SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 juin 2025
COMMENT LA SOCIÉTÉ CIVILE SÉNÉGALAISE COMPTE SE FAIRE ENTENDRE
Pour appeler à plus de justice climatique, une centaine de mouvements communautaires et d’organisations de la société civile participent actuellement à la Caravane africaine pour le climat qui va sillonner l’ensemble du continent jusqu’en Égypte ...
Pour appeler à plus de justice climatique, une centaine de mouvements communautaires et d’organisations de la société civile participent actuellement à la Caravane africaine pour le climat qui va sillonner l’ensemble du continent jusqu’en Égypte où se tiendra la COP27 du 06 au 18 novembre 2022. Après les étapes de Kolda, Kédougou, du Delta du Saloum, de la Petite-Côte et de Saint-Louis, les caravaniers sénégalais, se retrouvent ce lundi 03 octobre 2022 à Bargny pour l’étape finale de leur itinéraire national, nous indique un communiqué parvenu à Emedia. La même source révèle que cette caravane est une occasion pour les différentes organisations qui la composent, de relayer les doléances des communautés qu’elles ont mobilisées tout le long de leur périple et d’inviter les autorités étatiques à porter leur voix lors des négociations de Sharm El Sheikh.
Dans toute l’Afrique, des communautés, des pays, des écosystèmes entiers paient le prix de l’inaction climatique mondiale. « Nous assistons à un effondrement des écosystèmes à une échelle jamais vue auparavant », note le communiqué qui souligne le cas de Maguette Ba, membre de Jeune Volontaire pour l’Environnement (JVE Sénégal) qui en a fait l’expérience dans le Delta du Saloum. Pour elle, tout est question de volonté politique. « J’ai été extrêmement impressionnée par les femmes que nous avons rencontrées dans le Delta du Saloum et toutes les mesures d’atténuation qu’elles ont pu mettre en œuvre avec si peu de moyens. Elles méritent une place à la table des négociations de la COP27 tant elles ont à apprendre à nos dirigeants ! », explique Maguette Ba.
Dans tous les cas, poursuit le communiqué, ce mouvement citoyen inédit appelle les pays riches - historiquement responsables du changement climatique - à assumer leur juste part pour aider le continent à affronter l’escalade de crises climatiques qui le frappent. Abdou Salam Thiam, Responsable des Campagnes et du Plaidoyer d’Oxfam au Sénégal, l’une des organisations participant aux Caravanes, rappelle à cet effet que « le rapport publié cette semaine par Oxfam montre que l’aide des pays riches à l’Afrique de l’Ouest pour faire face aux changements climatiques est insuffisante et, pire, aggrave dangereusement les niveaux d’endettement ».
L'ÉQUATION DES DÉPARTS MASSIFS DU CORPS ENSEIGNANT DANS LES ZONES DITES DIFFICILES
Vélingara, Kédougou, Matam. Ces localités sont, chaque année, sur la sellette quand on évoque le mouvement national des enseignants. Elles enregistrent, en effet, le plus grand nombre de départs d’enseignants pour diverses raisons
Vélingara, Kédougou, Matam. Ces localités sont, chaque année, sur la sellette quand on évoque le mouvement national des enseignants. Elles enregistrent, en effet, le plus grand nombre de départs d’enseignants pour diverses raisons. C’est le cas encore cette année. Si le phénomène continue de hanter le sommeil des parents d’élèves, il ne peut en aucune manière justifier le faible taux de réussite souvent noté dans ces zones par rapport à la moyenne nationale, rassure-t-on au Ministère de l’Education nationale.
A la veille de chaque rentrée des classes, la question revient sur la table, preuve qu’elle reste lancinante et préoccupante. On parle-là du phénomène des départs massifs d’enseignants de certaines zones reculées. Un problème dont la première conséquence est le creusement du déficit d’enseignants dans les zones concernées. Cependant, comme le soutient le Directeur de l’Enseignement moyen-secondaire général (Demsg) au Ministère de l’Education nationale, Papa Kandji, le phénomène fait partie de l’ordre normal des choses si l’on se réfère aux textes. En effet, le départ des enseignants, quel que soit l’endroit où exerce celui-ci, entre dans le cadre du mouvement démocratique qui dépend du nombre de points engrangés par le concerné. Pour autant, le phénomène est beaucoup plus criant dans les zones défavorisées réputées difficiles pour certains. On peut citer surtout la zone sud, le sud-est ainsi que la partie nord du pays. Vélingara, Matam, Kédougou voire même Tambacounda sont des contrées où on note, chaque année, le plus fort mouvement du côté des enseignants, a reconnu le Demsg. Et ce n’est pas sans conséquences sur la qualité des enseignements, selon certains acteurs. « Le départ massif d’enseignants impacte négativement la qualité des enseignements », regrette Boubacar Camara, Principal du collège d’enseignement moyen (Cem) de Kandiaye, département de Vélingara (région de Kolda). Chef d’établissement et parent d’élèves, M. Camara constate l’ampleur du phénomène qui, dit-il, a des répercussions directes sur le quantum horaire et sur la qualité des enseignements-apprentissages. « À cause des départs massifs d’enseignants, les chefs d’établissement sont obligés de surcharger des enseignants d’une même discipline. Par exemple, un enseignant qui ne devait avoir que 24 heures par semaine peut se retrouver avec 29 heures, voire 30 heures de cours par semaine », déplore le Principal du Cem de Kandiaye. La surcharge horaire chez un enseignant, note-t-il, peut influer négativement sur la qualité de la préparation des cours « parce qu’un enseignant n’est pas un robot ; il doit avoir du temps de repos ».
À Vélingara, le départ massif d’enseignants lors du mouvement national constitue, selon les acteurs de la communauté éducative locale, un goulot d’étranglement pour l’école. « Chaque année, des dizaines d’enseignants quittent cette localité pour aller servir ailleurs », a indiqué le Préfet de Vélingara, Mamadou Lamine Ngom. L’autorité administrative a déploré cette situation à l’occasion du Comité départemental de développement (Cdd) consacré à la rentrée scolaire 2022/2023. « Cette année, on a plus d’une quarantaine de départs d’enseignants et malheureusement il n’y a que quelque 14 nouvelles arrivées. Il va donc falloir que l’Ief puisse faire usage d’une certaine gymnastique pour pouvoir combler le gap engendré en attendant l’arrivée des nouveaux enseignants en formation et qui vont sortir incessamment », précise le Préfet. « Si on n’a pas la dotation nécessaire en personnel d’ici le 3 octobre prochain, il y aura quelques écoles qui risquent d’avoir des difficultés », a indiqué l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief) de Vélingara, Déthioukh Samba. Il rappelle que sa circonscription est habituée à ce phénomène auquel elle est confrontée chaque année à l’ouverture des classes. « Nous sommes habitués, car nous sommes conscients que nous sommes dans une zone de départ massif. C’est pourquoi nous trouvons des stratégies pour enrôler au niveau local certaines personnes capables de tenir une classe en attendant la dotation en personnel », a dit l’Ief. Il souligne qu’avant l’arrivée des nouveaux instituteurs, l’école à Vélingara se contente de l’effectif disponible. Une situation que dénonce Pathé Baldé, parent d’élèves. « Chaque année, nos enfants se plaignent du manque d’enseignants dans la zone. C’est toujours difficile pour un parent de savoir que son enfant n’étudie pas correctement à cause du manque d’enseignants », déplore M. Baldé.
Un phénomène justifié souvent par les conditions de travail
La région de Kédougou vit également la même situation que Vélingara. Elle fait partie de ces zones les plus impactées par le départ massif des enseignants à chaque mouvement national. Cette année, le besoin en termes d’enseignants dans cette contrée orientale du pays est estimé, selon le Secrétaire général de l’Inspection d’académie, à 269 enseignants. De l’avis de Bakary Cissokho, ce gap est dû surtout aux départs enregistrés dans le corps enseignant. « Le phénomène impacte les apprentissages et les performances scolaires. Dans notre région, dès qu’un enseignant fait 3 ans, il demande à être affecté ailleurs, car c’est un droit qui lui revient d’être muté ailleurs », a indiqué l’Inspecteur Cissokho. L’autorité académique fait preuve de compréhension face au phénomène.
Le désir de se rapprocher des siens, l’autre argument
« Il faut savoir que c’est d’abord naturel de vouloir se rapprocher de chez soi, mais, autre chose à ne pas négliger, c’est que la plupart sont titulaires de diplômes universitaires et veulent donc se rapprocher des centres universitaires pour continuer leurs études », souligne Bakary Cissokho. Analysant l’impact de cette réalité sur la qualité des enseignements-apprentissages, il reconnaît que le manque d’expérience et le temps d’adaptation dans la zone sont des aspects à ne pas négliger. « Si les nouveaux qui sont inexpérimentés ne reçoivent pas un accompagnement pédagogique de qualité, cela impacte négativement les résultats », explique Bakary Cissokho. Le Secrétaire général de l’inspection d’académie de Kédougou demande à l’Etat de renforcer les recrutements et de tenir compte de la provenance des uns et des autres dans les affectations. « Les gens doivent accepter de revenir dans leur terroir pour servir l’école et leurs cadets », plaide El Hadj Koly Cissokho, le Président de l’Union régionale de l’association des parents d’élèves de Kédougou. « À chaque fois, ce sont de nouvelles équipes qui viennent et là c’est très difficile pour les enfants », déplore le parent d’élève.
Evoquant le phénomène, le Secrétaire général du Cusems à Kédougou, Justin Thiarouna Bidiar, justifie cela par les difficiles conditions de travail des enseignants à l’intérieur du pays. « Outre le problème de l’adaptation, il y a des zones où les conditions sont très difficiles pour travailler. Beaucoup de collègues préparent leurs fiches à l’aide de lampes tempête ou de torches. Ces conditions ne permettent pas aux enseignants de rester longtemps sur place et dès qu’ils ont la possibilité de compétir dans le cadre du mouvement national, ils n’hésitent pas », explique l’enseignant. « C’est pourquoi chaque année, il y a des centaines de nos collègues qui quittent la zone », a déploré Justin Thiarouna Bidiar.
310 enseignants sur le départ cette année à Matam
L’Inspection d’académie de Matam est l’une des plus touchées par le mouvement national des enseignants. Comme chaque année, la circonscription académique enregistre de nombreux départs. Une situation qui accentue le déficit en personnel enseignant dans la région. Par exemple, pour cette rentrée, 310 enseignants ont exprimé leur envie de quitter la région conformément à ce que leur permettent les textes concernant le mouvement national. Seuls 20 enseignants sont attendus comme nouveaux venants, selon les chiffres fournis par l’Inspecteur d’académie Mbaye Babou, lors du Comité régional de développement (Crd) tenu en prélude à la rentrée scolaire. « À cause du nombre important de départs, le gap à résorber est estimé globalement dans la région à 355 enseignants », déplore l’autorité académique. Selon lui, ces départs massifs peuvent s’expliquer par les conditions de travail souvent très difficiles, mais aussi le climat qui prévaut dans cette partie septentrionale du pays. Celui-ci reste dominé durant toute l’année par une chaleur accablante, pas moins de 40 degrés à l’ombre. Mbaye Babou de reconnaître que le déficit de personnel enseignant impacte sans nul doute le quantum horaire. « Mais comme d’habitude, on essaie de s’adapter face à la situation pour combler le gap en procédant à une rationalisation des effectifs », affirme l’Inspecteur d’académie de Matam.
Un phénomène encadré et régi par les textes
À Dakar et Thiès, de nouveaux sortants ne sont plus autorisés à postuler à des postes dans le système éducatif. « Ce sont des circonscriptions où on bloque l’arrivée des sortants de formation afin de mieux gérer le déficit noté à l’intérieur du pays », a indiqué Papa Kandji, le Directeur de l’Enseignement moyen-secondaire général Demsg. Une mesure qui, dit-il, permet de mieux réguler le mouvement des enseignants dans le système. Mieux, poursuit M. Kandji, les nouvelles recrues affectées à l’intérieur du pays ne peuvent prétendre à une autre affectation durant trois années ferme. Toutefois, Papa Kandji réaffirme que le départ massif des enseignants dans certains coins du pays et qui est décrié par certains est un phénomène qui entre dans la gestion démocratique du mouvement national des enseignants.
Interpellé sur l’impact que celui-ci pourrait avoir sur la qualité des enseignements-apprentissages, le Directeur de l’Enseignement moyen-secondaire général de faire savoir qu’aucune étude scientifique n’a encore démontré cela. Pour preuve, dit-il, Matam, qui, en 2021, s’était classée première en termes de résultats au niveau national reste encore une des principales zones de départ dans le système éducatif. « Tout dépend de l’engagement, quelle que soit la zone où l’on exerce, car on peut être nouveau dans le corps et être plus engagé qu’un ancien », note Papa Kandji.
Miser sur une discrimination positive pour fixer les enseignants
De l’avis du Secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Amidou Diédhiou, le maintien sur une longue durée des enseignants dans les zones réputées difficiles reste un casse-tête dans le système éducatif. Pour relever le défi, M. Diédhiou recommande, entre autres stratégies, l’application d’une politique basée sur une discrimination positive en termes de motivation. Aussi, dit-il, une amélioration de l’environnement scolaire et des conditions de travail peut aider à inverser la tendance actuelle notée dans le cadre du mouvement national des enseignants. Le Secrétaire général national du Sels propose même la création d’une indemnité spécifique et une meilleure implication de la part des collectivités territoriales. Un avis que le syndicaliste partage avec certains membres de la communauté éducative. « Pour trouver une solution à ce phénomène, je pense qu’il faut que l’Etat accepte de mettre en place des conditions idoines dans les zones difficiles afin d’attirer et de maintenir les enseignants dans ces zones-là », renchérit le Secrétaire général de l’Inspection d’académie de Kédougou, Bakary Cissokho. Justin Thiarouna Bidiar, membre de la société civile éducative à Kédougou est du même avis. « Il faut que l’Etat accompagne les enseignants qui acceptent de servir en milieu rural. Il doit tout faire aussi pour éliminer les abris provisoires dans le système, car les enseignants qui sont dans ces classes travaillent dans des conditions difficiles », a déclaré M. Bidiar.
par l'éditorialiste de seneplus, jean-claude djéréké
UN DISCOURS QUI NOUS REMET DEBOUT
EXCLUSIF SENEPLUS - Le récent discours du Premier ministre malien à l'ONU rappelle Modibo Keïta, Nkrumah, Sékou Touré, Um Nyobè, renversés ou assassinés, pour avoir voulu une Afrique libre. Le Mali nous a remis debout. Plus question de se coucher
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 03/10/2022
Le Premier ministre malien par intérim a pris la parole à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 24 septembre 2022. Son discours rappelle celui de Martin Luther King ("I have a dream") devant le Lincoln Memorial de Washington, le 28 août 1963 ou celui du capitaine Thomas Sankara à Addis-Abeba (Éthiopie), le 29 juillet 1987, discours dans lequel le président burkinabè appelait l'Afrique à ne pas rembourser la dette parce que cette dette avait été contractée non par les Africains mais par ceux qui avaient colonisé et exploité pendant longtemps leur continent. Après la mort de Sankara, aucun dirigeant n'avait plus parlé de la sorte, c'est‐à-dire haut, clair et fort. Comme l'a bien dit Yayi Boni, l'ancien président béninois, c'est du jamais vu.
L’Afrique et le monde entier ont eu droit à un discours d'anthologie où tout le monde en prend pour son grade. D'abord, Antonio Guterrès accusé de prendre position sur l'affaire des 46 mercenaires ivoiriens qui ne relève pas des attributions du secrétaire général de l'Onu ; ensuite les autorités françaises qui "ont renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières et se sont transformées en une junte au service de l'obscurantisme, une junte qui refuse une simple réunion où le Mali veut présenter les preuves démontrant que l'armée française a agressé le Mali et violé son espace aérien de manière répétitive" ; le Bissau-Guinéen Umaro Embalo qui ignore qu'il existe un principe non de mimétisme mais de subsidiarité entre la Cédéao et les Nations Unies ; le donneur de leçons Dramane Ouattara comparé au chameau qui se moque de la bosse du dromadaire.
Quand le Dr Abdoulaye Maïga s'exprimait, j'avais le sentiment d'entendre aussi Modibo Keïta, Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Ruben Um Nyobè, Félix-Roland Moumié, Patrice Lumumba, Victor Biaka Boda, Jerry Rawlings, Thomas Sankara, renversés ou assassinés, pour avoir voulu une Afrique libre et souveraine.
Enfin, si le discours d'Abdoulaye Maïga est historique, c'est parce qu'il nous donne des raisons d'espérer encore que tout n'est pas perdu pour l'Afrique et que ce continent peut renaître plus fort et plus beau.
Deux amis m'ont dit qu'ils tremblaient en écoutant le Premier ministre malien parce qu'ils craignaient qu'il ne prenne une balle dans la tête en pleine allocution. Moi, plutôt que d'avoir peur, j'ai jubilé, j'ai été heureux et fier d'entendre ce discours de rupture prononcé par Maïga, symbole d'une Afrique qui a décidé de répondre du tac au tac, qui refuse de se laisser piétiner par qui que ce soit, qui ne veut plus tendre l'autre joue quand elle est injustement giflée.
Certains ont reproché à Abdoulaye Maïga d’avoir tenu des propos injurieux. Pour eux, un homme d’État ne parle pas comme ça. Ces gardiens des bonnes manières, où étaient-ils quand Jean-Yves Le Drian, Emmanuel Macron et Florence Parly parlaient mal des dirigeants maliens ? Protestèrent-ils quand Ouattarra, dans une conversation téléphonique avec Boubou Cissé, ancien Premier ministre malien, traitait d’idiots, de naïfs et d’ignorants Assimi Goïta et ses compagnons ? Pour ma part, je n'ai vu aucune injure dans ce grand discours. J'ai plutôt retrouvé, à travers Maïga, “l'Afrique des fiers guerriers” de David Diop et j'ai vu la Négraille debout dont parlait Aimé Césaire dans "Cahier d'un retour au pays natal". Le Mali nous a remis debout. Il n'est plus question ni de se coucher ni de reculer.
Les Africains, qui, au lieu de s’en convaincre, déplorent le fait que le colonel Maïga se soit exprimé crûment, sont en réalité des complexés et des peureux qui ont toujours courbé l’échine devant l’ancien colonisateur. Ils font valoir que la France est puissante et qu’elle ne manquera pas de laver l’affront. Ils devraient pourtant savoir que le pays de Macron n’est pas si fort que ça puisqu’il a été humilié, occupé et vaincu par l’Allemagne hitlérienne et que, parmi les peuples qui volèrent à son secours, il y avait des Africains et des Soviétiques. Le vent est en train de tourner. Le moment est venu de sortir de la peur. Ne voyons-nous pas les signes qui annoncent l’avènement d’un monde nouveau ?
LES CHANTIERS DU NOUVEAU SECRETAIRE GENERAL CUSEMS
Le nouveau secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (Cusems), Ndongo Sarr, a présenté à ses camarades une liste de propositions à la matérialisation desquelles il a promis de s’atteler.
Dakar, 3 oct (APS) - Le nouveau secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (Cusems), Ndongo Sarr, a présenté à ses camarades une liste de propositions à la matérialisation desquelles il a promis de s’atteler.
M. Sarr a été élu à la tête de cette organisation syndicale pour un mandat de trois ans, lors d’un congrès tenu à Dakar ce week-end.
Il s’est réjoui des "acquis (…) importants" obtenus par le Cusems, l’une des plus grandes organisations syndicales sénégalaises de l’éducation.
Mais les revendications satisfaites "ne doivent point nous faire oublier les multiples défis à relever. Parmi ceux-ci, il y a la correction des iniquités dans le système de rémunération, la révision du statut des décisionnaires, le reversement définitif des MEPS dans le corps des PCEMG en EPS", a-t-il écrit dans une déclaration faite aux militants de la fédération de syndicats avant son élection.
La mise en œuvre effective de l’externalisation du crédit DMC (habitat), la "correction de l’omission" des formateurs des centres régionaux de formation des personnels de l’éducation et la question de la retraite et des filets sociaux font également partie de ses priorités, selon lui.
Ndongo Sarr a promis aussi de s’atteler à la préparation des prochaines élections de représentativité syndicale et à l’immatriculation des élèves des écoles de formation d’enseignants, "dans le but de mettre fin définitivement aux lenteurs administratives dans la gestion de leur carrière".
M. Sarr s’engage aussi à veiller à "l’élaboration d’un manuel de procédures pour encadrer certains aspects de la gestion financière du Cusems, la systématisation de la formation syndicale (avec la reprise des universités d’été) et des formations décentralisées".
La relance de l’observatoire des examens, la constitution de commissions techniques sur des questions d’intérêt majeur pour les militants et le système éducatif le préoccupent également.
De même a-t-il promis de s’atteler à la relance du journal du Cusems, à la digitalisation de l’organisation syndicale par la création d’une plateforme numérique et à la diversification du financement de l’activité syndicale et à la syndicalisation des femmes.
Le leader syndical, professeur de français, a dit vouloir affilier le Cusems à une centrale syndicale, le faire adhérer au Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation et à d’autres organisations internationales chargées de l’éducation.
"Nous ambitionnons de consolider notre outil de mobilisation pour les conquêtes futures, de faire du Cusems un véritable syndicat de développement’", a-t-il ajouté.
Ndongo Sarr a salué le "bilan fort élogieux" de son prédécesseur, Abdoulaye Ndoye, qui dirigeait cette fédération de syndicats depuis neuf ans.
"Je prends l’engagement solennel de contribuer davantage à la massification du Cusems, de renforcer son image de marque en préservant son autonomie et son unité pour le rendre plus efficace et plus efficiente", a-t-il déclaré.
M. Sarr, secrétaire général par intérim du Cusems en 2012-2013, estime qu’"ensemble", les militants de cette organisation syndicale ont "engrangé divers acquis au profit (…) de toute la communauté éducative".
Il a cité l’annualisation des salaires des professeurs vacataires, la validation des années de vacation et de contractualisation, la formation diplômante des enseignants recrutés avec des "diplômes spéciaux".
La dématérialisation de la gestion des carrières, qui a permis de réduire les lenteurs administratives, et l’augmentation de l’indemnité de logement font également partie des acquis, selon Ndongo Sarr.
S’y ajoutent une hausse significative de la rémunération des enseignants en 2022, la formation diplômante et la mobilité des charges de cours.
par Nioxor Tine
ENTRE CONSERVATISME ET CHANGEMENT, LE DILEMME DE LA PRESSE
Comment se fait-il que certains secteurs de la presse en soient venus à se considérer comme alliés du pouvoir en place, contre de supposées dérives anti-républicaines d’une opposition qui n’a jamais subi une répression aussi féroce ?
A en croire certains journalistes, ils seraient victimes d’intimidation voire d’agressions de la part – non pas des hommes du pouvoir, de leurs FDS et de leurs nervis – mais de certains leaders de Yewwi Askan Wi, les hommes politiques parmi les plus persécutés de notre pays, depuis quelques années.
C’est le monde à l’envers !
Jusque-là, le monde de la presse avait surtout maille à partir avec les autorités étatiques. Juste après les indépendances, la presse sénégalaise se résumait au quotidien gouvernemental (Dakar-Matin, qui deviendra le Soleil, après 1970), symbole de pensée unique dans un contexte de Parti-Etat, confisquant les libertés et exerçant un contrôle, sans partage sur la vie politique.
Ce n’est que plus tard, lors de l’accession du président Abdou Diouf au pouvoir, qu’on assista à l’avènement du multipartisme intégral coïncidant avec le développement progressif de la liberté de la presse avec des parutions comme Takusaan (1983), Walfadjri (1984), Sud-Magazine (1986), le Cafard libéré (1988), Sud-Hebdo (1988), Le Témoin (1990)...etc. et la création de nouvelles radios (Sud FM et Walf FM). Cet essor médiatique porté par des journalistes profondément imprégnés de valeurs démocratiques, a, en grande partie, facilité la survenue de l’alternance en 2000. Mais l’absence de rupture de la part du régime libéral allait se traduire par de nombreux conflits avec la presse, qui elle était restée fidèle à sa vocation de contre-pouvoir, révélant au grand jour les malversations du nouveau pouvoir (persécution de journalistes d’investigation comme Abdou Latif Coulibaly, emprisonnement de Madiambal Diagne, saccage des locaux de l’AS et de 24H Chrono...).
Comment se fait-il alors que certains secteurs de la presse en soient venus à se considérer comme alliés du pouvoir en place, contre de supposées dérives anti-républicaines d’une opposition, qui n’a jamais subi une répression aussi féroce ?
Ce qui rend cette position incongrue, c’est le fait que, depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, les professionnels de la presse ont toujours été à l’avant-garde de la lutte pour les libertés démocratiques, à commencer par la liberté de la presse.
Si l’alternance de 2000 a constitué un acquis historique du peuple sénégalais, elle va, néanmoins, conduire à un changement de paradigme de la vie politique nationale, jusque-là centré autour du monarque républicain qu’était (et qu’est resté) le président de la République, une cible clairement identifiable, contre laquelle, il était facile de faire converger toutes les attaques. En effet, on a assisté, depuis lors, à une complexification de la scène sociopolitique, avec l’apparition de plusieurs pôles, se constituant en groupes d’intérêts spécifiques, induisant une fragmentation de la classe politique, des regroupements syndicaux, des organisations de la société civile.
Ces nouveaux groupes d’intérêt, transcendant les cadres organisationnels classiques, vont s’engager dans une compétition féroce, de nature corporatiste le plus souvent, pour la satisfaction de leurs revendications légitimes, mais aussi et malheureusement pour des avantages indus, des prébendes et des strapontins…, chacun cherchant à tirer son épingle du jeu.
Ce tableau peu reluisant a été davantage assombri par la « mort des idéologies », ayant comme corollaire, le dépérissement progressif de la presse militante et un développement fulgurant de la presse privée, avec une explosion spectaculaire du nombre de journaux. On nota, alors, l’intrusion de préoccupations bassement utilitaires, pragmatiques voire politiciennes dans les lignes éditoriales, se traduisant par le non-respect des règles de déontologie, conduisant à la mise en place de structures de régulation, pour le respect de l’éthique et de la déontologie (CRED).
D’autant que, dans ce nouveau contexte marqué par la prééminence de l’égoïsme et du corporatisme, chaque groupe va mettre en œuvre sa politique communicationnelle propre, à travers ses propres supports, au moment où les défis inhérents à la régulation de la presse écrite et audiovisuelle seront démultipliés par l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (N.T.I.C).
Cette atomisation de l’opinion publique va considérablement gêner la création de dynamiques collectives face à un pouvoir hyper-centralisé, avec un chef d’orchestre disposant à sa guise des institutions, des finances de la République et des medias d’Etat.
Depuis 2012, à la faveur d’une philosophie basée sur l’unanimisme grégaire, qui a réussi à neutraliser de larges pans de l’ancienne gauche, sont apparues des mutations inquiétantes se traduisant par l’utilisation, par les rédactions de plusieurs organes de presse d’éléments de langage concoctés par les officines du pouvoir, comme base de travail, en lieu et place du devoir d’enquêtes et d’investigations rigoureuses.
On a également remarqué une indulgence inhabituelle envers les dérives du pouvoir et cette propension à renvoyer dos à dos bourreau et victime, allant jusqu’à célébrer des actes de répression, comme cela a été constaté, chaque fois que l’opposition s’est dressée pour dire non aux décisions arbitraires du pouvoir comme les interdictions de manifester, les radiations abusives, les cabales, les arrestations arbitraires…
Il faut également déplorer cet excès de conformisme, cette foi aveugle dans des institutions, qu’on cherche à sacraliser, alors qu’il est de notoriété publique qu’elles sont piégées et mises au service d’un projet autocratique, n’excluant pas (encore) une troisième candidature illégale à un troisième mandat indu.
Comment s’étonner, dès lors, qu’une partie de l’opinion, surtout, quand elle se revendique de l’opposition politique, ne se retrouve pas dans les analyses de brillants éditorialistes et chroniqueurs toujours prompts à justifier les fautes du pouvoir et à grossir les petites maladresses de l’opposition ? Cela ne donne évidemment le droit à personne, de menacer ni d’injurier qui que ce soit, mais l’expérience, là aussi, prouve que c’est bien du côté du pouvoir, qu’on trouve les plus grands insulteurs, auxquels il arrive même de partager la table du président.
On ne peut s’empêcher de sourire quand ce sont des conseillers en communication de ministres de la majorité Benno Bokk Yakaar, championne en violation de libertés publiques, qui traitent certains leaders de l’opposition de fossoyeurs de la liberté d’expression. Conflit d’intérêt, quand tu nous tiens !
Malgré les procès en sorcellerie, les mises en garde contre des hommes politiques qualifiés d’assassins, de pillards, de violeurs, auxquels le peuple continue d’accorder sa confiance, le camp présidentiel constate une érosion continue de son électorat.
N’est-ce pas précisément une crainte morbide des secteurs les plus réactionnaires de notre société de voir une véritable alternative survenir dans notre pays, en 2024, qui justifie cette campagne médiatique de diabolisation des favoris de la prochaine présidentielle ?
Il est illusoire de penser pouvoir arrêter, aussi facilement, les dynamiques à l’œuvre sur le continent pour plus de démocratie et de justice.
La rentrée des classes est prévue ce lundi 3 octobre pour les enseignants et le jeudi 6 pour les élèves. Mais il s’avère que les enseignements ne pourront pas démarrer à date échue dans plusieurs zones à cause notamment des eaux de pluies.
La rentrée des classes est prévue ce lundi 3 octobre pour les enseignants et le jeudi 6 pour les élèves. Mais il s’avère que les enseignements ne pourront pas démarrer à date échue dans plusieurs zones à cause notamment des eaux de pluies. Même si le gouvernement a pris des mesures dans ce sens. D’après le rapport introductif du Comité régional de développement (Crd), la région de Dakar compte 187 écoles inondées, 37 ne disposant pas d’eau courante dont 29 (78%) dans l’académie de Rufisque. Dans la banlieue, précisément, des écoles sont encore sous les eaux. Mais au-delà de ces facteurs de blocage, Bés bi s’intéresse, de façon générale, aux problèmes du système scolaire qui peinent à trouver des solutions durables.
Au-delà la question de l’évacuation des eaux de pluie qui pourrait retarder la reprise des cours dans certaines zones, l’Ecole publique fait face à plusieurs défis. Entre autres, il y a l’insuffisance des structures publiques qui dicte la floraison de écoles privées, notamment dans le milieu urbain. Ce privé qui demeure cher pour les parents, mais qui y trouvent le « salut » pour leurs enfants. Non pas forcément pour ses résultats, mais surtout pour échapper aux nombreuses grèves et les effectifs pléthoriques par endroits. Le quantum horaire grevé à cause des perturbations qui empêchent la réalisation, dans les délais, des contenus planifiés. Il y a également la difficulté de systématiser les évaluations standardisées dans le privé. Dans le programme formation professionnelle et technique, le public est faiblement représenté. Cette situation s’explique en grande partie par le faible pourcentage des sortants du cycle fondamental inscrits dans l’enseignement technique à cause du nombre réduit de structures publiques.
Mettre le Paquet sur le dialogue pour éviter des perturbations
Avec le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence dans le secteur de l’éducation et de la formation (Paquet-Ef) - qui est le cadre d’opérationnalisation de la Lettre de politique générale et dont la première phase se termine en 2022, la systématisation d’un cadre de dialogue multi-acteurs devient plus qu’un impératif, notamment à la veille de la rentrée scolaire 2022/2023 qui se déroule dans un contexte hivernal marqué par les inondations, l’installations de nouvelles équipes dans beaucoup de collectivités territoriales mais aussi par de profondes mutations en cours dans le système éducatif. A défaut de cela, des perturbations risquent de survenir. Il faut rappeler que le système éducatif est confronté à plusieurs crises profondes. En effet, chaque année, les syndicats paralysent pratiquement le système avec des revendications liées à leurs conditions de travail. Pour sa part, l’Etat peinait ou tardait à respecter ses engagements. Mais la revalorisation de la grille indemnitaire semble être un atout pour stabiliser l’école cette année. Sauf d’autres surprises.
LE SÉNÉGAL CONSOLIDE SA POSITION
Ce lundi 3 octobre restera une date historique pour le secteur des télécoms du Sénégal. Le pays de la teranga vient d’être réélu et bien réélu au conseil de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) à l’occasion de la 21ème Conférence
Ce lundi 3 octobre restera une date historique pour le secteur des télécoms du Sénégal. Le pays de la teranga vient d’être réélu et bien réélu au conseil de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) à l’occasion de la 21ème Conférence de plénipotentiaires de l’UIT qui se tient actuellement à Bucarest, en Roumanie, 26 septembre 2022 au 14 octobre 2022 au sein du Palais du Parlement.
Le Sénégal a terminé le vote dans le lot de 13 membres élus du continent africain, avec 137 voix, à la 7e place précisément, sur un total de 17 pays en compétition. Ainsi, le Sénégal est le seul pays francophone de l’Afrique de l’Ouest élu pour siéger au Conseil de l’UIT, pour les 4 années à venir.
Ce succès éclatant du Sénégal à la 21e Conférence de Plénipotentiaires (PP-22) est le résultat de la contribution appréciée de ses experts au sein des instances de l’UIT et de l’efficacité de sa diplomatie, sous le leadership éclairé de son Excellence Monsieur Macky Sall, président de la République.
Cette conférence plus connue sous le vocable de la PP-22 est une réunion de haut niveau qui réunit 193 États membres. Cet organe de décision suprême qui se réunit tous les quatre ans, définit, selon le Dg de l’ARTP, M. Amadou Ly, membre du collège, le cap à suivre et les priorités des besoins en mutation constante des membres de l’UIT. « Les États membres, définiront les plans stratégique et financier et les grandes orientations pour la période 2024-2027, fixant alors les priorités opérationnelles et les futures activités de l’Union », explique-t-il.
Ainsi pendant cette première semaine, note toujours la synthèse proposée par le Dg de l’ARTP, les participants ont échangé sur des questions et problématiques essentielles telles que la maitrise des outils numériques, la connectivité universelle, la réduction de la fracture numérique, l’intégration du principe de l’égalité hommes-femmes, la lutte contre les changements climatiques, la protection des données personnelles, la cybersécurité, la cybercriminalité, le développement des industries, le développement des produits & services numériques, le développement des infrastructures large bande (robustes, résilientes avec les technologies adaptées telles que la Fibre optique, les câbles sous-marins, les satellites, etc.). In fine il s’agira de dire de manière plus globale comment utiliser le Numérique et les Technologies d’Information et de Communication pour atteindre les Objectifs de Développement Durable fixés par les Nations Unies.
Dans tous les cas, l’un des objectifs principaux de cette conférence est d’élire la prochaine équipe de direction de l’UIT, composée des cinq hauts dirigeants chargés de conduire les travaux de l’organisation pendant les quatre prochaines années.
Les plénipotentiaires éliront également les 12 membres du Comité du Règlement des radiocommunications et désigneront les 48 États Membres qui siégeront au Conseil de l’UIT.
Les décisions et recommandations prises à la PP-22 contribueront à bâtir l’avenir de la société de l’information dans les pays développés comme dans les pays en développement.
Pour participer à cette grande conférence, le Sénégal a mobilisé une délégation conduite par S.E.M M. Papa Momar Diop Ambassadeur du Sénégal en Pologne, et composée du Ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie Numérique, de l’ARTP (Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes), de la Présidence de la République, de la Primature et du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
VIDEO
QUI EST IBRAHIM TRAORÉ, LE NOUVEAU CHEF D'ÉTAT AUTOPROCLAMÉ DU BURKINA ?
Le nouvel homme fort du pays était jusqu’à présent le chef de l’unité des forces spéciales antidjihadistes « Cobra » dans la région de Kaya (nord). Il devra faire face à la poussée djihadiste que connaît le pays des hommes intègres
Le Burkina Faso a connu, vendredi 30 septembre, un second coup d’Etat en huit mois : le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, a à son tour été démis de ses fonctions par des militaires. Ibrahim Traoré, 34 ans, est le nouveau chef d’Etat autoproclamé du pays.
Qui est cet homme jusque-là inconnu du grand public ? Portrait en vidéo.
DAMIBA EST ARRIVÉ AU TOGO
Le gouvernement togolais a confirmé lundi que le chef de la junte burkinabè déchu, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s'était réfugié dans son pays après le putsch
Damiba se trouve au Togo dans l'esprit de l'engagement du pays "à la paix dans la sous-région", a déclaré le ministre togolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan. "Le Togo, comme la Cédéao, salue le fait que l'esprit de paix l'ait emporté", a-t-il ajouté en réponse à une question de l'AFP. L'accueil de "M. Damiba fait partie de cet esprit".
Les rues de Ouagadougou étaient calmes lundi après deux jours de tensions marquées par des manifestations antifrançaises.
Le départ de M. Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en janvier, était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, qui avait annoncé sa destitution vendredi soir.
Après avoir dans un premier temps refusé sa destitution, M. Damiba a finalement accepté de démissionner dimanche, à la suite d'une médiation menée entre les deux rivaux par des chefs religieux et communautaires.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a salué dimanche soir les différentes parties burkinabè pour "avoir accepté un règlement pacifique de leurs différends", et annoncé l'envoi d'une délégation à Ouagadougou dès lundi.
DIFFICILE PRISE EN CHARGE DES MALADES DU CANCER
La fermeture des services de radiothérapie de Le Dantec a eu un impact aussi sur les malades. Avec Octobre rose, les femmes touchées par les cancers espèrent de meilleurs traitements en dépit de la raréfaction des moyens
Avec Octobre rose, tout le monde se souvient que les cancers font des ravages.
Hier, toutes les organisations impliquées dans la lutte contre les cancers étaient dans la rue. Lors de la randonnée de sensibilisation sur la Corniche-ouest de Dakar entre Soumbédioune et la Place du Souvenir africain rose de monde, Mame Diarra Guèye, la présidente de l’Association cancer du sein Sénégal (Ac2s), a insisté sur la qualité de la prise en charge des malades qui est le thème de cette année. Apparemment, la situation est loin d’être reluisante. Pour elle, la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec et le redéploiement des malades dans d’autres structures ont provoqué des dysfonctionnements dans le suivi des patients. Elle rappelle la panne de l’un des appareils de radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm à cause de soucis électriques. «Beaucoup de malades qui étaient en cours de traitement ont subi une résurgence de la maladie», dit-elle. Vu l’urgence, elle demande aux autorités de régler ce «problème d’électricité», qui risque de coûter la vie à certains malades.
En écho, Fatma Guenoune, la présidente de la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca), qui a assisté à la journée de sensibilisation tenue hier à la Place du Souvenir africain, demande un appui pour prendre davantage en charge les malades. Sur un ton presque pathétique, elle veut un appui des mécènes pour soutenir ce combat pour la vie : «Actuellement, la ligue n’a plus de ressources pour accompagner les malades. C’est pour cela que je fais appel à toutes les bonnes volontés pour aider la Lisca à accompagner les malades du cancer. C’est vrai que pendant la pandémie, nous n’avons pas pu organiser de téléthon, mais nous envisageons d’en faire très prochainement pour pouvoir accompagner beaucoup plus de malades dans leurs traitements…»
Avec la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec, le 15 août dernier, c’est toute la chaîne de prise en charge des malades qui a été perturbée. Si la radiothérapie de Hald a été transférée au nouvel hôpital Cheikhoul Khadim de Touba, Dalal Jamm accueille l’onco-pédiatrie et une partie des laboratoires, selon le schéma de redéploiement tracé par le ministère de la Santé et de l’action sociale.
Il faut savoir que la durée maximale prévue pour les travaux de reconstruction est de 20 mois et le coût, 60 milliards F Cfa. Ce budget prend essentiellement en compte les coûts de la reconstruction, l’acquisition des équipements, le suivi et l’évaluation des travaux. A terme, Dantec, qui sera de niveau 4, devrait avoir une capacité de 600 lits et 24 salles d’opération.