Jamais sortie médiatique n’aura été aussi attendue que celle que devait faire le leader de Rewmi, Idrissa Seck, hier lundi. Surtout du fait du contexte politique particulièrement tendu que vit notre pays, mais aussi de la position de l’homme dans l’espace politique national et aussi au vu débat autour du 3ème mandat du président Macky Sall qui empoisonne l’atmosphère. Seulement voilà, au dernier moment, Idrissa Seck a fait faux bond à l’opinion. Les raisons de ce report jugé stratégique seraient liées à une volonté du président de Rewmi de prendre son bâton de pèlerin de la paix pour apaiser les tensions entre les deux camps — le pouvoir et l’opposition — et surtout sauver « le 04 avril ». Idrissa Seck prendrait date après la commémoration de l’anniversaire de l’indépendance de notre pays pour parler aux Sénégalais.
Et pourtant tout était bien calé. Les choses sont allées très vite après que votre journal, Le Témoin du vendredi 24 mars, s’était interrogé sur le mutisme des présidents d’institutions comme le CESE (Idrissa Seck) et le HCCT (Aminata Mbengue Ndiaye). En tout cas, quelques heures après la parution du « Témoin », le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), par le biais de son service de communication, a annoncé la tenue d’une conférence de presse hier après-midi dans un complexe sis sur la VDN. Seulement voilà, quelques heures avant l’avènement qui suscitait une grande ferveur dans les rédactions et des spéculations au sein de l’opinion sur le contenu du discours de l’ancien Premier ministre dont les sorties sont épiées puisqu’elles sont porteuses de grandes révélations, le même service de communication du président Idrissa Seck a annoncé l’annulation du face-à-face avec la presse. Et les conjectures de se multiplier. Qu’est-ce qui a bien pu motiver le report de cette déclaration que tout le monde attendait ? Surtout que, y a quelques jours seulement, la presse sénégalaise, le Témoin notamment, s’interrogeait sur les raisons du silence assourdissant du président du CESE par rapport aux manifestations et violences du 16 mars dernier. Un silence d’autant plus intrigant que l’homme politique était monté au créneau lors des violentes émeutes de mars 2021. Toutes choses qui font que, ce lundi, Idy était particulièrement attendu sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2024, le débat du troisième mandat de Macky Sall, et les tensions politiques suscitées par les manifestations de l’opposition annoncées pour la veille du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang et de la fête du 4 avril.
Des sources proches de l’ancien Premier ministre (2002-2004) et candidat arrivé second à la présidentielle de 2019, Idrissa Seck aurait reculé juste pour orienter ses forces vers la possibilité de nouer le fil du dialogue entre les deux parties que sont la majorité présidentielle et le bloc de l’opposition réunie au sein de la coalition Yewwi Askan Wi. Objectif : arriver à un consensus fort et global garantissant « la paix et la stabilité » dans le pays. Surtout que cette même opposition vient d’annoncer une série de manifestations dont la première est prévue demain mercredi 29 mars, veille du procès Sonko/Mame Mbaye Niang du 30 mars et la seconde est prévue le 03 avril, veille de notre fête d’indépendance. Des manifestations qui seraient interdites par le préfet de Dakar. Selon ces sources proches du président du CESE, ce dernier, en bon républicain, ne saurait rester les bras croisés devant la tension politique montée de plusieurs crans après les appels à manifester lancés par le leader de l’opposition à la veille de son procès pour « diffamation » sur plainte du ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Une tension politique, surtout, qui intervient à la veille de la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Idrissa Seck « ne souhaite visiblement pas associer sa déclaration à des polémiques et des controverses, alors que le Sénégal célèbre dans quelques jours la commémoration de son accession à l’Indépendance. Cette déclaration qu’il devait faire n’est que partie remise et les Sénégalais qui attendaient le discours d’Idy seront édifiés après le 4 avril. La fête nationale a un caractère sacré pour la jeunesse et les forces de défense et de sécurité. Idrissa Seck devrait donc nous édifier après cette séquence empreinte de solennité républicaine » soulignent les proches du président du CESE.
LE PRÉFET INTERDIT LES MOBILISATIONS DE YAW
Les manifestations prévues par la coalition de l'opposition dans les 46 départements du pays à compter du 29 mars sont interdites pour menaces réelles de trouble à l’ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens
La coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi avait annoncé une marche à Dakar pour le mercredi 29 mars, à la veille du procès en diffamation qui oppose le leader de Pastef Ousmane Sonko au ministre du Tourisme. Des manifestations ont été également prévues dans les 46 départements du pays le jeudi 30 mars, et des mobilisations le 3 avril, avant la fête nationale. « L’objectif ultime », disait Déthié Fall « c’est le départ du président Macky Sall le 25 février 2024, et la participation de tous les candidats à l’élection de février 2024 ».
Cependant, le préfet vient de signer deux arrêtés interdisant les mobilisations du 29 et 30 mars prochain. Les motifs évoqués sont : menaces réelles de trouble à l’ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens.
LES JO DE PARIS 2024, OBJECTIF ASSIGNE AUX LIONS DE MOINS DE 23 ANS
L'objectif assigné à l'équipe nationale du Sénégal de football des moins de 23 ans est de décrocher une participation aux Jeux olympiques de Paris 2024, ce qui passe par une qualification à la prochaine Coupe d'Afrique des nations de la catégorie
L'objectif assigné à l'équipe nationale du Sénégal de football des moins de 23 ans est de décrocher une participation aux Jeux olympiques de Paris 2024, ce qui passe par une qualification à la prochaine Coupe d'Afrique des nations de la catégorie, a réaffirmé le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor.
"Aujourd'hui, il ne nous reste que l'équipe U23 pour boucler la boucle. L'équipe féminine est passée ainsi que toutes les autres catégories. En dehors de cette participation à la CAN, [ce qui est visé], c'est […] la qualification aux Jeux olympique de Paris 2024. Nous y tenons", a-t-il dit récemment à des journalistes.
La sélection A du Sénégal a remporté la dernière édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) de football en février 2022 au Cameroun, le premier titre continental remporté par le pays dans ce domaine. Un an plus tard, les Lions locaux se sont adjugés le trophée de l'édition 2023 du Championnat d'Afrique des nations (CHAN), qui s'est tenu en Algérie, du 13 janvier au 4 février.
Le Sénégal a ensuite remporté la Coupe d'Afrique des nations (CAN) des moins de 20 ans le 11 mars dernier, alors que les moins de 17 ans vont prendre part à la prochaine CAN de la catégorie prévue du 29 avril au 19 mai en Algérie. Entre temps, l'équipe nationale féminine de football avait participé en juillet 2022 à sa deuxième CAN. Les Lionnes ont été éliminées en quart de finale de cette compétition.
"La génération de Sadio Mané avait commencé leur aventure avec les JO de Londres en 2012, et on espère qu'une nouvelle génération naîtra à partir de Paris 2024", a déclaré le président de la Fédération sénégalaise de football au sujet de l'équipe nationale des moins de 23 ans. Pour y arriver, "un long chemin" attend l'équipe nationale des moins de 23 ans, qui doit rencontrer celle du Mali, mardi, à Bamako, pour le dernier tour qualificatif à la CAN de la catégorie, prévue en juin 2023, au Maroc. Le Sénégal avait remporté la manche aller, 3-1. "Nous devrons d’abord nous imposer à Bamako, mardi prochain, et être au meilleur niveau à la CAN en juin pour passer", a-t-il dit, en allusion au fait que le Sénégal doit atteindre les demi-finales de la Coupe d'Afrique de la catégorie pour se qualifier aux JO de Paris 2024.
“Nous avons été avec les responsables du Comité olympique sénégalais qui eux aussi ont envie qu'après 2012, le Sénégal soit présent à Paris”, a indiqué Augustin Senghor. Les JO de Paris seront “une grande édition”, sans compter qu'une participation à cette compétition “pourrait être le nouveau départ d'une génération qui va assurer les arrières de la génération actuelle de l’équipe A”, selon le président de la Fédération sénégalaise de football.
KHADY DIOP ENGAGEE POUR L'AUTONOMISATION DES FEMMES EN SITUATION DE HANDICAP
Actrice de développement depuis des années, Khady Diop ne considère pas son handicap comme une fatalité, au contraire, elle a décidé de faire de l’autonomisation des femmes de Koungheul (Kaffrine, centre) en situation de handicap son cheval de bataille.
Née en 1973 à Dakar, ayant grandi à Koungheul, précisément au quartier Ville 1, Khady Diop, appelée familièrement Ndèye Khady est une militante de la cause féminine, toujours engagée pour défendre ses sœurs.
Trouvée confortablement assise dans son salon, un poste téléviseur à côté, elle est habillée en ‘’meulfeu’’, une tenue traditionnelle portée par les maures, de couleur rose et blanche, un foulard noir sur sa tête. A ses côtés, ses deux béquilles.
‘’C’est la première fois que j’accueille un journaliste chez moi’’, lance fièrement celle qui dit refuser d'être entravée physiquement et psychologiquement par son handicap.
Le teint clair, la taille courte et une voix forte, la dame affirme avoir toujours voulu être une actrice de développement pour défendre et porter le message des personnes vivant avec un handicap.
Elle rappelle avoir attrapé, à l’âge de 7 ans, la maladie à l’origine de son handicap. A la suite d’un long traitement, elle perdra l’usage de ses jambes. Elle part en Suisse pour se soigner grâce à des partenaires, les Sœurs franciscaines. ‘’Au début de la maladie, je rampais presque’’, se souvient-elle. Mais, après de nombreux rendez-vous médicaux en Suisse, elle a pu marcher avec des béquilles.
Au début, elle était moins engagée. Mais, encouragée par son entourage et surtout sa mère, Khady a compris que la réussite est au bout de l'effort quel que soit la situation sociale. Le handicap ne doit pas être un obstacle.
‘’Le handicap n’est pas fatalité’’
"Je ne vois pas mon handicap comme une fatalité", soutient-elle, ajoutant que vivre avec le handicap ne signifie pas forcément, aller mendier comme c’est le cas souvent.
Ndèye Khady s’engage dans le bénévolat et le développement où elle acquiert une expérience de plus de 40 ans. Elle a compris qu’il fallait avoir plusieurs cordes à son arc pour servir sa communauté. Présidente départementale de l'association Jappo liguey comptant 515 membres, elle est aussi responsable des femmes handicapées de Koungheul, conseillère municipale et présidente de la commission santé et action sociale.
En plus, elle est membre du comité de développement sanitaire du district sanitaire de Koungheul, assurant la fonction d’adjointe à la trésorière.
Elle estime que les personnes vivant avec un handicap peuvent jouer un rôle important dans la société. ‘’C'est toujours possible d'exceller dans un domaine, quelle que soit votre situation sociale’’, affirme la responsable des femmes handicapées de Koungheul et gérante de la caisse des femmes commerçantes.
Ndèye Khady affirme avoir bénéficié de la confiance de ses sœurs pour gérer les caisses et la trésorerie malgré son handicap. Grâce à ses interventions, elle accompagne et vient en appui à de nombreuses femmes. Mieux, elle dit avoir pu enrôler 500 personnes vivant avec un handicap dans la mutuelle de santé de Koungheul.
L’actrice de développement a travaillé à la radio multimédia communautaire de Koungheul pendant 6 ans, en tant que productrice extérieur.
Autonomisation des femmes
Elle déclare avoir reçu sa première formation en teinture, coiffure, broderie, pâtisserie, etc. avec les Sœurs franciscaines. Par la suite, elle sera recrutée par le projet ‘’10000 filles’’, pour participer à la lutte contre les violences faites aux femmes handicapées, mais également assurer des formations.
Aujourd’hui, malgré son engagement à faire bouger les lignes, elle n’arrive toujours pas à trouver un local permettant de favoriser l'épanouissement des femmes en situation de handicap.
‘’Actuellement, nos activités se déroulent à la direction de l'action sociale, car on a quitté notre ancien bâtiment, qui nous servait de local’’, fait-elle savoir. La responsable des femmes vivant avec un handicap exhorte les autorités locales à doter leur association d’un local bien équipé pour pouvoir mener leurs activités.
Malgré ces difficultés, elle reste plus que jamais engagée pour leur autonomisation. ‘’J'ai accompagné les femmes dans les formations en teinture, coiffure, broderie, pâtisserie, broderie et en leadership, mais toujours, pas de suivi", dit Ndèye Khady.
Elle rappelle avoir arrêté très tôt les études, en classe de CM1, car sa maman, n'avait pas de soutien et en plus, elle était maladive. ‘’Donc, je faisais tous les travaux domestiques, malgré mon handicap, pour l'aider. Entre temps, j'ai arrêté l'école", explique t-elle.
Ndèye Khady s’est par la suite lancée dans l’entrepreneuriat en ouvrant sa boutique de cosmétique grâce à l’appui d'un ami français. Aujourd’hui, l’autre combat de Khady, reste la lutte contre la stigmatisation des femmes handicapées, les violences et la discrimination.
‘’Nous voulons que les femmes handicapées soient davantage considérées. Plus de stigmatisation, de discrimination et de violences", plaide-t-elle, reconnaissant toutefois que l’Etat est en train de faire des efforts considérables pour accompagner les personnes vivant avec un handicap.
‘’Nous bénéficions des bourses de sécurité familiale, des cartes d'égalité de chance et les autres politiques sociales, mais nous voulons plus à Koungheul, en termes de formation, de financement, d'un local propre’’, plaide-t-elle encore.
«NOUS AVONS UN STATUT ET UN TITRE A DEFENDRE»
Rester dans la dynamique de victoire. C’est ce qu’ambitionne Aliou Cissé.
Recueillis par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 28/03/2023
(MAPUTO, Mozambique) – Rester dans la dynamique de victoire. C’est ce qu’ambitionne Aliou Cissé. Face à la presse hier, lundi au siège de la Fédération mozambicaine de football, le sélectionneur des Lions a encore réitéré sa volonté de composter son ticket pour Côte d’Ivoire 2023, en tant que tenant du titre.
Votre impression de cette sélection du Mozambique ?
C’est l’équipe classée deuxième derrière nous, c’est une équipe qu’on respecte énormément. C’est vrai qu’on a pris une bonne option pour la qualification lors du match joué chez nous. Demain (ce mardi) c’est un autre contexte, on arrive face à une équipe qui a toutes ses chances de se qualifier. Et comme je l’ai dit, en tant que tenant du titre, notre objectif c’est d’être en Côte d’Ivoire. Sur ce match, c’est continuer de travailler et réussir à se qualifier à la Can. Effectivement, on s’attend à un match différent de celui de vendredi. Mon équipe est prête, on a un statut à défendre, un titre à défendre et ça passe par Maputo, après ce sera à Kigali puis Cotonou.
Qu’est-ce que vous allez présenter face au Mozambique ?
(Eclats de rires). Ma composition d’équipe ? Ça, je ne vais pas quand même vous le dire. Mais comme je le dis, le Sénégal n’est pas encore qualifié. Il ne faut pas le perdre de vue, il s’agit d’un match très important pour nous. Le contexte est différent par rapport au match passé, et on sait qu’on va vers un match différent. On est dans la bonne direction de nous qualifier après les 3 points du match de vendredi dernier, on reste dans cette même direction, emmagasiner le maximum de point demain (ce mardi). Ce qui m’intéresse, c’est de composer la meilleure équipe compétitive justement pour défendre les couleurs du Sénégal face à une très belle équipe Mozambicaine.
Qu’est-ce que le Mozambique peut apprendre du Sénégal ?
Je n’ai pas envie de passer pour un donneur de leçon. Loin de là, mais le football existe dans ce pays. Le Mozambique a eu toujours de très grands footballeurs de très grandes équipes nationales. Je n’ai aucun doute, aujourd’hui il y a un potentiel de Mozambicains qui jouent au Portugal qui jouent partout dans le monde. Et d’ailleurs c’est ce qui constitue cette équipe actuelle. L’entraineur, la fédération sont en train de faire de bonnes choses, travailler pour améliorer la formation. Parce que justement c’est ce qui fait qu’on peut former de futurs footballeurs professionnels. Dans mon pays on a eu très tôt des centres de formation, des présidents de clubs qui ont énormément œuvré à travailler de sorte qu’on ait des générations. Depuis tout le temps, le Sénégal est connu comme un pays qui a un réservoir de footballeurs. Le football existe, mais il ne faut pas croire que tout est rose chose. On gagne mais il y a aussi des hauts et des bas. Il y a un projet qui a été mis en place par nos dirigeants, c’est ce qui explique un peu nos résultats, mais ce n’est pas quelque chose de spontané. Gagner une Can avec tout le potentiel que le Sénégal a eu depuis des années… On a mis quand même 60 ans avant de gagner une Can. Je suis en place depuis 8 ans. Donc, c’est un travail de longue haleine pour toutes les franches du football sénégalais. Être capable d’aller chercher des garçons comme Boulaye Dia qui n’a pas été formé dans notre circuit national mais qui reste un Sénégalais. Au Portugal, il y a des joueurs d’origine mozambicaine, donc je pense que le football ici peut progresser parce qu’il existe déjà, mais il qu’il soit accompagné par des moyens mais aussi des compétences.
Etes-vous toujours dans la logique de vouloir remporter tous matchs de qualification ?
Notre option c’est d’abord la qualification. Bien sûr comme tout entraineur, on avait gagné nos matchs, notre objectif sera de gagner les autres matchs. Mais en réalité l’objectif numéro 1 pour le tenant du titre, c’est de se qualifier pour cette CAN-2023. Le terrain est difficile, je le sais. Je me rappelle du Mozambique-Égypte ici, beaucoup de grands se sont cassés les dents ici. Donc, je ne serai pas surpris, notre équipe ne sera pas surprise, mais on sait que c’est une place difficile pour gagner. Mais tout ça nous excite, tout ça nous motive quand on est compétiteur de haut niveau. Car, c’est d’aller gagner dans des endroits où beaucoup d’équipes africaines, de grosses équipes ont eu des problèmes ici (Maputo). On est conscients de cela.
Depuis le match contre l’Iran, le Sénégal a toujours encaissé un but qu’est-ce qui l’explique ?
C’est vrai que beaucoup de vos collègues l’ont dit, on a marqué 5 buts mais on en a pris un. Mais derrière, on a la possibilité aussi de marquer davantage. Je le dis et je le répète, il nous faudra être encore beaucoup plus concentrés dans certaines situations de jeu, sur les phases arrêtées. C’est un axe de travail, ça demande un peu plus de concentrations de communications, de vigilances. C’est vrai que c’est un but qu’on peut éviter et on doit travailler dans ce sens. Mais est-ce que c'est aussi un problème individuel, de système ? Moi je pense que c’est tout le système défensif qu’il faut améliorer. Défendre, ce n’est pas uniquement les quatre qui sont derrière mais un tout un système. Donc, oui, on va essayer de progresser et éviter de prendre des buts qu’on peut éviter. Je suis entièrement d’accord avec vous.
SE QUALIFIER MAINTENANT !
Eliminatoires Can 2023 : Mozambique - Sénégal, Aliou Cissé n’est pas que champion d’Afrique en titre. Le sélectionneur des Lions est aussi champion des éliminatoires.
(MAPUTO, Mozambique) – Après la Côte d’Ivoire, pays hôte, le Maroc qui a profité de la suspension du Zimbabwe et du match nul (2-2) entre l’Afrique du Sud et le Libéria ; l’Algérie qui a battu le Niger (0-1), le Sénégal voudrait être la quatrième sélection à composter son ticket lors de cette 4ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2023 prévue en janvier-février 2024. Aliou Cissé et ses joueurs sont hyper motivés pour remporter la 4ème victoire de suite, après avoir battu le Bénin (3-1), le Rwanda (1-0) et atomisé le Mozambique (5-1). C’est dire qu’il y aura ce soir de l’électricité au Estadio Nacional do Zimpeto où le 12ème homme compte jouer son rôle afin d’aider les Mambas à battre les tenants du titre. Un rêve de tout un pays.
Aliou Cissé n’est pas que champion d’Afrique en titre. Le sélectionneur des Lions est aussi champion des éliminatoires. Depuis qu’il a pris les rênes de la sélection nationale en mars 2015, l’ancien capitaine des Lions n’a fait qu’une bouchée de ses adversaires lors des qualifications de la coupe d’Afrique des nations. Grand Chelem (6 matches, 6 victoires) en 2017 (Gabon), cinq victoires et un nul en 2019 (Egypte), quatre victoires et deux matches nuls en 2021 (Cameroun).
Pour Côte d’Ivoire (2023), Cissé n’entend pas faire mieux que lors des précédentes éditions susmentionnées. Il l’a d’ailleurs dit hier, lundi 27 mars, lors de la conférence d’avant-match tenue au siège de la Fédération mozambicaine de football à Maputo.
«Nous avons un rang à défendre. Nous avons un statut à défendre. Nous sommes là pour gagner. Même si nous sommes conscients que cette équipe mozambicaine est très difficile à battre surtout à domicile. Beaucoup de sélections se sont cassées les dents ici. C’est le cas de l’Egypte», a soutenu le sélectionneur national en compagnie d’un de ses attaquants vedettes, Boulaye Dia.
Rappelons que Sénégal est leader de la poule avec 9 points devant le Mozambique (4 points). Battus (5-1, le plus gros score sous Aliou Cissé en phase éliminatoires), le 24 mars dernier au stade Maitre Abdoulaye Wade, les Mambas ambitionnent non seulement de laver l’affront mais aussi et surtout conserver leur deuxième place qualificative à la CAN ivoirienne. Ce qui donne davantage du piment à ce match prévu ce mardi au Estadio Nacional do Zimpeto qui sera rempli comme un œuf. «Ici, c’est le Mozambique. Vous devrez vous attendre à une défaite», lance un supporter venu chercher un ticket d’entrée. La tension monte. L’ambiance aussi. Les Mozambicains espèrent prendre part à la prochaine fête du football africain après les aventures de 1986, 1996, 1998 et 2010. A défaut d’une victoire historique face aux tenants du titre, ils ne cracheraient pas sur un match nul avant leur déplacement à Kigali le 12 juin prochain et une réception du Bénin lors de la 6ème et dernière journée le 4 septembre à Maputo.
Quant aux Lions, Kalidou Koulibaly et Cie veulent rejoindre dès ce soir la Côte d’Ivoire, pays hôte, mais aussi le Maroc qui s’est qualifié sans jouer (il a profité du match nul 2-2 entre l’Afrique du Sud et le Libéria et de la suspension du Zimbabwe et l’Algérie qui a composté son ticket hier, lundi 27 mars, suite à sa victoire (0-1) face au Niger, grâce à Baghdad Bounedjah.
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LE FORUM CIVIL MARCHE POUR LA FIN DES TIRS LETAUX
Bounama Sagna, Cheikh A Coly, Chérif Mané, Abdoulaye Diatta, Famara Goudiaby et finalement Mamadou Korka Ba. Voilà une liste de jeunes morts, pour avoir reçu des balles, lors de manifestations à Bignona, entre mars 2021 et mars 2023
Bounama Sagna, Cheikh A Coly, Chérif Mané, Abdoulaye Diatta, Famara Goudiaby et finalement Mamadou Korka Ba. Voilà une liste de jeunes morts, pour avoir reçu des balles, lors de manifestations à Bignona, entre mars 2021 et mars 2023. C’est pourquoi, la société civile de Bignona, sous la direction de la section locale du Forum civil, a tenu une marche hier, lundi 27 mars «pour demander l’ouverture d’enquêtes indépendantes pour situer les responsabilités et faire jaillir la vérité».
Les marcheurs ont déposé une lettre à la Préfecture du département, pour exiger la fin des tirs létaux contre les manifestants et exiger l’ouverture d’une enquête indépendante afin de situer toutes les responsabilités sur les morts de manifestants à Bignona, depuis mars 2021. Les manifestants ont aussi demandé le respect des procédures de maintien de l’ordre, conformément aux dispositions légales en vigueur dans le pays. Dans la note reçue par la Rédaction de Sud Quotidien, ils disent «être persuader que cela participera fortement à mettre un terme à toutes formes de tension à Bignona».
La société civile a également demandé à la jeunesse de Bignona d’être responsables dans leur engagement politique. «Nous vous appelons à intégrer que la liberté d’expression ; bien que consacrée par l’article 08 de la Constitution, elle reste encadrée par des dispositions légales qui permettent de manifester dans le respect des lois et règlements en vigueur dans ce pays. Votre responsabilités doit vous mener à exiger de vos responsables politiques locaux, pour la postérité, à s’inscrire dans une démarche de respect des dispositions légales en matière d’organisation de manifestation sur la voie publique. C’est cela aussi la responsabilité citoyenne dans l’engagement politique», lit-on dans la note.
KEEMTAAN GI - REPUBLIQUE DES COM
La saison 2 du film « Farce spéciale » va se poursuivre ce mardi. Bien entendu, personne ne croit à leurs histoires de complots écrites par de piètres scénaristes. Ce sera dans une parfaite synchronisation entre Dakar, Pikine, Thiès, Saint Louis, Tambacounda et Ziguinchor. Tremblez messieurs et dames de l’opposition, vous allez entendre ce que vous allez entendre ! Il y a eu d’abord ces « rebelles du Mfdc » dont on avait assuré que c’est eux qui étaient à l’origine des troubles du 21 mars 2021. Des vidéos de ces prétendus « rebelles » avaient même circulé sur les réseaux sociaux avant que le « Témoin », citant des sources sécuritaires, ne démonte que les images en question ont été tournées dans un pays anglophone, le panneau de circulation routière que l’on voyait en arrière-plan n’existant pas dans notre Code de la route ! Cette baudruche s’étant dégonflée piteusement, on nous a sorti l’histoire de ce « rebelle du Mfdc » arrêté à Grand-Yoff la veille des élections locales et dont les complices, nous assurait l’alors procureur de la République de Dakar, Amady Diouf, étaient traqués et n’allaient pas tarder à être arrêtés. Hélas, cela fait plus d’un an et on attend toujours qu’ils le soient! — Troisième épisode de ce « complot » contre les institutions, la « Farce Spéciale ». Il s’agit là de jeunes gens arrêtés et accusés de vouloir faire des actes de sabotage d’installations vitales et aussi s’en prendre à des Européens. Et là, Sénégalaises, Sénégalais, retenez votre souffle, on vient d’arrêter cette fois-ci de vrais terroristes qui avaient des cocktails Molotov et s’apprêtaient à faire cramer notre pays. Bigre ! Et pour nous vendre ce navet, ils ont mis à contribution deux gazettes. Hélas, plutôt que de créer la panique, leur énième « complot » a fait pschitt au sein de l’opinion publique, la pilule étant trop grosse à avaler. Il n’empêche, les procureurs monteront au créneau aujourd’hui pour assurer le service après-vente de cet énième complot à la noix. Tremblez militants et responsables de Yewwi Askan Wi, les procureurs staliniens sont à la manœuvre ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
GENERAL MOUSSA FALL EN CONFERENCE RAMADAN DES PROPOS DEVIES DE LEUR CIBLE ET SORTIS DE LEUR CONTEXTE
Comme chaque année, en période de ramadan, le général de corps d’armée Moussa Fall, en caftan islamique de bon musulman, s’est rendu à la conférence religieuse des épouses d’officiers et sous-officiers de la gendarmerie. C’était le dimanche dernier à la salle des spectacles de la caserne Samba Diery Diallo de Colobane. Répondant aux inquiétudes des femmes dont les foyers seraient menacés dans les réseaux sociaux en cette période de crise politico-judiciaire, le général Moussa Fall a tenu à rassurer le peuple sénégalais d’abord, et les époux des militaires et paramilitaires après. Surtout les braves épouses de ses gendarmes. Face à ces braves dames inquiètes, le Haut commandant de la gendarmerie a cherché à rassurer en assurant que l’Etat s’est donné les moyens efficaces pour assurer la sécurité des personnes et des biens. « Personne ne peut et ne pourra brûler ce pays. Dormez en paix, les forces de défense et de sécurité veillent ! » a tranquillisé en substance le général Moussa Fall à l’endroit des invités et conférenciers du Ramadan. « Le Témoin » quotidien est en mesure de le jurer : si le Haut commandant de la gendarmerie est intervenu sur la sécurité lors de cette conférence religieuse, c’est pour tranquilliser les citoyens sénégalais et non les « menacer » comme l’ont fait croire des activistes et des personnes alarmistes des réseaux sociaux. Et même si le très rigoureux patron de la Maréchaussée a versé dans la menace, son propos s’adressaient avant tout aux fauteurs de troubles, casseurs et pillards. Il a fait une brève allusion à quelqu’un qui refuserait de suivre l’itinéraire tracé par lui, mais c’était pour montrer aux épouses de gendarmes qu’en réalité, il s’agit juste d’une banale affaire de maintien de l’ordre que leurs époux ont le professionnalisme requis pour gérer. Donc vous conviendrez avec « Le Témoin » quotidien que les propos du général Moussa Fall tenus au cours d’une réunion privée ont été déviés de leur cible et sortis de leur contexte. « Dans la vie de tous les jours, l’homme Moussa Fall est quelqu’un de bien aux qualités humaines sans commune mesure : serviable, généreux, humaniste et social » témoigne notre collaborateur Pape Ndiaye qui a eu le fréquenter sur le terrain des années durant. C’est-à-dire depuis qu’il était à la tête de la Compagnie de gendarmerie de Dakar-Ville (Thiong). Autrement dit, depuis des lustres !
SITUATION POLITIQUE LE PROCUREUR GENERAL IBRAHIMA BAKHOUM MONTE AU CRENEAU
Le Procureur général de la Cour d’Appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum, nommé récemment monte au créneau ce mardi pour un point général. Nos sources tapies à la salle 4 du Palais de Justice de Dakar ne spécifient pas le contenu de cette rencontre entre le Procureur général de la Cour d’Appel de Dakar et la presse. Mais elles indiquent que globalement il devrait tourner autour de la série d’arrestations notées ces derniers jours. En effet, on dit que, rien qu’à Dakar, plus de 400 arrestations ont été opérées dans les rangs de Pastef. Au même moment, les autres procureurs généraux des autres ressorts du pays vont aussi s’adresser à la presse, certainement pour les mêmes raisons.
MANIFESTATIONS LE PREFET DE DAKAR AUTORISE LE RASSEMBLEMENT DE LA SOCIETE CIVILE CE MARDI…
Le préfet de Dakar Mor Talla Tine a autorisé la société civile à tenir son rassemblement ce mardi 28 mars. La manifestation est organisée par la société civile sous le mot d’ordre de « Mobilisation pour un engagement citoyen vers la souveraineté, l’unité et la refondation (MESURE) ». La déclaration de rassemblement a été faite par des acteurs éminents de la société civile notamment Elimane Haby Kane, Cheikh Guèye et Moundiaye Cissé. Elle est prévue à la Place du Souvenir africain de 11 h à 14h. Il faut aussi ajouter la conférence de presse de la RADDHO sur la situation politique et sociale du pays.
…ET INTERDIT LES MARCHES DE PASTEF DU MERCREDI ET DU JEUDI
Craignant certainement que le désordre s’installe à Dakar avec l’opposition ce mercredi 29 mars, le préfet de Dakar Mor Talla Tine (plutôt, le président de la République et le ministre de l’Intérieur) n’a pas cherché midi à 14 h pour s’opposer aux deux manifestations de Pastef. La première marche de Pastef du mercredi 29 mars de 15h à 18 sur l’itinéraire choisi par Pastef notamment l’axe « Rond-point Coud-Avenue Cheikh Anta Diop-Rond-point Poste Médina » n’agréé pas le préfet de Dakar qui parle de menaces réelles de troubles à l’ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens. La deuxième interdiction concerne la marche projetée par le Pastef le jeudi 30 mars, jour du procès d’Ousmane Sonko, sur l’itinéraire Rond-point Coud-Avenue Cheikh Anta Diop-Rondpoint Poste Médina ». Là aussi, on fait dire au préfet de Dakar qu’il y aurait des menaces réelles de troubles à l’ordre public et entrave à la libre circulation des personnes et des biens. On attend maintenant la réaction de Pastef.
…ET AUSSILA MARCHE DU CONSEIL COMMUNAL DE LA JEUNESSE DE MEDINA INTERDITE !
La marche était à l’initiative du conseil communal de la jeunesse de Médina. Elle devait partir du Rondpoint Sahm pour se terminer à la poste de Médina. Mais l’autorité préfectorale l’a interdite. « Est interdite la marche projetée le mardi 28 mars 2023, 15 heures 30 minutes à 17 heures, sur l’itinéraire Rondpoint Sahm - Rond-point Poste Médine - Devanture Mairie Médina » par Messieurs Ibrahima TRAORE, Mamadou M. FALL et El Hadi GUEYE, au nom du Conseil communal de la Jeunesse de Médina, pour les motifs ci-après : risques de troubles à l’ordre public ; entrave à la libre circulation des personnes et des biens», lit-on dans l’arrêté préfectoral.
ARMEE LE COLONEL A LA RETRAITE EL HADJI MOMATH THIAM DENONCE TOUTE PROFANATION DU 04 AVRIL
Le colonel à la retraire El Momath Seynabou Thiam est sorti de sa réserve pour dénoncer toute tentative de profanation du 04 avril. « Non à la profanation du 4 avril. Y a quelques mois, dans un article publié, il se posait la question de savoir si Sonko était digne d’être chef suprême des Armées. Cette question se posait parce qu’il passe son temps à attaquer et à dénigrer les forces de défense et de sécurité. Les forces de défense et de sécurité se sont faites une religion sur la question depuis longtemps. Et les faits leur donnent encore raison aujourd’hui. Appeler à des manifestations dans les 46 départements la veille du 04 avril est tout simplement un acte antipatriotique car étant une volonté manifeste de saboter le défilé du 04 avril » indique l’officier supérieur. Ce dernier ajoute que « Pire encore, le 04 avril est surtout la fête des forces de défense et de sécurité et de la jeunesse, comment peut-on la veille vouloir cyniquement les opposer à d’autres jeunes avec des manifestations ? La fête de l’Indépendance est une célébration de l’unité nationale grâce à l’armée qui en est l’incarnation. Que les manifestations soient autorisées ou pas dans les départements, elles vont clouer sur place des troupes qui d’habitude font mouvement vers le lieu de défilé la veille pourla mise en place le 04 avril. Cette tentative de saboter le 04 avril est un précédent dangereux. Nous exigeons que Yewwi annule toutes ses manifestations du 03 avril pour permettre à toute la nation de rendre hommage à notre grande armée qui nous a évités non seulement la partition du pays mais aussi permis de vivre dans un ilot de paix et de sécurité dans un océan d’instabilité. Être patriote c’est demander aux jeunes le 03 avril d’aller fraterniser avec les autres jeunes qui sont sous les drapeaux et non pas les opposer dans des manifestations » martèle le colonel à la retraite El Hadji Momath Seynabou Thiam.
BANQUE AGRICOLE CHEIKH BA CONFIRME AU POSTE DE DIRECTEUR GENERAL
Cheikh Bâ a été finalement confirmé comme directeur général de la Banque agricole par la Commission bancaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). L’ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) remplace Malick Ndiaye, ingénieur agronome de formation, qui a été à la tête de la LBA pendant près de huit ans. Il a cumulé au sein de ladite institution bancaire près de 34 ans d’ancienneté. Un banquier émérite qui a réussi à positionner la LBA comme le véritable artisan du financement agricole de notre pays. Nommé en janvier 2023, l’inspecteur des Impôts et Domaines Cheikh Ba a vu cette décision confirmée par le conseil d’administration de LBA le 20 février dernier.
LES PARQUETS ENTRENT DANS LA DANSE
Le service communication du ministère de la Justice annonce des sorties médiatiques de plusieurs Procureurs généraux de différents ressort juridictionnels du Sénégal.
Le service communication du ministère de la Justice annonce des sorties médiatiques de plusieurs Procureurs généraux de différents ressort juridictionnels du Sénégal. En plus d’Ibrahima Bakhoum à Dakar, des parquetiers prendront la parole dans certaines régions. Les rencontres avec la presse, une grande première, ont lieu à quelques heures du procès en diffamation, audience spéciale, opposant le leader du Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, et des manifestations annoncées par sa coalition Yewwi Askan wi.
Le Procureur général près la Cour d’Appel de Dakar, Ibrahima Bakhoum, tient un point de presse aujourd’hui, mardi 28 mars 2023, à la salle 4 du Palais de Justice Lat-Dior de Dakar. L’annonce a été faite par le service communication du ministère de la Justice. A la suite du Parquet général de Dakar, les Procureurs généraux d’autres ressorts juridictionnels, dans les régions intérieures du pays, feront aussi des déclarations, selon toujours la source. A Thiès, le Procureur général Assane Ndiaye s’adressera à la presse. Gor Mack Tall fera pareil à Saint-Louis. A Tambacounda, le Procureur général Djibril Ba, s’adressera lui aussi à la presse. A Ziguinchor, il est aussi prévu une rencontre entre le Parquet général et les journalistes. Le Procureur général, Saliou Mbaye, sera devant les professionnels des médias.
Ces sorties annoncées, en même temps, des parquetiers de ces Cours d’Appel surviennent dans un contexte marqué par une tension politico-judiciaire. Le leader du Pastef, Ousmane Sonko, retourne au Tribunal de grande instance hors classe de Dakar où il est convoqué dans le cadre du procès en diffamation l’opposant au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, ce jeudi 30 mars 2023 ; au moment où plusieurs de ses proches sont en détention pour divers délits et d’autres libérés, mais placés sous contrôle judiciaire avec des bracelets électroniques. Ces sorties sont programmées également la veille d’une série de manifestations de l’opposition. Le Pastef et la coalition de l’opposition, Yewwi Askan wi dont il est membre, ont annoncé plusieurs manifestations dont une marche, prévue demain mercredi, qui partira de l’Université Cheikh Anta Diop au rond-point de la Poste de Médina. Une marche interdit par le préfet de Dakar aux motifs de «menaces réelle de troubles à l’ordre public» et «entrave à la libre circulation des personnes et de biens», lit-on dans l’arrêté n°139/P/D/DK/AP portant interdiction de la marche, daté d’hier, lundi 27 mars 2023, et signé le préfet du département de Dakar, Mor Talla Tine.
SORTIES SIMULTANEES DE PROCUREURS GENERAUX DE DIFFERENTS RESSORTS, UNE GRANDE PREMIERE AU SENEGAL
Ces magistrats qui prennent la parole exercent tous dans des régions où les manifestations ont été importantes ces derniers temps. Les conférences de presse des parquetiers, dans le cadre de grands dossiers, sont devenues une habitude, certes. Mais la communication du genre, avec plusieurs Procureurs généraux qui se prononcent en même temps, chacun dans son ressort juridictionnel, est une grande première au Sénégal. Ce qui devrait témoigner de la «gravité» du ou des sujets à évoquer, selon certains.
En attendant, il faut rappeler que, dans un passé récent, le juge Amady Diouf, alors Procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, s’est prononcé, face à la presse, sur l’affaire dite des «forces spéciales» et aussi surla disparition de Fulbert Sambou et Didier Badji ; des dossiers qui ne sont pas encore élucidés. Il a aussi donné des éléments de réponse sur la mort de François Mancabou, qui serait mort dans les liens de la détention, avant son procès, après avoir cogné un mur. Une thèse rejetée par sa famille et prise avec des pincettes par plusieurs observateurs et la société civile réclame la lumière sur cette affaire et tant d’autres similaires. Si ce n’est pas en conférence ou point de presse, le Parquet publie maintenant des communiqués sur des évènements qui ont lieu. On se souvient des déclarations judiciaires surl’incendie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane ou encore à la mort d’Astou Sokhna à Louga. Il y en a eu aussi suite aux manifestations violentes de Mbacké et, auparavant, après le décès de bébés à l’hôpital Maguette Lo de Linguère. La sortie du parquet a eu lieu après la mort d’un des co-accusés de Baye Modou Fall, alias Boy Djinné, Abdou Faye, survenue au Commissariat central de Dakar.
L’ancien Procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye, a eu à faire plusieurs sorties médiatiques sur divers dossiers «brulants». Lors de la traque des biens mal acquis, il s’est adressé à la presse pour revenir sur l’arrestation d’Aïda Ndiongue. Dans bien d’autres affaires, il s’est aussi prononcé. A signaler que le ministère de la Justice justifie ces sorties médiatiques par une démarche instaurée dans le cadre de la modernisation du service judiciaire.