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17 juin 2025
LES AGRESSEURS ET LES CASSEURS N'ONT PAS LEUR PLACE A L'ECOLE NI A l'UNIVERSITE
Présidant jeudi la cérémonie de remise des prix de l’édition 2022 du Concours général, le Chef de l’Etat, Macky Sall, a déploré les cas de violence dans les écoles et universités du pays.
Présidant jeudi la cérémonie de remise des prix de l’édition 2022 du Concours général, le Chef de l’Etat, Macky Sall, a déploré les cas de violence dans les écoles et universités du pays. « Alors que notre société est percutée par la violence physique et verbale et la frénésie des fake news, la manipulation et des réseaux sociaux, dans ce tourbillon des temps modernes, la jeunesse semble en perte de repères, allant jusqu’à verser parfois dans un mimétisme de mauvais goût », a notamment regretté Macky Sall.
Et d’ajouter : « Je pense à la pratique choquante des violences sur des enseignants et de saccages de matériels et infrastructures scolaires. Les agresseurs et casseurs, qui constituent heureusement une infime minorité, n’ont pas leur place à l’école ni à l’Université. Nous devons tous agir, fermement, pour mettre fin à ces dérives », invite-t-il.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, rendu hommage aux 95 lauréats et à leurs parents, non sans féliciter Fatou Niang du lycée d’excellence Mariama Bâ, meilleure élève 2022 du Sénégal.
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PAPE DIOP REJOINT BBY
Le député élu sur la liste Bokk gis-gis a décidé en conférence de presse cet après-midi, de rejoindre la mouvance présidentielle, lui permettant ainsi d'obtenir les 83 sièges nécessaires pour disposer de la majorité absolue à l'Assemblée nationale
La majorité absolue est finalement acquise pour la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Bby). Le leader de Bokk gis-gis, Pape Diop a décidé de rejoindre la mouvance présidentielle en la créditant de l’unique siège qui lui manquait pour avoir la majorité absolue.
« J’ai pris, en toute responsabilité après mûre réflexion,, la décision de rejoindre le groupe parlementaire qui sera mis en place par la coalition du pouvoir Benno Bokk Yakaar », a déclaré Pape Diop lors d’un point de presse, ce jeudi 11 août 2022.
Justifiant sa décision, l’ancien maire de Dakar récemment élevé par le président Macky Sall au rang de chevalier de l’ordre national du mérite, déclare que c’est pour « éviter à notre pays un blocage institutionnel ». Selon lui, dans un régime présidentiel comme le nôtre, « une assemblée contrôlée par l’opposition serait un goulot d’étranglement ».
L’ancien président de l’assemblée nationale, soutient n’avoir fait l’objet d’aucune pression de quelque bord que ce soit. « Je suis resté une semaine sans téléphone, sans pression extérieure, pour réfléchir à la décision que je devais prendre ».
LES HÉRITIERS D'OUSMANE SOW EN GUERRE CONTRE LE GUIDE DU ROUTARD
Le plus célèbre des guides touristiques français attribue, à tort, la paternité du Monument de la renaissance africaine au sculpteur Ousmane Sow. Les héritiers attendent, a minima, des excuses
Jeune Afrique |
Nicolas Michel |
Publication 11/08/2022
Depuis sa conception, le Monument de la renaissance africaine érigé à Ouakam, sur l’une des iconiques Mamelles de Dakar, ne cesse d’alimenter la polémique. Dernière en date, celle qui oppose depuis quelques jours les héritiers du sculpteur sénégalais Ousmane Sow au célèbre Guide du Routard, édité par Hachette.
Dans son édition la plus récente sur le Sénégal, il est ainsi écrit : « Sur la deuxième colline s’élève le monument dédié à la renaissance africaine. Inauguré en 2010, il a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Voulue par Abdoulaye Wade et exécutée par le grand sculpteur Ousmane Sow (qui s’est ensuite brouillé avec Wade), cette grande sculpture haute de 52 mètres, figurant un couple africain avec son enfant, tous trois dressés vers le ciel, a suscité les critiques de toutes parts : l’opposition et la rue, dénonçant les fortunes englouties dans le projet (l’équivalent d’une vingtaine de millions d’euros, même si ce sont des ouvriers nord-coréens qui ont fait le gros œuvre en échange de terrains dans Dakar !), un collectif d’imams critiquant l’apparence dénudée de la femme représentée et le caractère « non islamique » de l’ensemble, sans compter que Wade touchait une partie des recettes des visites… C’est comme si Mitterrand avait touché des royalties sur la Grande Pyramide ou Pompidou sur le centre Beaubourg… Le style rappelle l’époque du « réalisme socialiste »… »
Légèreté et amateurisme
Rien de bien surprenant dans ce texte pour les habitués à la prose des Guides du Routard, entre légèreté et amateurisme. Sauf qu’attribuer le Monument de la renaissance à Ousmane Sow, c’est commettre une erreur plus que dommageable. Certes, le sculpteur avait réalisé la maquette du projet initial, mais face aux exigences et aux idées du président Wade, il ne l’avait jamais véritablement rendue.
En 2009, il nous disait ceci, sans amertume, mais avec fermeté : « À l’origine, c’était mon projet. Je voulais créer un lieu vivant – et son pendant aux États-Unis. J’en avais parlé à Abdoulaye Wade, quand il n’était pas encore président, un jour où je mangeais chez lui. Plus tard il m’a dit qu’il voulait faire une statue plus grande que celle de la Liberté, à New York, sans même se demander si le sol pouvait la porter. Aujourd’hui, je demande à l’avance pardon aux Sénégalais pour ce qu’ils vont voir. Les Nord-Coréens sont en train d’apprendre à leurs dépens que réaliser une sculpture avec un paysage, ce n’est pas faire le portrait de Kim Il-Sung ! »
Une maquette enfermée dans un placard
L’ancienne compagne d’Ousmane Sow, Béatrice Soulé, se souvient très bien de l’histoire. « La maquette conçue par Ousmane avait été montrée à Viviane Wade et on attendait des nouvelles du président, raconte-t-elle. Un jour, le téléphone sonne : c’est Wade qui veut une photo du projet. Je la lui envoie. Le lendemain, on va manger aux Almadies et le serveur félicite Ousmane pour la pose de la première pierre. Dans le journal, c’est la photo de la maquette du monument actuel, apparemment dessinée à l’ordinateur par l’architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atepa ! À notre retour à la maison, Ousmane a enfermé sa maquette dans un placard et il est devenu mutique sur le sujet. Il ne voulait plus en entendre parler. »
Dans un souci d'apaisement, le président ivoirien Alassane Ouattara a accordé sa grâce à son prédécesseur et rival condamné dans son pays à 20 ans de prison, mais celui-ci veut plus : l'amnistie dans la perspective de la présidentielle de 2025
Si la grâce permet au condamné de ne pas devoir purger sa peine, elle ne l'annule pas contrairement à l'amnistie: une épée de Damoclès reste donc suspendue sur la tête M. Gbagbo, au cas où il serait candidat à la prochaine élection présidentielle de 2025, une personne condamnée ne pouvant pas se présenter.
"La grâce présidentielle telle qu'elle est donnée est déjà un pas, mais ce n'est pas ce que nous attendions", a réagi Justin Koné Katinan, porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo. "Nous voulons l'amnistie".
Laurent Gbagbo, 77 ans, acquitté en mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye - où il a été détenu pendant près de dix ans - pour son rôle dans la crise post-électorale sanglante de 2010-2011, est rentré à Abidjan peu après, avec le feu vert du président Ouattara.
La crise, qui a fait quelque 3.000 morts, était née de son refus de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de fin 2010. Sans jamais avoir été inquiété depuis son retour, il restait sous le coup dans son pays d'une condamnation à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011.
Condamnation intervenue en 2018 alors qu'il était emprisonné à La Haye et dont il estime qu'elle "ne repose sur aucun fait réel".
La grâce qu'a annoncée M. Ouattara à l'occasion de la célébration de la fête de l'indépendance le 7 août, s'est accompagnée du dégel des comptes et du paiement des rentes viagères de M. Gbagbo, président de 2000 à 2010, soit des centaines de milliers d'euros.
Ces mesures, ainsi que la libération de deux figures de l'appareil militaire de son régime, emprisonnées pour leur rôle dans la crise 2010-2011, ont été prises après une rencontre entre MM. Ouattara et Gbagbo mi-juillet, à laquelle participait aussi un autre ex-président, Henri Konan Bédié.
Selon M. Katinan, Laurent Gbagbo "n'a jamais demandé de grâce présidentielle", mais, a-t-il ajouté, "nous sommes dans un processus" de dialogue politique "qui doit aller jusqu'au bout pour arriver à l'amnistie".
Une décision "soupesée"
La décision d'accorder la grâce plutôt que l'amnistie a été mûrement réfléchie et "soupesée" par le chef de l'Etat qui sait mieux que quiconque que "cela créera des difficultés constitutionnelles à Gbagbo pour être candidat", juge Jean Alabro, analyste politique indépendant à Abidjan.
L'amnistie pour M. Gbagbo et pour tous ceux, civils et militaires, encore emprisonnés depuis la crise de 2010-2011, est une des recommandations du dialogue politique initié par le gouvernement.
Dans un pays à l'histoire récente marquée par la violence politique, ce dialogue rassemble gouvernement, partis et organisations de la société civile, et doit permettre que les prochains élections - locales de 2023 et présidentielle de 2025 - se déroulent sans violence.
Le dégel des comptes de M. Gbagbo, le paiement des arriérés de ses rentes viagères et la libération des deux militaires, ont été bien accueillis par son camp qui réclame cependant la libération de "tous les prisonniers civils et militaires", soit encore une trentaine de personnes.
Le maintien en prison de militaires ayant servi un Laurent Gbagbo acquitté par la CPI, est la raison invoquée par ses proches pour expliquer son absence aux célébrations de la fête de l'indépendance à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne, à laquelle lui et Henri Konan Bédié avaient été invités par le président Ouattara.
"Il était difficile pour le président Gbagbo d'aller assister au défilé de l'armée nationale" alors que "des soldats qui ont servi sous ses ordres sont encore en prison", selon le porte-parole du PPA-CI. M. Bédié, lui aussi absent, a invoqué des "raisons personnelles".
MM. Ouattara, Gbagbo et Bédié, âgés respectivement de 80, 77 et 88 ans, tour à tour alliés et rivaux, écrasent la vie politique ivoirienne depuis trente ans, mais "ils n'ont plus de souffle", juge Jean Alabro.
PAR Deirdre Appel et Fatoumata Ngom
TROIS PISTES D'ACTION CONCRÈTES POUR COMBLER LES LACUNES EN MATIÈRE DE DONNÉES SUR LE GENRE
Lors de l’élaboration de politiques publiques, si l’on ne parvient pas à saisir et à mesurer les problèmes liés au genre à l’aide de données solides et actualisées, les plus vulnérables de la société resteront au bord du chemin
Moins de la moitié des données nécessaires au suivi de l’ODD 5, « Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », sont disponibles. Les données sur le genre sont bien plus que des données ventilées par sexe. Selon la Division de la statistique des Nations Unies, elles comprennent des données concernant exclusivement ou principalement les femmes et les filles, couvrent un large éventail de questions et réalités socio-économiques, et donnent un aperçu significatif des différences existant en matière de bien-être entre les femmes et les hommes, les filles et les garçons. Lors de l’élaboration de politiques publiques, si l’on ne parvient pas à saisir et à mesurer les problèmes liés au genre à l’aide de données solides et actualisées, les plus vulnérables de la société resteront au bord du chemin. Avec des données sur le genre en quantité et qualité suffisantes, on peut élaborer des politiques plus équitables qui tiennent compte du facteur genre, contribuant ainsi à une prospérité économique durable pour tous.
Selon le Tracker de l’ODD 5 d’ONU Femmes, les perspectives en matière d’égalité des sexes sont moroses. À l’échelle mondiale, un pays sur 15 n’est pas en voie d’atteindre cet objectif pour au moins un tiers des indicateurs de l’ODD 5. En outre, seuls 13 % des pays dans le monde disposent d’un budget dédié aux statistiques sur le genre. Toutefois, des progrès sont à noter. En mars 2022, le Lesotho a lancé sa nouvelle Stratégie nationale de développement de la statistique. Celle-ci a été élaborée conformément aux exigences en matière de données émanant d’autres cadres tels que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et l’Agenda 2030 des Nations Unies, notamment en termes d’alignement aux besoins de développement et aux politiques nationales. Pour ce faire, le Bureau des statistiques du Lesotho a travaillé avec chaque ministère pour déterminer leurs préoccupations liées au genre et leurs besoins en termes de données. De telles initiatives au niveau national constituent des pas importants vers l’atteinte de l’ODD 5 et permettent de combler les disparités correspondantes en matière de données.
Au niveau mondial, cependant, les données sur le genre manquent chroniquement de financements, malgré les appels et engagements de la communauté internationale à augmenter les investissements. Pour la période la plus récente pour laquelle des données sont disponibles (2015-2019), les engagements financiers de la communauté internationale du développement pour les données sur le genre se situaient, en moyenne, entre 217 et 272 millions d’USD par an. Sur la période de 2017-2019, sept partenaires internationaux du développement – la Banque mondiale, l’UNICEF, la Suède, le Royaume-Uni, la Fondation Bill & Melinda Gates, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture et la Suisse – représentaient près de 80 % du financement total.
Il est certes possible de mobiliser davantage de financements internationaux concessionnels pour les données sur le genre jusqu’en 2030. En un mot, les budgets doivent être substantiellement augmentés et dépensés de manière efficiente, compte tenu du manque global d’investissements dans les statistiques nationales. Toutefois, pour combler le manque de financement des données sur le genre, l’Aide publique au développement (APD) n’est qu’une partie de la solution. Tous les pays ont signé l’ODD 5 et sont responsables de la réalisation de cet objectif et de ses cibles, de sorte qu’une mobilisation efficace des budgets nationaux pour les statistiques de genre sera également primordiale. Il est grand temps de passer des plaidoyers et diagnostics à des actions tangibles permettant des investissements pour une égalité des sexes informée par les données.
Alors, comment les pays, les acteurs du développement et les autres partenaires peuvent-ils accélérer le rythme pour fournir un financement plus efficace des données sur le genre ? Notre analyse et les leçons tirées des bonnes pratiques, ainsi qu’une série d’événements organisés par PARIS21, ONU Femmes, Open Data Watch et Data2X, montrent que des progrès tangibles doivent être réalisés, et ce selon trois approches concrètes :
1. Défendre, soutenir et viser un financement systémique pour les statistiques sur le genre, en veillant à ce que les politiques de coopération pour le développement et celles au niveau national les considèrent comme une priorité intersectorielle.
Les politiques internationales de développement devraient prioriser, dans le champ de leurs applications, le renforcement des données et des statistiques sur le genre. Dans le cadre de leurs programmes de coopération au développement, peu de donateurs ont des politiques, stratégies ou budgets dédiés aux données sur le genre. Parmi les rares exemples, on peut citer la Suède, qui dans le cadre de sa Politique étrangère féministe a lancé, en 2016, un programme international de formation sur les statistiques de genre afin de permettre aux pays en développement d’augmenter leur capacité à les produire et à les utiliser. Le Canada, depuis 2017, met également en œuvre sa Politique féministe d’aide internationale, qui vise à soutenir l’élaboration de politiques informées par des données grâce à une meilleure collecte et analyse de données sur le genre et au renforcement des systèmes statistiques.
Au niveau national, le Sénégal et la Sierra Leone entre autres, intègrent les statistiques sur le genre dans leurs Stratégies nationales pour le développement de la statistique (comme l’a fait le Lesotho) afin que les données sensibles au genre fassent partie du système, et ce de façon moins cloisonnée et plus accessible. Ces approches systémiques émergent d’une prise de conscience croissante du fait que les systèmes statistiques produisant des indicateurs sur le genre fournissent également un large éventail d’autres indicateurs nécessaires à la conception, à la mise en œuvre et au suivi des programmes de développement et des ODD. De toute évidence, investir dans les données sur le genre c’est aussi investir dans le plan de développement d’un pays.
Au niveau international, l’Appel à l’action de Berne pour un soutien efficace aux systèmes statistiques nationaux et l’utilisation des données pour le développement, élaboré par le Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement, peut guider les efforts d’intégration systémique des données sur le genre. En particulier, l’alignement de l’Aide publique au développement pour les données et les statistiques aux politiques et stratégies des pays qui la reçoivent, ainsi qu’une meilleure coordination du financement des données et des statistiques peut efficacement contribuer à combler les lacunes grâce à des systèmes statistiques plus robustes et plus durables.
2. Rendre le financement et les stratégies dédiés aux données sur le genre plus transparents pour des efforts mieux coordonnés, et limiter les initiatives non durables, fragmentées et dupliquées.
Le fait de disposer d’un guichet unique pour suivre les flux de financement des données sur le genre et orienter la prise de décision en matière d’investissements améliorera la coordination et permettra de mieux rapprocher l’offre et la demande de données. La Clearinghouse est la première plateforme au monde à fournir des informations, aux niveaux international et national, sur les flux de financement des données et des statistiques. En collaboration avec l’OCDE et PARIS21, la Clearinghouse modélise également la demande des pays en développement et leurs besoins en matière de financement des données sur le genre, analyse les effets de ce financement, et élabore des profils nationaux et régionaux.
3. Inciter et assurer, au plus haut niveau de gouvernement, un soutien politique pour les données sur le genre, basé sur de solides analyses économiques.
Des études montrent que les pays qui ne reconnaissent pas l’importance à long terme d’un système statistique national robuste reçoivent moins de financement dédié. Au Rwanda et aux Philippines, les deux gouvernements ont défendu l’importance du développement des systèmes statistiques. Ce haut niveau d’engagement provenant d’élus a permis à ces deux pays de collaborer avec de multiples donateurs et de mettre en œuvre leurs stratégies malgré leurs capacités initiales relativement faibles. En Sierra Leone, le directeur général de « Statistics Sierra Leone », le Professeur Osman Sankoh, est un ardent défenseur des statistiques sur le genre, qui soutient la création d’une unité nationale de statistiques sur le genre, comme cela a été mentionné lors de l’événement « Solution in Scarcity : Un financement intelligent pour les données sur le genre ».
Les gouvernements, les acteurs du développement international et la société civile se sont rassemblés du 5 au 15 juillet 2022 à l’occasion du Forum politique de haut niveau sur le développement durable, pour suivre notamment les progrès accomplis dans la réalisation de l’ODD 5, et se rencontreront en septembre pour l’Assemblée générale des Nations Unies. ll est essentiel que le financement des données sur le genre – et les moyens de financer plus et mieux – soit discuté et qu’il devienne central à notre vision commune en matière d’égalité des genres.
Deirdre Appel est Community Manager, Clearinghouse, PARIS21
Fatoumata Ngom est Analyste des politiques, OCDE, Direction de la coopération pour le développement
LA GESTION VERTUEUSE DE NOTRE PAYS COMMENCERA PAS UNE GESTION VERTUEUSE DE NOTRE ASSEMBLÉE NATIONALE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’effectif pléthorique du bureau de l’Assemblée nationale (17 membres) est synonyme de la gabegie de nos institutions. Macky Sall est à la tête d’un État dépensier et gaspilleur. Il faudra y mettre un terme
L'un des premiers chantiers de la prochaine législature devra être la lutte systématique contre la gabegie. Nos parlementaires devront agir pour changer les choses et ce, en commençant par l’Assemblée nationale.
Les députés de la nouvelle majorité (l’ancienne opposition) devront impulser une nouvelle dynamique à l’Assemblée nationale, qui visera à réformer le fonctionnement de cette institution pour stopper toute forme de gaspillage. La lutte contre la gabegie devra prendre racine au cœur du parlement du peuple, puis s’étendre partout où il sera nécessaire (l’Assemblée purement consultative et inutile du Haut Conseil des Collectivités territoriales …).
La gabegie administrative nous coûte très cher. Le président Macky Sall est à la tête d’un État dépensier et gaspilleur. Il faudra y mettre un terme !
À titre d’exemple, l’Assemblée nationale française compte 577 députés pour 6 vice-présidents. L’Assemblée nationale sénégalaise, quant à elle, compte 165 députés pour 8 vice-présidents. L’effectif pléthorique du bureau de l’Assemblée nationale (17 membres) est synonyme de la gabegie de nos institutions. Ce n’est ni justifié ni souhaitable. Nous ne pourrons faire l’économie d’une réduction drastique du train de vie de cette institution symbolique, en proie au gaspillage d’argent public et le clientélisme politique.
Dans la législature précédente, l’un des députés les plus remarquables, Ousmane Sonko, avait dénoncé avec force et éclats, un projet qui prévoyait d’octroyer en catimini 10 millions à chaque député alors que les Finances publiques évoluent sous perfusion … Sonko avait également dénoncé la vaste entreprise de fraude fiscale qui sévissait parmi les députés. Les députés ne payaient pas leurs impôts !
L’édification d’une Assemblée de rupture passera nécessairement par la fin de ces pratiques criminelles et la sanctuarisation de la transparence dans la gestion des affaires publiques. Nos parlementaires, en qui nous plaçons beaucoup d’espoir, devront s’attacher à rompre définitivement avec toutes les mauvaises pratiques…
Dieynaba Sar est députée suppléante Yewwi-Wallu Diaspora.
WAKANDA FOREVER, LA BANDE-ANNONCE DE LA SUITE DE BLACK PANTHER DÉVOILÉE
Le studio américain de cinéma Marvel a donné samedi, 23 juillet 2022, au festival de la bande dessinée San Diego Comic-Con International, un aperçu de l’un de ses films les plus attendus
Quatre ans après la projection en salle de Black Panther, le célèbre film de super-héros inspiré de la firme cinématographique américaine Marvel, le public a été convié à découvrir quelques bribes de la suite dénommée "Wakanda Forever" (Wakanda à jamais), samedi 23 juillet 2022.
Plusieurs invités présents auront été secoués, tant les deux minutes et onze secondes de la bande-annonce ont procuré émotions et frissons.
Hommage à T'Challa
Le segment s’ouvre, en effet, sur la chanson culte "No Woman, No Cry" de Bob Marley interprétée par l’artiste nigériane Tems. Comme une invite à transcender le deuil de Chadwick Boseman. Ce dernier, qui incarnait précédemment le personnage principal "T'Challa" alias Black Panther, est décédé en août 2020 d’un cancer du côlon, à 43 ans, poussant le casting à revoir ses plans pour la suite.
Après plusieurs hésitations, le rôle de Chadwick n’a finalement pas été réattribué à un autre acteur. Cependant, son ombre plane tout le long de Wakanda Forever, selon Lupita Nyong’o, Florence Kasumba, Letitia Wright, Danai Gurira et le reste des acteurs présents sur scène samedi à San Diego Comic-Con International.
Le réalisateur Ryan Coogler a pour sa part salué un acteur dont l’empreinte sur l’industrie cinématographique survivra à la mort. La succession du prince T'Challa au trône devrait justement être l’une des grandes curiosités de ce nouveau long métrage auquel a pris part l’essentiel des acteurs de Black Panther.
Un défi
Comment la reine Ramonda (incarnée par l’actrice Angela Basset), sa fille Shuri (Letitia Wright), la combattante Okoye (Danai Gurira) et toute son armée de guerrières vont-elles s’y prendre pour la défense de leur royaume face à la nouvelle menace représentée par le prince des mers Namor (Tenoch Huerta) ?
Ce dernier, vraisemblablement roi de la région d’Atlantis, devrait constituer, dans Wakanda Forever, le principal protagoniste de la rivalité avec le Wakanda, inspiré d’un pays d’Afrique de l’Est longtemps à l’abri des regards mais dont les riches ressources minières, à l’instar du vibranium, suscitent des convoitises.
Salué pour son inclusion de la culture africaine-américaine, le film Black Panther est à ce jour l’un des succès les plus retentissants du cinéma américain, fort de recettes de 1,3 milliards de dollars générées au box-office. Les trois Oscars reçus en 2019 par ce blockbuster constituent les premières distinctions de ce genre pour une production de MCU depuis ses débuts au cinéma en 2008.
Wakanda Forever est attendu sur les écrans américains le 11 novembre 2022.
RECONSTRUCTION DE L'HOPITAL ARISTIDE LE DANTEC, LE PLAN DE DEPLOIEMENT DEFINI
A travers un communiqué de presse, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale informe que dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, un schéma de redéploiement des services et du personnel a été défini
A travers un communiqué de presse, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale informe que dans le cadre de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, un schéma de redéploiement des services et du personnel a été défini en collaboration avec la direction et toutes les parties prenantes dudit hôpital ainsi que les structures sanitaires qui doivent les accueillir.
A cet effet, les hôpitaux et centres de santé suivants sont identifiés pour abriter les différents services.
Il s’agit : Dalal Jamm, Fann, Idrissa Pouye (Hogip), Roi Baudoin, hôpital militaire de Ouakam (Hmo), hôpital d’Enfant de Diamniadio (Hed), Institut d’Hygiène Sociale (IHS), hôpital de Pikine (Camp Thiaroye), Abass Ndao, Ahmadoul Khadim de Touba, Centre de santé de Ngor, Les Maristes, Yeumbeul, Colobane, Nabil Choucair, Baye Talla Diop (ex Dominique de Pikine), Sicap Mbao, Keur Massar, PMI de Médina et le Hangar des pèlerins.
Ce schéma de redéploiement vise à assurer la continuité des services par une prise en charge correcte des patients, et la poursuite de l’enseignement, de l’encadrement des étudiants et des projets de recherche. Les services déménagent avec leur personnel pour renforcer l’activité au niveau des structures d’accueil.
L’exécution du plan de déménagement a démarré depuis le 2 août 2022 et se poursuivra jusqu’au 15 août 2022.
Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale réaffirme son engagement à assurer aux populations des soins de qualité et mettre en œuvre correctement le plan de redéploiement des services et personnels de l’Hôpital Aristide Le Dantec pour une reconstruction adéquate dudit hôpital.
YAW-WALLU RENONCE A TOUT RECOURS
L’Inter-Coalition « Yewwi-Wallu » a décidé « de ne pas introduire de recours au niveau du Conseil constitutionnel ». Le mandataire national de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Déthié Fall, a fait cette précision, ce mercredi, lors du point de presse
L’Inter-Coalition « Yewwi-Wallu » a décidé « de ne pas introduire de recours au niveau du Conseil constitutionnel ». Le mandataire national de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Déthié Fall, a fait cette précision, ce mercredi, lors du point de presse que les leaders de l’Inter-coalition (Yewwi-Wallu) ont animé à la permanence du Parti démocratique sénégalais (PDS). Une position retenue « après réflexion », a motivé l’opposant, en compagnie d’autres leaders de l’inter-coalition dont Mamadou Lamine Thiam, le mandataire national de la Coalition Wallu Sénégal du PDS et ses alliés.
« Vous avez tous suivi, il y a quelques mois de cela, quand ce même Conseil (constitutionnel), pour la première fois au Sénégal, a laissé passer, pour la Coalition Yewwi sa liste de suppléants et éliminé sa liste des titulaires, et pour Benno Bokk Yakaar (BBY), sa liste des titulaires en éliminant celle des suppléants alors qu’il suivait une décision du ministre de l’Intérieur, (Antoine Félix Diome), qui quelques jours avant, pour le même problème concernant (BBY), avait rejeté toutes les listes de (YAW). Pour dire que la forfaiture est tellement grave qu’à notre niveau, on pense qu’il ne sert à rien d’aller introduire des recours au niveau du Conseil constitutionnel. Parce que ce n’est pas à ce niveau que nos trois députés vont nous être restitués compte tenu du bourrage des urnes. Pour cette raison, nous avons décidé de ne pas introduire de recours », a-t-il ajouté.
Par Biram Ndeck Ndiaye
L'ETROITESSE DES PARTIS POLITIQUES
Un parti politique n’est qu’une partie d’un ensemble appelé peuple et/ou pays qui constitue le tout. Comment une partie d’un tout pourrait être plus importante que l’ensemble dont elle est issue ? C’est ce que veulent nous faire croire les politiques.
Un parti politique n’est qu’une partie d’un ensemble appelé peuple et/ou pays qui constitue le tout. Comment une partie d’un tout pourrait être plus importante que l’ensemble dont elle est issue ? C’est ce que veulent nous faire croire les politiques. La somme de volontés particulières ne peut automatiquement valoir volonté générale comme l’a fait remarquer Jean-Jacques ROUSSEAU. Les partis politiques sont des associations partielles par rapport à la grande association qu’est le pays. Il s’agit d’une minorité de personnes organisées qui s’impose à la majorité. Certes, il n y a pas de réelle démocratie sans partis politiques, peut-on dire. La pluralité et la liberté des partis constituent, de nos jours, des conditions primordiales de la démocratie. Les partis concourent à l’expression du suffrage selon les constitutions française, italienne, sénégalaise (art. 4 al 2), à la formation de la volonté politique selon la constitution allemande. Toutefois, « je me méfie des partis politiques, ils deviennent vite des partis-pris » comme disait le penseur. C’est l’opposition d’intérêts particuliers alors que la société doit être gouvernée sur la base d’intérêts communs.
Pour ce qui nous concerne, d’emblée, un constat s’impose : le Sénégal est un tout petit pays par sa superficie, un espace si réduit où s’engouffre une multitude d’associations, ces partis politiques dont certains n’existent que de nom. L’électorat est si mince que même un Président de la République aussi démocratiquement élu soit-il, reste toujours élu par une minorité de sénégalais, soit moins de 3 000 000 de votants. Si des électeurs inscrits sur les listes électorales on enlève tous ces abstentionnistes, qu’en reste-t-il ? Une élection permet d’avoir un indice sur l’intérêt général.
A l’élection présidentielle du 24 février 2019, la 11ème depuis l’indépendance, sur 16 209 125 sénégalais, il y avait 6 683 043 inscrits contre 5 302 349 en 2012 d’une part et, d’autre part, 4 428 680 votants contre 2 735 136 au premier tour en 2012 puis 2 915 893 au second tour. En 2019, le Président élu avait obtenu 58,26% des voix, mais seulement 2 555 426 de nos concitoyens avaient voté pour lui contre 1 909 244 en 2012 même si cela représentait 65,80% des voix après les 26,58% du premier tour.
Ce chiffre représente la majorité d’une minorité de sénégalais (2 555 426 sur 16 209 125, soit 15, 76% des sénégalais ont élu le Président de la République). Malgré l’aspect positif de la démocratie, un Président de la République et tous les élus du système sont choisis par une minorité de concitoyens (un pourcentage des votants) même si c’est mieux qu’une dictature. C’est plus flagrant dans un pays avec de grands électeurs comme les Etats-Unis d’Amérique. Cependant, le respect est dû aux constitutions qui déterminent la manière dont le pouvoir s’acquiert et s’exerce. L’élection du Président de la République au suffrage universel en est une émanation. L’esprit qui a guidé ce choix à travers le monde était d’en faire un chef placé au-dessus des partis, un Chef d’Etat et non point un chef de parti. Pourquoi se contenter de moins (un parti politique) si on a la possibilité d’avoir plus (un Etat) ? Qu’il nous soit permis d’ajouter que c’est le suffrage de citoyens qui est sollicité certes mais qu’il répond à des critères préétablis que sont les conditions requises pour devenir électeur ayant trait notamment à la nationalité, à l’âge et au casier judiciaire (jouir de ses droits civiques) pour ce qui concerne le Sénégal.
Les deux élections ne sont pas de même nature mais on peut rappeler que pour les législatives de 2022 (liste avec nombre de candidats égal au nombre de suppléants, sans vote préférentiel ni panachage mais pour la 1ère fois au Sénégal une équipe A constituée uniquement de titulaires séniors a joué contre une équipe Aʹ ou B composée exclusivement de remplaçants ou juniors, comme si le ridicule ne tuait plus), le corps électoral est constitué de 7 036 466 inscrits et 3 281 583 votants, soit 46,64% et 20 697 votes blancs et nuls. Dès lors, pourquoi les politiques se bombent le torse si fièrement, pensant être plus légitimes et plus représentatifs que tous les autres ? Certains chefs religieux et artistes mobilisent plus de monde qui, de surcroît, contribuent financièrement et de manière volontaire. Les politiciens à la solde de l’Etat et des collectivités territoriales sont rémunérés à travers des impôts et taxes prélevés sur tout le territoire sénégalais. Les politiciens, surtout ceux au pouvoir, doivent se garder d’avoir le triomphe exagéré. Ils exercent leurs activités dans des périmètres très étroits et, tous pris ensemble, sont de loin moins nombreux que la somme des autres citoyens. Ils coûtent cher, beaucoup trop cher si on y ajoute les détournements de deniers publics. Nos problèmes sont-ils résolus pour autant ? Que nous rapportent-ils par comparaison avec qu’ils coûtent ? Plus de soixante (60) ans après les indépendances, l’Afrique se rapproche-t-elle davantage du développement ? C’est à nous tous d’en juger.
L’étroitesse des partis politiques entraîne l’étroitesse d’esprit de beaucoup de politiciens qui pensent que le monde s’arrête à leur formation politique. Le plus souvent, les coalitions se forment et se défont au gré du vent. Est-ce sur la base de l’intérêt du peuple ou de celui des partis, ou encore de ceux qui sont au sommet des partis ? Chacun a le loisir d’apporter sa réponse à cette interrogation. Le choix des responsables du parti se fait-il sur la base de la compétence, de la capacité intellectuelle ou de la représentativité (nombre de personnes susceptible d’être mobilisé) et de qu’ils traduisent par légitimité ? Pourquoi être démis de ses fonctions si on perd une élection, quels que soient le sérieux, la compétence de la personne concernée? La performance de la structure qu’elle dirige importe peu. On peut dire que ce n’est pas la notion de développement, le progrès tout court qui anime ces gens-là qui pensent ainsi. Nous avons eu la naïveté de croire que c’est fort justement dans la conduite d’un Etat que l’intelligence devrait être la denrée la plus recherchée et utilisée.
D’ailleurs ne semble-t-on pas inciter les dirigeants d’établissements publics à détourner l’argent du contribuable en leur faisant croire qu’ils disposent de moyens non pour améliorer le fonctionnement de leur structure mais pour battre campagne ? Quel politicien encore aux affaires lance un appel à l’honnêteté, à la loyauté, à la sobriété ? Il faut être un exemple pour s’aventurer dans la morale. Les « grandes gueules », les détourneurs invétérés de deniers, les insulteurs publics qui ne sont pas encore capables de proférer en poésie même si c’est devenu « un art », sont les mieux appréciés par la hiérarchie comme pour dire aux autres qu’ils devraient suivre ces mauvais exemples. La politique est devenue, malheureusement, une voix rapide pour s’enrichir sans le mérite correspondant. De plus en plus de politiciens ont un esprit étroit, suivent aveuglément des consignes qu’un doué de raison aurait du mal à accepter, par exemple l’interdiction de parler d’un sujet (mandat) sous peine de sanctions comme au temps des inquisitions et autodafés, le fait de renier la doctrine de son parti pour une alliance de circonstance. On commence par brûler les idées, on finit par les personnes. Comment prétendre aimer quelqu’un si on s’interdit de lui dire la vérité ?
Au lieu d’utiliser notre énergie et notre intelligence à inventer des raccourcis qui nous mènent vers l’émergence ou le développement, on les utilise pour abattre des adversaires dans son propre camp et chez les concurrents d’en face. On donne des coups plus meurtriers que dans les sports de combat, parfois avec l’intention d’éliminer définitivement. Certains sont devenus experts dans la fabrication de faux renseignements destinés aux plus hautes autorités. C’est dire quelle étroitesse d’esprit dans les partis politiques et chez de nombreux politiciens. Certains étoufferaient vite dans un cadre ou la libre pensée n’a pas toujours sa place et où les coups tordus, enrobés de vraisemblance et à dose homéopathique, sont distillés sans avoir l’air d’y toucher. Les bonnes théories cèdent la place à une logique de parti, donc partisane. Des intellectuels, universitaires et hauts cadres, ont choisi massivement d’éviter la piste qui mène à la politique et ont laissé la place à des médiocres qui finissent par décider pour eux et pour des sénégalais silencieux et inactifs. En politique sénégalaise et africaine, ce ne sont pas toujours ceux qui ont une torche qui se mettent devant pour éclairer la voie, ce ne sont pas les locomotives qui tirent les wagons et voilà pourquoi les personnes et les biens transportés arrivent rarement à bon port et à temps. Nous sommes en retard par rapport aux pays occidentaux mais, bizarrement, au lieu de presser le pas, nous le ralentissons si nous ne marchons pas à reculons. Pour être honnête, ce n’est pas à l’opposition qu’il faut demander des comptes mais plutôt ceux qui se sont portés volontaires pour conduire nos destinées et qui ont été élus pour des résultats qu’ils ont mentionnés dans leur programme. Ils ont une obligation de résultats parce que le peuple s’est fait l’obligation de leur donner plus que les moyens de travailler. Mais qu’est-ce une profession de foi sans foi ?
Nonobstant ces écueils, j’écoute toujours ceux qui nous dirigent avec l’espoir qu’un jour, à la place de débats stériles, ils nous diront la bonne recette pour régler ou diminuer le problème du chômage, de l’inflation, de l’éducation et de la protection sociale pour tous, de l’assainissement, de la voirie. Rien que cela.
Une voix interne me dit : comment des individus qui n’ont jamais fait l’apprentissage du leadership, n’ont pas su se gérer eux-mêmes dans une étape antérieure, pourraient subitement gérer toute une communauté sans aucune formation? Ah, politique, quand tu nous tiens dans ton étroitesse !