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12 juin 2025
UN VÉHICULE DÉRAPE ET FAUCHE 7 PERSONNES A KEDOUGOU
C’est une tragédie ! Et Kédougou n’a pas dormi. En effet, hier, selon le correspondant de Emedia, vers 22h, le chauffeur d’un véhicule de type Land Cruiser, a dérapé de la Route nationale pour foncer tout droit sur des commerçants.
C’est une tragédie ! Et Kédougou n’a pas dormi. En effet, hier, selon le correspondant de Emedia, vers 22h, le chauffeur d’un véhicule de type Land Cruiser, pour des raisons encore inconnues, a dérapé de la Route nationale pour foncer tout droit sur des commerçants et autres piétons qui fréquentent les abords de la route. Le bilan est lourd puisque 7 sont morts sur le coup dont des enfants et plusieurs blessés graves qui ont été évacués vers les structures sanitaires de la ville. Le drame s’est produit aux environs de la station-service située au quartier Lawol Tamba. Le gouverneur de la région, le préfet, la police les sapeurs-pompiers étaient sur les lieux.
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REJET DE LA LISTE YEWWI ASKAN WI A DAKAR ET LA BIENALE DE L'ART AFRICAIN CONTEMPORAIN AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MARDI
Le rejet du recours déposé par le mandataire de la coalition de l'opposition Yewwi AskanWi au sur sujet de la liste de ladite coalition à Dakar ainsi que la bienale de l'art africain contemporain font la unes des parutions de ce mardi
Le rejet du recours déposé par le mandataire de la coalition de l'opposition Yewwi AskanWi au sur sujet de la liste de ladite coalition à Dakar, les diverses sorties des acteurs politiques ainsi que la bienale de l'art africain contemporain font la unes des parutions de ce mardi 17 mai 2022. Ecoutez la revue des titres présentée par Fabrice Ngéma sur la Zik Fm.
Par Abdoulaye THIAM
INDIGNATION SÉLECTIVE
Le refus supposé ou réel du champion d’Afrique sénégalais, Idrissa Gana Guèye de jouer avec un maillot floqué aux couleurs de l'arc-en-ciel samedi dernier face à Montpellier (4-0) pour le compte de la 37ème journée, a créé une vive indignation en France.
Le refus supposé ou réel du champion d’Afrique sénégalais, Idrissa Gana Guèye de jouer avec un maillot floqué aux couleurs de l'arc-en-ciel samedi dernier face à Montpellier (4-0) pour le compte de la 37ème journée, a créé une vive indignation en France.
De Bertrand Lambert, président des Panam Boyz and Girlz United, club ouvert à la diversité, au le collectif Rouge Direct, en passant par la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu et Valérie Pécresse, ex candidate à l'élection présidentielle et autre Eric Arassus, président de la Fédération Sportive LGBT+, chacun y va de son commentaire. Les uns plus acerbes que les autres.
Si d’emblée on peut admettre que participer à cette journée de Ligue 1 ne veut pas faire une promotion de l'homosexualité mais une promotion du vivre ensemble dans un monde en quête permanente de liberté, on peut aussi légitiment s’interroger sur cette indignation sélective. Combien de joueurs de couleurs sont-ils victimes de racisme ? Jusque là, on assiste juste à des mesurettes. Quid du geste popularisé par le joueur de football américain Colin Kaepernick et le mouvement Black Lives Matter ?
Des joueurs en ligue des champions n’ont-ils pas refusé d’apporter leur soutien. Last but not least, certaines autorités françaises parlent de devoir d’exemplarité. Qu’est ce qu’elles attendent alors pour rappeler à France Football que Karim Benzema, condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 75.000 euros pour tentative d’extorsions de fonds dans l’affaire «sextape» ne devrait pas figurer dans la course au Ballon d’Or ?
LA POLÉMIQUE ENFLE AUTOUR D'IDRISSA GANA GUÈYE
Comme l'année dernière, le joueur du Paris SG Idrissa Gueye n'a pas joué samedi lors de la journée dédiée à la lutte contre l'homophobie, une nouvelle défection qui lui a attiré des critiques en France, mais aussi des soutiens dans son pays, le Sénégal.
L’international sénégalais du PSG n'a pas joué samedi lors de la 38ème journée de Ligue 1, lors de laquelle toutes les équipes portaient un maillot floqué aux couleurs de l'arc-enciel des fiertés. Selon plusieurs sources, Idrissa Gueye aurait refusé de s'associer à cette campagne. En France la polémique enfle avec des sorties au vitriol des autorités politiques qui réclament des sanctions contre le champion d’Afrique. Au Sénégal, le mouvement «Y en a marre» et le Philosophe écrivain, El Hadji Hamidou Kassé montent au créneau pour défendre le vice-capitaine des «Lions».
Comme l'année dernière, le joueur du Paris SG Idrissa Gueye n'a pas joué samedi lors de la journée dédiée à la lutte contre l'homophobie, une nouvelle défection qui lui a attiré des critiques en France, mais aussi des soutiens dans son pays, le Sénégal. L'absence d'Idrissa Gueye face à Montpellier (4-0) samedi n'est pas passée inaperçue en France, où, depuis quatre ans, les joueurs du championnat s'associent ce jour-là à la lutte contre l'homophobie en arborant un maillot arc-en-ciel. Si l'entourage du joueur a refusé d'expliquer les raisons de cette absence, elles sont en revanche limpides pour les associations de lutte contre l'homophobie, ainsi que pour RMC, qui avance que le joueur ne souhaitait pas s'associer à cette campagne.
DEMANDES DE SANCTION
"Il avait déjà fait le coup l'année dernière. Ça ne fait guère de doutes sur ses intentions", explique Bertrand Lambert, le président des Panam Boyz and Girlz United, club ouvert à la diversité. Idrissa Gueye n'avait pas non plus joué l'année dernière, invoquant alors une gastro-entérite. Samedi, l'entraîneur du Paris SG Mauricio Pochettino a évoqué des "raisons personnelles", précisant que son joueur "n'était pas blessé". Une source proche du vestiaire parle de "choix individuel du joueur, il s'est mis lui-même de côté". "Je regrette qu'il n'ait pas participé à cette journée qui n'est pas une promotion de l'homosexualité mais une promotion du vivre ensemble", estime Bertrand Lambert. "Et de la même manière que de porter un brassard pour lutter contre le racisme ne change pas la couleur de peau de celui qui le porte, porter un maillot arc-en-ciel ne fait pas changer de sexualité. Il permet juste de faire tomber les préjugés." "L'homophobie n'est pas une opinion mais un délit", a rappelé quant à lui sur Twitter le collectif Rouge Direct qui lutte contre l'homophobie dans le sport. "La LFP (Ligue) et le PSG doivent demander à Gana Gueye de s'expliquer et très vite. Et le sanctionner le cas échéant".
L'affaire a même atteint la sphère politique. La ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu a jugé "à titre personnel", "regrettable qu'il n'ait pas souhaité jouer" avec ce maillot, a-t-elle dit au Parisien. "Les joueurs d'un club de football, et ceux du PSG en particulier, sont des figures d'identification pour nos jeunes. Ils ont un devoir d'exemplarité. Un refus d'Idrissa Gana Gueye de s'associer à la lutte contre l'homophobie ne pourrait rester sans sanction!", a posté sur Twitter Valérie Pécresse, ex-candidate à l'élection présidentielle.
"ÇA AVANCE"
Le PSG rappelle être "complètement engagé dans la lutte contre l'homophobie et les discriminations, avec Sportitude ou SOS Racisme. Nos joueurs ont porté avec fierté ce maillot, les plus grandes stars, Messi, Neymar ou Mbappé, exprimant l'engagement du club". Mais en revanche, silence radio sur le cas Gueye. Sera-t-il sanctionné? Peut-il l'être? Il semble difficile d'imaginer que le club sanctionne le joueur, qui pourrait se trouver alors dans une situation juridique complexe en termes de droit du travail.
La LFP, contactée par l'AFP, "ne souhaite pas commenter" l'incident et rappelle son "travail de fond dans ce domaine depuis quatre ans", comme "l'organisation d'ateliers de sensibilisation à l'homophobie dans les clubs et les centres de formation". "Mardi une vente aux enchères est organisée avec les ventes de ces maillots au profit d'associations LGBT", a-t-on précisé. Bertrand Lambert "regrette qu'il n'y ait pas de réaction au plus haut niveau de l'État, du PSG et des instances du football. Ceci dit, il ne faut pas oublier que ce qui s'est passé ce weekend est assez marginal puisqu'il n'y en a qu'un qui a refusé". En 2019, plusieurs joueurs avaient refusé d'arborer un brassard arc-en-ciel. "Il y a encore des résistances, mais ça avance", résume Bertrand Lambert.
EL HADJI KASSE ET Y EN A MARRE, EN BOUCLIERS
Au Sénégal, où Gueye et ses collègues de la sélection sont adulés, de nombreux soutiens au joueur du PSG ont été postés sur les réseaux sociaux. Dans ce pays musulman à plus 95% et très pratiquant, l'homosexualité, punie d'une peine d'un à cinq ans de prison, est largement considérée comme une déviance. L'écrivain El Hadji Hamidou Kassé a déclaré sur Twitter soutenir Guèye "au nom du principe de la libre croyance et du respect des différences, je soutiens Gana Guèye. De quoi se prévaut Mme Valérie Pecresse pour demander des sanctions contre le professionnel sénégalais ? Le sport doit unir, et pour ce, il faut éviter les sujets clivants".
En dehors du ministre conseiller du Président de la République, le mouvement "Y en a marre", actif notamment dans la défense de la démocratie est aussi monté au créneau pour défendre Idrissa Gana Guèye tout en interpellant les autorités sénégalaises. A travers un communiqué, Aliou Sané & Cie apportent leur soutien «sans réserve» au milieu sénégalais et dénoncent «avec vigueur cette diabolisation dont il est victime».
Mieux, «Y en a marre engage également les autorités sénégalaises, en l’occurrence le Ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football, à apporter un soutien officiel à Gana Guèye dans ces moments difficiles», selon ledit communiqué. Le mouvement citoyen de rappeler, dans la foulée, que «beaucoup de sportifs sont sanctionnés pour avoir manifesté un soutien au peuple palestinien persécuté. Aussi, dans presque tous les stades européens, des joueurs africains subissent tous les week-ends, des actes racistes sans qu'il n'y ait de réelles mesures ou sanctions à l'encontre des auteurs».
(AVEC EUROPE1.FR)
Par ABABACAR GAYE FALL
HOMMAGE À MON AMI OUSMANE KABA
A la faveur de ma revue matinale des grands titres ou "unes " de la presse nationale offerte en mosaïque, je déchiffre une ligne noire porteuse d'une information à me couper le souffle annonçant le décès en Belgique d'Ousmane
A la faveur de ma revue matinale des grands titres ou "unes " de la presse nationale offerte en mosaïque, je déchiffre une ligne noire porteuse d'une information à me couper le souffle annonçant le décès en Belgique de Ousmane KABA, jeune frère de M. Sidiki KABA, Ministre des Forces Armées. Cette nouvelle pour moi à la fois douloureuse et inattendue me replonge aussitôt dans le film d’un royaume d'adolescence vécu dans la joie et l'insouciance avec mon ami et frère Ousmane Kaba, au milieu des années soixante dans cette belle région orientale. Journaliste émérite, Ousmane Kaba a sublimé par sa voix les auditeurs de TV5 et de la défunte AFRICA N°1.
Feu Ousmane Kaba a aussi travaillé pour les Nations Unies, comme Assistant spécial du Représentant Spécial du Secrétaire général à la Mission de maintien de Paix en Centrafrique, dirigée par le Général Lamine Cissé. Sa riche carrière avait également fait de lui un ami du Zaïre/RDC dont il connaissait bien la classe politique de la fin des années Zaïre et du début des années RDC, avec ses multiples rebellions.
Fiers d’être parmi les élèves admis au prestigieux examen national de l'entrée en sixième de juin 1966, le Collège régional d'Enseignement Général (CEG) nous ouvrait grandement son portail sous le regard de surveillants attentionnés nous conduisant en rang vers les bancs de cette inoubliable classe de 6ème A. C’est là que nous nous sommes connus. Ce beau et prestigieux Collège à l'architecture à la fois simple et généreuse d'espace avec sa grande clôture en grillage bien tendu, offrait aux passants une vue parfaite sur la vie quotidienne de ce lieu d'animation pédagogique.
Dans l’immense cour de récréation rocailleuse, peu ombragée s’épanouissait malgré la chaleur ardente, une pépinière de cadres en germination. Ce type d’établissement moyen était destiné à l’accueil d’élèves parmi les meilleurs de la région orientale. Valises en main, en quête d'un savoir utile, ils venaient bénis des prières et bénédictions de familles laborieuses des terres fertiles au bord des berges et méandres du fleuve Sénégal, au pied de l'âpre rocher de Bakel la soninké, ou des doux villages malinké, peul et bassari, nichés au bas des collines fraîches arrosées par les chutes du lointain et merveilleux Kédougou. Parmi nous et du fond du disque dur d'un cœur juvénile et de ma mémoire à l'épreuve de la force de l'âge, resurgissent des souvenirs et noms indélébiles comme : Ousmane Kaba , Seni Douta Sané, Fanta Kanté, affectueusement appelée Fifi, Fatou Diop Ndiaye, Marième Baldé , Mamadou Diallo, Yoro Sylla, Louis Dessert, Demba Mangassy, Astou Ndiaye, Ahmed Iyane Dieng, Ndiack Sarr, Daouda Tall, Sourakhé Ndiaye, Abdou Tall (Boy Treize ) Hamedine Diop, Abdou Fall, Marie Cissé, Hawa et Aïssatou Sidibé venues des lointaines collines de Kédougou...etc. Sacrilège !
Je sais que des noms et visages manquent au répertoire de nos amitiés fraternelles. Quelques identités remarquables de la 6ème B me font un clin d’œil : Oumar Babacar Diarra, Lansana Cissokho, Karim Kébé, Cheikhna Cissé, Fadiara Sylla, Moustapha Senghor, Samba Diop etc. Une pensée pieuse pour ceux arrachés à notre affection comme : Le petit et souriant Amadou Tandjigora (Trés tôt), Niokhor Faye, Alioune Gade Fall, Kamoye Bathily, Yabou Samb, Mame Ngoné Sèye. Ils nous sourient sans doute, telle une constellation d'étoiles lumineuses dans un coin du ciel.
Dans ce Collège, nous avions bénéficié de l'encadrement d'enseignants compétents pour l'essentiel de la coopération française ou du Peace Corps américain. Ils avaient des noms à forte consonance pédagogique comme : Mrs Azouleye, Rouquet, Colado, Leverre, Bourgouin, Pascal, William Tilton, Linda Loven et Galle Day. Particulièrement élégants, Frederick Badiane nous faisait partager en lecture quotidienne, la misère de Scott, personnage central de la "Mare au Diable" de Georges Sand, tandis que le poète Sirima Cissokho à la barbe ronde, de retour au pays natal, exaltait notre sens de l’honneur par la récitation des plus beaux passages du Cid de Pierre Corneille, jetant ainsi les bases de nos humanités grécolatines. Ces deux maîtres étaient les rares professeurs africains de cette belle période du début de notre indépendance. Ces éducateurs talentueux et respectés habitaient tous de belles villas administratives de la calme "Cité des hautes herbes" bâtie entre, le vaste domaine de l’Eglise, le service médical dit « Trypano » et la cité des HLM 1 dans la partie nord de la ville à la lisière d'une brousse de type savane. Taquins à volonté, turbulents par tempérament et par excès d'énergie adolescente nous formions une bande de copains joyeux, travailleurs et doués que seules les exigences traditionnelles du crépuscule qui tombe pouvaient momentanément séparer. Que d’aventures périlleuses, avons-nous vécu ensemble dans l’allégresse du bonheur simple de nos jeux d’enfants. Ousmane et moi partagions le même table-banc. Très habile, il m’avait souvent fait punir parce que c’est moi que le Maître prenait en flagrant délit, réagissant à sa provocation. Mais, ces excitations en salle de classe avaient plutôt raffermi notre affection réciproque et bâti une amitié fraternelle sur de nombreux souvenirs en commun.
Ousmane, Douta et moi avions une complicité qui avait fait d'eux mes premiers amis du quartier fondateur du "Dépôt" et moi leur frère « Azna » à qui ils venaient souvent rendre visite, traversant la belle et verte vallée fossile du Mamacounda aux versants encore abrupts, accédant ainsi sur la rive gauche , aux premières maisons du quartier jumeau du "Pont" chez le père Amadou Bouna Fall dit Damel, adjoint puis secrétaire général de la gouvernance de la région Orientale d'avril 1960 à juin 1982. Le Mamacounda, réceptacle naturel des abondantes eaux pluviales ruisselant des plateaux Est et Ouest, parfois pavé de nénuphars, est ponctué d’un chapelet d’ouvrages de ponts vigoureux, derniers vestiges du projet d’urbanisation de la ville coloniale la plus orientale du pays.
Plus tard, après la réussite au Bac en 1974, le destin me fît rencontrer à nouveau mon ami d'enfance Ousmane, pour une courte durée dans le grouillant l'amphithéâtre (2501 baptisé Abbé Boilat), en première année d’études d’histoire et géographie de l'Université de Dakar. Il n’a ensuite pas pu résister à l’envie de suivre la trajectoire de ses frères Omar et Sidiki KABA , «SK » pour les copains, un des rares originaires de la ville de Tamba Counda, pensionnaires du prestigieux Lycée Van-Vollenhoven de Dakar. Sidiki, fierté pour la famille du père Feu Moustapha Kaba, grand commerçant, dignitaire de la capitale orientale, s’était inconsciemment imposé comme modèle pour Ousmane. C’est ainsi qu’il choisit de poursuivie ses études en Côte d’Ivoire à la nouvelle Université d'Abidjan.
Précoce par son élégance vestimentaire, Ousmane avait déjà le verbe haut, la syntaxe recherchée, le propos bien articulé, expression notable d'une relative estime de soi et d'un apprentissage de la rigueur. J'ai été particulièrement heureux de savoir que sa grande rigueur intellectuelle et morale, sa vaste culture humaniste ont été mises au service d'une prestigieuse carrière de journaliste en Belgique et à l’échelle internationale. On a ainsi pu lire, avec bonheur, dans la presse en ligne des témoignages éloquents de la reconnaissance de son talent et de son engagement humanitaire par ses pairs en ces termes : « un certain esprit de ce qu’aurait dû être le journaliste d’un continent en deçà de ce qu’il a été pour le monde et de ce qu’il est aujourd’hui ». Puisse Allah (SWT), le Maître absolu, dans sa miséricorde infinie reconstituer pour l'éternité dans un coin de son paradis firdaws, cette belle classe.
A toute la grande famille Kaba de Tamba Counda, à tous les camarades et amis anciens et actuels élèves du CEG baptisé du nom du grand Imame Ratib Thierno Souleymane Agne, à toute la population de Tambacounda et de la région orientale, à son épouse et à ses enfants, à la jeunesse de Tamba Counda à qui Ousmane s’offre en référence, à ses nombreux amis du monde, en particulier ceux d’Afrique, je présente mes sincères condoléances.
Repose en paix « Koto Ousmane » à côté de notre chère sœur Saran. Que la terre hospitalière de notre Tamba Counda, la plus belle gare ferroviaire du Dakar–Niger, te soit douce et légère.
DÉFENDRE LA DÉMOCRATIE EST UN COMBAT PERMANENT
Bacary Domingo Mané pose son diagnostic à propos de la léthargie notée dans les mouvements de la société civile face aux enjeux sociopolitiques
Le régime démocratique pour lequel a opté le Sénégal donne aux citoyens un pouvoir de revendication ou de dénonciation d’un quelconque manquement constaté dans la gestion en interne. C’est ainsi qu’en des contextes distincts à très forts enjeux politiques naquirent des mouvements dont les précurseurs sont issus de la société civile. A l’instar du mouvement du 23 juin 2011 (M23) sous le magistère de Wade ou plus récemment le Mouvement de la défense et de la démocratie (M2D) né des évènements de mars 2021. Ces mouvements de la société civile se sont proposés pour rôle de contrer les « excès » des régimes en place et de défendre les droits des citoyens, à équidistance des camps politiques. Néanmoins, leur silence assourdissant de ces derniers temps face aux aléas politiques du moment turlupinent plus d’un. Serait-ce un manque de volonté commune ou des conflits d’intérêts internes? Bakary Domingo Mané, spécialiste en communication politique, nous propose quelques pistes de réflexion.
Quelle devrait être, selon vous, la posture de ces mouvements notamment en cette veille d’élections législatives avec tout ce bruit à propos du parrainage et de la validation de certaines listes ?
Le rôle de la société civile est de travailler à l’apaisement du climat politique. Les hommes politiques sont obnubilés par le pouvoir, sa gestion et ses privilèges. Il y a d’un côté les tenants du pouvoir, de l’autre l’opposition et chacun préserve ses intérêts. Maintenant, entre ces deux, se trouve la société civile. Elle doit agir comme une force d’interposition et d’alerte. Elle ne doit pas attendre que le feu s’allume pour jouer au sapeur-pompier. Parce que quelque part, il y a des signaux qui font peur. La société civile doit monter au créneau et faire en sorte que le discours va-t-en guerre des deux camps puisse être apaisé et que ces hommes politiques soient ramenés à la raison. Pour ça, il lui faut s’opposer en alternative. Si on prend le cas du parrainage, il y a certaines listes qui ont été rejetées, dans quelles mesures peut-on trouver le juste milieu pour que ces listes puissent rectifier le tir et être acceptées. La société civile doit faire comprendre aux entités politiques que les élections ne doivent pas être un moment de crispation, une occasion de surenchère, de chaos. Au contraire, elles doivent constituer un moment de retrouvaille de tous les segments de la société et pour ça, il leur faut emboucher la trompette de la paix, montrer que ce qui importe c’est le triomphe de la démocratie et non les calculs politiques. Et c’est seulement à ce niveau-là qu’on attend la société civile sénégalaise.
Pourquoi certains d’entre eux comme le M23 ou plus récemment le M2D ont disparu des radars depuis un certain temps ? N’ont-ils pas été fondés sur des bases solides ou se trouvent-ils en face de conflits d’intérêt ?
Essayons d’étudier la naissance de ces mouvements-là. D’abord, vous avez le M23 qui est né à l’occasion des manifestations du 23 juin, cette date qui a été déterminante dans l’arrivée au pouvoir de Macky Sall. Evidemment, ce mouvement-là s’est maintenu mais ce qui s’est passé après, c’est que les responsables de ce mouvement sont restés plus ou moins collés aux tenants du pouvoir si bien que certains d’entre eux ont été promus. D’ailleurs, la révolte a sonné de l’intérieur et donc des jeunes du M23 ont claqué la porte et ont créé ce qu’on appelle le COS /M23. Quelque part, la léthargie du mouvement M23 ne date pas d’aujourd’hui. Depuis pratiquement le lendemain des manifestations de 2012, il s’est laissé caporaliser par les membres de la mouvance présidentielle. Quant au MD2, il est également né dans des circonstances particulières et je pense que quand vous associez à la fois les sociétés civiles et les partis politiques, ce n’est pas étonnant qu’à un certain moment, les choses ne marchent plus. C’est des entités qui n’ont pas les mêmes préoccupations. Les partis politiques sont dans des calculs politiciens or souvent quand il y a des rendez-vous électoraux, ils deviennent obnubilés par l’organisation et pendant ce temps, l’autre entité composante du M2D joue un rôle un peu passif. La léthargie du M2D est liée à la nature même de ce mouvement qui rassemble à la fois deux parties qui n’ont en principe pas les mêmes visions et objectifs. Il est vrai que la société civile est là pour contrôler les actions des hommes politiques donc il ne peut y avoir des hommes politiques en leur sein, ce qui en fait un mélange difficile à maintenir. Donc, le fait qu’il peine à se maintenir ensemble découle simplement du fait qu’ils n’ont pas les mêmes préoccupations. Je pense aussi que ces mouvements- là, c’est juste un agenda. Quand vous prenez le M23, c’était construit autour d’un concept qui est la suivante « disons Non au troisième mandat » et surtout au ticket vice-président/président » ou du moins « Non à la dévolution monarchique du pouvoir ». C’était autour de cela que le M23 a été construit. Donc on peut estimer que c’était du solide dans le sens où ces revendications concernent l’ensemble des segments de ce pays. De ce qu’il advient du M2D, pour moi défendre la démocratie c’est un combat permanent, on exclut cette volonté mais des lors que les préoccupations des uns et des autres diffèrent, certains problèmes se posent.
Quelle appréciation générale faites-vous de ces mouvements ?
La société civile vient en complément aux partis politiques qui luttent pour le maintien ou du moins le respect de la démocratie. L’appréciation générale, disons que c’est une présence à demi-teinte. Il y a des fois de ces choses sur lesquelles on aimerait voir la société civile prendre la parole. Malheureusement, ce qu’on entend, c’est son silence. Mais, il y a de vraies occasions qu’elle ne rate pas.
GÉOMATICA AU CHEVET DU PARC NATIONAL DE LA LANGUE DE BARBARIE À GANDIOLE
Saint-Louis-manque de visibilité, agressions liées au changement climatique et à la brèche
Le Parc National de la Langue de Barbarie, situé dans le Gandiolé à Saint-Louis, a reçu le week-end dernier la visite de plus de 200 jeunes issus de plusieurs localités du pays. Celle-ci s'inscrit dans le cadre de l'initiative dénommée "Mapathon" organisée par la structure Géomatica. L'objectif est de faire la cartographie visant à rendre visible ce Parc pas connu des Sénégalais et qui est menacé par le changement climatique et la problématique de la brèche. Des opérations de ramassage des ordures sont également initiées par les visiteurs lors de leur séjour de 48 heures dans ce Parc National.
Les nombreuses difficultés auxquelles sont longtemps confrontés les conservateurs du Parc National de la Langue de Barbarie à Saint-Louis n'ont pas laissé indifférents les responsables de la structure Géomatica, entreprise spécialisée dans les solutions géomatiques. Ces derniers ont initié le week-end dernier (samedi 14 et dimanche 15 Mai) un "Mapathon" qui a réuni sur place plus de 200 jeunes issus de diverses localités du pays pour une durée de 48 heures. Il s'agissait pour les organisateurs d'apporter leur contribution à la préservation de l'environnement.
Leur choix a porté sur le Parc National de la Langue de Barbarie situé dans la commune de Gandiole, département de Saint-Louis. "Nous sommes à la troisième édition du Mapathon qui est une initiative consistant à regrouper des centaines de jeunes autour d'activités qui vont dans le sens d'arriver à faire la cartographie de toutes les ressources pertinentes dans le parc, mais aussi d'arriver à produire ensemble une carte générale qui matérialise l'ensemble des potentiels et ressources de la zone protégée", a fait savoir Dr Labaly Touré, Directeur de Géomatica.
L'occasion a été également saisie pour s'atteler au ramassage des ordures afin de rendre le site propre. "Quand on rassemble des jeunes, on en profite également pour les sensibiliser sur la gestion de l'environnement car les problématiques environnementales, la gestion des déchets, le changement climatique sont des sujets qu'on ne peut pas ne pas évoquer dans de pareilles rencontres. Donc, pendant leur séjour, on va contribuer ensemble à donner une dimension plus saine au parc en ramassant toutes les ordures", a-t-il rappelé. Une initiative qu'ont magnifiée les conservateurs de ce parc, peu connu des Sénégalais.
Pour rappel, Géomatica est une société de droit sénégalais, spécialisée dans la collecte, l’organisation et le traitement des données géo-spatiales à travers des outils de la géomantique (SIG, Télédétection, Cartographie, Drone, GPS, DGPS), avec des applications dans divers domaines, dont l’agriculture, l’élevage, les ressources naturelles, la santé et la pêche.
L’EXPERT ÉLECTORAL NDIAGA SYLLA PREND LE CONTRE-PIED DE LA DGE
Modifications sur la liste départementale de Yaw, Ndiaga Sylla a démontré la « recevabilité » de la régularisation de la liste départementale de Dakar de Yewwi par le retrait dûment notifié au Ministre de l’Intérieur».
Alors que leur liste départementale à Dakar est sous le coup d’une menace d’invalidation pour non-respect de la parité, l’expert électoral et Directeur général du Cabinet d'expertise électorale (Ceelect), Ndiaga Sylla tend un bouée de sauvetage aux responsables la coalition Yewwi Askan wi. Dans une tribune publiée hier, lundi 16 mai, l’expert électoral a démontré la « recevabilité » de la régularisation de la liste départementale de Dakar de Yewwi par le retrait dûment notifié au Ministre de l’Intérieur».
L’expert électoral et Directeur général du Cabinet d'expertise électorale (Ceelect), Ndiaga Sylla s’invite dans le débat autour de la liste non paritaire de la coalition Yewwi Askan wi à Dakar. Dans une tribune publiée hier, lundi 16 mai, l’expert électoral a conclu qu’ « à bon droit, la coalition Yewwi Askan Wi peut valablement procéder à la régularisation de sa liste départementale de Dakar par le retrait dûment notifié au Ministre de l’Intérieur ».
Pour justifier sa position, Ndiaga Sylla a commencé par rappeler entre autres, la « jurisprudence de 2001 découlant du retrait du candidat Ali Lô de la liste du Parti socialiste et la substitution autorisée par le Conseil constitutionnel pour permettre à cette liste de procéder à une régularisation », la modification du Code électoral « pour interdire expressément la substitution et le retrait de candidature et lever ainsi le vide juridique ». Il a également cité la révision constitutionnelle de 2007 qui a prévu les différents cas d’empêchement définitif ou de retrait d’un des candidats à l’élection présidentielle entre l’arrêt de publication de la liste des candidats et le premier tour (…) et la proclamation des résultats définitifs du deuxième tour par le Conseil constitutionnel (voir article 34 de la Constitution).
Ainsi que les différentes versions successives du Code électoral qui ont, selon lui, intégré cette interdiction expresse de la substitution et le retrait de candidature jusqu’en 2018 (article L.173, alinéa 2). Poursuivant son analyse, le Directeur général du Cabinet d'expertise électorale a cependant précisé que « la loi n°2021‐35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral a omis la disposition relative à l’interdiction du retrait et de la substitution de candidat aux élections législatives au regard de l’article L.177 ».
Sur cette base souligne-t-il, « tout mandataire peut déposer une lettre de retrait ou de désistement dûment signée par un candidat investi par le parti politique, la coalition de partis politiques ou l’entité regroupant des personnalités indépendantes ». « Rigoureusement, le nouveau code électoral contrairement à ses devanciers n’interdit plus ni le retrait et ni la substitution d’un candidat puisque la disposition pertinente y relative a été expressément abrogée », a-t-il fait remarquer. Avant d’ajouter : « Voilà la solution légale pour la régularisation et la validation éventuelle de la liste Yewwi Askan Wi au scrutin départemental de Dakar ».
Il faut rappeler que cette sortie du Directeur général du Cabinet d'expertise électorale intervient quelques heures après le refus opposé par le président de la Commission de réception des dossiers de candidatures de recevoir les demandes de régularisation de la liste controversée de Yewwi apportées par le mandataire national de cette coalition de l’opposition, Déthié Fall
YEWWI RÉPLIQUE AVEC UN PLAN «KAMIKAZE» CONTRE BBY
Face à la menace de rejet de sa liste à Dakar, Les responsables de la coalition Yewwi Askan wi optent pour la loi du talion contre leurs adversaires de la mouvance présidentielle.
Les responsables de la coalition Yewwi Askan wi optent pour la loi du talion contre leurs adversaires de la mouvance présidentielle.
Face à la menace d’invalidation qui pèse sur leur liste départementale à Dakar, le mandataire national de Yewwi Askan Wi, Déthié Fall, a annoncé un recours en annulation des listes de la coalition Benno Bokk Yaakar pour violation du nombre de parrains requis par la Loi.
Seulement, alors qu’il avait prévu de déposer cette correspondance hier, lundi 16 mai, auprès du président de la Commission de réception des dossiers de candidatures en l’occurrence, le commissaire Sarr, ce dernier s’est déclaré incompétent. Une décision qui a mis dans tous ses états le mandataire national de Yewwi. « La loi pour ce qui est des élections législatives n’autorise pas le dépôt de plus de 55.327 parrains. Vous avez que la liste qui a été déposée par la coalition Benno Bokk Yaakar comporte 55.328 parrains. Ce récépissé de dépôt, c’est le mandataire lui-même qui l’a sorti accompagné de Mme Aminata Touré », a-t-il fait remarquer avant de lancer. « Ils ont lourdement fauté. La coalition présidentielle ne doit pas avoir de liste ni au Sénégal ni au niveau de la diaspora. La commission n’a pas voulu recevoir nos correspondances. Pis, elle a refusé l’accès à l’huissier ».
PUBLICITÉ, LES INQUIÉTUDES D’APPEL
L’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) se démarque de l’avant-projet de loi portant code la publicité qui est dans le circuit de validation du Gouvernement. Ce texte conduit irrémédiablement les médias vers l'abattoir
L’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) se démarque de l’avant-projet de loi portant code la publicité qui est dans le circuit de validation du Gouvernement. Ce texte conduit irrémédiablement les médias, qui sont déjà au bord du précipice, vers l’abattoir. Ce texte fait plus l’affaire des agences et autres acteurs de la publicité. L’expertise juridique et commerciale de nos différentes entreprises de presse qui ont pris le temps de bien l’étudier, ont à l’unanimité rejeté cet avant-projet loi. Ils considèrent qu’il y a des articles qui manifestement confèrent un pouvoir hégémonique aux agences de communication. À preuve, l’avant-dernier alinéa de l’article 12 rend le passage obligatoire par une agence pour commander et diffuser de la publicité dans les médias. ‘’ (…) Aucun annonceur ne pourra disposer de supports publicitaires ni travailler directement avec un éditeur ou diffuseur’’. Une disposition qui mène les entreprises de presse du pays vers la guillotine parce que les agences ont des pratiques usurières et léoniennes tant en termes de commission qu’en solutions de paiement. L’APPEL se demande si ce texte doit créer et renforcer un Conseil Supérieur de Régulation de la Publicité (CSRP) où sceller le destin de tout un secteur avec les agences de communication.
L’autre incongruité imposée par ce texte est que les éditeurs et diffuseurs doivent contractualiser avec l’annonceur pour tout type de publicité. Cela serait intenable pour nos administrations respectives surtout que dans notre sous-secteur les publicités sont si éphémères. Leur durée varie très souvent de trois (3) jours à une semaine. Pire, sur un texte de 178 articles, il n’y a pas cinq articles consacrés à la publicité en ligne dans un contexte fortement marqué par une digitalisation de toutes les pratiques, de tous les secteurs de la vie courante. Cet avant-projet est caduc et cynique alors qu’il n’a même pas encore bouclé le circuit administratif.
La publicité est la première et la principale source de revenus des entreprises de presse en temps normal. Nous ne pouvons garder le silence et laisser passer un tel texte sans tirer la sonnette d’alarme. APPEL est d’avis et l’assume entièrement que les concertations autour de ce texte ont été bricolées, juste de façade. Il n’y a pas eu de véritables discussions sur un texte aussi important pour l’avenir et la survie de tout un secteur. À l’atelier des 13 et 14 avril dernier, les représentants du gouvernement et les acteurs avaient convenu que le document final prenne en considération les observations qui sont apportées et la dernière mouture soit envoyée aux acteurs avant qu’il ne retourne au Secrétariat général du Gouvernement (SGG) qui devra le préparer pour le présenter en Conseil des ministres. Des précisions avaient été demandées sur certaines dispositions et jusqu’ici aucun retour, aucun éclairage.
Chat échaudé craint l’eau froide. L’APPEL ainsi que tous les acteurs de la presse vivent encore mal le jeu du gouvernement dans la validation du Code de la presse. Aujourd’hui, nous acceptons la mort dans l’âme de vivre, de faire avec un texte très liberticide et dont les entités devant permettre son application, sa mise en œuvre ont été totalement dévoyées.
L’APPEL prend ainsi ses responsabilités devant l’histoire et invite le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de presse du Sénégal (CDEPS) à demander une dernière relecture de l’avant-projet de loi avant son passage en Conseil des ministres. Elle prend, en même temps, à témoin le SYNPICS, les autres acteurs des médias et l’opinion face à toute tentative de forcing.