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15 juin 2025
LA CRISE DE L'ELECTRICITE ET LA HAUSSE DU PRIX DU GASOIL AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE CE SAMEDI
L’édition des quotidiens parvenus à l’APS ce samedi, annoncent La hausse annoncée sur le prix de l’électricité et du gasoil ainsi que des sujets politiques et sociaux
Dakar, 7 jan (APS) - La hausse annoncée sur le prix de l’électricité et du gasoil ainsi que des sujets politiques et sociaux dominent largement l’édition des quotidiens parvenus, samedi, à l’APS
Le Soleil qui rapporte des propos du ministre du Pétrole et des Energies évoque ‘’un réajustement nécessaire’’, en parlant de cette hausse sur le prix du gasoil et de l’électricité.
Aissatou Sophie Gladima annonce par ailleurs ‘’des mesures d’accompagnement (…) pour subventionner directement les transporteurs afin que ce réajustement n’ait pas d’impact sur le coût du transport'', poursuit le même journal.
Avec la hausse des prix du carburant et de l’électricité, ‘’l’Etat a satisfait une vieille doléance du FMI et va, par conséquent, obtenir dans les jours à venir de l’institution de Breton Woods, un financement qui tourne autour de 237 milliards de FC FA'', indique pour sa part Besbi-le jour.
Le journal a ouvert ses colonnes au porte-parole du gouvernement Abdou Karim Fofana, qui lui estime que ‘’la réalité des prix n’est pas appliquée''.
‘’Si elle était appliquée, le prix du gasoil serait à 1000 et quelques francs. Le prix du carburant serait à 1400 et les personnes qui ont des revenus modestes avec peu d’électricité auraient payé plus’’, assure-t-il.
‘’Le gouvernement allège sa souffrance dans les subventions’’, titre L’Observateur.
Le même journal souligne que ‘’pour mieux ajuster ses subventions vers les foyers vulnérables et financer des projets à fort impact social, le gouvernement a procédé à la réduction des subventions sur l’électricité, le gasoil et le supercarburant''.
Ce qui justifie un peu le titre du journal Vox Populi : ‘’L’Etat pompe les propriétaires de 4X4 pour renflouer les pauvres’’.
La publication indique que ‘’le gouvernement projette d’économiser avec ce réajustement quelque ‘’258, 2 milliards à orienter vers les foyers vulnérables et financer des projets à fort impact social''.
‘’Autosuffisance alimentaire''
Le Soleil qui s'éloigne des sujets politiques fait une large ouverture sur le conseil interministériel tenu vendredi et consacré à la souveraineté alimentaire.
‘’Le gouvernement du Sénégal travaille sur une stratégie quinquennale de 5000 milliards pour assurer la souveraineté alimentaire'', note le journal.
L’objectif à travers cette stratégie est ‘’d’assoir l’extension des surfaces cultivées, l’amplification des productions agricoles et horticoles au regard des volumes de nos importations'', renseigne le Premier ministre Amadou Ba dans le journal.
Il rappelle que la stratégie permettra de ‘’mettre en valeur le potentiel de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche''.
Le ministre de l’agriculture, de l’équipement et de la sécurité alimentaire Aly Ngouille Ndiaye évoque pour sa part des ‘’projections réalistes et réalisables''.
«ON A UN GROUPE QUI A ENVIE D’ECRIRE SA PROPRE HISTOIRE»
Pape Thiaw qui s’apprête à vivre sa première compétition africaine en tant que sélectionneur s’est expliqué sur plusieurs points.
À quelques jours du coup d’envoi de la compétition, le sélectionneur des Lions locaux s’est confié à wiwsport. Pape Thiaw qui s’apprête à vivre sa première compétition africaine en tant que sélectionneur s’est expliqué sur plusieurs points. Les absents de sa liste, le bilan de la préparation à mi-parcours, ses prochains adversaires et ses ambitions, tout est passé à la loupe dans cet entretien.
Alors coach, comment avez-vous apprécié le discours et les recommandations des autorités sportives lors de la cérémonie officielle ?
Oui j’ai beaucoup apprécié les discours des autorités lors de la remise du drapeau national. Ce sont des discours poignants, pertinents qui peuvent galvaniser un groupe qui part pour chercher quelque chose. Et aussi les encourager, leur dire d’aller chercher le meilleur d’eux-mêmes. Donc c’est quelque chose qui peut nous valoir de la motivation supplémentaire. Même si on reste déterminé pour aller chercher notre objectif qui est d’aller le plus loin possible dans cette compétition.
Quel est l’état d’esprit du groupe à quelques jours de la compétition ?
Je dirai que l’état d’esprit du groupe est intact. Les gamins travaillent sereinement, nous aussi. Nous essayons de mettre beaucoup de choses en place. Sur la confiance de soi, surtout travailler aussi beaucoup mentalement, parce que nous savons que c’est un aspect très important dans cette compétition. Il faut le mental, parce que les matchs ne sont pas faciles. J’ai envie de dire que c’est groupe qui vit bien. Il y’a la solidarité, il y a des points très positifs qui sont là. Cela se voit, c’est un groupe qui a envie de faire quelque chose, qui a envie d’écrire sa propre histoire.
Samedi, vous avez procédé à la publication de votre liste des convoqués, pensez-vous avoir fait les bons choix ?
Oui bien sûr, je pense que ce sont de bons choix. Même si, ceux qui n’ont pas été pris, n’ont pas démérité aussi. Parce qu’il fallait faire un choix. On devait mettre que 23 joueurs. Et quand on a un pays comme le Sénégal dont le championnat est pétri de talents, un vivier qui attire les grands pays, ce n’est pas facile. Mais, je pense que c’est un groupe vraiment équilibré, parfois choisir ce n’est facile, quand on dit choisir on doit forcément éliminer malheureusement y a ceux qui ne sont pas là, ils ont bien travaillé mais à un moment il fallait choisir. Maintenant la compétition nous dira…
Qu’est-ce qui explique les non-convocations de Meleye Diagne, Tendeng ou Jean Louis Diouf ?
Je n’aime pas trop personnaliser quand je parle de mon équipe. Même si certains comme Tendeng, Jean Barthelemy sont vraiment des joueurs talentueux, des joueurs très importants. Meleye, on ne pouvait pas l’utiliser parce qu’il est en instance de départ. C’est donc mieux de prendre un joueur qui a plus la tête à vouloir disputer cette compétition. Nous savons que les joueurs ont tous envie d’aller monnayer leurs talents et nous lui souhaitons vraiment très bonne chance parce qu’il le mérite. Il l’a montré lors des éliminations. C’est un excellent joueur, nous lui souhaitons une très grande carrière. Pour rebondir sur le cas de Tendeng, les gens en parlent mais ils ne savent même pas qu’il est parti depuis un moment. Jean Barthélémy, c’est un garçon qui nous a vraiment fait du bien durant les éliminatoires. Il y a eu pas mal de choses mais je pense s’il avait plus de compétition dans ses jambes, je pense qu’il serait là, parce que c’est un élément très important. À un moment, j’avais même convoqué tous les joueurs qui avaient participé à cette préparation pour leur expliquer. Maintenant les dés sont jetés, et je pense que pour être là, il faut jouer. Il faut jouer avec son club déjà c’est le plus important. Pour avoir beaucoup de matchs dans les jambes, on a besoin des joueurs qui ont de la compétition. Et cela fait 12 ans qu’on n’a pas participé à cette compétition. On revient encore, donc on va dire qu’on est des novices et pour découvrir, je pense qu’il faut emmener toutes les armes pour pouvoir rivaliser contre les équipes qui ont l’habitude de participer à cette compétition surtout que quand on est dans un groupe où il y a une équipe qui a deux fois gagné le titre, et une autre qui a disputé tous les CHAN, ça explique pourquoi certains ne sont pas là.
Que savez-vous de votre premier adversaire, la Côte d’Ivoire ?
La Côte d’Ivoire, nous savons que c’est un grand pays de football. Qui a envie de faire des choses au niveau africain. Parce que quand même, elle avait un championnat très élevé, réputé et connu. Aujourd’hui, c’est sûr que ce n’est plus comme avant mais nous savons la Côte d’Ivoire est un pays qui a l’habitude de révéler de très grands joueurs en l’occurrence Didier Drogba, Yaya Toure et consort. Aujourd’hui nous savons que c’est un pays qui, à tout moment, peut sortir un génie, donc c’est pas mal. Nous allons nous préparer en conséquence. Nous allons observer leurs matchs pour avoir plus d’idées et savoir comment jouer contre eux.
Qu’en est-il des deux autres adversaires ?
Pour les autres adversaires, si on prend la RDC, c’est une équipe avec qui on a déjà joué même si on perdu (2-1). C’était lors du tournoi des quatre nations qu’on avait joué en Algérie. On sait aussi que c’est une équipe avec des joueurs d’expérience, des joueurs qui sont dans un club qu’on ne présente plus au niveau africain, TP Mazembe. Il y a aussi d’autres clubs. Leur équipe nationale est composée en général de joueurs issus de leur championnat. J’ai envie de dire que c’est un pays qui a l’habitude de jouer cette compétition, il en a gagné deux. Il y a aussi l’Ouganda qui a participé à tous les CHAN même s’il a du mal à sortir en phase de poules. Mais, c’est d’ailleurs l’équipe A de l’Ouganda qui joue. Donc il ne faut pas les oublier, que ce soit la RDC, ou l’Ouganda en général c’est l’équipe A qui participe au CHAN.
Oui, notre préparation est bonne selon moi. On va déjà féliciter la Fédération mais aussi le DTN parce qu’on a fait beaucoup des regroupements. On sait que ça pèse au niveau financier et à d’autres niveaux aussi. Mais, on a fait tout ça pour pouvoir ratisser très très large mais aussi partir en stage au Maroc et en Algérie pour jouer contre le pays organisateur selon les dispositifs de la CAF et humer ainsi le parfum du CHAN : comment ça aller se passer sur le terrain où on joue nos trois matchs. Le Maroc aussi été un bon adversaire car ils ont gagné les deux dernières CHAN. C’était un adversaire qui nous a permis de nous jauger. Aujourd’hui on sait qu’on a une très bonne équipe on a fait 2-2 contre l’Algérie et perdu 1-0 contre le Maroc. Le contenu était vraiment bon dans l’ensemble des deux matchs donc je suis vraiment satisfait. On a voulu gagner contre le Maroc mais malheureusement on a pas réussi maintenant ça nous permet aussi d’apprendre parce que comme on dit c’est dans la défaite qu’on apprend plus donc on continue à travailler pour être prêt le jour j.
Est-ce que d’autres matchs amicaux ont été prévus avant le coup d’envoi de cette compétition ?
A l’heure actuelle où je vous parle, on est en Tunisie en train de continuer notre préparation. On est ici dans une ville qui s’appelle Tabarka qui n’est pas loin de notre camp de base du CHAN qui est à 1h ou 1h 15mn de Annaba. On est entrain de s’acclimater mais aussi on s’entraîne comme il faut on est bien arrivé. Le groupe vit bien, on travaille sereinement. Les conditions sont bonnes et on met vraiment les choses en place d’ici là on sera vraiment prêt. On a deux matchs amicaux avant de rejoindre notre camp de base qui sera contre le Niger demain (aujourd’hui) et le 09 on jouera contre le Congo. Ainsi tester les profils de nos adversaires et je pense que ces deux matchs sont vraiment intéressants pour pouvoir bien entamer cette compétition.
RAPHAËL NDIAYE NOUS QUITTE POUR REJOINDRE SENGHOR
Ce n’était pas qu’un ami. C’était un frère d’âme et de cœur.
Ce n’était pas qu’un ami. C’était un frère d’âme et de cœur. Raphaël Ndiaye qui vient de nous quitter ce jeudi 05 janvier 2023, était une totalité. Il me manquera. Il manquera au Président Moustapha Niasse, à Maître Boucounta Diallo, au Pr Amadou Ly, au Pr Élimane Kane, à Aminata Sow Fall. Voilà la famille de la Fondation Senghor dont Raphaël était à la fois la guitare et l’âme. Il a dirigé la Fondation du grand maitre avec un amour rare. Il se sentait investi d’une mission à la dimension de la pensée de Sédar, de l’exigence de Moustapha Niasse, de la générosité et de l’éclat des membres du Conseil d’Administration de la prestigieuse Fondation dont il tenait le gouvernail. La mort est arrivée. Elle arrive toujours sans agenda et sans permission !
A Fadiouth et Joal, nous présentons nos condoléances ! Vous avez donné de beaux et grands enfants au monde, à la terre : Senghor, Raphaël, parmi d’autres ! Au frère bien-aimé du même sein que Raphaël, l’Archevêque du Sénégal Benjamin Ndiaye, nous présentons nos condoléances émues. A la famille, aux enfants, aux amis d’ici et par le monde, nous sommes à vos côtés. Dans la douleur.
Raphaël, c’était mon poète. Raphaël c’était ma guitare. Raphaël c’était mon Sérère préféré. Il me manquera. Il me manque déjà. J’ai les larmes aux yeux en écrivant cet hommage, car il m’est difficile de croire qu’il est soit vraiment parti. Je te garderais au plus chaud dans mon cœur. Entre poètes, nous nous parlerons et nous savons comment. Nous avons des chemins de nuit et des abris du jour que nous seuls connaissons. Et puis, cher ami Raphaël, tu m’as appris tant de choses ! Le Peul que je suis avait fini par rendre les armes au fascinant Sérère !
Les Sérères ont le charme de tout vous ravir et quand l’incontournable Racine Senghor s’y mêle, tout est perdu ! Avec Senghor, Yandé Codou Sène, Raphaël Ndiaye, Racine Senghor, Pape Massène Sène, Amy makha Diouf la linguère de Fatick Diakhao, c’est un combat perdu d’avance. Rendre les armes à ceux-là si bien-aimés, n’était plus une faiblesse pour un Peul. Il arrive que l’amour et l’admiration vainquent toute résistance ! C’était même reposant, même si Binta Diallo la rebelle bergère peulh, ma douce, belle et immortelle maman, ne rendra jamais les armes. Les Sérères sont avertis et le combat long. Le fils béni a certes fini par céder, mais pas la mère.
Tu resteras avec nous Raphaël. Tu resteras. Les sons de ta guitare inoubliable et de ta voix si douce, resteront en nous, vibrants, comme les chants de Yandé Codou, les poèmes du fils de Diogoye le lion vert. Raphaël, comme tu fus beau, généreux, savant, cultivé, redoutablement armé de ta savoureuse culture sérère, intraitable dans ta foi chrétienne. Tu fus un bel exemple de modestie, d’humilité, de beauté d’âme. Nous t’avons aimé et beaucoup, beaucoup aimé. Dors en paix ! Dors ! Même loin, derrière cet inconnu horizon que tu as rejoint, rien ne saura nous séparer. Notre amitié sera plus forte que la mort. Rien ne la vaincra. Tu te rappelles cher ami quand tu me racontais avec les vieux de Fadiouth et de Joal comment Senghor, tard très tard la nuit, tardait à repartir, venu causer avec les vivants ? Tu m’as tant émerveillé Raphaël, si émerveillé ! Tu te rappelles quand tu me contais la magie des chasseurs et hommes Sérères de la mer ? Tu n’étais pas que Raphaël ! Tu n’étais pas que poète, chansonnier, artiste dans l’âme, archiviste, bibliothécaire sorti des grandes écoles de Paris, philosophe sorti de Panthéon Sorbonne et philosophe nourri aux sources et légendes du terroir natal, ethnolinguiste, homme de radio et combattant des arts et lettres. Tu étais aussi un sage issu et informé des traditions de ta haute et incandescente culture sérère. Merci. Merci de tant de dons partagés. Qui, qui donc prendra le relais ? Difficile !
Pour ce qui nous reste de temps de vie sur terre avant ce que nous espérons être le grand repos, nous tenterons de sauver le patrimoine de la Fondation du grand maitre Senghor, perpétuer ton œuvre. Tu as largement accompli ta part du contrat, mon cher Raphaël ! Mais, même s’il nous arrivait d’échouer - car la tâche est colossale -, nous savons que de là où il dort, Sédar indiquera le chemin à suivre, celui de la victoire. Il a toujours le dernier mot, même sur les vivants. Il veille sur nous dans un temps du monde où nous avons besoin d’héritage rare pour survivre. En effet, « le monde s’en va. Ce ne sont plus seulement les banquises qui s’effondrent, c’est notre cœur. » C’est comme si « nous avons broyé les jambes de « Dieu ». IL ne peut plus faire un pas vers nous ».
Raphaël tu appartenais à un monde fini, vaincu, souillé par d’autres que toi. Celui que tu rejoins ne finit jamais. Il commence et recommence. Il éblouit et il est éblouissant quand des êtres comme toi y arrivent avec leur lumière, leur encens. Tu auras deux tombes : celle que Le Seigneur assigne et celle de notre cœur. Nous veillerons sur les deux, chaque jour, toujours. Raphaël, si cher, la douleur que j’éprouve aujourd’hui avec ta disparition est tellement plus grande que mon pays, ce pays si cher mais si anxieux !
Janvier 2023
Amadou Lamine SALL
POèTE MEMBRE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA FONDATION LéOPOLD SéDAR SENGHOR
RÉACTIONS MITIGÉES À LA SUSPENSION DE LA VENTE DU FONCIER DE LE DANTEC
Le président de la République du Sénégal aurait suspendu la vente des 3ha devant servir à financer la reconstruction de l’hôpital Le Dantec sur les 3ha restant, selon nos confrères du journal Source A.
Le Président de la République du Sénégal aurait suspendu la vente des 3ha devant servir à financer la reconstruction de l’hôpital Le Dantec sur les 3ha restant, selon nos confrères du journal Source A. A l’annonce de cette décision, des entités de la société tout comme des acteurs syndicaux de la santé ont salué l’acte avant de rester sceptiques pour un nouvel hôpital Le Dantec qui doit en principe selon les engagements du chef de l’Etat voir le jour en décembre 2023.
La vente de 3 hectares sur l’assiette foncière de l’hôpital Le Dantec estimée à plus de 6ha a suscité lutte, indignation de la part de bon nombre de sénégalais. Constitué en collectif des défenseurs du foncier de Dantec, la colère fut grande lorsqu’ils ont appris que les 3ha doivent être vendus pour reconstruire ledit hôpital qui a déjà fait l’objet de dislocation. Aujourd’hui, après la suspension de la cession d’une partie de l’assiette foncière de Dantec par le Chef de l’Etat, selon nos confères de Source A, c’est un sentiment d’espoir qui renait dans le cœur et l’esprit de ces acteurs de lutte pour la restitution de ces hectares à ladite structure sanitaire, mais qui restent sceptiques à l’idée de voir sortir de terre un nouvel hôpital sur le même site.
Pour Mangue Ngom personnel de santé de l’hôpital Le Dantec et membre du collectif pour la défense du foncier du site a avancé : « c’est une décision salutaire. C’était inadmissible de vendre la moitié du foncier de l’hôpital au moment où le restant n’aurait pas suffi pour faire pousser un hôpital moderne qui répondrait aux normes internationales. La médecine se développe, de nouvelles expériences font leur apparition. On a toujours besoin d’espace pour implanter des services». Et de poursuivre: «nous avons gagné un combat mais pas la bataille. Nous avons décidé de poursuivre la lutte pour la libération de notre camarade Dione, emprisonné depuis trois mois dans cette af faire.» Du côté syndical, Cheikh Seck de la fédération des syndicats de la santé (F2S) est aussi en phase avec la décision du Président de la République. «C’est une sage décision du Président. L’annulation (on parle plutôt de suspension, Ndlr) de cession de ces hectares était une demande nationale et nous avons toujours apporté notre soutien au collectif pour la défense du foncier de Le Dantec.»
Si l’annulation de la cession de ces trois ha est effective, la reconstruction de l’hôpital est d’actualité avec les travaux qui avancent à pas de caméléon. Le terrassement des bâtiments étant déjà fait, les ouvriers sont en train de faire l’excavation, toutefois, les anciens pensionnaires de ces lieux demeurent sceptiques quant à la restitution d’un nouvel Aristide Le Dantec au 31 décembre 2023.
«Face au déroulement des travaux, à l’état actuel du site, nous restons sceptiques de voir le nouvel hôpital sortir de ces gravas à la date indiquée», soulignent-ils. Aujourd’hui avec la suspension de cette cession, des sources de la société civile avancent que l’Etat n’a pas eu le choix face au refus des promoteurs qui risquent de voir leur acquis remis en cause. «Nous allons vers une élection présidentielle. Si un autre régime prend le pouvoir, il peut tout simplement annuler cette vente. L’Etat du Sénégal a donné des garanties qui n’étaient pas suffisantes pour les bailleurs qui ont tous renoncé. Face à la situation, l’Etat n’avait plus autre choix que de renoncer», ont confié des sources.
A RECONSTRUCTION DE LE DANTEC, UNE DEMANDE DE LA CMS
La reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec a été une demande des praticiens qui ont demandé l’arbitrage du Chef de l’Etat. Face à la situation de dégradation avancée des locaux, le président Macky Sall avait pris la décision de démolir les bâtiments pour faire reconstruire une nouvelle structure moderne sur ledit site. En 2005, le personnel médical et paramédical a présenté un projet d’établissement 2014- 2018, validé et arrimé à un projet de reconstruction de l’hôpital sur le même site et en mode phasage. La maquette et le plan architectural ont été validés et présentés au Président Sall en 2014.
Selon une note de la commission médicale d’établissement (CMS), du fait du retard noté dans la reconstruction, le projet d’établissement a été révisé et réactualisé et au mois d’avril 2022, en réponse à une demande d’audience, le Président en recevant une délégation du ministère de la santé et de l’action sociale en présence du président de la Cme a déclaré que la reconstruction sera faite sur une assiette foncière de trois hectares, avec une architecture monobloc respectant les standards internationaux en matière hospitalière. Les trois autres hectares devant être vendus pour financer une partie du projet. « Ce qui est très loin d’avoir l’assentiment de tous les acteurs du projet», selon le collectif pour la défense de l’hôpital Aristide Le Dantec.
Le Fonds souverain investissement stratégique (Fonsis) comme maitre d’ouvrage délégué, chargé de la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre du projet aurait mené de manière parallèle le projet en présentant un avant-projet sommaire du groupe espagnol Quantum GHesa qui a été finalement choisi et le premier projet architectural validé, dont la maquette a été présentée en 2014. Avec un plan de redéploiement du personnel vers d’autres structures, plusieurs malades ont été délogés, des personnels soignants laissés en rade, des dettes des patients non encore remboursées. Tout ça pour rien. Ainsi va le Sénégal !
LA RECETTE D’AMIDOU DIEDHIOU DU SELS
Le secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou, soutient que l’Etat doit mettre en place des dispositifs pour assurer la sécurité des enseignants
L’agression à mort d’un enseignant à Ndiaffate a relancé le débat sur les violences dans le cadre de l’école. Interpellé sur le phénomène, le secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou, soutient que l’Etat doit mettre en place des dispositifs pour assurer la sécurité des enseignants. Mieux, il a fait savoir que « l’Etat doit travailler à respecter la question des normes à l’école ». A l’en croire, c’est cela qui pourrait aider à «donner de la valeur à notre école», et « permettre de résoudre cette lancinante question des violences dans nos écoles ».
«La violence est devenue un phénomène sociétal. C'est dans toute la société où on note des scènes de violence. Le politique, on l’a vu à l'Assemblée nationale. On a vu des gens qui sont derrière leur clavier pour exercer des actes de violence. À l'école également, on constate ces scènes de violence. Les relations tendues entre élèves et enseignants font partie des causes mais également l’environnement scolaire, les infrastructures scolaires, le mode de gestion de nos établissements sont aussi une autre cause de la violence. Je considère également que la défaillance de l'éducation de base en constitue une autre cause principale parce que si nous, parents, avons réussi notre éducation de base, on aurait éduqué nos enfants à ne jamais taper sur quelqu'un, à ne jamais injurier, à ne jamais calomnier. L’éducation de base est fondamentale. Sa défaillance constitue une cause de la spirale de violences que nous notons. Mais autre cause également, c'est notre religion, la défaillance. C’est-à-dire que si on se réfère à sa religion, que l'on soit musulman, catholique ou juif, il y a des choses qu'on ne fera jamais.
Pour moi, ce que nous avons noté à Ndiaffate, nous considérons que c’est un acte de lâcheté, un acte barbare et nous l'avons condamné. C’est pourquoi nous avons demandé au gouvernement du Sénégal de travailler conformément à la loi 75-33 à assurer la sécurité des enseignants parce que c'est l'État qui doit assurer la sécurité des populations et des biens, que l'on soit enseignant, journaliste ou autre. Il faut que désormais, des dispositifs soient mis en place pour assurer de la sécurité des enseignants. Maintenant, l'école, elle-même, constitue le terreau, donc l'espace où on peut formater des esprits. Il me semble que nous devons avoir recours à l'enseignement de certaines valeurs. C’est-à-dire que c’est à l’école qu'on peut régler ce problème sociétal. Il faut donc donner du crédit à cette école, de l'intérêt à cette école, de la considération à cette école. Il est bon que le gouvernement du Sénégal se dise, puisque c’est l'école qui peut aider, je dois travailler à respecter la question des normes.
La question des normes, c'est quoi ? C’est un enseignant pour 45 élèves. L'enseignant n'a pas le temps de s'occuper de chaque élève, de connaître chaque élève, de chercher à connaitre ses problèmes et l’aider à résoudre ses problèmes. Donc, la question des ratios. Ce sont globalement ces normes-là qui, il me semble, si elles sont respectées, peuvent aider à donner valeur à notre école et peuvent également permettre de résoudre cette lancinante question des violences dans nos écoles ».
LES LEADERS DE YAW ANNONCENT UNE NOUVELLE DATE ET MENACENT
La coalition Yewwi askan wi (Yaw) s’est prononcée sur l’interdiction de son rassemblement prévu hier, vendredi 6 janvier, à la Place de la Nation (ex-Obélisque), par le préfet de Dakar.
La coalition Yewwi askan wi (Yaw) s’est prononcée sur l’interdiction de son rassemblement prévu hier, vendredi 6 janvier, à la Place de la Nation (ex-Obélisque), par le préfet de Dakar.
Dans un communiqué rendu publique, la conférence des leaders de Yaw dit prendre acte de ce «refus captieux de l'autorité préfectorale, pour la énième fois», non sans déplorer le «prétexte fallacieux de travaux d'envergure dans le cadre du projet Bus Rapid Transit (BRT)...» évoqué par l’autorité préfectorale.
Soulignant que «depuis sa manifestation très bien réussie du vendredi 03 juin 2022 sur le même lieu, le préfet de Dakar a systématiquement refusé toutes les déclarations de manifestation de Yewwi askan wi, alors que la Coalition Benno bokk yakaar continue de tenir toutes ses manifestations aussi bien à Dakar qu'ailleurs, à Podor, Kaffrine, Kaolack, etc.», la conférence des leaders de Yaw a annoncé un autre rassemblement, pour le vendredi 13 janvier 2023, aussi bien à Dakar que dans toutes les capitales départementales et dans la diaspora.
Mieux, Khalifa Ababacar Sall, coordonnateur de la conférence des leaders de Yaw et ses camarades précisent qu'ils «ne céderont plus jamais à un refus de l'autorité pour quel que motif que ce soit».
Accusant le chef de l’Etat, Macky Sall, d’être à l’origine de ces refus, les leaders de Yaw de rappeler que «les déclarations de manifestation de Yewwi askan wi des 17 et 29 juin 2022, pour protester contre le rejet de sa liste des titulaires aux élections législatives, ont fait l'objet d'un refus catégorique, au point de provoquer au moins deux morts, des dizaines de blessés et des dégâts matériels».
«La Coalition Yewwi askan wi note, avec désolation, que cette décision préfectorale ne relève que de la volonté manifeste de Macky Sall, pris de peur et pressé de tester son arsenal de répression acquis après les événements de mars 2021 déjà réprimés dans le sang, avec 14 citoyens sénégalais tués sur le champ des manifestations.»