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14 août 2025
LE RESPONSABLE DES JEUNES PASTEFIENS PLACE EN GARDE A VUE
C’est une nouvelle arrestation dans les rangs du Parti Pastef. Il s’agit du responsable de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS) de Keur Massar. Suite à une longue cavale, Abdou Aziz Dabakh Goudiaby a été arrêté ce lundi.
C’est une nouvelle arrestation dans les rangs du Parti Pastef. Il s’agit du responsable de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS) de Keur Massar.
Suite à une longue cavale, Abdou Aziz Dabakh Goudiaby a été arrêté ce lundi par les gendarmes de la Brigade de Recherches de Keur Massar.
Tout est parti d’une saisine du Procureur de la République qui a ordonné l’arrestation de ce membre du parti de Ousmane Sonko, selon Seneweb.
Sachant qu’il est activement recherché par la gendarmerie, Abdou Aziz Dabakh Goudiaby serait réfugié dans une autre région située à l’intérieur du pays.
Mais les pandores de la BR de Keur Massar suivraient les moindres déplacements du fugitif. Ainsi il a été arrêté dès son retour à Dakar.
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LES DÉMOCRATES DÉCIDÉS À CONFRONTER MACKY SALL
Tandis que le président laisse planer le doute sur une candidature à un troisième mandat, Aminata Touré estime que la Constitution est "très claire" et que le chef de l'État ne peut absolument pas se porter candidat à la présidentielle de 2024 - ENTRETIEN
L'ancienne Première ministre du Sénégal (2013-2014) Aminata Touré a accordé un entretien à France 24. Tandis que le président Macky Sall laisse planer le doute sur une candidature à un troisième mandat, Aminata Touré estime que la constitution sénégalaise est "très claire" et que le chef de l'État ne peut absolument pas se porter candidat à l'élection présidentielle prévue en 2024. Dénonçant une "vague de répression sans précédent", elle assure que "les démocrates" sont prêts à y "faire face".
LES ORPAILLEURS À LA CONQUÊTE DE L'EST
Peuplé de quelques dizaines d'âmes il y a une vingtaine d'années, Bantakokouta situé dans la région frontalière avec le Mali et la Guinéeest devenu une ville de plusieurs milliers d'habitants, entièrement tournée vers l'or
Le trou noir s'ouvre sur les entrailles de la Terre, insondable.Mohamed Bayoh, Guinéen de 26 ans, s'y engage et disparaît, happé par les ténèbres, dans l'espoir d'y trouver la pépite d'or qui changera sa vie.
Il fait partie des milliers de Ouest-Africains qui se sont aventurés dans l'est du Sénégal à la recherche du précieux métal. L'exploitation de l'or a métamorphosé cette région frontalière avec le Mali et la Guinée, facteur d'opportunités et de risques.
Le paysage autour de Bantakokouta est comme un gruyère qui s'étend à perte de vue, baigné d'une brume poussiéreuse. Autour de chaque cavité, de petits groupes, protégés du soleil par des abris de branchage, font remonter à la manivelle la roche extraite du sol.Un peu plus loin, des femmes trient les roches et jettent les mauvaises sur des monticules.
Chaque jour, ce sont les mêmes gestes, sans garantie de succès.Mohamed Bayoh le dit: "Travailler ici, c'est comme jouer à la loterie, on n'est jamais sûr de gagner".Mais il va rester "jusqu'à trouver de ²l'or".
Les orpailleurs de Bantakokouta s'installent quelques jours ou mois, et repartent.Ils sont là pour gagner de l'argent sans s'éterniser, l'envoient à leur famille, ou investissent dans leur pays.
Mohamed Bayoh espère "trouver beaucoup d'or.Pas un peu...Beaucoup.Pour commencer une autre vie en Guinée".Au bout de six mois, ses revenus lui ont permis d'acheter deux motos.Avec un gramme d'or, il dit gagner environ 30.000 francs CFA (45 euros).
Les risques sont nombreux.Les éboulements tuent régulièrement.Le chanvre indien et le tramadol, un antidouleur à risques, sont consommés "en pagaille", dit Diba Keita, responsable d'un comité de vigilance communautaire.
- Mercure -
Peuplé de quelques dizaines d'âmes il y a une vingtaine d'années, le village est devenu une ville de plusieurs milliers d'habitants, entièrement tournée vers l'or.
L'activité y est autorisée, contrairement à plusieurs sites de la région.D'autres zones sont occupées par de grandes entreprises, parfois à l'origine de conflits fonciers avec les populations.
Dans la ville, les ruelles sont jonchées d'ordures, parcourues par chèvres et moutons. La majorité des cases sont des constructions rudimentaires, en bambou et crintin.
Dans son atelier, un Burkinabè, Souleymane Segda, passe les pierres déjà concassées dans une machine qui crache de la poussière et prend presque toute la place.Il n'y a pas de toilettes.Le jeune homme de 20 ans est couvert de terre.Son lieu de travail est aussi sa chambre.
"Je peux gagner jusqu'à 50.000 francs CFA par jour (75 euros).Je rentre (au Burkina) dès que c'est possible et quand j'aurai gagné assez d'argent, je partirai définitivement", confie-t-il.
Les paillettes d'or sont récupérées à l'issue du lavage. L'utilisation du mercure, dangereux pour la santé et interdit en raison de sa toxicité, est répandue, polluant les cours d'eau.
- Prostitution -
On trouve presque de tout désormais à Bantakokouta: machines-outils, produits électroniques...La ville abrite des lieux de culte, un poste de santé mais aussi des boîtes de nuit, des salles de jeux vidéo.
"L'or a apporté la richesse.Autrefois, on allait chercher nos produits à Mako", à une vingtaine de kilomètres, raconte Waly Keita, né dans le village il y a 63 ans.Il se souvient avec nostalgie "des mamans" qui partaient creuser au fleuve pour trouver quelques pépites pendant que les hommes allaient en brousse chasser et récolter du miel.
L'or a apporté sa part d'ombre, "le banditisme", et "les conflits", déplore-t-il.
Si la coexistence entre les communautés se passe bien globalement, les incidents existent, comme en 2020 lorsque des affrontements avaient éclaté entre les forces de sécurité sénégalaises et des orpailleurs guinéens, entraînant la mort de deux jeunes hommes.
Sur une place un peu à l'écart des commerces, une jeune femme, short bleu moulant et tee-shirt rouge, parle au téléphone. "Non ce n'est pas bon.C'est pas assez.Je vais rien faire avec toi", dit-elle dans un français approximatif.
Comme des dizaines d'autres, elle s'est trouvée piégée et obligée de vendre son corps."Je n'aime pas mon travail", lâche-t-elle doucement, un voile de honte sur le visage.
"La prostitution est devenue un problème majeur", explique Aliou Bakhoum, chef d'antenne de l'ONG La Lumière à Kédougou, la capitale régionale."Ces jeunes femmes, principalement du Nigeria, souvent mineures, sont victimes d'un trafic très organisé et d'un réseau très puissant".
- Radicalisation -
Son association a recueilli une quarantaine de jeunes filles, dont certaines âgées d'une quinzaine d'années, et les aide à rentrer dans leur pays.M. Bakhoum raconte leur vie brisée, les mensonges des trafiquants qui les ont appâtées avec la promesse d'un emploi, la traversée de l'Afrique de l'Ouest et les pressions qu'elles subissent pour garder l'omerta.
Face à la recrudescence des trafics, l'Etat a beaucoup investi dans la sécurité et le renseignement, explique un haut responsable administratif qui souhaite rester anonyme.
L'Etat a aussi intensifié les opérations de sécurisation de la frontière avec le Mali.Préservé jusqu'alors, le Sénégal craint la contagion jihadiste par son voisin.
"L'est du Sénégal serait un territoire très intéressant pour les jihadistes, pas forcément pour des attaques, mais pour le recrutement et le financement. Les sites d'orpaillage sont idéaux pour trouver des jeunes frustrés qui veulent gagner de l'argent, et l'or est très facile à cacher et à échanger", souligne un diplomate occidental sous couvert d'anonymat.
Bantakokouta compte des dizaines de comptoirs tenus par des Maliens, où l'or est acheté puis transporté en catimini de l'autre côté de la frontière, illégalement.
Un rapport du Timbuktu Institute de 2021 insiste sur la frustration socio-économique des jeunes, une cause primordiale de radicalisation.La région de Kédougou compte plus de 25% de chômeurs et plus de 70% de taux de pauvreté. Le décrochage scolaire atteint des proportions inquiétantes.
La détérioration récemment accélérée des conditions de vie pousse les jeunes à venir de plus en plus tôt tenter leur chance dans les mines.Mais beaucoup déchantent, menaçant de recourir à d'autres expédients.
PAR Farid Bathily
MANDAT D'ARRÊT DE LA CPI CONTRE POUTINE : L'AFRIQUE DU SUD SOUS PRESSION
Pretoria pourrait être contraint d’arrêter le président russe en respect de ses obligations vis-à-vis de la justice internationale. Attendu au tournant, le gouvernement de Cyril Ramaphosa tente s’éviter un embarras
Depuis le lancement le 17 mars par la Cour pénale internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour crimes de guerre présumés en Ukraine, tous les regards se tournent vers l’Afrique du Sud.
Une question revient avec insistance : le président russe attendu le 24 août 2023 en marge des travaux du 15e sommet des BRICS sera-t-il livré à la justice internationale ?
Ce déplacement du chef du Kremlin reste pour l’heure hypothétique et la diplomatie russe maintient le suspense. Mais le sujet est l’objet de crispation au sein du pouvoir sud-africain.
Ménager les susceptibilités
L'Afrique du Sud, dont la position de neutralité vis-à-vis de la guerre en Ukraine agace les Occidentaux, aurait sans doute préféré ne pas avoir à choisir entre le respect de ses obligations internationales en tant que nation signataire du traité fondateur de la CPI et la préservation de son amitié maintes fois revendiquée ces derniers mois avec Moscou.
Les autorités tentent ainsi depuis quelques jours de ménager les susceptibilités en rappelant à la fois la position de non-alignement de l’Afrique du Sud sur le conflit russo-ukrainien et son attachement au principe de la légalité en tant qu’État.
Des tractations sont par ailleurs en cours afin d’anticiper les éventuelles implications d’une prochaine décision du pays sur le sujet. "Nous attendons un avis juridique sur la question", a notamment indiqué la ministre des Relations internationales Naledi Pandor, à la SABC, la télévision nationale, la semaine écoulée.
Le cas Omar el-Béchir
Preuve du caractère sensible de l’affaire, le parti au pouvoir – l’ANC – refuse de se prononcer, préférant refiler la patate chaude au gouvernement. Quant à l’opposition, elle exhorte le chef de l’État Cyril Ramaphosa à refuser tout simplement d’accueillir Vladimir Poutine.
Selon de nombreux observateurs, une telle option éviterait à l'Afrique du Sud d’avoir à se justifier de dérouler le tapis rouge à un visiteur recherché par la justice internationale, comme ce fut le cas avec l'ex-président soudanais Omar el-Béchir en 2015.
L’ancien homme fort de Khartoum, lui aussi recherché par la CPI, avait participé à un sommet de l’Union africaine sur le territoire sud-africain sans être inquiété. L’épisode, conclu par un imbroglio judiciaire, s’est avéré dommageable pour l’image de marque de la nation arc-en-ciel et ses ambitions en tant que locomotive du continent.
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UNE ARRESTATION DANS LE CADRE DE LA TENTATIVE D'ASSASSINAT DE SONKO
Yarga Sy, un agent de sécurité aéroportuaire a été appréhendé à la suite de saisies d'objets et de perquisitions menées après des informations de presse faisant état d'une tentative d'assassinat sur du leader de Pastef, selon le procureur général
Yarga Sy, un agent de sécurité aéroportuaire, a été arrêté dans une affaire de tentative d'assassinat de l'opposant Ousmane Sonko, a annoncé mardi le procureur général Ibrahima Bakhoum.
M. Sy a été arrêté dans le cadre d'une enquête confiée par le procureur de la République à la Sûreté urbaine, a précisé M. Bakhoum lors d'un point de presse.
Le mis en cause a été appréhendé à la suite de saisies d'objets et de perquisitions menées après des informations de presse faisant état d'une tentative d'assassinat sur M. Sonko, le 16 mars, jour de son procès contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, alors qu'il était sur le chemin du tribunal.
Yarga Sy, qui dit être un militant de Pastef, "est en instance de défèrement", selon le procureur général, qui a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire.
Il est poursuivi pour tentative d'assassinat, homicide involontaire et jet d'un liquide pouvant nuire à l'intégrité physique d'une personne.
Dr Seydou Diallo du pôle Santé de Pastef en garde à vue
La série des arrestations de responsables de Pastef se poursuit. Dr Seydou Diallo du pôle Santé de Paste et responsable à Keur Massar est gardé à vue après une longue audition à la Division des Investigations Criminelles (Dic). Selon Me Cheikh Koureyssi Ba, Dr Diallo est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l'Etat, incitation à la violence et appel à l'insurrection.
EL Malick Ndiaye de Pastef sous bracelet électronique
Après deux retours de parquet, le chargé de communication de Pastef a fait face hier au doyen des juges d’instruction. EL Malick Ndiaye a été inculpé pour diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions et manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves (article 80). Il est mis sous bracelet électronique comme Waly Diouf Bodian. Cheikh Koureyssi Ba pense que «le patriot act version sénégalaise et en mode Ramadan a accouché au forceps d'une horreur juridique : le bracelet politique. Fini les menottes, les bras nous en tombent désormais avec le bras scellé électronique ! »
Bracelet électronique pour Mabinta Djiba et Aissatou Sané
Restons sur le bracelet électronique pour dire que les magistrats en distribuent ces temps. Les deux responsables de Pastef à Bignona, en l’occurrence Mabinta Djiba professeur de français et Aïssatou Sané enseignante au préscolaire sont également placées sous bracelet électronique. Elles ont été arrêtées la veille du procès de Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko à la cité Keur Gorgui avec deux autres dames.
Idy reporte sa déclaration jusqu’après le 4 avril
Le leader de Rewmi a reporté sa conférence de presse qui était prévue pour hier. Selon ses proches, Idrissa Seck ne souhaite pas associer sa déclaration à des polémiques et des controverses, car il est particulièrement attendu sur son éventuelle candidature à la Présidentielle de 2024, le débat du troisième mandat de Macky Sall et la tension politique liée au procès de Mame Mbaye Niang contre Ousmane Sonko. Selon des sources proches du président du Conseil Economique Social et Environnemental (Cese), ce dernier a préféré reporter la rencontre avec la presse pour prendre son bâton de pèlerin pour la paix et la stabilité du pays et attendre après la célébration de la fête de l’indépendance le 4 avril prochain. Il promet de tenir sa conférence de presse après le 4 avril pour édifier les Sénégalais sur sa position par rapport aux différents sujets de l’actualité.
L'Ordre demande le respect de la dignité des médecins
L’Ordre national des médecins du Sénégal qui a appris l'arrestation du Docteur Babacar Niang, médecin urgentiste et propriétaire de la Clinique «Suma Assistance», suite à une plainte concernant les circonstances du décès de feu Mamadou Ly dit Doudou Fall, lui a exprimé son soutien moral. L’ordre promet d’accompagner Dr Babacar Niang afin que tous ses droits soient respectés tout au long de la procédure qui a été enclenchée. Dans un communiqué reçu à «L’As», l'Ordre rappelle que ses membres sont des agents assermentés tenus à une stricte obligation du respect des règles de déontologie, qui leur imposent de prendre en charge tout patient quelle que soit son appartenance socio- professionnelle. Toutefois, l'Ordre national des médecins du Sénégal, assurant la défense de l'honneur et des traditions de la profession médicale, insiste auprès des autorités sur le nécessaire respect de la dignité des médecins dans l'exercice de leur profession. Aussi pour sauvegarder les relations fonctionnelles existant entre l'Ordre et les autorités, l'institution souhaiterait être informée, dès l'entame, de toute procédure judiciaire initiée contre un de ses membres. Le président de l’Ordre, Dr Boly Diop, rappelle à la population qu'il est également un tribunal des pairs qui peut être saisi par tout citoyen qui s'estime lésé par les agissements d'un de ses membres.
117 kg de chanvre indien saisis
La gendarmerie a mis hors d’état de nuire deux trafiquants de drogue. En effet, suite à un renseignement reçu relatif à un débarquement de chanvre indien sur la plage de la Sar (Thiaroye Azur), les pandores ont mis en place un dispositif de surveillance et d’interception. Ce qui a permis aux gendarmes d’interpeller, aux environs de 2h du matin, deux membres de l’équipage. Les autres ont réussi à prendre la fuite. Ils sont activement recherchés. Les gendarmes ont saisi 117 kg de chanvre indien.
Menaces à l'endroit des travailleurs de la DTV
La section Synpics Excaf Telecom a tenu hier une réunion d'urgence, suite aux menaces de licenciement à l'endroit des travailleurs de la DTV. La section Synpics Excaf condamne l'attitude de la direction et appelle à la grande mobilisation pour dire stop à cette situation qui n'a que trop duré. A cet effet, le bureau prévoit un grand rassemblement devant Excaf pour exiger le virement dans les comptes de l'entreprise l'argent de la transaction de la cessation de la TNT à l'Etat du Sénégal. Dans le même sillage, la section Synpics Excaf dénonce le mutisme de la direction concernant justement la situation des travailleurs et par ricochet l'accumulation des arriérés de salaires. Le syndicat réclame le paiement intégral du passif social de tout le personnel et ne ménagera aucun effort pour y parvenir. Le secrétaire général de la section Synpics Excaf, Lansana Diandy, met en garde la direction de la DTV, suite aux menaces dont est victime leur collègue Safiatou Coly également membre du bureau de la section. Les travailleurs sont invités à rester mobilisés par rapport aux actions qui seront menées dans le cadre syndical pour le respect de tous leurs droits.
UGB : Les étudiants en grève pour la libération de leur camarade
Les membres de la coordination des étudiants de Saint-Louis sont déterminés à se battre pour la libération de leur camarade, Doudou Lèye arrêté par la gendarmerie lors des manifestations du 16 mars. A cet effet, la coordination des étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a décrété la suspension de toutes activités pédagogiques jusqu'à la libération de leur camarade. Étudiant en Licence 3 au département des Sciences Juridiques à l'Unité de Formation et de Recherche des Sciences Juridiques et Politiques (UFR SJP), Doudou Lèye a raté les épreuves de la seconde session pour espérer décrocher sa licence et bénéficier, éventuellement, d'une sélection en master. La coordination des étudiants de Saint-Louis précise que l'étudiant en question n'est nullement concerné par les évènements qui ont occasionné son arrestation et qu'il est dans une situation sanitaire qui ne lui permet pas de faire face aux conditions de détention.
Le SNJ de France dénonce l'emprisonnement de Pape Ndiaye
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) dénonce une nouvelle atteinte à la liberté d'expression au Sénégal et condamne l'emprisonnement de Pape Ndiaye du groupe «Walfadjri». Le SNJ et le SNJCGT estiment que même si le chroniqueur judiciaire se serait trompé sur le nombre de substituts, le parquet n'a pas démenti les informations. Quoi qu'il en soit, indiquent ces organisations, les chefs d'inculpation du journaliste sont tombés comme un couperet : provocation d'un attroupement, d'outrage à magistrat, d'intimidation et de représailles contre un membre de la justice, de discours portant discrédit sur un acte juridictionnel, de diffusion de fausses nouvelles et de mise en danger de la vie d'autrui. Elles pensent que ces accusations sont disproportionnées par rapport aux faits reprochés. Selon le SNJ et le SNJ-CGT, ces pratiques risquent d'intimider la presse et de conduire les journalistes à s'autocensurer, alors que la tension est de plus en plus palpable dans le pays, à l'approche de l'élection présidentielle. Ainsi le SNJ et le SNJ-CGT réclament la libération immédiate de Pape Ndiaye et soutiennent les journalistes sénégalais qui réclament depuis des années la suppression des peines privatives de liberté pour des délits de presse. Les risques de se retrouver en prison pour diffusion de fausse nouvelle agissent en effet comme une menace permanente sur les journalistes sénégalais, surtout lorsque les arrestations se multiplient, comme c'est le cas actuellement.
Pénurie de gaz à Sédhiou
La recharge de la bouteille de gaz est quasiment introuvable à Sédhiou et les usagers font le déplacement à Kolda pour la trouver, a constaté lundi le correspondant de l'APS. A Sédhiou, les bonbonnes de gaz butane les plus utilisées par les ménages sont celles de 9 Kg, 6 Kg et 2,7 Kg, couvrant presque 91% de la demande, sont introuvables dans les différents dépôts. Depuis le début du ramadan, certains consommateurs se plaignent de la rareté dans les points de distribution. Il faut aller jusqu’à Kolda, relève Aissatou Bodian trouvée au dépôt de gaz au quartier Moricounda. Les boutiquiers de Sédhiou n’ont pas de stock à distribuer. Eux-mêmes voient leurs dépôts s’appauvrir du produit butane, ajoute Mme Bodian, tandis que Soukho Mané, ménagère, déplore cette situation de rareté de gaz butane à Sédhiou en cette période de ramadan. Les usagers de la bouteille de gaz butane de 12 kg, 9 kg, 6kg et 2,7kig ne savent plus à quel saint se vouer, la recharge est quasi introuvable sur le marché sédhiois.
Kaffrine : une femme tuée dans un accident de la route
Une femme âgée de 22 ans a trouvé la mort dans une collision entre camion et une moto Jakarta, survenue dans la commune de Kaffrine, selon la compagnie des sapeurs-pompiers. La jeune femme était sur une moto Jakarta dont le conducteur a été blessé dans cet accident. Le camion était en provenance de Kaolack.
Nouveau directeur de cabinet du ministre de la Santé
Le ministre de la Santé et de l'Action sociale a trouvé un nouveau directeur de cabinet. Il s'agit de Serigne Mbaye administrateur Civil. Il remplace Alphonse Ousmane Thiaw
Par Bruno d’ERNEVILLE
BBY, VOUS MANQUEZ DE CRÉDIBILITÉ POUR ÊTRE DES DONNEURS DE LEÇONS À L’OPPOSITION
Puisque faire un bilan n’est pas votre fort, ni même évaluer périodiquement, je vous informe que vous nous avez appauvris cinq fois. Il n’y a donc vraiment pas de quoi pavoiser pour le régime du BBY et les alternatives sont devenues plus que nécessaires
Selon SenCaféActu datant du 14 mars 2023, la conférence des leaders de BBY s’est réunie pour vilipender les pastefiens et en profiter pour déclarer que « l’opposition ne propose aucune alternative crédible ». Je voudrais leur répondre en plusieurs points:
1/ l’Opposition est plurielle et la violence crée la violence : il convient de rappeler que même si leur bête noire demeure Ousmane Sonko et sa coalition, cela ne devrait pas leur faire perdre de vue que l’opposition n’est pas réduite à Yewi et qu’une certaine frange, peut-être moins agressive travaille à se faire connaître et propose clairement des approches plus méthodiques et courageuses que celle de l’APR et ses satellites. A noter que sur de nombreuses critiques, dont le niveau de corruption, l’incurie de ce régime, les injustices et reculs démocratiques et des droits humains l’opposition est généralement d’accord, c’est cependant sur les actions à mener qu’il n’y a pas encore consensus. Le gouvernement doit savoir cependant que la violence aveugle de l’Etat contre des citoyens réclamant leurs droits engendre une violence populaire préjudiciable à notre stabilité.
2/ Une alternative crédible au BBY ? Ce n’est vraiment pas ce qui est le plus difficile à l’examen des réalisations de ce régime. Bien sûr tout est fait en sorte qu’on ne débatte pas de bilan mais plutôt de troisième mandat légal ou non. Pourtant le bilan à afficher aurait été logiquement le meilleur argument pour justifier la demande d’une nouvelle confiance en ce BBY. Pour votre gouverne, gens du BBY, puisque faire un bilan n’est pas votre fort, ni même évaluer périodiquement, je vous informe que vous nous avez appauvris cinq fois !
Pour renforcer la mayonnaise vous nous avez endettés deux fois plus ! Le tout en seulement 12 ans ! Eh oui une simple comparaison des chiffres de croissance et d’inflation entre 2011 et 2022 (utilisant les données de la banque mondiale et celles de l’ANSD) montre que le différentiel croissance; l’inflation s’est aggravé cinq fois plus passant de -0,8% à -4,9%.
Dans le même temps, la dette de 34% du PIB en 2012 est passée à 67,2% en 2022, ce qui est bien un doublement de l’endettement. Que peut-on donc encore attendre de vous BBY ? Quel espoir pouvez-vous encore susciter ?
Cerise sur le gâteau, pour accélérer le cauchemar, nous vivons les affres de dérives autoritaires, arrestations intempestives des politiques, citoyens ordinaires, internautes, journalistes, apparaissant comme des tentatives de musèlement des citoyens. Malheureusement pour corser la situation on assiste à l’éclatement d’innombrables scandales dont on ne voit aucun début de règlement. Pendant ce temps la population souffre d’une pauvreté grandissante, d’une dégradation de leurs conditions de vie notamment dans les îles et les presqu’îles.
L’électrification reste pour beaucoup des promesses non tenues et la santé n’est toujours pas un service d’accès pour tous. Les plus pauvres subissent même des injustices aggravées dans l’accès aux services sociaux de base, on se souvient encore de l’affaire des bébés morts brûlés dans un hôpital. Sur le plan de la gouvernance, et ce n’est pas le moindre, un nombre astronomique, pour ne pas dire la majorité des Sénégalais est écœurée surtout quand les maigres économies de nos retraités sont dilapidées, saccagés sans coup férir et sans lendemain ! Le comble du cynisme n’est-il pas encore cette orgie inqualifiable avec les fonds Force Covid mise à nu par la cour des comptes ? Il n’y a donc vraiment pas de quoi pavoiser pour le régime du BBY et les alternatives sont devenues plus que nécessaires, vitales ! Nous devons protéger notre pays et ses ressources tant humaines que matérielles. C’est la mission de tout homme politique digne de ce nom.
L’opposition regorge de ressources capables de reprendre le Flambeau pour hisser le Sénégal là où il mérite d’être. Les populations sont invitées à juger d’elles-mêmes leur situation, à se projeter dans le futur pour imaginer leur sort si cette situation perdurait. Alors elles verraient que TER, BRT, Bourses familiales, etc n’ont pas vraiment créé de la richesse, ni amélioré sensiblement leur sort, c’est la réalité, la dure réalité de la gouvernance de Benno Bokk Yakkar !
LE MINISTERE DE L'EDUCATION COUPE L'HERBE SOUS LES PIEDS DU G7
Alors que le G7 a décrété un mot d’ordre de débrayage de 48 heures pour dénoncer les arrestations « arbitraires » d’enseignants et d’élèves, entre autres points revendicatifs, le ministère de l’Education nationale a sorti une note anticipant les vacances
Alors que le G7 (Groupe des 7 syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Education) a décrété un mot d’ordre de débrayage de 48 heures (hier lundi et aujourd’hui mardi) pour dénoncer les arrestations « arbitraires » d’enseignants et d’élèves, entre autres points revendicatifs, le ministère de l’Education nationale a sorti une note anticipant les vacances de Pâques à partir d’hier — elles devaient commencer après les cours de vendredi prochain — jusqu’au 12 avril. Une anticipation qui a « une double explication », selon les syndicalistes qui parlent d’une volonté de sabotage de leur grève.
Plusieurs enseignants et élèves ont été arrêtés la semaine dernière au cours des manifestations tenues en marge de la comparution du leader de Pastef devant le tribunal de Dakar pour y répondre d’accusations de « diffamation» sur plainte du ministre du Tourisme, Mme Mbaye Niang. Certains ont été cueillis jusque dans l’enceinte de leurs établissements, voire en classe et en plein cours, par des policiers et des gendarmes parce qu’ils auraient participé aux manifestations du jeudi 16 mars dernier. Des arrestations suivies d’emprisonnements pour certains parmi ces enseignants et apprenants. Les grèves déclenchées par leurs camarades pour exiger leur libération ont paralysé les enseignements-apprentissages notamment durant la journée du lundi 27mars où des perturbations ont été notées un peu partout à travers le territoire national, surtout à Dakar. Dans la capitale, les élèves du lycée Blaise Diagne ont été délogés par leurs camarades du lycée Delafosse. «Ils sont venus et ont commencé à nous lancer des pierres. Notre principal a fait appel à la police pour nous protéger mais, au final, on a humé l’odeur des gaz lacrymogènes. On était obligé de sortir. C’était aux environs de 11 heures», a expliqué Binetou Kane, une élève de l’établissement.
Aux Parcelles Assainies, en banlieue dakaroise, les élèves du lycée Seydina Issa Rohou Lahi, ex-Lpa, ont fait sortir leurs camarades se trouvant dans toutes les autres écoles publiques et privées environnantes. Ils exigent la libération de leur camarade Serigne Mourtala Niass, arrêté depuis plus d’une semaine lors des manifestations du 16 mars dernier. Après 10 jours passés sans faire cours, ils ont choisi la journée d’hier pour passer à la vitesse supérieure. Ils sont allés faire sortir leurs camarades de cinq (5) écoles privées qui se trouvent aux alentours de leur lycée. Serigne Saliou Diop, élève en classe de terminale, est formel. «Tous les élèves arrêtés sans avoir participé aux dernières manifestations politiques doivent être libérés. On a un devoir à faire mercredi prochain. Mais on va devoir boycotter parce qu’on ne peut pas se permettre de faire ce devoir alors que notre camarade est en difficulté. Nous allons continuer le combat jusqu’à ce qu’il soit libéré», dit-il. Son camarade, Mouhamed, lui, demande à l’administration de l’école de faire un geste qui pourrait faciliter la libération de leur camarade. «J’interpelle l’administration de l’école. Elle doit faire quelque chose pour notre camarade. Parce qu’il est inconcevable d’arrêter un élève comme Serigne Mourtalla Niasse qui n’a rien fait». Serigne Saliou Diop et Mouhamed ne veulent qu’une chose : la libération de leur camarade. Sans quoi, ils continueront de déserter les salles de classe même après le retour des vacances de Pâques, le 12 avril prochain.
Enseignants et élèves au coude-à-coude contre les arrestations « arbitraires »
Un mouvement des élèves qui vient renforcer le débrayage de 48 heures des enseignants des sept syndicats leaders dans le domaine cde l’Education. Le G7 (syndicats les plus représentatifs) a décrété un mot d’ordre de 48 heures de débrayage pour fustiger les arrestations «arbitraires» d’enseignants et d’élèves. Ce mot d’ordre du G7 et le mouvement d’humeur des élèves ont empêché les enseignements au niveau des écoles élémentaires «Colobane 3» et El Hadj Ibrahima Bèye où le mot d’ordre a été largement suivi. Ici, et comme annoncé par les syndicats grévistes, les élèves ont été libérés à 10 heures parce que les enseignants ont respecté le mot d’ordre de débrayage. Mais, pour s’éviter une fin d’année scolaire trop chargée, certains enseignants qui tiennent des classes d’examen ont donné rendez-vous à leurs apprenants, plus tôt que prévu, à partir du 05 avril, lendemain de la fête nationale. Ce, disent-ils, pour pouvoir dérouler le programme normalement, avec surtout des cours de renforcement les après-midi.
Les sept leaders du G7 à savoir ElHadj Malick Youm du Saemss, Ndongo Sarr du Cusemss, Dame Mbodj du Cusemss Authentique, Amidou Diédhiou du Sels, de l’Uden et Mouhamadou Moustapha Segnane du Snelas Fc disent avoir constaté, pour le déplorer, «des arrestations d’élèves et d’enseignants ainsi que la violation quasi systématique de l’espace scolaire par les forces de l’ordre». Le G7 fustige «ces violations de l’espace scolaire ainsi que les tentatives d’intimidation et de restriction des libertés». Il indique que «les syndicats de l’enseignement resteront intransigeants et solidaires pour la défense des libertés collectives et individuelles» et appelle l’Etat «au respect strict des principes de l’Etat de droit pour l’apaisement du climat social».
Mais la veille du démarrage des deux jours de débrayage, lundi et mardi, le ministre de l’Education nationale a sorti une note annonçant le début des vacances de Pâques à partir du lundi 27mars, premier jour de grève des enseignants. Les professeurs et autres directeurs et surveillants d’écoles, pour leur part, estiment que l’anticipation des fêtes de Pâques par le gouvernement à partir de ce lundi a une double explication. «Amon avis, c’est réaliste de la part du gouvernement. Car, comme ils l’ont dit, à chaque fois qu’il y a un procès de Ousmane Sonko, les enseignements-apprentissages sont perturbés. Il y a aussi les mouvements d’humeur des enseignants et des élèves réclamant la libération de leurs collègues pour les enseignants et camarades pour les élèves». Telles sont les deux raisons fondamentales qui justifieraient les vacances de Pâques anticipées, selon l’ex-directeur de l’école PAV et actuel surveillant au lycée Talibou Dabo, Oumar Niang
M. Niang pense surtout que la deuxième raison est valable. «Il faut dire que le premier communiqué disait mardi 28 mars pour le début des vacances de Pâques. Mais dès que le mot d’ordre de débrayage a été publié sur les réseaux sociaux pour lundi et mardi, un autre communiqué est sorti». Ce qui, à son avis, «est réaliste de la part du gouvernement».
Pour le responsable syndical au lycée Seydina Issa Rohou Lahi, ex-Lpa, des Parcelles Assainies, Seydou Seck, cette anticipation c’est juste une stratégie pour gâcher leur mouvement d’humeur. «Cette fois-ci, ce sont tous les syndicats du G7 qui ont décidé de mener le combat pour faire libérer tous les enseignants et leurs élèves arrêtés. Nous avions décidé d’arrêter les cours à partir de 10 heures et pendant deux jours, malheureusement, nous avons constaté que le gouvernement a cherché à nous couper l’herbe sous les pieds en anticipant les vacances. Les parents d’élèves apprécieront», a-t-il dit
En tous les cas, pour le secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Cusemss), Ndongo Sarr, «ce communiqué qui remet en cause les termes d’un décret aura d’abord comme conséquences la perturbation des planifications ou évaluations des établissements scolaires. Ensuite, les feuilles de route données par les Académies aux chefs d’établissements ne pourront pas être respectées. Aussi, on va voir l’élan des élèves qui avaient fini de réviser, brisé. Pire encore, le quantum horaire sera entamé».
Au-delà de cette question des arrestations d’enseignants et d’élèves, d’autres points revendicatifs sont inscrits sur la plateforme du G7 qui exige surtout la convocation d’urgence du Comité de suivi pour une application des accords du 26 février 2022...
LE COSCE DEMANDE D’ALLONGERLA PERIODE DE REVISION DES LISTES ELECTORALES ET APPELLE LES ACTEURS A LA PAIX !
Le Collectif des organisations de la société civile pour des élections (Cosce) a tenu une conférence de presse pour se prononcer sur la révision exceptionnelle des listes électorales ainsi que sur le contexte politique national.
Le Collectif des organisations de la société civile pour des élections (Cosce) a tenu une conférence de presse pour se prononcer sur la révision exceptionnelle des listes électorales ainsi que sur le contexte politique national. A onze mois de la présidentielle 2024, Pr Babacar Guèye et ses amis ont interpellé l’Etat, l’invitant à rallonger le délai de la révision exceptionnelle des listes d’un mois pour permettre aux primo-votants et à ceux désirant effectuer une modification de leur adresse électorale d’avoir cette possibilité. La société civile regrette les manifestations du 16 mars dernier lors du procès en diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang au leader de Pastef. Tout en appelant à un apaisement entre les acteurs politiques, le Cosce condamne avec fermeté le traitement que les forces de l’ordre ont fait subir à Ousmane Sonko. A en croire les membres de ce Collectif, cette violence est d’autant plus incompréhensible et inacceptable que ces Fds n’avaient ni mandat d’amener ni mandat d’arrêt.
La société civile monte au créneau ! Au cours d’une conférence de presse tenue hier, le Cosce a estimé que la période d’un mois accordée à la révision exceptionnelle des listes électorales est trop courte. Rappelant à l’État que les élections sont le procédé démocratique par lequel le peuple souverain désigne ses représentants, Alassane Seck, le secrétaire général de la Ligue sénégalaise des droits humains, une organisation membre du Cosce, a souligné la nécessité, pour qu’il soit crédible, de faire en sorte que tout le processus électoral repose sur un contrôle citoyen qui en garantisse la transparence. « Ce contrôle citoyen s’exprime à travers la participation citoyenne qui permet de renforcer la légitimité des dirigeants élus. En vue d’assurer une participation qualitative et quantitative des citoyens au scrutin présidentiel, le Cosce demande à l’État de rallonger le délai de révision des listes électorales afin de permettre une inscription massive des citoyens sénégalais » a indiqué le porte-parole du jour Alassane Seck de la LSDH.
Pr Babacar Guèye et ses amis des organisations de la société civile pour les élections sont préoccupés par la tension politique qui prévaut actuellement le pays. Ils disent avoir constaté que « depuis les événements de mars 2021, le Sénégal est en proie à une tension politique persistante qui menace gravement la paix et la cohésion sociale. La rivalité entre le pouvoir et l’opposition est passée de l’adversité à l’animosité » a relevé pour le déplorer Alassane Seck. Qui a mentionné les troubles du 16 mars dans plusieurs localités du pays conduisant à deux morts (Médina et Bignona) et de nombreux blessés.
Les responsabilités partagées!
Voulant jouer un rôle dans le climat tendu qui caractérise la situation politique actuelle, le Cosce dit avoir condamné les actes de violences de tous bords ainsi que les dégradations de biens d’autrui occasionnées pas les manifestations. Il dit en effet avoir constaté qu’à onze mois de la présidentielle de février 2024, les appels à la résistance face aux forces de l’ordre et à l’institution judiciaire se multiplient qui risquent d’installer une instabilité politique, sociale et économique durable. La justice n’est pas en reste « qui fait l’objet de suspicions graves de partialité du fait des contentieux politico-judiciaires, et une escalade répressive continuelle et un usage excessif et inapproprié de la force légale » a encore souligné M. Alassane Seck.
Procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko : La société civile réclame l’impartialité de l’État !
L’impartialité de l’État dans le procès en diffamation qui oppose le ministre Mame Mbaye Niang au leader du Pastef, Ousmane Sonko. C’est ce que souhaite le collectif des organisations de la société civile pour les élections. Le Cosce a tenu à rappeler à l’État «son rôle de garant de l’équilibre et de l’impartialité dans le dossier judiciaire qui oppose le maire Ousmane Sonko et le ministre Mame Mbaye Niang. Les Sénégalais ont choisi l’État de droit et la démocratie pour vivre ensemble. Cela requiert un État juste et une institution judiciaire impartiale. Cette condition est essentielle au rétablissement de la confiance entre la justice et les justiciables » estiment Alassane Seck et Cie. Ils appellent à l’apaisement et interpellent les acteurs politiques au sens élevé de la responsabilité pour préserver la démocratie, la paix et la cohésion sociale dans notre pays. Le Cosce exhorte les acteurs politiques « à se retrouver autour d’une table pour renouer le fil du dialogue afin de créer les conditions d’une présidentielle crédible et apaisée en 2024 », a déclaré le patron de la LSDH.
Troisième mandat, Pr Babacar Guèye clarifie encore sa position de 2017 !
Prenant la parole, le Pr Babacar Guèye a clarifié sa position d’alerte qu’il avait exprimée en 2017 sur une possibilité d’un troisième mandat présidentiel. Face aux journalistes, le constitutionnaliste a précisé qu’il s’agissait d’alerter, et non d’un droit à un troisième mandat pour l’actuel locataire du Palais, telle qu’a été rédigée. «Quand j’ai parlé pour la première fois en mars 2017 sur la question du troisième mandat, j’alertais sur ce qui pourrait se produire si on ne prenait pas suffisamment de précautions pour assurer une plus grande sécurité. A l’époque, on nous disait que le Gouvernement avait verrouillé. Qu’il n’est pas possible de faire plus de deux mandats successifs» rappelle Pr Babacar Gueye. L’histoire semble lui avoir donné raison. Pr Babacar Gueye ne croyait pas si bien dire à l’époque étant donné le contexte qui prévaut actuellement à la veille de la présidentielle de 2024 avec la question du troisième mandat qui déchaîne les passions. Selon la plupart des observateurs politiques, le président Sall est en train de poser des jalons qui laissent croire qu’il briguera un troisième mandat. Néanmoins, le constitutionnaliste Pr Babacar Guèye est de ceux qui pensent que Macky est à son dernier mandat. « À l’époque, je disais attention, il faut verrouiller encore davantage en ajoutant une disposition transitoire. Mais je n’ai jamais dit que la loi, telle que rédigée, permettait un troisième mandat. J’alertais sur ce qui est en train de se produire en ce moment. Le président de la République est en train de faire son deuxième et dernier mandat», a tranché Pr Babacar Guèye. Qui précise que des démarches pour la recherche d’un dialogue entre le pouvoir et l’opposition ont été entamées pour un apaisement du climat politique dans notre pays.
L'ACTUALITE POLITICO-JUDICIAIRE ET D'AUTRES SUJETS DE SOCIETE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les livraisons de ce mardi 28 mars relatent L’interdiction des manifestations que la coalition de l’opposition Yewwi askan wi projetait d’organiser à Dakar, les confessions d’épouses de jihadistes sénégalais présumés morts en Libye .
Dakar, 28 mars (APS) – L’interdiction des manifestations que la coalition de l’opposition Yewwi askan wi projetait d’organiser à Dakar, les confessions d’épouses de jihadistes sénégalais présumés morts en Libye et les conférences de presse des procureurs généraux sont les principaux sujets au menu des quotidiens reçus, mardi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Le préfet de Dakar freine Yewwi’’, affiche à la Une le quotidien L’Info, notant que pour justifier sa décision, l’autorité administrative ‘’brandit de +réelles menaces de troubles à l’ordre public+ et +entrave à la libre circulation des personnes et des biens+’’.
Selon Vox Populi également, ‘’le préfet de Dakar interdit les manifestations de Yewwi’’ prévue mercredi et jeudi et la marche du Conseil communal de la jeunesse de La Médina. Le journal relève que ‘’seule la manifestation de MESURE (Mobilisation pour un engagement citoyen vers la souveraineté, l’unité et la refondation) prévue ce mardi à la Place du Souvenir à Dakar a été autorisée.
Dans ce contexte de tension, le quotidien Bës Bi signale que ‘’les parquets généraux brisent le silence’’.
‘’Face à la presse ce mardi matin, le procureur général près la Cour d’appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum est très attendu sur les dossiers politicojudiciaires qui minent le pays. Des contours de l’affaire Mame Mbaye Niang contre Sonko, les sempiternels renvois de ce procès aux ramifications sanglantes rythmées par une série d’arrestations, le patron du parquet de Dakar sera au front. Et il sera suivi par ses collègues d’autres juridictions’’, écrit le journal.
Selon Le Quotidien, ‘’les 6 procureurs généraux seront au parloir aujourd’hui et demain’’. ‘’Les parquets entrent dans la danse’’, dit Sud Quotidien. ‘’Du parquet général de Dakar à d’autres ressorts juridictionnels des régions, les procureurs généraux feront face à la presse, mardi. Une première au Sénégal !’’, s’exclame Sud.
L’Observateur livre ‘’les confessions bouleversantes des épouses de 5 jihadistes sénégalais de Daesh tués en Libye’’ et explique ‘’comment elles ont été extraites des prisons et rapatriées au Sénégal avec leurs 11 enfants’’.
Le quotidien EnQuête revient sur les arrestations d’épouses de présumées terroristes et affiche à la Une : ‘’la saga de cinq Sénégalaises’’.
‘’Les mises en cause été auditionnées pendant 10 jours et remises au procureur du tribunal de Dakar, lundi. Elles ont perdu maris et enfants pendant les combats. Elles ont retracé à la Division des investigations criminelles (DIC) leur parcours avec leurs maris’’, selon la publication.
Libération rapporte que ‘’Aïssatou Ba, Fatoumata Cissokho, Abibatou Mbaye, Aïssata Faye Dia, Marème Diop et leurs enfants, tous mineurs, étaient emprisonnés en Libye depuis 2016 ; leurs époux, actifs sur facebook en début 2016 avec des publications qui avaient défrayé la chronique, ont été tous tués’’.
Selon le journal, elles ont été ‘’prises en charge par la DIC après une mission de rapatriement ; les enfants ont été confiés par ordonnance à leurs oncles et grand-mères’’.
Le Soleil s’intéresse à l’industrialisation au Sénégal et affiche à la Une : ‘’les jalons d’un décollage’’.
‘’La Banque africaine de développement (BAD) a publié un tableau des performances des pays africains selon leur niveau d’industrialisation et leur potentiel dans ce sens. Le Sénégal fait des progrès en gagnant cinq places en moins de 10 ans. L’Afrique du Nord domine toujours ce classement’’, rapporte le journal.