Mo Ibrahim et les rapports de la cour des comptes et de l’Ofnac
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
DIRE C’EST FAIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Tous les ingrédients d’un bonapartisme tropical sont exploités. Nous voici dans une situation qui déconstruit toutes nos certitudes sur l’exception démocratique sénégalaise
« Les États néo-patrimoniaux ont l’apparence de « l’État moderne », mais la confusion des intérêts privés et publics affaiblit le processus de centralisation des institutions étatiques et favorise la corruption patrimoniale par l’autorité rationnelle légale » Daniel Pei Siong Goh. Nous sommes en plein dans ce cas de figure dans le champ politique sénégalais qui est en train de toucher le fond de sa légitimité et de sa crédibilité.
Le fond, dans une ambiance de tyrannie qui ne dit pas son nom et qui expose son cortège de maux, de morts (plus d’une vingtaine) et de remords (après 11 ans au pouvoir.) La disqualification de Karim Wade, de Khalifa Sall, l’identique tentative programmée envers Sonko, l’expulsion de son poste de député d’Aminata Touré, élue depuis seulement quatre mois, en disent long sur la « patrimonialisation » du pouvoir. Le Président par ces actes confirme qu’il est la clé de voûte de toutes les institutions (Pouvoir exécutif, judiciaire et législatif) en occultant les réalités et évolutions de la sociologie politique, notamment la colère qui gronde dans tous les segments de la société sénégalaise et qui n’a jamais atteint ce niveau au moment où son mandat arrivera à son terme en 2024.
Tous les ingrédients d’un bonapartisme tropical sont ainsi utilisés et exploités : renforcement des moyens de répression, « patrimonialisation » des institutions, corruption industrielle avec le lancement pêle-mêle de grandes infrastructures bardées de commissions et de surfacturation, une classe politique semblable à une racaille, un ramassis de transhumants au gré de la verdeur du pâturage, une ambiance de guerre permanente des mots, des violences multiformes y compris à travers les réseaux sociaux où la vie privée se confond avec la vie publique.
Les éléments de langage constituent la matrice de la sociologie politique de nos pays africains avec un faible niveau d’instruction, une pauvreté exponentielle dont le corollaire est l’exclusion des couches les plus vulnérables de la société que j’appellerais les Gens d’En Bas. La guérilla verbale en cours dans le champ de bataille comme le Sénégal Arena où tous les coups sont permis y compris sous la ceinture et derrière la nuque. Comment en est-on arrivé là avec une société en déliquescence, en mode destruction massive. Avec l’avènement des réseaux sociaux et la réification des clivages idéologiques, les éléments de langage deviennent clivants au détriment des valeurs de la cohésion sociale et au profit de la déconstruction de l’élégance républicaine et du vivre ensemble.
Est-ce la fin de la démocratie cosmétique pour ne pas dire tropicale pour les besoins de la consommation internationale en vue d’une nouvelle identité pour être fréquentable par les institutions de Bretton Wood, de G8 et les agences de notation qui dictent les politiques publiques ?
Bonapartisme tropical
La question que je ne cesse de me poser, c’est véritablement la nature de nos États post-coloniaux. Nous sommes sortis de l’État colonial à l’État post-colonial mode copié-collé avec les institutions qui n’ont aucune assise sociologique et inspiration socioculturelle africaine. Quand le président lui-même déclare que c’est lui-même qui a conçu la Constitution et l’a verrouillée pour que « nul n’ait plus de deux mandats » on est où la ? comme dirait l’autre ! Est-ce que le Sénégal avec des traditions démocratiques fortes mérite cette arrogante attitude d’un président né après les indépendances ?
Les stratégies d’inféodation des leaders syndicaux, du patronat, de la société civile, des leaders religieux dans les institutions de la République (HCCT, CESE, Assemblée nationale, PCA , CSS, IPRES, comité de surveillance sous forme de cooptation), ont été consolidées pour mieux assouvir les prébendiers. Tout est sens dessous dessus. Les leviers traditionnels de la confrérie, des grands électeurs notamment dans certains corps de métiers, comme les transporteurs, le patronat, les grands quotataires de riz et de ciment et des clans ont connu une déflagration avec la poussée socio-démographique des jeunes. Les résultats des élections ne reflètent plus la sociologie politique du fait d’une fracture sociale accélérée entre la caste politique d’affairistes et financières et les gens d’en-bas qui subissent la baisse spectaculaire et pénalisante de leur pouvoir d’achat, et que frappe le manque de perspectives de développement. Plus que jamais, ils ne se reconnaissent plus à travers cet État patrimonial. Les dernières élections locales et législatives ont préfiguré la puissante force politique de l’opposition sociologique que représente YAW en s’adjugeant les bastions électoraux au plan démographique somme toute plus que symbolique. La disqualification de la liste nationale de YAW au profit des suppléants est une première dans l’histoire de la démocratie sénégalaise. Le taux d’abstention de 53% pour les législatives illustrent la cassure entre les catégories des populations et leur perception des joutes politiques.
Au-delà du verbiage sur la judiciarisation de la politique, nous voici dans une situation qui déconstruit toutes nos certitudes sur l’exception démocratique sénégalaise, et un manque d’élégance républicaine au profit des privilèges de caste.
« Complotisme » et menaces terroristes introuvables
La jeunesse que j’ai vu le 23 janvier 2023 à Keur Massar est une jeunesse décomplexée, sans perspectives, qui n’a rien à perdre et qui continuera de se mobiliser contre le système de pillage des ressources, notamment celles allouées à la lutte contre la Covid-19. Tous les signaux d’une explosion et d’un affrontement sanglant sont aujourd’hui au rouge. Est ce qu’il y aura d’élection présidentielle en 2024, avec quels candidats et dans quelles conditions ?
Le gouvernement du Sénégal a soumis et fait adopter par l’Assemblée nationale, en procédure d’urgence, le projet de loi N°10/2021 modifiant la loi N°65-60 du 21 juillet 1965 portant sur le Code pénal et le projet de loi N° 11/2021 modifiant la loi 65-61 du 21 juillet 1965 portant sur le Code de procédure pénale, le vendredi 25 juin 2021 dans des conditions difficiles avec une « bunkérisation » de Dakar par des gendarmes et des policiers puissamment armés, avec du matériel d’assaut dont on ignore la provenance après mars 2021 (Biden, Macron, Xi Jinping, Erdogan ?). C’est au nom de ces lois liberticides que des leaders politiques, des parlementaires et des activistes, des artistes et des journalistes seront arrêtés et même poursuivis et rapatriés de France, avec pour conséquence que la rue va s’embraser avec son cortège détestable de pertes de vies humaines si on n’y prend pas garde.
La gauche fossile
Après l’envahissement des Dazibao au début de la présidence 2012 avec des affiches et poster du président pour illustrer la présidentialisation de l’alternance, la gauche parapluie de BBY reprend du service au nom d’un front républicain vide de sens du point de vue de l’éthique de la République.
La “gauche“ fossilisée s’agrippe derrière le wagon de l’APR pour appeler à un front républicain pour faire barrage comme en France à ceux qu’ils appellent l’extrême droite pour justifier leurs prébendes et privilèges multiformes.
Où est le front républicain quand le régime continue de piétiner les droits et libertés individuelles pour lesquels le peuple s’est battu pendant plusieurs décennies, subissant des arrestations en cascade y compris des activistes sur les réseaux sociaux, comptant ses morts lors des manifestations avec une violente répression des forces de défense et de sécurité ?
Les menaces qui pèsent sur l’avenir du Sénégal sont très graves et personne ne doit les minimiser. Le génie sénégalais doit être mobilisé pour faire échec à cet entêtement boulimique du pouvoir et couper ses tentacules dans la société.
Au-delà des agendas électoraux se profile un mal-être généralisé des Sénégalais d’en bas qui n’ont que le cœur pour supporter cette misère intérieure tant on les pousse à perdre leur dignité et leur morale de vie pour survivre. La cohésion sociale se trouve éclaboussée avec une fracture ouverte doublée d’une hémorragie sociale de la misère généralisée dans les couches sociales dont la vulnérabilité s’est aggravée. Le temps de la raison est arrivé pour le président Macky et sa caste de politiciens de la dernière heure, de prendre de la hauteur républicaine et de l’élégance citoyenne pour ne pas entamer des actions suicidaires contre le patrimoine sénégalais qui lui a permis d’être président à l’âge de 49 ans. L’histoire chargée du Sénégal depuis les empires du Sénégal (jolof, Sine, Saloum et Fouta Toro) est plus forte que toute autre considération.
ÔTEZ VOS MAINS DE L'AFRIQUE
Le pape François a dénoncé avec force mardi à Kinshasa le "colonialisme économique" qui "se déchaîne" sur le continent et en République démocratique du Congo (RDC), au premier jour de sa visite dans le pays
"Après le colonialisme politique, un +colonialisme économique+ tout aussi asservissant s'est déchaîné. Ce pays, largement pillé, ne parvient donc pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources", a-t-il déploré, sous les applaudissements, lors d'un discours très politique devant les autorités et le corps diplomatique. "Otez vos mains de la République Démocratique du Congo, ôtez vos mains de l'Afrique! Cessez d'étouffer l'Afrique : elle n'est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser", a-t-il encore lancé dans les jardins du palais présidentiel.
Cet appel résonne tout particulièrement en RDC, pays au sous-sol d'une immense richesse et à la terre fertile, dont les deux tiers des quelque 100 millions d'habitants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour. Le "colonialisme économique" était le fait de multinationales et pays lointains, mais des pays voisins de la RDC sont désormais également accusés d'avoir pris le relais du pillage des ressources de la RDC, qui leur profite économiquement et alimente les conflits qui ensanglantent l'est congolais depuis des décennies.
Très attendu sur la réponse aux conflits endémiques qui gangrènent l'est du pays, notamment dans le Nord-Kivu, le pape a exhorté les Congolais à ne pas "glisser dans le tribalisme et la confrontation" et "encouragé les processus de paix en cours" afin que "les engagements soient tenus".
L'Angola a initié une médiation pour tenter d'apaiser les tensions entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23 qui s'est emparée depuis l'année dernière de portions de territoire du Nord-Kivu et que des combats continuent d'opposer aux forces loyalistes et à des groupes armés. De son côté, le Kenya tente d'inciter au dialogue entre le pouvoir de Kinshasa et les dizaines de groupes armés actifs dans l'est depuis près de 30 ans. Mais ces processus ne se sont pour l'instant pas accompagnés d'avancée concrète sur le terrain.
Le pape argentin n'a par ailleurs pas ménagé la classe dirigeante du pays, appelant à "favoriser des élections libres, transparentes et crédibles" face à la menace de la corruption, alors que le pays se prépare à une élection présidentielle décisive en décembre. "Que l'on ne se laisse pas manipuler, et moins encore acheter, par ceux qui veulent maintenir le pays dans la violence afin de l'exploiter et de faire des affaires honteuses", a-t-il insisté en présence du président Félix Tshisekedi, candidat à sa réélection, arrivé au pouvoir début 2019 après une élection controversée.
Certaines organisations considèrent déjà le processus pour les prochaines élections très mal engagé, déplorant des velléités de main mise du pouvoir sur les instances électorales. Comparant la RDC à un "diamant", le pape a abordé un large éventail de thématiques telles que l'éducation, la protection de l'environnement, le prosélytisme religieux - allusion voilée à certaines Eglises du réveil, en plein essor - ou encore "le fléau du travail des enfants". "Trop d'entre eux meurent, soumis à des travaux asservissants dans les mines", a-t-il déploré.
Comme les conditions de travail, dangereuses et indignes, et la corruption, les accusations de travail des enfants pèsent sur l'exploitation artisanale de minerais comme le très recherché cobalt, dont la RDC assure quelque 70% de la production mondiale.
MACKY SALL REÇU PAR EMMANUEL MACRON
‘’Les deux leaders ont passé en revue l’agenda bilatéral, dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France’’
Le président de la République, Macky Sall, a été reçu ce mardi par son homologue français, Emmanuel Macron, a appris l’APS de la présidence sénégalaise.
‘’Les deux leaders ont passé en revue l’agenda bilatéral, dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France’’, affirme la même source dans une note d’information.
Elle ajoute que les deux chefs d’Etat ont également abordé la conjoncture internationale, ainsi que ‘’le soutien réaffirmé de la France à la candidature africaine pour un siège de membre permanent au G20’’.
PAR Diom Wouro Bâ
ET SI ON ARRÊTAIT DE JOUER AVEC LE FEU
Arrestations intempestives, injures, appels à la violence, menaces, défiance à l’endroit des institutions, et bien d’autres fléaux – tous imbriqués les uns aux autres - sont devenus la règle dans le champ politique sénégalais.
Arrestations intempestives, injures, appels à la violence, menaces, défiance à l’endroit des institutions, et bien d’autres fléaux – tous imbriqués les uns aux autres - sont devenus la règle dans le champ politique sénégalais. La société se fracture. Le débat d’idées cède la place à une rigide animosité entre factions.
Ce tableau sombre n’est pas nouveau : la surenchère et les dérives sont indissociables de l’histoire politique du Sénégal. En revanche, ce qui inquiète, c’est la proportion sans précédent qu’a prise la perte de confiance de beaucoup de citoyens à l’égard du système judiciaire. Banaliser un tel état de fait serait une option dangereuse puisque nier l’existence d’un problème, c’est refuser de lui trouver une solution.
On ne répétera jamais assez que la manière avec laquelle le dossier Karim Wade avait été géré, les accusations à la base de l’emprisonnement de Khalifa Sall suite à sa décision d’être candidat à la présidentielle de 2019, la vague d’arrestations actuelle de membres de l’opposition et de la société civile, sont tant de facteurs qui parasitent le jeu politique en cours. D’autant plus qu’au même moment des sympathisants du camp du pouvoir, soupçonnés d’être coupables d’infractions, ne sont pas inquiétés ou bénéficient facilement de liberté provisoire. Tout au moins, ce sont là des perceptions largement partagées.
Si on ajoute à cela des signaux qui indiquent une probabilité de candidature du Président Macky Sall en 2024, on se rend compte que le ras du vase est en passe d’être dépassé. Les thèses des tenants du pouvoir pour justifier cette candidature éventuelle sont choquantes et relèvent de l’arrogance, voire du parjure, notamment lorsque l’actuel Ministre de la Justice, légisticien de la réforme constitutionnelle de 2016, s’y met. En effet, le pacte de 2016, au cœur de la campagne de Benno Bokk Yakaar pour le Oui au référendum, disait clairement que le Chef de l’Etat ne pouvait nullement être candidat en 2024 s’il était réélu en 2019. Le concerné lui-même l’a dit aussi bien en français qu’en wolof. Dès lors, chercher des subterfuges juridiques, parler de Conseil constitutionnel ou encore invoquer le souhait de la base, sont autant de justifications inacceptables.
La jeunesse sénégalaise a besoin de repères, de modèles d’intégrité morale. Elle est en droit d’attendre le bon exemple du « premier des Sénégalais ». Et est-il besoin de rappeler que l’arbitraire engendre la révolte ?
Monsieur le Président, dites fermement aux flagorneurs qui veulent vous engager dans une voie qui va salir la « page de votre histoire » que vous n’enverrez aucun dossier de candidature au Conseil constitutionnel en 2024. C’est ce que vous aviez promis aux Sénégalais en 2016. La décision est avant tout la vôtre. Nul ne devrait pouvoir vous obliger à faire ce que vous n’avez pas envie de faire, car j’ose espérer que votre engagement de 2016 était sincère. Il y va de votre crédibilité, de la quiétude du pays et du legs que vous allez laisser à la postérité.
Quant à ce qu’il est convenu d’appeler l’« Affaire Sweet Beauté », l’on comprend parfaitement la ligne de défense adoptée par Ousmane Sonko et ses partisans, en tenant compte de tout ce qui a été rappelé plus haut. Toutefois, aucune personne de bonne foi ne peut nier que seuls les deux protagonistes savent réellement ce qui s’est passé au salon de massage. Certes, si on se fie à ce que les uns et les autres ont exhibé sur la place publique, les incohérences les plus frappantes sont du côté de Adji Sarr. Mais cela est-il une raison suffisante pour exiger d’un juge d’instruction, qui en sait sans doute plus que beaucoup d’entre nous, de rendre un non-lieu ? Le Sénégal a-t-il atteint le niveau désespérant où la rue rend les verdicts ? L’histoire a montré plusieurs fois que le manque de perspicacité d’une partie prenante d’un procès a été à la base d’erreurs judiciaires. L’intime conviction de citoyens autres que le juge ne saurait ni condamner ni acquitter un justiciable, sous peine d’installer l’anarchie, au sens le plus négatif de la doctrine.
Si l’objectif de Sonko était d’alerter, en vue d’un procès équitable, il a eu raison de le faire et l’objectif a été atteint. En revanche, il créerait un précédent dangereux s’il mettait à exécution son refus de comparaître. Adji Sarr aussi a des droits. Et le juge sait désormais que l’opinion suit et attend des conclusions claires et convaincantes.
Ce dossier a déjà versé trop de sang : quatorze jeunes Sénégalais y ont laissé la vie. Et le plus choquant est que ce drame semble être rangé aux oubliettes des faits divers. On n’en parle plus ou très peu. A-t-on le droit de sacrifier d’autres enfants de ce pays – souvent issus des milieux défavorisés -, au nom du maintien ou de la conquête du pouvoir ?
Nul n’a le droit de faire basculer ce pays dans la violence.
Par Mamadou Ndiaye
JEU DE DUPES
Travailler davantage s’impose de plus en plus à nous. Et plus d’action, entraîne moins de parole. Inversement : trop de paroles tue le verbe, l’avilit et, pour finir, l’anéantit.
Travailler davantage s’impose de plus en plus à nous. Et plus d’action, entraîne moins de parole. Inversement : trop de paroles tue le verbe, l’avilit et, pour finir, l’anéantit. Est-ce possible voire raisonnable de réduire sa vie active à des ruses avec l’effort, à des spéculations oiseuses.
Les jeunes rentrent tard sur le marché du travail. Les adultes quittent tard les emplois qu’ils occupent, surtout dans la fonction publique ou le secteur parapublic. Conséquence immédiate de cet état de fait : les actifs diminuent mais les charges augmentent. La durée effective de travail s’avère difficile à apprécier, à mesurer et à quantifier en raison justement de cette réalité fluctuante.
Autant dire que les inspections du travail ont du boulot pour la cerner. A cela s’ajoute une toute autre équation jusque-là insoluble : les emplois requérant compétence et qualification trouvent rarement des profils adéquats. Or l’entreprise rechigne à embaucher un jeune moins qualifié soulignant à juste raison que telle n’est pas sa vocation.
Non seulement elle invoque la perte de temps qu’une pareille solution induirait mais elle redoute (surtout) un net recul de productivité. Sans gain, sans profit, pas de risque d’investir. Les chefs d’entreprise fredonnent cet air déjà connu. En d’autres termes, l’entreprise recherche des talents qui, lorsqu’ils sont rares, deviennent des avantages comparatifs dans les segments de haute compétitivité.
Dans ce cas de figure, l’acquis s’obtient en amont dans une longue perspective que dessine un Etat qui, lui-même, anticipe sur les enjeux de demain en organisant, et plus encore, en régulant le marché de l’emploi. Il devrait constituer un exceptionnel vivier dans lequel puisent les entreprises en cas de besoin ou de nécessité.
Il ne s’agit plus d’évoluer en vase clos. Car le marché s’apprécie à une échelle régionale. L’Afrique de l’Ouest constitue l’espace vectoriel. Ivoiriens et Ghanéens sont, à côté des Nigérians, de redoutables concurrents qui ont compris que le « ciel est la seule limite ! » Et encore ! En ouvrant les yeux, il est facile d’observer la lente mais inexorable évolution des mœurs sociales dans ce domaine précis.
Les populations s’interpénètrent. Une certaine mixité s’installe. Et avec l’habitude, les Sénégalais s’en accommodent assez subtilement, trouvant même dans cette osmose une inépuisable source d’enrichissement. Cette proximité dissipe les peurs. Mieux, elle favorise la compréhension à travers les fréquents échanges sociaux, culturels, commerciaux et économiques.
Pour autant, les traits dominants ne s’effacent pas. Il y aura une lutte âpre de conquête de positions. Les faiblesses des uns seront exploitées par les forces dont disposent d’autres.
A cet égard, le phénomène des « influenceurs » prend des proportions inquiétantes dans une société qui s’enorgueillissait d’être pudibonde. La retenue avait du sens et constituait une valeur résiduelle. Il s’amplifie et s’oriente dans une direction peu valorisante.
Les offenses blessantes, les attaques gratuites, les humiliations, les dénigrements, les accusations et les polémiques inutiles et oisives se multiplient. Le plus curieux c’est que ces agissements répréhensibles ont leurs adeptes qui se passionnent sur la toile et s’invectivent à tue-tête via des vociférateurs d’un genre nouveau qui suscitent admiration et perplexité à a fois.
En quelques années les « artisans » sont devenus des « industriels ». Au sommet de cette renversante pyramide trônent les insulteurs qui n’épargnent personne et s’en prennent outrageusement à ceux qu’ils indexent comme des porteurs de poisse. Ils disposent d’audience qualifiée, non pas de cohorte de suiveurs simplement mais de communautés organisées pour partager les contenus. Dérives.
Ils constituent de ce fait des carrefours d’audience qui font fantasmer les politiques de tous bords. Ces derniers les courtisent. Ils établissent entre eux des connivences incestueuses allant jusqu’à tisser des liens étroits qui propulsent ces « influenceurs » au devant de la scène comme de véritables acteurs de transformation.
En clair le silence et la réserve sont déclassés. Les cadres et les intellectuels sont dévalorisés et deviennent des hurons face à des lurons qui ne doivent leur audace incongrue qu’à leur nocivité de « bobards ». Sans épaisseur intellectuelle, ils surfent sur l’extravagance et débitent sans arrêt des « nouvelles » construites, imaginées.
De leurs « laboratoires » sortent des chimères savamment libellées pour paraître vraisemblables. Triste époque. En outre, ils orchestrent les humeurs en donnant du poids aux rumeurs fantaisistes dépourvues d’éléments vérifiables. Ils n’en ont cure d’ailleurs. Ils se prennent pour des « passionnés de l’actualité » façonnés par l’impertinence, l’impatience, l’empressement et la frénésie.
En revanche, ils affichent des airs jouissifs en découvrant les vues que drainent leurs énormités et leur « crimes ». Par des « on-dit » et des supputations, ils se forgent une réputation « irréelle » et « dématérialisée » mais que prolonge le trafic des internautes qui se plaisent à leur tour d’être confortés dans leur convictions.
Dans cet enchevêtrement de lâcheté, de couardise, de fausseté et d’espoirs trahis, les influenceurs (qui ne le sont pas) ne sont que les lointains héritiers des « déambulateurs », des flâneurs et des esprits frondeurs d’une époque révolue. Cet encombrant leg, « relooké » aux heures du « tout soupçon », dégage un parfum de haine, de malveillance ou de jalousie qui révèle une étonnante vulnérabilité de ces courageux acteurs « invisibles ».
L’un d’eux en a fait récemment les frais. Basé au Canada et débitant des faussetés à la vitesse d’une kalachnikov, il vient de « périr » par les armes dont il se servait pour exécuter ces cibles. Mollah Morgan, puisque c’est de lui qu’il s’agit, prétendait détenir des « exclusivités » et des secrets sur des personnalités pour s’ériger en acteur « éminent », « distingué », « supérieur » et « hors du commun ». Ses propres lives rendaient jalouses les chaînes de télévisions médusées par les faramineux scores qu’il faisait sur sa chaîne YouTube.
Mais nu et décrié par ses dernières sorties qui frisaient une outrancière manipulation, il a été copieusement chahuté sur les réseaux sociaux. S’apercevant que l’opinion ne l’a pas suivi dans ses effets de manche, il recule pour « présenter ses excuses ». Trop tard.
A son tour il découvre les « délices » de la fachosphère et ses jacasseries. Incrédule Mollah ! Et il prétendait servir de boussole, lui l’égaré… S’ils prétendent être des « influenceurs », ils se trompent. Il leur manque la profondeur pour comprendre les mutations par ce que l’activité ne se résume pas qu’aux abus et aux excès.
Ailleurs, ils se prennent pour des « relais de croissance » courtisés par des marques qui voient en eux des entrepreneurs à « fort potentiel de productions de contenus » ces influenceurs-là portent des messages de grande portée, crédibles. Avec leur apport, ils structurent désormais une économie encore balbutiante, mais prometteuse. Le progrès par l’influence, voilà l’enjeu. Quarantaine !
INDICE MO IBRAHIM DE LA GOUVERNANCE, LE SÉNÉGAL DANS LE TOP 10 AFRICAIN
Bénéficiant d’un score de 62,4 (sur 100) en 2021 dans le rapport dressé par la fondation Mo Ibrahim, le Sénégal occupe la 9e place sur 54 pays africains, en matière de gouvernance globale.
Bénéficiant d’un score de 62,4 (sur 100) en 2021 dans le rapport dressé par la fondation Mo Ibrahim, le Sénégal occupe la 9e place sur 54 pays africains, en matière de gouvernance globale. L’Île Maurice est première suivie des Seychelles. En Afrique de l’Ouest, le Sénégal est arrivé deuxième derrière le Ghana qui vient de connaître un défaut de paiement remettant ainsi en cause les chiffres de ses performances économiques.
D’après ce rapport, le Sénégal est dans une logique de progression constante depuis 2012. « Le score de gouvernance globale du (pays) s’est amélioré ces dix dernières années (2012-2021), signale-t-on dans le rapport Mo Ibrahim. « Depuis 2012, le score du Sénégal s’est amélioré dans trois des quatre catégories, à savoir ‘’Sécurité et État de droit’’, ‘’Fondement des opportunités économiques’’ et ‘’Développement humain’’ ».
Durant la même période, le pays a amélioré son score dans neuf des seize sous-catégories ainsi que dans toutes les sous catégories de la catégorie « Développement humain ». L’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (Ilag), publié depuis 2007, évalue les performances de 54 pays africains en matière de gouvernance au cours des dix dernières années pour lesquelles des données sont disponibles. La Fondation Mo Ibrahim définit la gouvernance comme la fourniture de biens publics dans les domaines politique et social.
LE ROLE DE PRESSE DANS LA PROMOTION DU CONSOMMER LOCAL
Le journaliste et formateur Mamadou Kassé estime que la presse en tant qu’acteur de la vie publique peut jouer un rôle primordial dans la promotion du consommer local au Sénégal.
Dakar, 31 jan (APS) – Le journaliste et formateur Mamadou Kassé estime que la presse en tant qu’acteur de la vie publique peut jouer un rôle primordial dans la promotion du consommer local au Sénégal.
‘’La presse en tant qu’acteur de la vie publique, régulateur de la vie sociale, vitrine du Sénégal et instrument de promotion et de valorisation du made in Sénégal, a un rôle primordial à jouer dans le consommer local’’, soutient Kassé dans une contribution à l'occasion d’un webinaire organisé récemment par l’Université La Sorbonne (France) sur la problématique du consommer local.
Dans cette contribution intitulée ‘’L’agriculture urbaine et périurbaine au Sénégal, un levier pour le consommer local, passer du slogan à la réalité’’, dont l’APS a pris connaissance, l’auteur aborde le sujet à travers le jeu des acteurs et notamment la communication et les médias.
Pour le journaliste-formateur, les médias peuvent ‘’accompagner le processus d’information, d’éducation et de communication au consommer local ; assurer une bonne promotion des produits locaux dont la qualité est avérée, en insistant non seulement sur la valeur des produits mais aussi sur la qualité des emballages’’.
Selon lui, les journalistes peuvent aussi jouer un rôle primordial dans la promotion du consommer local à travers des rubriques et des programmes, des reportages sur le terrain, en faisant intervenir les acteurs locaux et en mettant en exergue les meilleures pratiques.
Dans son intervention, Mamadou Kassé appelle à la création d’une ‘’Journée phare’’ pour décerner ‘’des récompenses et distinctions’’ aux leaders des différents corps de métiers et aux organes de presse et journalistes ‘’ayant consacré les meilleurs articles ou émissions au consommer local (…)’’.
Il plaide aussi pour la création d’un réseau des journalistes sur le consommer local.
Kassé ajoute que les écoles de formation en journalisme pourraient mettre à profit leur mission pour ‘’assurer des modules sur le consommer local en interaction avec tous les autres secteurs du développement durable’’.
Selon lui, ‘’une bonne compréhension du contexte socio-économique et des acteurs de même qu’une bonne connaissance des textes de lois permettraient de réussir le pari de la formation au consommer local’’.
Mamadou Kassé a également évoqué ‘’le profit que les médias, tous secteurs confondus (écrits, audio, audiovisuels, électroniques) peuvent tirer d’une telle initiative qui permet un important retour sur investissement à travers la publicité de ces produits’’.
‘’C’est dire que la presse a tout à gagner dans la promotion du consommer local qui peut booster le marché publicitaire et permettre aux organes de presse si souvent déficitaires du fait de l’absence de produits publicitaires d’obtenir enfin des parts de marché dans l’économie sénégalaise’’, soutient le journaliste.
Il souligne la nécessité d’un partenariat entre l’Etat, les acteurs du consommer local, la recherche et la presse.
Selon lui, ‘’promouvoir le consommer local suppose nécessairement la mise en place d’un partenariat dynamique entre l’Etat, les acteurs du consommer local, la presse et la recherche qui doit assurément être réhabilitée et replacée au centre du dispositif’’.
UN ABECEDAIRE DE LA 11-EME EDITION DU FESNAC
La 11e édition du Festival national des arts et de cultures a fermé ses portes samedi 28 dernier. Entre les différentes rencontres intellectuelles et politiques, colloque et différents plateaux de danse et de théâtre, voici un récap de ses moments.
Kaffrine, 30 jan (APS) – Au quartier Escale, celui du calme des ‘’bureaux’’ et des affaires, le long boulevard qui débouche sur le siège de la gouvernance en construction porte à Kaffrine (centre, 262 Km à l’est de Dakar), le souffle d’une ville qui essaie, depuis quelques années, de se mettre au niveau de son statut de capitale régionale. En cette fin du mois de janvier, la ville offre un temps ensoleillé certes, mais doux.
Le bâtiment de la future gouvernance s’élève au cœur d’une ‘’sphère administrative’’ qui va abriter d’autres représentations d’institutions étatiques. Parce que Kaffrine, érigé en région en 2008, doit quitter le statut de commune simple pour porter les habits de capitale régionale, au cœur d’une zone qui sert de carrefour entre l’ouest (Kaolack, Dakar), l’est (Tambacounda), le nord (Diourbel, Louga), tout en donnant une ouverture sur la Gambie au sud.
De cette position de carrefour, Kaffrine a hérité aujourd’hui d’une population cosmopolite, représentative de la diversité que créent les mouvements de populations. Au grand marché de la ville, comme on en trouve au cœur de toutes les communes du Sénégal, on trouve une friperie qui a du mal à faire de l’ombre à la panoplie de produits agricoles allant du mil au maïs en passant par la patate douce, les courges, le bissab blanc et rouge, de l’arachide, du haricot…
C’est dans cette atmosphère que les populations ont accueilli du 21 au 28 janvier la 11-ème édition du Festival national des arts et cultures, manifestation-clé de l’agenda culturel sénégalais depuis que, au mois de juin 1994, universitaires, acteurs culturels, représentants des pouvoirs publics et artistes ont recommandé la tenue d’un ensemble d’activités pour illustrer et célébrer l’unité dans la diversité culturelle du pays.
Entre les différentes rencontres intellectuelles et politiques, le traditionnel colloque de la manifestation, les plateaux consacrés aux concours dans les domaines de la musique, du théâtre et de la danse, voici un abécédaire de la 11-ème édition du Festival national des arts et cultures qui s’est achevée samedi soir à Kaffrine (centre).
--ACCUEIL – Il fallait être au stade et aux alentours, le jour de l’ouverture du festival, pour constater la joie des Kaffrinois à accueillir leurs compatriotes des autres régions, venus faire de leur ville – pendant une semaine – le lieu de vie et d’expression pour des troupes et leurs propositions artistiques. A l’arrivée du Premier ministre Amadou Bâ, en début de soirée, les tribunes étaient bien garnies d’invités faisant face à une pelouse où se sont déroulés le défilé des artistes et la chorégraphie d’ouverture mise en scène par Jean Tamba et Marianne Niox.
--COLLOQUE – Moment fort de la manifestation depuis sa première édition, le colloque a tenu son rang sous la direction du professeur Ibrahima Wane, enseignant à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Axée sur le thème ‘’Patrimoine, créativité et entreprenariat’’, la rencontre a enregistré douze communications. Les participants ont, dans leurs recommandations, insisté sur la nécessité de préserver et promouvoir le patrimoine culturel du pays, pour aider à comprendre le présent et éclairer le futur.
--DAKAR – Après la prestation fort réussie de ses représentants aux concours de musique et de danse, la région de Dakar s’était positionnée comme favorite au grand prix Douta-Seck qu’elle a fini par remporter le 28 janvier, jour de clôture de l’édition de janvier 2023. En plus de ce prix, les Dakarois sont repartis avec le deuxième prix en musique, théâtre et danse.
--FEMMES – Le thème, ‘’Femmes, éducation culturelle et développement socioéconomique’’, donnait une idée de la place que le ministère et le comité d’organisation ont voulu accorder aux femmes, à leur rôle dans la création artistique et dans les activités culturelles ayant un impact sur le développement économique et social des terroirs. Le samedi 21 janvier, à l’ouverture, la directrice du festival ‘’Kaay Fecc’’, a porté dans un discours la voix des femmes. La compétition dans les trois sections (musique, danse, théâtre) a été axée sur la thématique des droits des femmes, de l’illustration de leur rôle dans le développement socioéconomique du pays.
--HEBERGEMENT – L’une des équations que devait résoudre le comité d’organisation du Fesnac concernait l’hébergement des différentes délégations et des invités. Une bonne organisation, dans une ville qui n’a pas encore les réceptifs en nombre suffisant, a permis de s’en sortir. Pour montrer l’hospitalité des populations de Kaffrine, les associations sportives et culturelles et les familles ont été mises à contribution pour faciliter le séjour des différentes délégations. C’est la référence à la province historique du Ndoucoumane et à sa tradition d’accueil qui a sous-tendu de bout en bout cette démarche.
--INTERNATIONAL – La présence de délégations ministérielles de la sous-région à l’ouverture et lors d’activités du programme du Fesnac a donné à celui-ci une dimension internationale qu’il n’a jamais connu auparavant. Le ministre de la Culture et du Patrimoine a invité ses homologues de Guinée, de Gambie, de Guinée-Bissau (venu au milieu du festival). Ils ont rehaussé de leur présence la cérémonie d’ouverture et participé le lendemain au Centre culturel régional de Kaffrine à une rencontre pour discuter de problèmes communs. Des ténors des ‘’cultures urbaines’’ ont assisté à cette cérémonie : Didier Awadi, Safouane Pindra, Fou Malade, Matador, Docta.
--KEUR PATHE – Cette édition du Fesnac avait, parmi ses innovations, une décentralisation d’une partie de son programme dans d’autres localités que la capitale régionale. C’est ainsi que Keur Pathé a enregistré vendredi, à la veille de la clôture du festival, le retour sur scène d’Abou Thiam, artiste engagé sur des questions environnementales et sociales. S’y ajoute que le Théâtre national Daniel-Sorano a présenté une pièce sur la bataille de Pathé Badiane de 1865, mise en scène par Mamadou Seyba Traoré. Le Ballet national de Guinée Bissau, composé d’une vingtaine d’artistes, s’est produit en présence d’Augusto Gomez, ministre bissau-guinéen de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, invité d’honneur de son homologue sénégalais Aliou Sow.
--WANAR – Dans le programme de la 11-ème édition du Fesnac, il y avait l’inauguration le 26 janvier du centre d'interprétation de Wanar, un site mégalithique de la région de Kaffrine inscrit depuis 2006 au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Le centre, situé dans la commune de Mabo dans le département de Birkilane, est appelé à ‘’servir de médiation de la mémoire constituée autour des sites mégalithiques’’. L’Etat du Sénégal s’est inscrit dans une démarche de préservation, de valorisation et de promotion des sites du patrimoine à travers ce centre d’interprétation.
LES CLASSES PREPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES VONT MONTER EN EFFECTIFS D’ICI A 5 ANS
Selon son coordonnateur, les capacités d'accueil des Classes préparatoires aux grandes écoles du Sénégal vont être renforcer afin de permettre à l'établissement de pouvoir accueillir jusqu'à 800 pensionnaires d'ici quelques années
Thiès, 31 janv (APS) - Les capacités d'accueil des Classes préparatoires aux grandes écoles du Sénégal vont être renforcer afin de permettre à l'établissement de pouvoir accueillir jusqu'à 800 pensionnaires d'ici à 5 ans, a annoncé le coordonnateur du programme d'installation des CPGE, le professeur Maguèye Diop.
‘’Dans les trois années à venir, nous allons monter à 300 élèves et dans les 5 ans à 800 élèves'', a-t-il déclaré lors d'un entretien avec l'APS.
‘’L’année prochaine, nous allons déjà avoir avec deux classes de 36 élèves. Ce qui fera 72 élèves plus ceux qui seront en deuxième année’’, a-t-il souligné.
‘’Nous voulons faire des émules pour que les élèves des lycées puissent profiter des perspectives de poursuite d’études en sciences. C’est pour cela que nous avons démarré avec des CGPE scientifiques et plus tard des CGPE économie, commercial et littéraire vont venir’’, a déclaré M. Diop.
Il a ajouté : ‘’Nous allons réunir les directeurs d’écoles pour voir si nous pouvons organiser l’implantation d’un concours national dans les écoles d’ingénieurs parce qu’il y a des élèves qui veulent rester même après les deux ans comme l’ESP, l’ENSA, l’EPT l’IST’’.
Il s'y ajoute que pour permettre aux élèves d’avoir d’autres débouchés, le système LMD sera appliqué, a dit le coordonnateur du programme en avançant qu'à l’issue des deux années, ils auront 120 crédits, cela va leur permettre de valider un cursus classique Licence, Master et Doctorat parce qu'il y en a qui veulent devenir des professeurs agrégés et revenir aux CGPE.