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16 juin 2025
MULTIPLE PHOTOS
L’APPROCHE HOLISTIQUE DE L’ÉMERGENCE PORTÉE PAR L’AGEROUTE
Un développement à la fois inclusif et porteur d’espoir sous-tendu par des réalisations à forte valeur ajoutée. Tel est le défi que l’Ageroute est en train de relever à travers son Programme spécial de désenclavement (PSD).
Un développement à la fois inclusif et porteur d’espoir sous-tendu par des réalisations à forte valeur ajoutée. Tel est le défi que l’Ageroute est en train de relever à travers son Programme spécial de désenclavement (PSD). Pour une croissance endogène incluant la modernisation des infrastructures, la création d’emplois et l’essor des secteurs phares de l’économie du Sénégal.
Sur les routes du développement durable inclusif, l’Ageroute entend jouer pleinement un rôle d’accélérateur de la croissance économique à travers son Programme spécial de désenclavement (PSD). Une approche novatrice conciliant deux exigences complémentaires qui permettront, sans doute, à l’Etat de mettre en œuvre la phase décisive de son Plan Sénégal Emergent (PSE). Il s’agit de l’inclusion prenant en compte des besoins des centres urbains, des espaces périurbains et des et zones rurales et du développement des secteurs phares tels que l’agriculture, l’élevage et le tourisme pouvant booster de manière significative et rapide la politique nationale de création d’emplois.
Le PSD est, selon le Directeur de la gestion et de l’entretien du réseau routier, M. Ibrahima Sall, un ambitieux programme qui, traduit en chiffres, donnera à terme comme résultats : « 2700 Km de routes, 150 km de voiries, 100 km de mise à niveau de routes structurantes et des ouvrages d’art. » En terme d’impact sur les populations bénéficiaires, le Programme spécial de désenclavement permettra, selon M. Sall à 80% de la population rurale d’accéder à une route praticable, tout en améliorant la qualité du réseau routier avec un taux de 90% de routes revêtues en bon ou moyen état.
Un développement programmatique par des réalisations à forte valeur ajoutée
Mieux, indique ce dernier, 60 entreprises nationales sont impliquées
dans la mise en œuvre dudit programme pour une création de 50 000 emplois. Revenant sur la dimension investissement, le Directeur de la gestion et de l’entretien du réseau routier souligne que 453 milliards seront injecté dans le PSD pour l’atteinte des objectifs fixés par l’Etat du Sénégal. « Pour les cinq années à venir, il y aura vraiment une activité économique dynamique dans le secteur des infrastructures routières avec le PSD. Parce que c’est un programme qui va permettre de relancer les entreprises locales qui évoluent dans ledit secteur. Et c’est extrêmement important pour l’économie du pays, pour la création d’emplois mais aussi pour amener nos entreprises à s’agrandir, parce qu’il y aura, quand même du travail sachant que cela permettra à celles-ci de se mettre à niveau », explique M. Sall annonçant un autre programme de connectivité des zones agricoles financé par la Banque Mondiale.
Aminatou Mohamed DIOP
SODIOP, UNE VIE DE MODÈLES
Ma douleur est profonde. Tellement que la mort nous laisse toujours ce goût d’inachevé. Que faire de ces affaires que je devais te remettre ? On devait coordonner une rencontre après la tabaski, mais il était écrit que nous avions épuisé notre crédit...
« Ma sœur chérie, tu choisis, lol ». « Tu m’as imposé le choix chéri Kiné, bayou Belel… » ainsi commençaient souvent nos échanges. Voilà que je me retrouve à parler de toi au passé. Soro Samba Diop. Et là je n’ai pas le choix ! Mon Dieu… Non ! Je fais le choix du présent éternel. Parler de Sodiop, écrire sur Sodiop, cet homme galant à la plume merveilleuse n’est pas un exercice facile. Peut-être raconter une partie de ma part de Soro Samba Diop, cet homme que j’ai découvert réellement après avoir perdu Vieux Sakho, ce qui explique peut-être pourquoi vous êtes jumeaux dans mes pensées. Vous avez en commun cette belle plume, l’exigence et la rigueur dans la qualité de l’écriture, cette soif éternelle de connaissances, et l’immense besoin de les partager. Cette générosité du cœur, de l’esprit, de la main, de la poche, bref vous êtes des hommes de partage. Point ! Vous avez aussi en commun l’élégance du port et du verbe. La courtoisie en toute occasion, commençant toujours par « mes respects… » et finissant toujours par « … merci infiniment ».
Quelle plume ! Avec Soro Samba Diop les mots ont des couleurs, des formes. Ils sont vivants parfois enivrants. Tantôt ils se succèdent pour rendre la sacralité des faits, tantôt pour ouvrir les yeux, l’esprit, transmettre des émotions, former des opinions. Le plaisir de lire. Soro Samba Diop, c’est le père modèle qui ne revient jamais les mains vides, qui pense toujours au pluriel ; dans son bureau il y a toujours de la nourriture à partager, pour le ventre et pour l’esprit. Soro Samba Diop, c’est le fils modèle. Qui a chouchouté sa maman jusque dans la tombe. Je te revois au chevet de ton papa et retiens de lui le vieux kaw exigeant de faire sa prière de takussan sur la civière, en route pour les Urgences et qui retourne à son Seigneur, chapelet en main.
Soro Samba Diop, c’est le collègue modèle. Travailler avec toi, pendant une décennie, toute une vie a été un plaisir, un apprentissage au quotidien. Des leçons de grandeur, d’humilité, de professionnalisme, de sagesse. Tu es l’aîné, et pourtant mon adjoint de la coordination dans un contexte mâle, avec une profession fort exigeante. Tu n’as jamais rechigné pour le service bien fait, n’as jamais mis au défi la hiérarchie. Ta loyauté n’a d’égale que la grandeur de ta personnalité dont le vocabulaire se décline sans le mot rancune. Que de secrets tu as su garder ! Parce que tu es un homme de valeurs, qui sait faire don de sa personne pour le bien du collège, du « clergé » à l’époque. J’insiste sur l’aîné que tu es et que je ne ménageais point. Tu te rappelles de ce samedi, jour sacré pour un journaliste de presse écrite, à mon appel tu as répondu pour « sauver le soldat… ». Sans crier gare tu as abandonné « le douillet » confort de Kiné pour aider à trouver, bien après minuit, la pilule qui a aidé à calmer la République… Tu n’en as jamais fait état !
Ma douleur est profonde. Tellement que la mort nous laisse toujours ce goût d’inachevé. Que faire de ces affaires que je devais te remettre ? On devait coordonner une rencontre après la tabaski, mais il était écrit que nous avions épuisé notre crédit rencontres sur terre. Que faire ? Je t’entends me chuchoter de ta voix tonitruante « invoque la foi ». Alhamdoulilah alla kouli haline.
Je ferme les yeux et te revois sur ta natte de prière, la jambe droite pliée et la gauche surélevée, et je ressens de l’apaisement. Mon corps semble se détendre, mon âme se libère… Voilà que je commence à faire le deuil. Grâce et Gratitude à Allah SWT. Je me réjouis de te croire libéré de ces soucis de la vie sur terre, de cette quête du meilleur pour notre profession. Tu as accompli ta part de mission et nous as laissé un testament à méditer autant par les confrères que les cons de frères.
Avec toi, la faucheuse s’est voulue brutale. Mais je ne lui en veux plus, convaincue que Dieu Tout Puissant, t’a accordé une fin de vie rapide, t’a épargné la terreur d’une lente et longue agonie. Alors que cette route, actrice et témoin de tes derniers instants, soit pour toi le Chemin de la Miséricorde divine. Que la mort soit pour toi juste un passage vers la félicité. J’ai espoir. Nous avons espoir.
Au Ciel, j’imagine un homme jovial en train de rire de nous autres, pauvres mortels, qui sommes encore tristes de ne plus t’avoir en « chair, en os et en matière plastique » mais nous sommes heureux de te savoir, plus qu’un espoir, élu parmi les élus de Dieu pour l’éternité. Dans ce monde céleste, ton téléphone ne cessera de sonner, eh oui ; le monde ne peut plus t’oublier. Car tu n’as jamais oublié ton monde. Vendredi dernier, 23 septembre 2022, tu m’as écrit pour me souhaiter un bon diouma : « Si ta bonne action te rend heureux et que ta mauvaise action te dérange, tu es un croyant ». J’ai compris le message… Tes petits mots et câlins du matin me manquent déjà. Ainsi, tu décrocheras au son de ces likhlass que nous te devons en souvenir de tant d’amour, d’affection, de bonté que tu as semé, enrichi et fait vivre en nous. A barsakh, tu rencontreras, j’en prie le Seigneur, un certain Mamadou Doudou qui t’expliquera nos liens de parenté via mon aïeul Samba Sinthiou, en la mémoire de qui, j’aime décliner tes prénoms.
Que la terre de Kanel te soit légère !
Repose en paix Diop Samba. Mes respects mon frère.
Merci infiniment mon chéri.
ASSEMBLEE NATIONALE, GUY MARIUS SAGNA REFUSE SA DOTATION
Les parlementaires sont convoqués à l’Assemblée nationale pour venir récupérer leur dotation en carburant. Il s’agit de 400 litres de carburant à prendre à Total ou Shell et 100 litres de carburant à prendre à Elton. Cependant Guy M Sagna a refusé
Les parlementaires sont convoqués à l’Assemblée nationale pour venir récupérer leur dotation dotation en carburant. Il s’agit de 400 litres de carburant à prendre à Total ou Shell et 100 litres de carburant à prendre à Elton. Cependant, Guy Marius Sagna a refusé de prendre sa dotation en carburant. Dans une note parvenu à notre rédaction, le député indique que c’est impossible de prendre les 100 litres en laissant les 400 litres. « Il faut prendre tout le paquet. J’ai refusé de prendre mon carburant car je refuse de soutenir Total ou Shell en laissant Elton, EDK... Je veux mes 500 litres de carburant exclusivement pour soutenir des africain.e.s du Sénégal », a-t-il écrit. Pour lui, ce n’est pas étonnant que le Sénégal et l’Afrique soient les derniers des derniers avec la préférence étrangère en lieu et place de la préférence nationale. Il poursuit que pas étonnant que les jeunes sénégalais.e.s chôment. « Un Sénégal et une Afrique qui font le paradis de la France et des autres impérialistes en creusant leur tombe, la tombe de leurs enfants : c’est fini ! », a également laissé entendre Guy Marius Sagna.
MANE ROMPT LE SILENCE
Parti de Premier League après 8 ans en Angleterre, Sadio Mané a dû faire face à une nouvelle culture et un nouveau championnat en ralliant le Bayern Munich. Quelques semaines après son arrivée et après avoir déjà été chahuté, il est sorti du silence
Parti de Premier League après 8 ans en Angleterre, Sadio Mané a dû faire face à une nouvelle culture et un nouveau championnat en ralliant le Bayern Munich. Quelques semaines après son arrivée et après avoir déjà été chahuté par la presse allemande, il est sorti du silence et s’est confié sur son adaptation.
Arrivé en Bavière pour 40 M€, celui qui s’attendait sans doute à évoluer avec Robert Lewandowski l’a finalement remplacé à la pointe de l’attaque du Bayern, non sans mal. Pas vraiment un cadeau pour l’ancienne star des Reds plus habituée à jouer sur un côté et profiter de ses qualités de percussion, de dribble et de vitesse.
Malgré un début de saison en trompe-l’oeil (4 buts en 5 matches de Bundesliga au mois d’août), l’aventure allemande de Mané va connaître un premier trou d’air assez costaud (5 matches sans marquer toutes compétitions confondues). De quoi s’attirer la foudre de la presse allemande qui n’a pas été tendre avec l’attaquant sénégalais de 30 ans, pas utilisé à son véritable poste, rappelons-le mais qui symbolisait la mauvaise passe du club munichois en Bundesliga. Selon Bild, Julian Naggelsmann remettait même fortement en doute sa place en tant que titulaire. En interne ça parlait de le remplacer dès le mercato d’hiver par un véritable attaquant de pointe comme Harry Kane.
« Tout est nouveau pour moi, ce n’est pas évident »
L’ancien footballeur international allemand Dietmar Hamann, passé à la fois par le Bayern et par Liverpool, affirmait même qu’il n’était pas heureux en Bavière. Mais la trêve internationale a fait du bien à Sadio Mané. Buteur sur penalty face à la Bolivie, l’ancien Messin est revenu plein de confiance en Allemagne et a même scoré vendredi soir face au Bayer Leverkusen lors du carton 4-0 du Bayern. Interrogé sur le site de l’UEFA, Mané n’a pas nié les difficultés d’adaptation, mais assure qu’il s’y attendait. «J’ai passé huit belles années en Angleterre et maintenant je me trouve dans un autre pays, tout change. Les personnes, l’entraînement, il faut s’adapter, je le savais ce n’est pas une surprise.»
À l’issue de la rencontre face à Leverkusen, il a également lâché quelques mots en anglais, sur son adaptation et a assuré qu’il était content d’être au Bayern. «Je suis très content d’être ici. C’est une nouvelle équipe, une nouvelle ville. Tout est nouveau pour moi, ce n’est pas évident. J’ai encore du temps pour m’adapter au système, à mes coéquipiers et je suis sûr que tout ira bien pour moi». La réponse est donc limpide. Oui, l’adaptation n’est pas simple, mais non, il n’est pas triste d’être là bien au contraire. Reste qu’une belle performance en Ligue des Champions avec le Bayern mardi face à Plzen, l’adversaire le plus faible de son groupe serait la plus belle des réponses aux critiques…
LE STADE IBA MAR DIOP FERME
Suite à l’affaissement d’un pan du mur du stadium Iba Mar Diop, occasionnant plusieurs blessés, lors du combat de lutte Ibou Afia- Diekh Diam, dimanche dernier, le Ministre des Sports a décidé de fermer ce lieu jusqu’à nouvel ordre.
Suite à l’affaissement d’un pan du mur du stadium Iba Mar Diop, occasionnant plusieurs blessés, lors du combat de lutte Ibou Afia- Diekh Diam, dimanche dernier, le Ministre des Sports a décidé de fermer ce lieu jusqu’à nouvel ordre.
Au lendemain de l’incident qui s’est déclaré au stadium Iba Mar Diop à l’occasion de l’ouverture de la saison de lutte 2022-2023, le Ministre des Sports, Yankhoba Diatara, a effectué un déplacement avec ses équipes et le sous-Préfet de Dakar, Djiby Diallo, sur le site, ce lundi 3 octobre, pour constater les dégâts. Plus de peur que de mal, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. La quasi-totalité des blessés pris en charge par les services sont déjà rentrés chez eux. Seuls 2 blessés graves admis à l’hôpital Principal de Dakar sont encore sous surveillance médicale.
Le ministre leur a apporté le message de compassion, de solidarité et de soutien du Chef de l’Etat, Son Excellence Macky Sall, celui chef du Gouvernement, le Premier ministre Amadou Ba et du mouvement sportif.
Mais, en attendant de voir la qualité de l’édifice pour continuer à accueillir des événements sportifs comme la lutte et le Handball, le ministre des Sports a décidé de fermer le stadium jusqu’à nouvel ordre. Ce sera d’ailleurs une occasion car le stadium fait partie des infrastructures sportives qui vont être réhabilitées dans le cadre des Jeux olympiques de la jeunesse (Joj) de 2026.
LA PECHE EN EAU TROUBLE
Par sa contribution au Pib du Sénégal, son apport en protéine aux Sénégalais et le nombre de familles qu’elle fait vivre à travers les milliers d’emplois qu’elle génère, l’importance de la pêche n’est plus sujet à discussion.
Par sa contribution au Pib du Sénégal, son apport en protéine aux Sénégalais et le nombre de familles qu’elle fait vivre à travers les milliers d’emplois qu’elle génère, l’importance de la pêche n’est plus sujet à discussion. L’Etat l’a si bien compris qu’il ne cesse de déployer des efforts pour permettre à ce secteur de continuer de jouer son rôle. Malgré tout, la pêche nage encore en eaux troubles pour de nombreuses raisons. Et les acteurs continuent de se plaindre de la rareté du poisson sur les côtes sénégalaises les poussant à aller pêcher dans les eaux territoriales des pays voisins, parfois illégalement, avec des risques d’être arrêtés.
À Yoff, les acteurs n’ont pas la pêche
À Yoff, terre de pêcheurs, la mer ne nourrit plus comme avant. Les acteurs de la pêche artisanale, qui imputent la rareté du poisson à la concurrence industrielle et aux phénomènes climatiques, réclament une « surveillance rigoureuse de nos côtes » et plus de sécurité en haute mer.
Le ciel nuageux annonce une pluie. Le climat encore frais fait frémir les occupants du quai de pêche de Yoff. Le vent parfois poussiéreux balaie les morceaux de filets éparpillés un peu partout. Les algues propulsées par les vagues noircissent le rivage. Au risque d’y glisser, un groupe de cinq jeunes accostent une pirogue. Visages fermés, biceps saillants, ils poussent sur les roulettes et placent la barque à côté d’une horde d’embarcations. « Yaye Fatou », « Mamadou », « Diagne », les noms diffèrent, mais les couleurs restent les mêmes : bleu, vert, jaune, rouge. La composition chromatique est forte. L’esthétique est importante aux yeux de ces pêcheurs. Après trois heures de pêche, entre 6 heures et 9 heures, Ndiogou Ndiaye fait le bilan de sa campagne. En tee-shirt gris, le pantalon coupé au genou, il indique du doigt 6 thons blancs. « Est-ce ta moisson du jour ? », s’émeut une dame, bassine sur la tête. Dépité, le regard baissé, Ndiogou répond par l’affirmative. « On ne cherche plus de bénéfices. On essaie d’être résilient. La ressource se fait rare », se plaint-il. Ce samedi est aussi un jour de galère pour Malick Niang. Les deux coups sur l’éperon avant d’une pirogue, il fixe du regard un seau contenant cinq thons blancs. Ce sont les seules ressources pêchées ce jour-là. Une période difficile comparée à l’année dernière. « Â pareil moment, je rentrais avec au moins 50 poissons, du pélagique au thon en passant par le rouget. Mais actuellement, c’est la galère. Mon objectif, c’est d’avoir au moins 10.000 FCfa par jour pour assurer la dépense quotidienne », dit-il, la mine renfrognée.
Toutes souriantes, bassines sur les têtes ou seaux à la main, des dames font le tour des pirogues pour s’approvisionner en poissons. « Fodé, qu’est-ce que tu nous proposes aujourd’hui ? », interroge l’une d’elles. Son interlocuteur, teint noir, de petite taille, s’empresse de présenter un thon blanc de près de 2 kilos. « J’en ai cinq pour 2000 FCfa l’unité », s’égosille-t-il. Grelotant sous un maillot mouillé, le pêcheur se plaint d’une rareté du poisson devenue « inquiétante ». « Il faut faire 70 ou 100 km pour avoir quelques poissons. Actuellement la pêche artisanale est dans une mauvaise passe », regrette-t-il
Une surveillance rigoureuse des côtes préconisée
Plusieurs raisons sont évoquées pour justifier la rareté du poisson. Celle qui revient le plus souvent est la concurrence de la pêche industrielle. Debout à côté de sa pirogue, Ndiogou Ndiaye est serein malgré le bruit des enfants qui, torse nu, courent derrière le ballon rond. D’après lui, les pêcheurs de Yoff sont obligés d’aller jusqu’à Lompoul ou Kayar pour ne pas rentrer bredouilles. « Pour pêcher même du pélagique, c’est tout un problème. Nous sommes concurrencés par les bateaux industriels locaux ou étrangers. Il faut que l’Etat nous aide par une surveillance rigoureuse de nos côtes. Nous qui allons en mer, rencontrons souvent des bateaux dans des zones non autorisées », déplore-t-il, d’une voix criante. Dans ses habits de pêcheur, une combinaison verte en bâche, Malick se démène sur la plage. Il jette des thons blancs sur des seaux. Ainsi, il approvisionne ses clientes qui les revendent dans les quartiers de Yoff. Né dans une famille de pêcheur, le colosse vit l’une des périodes les plus sombres dans ce métier. « La pêche artisanale est malmenée. D’un côté, les industriels nous bousculent dans les 6000 ou 7000 miles. D’un autre côté, nos camarades, venant de Saint-Louis, impactent nos activités à cause de l’utilisation des filets monofilaments. Tout ce que nous voulons actuellement, c’est l’arrêt des accords de pêche et la surveillance rigoureuse de nos côtes », plaide Malick. Responsable adjoint du quai de pêche de Yoff et vice-président de la commission en charge de la pêche à Yoff, Diabel Mbéguéré, assis dans son bureau, est en pleine discussion avec l’un de ses collaborateurs. L’acteur de la pêche artisanale reconnaît les difficultés que traverse actuellement le secteur à cause de la rareté du poisson. « Elles sont imputables au changement climatique et à la pandémie de Covid-19 », dit-il. Face à la concurrence industrielle décriée par ses camarades, il réclame « le renvoi des bateaux industriels à 12 000 voire 15 000 miles ». Ce qui soulagera, selon lui, tous les acteurs, notamment le quai de pêche de Yoff dont les recettes journalières sont passées de 200.000 à 49.000 FCfa.
TRANSPORT INTER-URBAIN, LE BRT BIENTOT LIVRE
En marge de la Semaine de la mobilité durable et du climat (Smdc), le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a révélé lundi que « les travaux avancent à grands pas.
En marge de la Semaine de la mobilité durable et du climat (Smdc), le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a révélé lundi que « les travaux avancent à grands pas. En décembre 2022, les infrastructures et le système seront livrés ». Non sans indiquer, en outre, que les premiers bus seront en exploitation pilote à partir du premier trimestre de l’année 2023.
Ainsi, pour apporter une solution durable à la congestion routière dans la capitale, l’État du Sénégal mise sur le projet de « Bus rapides sur voies réservées », encore appelé « Bus Rapid Transit » (BRT). Un projet qui permet de relier sur 18,3 km la Préfecture de Guédiawaye à la Gare routière de Petersen. Financé à hauteur de 300 milliards de FCfa, le Brt acheminera jusqu’à 300 000 voyageurs par jour.
S’agissant du Train express régional, le ministre renseigne que la seconde tranche est en cours de réalisation. « Nous aurons 22 trains qui vont circuler entre Dakar et AIBD », garantit-il.
DAKAR ET KIEV POUR UN OBJECTIF COMMUN
La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, ont signé un protocole d’accord dans le but de renforcer la coopération entre les deux pays
Dakar, 3 oct (APS) - La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, ont signé un protocole d’accord dans le but de renforcer la coopération entre les deux pays, a constaté l’APS, lundi, à Dakar.
L’accord prend en compte plusieurs domaines, notamment le numérique.
‘’Cette coopération a de grands acquis. Elle est marquée par la signature de huit accords et protocoles, dont le premier remonte au 25 novembre 1992, depuis que l’Ukraine est devenue indépendante (…) Depuis cette date, nous coopérons et discutons. Cela doit être rappelé’’, a dit Aïssata Tall Sall lors de la signature du protocole d’accord.
Le volume du commerce entre le Sénégal et l’Ukraine s’élève à 102 millions de dollars US, environ 68 milliards de francs CFA, selon elle.
Les exportations de l’Ukraine vers le Sénégal, qui portent essentiellement sur les produits de pêche et les minerais, sont estimées à 89 millions de dollars US, soit près de 60 milliards de francs CFA, a-t-elle précisé.
‘’C’est peu dans la mesure où nous avons d’énormes potentialités pour augmenter le volume de nos échanges’’, a estimé Aïssata Tall Sall, ajoutant : ‘’Nous avions convenu, avant que la guerre n’éclate dans votre pays, de voir comment augmenter et améliorer l’état de notre coopération dans le tourisme, l’agriculture, l’énergie, le numérique.’’
La Russie mène une invasion en Ukraine depuis le 24 février dernier. Moscou a déclenché cette invasion à la suite de l’adhésion de l’Ukraine à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), mais Kiev maintient son adhésion à l’OTAN.
Un conseil sénégalo-ukrainien a été créé dans le but de consolider les relations bilatérales des deux Etats, a rappelé Aïssata Tall Sall, ajoutant : ‘’Nous devons continuer à aller dans ce sens, malgré les difficultés que rencontre votre pays.’’
‘’Votre visite n’est pas seulement diplomatique et politique. C’est aussi une grande marque de reconnaissance (…) de la qualité et de la profondeur des relations qui unissent nos deux pays’’, a-t-elle souligné, se réjouissant du choix du ministre ukrainien de démarrer par le Sénégal une tournée africaine.
‘’Quelle que soit la difficulté de notre situation, nous allons faire de notre mieux pour continuer à aider l’Afrique et les autres pays, afin d’assurer la sécurité alimentaire à travers le monde’’, a soutenu le ministre ukrainien.
Malgré la guerre russo-ukrainienne, l’Ukraine a vendu à l’étranger près de 839.000 tonnes de céréales, selon Dmytro Kuleba.
‘’Je suis venu au Sénégal, accompagné de chefs d’entreprise (…) Notamment dans le numérique, domaine dans lequel notre pays est très développé. Nous voulons beaucoup faire dans ce domaine avec le Sénégal. Nous sommes prêts à vous offrir des opportunités’’, a-t-il dit à son homologue sénégalaise.
‘’Nous voulons aussi renforcer nos relations’’ avec le Sénégal, a-t-il ajouté.
LA FRANCOPHONIE CONDAMNE LE NOUVEAU PUTSCH AU BURKINA FASO
La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, suit avec préoccupation l’évolution de la situation au Burkina Faso après les événements en cours depuis le 30 septembre.
La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, suit avec préoccupation l’évolution de la situation au Burkina Faso après les événements en cours depuis le 30 septembre.
« Ces coups d’Etats récurrents, dans des contextes sécuritaires et démocratiques importants sont inacceptables. Ces situations compromettent tous les efforts en faveur du développement et de l’épanouissement social des populations », a déclaré la Secrétaire générale.
Elle condamne fermement cette nouvelle prise de pouvoir par la force intervenue le 30 septembre 2022 et rappelle l’attachement de la Francophonie au respect scrupuleux des engagements pris par les Etats et gouvernements dans la Déclaration de Bamako (2000) en faveur d’un accès démocratique au pouvoir. Elle appelle toutes les parties au calme et à la non-violence et réaffirme son attachement à la stabilité du Burkina Faso victime depuis plusieurs années d’attaques meurtrières de groupes terroristes.
L’Organisation internationale de la Francophonie est mobilisée depuis plusieurs mois aux côtés des partenaires internationaux en accompagnement de la transition. A ce titre, Louise Mushikiwabo demande le strict respect des modalités négociées et reconnues pour la conduite du processus de retour à l’ordre constitutionnel et démocratique. Elle en appelle au sens des responsabilités et à la préservation de l’intérêt supérieur du Burkina Faso.
PAR Farid Bathily
PRÉPARATIFS DU MONDIAL, LES AFRICAINS EN PETITE FORME
La dernière trêve internationale était l’ultime occasion pour les représentants de l’Afrique à la prochaine Coupe du monde de se mettre à l’épreuve. À l’arrivée, de rares satisfactions et de réels motifs d’inquiétude à moins de deux mois de la compétition
Une courte victoire 1-0 contre les modestes Comores et une lourde défaite 1-5 face à l’ogre du Brésil. Ainsi se résument les deux sorties de la Tunisie durant cette pause internationale.
Les Aigles de Carthage ont maîtrisé la partie contre des Coelacanthiformes habitués à jouer les trouble-fête face aux grosses cylindrées, malgré les limites de l’attaque.
Mais les hommes de Jalel Kadri auront très peu résisté face aux assauts brésiliens. Revenue à 1-1 après 18 minutes de jeu, la Tunisie a totalement pris l’eau par la suite. "Face à une équipe d’un tel niveau, il ne faut jamais laisser d’espaces", réagira le sélectionneur en fin de match.
Des Sénégalais par à-coups
Les deux dernières sorties du Sénégal dévoilent autant de visages de l’équipe d’Aliou Cissé.
Les Lions de la Teranga ont ainsi tenu leur rang grâce à une victoire 2-0 le 24 septembre 2022 face à une équipe de la Bolivie, qui aligne une série de quatre défaites d’affilée. Et l’addition aurait pu être plus lourde pour les Sud-Américains, n’eût été les multiples parades de leur gardien Carlos Lampe.
Hélas, cette réussite offensive a fait défaut à l’équipe sénégalaise trois jours plus tard en Autriche. Contre la vaillante équipe de l’Iran, les champions d’Afrique en titre ont dû s’en remettre à la maladresse d’un défenseur adverse pour marquer.
Un peu après l’heure de jeu, Sardar Azmoun entré quelques instants plus tôt, égalisait pour les siens d’un coup de tête. Au bilan : une victoire, un nul et un secteur offensif à affiner pour les Lions.
Le Maroc sans réalisme
Les Marocains ont souffert des mêmes travers que les Sénégalais. D’abord face au Chili le 23 septembre 2022 en Espagne. La victoire (2-0) était au bout, mais que d’occasions non concrétisées !
Puis vint le match face au Paraguay quatre jours plus tard, marqué par un score nul et vierge.
Ces deux rencontres auront été tout de même un baptême du feu satisfaisant pour le nouveau sélectionneur Walid Regragui. Mais il en faudra plus si les Lions de l’Atlas veulent être du second tour au Qatar dans une poule comptant également la Belgique, la Croatie et le Canada.
Des Ghanéens volontaristes
Le Ghana a aussi subi la loi du Brésil, le 23 septembre 2022. Les Auriverde ont notamment marqué trois fois en première période. Les Black Stars ne parviendront pas à changer la donne malgré les entrées en jeu des nouveaux binationaux Inaki Williams et Tariq Lamptey entre autres, après la pause.
Le contenu était plus intéressant contre le Nicaragua, un adversaire de moindre calibre. Mais pas la finition. En témoigne le score final de 1-0 malgré plusieurs occasions franches pour les poulains d’Otto Addo.
Des Camerounais alarmants
Le patron de la Fédération camerounaise de foot, Samuel Eto’o, promet à qui veut l’entendre une victoire finale des siens au Qatar. Mais les Lions indomptables en sont, pour l’instant, bien loin.
Dominée par l’Ouzbékistan 0-2 et la Corée du Sud 0-1, l’équipe de Rigobert Song a été en manque de tout lors de cette ultime trêve internationale avant la Coupe du monde.
Pas de bon augure pour le quintuple champion d’Afrique. D’autant que ses adversaires au Mondial ont fait de bonnes prestations au cours de cette période de match amicaux préparatifs.