Nous sommes dans un pays particulièrement particulier, certains et ils sont nombreux, ne s’embarrassent pas de fioritures pour ravaler leurs paroles d’hier et enfourcher une nouvelle posture en totale contradiction avec ce qu’ils déclaraient, il y’a peu.
ENTRE TROISIEME MANDAT ET DEUXIEME QUINQUENNAT
LA SERENADE DES CAMELEONS
On prête à Blaise Pascal philosophe et mathématicien français du 17ème siècle cette boutade : « la parole a été donnée à l’homme pour masquer sa pensée ».
Au regard de tout ce que nous vivons dans notre pays concernant les multiples, innombrables et sidérantes déclamations des uns et des autres sur la probabilité voire la certitude et même l’obligation forcée du 3ème mandat on peut sans se tromper, lui donner RAISON.
En effet, s’il y’a un fait qui a littéralement vampirisé l’espace médiatique de notre pays, c’est bien l’affaire du 3ème mandat ou plutôt du 2ème mandat de quinquennat qu’on se plaît à nous seriner avec fortes élucubrations.
Malgré tout le dispositif législatif mis en place dans la Constitution et son article 27qui stipule clairement que « nul ne peut faire PLUS de deux mandats consécutifs» et qui avait en son temps été salué et accepté par presque TOUT le monde, il se trouve encore des voltefaces et autres reniements de paroles extraordinaires qui ne finissent pas de sidérer le bon peuple sénégalais.
Pourtant, la parole et surtout la parole donnée est SACREE et se doit d’être respectée pour être respecté et rester respectable. Mais comme nous sommes dans un pays particulièrement particulier, certains et ils sont nombreux, ne s’embarrassent pas de fioritures pour ravaler leurs paroles d’hier et enfourcher une nouvelle posture en totale contradiction avec ce qu’ils déclaraient, il y’a peu. Comme quoi, au Sénégal, on peut dire une chose et son contraire sans sourciller même si cela doit aller jusqu’à déclencher des vagues de violences et de destructions de biens difficilement contrôlables. De véritables oxymores, Et tout çà, JUSTE pour PLAIRE au Prince.
Cette attitude inqualifiable n’est pas sans rappeler celle du caméléon qui a la faculté de prendre la couleur de son environnement pour mieux se camoufler de ses ennemis et …de ses proies aussi. Car on l’oublie souvent, autant le caméléon est lent, très lent dans ses déplacements, autant il a une langue fulgurante qu’il lance sur ses proies pour les assommer et les engloutir vite fait. L’attitude de nos hommes politiques ou publics hier, farouches anti-troisième mandat , aujourd’hui thuriféraires zélés du 3ème mandat avec force cris et arguties incendiaires et guerriers, ne déparerait pas d’une forme de « caméléonite » aigüe et sans vergogne qui nous vaut toute cette sérénade insipide et dangereuse de « deuxième mandat du quinquennat ». On aimerait bien comprendre ce qui a bien pu changer pour que ceux qui étaient viscéralement CONTRE et l’ont déclamé urbi et orbi et sur tous les tons, en arrivent aujourd’hui à être POUR jusqu’à la mort . Et la mort de qui ? Celle des victimes innocentes des troubles engendrés bien sûr ! Il semble que l’odeur de l’ARGENT y soit fortement pour quelque chose.
L’argent permet de renier sa position, de vendanger sa dignité et de vendre son âme à l’encan pour changer de posture sans sourciller. N’est –ce pas qu’on peut changer de position au gré des circonstances comme le disait l’un d’entre eux? En réalité, aucun de tous ceux qui s’agitent pour un 3ème mandat ne peut donner une justification lumineuse qui expliquerait que cela vaille de ravaler sa vomissure pour soutenir tout le contraire de ce qu’on abhorrait hier seulement. AUCUN. Les arguments pour ne pas dire les arguties avancées par les uns et les autres cachent mal les âmes de souteneurs, juste pour l’Avoir et le Pouvoir. De véritables et dangereux manipulateurs qui n’hésiteraient pas si d’aventure la roue venait à tourner, à se gargariser toute honte bue, d’y avoir contribué en manœuvrant en sous-marin pour le résultat obtenu. Afin de rentrer dans les bonnes grâces du nouvel élu. On connait la musique. Ils ne sont là que pour eux-mêmes. REPUGNANT.
Pourtant GANDHI le MAHATMA , avait averti : « la personne la plus dangereuse , c’est le MENTEUR » et toutes les religions révélées nous enseignent qu’il ne faut pas MENTIR. MENTIR en français simple veut dire entre autres : «nier ce que l’on avait dit ». Et c’est exactement ce que font nos hommes publics sur cette affaire de 3ème mandat. Le VAR est là pour nous faire revivre les déclarations-chocs des uns et des autres jusqu’à celles du Prince soi même, sur l’impossibilité voire l’indignité de seulement penser à un 3ème mandat au Sénégal. TERRIBLE .
Au Sénégal, la politique serait donc un lieu commun où le mensonge systématique et codifié y serait une forme de conduite normalisée ? TRISTE Alors. Car autant « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » ; autant « La politique sans éthique n’est que forfaiture et ndiouth-ndiath »
Pourtant, la limitation des mandats présidentiels à deux successifs, vulgarisée après le fameux « Dix ans, çà suffit » des jeunes de mai 68 à DE GAULLE. – sans être une panacée universelle - est tout de même une disposition consensuelle et salutaire, adoptée dans beaucoup de pays pour renouveler périodiquement le personnel dirigeant et éviter qu’une classe ou une catégorie particulière de politiques ne s’accapare du pouvoir trop longtemps et devienne gâteux. Tant il est vrai que : « le pouvoir corrompt. Et le Pouvoir absolu corrompt absolument.»
Mais le pouvoir a une saveur tellement particulière que nombre de ceux qui y goûtent une fois, n’arrivent plus à s’en passer et sont prêts à TOUT pour y demeurer de façon éternelle.
Ce qui explique que chez nous, dès que le deuxième et dernier mandat a été à peine entamé, la polémique suscitée, voulue, entretenue et orientée sur la probabilité voire même la possibilité d’un troisième mandat s’est invitée à certains niveaux et n’a cessé de s’amplifier, alimentée par des francs-tireurs et des sbires commis à la tâche. Par leur faute, le pays est plongé dans une atmosphère délétère et nauséabonde dont on n’a vraiment pas besoin par les temps qui courent tellement les VRAIES urgences nous interpellent de partout et dans presque tous les domaines de la vie économique et sociale de notre pays.
Mais on préfère tenir en haleine le pays entier par des projections divinatoires de pythonisse sur un troisième mandat qui ne sera véritablement d’actualité que dans un an . Sacré Sénégal !!!
Mais on n’est pas dupe, Et comme dirait le chanteur Tikken JAH « On veut nous mener en bateau mais on a tout compris».
Pourtant les exemples récents de tripatouillage ou d’interprétation orientée de Constitution pour forcer un troisième mandat indu est devenu un jeu dangereux pour les dirigeants africains en mal de légitimité. Et le cas récent de la Guinée voisine devrait servir de leçon à retenir pour quiconque.
Mais il semble que seul le feu qu’ils auront allumé eux- mêmes pourra arrêter les pyromanes «volontaires » .
DIEU NOUS GARDE ET GARDE LE SENEGAL.
Dakar le 28/3/2023
Guimba KONATE
DAKAR guimba.konate@gmail.com
la koronik de DOC GYNÉCO, par Juliette Bâ
RAMADÂNERIES
Revoilà le mois des frustrations hautement légitimes. Ndeyssaane... Avoir faim et être exalté d'avoir faim Dara dakhouko ahem ahem
Revoilà le mois des frustrations hautement légitimes. Ndeyssaane...
Avoir faim et être exalté d'avoir faim Dara dakhouko ahem ahem (raclass de la gorge ...)
Bon.
Bref. Allez appelons un chat un chat. Au début, vers les premiers jours-là, tout le monde est khobè ! Assiduité, persévérance, concentration... Euskay !
En plisss, il faut reconnaître que les cathos ont bien ouvert la voie... Avec calme, discipline, sérénité et dévotion khawma dévouement ...
Bref, ils étaient impliqués daal... comme chaque année, discrets, sans bruits... attendant sagement d'exploser le ngalakh ...
Marie Pauline Marie-Catherine Agathe et Espérance on choisis de ranger leurs chaussures compensées, leurs talons de 15 cm et leurs mini-jupe ... De Mame que leurs soutien-gorge rembourrés et fausses fesses en lycra et éponge ... et leur gloss couleur cerise aussi ! au placard !
Le temps de se rapprocher du petit Jésus pour 40 jours.
Fini le Mbalakh, l'Afrobeat et les cours de kizomba tous les jeudis, bonjour la musique chrétienne "Comment ne pas te louer" à tous les modes et à tous les temps, matin midi et soir...
Marguerite a décidé de se priver de Tik Tok.
Philomène a décidé d'arrêter de suivre les reines du Kongossa sur Facebook et même Marie-Madeleine cadre dans une banque a laissé tomber Tonton Birame, 75 ans, son Sugar Daddy.
Ndeyssaane ...
Dans tout Ndakaru, les petits cochons commencent à transpirer à grosses gouttes ... Ils ne savent plus à quelle sauce ils vont être embrochés...
EXCLUSIF SENEPLUS - On ne peut pas être aussi impopulaire que Macky Sall et vouloir conserver le pouvoir par tous les moyens. C’est politiquement immoral et dangereux pour la paix et la sécurité du pays
Le Sénégal traverse l’un des plus sombres moments de son histoire politique. Jamais dans son histoire politique, le pays n’a connu autant de répressions, d’arrestations et de morts du fait des pratiques dictatoriales du régime. S’il existe un domaine dans lequel le président Macky Sall a triomphé ces dernières années, ce serait bien l’injustice. Rester silencieux encore longtemps face à cette injustice serait d’une culpabilité pire que la violence des armes.
Paraphrasons le point de vue de Martin Niemöller sur la lâcheté des intellectuels allemands qui observaient, sans rien dire, le pouvoir nazi éliminer les opposants, un à un.
Quand ils sont venus chercher les journalistes, je n’ai rien dit, parce que je ne suis pas journaliste.
Quand ils sont venus chercher les activistes, je n’ai rien dit, car je ne suis pas activiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les membres du parti Pastef, je n’ai rien dit, je ne suis pas de Pastef.
Puis, ils sont venus me chercher, et il n’y a plus personne pour protester.
Le régime de Macky Sall n’est pas sanguinaire comme le pouvoir nazi, mais il fait tout ce que font les dictatures : réduire les voix discordantes en silence par tous les moyens.
Résister à loi de la force
Le gouvernement est censé assurer la stabilité, l’ordre et la sécurité des personnes et des biens. Cependant, à chaque fois qu’il vous dit que « force doit rester à la loi » c’est pour appliquer la loi de la force. On substitue la force à la loi en manipulant les autorités administratives, judiciaires et policières qui sont censés faire respecter la loi.
Dans beaucoup d’autres situations, on manipule les lois pour cibler et réduire au silence les critiques. Les lois les plus instrumentalisées incluent la loi sur la diffamation, le délit d’offense au chef d’État, les lois sur le terrorisme qui assimilent les discours politiques et les manifestations à des troubles à l’ordre public, et même des actes terroristes. Telles qu’elles existent actuellement, la loi sur la diffamation et la loi portant offense au chef de l’État sont des violations flagrantes de la liberté d’expression. Elles le sont d’autant plus qu’elles prévoient des peines de prison, et mêmes des conditions d’inéligibilité pour les condamnés. Ces lois sont archaïques et doivent être abolies, purement et simplement.
La plupart des Sénégalais auraient souhaité pouvoir défendre leurs droits constitutionnels, y compris celui de protester pacifiquement, sans jeter une seule pierre. On peut s’indigner face aux destructions matérielles au cours des manifestations, mais il ne faut surtout pas oublier que la démocratie sénégalaise est un bien public. Elle vaut beaucoup plus que les objets et infrastructures matériels. La démocratie a permis de préserver des vies humaines ainsi que les libertés politiques sans lesquelles Macky Sall n’aurait jamais accédé au pouvoir. Devrions-nous nous abstenir de toute réaction lorsque Macky Sall et son gouvernement passent leur temps à saccager ce bien collectif pour lequel des hommes et des femmes se sont combattus au péril de leurs vies ?
Légitimité perdue
Le régime de Macky Sall est légal, mais il n’est plus légitime compte tenu des répressions et des carnages financiers successifs perpétrés en toute impunité.
Jamais dans l’histoire, le Sénégal n’a connu un chef d’État aussi impopulaire. On ne peut pas être aussi impopulaire et vouloir conserver le pouvoir par tous les moyens. C’est politiquement immoral et dangereux pour la paix et la sécurité dans le pays.
L’affaire de diffamation par laquelle on cherche à faire condamner l’opposant Ousmane Sonko à tout prix pour qu’il ne participe pas à l’élection présidentielle de 2024 risque d’être la tentative d’élimination de plus. Cet épisode pourrait sonner le glas du régime. Ousmane Sonko libre et actif dans l’opposition serait moins dangereux pour le gouvernement que sa condamnation et son exclusion de la prochaine compétition politique.
Moda Dieng est professeur agrégé en études de conflits, Université Saint-Paul, Ottawa, Canada.