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16 juin 2025
LES AVERTISSEMENTS DE MAÎTRE YOUM
Mimi Touré a joint l’acte à la parole. Elle a déposé sa démission du groupe parlementaire Benno Bok Yakaar. Mais, Me Oumar Youm, président dudit groupe parlementaire, qui était l’invité du Grand Jury, a tenu à prévenir la députée.
Mimi Touré a joint l’acte à la parole. Elle a déposé sa démission du groupe parlementaire Benno Bok Yakaar. Mais, Me Oumar Youm, président dudit groupe parlementaire, qui était l’invité du Grand Jury, a tenu à prévenir la députée.
«Pour moi, la démission ce n’est pas qu’un acte exprès qu’on met sur la table. Il y a des comportements qui sont assimilables à la démission. La jurisprudence est là aussi.
À chaque fois que des actes successifs de dissidence, pour ne pas dire de rébellion, sont posés, pour montrer carrément qu’elle ne fait plus partie de la coalition, qu’elle n’assiste plus aux réunions de secrétariat exécutif du parti, que la ligne politique du parti n’est plus sa ligne politique (…)
S’il y a des actes qui montrent qu’il y a défiance à l’égard de la majorité présidentielle de Benno Bok Yakaar, il faut avoir soit le courage de tirer les conséquences ou nous-mêmes nous aurons le courage de tirer les conséquences.»
LE SÉNÉGAL RÉÉLU AU CONSEIL DE L’UIT
Le Sénégal vient d’être réélu et bien réélu au conseil de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) qui se tient actuellement à Bucarest, en Roumanie. Selon une source très proche de la conférence, le Sénégal, avec 137 voix pour
Le Sénégal vient d’être réélu et bien réélu au conseil de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) qui se tient actuellement à Bucarest, en Roumanie. Selon une source très proche de la conférence, le Sénégal, avec 137 voix pour, vient encore une fois de conforter sa position dans le monde très stratégique des télécoms pour les quatre (4) prochaines années.
Membre de l’UIT depuis 1960, le Sénégal siège au Conseil de l’Union Internationale de Télécommunications de 1972 à nos jours.
Nous reviendrons.
LES SUJETS ÉCONOMIQUES ET LA RENTRÉE SCOLAIRE FONT LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'ACTUALITE DE L'APS CE LUNDI
Les quotidiens parvenus lundi à l’APS se sont notamment intéressés aux questions économiques et aux "couacs" de la rentrée scolaire.
Dakar, 3 oct (APS) - Les quotidiens parvenus lundi à l’APS se sont notamment intéressés aux questions économiques et aux "couacs" de la rentrée scolaire.
Libération révèle que la Direction centrale des marchés publics (DCMP) a refusé de donner au Fonds souverain d’investissements stratégiques du Sénégal l’autorisation de passer un marché de gré à gré avec la société Quantum et Gheza. Le marché attribué en violation des procédures de passation des marchés publics concerne la reconstruction de l’hôpital public Aristide-Le-Dantec, selon le journal.
"Saisie pour arbitrage, l’Autorité de régulation des marchés publics avait adopté la même posture [que la DCMP] avant d’être ’ligotée’ par un courrier estampillé ’Secret’", révèle Libération, précisant que le marché en question porte sur 92 milliards de francs CFA.
Le Vrai Journal s’est entretenu avec deux économistes sur les voies et moyens à utiliser par les pouvoirs publics sénégalais pour "se prémunir contre les chocs exogènes et réduire de manière drastique la cherté de la vie".
Meïssa Babou propose de "répondre à la demande sociale avec des investissements sociaux de base", son confrère Mor Gassama estimant qu’il faut "baisser les frais de certains services portuaires pour influer sur les prix" des marchandises importées.
Interrogé par Le Vrai Journal, Momar Ndao, dirigeant d’une association de consommateurs, conseille aux pouvoirs publics de miser sur "l’homologation des prix et l’effectivité du contrôle" des tarifs des denrées de consommation courante.
La rentrée scolaire risque de connaître des "couacs", selon L’info. "Nous avons des milliers d’abris provisoires (des classes de fortune, souvent faites de branches d’arbres et de paille) qu’il faut résorber (…) Nous avons des écoles qui pataugent durant toute l’année", déclare l’ex-secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire, Abdoulaye Ndoye.
Rien que dans la région de Dakar, 187 écoles sont sous les eaux, selon Bés Bi Le Jour. La rentrée des enseignants prévue ce lundi "risque d’être perturbée" par les inondations, s’inquiète-t-il.
Selon le même journal, 1.604 nouvelles salles de classe ont été construites, soit un peu plus du quart des 6.369 salles dont a besoin le pays pour se débarrasser des abris provisoires, révèle Bés Bi Le Jour.
Les écoles publiques sont confrontées à un déficit de 45.000 enseignants, rapporte L’info en citant Cheikh Mbow, le directeur exécutif de la Cosydep, une plateforme de la société civile consacrée à l’éducation.
Le Soleil se préoccupe aussi du manque d’enseignants, qui résulte de leurs "départs massifs" de certaines parties du pays, notamment Kédougou (sud-est), Matam (nord) et Vélingara (sud). "A la veille de chaque rentrée des classes, la question revient sur la table, preuve qu’elle est lancinante et préoccupante", lit-on dans Le Soleil.
"Je ne suis pas intimidable"
Concernant la politique, Sud Quotidien affirme que l’APR, le parti de Macky Sall, cherche à exclure de ses rangs la députée Aminata Touré entrée en dissidence.
"Il y a des comportements qui sont assimilables à la démission", écrit le journal en citant El Hadji Omar Youm, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY).
Aminata Touré, députée élue de BBY, a annoncé sa démission dudit groupe parlementaire. Elle proteste de la sorte contre le refus des députés de la majorité présidentielle de présenter sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale.
Selon WalfQuotidien, BBY tient à "reprendre à Aminata Touré son mandat" parlementaire. "Je compte rester députée (…) Je ne suis pas intimidable", a argué Mme Touré. Des propos qu’elle a tenus la semaine dernière, rappelle WalfQuotidien.
L’As se fait l’écho de la prise de position d’Abdoulaye Daouda Diallo, le directeur de cabinet du président de la République, à la perspective pour Macky Sall de se présenter ou pas à l’élection présidentielle de 2024. "J’adhère à toute décision qui sera prise par Macky Sall", a déclaré M. Diallo.
Le parquet a demandé la comparution en justice de l’ex-directeur de cabinet du président de la République et actuel Envoyé spécial du chef de l’Etat, Mahmoud Saleh, et du chef du protocole de la présidence de la République, révèle L’Observateur.
"Une comparution comme témoins ou à titre de renseignement", dans une affaire de trafic de passeports diplomatiques, a dit au journal une source judiciaire.
Les deux personnalités doivent se présenter devant le juge, lors d’une audience prévue le 28 octobre, selon L’Observateur.
"Le procès [de] deux gendarmes a été renvoyé au dernier vendredi du mois d’octobre à la demande du parquet (…) Le parquet compte envoyer une citation à comparaître à Mahmoud Saleh et au chef du protocole du palais [de la République]", confirme Source A.
«J’ADHÈRE À TOUTE DÉCISION QUI SERA PRISE PAR MACKY SALL»
Le ministre Directeur de cabinet du chef de l’Etat, Abdoulaye Daouda Diallo, a battu le rappel des troupes lors de la finale du «tournoi (football) de l’Émergence» de l’arrondissement de Saldé dont il était le parrain.
La jeunesse de Podor s'est mobilisée ce week-end pour réserver un grand accueil au ministre d’Etat, Directeur de cabinet du président de la République, en marge de la finale du «tournoi (football) de l'émergence» de l’arrondissement de Saldé. Abdoulaye Daouda Diallo a profité de la manifestation pour réitérer son engagement sans faille aux côtés du Président Macky Sall. Non sans préciser qu’il soutiendrait toute décision du Président Macky Sall par rapport à la Présidentielle de 2024.
Le ministre Directeur de cabinet du chef de l’Etat, Abdoulaye Daouda Diallo, a battu le rappel des troupes lors de la finale du «tournoi (football) de l’Émergence» de l’arrondissement de Saldé dont il était le parrain.
Contrairement à ce que pensent beaucoup de Podorois, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo est très reconnaissant à l’endroit du Président Macky Sall. Il a renouvelé ses vifs remerciements au chef de l'Etat pour la «confiance depuis son accession à la magistrature suprême en 2012 ».
Abdoulaye Daouda Diallo a rendu un vibrant hommage au Président Macky Sall en présence de plusieurs responsables de Benno Bokk Yaakaar (Bby) et de militants de la mouvance présidentielle. « Je voue loyauté, fidélité, franchise et engagement au président de la République, mon mentor. Je serai avec lui pour mettre définitivement ce pays sur la voie de l'émergence économique. Je réitère mon accompagnement indéfectible à toutes les initiatives du Président Macky Sall concernant la prochaine Présidentielle de 2024. J’adhère à toute décision qui sera prise», a averti le ministre Directeur de cabinet du chef de l’Etat qui a renouvelé son engagement auprès des populations du département de Podor. « Je dois tout aux populations du départements de Podor. Je leur transmets, par la même occasion, les remerciements du Président Macky Sall, pour leur comportement positif et leur abnégation pour faire gagner les listes de Benno Bokk Yaakaar (BBY) lors des dernières élections. D’ailleurs, lors de la réunion du secrétariat exécutif nationale (Sen) de l’Alliance pour la République (Apr), Macky Sall a évoqué les résultats de Podor avant d’en remercier les populations ainsi que celle de Matam, de Dagana et Ranérou.
Le Président Sall a reconnu les efforts consentis», a déclaré l’édile de Boké Dialloubé. Abdoulaye Daouda Diallo a profité de cette tribune pour lever un coin du voile sur sa nomination au poste de ministre d’Etat, Directeur de cabinet du chef de l’Etat. « C’est une promotion supplémentaire dont je viens de bénéficier de la part du chef de l’Etat. Nous devons tous l’en remercier en nous mettant à ses côtés. Comme j’ai l’habitude de le dire, nous n’accompagnons pas le Président Sall pour des questions de position. Nous continuerons d’être à ses côtés pour toujours», a-t-il conclu son propos.
«L’ENTHOUSIASME QUI NOUS ANIMAIT AU SORTIR DE LA RÉUNION PRÉSIDENTIELLE A ÉTÉ DOUCHÉE PAR LE MINISTÈRE DU COMMERCE»
Amadou KANOUTE de Cicodev revient sur la concertation nationale sur la vie chère et aborde également la question de la Couverture sanitaire et de la protection au Sénégal
Dans cet entretien accordé à «L’AS», le Directeur exécutif de l'Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV) revient sur la place que doivent occuper l’Agro-écologie et les exploitations familiales lors des futures négociations sur le climat de la Cop 27 en Égypte. Amadou Kanouté aborde également la question de la Couverture sanitaire et de la protection au Sénégal. Non sans déplorer en outre la façon dont le ministère du Commerce fait le suivi de la concertation nationale sur la vie chère.
«L’AS» : Le chef de l’État a accueilli le lundi 26 septembre 2022 les associations consuméristes pour discuter des mesures sociales d’allègement des coûts de la vie, du loyer, entre autres questions. Vous avez été de la partie avec des propositions concrètes. Pouvez-vous revenir sur la thérapie de votre organisation pour alléger la souffrance des Sénégalais ?
Amadou KANOUTE : Comme par hasard, CICODEV avait mené une enquête sur l’effectivité de la baisse des prix des denrées de première nécessité en avril-mai 2022. Soit 2 mois après l’annonce du Chef de l’État lors du Conseil des ministres du jeudi 24 février 2022 de sa décision de baisser les prix des denrées alimentaires afin de soulager durablement les ménages sénégalais face à la hausse des prix des denrées (huile, riz brisé non parfumé, sucre). Nous avons donc profité de la Réunion présidentielle pour présenter les résultats.
Que révèle l’enquête ?
- Que l’effectivité de la baisse des prix n’est pas avérée sur le terrain - Que les différents stades de commerce s’accusent mutuellement de ne pas respecter la décision de baisse de prix et donc ne peuvent l’appliquer - Que les consommateurs sont désemparés et disent à 65% ne pas avoir connaissance des organes, centres, lieux de dénonciation de la non-application des baisses des prix - Que l’État n’atteint pas son objectif de soulager les ménages défavorisés en renonçant à des ressources ; -97 milliards de francs CFA en l’espace de 6 mois (septembre 2021 à février 2022). Face à ces constats CICODEV a fait les recommandations suivantes : - Mettre en place un système de mercuriales et l’homologation des prix avec un contrôle des prix renforcé et vigoureux de l’effectivité des décisions ; - Doter le ministère du Commerce de moyens de surveillance des marchés en favorisant l’engagement communautaire ; - Renforcer les moyens d’action des associations de consommateurs pour faire des enquêtes et un suivi des prix et la gestion des réclamations des consommateurs ; - Créer un espace de dialogue politique entre les acteurs économiques pour casser l’asymétrie de l’information entre eux. Celle-ci pourrait être sous une forme similaire à celle d’aujourd’hui et se tenir le 15 mars de chaque année qui marque la journée mondiale des consommateurs. Les décisions prises par le Chef de l’État à l’issue des échanges prennent en charge la majeure partie de nos recommandations. Et nous nous en réjouissons.
Y a-t-il de l’espoir, selon vous ?
L’enthousiasme qui nous animait au sortir de la Réunion présidentielle a été douchée par la prise en charge faite par le ministère du Commerce de lancer les concertations avec les acteurs pour mettre en place les commissions en impliquant certains d’entre eux et d’autres non. Cette démarche a nui à l’esprit d’inclusivité qui avait irrigué la démarche du Chef de l’État quand il a invité tous les acteurs sans exclusive au Palais pour recueillir nos points de vue sur comment lutter contre la cherté de la vie. Par ailleurs, les 19 et 21 septembre dernier, vous avez été convié à une rencontre à Addis-Abeba pour réfléchir sur comment l’Afrique pourrait peser dans les prises de décision lors des prochaines négociations de la Cop27 en Égypte.
Pensez-vous que l’Afrique est toujours reléguée au second plan lors de cet évènement ?
La rencontre d’Addis-Abeba se fixait pour objectif de placer l’Agro-écologie et les exploitations familiales au cœur des futures négociations sur le climat. Votre question prend tout son sens quand on pense que ces acteurs et thématiques sont souvent poussés derrière les rideaux de l’événement au profit de la grande messe et de la communication. La réunion d’Addis-Abeba avait été organisée par AFSA – l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique. Elle avait pour objet de clarifier et de mieux appréhender la position de l’Afrique aux prochaines négociations sur le climat- COP 27- qui se tiendront en Égypte. Pour ce faire, AFSA a créé un espace de dialogue qui a regroupé tous les acteurs du climat (acteurs gouvernementaux, les négociateurs africains, les communautés économiques régionales (CEDEAO, SADC, COMESA, etc.), la société civile, les organisations paysannes, pastorales, environnementalistes, consommateurs, institutions de recherche, etc. Le résultat, c’est que les négociateurs institutionnels africains et les autres segments de la société africaine ont pu échanger, démontrer avec des exemples et expériences concrets venant du terrain ; ce qui nous a permis de nous comprendre, de nous donner des pistes pour consolider la position qui ressort des échanges avec deux messages : - l’agro-écologie est la meilleure voie pour l’Afrique pour l’aider à s’adapter aux changements climatiques, en mitiger les effets et aller vers la souveraineté alimentaire et le développement durable. - Les exploitations familiales sont les premiers acteurs porteurs de cette voie ; donc ne pas leur accorder la reconnaissance appropriée dans les prochaines négociations serait une grosse erreur.
Comment évaluez-vous le secteur de l’agro-écologie au Sénégal ?
Difficile à évaluer en termes quantitatifs comme le nombre d’exploitations qui s’y adonnent, les volumes et quantités produites, etc. Par contre, sur le plan de la reconnaissance de ce mode de production, aussi bien le terrain que les développements au plan institutionnel nous laissent entrevoir une percée extraordinaire de l’agro-écologie ces dernières années. Je veux citer entre autres les avancées suivantes : l’agro-écologie est reconnue comme le 4e pilier du PSE vert ; et deux ministères dans le nouveau gouvernement portent dans leur dénomination des libellés qui sont sous-tendus par l’agro-écologie. Il s’agit du ministère de l’Agriculture qui s’est vu rajouter le concept de souveraineté alimentaire ; et celui de l’Environnement, du Développement durable qui s’est concrétisé avec le rajout de la transition écologique. Ni l’une ni l’autre de ces missions ne peut se matérialiser sans passer par l’agro-écologie. Sur le terrain, l’acceptation ou le retour des exploitations familiales vers l’agro-écologie est une tendance lourde même si nous n’avons pas encore cherché à la quantifier. (…) Quant à la société civile, elle s’engage pleinement à propulser et animer la concrétisation de la vision de l’agro-écologie. Elle s’est regroupée dans une vaste coalition regroupant des organisations nationales et internationales d’environnementalistes et paysannes, des maires, des organisations de consommateurs, de chercheurs qui ont lancé la Dynamique pour la transition agro-écologique au Sénégal (Dytaes) et qui travaillent pour donner corps à cette transition. La Dytaes a produit un document de contribution qu’elle a formellement remis au Chef de l’État pour alimenter la démarche du PSE Vert vers l’agro-écologie. Le foncier agricole constitue pendant ce temps un vrai problème.
Que faudrait-il pour sécuriser les agriculteurs ?
Pour sécuriser les agriculteurs, il faut une gouvernance foncière centrée sur la personne et non sur l’investisseur privée qui peut acquérir des centaines voire des milliers d’hectares de terres au détriment de la petite exploitation familiale. Pour cela, il nous faut retourner à l’esprit de la Loi sur le Domaine National de 1964 : la terre appartient à la nation et sa gestion est confiée à l’État et ses démembrements. Je dis bien « confiée » ! Cela veut dire que ni l’État ni les collectivités territoriales encore moins les investisseurs privés ne sauraient se l’approprier sans un consentement et des conditions préalablement discutés et acceptés de toutes les parties prenantes. Tout ceci se trouve dans le Document de Politique Foncière que la défunte Commission Nationale de Réforme Foncière a remise au Chef de l’État. Cette soumission n’a jusqu’à ce jour pas été suivie de prise en charge. CICODEV mène en outre beaucoup d’actions dans le domaine de la santé. Elle suit de très près la politique de l’État sur la question et particulièrement la Couverture maladie universelle.
Pensez-vous que c’est un succès ou un échec ?
Passer d’un taux de couverture des citoyens contre le risque maladie de 20% en 2013 à 53% en 2022 - selon les chiffres officiels - ne peut être qualifié que de succès. Même si les réalités sur le terrain montrent encore des écueils à surmonter. Aujourd’hui, le gouvernement a décidé d’aller vers la Couverture Sanitaire Universelle. Ceci veut dire ne plus seulement se focaliser sur les citoyens et à soigner la maladie mais travailler sur tous les autres déterminants de la maladie, déterminants compris comme ce qui cause la maladie, comme les comportements (sédentarisme, fumer, l’hygiène, l’accès à l’eau et l’assainissement, à l’éducation, la nutrition, etc.). Vous en devinez les défis : c’est le financement pérenne, c’est la coordination et la cohérence entre tous les départements ministériels qui ont en charge ces secteurs, c’est la redevabilité sur les actions menées pour tendre vers la CSU.
Comment trouvez-vous globalement le système de protection Sociale de l’État du Sénégal ?
Le gouvernement, à travers la Délégation Générale à la Protection Sociale, a développé une stratégie claire pour conduire la politique de protection sociale. C’est un choix fort ambitieux et volontariste de déployer la protection sociale sur le cycle de la vie : de la naissance à la mort. C’est pourquoi nous avons la CMU, la prise en charge gratuite de certaines pathologies, les Bourses de sécurité familiale, la Carte Égalité de Chances, l’alimentation scolaire. Vous devinez évidemment que le problème est comment financer tout cela de manière pérenne ? Et surtout le financement sur les ressources domestiques. A cela, il faut ajouter l’ancrage institutionnel de la protection sociale. C’est une politique transversale, tout comme la CSU. Donc les loger comme des directions générales dans un ministère comme le Développement communautaire pourrait leur ôter la force et la légitimité dans la préséance gouvernementale dont elles ont besoin pour dérouler une mission qui traverse et implique presque toute la surface gouvernementale.
LE MINISTRE DE L'ÉLEVAGE FAIT IMMOBILISER LES VÉHICULES DES GRÉVISTES
Après le mot d'ordre de grève de l'intersyndicale du secteur primaire en cours, du 3 au 7 octobre, le ministre de l'Élevage a émis une circulaire, le 30 septembre dernier, pour demander l'immobilisation du matériel roulant des agents du ministère de l'Élevage et des Productions Animales concernés, pendant la grève.
La lettre circulaire tient seulement en deux phrases. Elle porte la signature du ministre de l'Élevage et des Productions animales. Dans cette note datée du 30 septembre, Aly Saleh Diop indique : «Depuis quelques semaines, certains agents du ministère de l'Elevage et des Productions animales observent un mouvement de grève tout en continuant d'utiliser le matériel roulant du département, qui leur est affecté, en dehors du cadre professionnel.»
En conséquence, il a demandé aux gouverneurs de faire prendre les dispositions pour immobiliser les moyens logistiques affectés à tout chef de service ou agent impliqué, pendant les jours de grève. «Vous me rendrez compte des résultats de vos actions», a indiqué le ministre Aly Saleh Diop qui a également envoyé des ampliations au Secrétaire général et au Directeur de l'Administration générale et de l'Equipement du ministère de l'Élevage. Cette décision fait suite au mot d'ordre de grève générale décrété du 03 au 07 octobre 2022 sur toute l'étendue du territoire national par l'intersyndicale des travailleurs du secteur primaire (agriculture, pêche, élevage) pour le respect de leurs droits. Par ce plan d'action, l'intersyndicale des travailleurs du secteur primaire entend faire face à « la volonté de l'ancien ministre des Finances et du Budget, monsieur Abdoulaye Daouda Diallo, de supprimer l'indemnité ou prime qui avait été octroyée à l'ensemble des agents du secteur primaire par le président de la République, son excellence Macky Sall ». Déjà, suite à leur assemblée générale du 30 septembre dernier, l'intersyndicale (Sntpe, Synttas, Sytapas) a pris un certain nombre de décisions.
Il s'agit, liste-t-elle, de la suspension des permanences du port et de l'aéroport des samedis et dimanches jusqu'à nouvel ordre, du boycott des ateliers, séminaires et missions de terrain, de la rétention des informations administratives, du boycott des examens et concours des centres de formation techniques, de l'arrêt des inspections de produits halieutiques, des inspections des usines, navires et armements.
L'intersyndicale a décidé aussi d'arrêter systématiquement les traitements phytosanitaires par les services de la Direction de la Protection des Végétaux DPV, de suspendre la délivrance des permis d'importation et de certificats phytosanitaires et du certificat de première vente, de certificat de capture, de certificat d'origine et de salubrité et des permis d'essence et de gasoil hors-bord pour les pirogues, d'arrêter les analyses des produits halieutiques, de boycotter le recensement du cheptel, du contrôle et de l'inspection des viandes au niveau des abattoirs et airs d'abattage et du contrôle des autres denrées alimentaires d'origine animale (lait et produits laitiers, œufs, poulets, charcuteries...).
«NOTRE PLUS GRANDE PRIORITÉ : PROTÉGER LES CONSOMMATEURS CONTRE LES PHÉNOMÈNES D’INFLATION»
A quelques jours du Gamou, Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, était ce week-end à Tivaouane pour s’enquérir du niveau d’approvisionnement du marché en denrées et de la norme des prix pratiqués
A quelques jours du Gamou, Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, était ce week-end à Tivaouane pour s’enquérir du niveau d’approvisionnement du marché en denrées et de la norme des prix pratiqués. A cette occasion, il a ouvert une fenêtre sur la mission de son département pour dire que «la priorité, c’est de protéger les consommateurs contre l’inflation»
L’environnement économique mondial est fortement ressenti au Sénégal, avec une flambée des prix des denrées de première nécessité. Ce qui a induit un renchérissement du coût de la vie, au point de pousser le président de la République à convoquer au Palais de la République un Conseil présidentiel sur la vie chère.
Cette rencontre a été marquée par 17 directives présidentielles pour soulager les Sénégalais. « Aujourd’hui, notre plus grande priorité, c’est de protéger les consommateurs contre les phénomènes d’inflation qui tiennent le monde », a déclaré ce week-end Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises. C’était à Tivaouane, lors d’une visite pour se rendre compte sur le terrain du niveau de la disponibilité des produits, un aspect très important à ses yeux, à quelques jours seulement du Gamou qui célèbre la naissance du Prophète Mohamed (PSL).
Pour lui d’ailleurs, c’est l’une des missions essentielles du département du Commerce. Au terme de sa visite, il a déclaré que le constat est qu’à Tivaouane et même dans la région de Thiès, en ce qui concerne les denrées de première nécessité, le marché est bien approvisionné. Dans ce cadre, un tour au service départemental du commerce a permis de constater de visu les produits impropres à la consommation saisis, dans le cadre d’opérations menées sur le marché. En ce moment, dit-il, la priorité du gouvernement dans ce domaine, c’est le contrôle des prix sur le marché, la sincérité de ces prix. C’est ainsi que des discussions ont été menées lors de cette visite avec les acteurs qui ont d’ailleurs fait la situation des prix.
C’est ainsi que sur différents produits, il a été constaté parfois des baisses notamment sur l’huile, la pomme de terre dont le prix est passé de 13 500 FCFA le sac lors de la période du Magal à 12 000 actuellement à Tivaouane. La même tendance est notée sur l’oignon, l’huile et le sucre dont le prix est actuellement cadré à 600 FCFA le kilogramme. Mais il y a des glissements sur le prix du riz, malgré la détermination des marges. Des contrôles seront opérés sur le marché et des solutions seront ainsi envisagées. «Nous travaillons sur ces dysfonctionnements pour trouver rapidement des solutions », a-t-il souligné. Mais à Tivaouane, il indique qu’au-delà du fait que le marché est bien approvisionné, la majeure partie des prix est bien respectée, notamment les prix qui sont déterminés et encadrés par l’Etat.
Sur toutes ces questions, dit-il, la stratégie repose sur la sensibilisation, en rappelant les principes, la réglementation et non une opération de répression vaille que vaille. Mais après ces rappels, les contrevenants qui persistent seront naturellement sanctionnés.
Selon lui, le plus important ; c’est le dialogue entre acteurs, en l’occurrence les grossistes, les demi-grossistes, les détaillants, pour que chacun soit conscient de la part de marge qui lui est conférée.
Ndongo Sarr succède à Abdoulaye Ndoye à la tête du Cusems
Les syndicats d’enseignants sont des modèles de démocratie. En moins de deux semaines, on note des alternances au sein des deux plus grands syndicats du moyen et du secondaire. Après le départ du secrétaire général du Saemss, Saourou Sène à la tête du syndicat, c’est au tour d’Abdoulaye Ndoye du Cusems de céder son fauteuil. A l’issue de 3e congrès ordinaire du cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) tenu ce week-end, Ndongo Sarr succède àAbdoulayeNdoye à la tête dudit syndicat. Lors de l’élection, l’ancien secrétaire général adjoint du Cusems a obtenu 111 voix contre 105 pour son adversaire Aliou Diouf. Si Ndoye était qualifié de jusqu’au boutiste, son successeur serait plus réaliste. Il faut tout de même dire que sous Ndoye et Saourou Sène des avancées spectaculaires ont été notées en faveur des enseignants caricaturés «de nouveaux riches de Macky»
Cusems
Restons au congrès du cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) pour dire que le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, avait mis en garde le gouvernement contre d’éventuelles perturbations de l’école à cause du non-respect des accords signés. Avant de passer le témoin, Abdoulaye Ndoye a rappelé que ceux qui ont l’avenir de ce pays, qui forment les générations futures, doivent être mis dans de très bonnes conditions de travail. Pour rappel, le thème du 3e congrès ordinaire s’intitule : « Attractivité du métier d'enseignant au Sénégal : état des lieux et perspectives ».
Un déficit de 45.000 enseignants
La rentrée scolaire démarre ce matin pour les enseignants et l’administration. Mais cette année,le déficit d’enseignants au Sénégal est estimé à 45.000, selon le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique, Cheikh Mbow. « Il y a des gaps énormes dans le secteur de l’éducation sur plusieurs aspects. Le gap en enseignants est évalué à 45.000’’, a dit Cheikh Mbow à nos confrères de l’Aps. Il prenait part à Fatick (centre-ouest) à une rencontre élargie à plusieurs acteurs de l’Ecole autour du thème ’’Amélioration de l’équité dans les conditions d’apprentissage’’.
Aliou Sow, le nouvel empereur de Kaffrine
Le nouveau ministre de la Culture Aliou Sow est vraiment dans son rôle. Il n’a pas pris du temps pour s’adapter, il commence déjà à dérouler , à marquer son terroir. Même en politique, son retour eux affaires est une excellente chose pour le parti présidentiel miné par des querelles entretenues par Abdoulaye Saydou Sow qui ont entrainé beaucoup de défections lors des locales . On peut parler de Yaya Sow, de l’ancien ministre Seydou Sy Sall de l’actuel Pca de la Sonaged ou encore du maire de Koungheul Badou Ly qui ont tous pris d’autres récépissés pour aller à la conquête du pouvoir. Aliou Sow peut ainsi ramener le calme dans cette région.
Colère du collectif des victimes de la cité Tobago
Les membres du collectif des victimes de la cité Tobago de Ngor-Almadies ont exprimé leur colère hier, au site de recasement 02 de la cité Tobago. Ils annoncent une plainte après constat d'huissier. Interpellant le Président Macky Sall qui leur a donné ces terres du site de recasement 2 de la cité Tobago, ces derniers ont aussi indiqué, sur la base de ces considérations, que rien ne laisse présager que le promoteur immobilier Fallou Guèye se soumettra à ces décisions. Auquel cas, précisent-ils, il sera impossible aux ayants-droit d'identifier les parcelles et de pouvoir les occuper. Ils demandent ainsi aux autorités compétentes de bien vouloir donner des instructions fermes pour les travaux de délimitation des parcelles et leur sécurisation. Selon le collectif, la situation est actuellement difficile pour les victimes de Tobago car, en ce moment, il y a l'ouverture des écoles et le paiement des logements est encore cher. Le collectif précise n’avoir reçu aucune indemnisation que le chef de l’Etat leur avait promise jusqu'à présent. C’est pourquoi ils disent que leur seule priorité du moment est de prendre possession de leurs terres.
La réplique du promoteur Holding Guèye
Après la sortie, ce week-end, des victimes de la cité Tobago, la réplique ne s'est pas fait attendre du côté des responsables de la Holding Guèye, principal concepteur des plans de ce lotissement. Dans une note, ils regrettent que depuis un certain temps, Mbaye Thioye utilise les sinistrés de Tobago pour défendre ses propres intérêts. Dans sa dernière déclaration à la presse, il fait un appel à l’Etat du Sénégal pour régler un problème qui n’en est pas un. La Direction de Holding souligne que ce que le Président Macky Sall a fait pour recaser les sinistrés de Tobago, aucun Président ne l'a fait. Car les sinistrés qui auraient été au nombre de 117 se sont retrouvés avec 300 parcelles. Elle invite Mbaye Thioye à préciser le nombre de parcelles dont il dispose dans les différents sites de recasement destinés aux sinistrés. D’après la même source, les problèmes d’implantation ne se posent pas. Pour elle, en réalité, le problème de Mbaye Thioye est personnel. Car, disent-elles, il veut continuer à prendre des terrains de manière illégale sur le dos des sinistrés et de l’État. Holding Guèye a découvert que Mbaye Thioye a travaillé en douce avec les services pour la modification du dernier plan, en enlevant tous les espaces verts qui étaient prévus pour les morceler. C’est inimaginable qu’un lotissement de plusieurs centaines de parcelles ne dispose pas d’espaces verts, lieux de culte, poste de courant etc... alors qu’ils étaient prévus dans tous les plans proposés par Holding Guèye, révèle la même source.
Démantèlement d’un site d’orpaillage à Ndari
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Kédougou ont démantelé un site d’orpaillage clandestin dans la forêt de Ndari. Les pandores ont été renforcés par les éléments de l’Escadron de surveillance et d’intervention (ESI) de Kédougou. Selon la division de la communication de la gendarmerie, les pandores ont saisi 43 groupes électrogènes, 20 motocyclettes, 20 marteaux piqueurs, 04 motopompes, 03 tricycles et un appareil de détection.
Les jeunes de Rewmi Thiès et Yankhoba Diattara
«La nouvelle mission assignée au nouveau gouvernement, n'a pas besoin de tergiversations. Nous sommes convaincus que les hommes et les femmes choisis pour accompagner le Premier ministre Amadou Ba en sont capables et sont déjà d’attaque». Ces propos ont été tenus par les jeunes de Rewmi de Thiès. Après avoir remercié le Président Macky Sall pour la reconduction des ministres Aly Saleh Diop et Yankhoba Diattara, ils estiment que l’arrivée de M. Diattara à la tête du département des Sports traduit la volonté du chef de l’Etat de continuer le travail déjà amorcé par le ministre Matar Bâ. C'est un acte, disent-ils, qui prouve que l'Etat est une continuité et que les hommes importent peu. Les jeunes de Rewmi ne doutent pas que le ministre Diattara fera d'excellents résultats, avec le soutien du Président Macky Sall qui ne ménage aucun effort pour la réussite du Sport sénégalais. Ils ont par ailleurs dénoncé les attaques contre Yankhoba Diattara, perpétrées par « les mêmes têtes qui demandaient le départ de Matar Bâ, après les échecs de 2017, 2018 et 2019 ».
Marche des populations de Thiaroye
Les populations de Thiaroye impactées par le projet d'extension de la route des Niayes crachent sur les propositions d’indemnisation faites par l'Etat. Les autorités ont fixé à 140 mille francs le mètre carré contre 250 mille francs le prix normal, disent-elles. Elles promettent d'ailleurs de battre le macadam le 14 octobre prochain pour demander aux autorités de revoir à la hausse les indemnités.
Macky Sall dans la banlieue
En allant présenter ses condoléances à la famille du défunt imam Moustapha Guèye, samedi, le président Macky Sall n'est pas passé par la route principale de Tally Diallo où il était annoncé. Les services de sécurité ont flairé une sortie en masse des populations victimes d’inondations et celles impactées par le projet d'extension de la route des Niayes. Ainsi, le cortège qui devait passer par la station d'essence de «Tally bou mag» a finalement dévié par le rond-point "Tally bou bess » avant de rallier Djidah Thiaroye Kaw route carreaux. Les gens ont été surpris de voir le cortège présidentiel emprunter cette route qui comporte beaucoup de ralentisseurs.
L'appel de l’union des mareyeurs du Sénégal
Le tout nouveau ministre de la Pêche Pape Sagna Mbaye est invité à faire preuve de transparence dans la gestion de son département. C'est l'appel formulé par l'union des mareyeurs du Sénégal(Unams) au cours de leur assemblée générale d'installation de la cellule du marché au poisson. C’est Saër Kandji qui est élu coordonnateur. Les mareyeurs continuent de réclamer l'audit de la flotte maritime du Sénégal, la sortie d'un arrêté interdisant la pêche pélagique, la diminution des prix des cartes de mareyeurs annuelles, fixés actuellement à 30 mille francs, le renouvellement du parc automobile entre autres.
Satisfécit des responsables BBY
Mise en place à la veille des élections locales, la commission de réconciliation et de remobilisation de la coalition Benno Bokk Yaakaar de Keur Massar se félicite de la restauration du poste de Premier ministre. Pape Ka et ses amis se réjouissent aussi des réalisations du Président Macky Sall qui, après avoir érigé Keur Massar en département, a construit un autopont pour la fluidité de la circulation, amélioré l 'écosystème à Mbeubeuss, lutté contre les inondations, financé les groupements de femmes pour permettre leur autonomisation, créé des emplois pour les jeunes, mis en place les infrastructures d'accompagnement à travers un plan d'aménagement et de modernisation du nouveau département entre autres. Aussi saluent-ils le travail des ministres sortants, Aminata Assome Diatta et Amadou Hott.
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LES ASSISES VONT DÉSIGNER UN PRÉSIDENT DE LA TRANSITION AU BURKINA
Il s’appelle Ibrahim Traoré, il a 34 ans, il était jusqu’à présent le chef de corps du régiment d’artillerie de Kaya, dans le nord du Burkina Faso. Il vient de renverser le colonel Damiba et est maintenant le nouvel homme fort du pays - ENTRETIEN
Il s’appelle Ibrahim Traoré, il a 34 ans, il était jusqu’à présent le chef de corps du régiment d’artillerie de Kaya, dans le nord du Burkina Faso. Il vient de renverser le colonel Damiba et est maintenant le nouvel homme fort du pays.
Le capitaine Traoré a accepté dimanche soir de répondre aux questions de Christophe Boisbouvier. La liaison n’est pas toujours facile, mais tendez bien l’oreille, c’est un document. Le nouveau maître du Burkina Faso affirme qu’il n’est là que pour expédier les affaires courantes et qu’il n’a pas l’intention de présider la future transition.
UNE DÉLÉGATION ATTENDUE À OUAGADOUGOU
A la suite d'une médiation de chefs religieux et communautaires, très influents au Burkina Faso, le colonel Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch le 24 janvier, a finalement accepté de démissionner, ce qui a permis de faire baisser les tensions
Une délégation ouest-africaine est attendue lundi à Ouagadougou, au lendemain de la démission du chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso poussé vers la sortie par un jeune capitaine, après deux jours de tensions marquées par des manifestations anti-françaises.
Lundi matin, les rues de la capitale Ouagadougou avaient retrouvé leur calme après des manifestations parfois violentes en partie provoquées par le refus du chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, d'accepter sa destitution annoncée vendredi par un jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré.
A la suite d'une médiation de chefs religieux et communautaires, très influents au Burkina Faso, le colonel Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch le 24 janvier, a finalement accepté de démissionner, ce qui a permis de faire baisser les tensions. Le chef de la junte déchu s'est réfugié à Lomé. En échange de sa démission il a demandé que sa propre sécurité, celle de ses collaborateurs et des militaires qui le soutenaient, soit garantie.
Ces requêtes ont été acceptées par le capitaine Traoré qui a également promis de respecter les engagements pris par son prédecesseur à l'égard de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur l'organisation d'élections et un retour de civils au pouvoir d'ici juillet 2024.
Ce retour à l'ordre constitutionnel pourra même se faire "avant cette date" si les conditions de sécurité le permettent, a déclaré lundi sur la radio RFI le capitaine Traoré, ajoutant qu'il n'entendait pas s'éterniser au pouvoir. "Pourquoi continuer?", a-t-il affirmé, l'essentiel étant selon lui "le combat" contre les jihadistes dont les attaques se sont multipliées depuis le coup d'Etat de janvier, ainsi que "le développement" du Burkina.
Il a assuré qu'il ne ferait qu'expédier "les affaires courantes" jusqu'à la désignation d'un nouveau président de transition civil ou militaire par des "Assises nationales" rassemblant les forces politiques, sociales et de la société civile, qui devront se réunir "bien avant la fin de l'année", selon lui.
Une position qui, si elle est tenue, devrait satisfaire la Cédéao dont la délégation sera conduite par la ministre bissau-guinéenne des Affaires étrangères, Suzi Carla Barbosa, dont le pays assure la présidence de l'organisation, et comprendra notamment l'ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, médiateur pour le Burkina Faso.
"Un partenaire comme les autres"
A sujet de la France, dont l'ambassade et l'institut francais à Ouagadougou, ainsi que celui de la deuxième ville du pays Bobo Dioulasso, ont été pris à partie samedi et dimanche par des manifestants pro-Traoré, le capitaine a assuré que Paris "est un partenaire comme les autres". Il a condamné les "actes de violence et de vandalisme" contre les représentations françaises, appelant "au calme et à la retenue".
"Je note que M. Traoré, ces dernières heures, a fait des déclarations demandant de ne pas s’en prendre aux intérêts français", a déclaré lundi sur RFI Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères. "Elles sont bienvenues, il faut qu’elles soient respectées et que les tentatives d’intrusion dans notre ambassade cessent", a-t-elle ajouté.
Les manifestants pro-Traoré ont notamment mis le feu dimanche à des barrières de protection autour de l'ambbassade, arraché des barbelés pour tenter de s'y introduire et jeté des pierres et autres projectiles sur les murs. Des soldats français assurant sa protection ont riposté de l'intérieur par des tirs de gaz lacrymogène pour les disperser. Outre ces actes, les manifestants qui réclamaient le départ du colonel Damiba accusé d'avoir été protégé par la France, ont aussi brandi des drapeaux russes, réclamant un renforcement de la coopération militaire avec Moscou.
L'influence russe ne cesse de croître dans plusieurs pays d'Afrique francophone, particulièrement au Mali et en Centrafrique. Le Kremlin a souhaité lundi que "la situation au Burkina Faso se normalise au plus vite, que l'ordre soit totalement assuré dans le pays et qu'on revienne au plus vite dans le cadre de la légitimité".
Le lieutenant-colonel Damiba était arrivé au pouvoir le 24 janvier par un coup d'Etat ayant renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'inefficacité dans la lutte contre les violences jihadistes. Le nouveau chef de la junte veut à son tour endiguer "la dégradation continue de la situation sécuritaire".
Depuis 2015, les attaques régulières de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.