En 35 ans d’existence, « Le Témoin » a eu près de 100 procès dont la majorité étaient des citations directes abusives et arbitraires avec des chefs d’inculpation fallacieux voire ridicules (injures publiques, détention illégale de documents administratifs, outrage à magistrat, atteinte à la sûreté de l’État etc.). Sans oublier les nombreuses convocations aux cabinets des doyens des juges (Cheikh Tidiane Diakhaté, Demba Kandji), à la Brigade nationale de la Sûreté de l’Etat de la Police (Bnse), à la Brigade de gendarmerie de Thiong etc. Et pour montrer encore que « Le Témoin » reste à ce jour le journal le plus poursuivi pour diffamation, courant 1998, un jeune avocat avait choisi notre rédaction pour y faire son stage « rural » voire médiatique en matière de délits de presse. Savez-vous qui étaient ses maitres de stage, notre dirpub Mamadou Oumar Ndiaye et notre grand reporter Pape Ndiaye ! D’ailleurs, des jurisprudences de procès intentés au « Témoin » sont enseignées à l’Ena ou à la Fac de droit ! Fort de toute cette expérience, « Le Témoin » (voir édition avant-hier) avait juré que ce procès de diffamation opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko serait renvoyé comme toute affaire nouvelle. Parce que le premier jour où ce genre d’affaire est évoqué, c’est pour la mise en état du dossier (constitution des avocats, convocation des parties, paiement de caution ou consignation etc.). Par conséquent, pour l’affaire d’hier, les prévenus (Ousmane Sonko et consorts) n’étaient pas tenus de se présenter à la barre. A plus forte raison le plaignant (Mame Mbaye Niang) dont la présence n’est pas obligatoire. D’ailleurs en matière de diffamation et autres délits, rares sont les plaignants qui se déplacent au Palais de justice. Sauf si l’enjeu est politique ou financier c’est-à-dire à coups de milliards. Ou médiatique aussi ! Le plaignant Mame Mbaye Niang, qui s’est déplacé jusqu’à prendre un bain de « foule », hier, au tribunal, savait parfaitement que l’affaire allait être renvoyée. S’il ignorait les raisons de ce renvoi, ses avocats, eux les connaissaient très bien. Même la bataille de procédure engagée par les deux parties sur le « Pour » et le « Contre » le renvoi, c’était juste pour l’animation et destiné à la consommation des médias. Mais comme il s’agit d’une affaire de diffamation d’exception c’est-à-dire pas comme les autres, le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, avait bien raison de venir faire le « foureul » ou le « show » devant les médias. Seulement ce qui est curieux, vraiment curieux dans cette affaire, c’est que parmi ces milliers de politiciens, intervenants, chroniqueurs et autres invités sur les plateaux de télévision — y compris l’actuel Premier ministre que l’alors DG du Prodac accusait d’être derrière la cabale le visant ! — qui ont eu à accuser Mame Mbaye Niang de détournement, seul Ousmane Sonko a fait l’objet d’une plainte. Devinez donc pourquoi ! En tout cas, voilà un ministre — Mame Mbaye Niang — qui, au lieu d’aller travailler car sachant que son affaire ne serait pas jugée à préférer faire le guignol dans les rues de Dakar !
AFFAIRE DU TER MACKY SALL « UNE POLEMIQUE SURPRENANTE…»
Prenant la parole du sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, ce jeudi à Diamnadio, Macky Sall a évoqué la récente polémique sur le Train express régional (Ter), suite à une enquête publiée par le Figaro attribuant la paternité à 100% de l’infrastructure du Ter à la Société nationale des chemins de fer de France (Sncf). « C’est une polémique surprenante » a-t-il commenté. Pour Macky Sall, une telle information est inexacte. « C’est un projet entièrement financé par l’Etat du Sénégal qui en est pleinement propriétaire ». Le chef de l’Etat a précisé que, dans un souci d’optimiser la gestion de l’infrastructure, le Sénégal a choisi la SNCF pour en assurer l’exploitation dans un souci de sécurité maximale des passagers. « Qu’on revienne toujours sur des polémiques sans lendemain, ça aussi, c’est, quelque part, ce qui freine l’Afrique. L’autoflagellation permanente. Pendant qu’on travaille pour le développement de notre continent, vous trouverez toujours des gens qui vont peindre en noir ou en bleu les efforts qui doivent être la fierté de notre continent » dira Macky Sall. Peindre en noir ou en bleu…pourquoi pas en marron-beige aussi !
FESPACO 2023 ABOUBACAR DEMBA CISSOKHO, MEMBRE DU JURY DE LA SECTION BURKINA FILMS
Notre confrère Aboubacar Demba Cissokho de l’Agence de presse sénégalaise (APS) a été désigné membre du jury officiel de la section Burkina Films de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). C’est le couronnement d’un journaliste engagé et qui vit la culture au quotidien. Connu pour la pertinence de ses analyses dans toutes les disciplines culturelles, « Cisko », comme l’appellent ses intimes, est d’une grande rigueur intellectuelle. Nul doute qu’il s’acquittera de sa tâche avec le regard du professionnel. Critique cinématographique, le journaliste, d’une grande discrétion, a couvert de nombreux festivals en Afrique et en Europe. Etsi c’est notre journaliste culturel « maison », le très critique Alassane Seck Guèye qui confirme le bon profil de « Cisko », alors il faut le croire que le choix porté sur le confrère est vraiment pertinent !