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13 juin 2025
YEWWI RÉPLIQUE AVEC UN PLAN «KAMIKAZE» CONTRE BBY
Face à la menace de rejet de sa liste à Dakar, Les responsables de la coalition Yewwi Askan wi optent pour la loi du talion contre leurs adversaires de la mouvance présidentielle.
Les responsables de la coalition Yewwi Askan wi optent pour la loi du talion contre leurs adversaires de la mouvance présidentielle.
Face à la menace d’invalidation qui pèse sur leur liste départementale à Dakar, le mandataire national de Yewwi Askan Wi, Déthié Fall, a annoncé un recours en annulation des listes de la coalition Benno Bokk Yaakar pour violation du nombre de parrains requis par la Loi.
Seulement, alors qu’il avait prévu de déposer cette correspondance hier, lundi 16 mai, auprès du président de la Commission de réception des dossiers de candidatures en l’occurrence, le commissaire Sarr, ce dernier s’est déclaré incompétent. Une décision qui a mis dans tous ses états le mandataire national de Yewwi. « La loi pour ce qui est des élections législatives n’autorise pas le dépôt de plus de 55.327 parrains. Vous avez que la liste qui a été déposée par la coalition Benno Bokk Yaakar comporte 55.328 parrains. Ce récépissé de dépôt, c’est le mandataire lui-même qui l’a sorti accompagné de Mme Aminata Touré », a-t-il fait remarquer avant de lancer. « Ils ont lourdement fauté. La coalition présidentielle ne doit pas avoir de liste ni au Sénégal ni au niveau de la diaspora. La commission n’a pas voulu recevoir nos correspondances. Pis, elle a refusé l’accès à l’huissier ».
PUBLICITÉ, LES INQUIÉTUDES D’APPEL
L’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) se démarque de l’avant-projet de loi portant code la publicité qui est dans le circuit de validation du Gouvernement. Ce texte conduit irrémédiablement les médias vers l'abattoir
L’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) se démarque de l’avant-projet de loi portant code la publicité qui est dans le circuit de validation du Gouvernement. Ce texte conduit irrémédiablement les médias, qui sont déjà au bord du précipice, vers l’abattoir. Ce texte fait plus l’affaire des agences et autres acteurs de la publicité. L’expertise juridique et commerciale de nos différentes entreprises de presse qui ont pris le temps de bien l’étudier, ont à l’unanimité rejeté cet avant-projet loi. Ils considèrent qu’il y a des articles qui manifestement confèrent un pouvoir hégémonique aux agences de communication. À preuve, l’avant-dernier alinéa de l’article 12 rend le passage obligatoire par une agence pour commander et diffuser de la publicité dans les médias. ‘’ (…) Aucun annonceur ne pourra disposer de supports publicitaires ni travailler directement avec un éditeur ou diffuseur’’. Une disposition qui mène les entreprises de presse du pays vers la guillotine parce que les agences ont des pratiques usurières et léoniennes tant en termes de commission qu’en solutions de paiement. L’APPEL se demande si ce texte doit créer et renforcer un Conseil Supérieur de Régulation de la Publicité (CSRP) où sceller le destin de tout un secteur avec les agences de communication.
L’autre incongruité imposée par ce texte est que les éditeurs et diffuseurs doivent contractualiser avec l’annonceur pour tout type de publicité. Cela serait intenable pour nos administrations respectives surtout que dans notre sous-secteur les publicités sont si éphémères. Leur durée varie très souvent de trois (3) jours à une semaine. Pire, sur un texte de 178 articles, il n’y a pas cinq articles consacrés à la publicité en ligne dans un contexte fortement marqué par une digitalisation de toutes les pratiques, de tous les secteurs de la vie courante. Cet avant-projet est caduc et cynique alors qu’il n’a même pas encore bouclé le circuit administratif.
La publicité est la première et la principale source de revenus des entreprises de presse en temps normal. Nous ne pouvons garder le silence et laisser passer un tel texte sans tirer la sonnette d’alarme. APPEL est d’avis et l’assume entièrement que les concertations autour de ce texte ont été bricolées, juste de façade. Il n’y a pas eu de véritables discussions sur un texte aussi important pour l’avenir et la survie de tout un secteur. À l’atelier des 13 et 14 avril dernier, les représentants du gouvernement et les acteurs avaient convenu que le document final prenne en considération les observations qui sont apportées et la dernière mouture soit envoyée aux acteurs avant qu’il ne retourne au Secrétariat général du Gouvernement (SGG) qui devra le préparer pour le présenter en Conseil des ministres. Des précisions avaient été demandées sur certaines dispositions et jusqu’ici aucun retour, aucun éclairage.
Chat échaudé craint l’eau froide. L’APPEL ainsi que tous les acteurs de la presse vivent encore mal le jeu du gouvernement dans la validation du Code de la presse. Aujourd’hui, nous acceptons la mort dans l’âme de vivre, de faire avec un texte très liberticide et dont les entités devant permettre son application, sa mise en œuvre ont été totalement dévoyées.
L’APPEL prend ainsi ses responsabilités devant l’histoire et invite le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de presse du Sénégal (CDEPS) à demander une dernière relecture de l’avant-projet de loi avant son passage en Conseil des ministres. Elle prend, en même temps, à témoin le SYNPICS, les autres acteurs des médias et l’opinion face à toute tentative de forcing.
PLUS DE 45 JOURNALISTES OUTILLES POUR SENSIBILISER A LA VACCINATIN CONTRE LA COVID
Au total, 45 journalistes venus des 14 régions du Sénégal ont entamé lundi à Thiès, une session de formation sur la gestion des rumeurs pour mieux ‘’participer à la sensibilisation des populations sur la vaccination contre la Covid-19, jugée ‘’faible’’
Thiès, 16 mai (APS) - Au total, 45 journalistes venus des 14 régions du Sénégal ont entamé lundi à Thiès, une session de formation sur la gestion des rumeurs pour mieux ‘’participer à la sensibilisation des populations sur la vaccination contre la Covid-19, jugée ‘’faible’’ malgré la disponibilité des vaccins.
‘’Il nous faut lever toutes les rumeurs sur la vaccination contre la Covid-19 car en dépit de la disponibilité des vaccins, le taux reste faible’’ a indiqué, le directeur du Service national de l’éducation et de l’Information pour la Santé (SNEIPS), Bara Gaye.
Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier national sur la gestion des rumeurs pour la presse qui se tient à Thiès.
‘’Les acteurs des médias peuvent aider à la sensibilisation et à rassurer les populations sur les bénéfices de ces vaccins contre la Covid-19 car la pandémie est encore présente’’ a-t-il ajouté.
La formation qui va se poursuivre jusqu’au 20 mai, répond selon M. Gaye ‘’ à un besoin de formation de la presse car cela permet de continuer le renforcement des capacités dans le cadre de la pandémie’’.
Pour le chargé de la promotion de la Santé au bureau de l’Organisation mondiale de la Santé du Sénégal, Docteur Aloyse Waly Diouf, ‘’cette rencontre participe au renforcement des capacités des acteurs de la presse comme tous les autres acteurs car la riposte contre la Covid-19 est toujours d’actualité’’.
‘’Nous devons continuer cette communication car le Sénégal a l’un des taux de vaccination les plus bas du continent’’ a-t-il ajouté.
‘’Le Sénégal doit atteindre le taux de vaccination qui est attendu’’ a indiqué Dr Diouf.
Pour sa part, Alassane Cissé, président de l’Association des journalistes en Santé, population et développement (AJSPD) a indiqué que ‘’cet atelier vient à son heure’’.
‘’Notre taux de vaccination est encore faible. Les journalistes doivent être formés pour mieux informer’’, a ajouté M. Cissé.
Plusieurs modules sont prévus durant cette formation. Il s’agit des généralités sur la Covid-19, de la communication sur les risques, le mécanisme de gestion des rumeurs, la collecte des rumeurs, l’écoute active et la communication de crise.
LE MALI AFFIRME AVOIR DÉJOUÉ UN COUP D'ÉTAT
La tentative putsch a eu lieu dans la nuit du 11 au 12 mai et a été « soutenue par un État occidental », selon le communiqué de l’exécutif malien
21 mois après avoir renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), la junte d’Assimi Goïta a-t-elle été victime d’une tentative de coup d’État ? C’est ce qu’affirme ce lundi 16 mai un communiqué du colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole du gouvernement.
Selon ce texte, les faits remontent à la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 mai dernier et ont été menés par un « groupuscule d’officiers et de sous-officiers anti-progressistes ». Ni leur identité ni leur nombre ne sont donnés mais certains de ces soldats ont été « interpellés et seront mis à la disposition de la justice ».
« État occidental »
Précision d’importance : ces militaires étaient « soutenus par un État occidental », affirme Abdoulaye Maïga, qui assure qu’ils avaient pour but de « briser la dynamique de la refondation » malienne. Aucun pays n’est cité, mais les regards ont de fortes chances de se tourner vers la France dans les prochaines heures.
La campagne de parrainage, de dépôt des listes, de guerre de position, d’égo, et son lot d’invectives nous donne une idée sur le profil de nos futurs représentants. Cette flopée de gens n’a aucun projet de transformations politiques et sociales
Le 31 juillet 2022, le Sénégal du haut de ses soixante-deux ans enverra à l’Assemblée nationale, cent soixante-cinq de ses enfants pour une durée de cinq ans afin de représenter la Nation tout entière. Placée au cœur de notre démocratie procédurale, cette institution revêt une importance particulière dans la construction de notre pays. Comme le dispose l’article 59 de la Constitution : « l’Assemblée nationale exerce le pouvoir législatif. Elle vote, seule, la loi, contrôle l’action du Gouvernement et évalue les politiques publiques. ». Par conséquent, les élections législatives à venir sont un enjeu majeur de la vie de notre République laïque, démocratique et sociale.
Cela dit, les députés qui vont siéger au parlement, après le scrutin du dimanche 31 juillet doivent être des gens responsables, compétents et rigoureux dans le travail. Car ces futurs législateurs sont appelés à résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les invisibles, les précaires, les sans rien, les citoyens de seconde zone.
Mais la récente campagne de parrainage, de dépôt des listes, de compromis, de compromissions, de guerre de position, d’égo, et son lot d’invectives nous donne une idée sur le profil de nos futurs représentants. Cette opération a encore illustré la mesquinerie que représente une grande partie de la classe politique sénégalaise, et les premiers marchands de rêves que l’activisme a changé en héros. Et cela me fait dire que cette flopée de gens n’a aucun projet de transformations politiques et sociales, à part se servir.
La pauvreté qui ôte la dignité de millions de gens. La faillite de l’école républicaine, cette institution qui ouvrait le champ des possibles aux classes populaires. L’hôpital public qui abrège des vies par faute de moyens et d’absence d’humanité. Les pensions de retraite dérisoire, la condition des femmes, les enfants talibés qui paradent dans les rues, les conséquences du coronavirus et du conflit russo-ukrainien sur notre économie extravertie, l’impact du réchauffement climatique dans nos bassins de vie, la crise au Sahel, la gestion des futures recettes du pétrole et du gaz, les inégalités juridiques, les blessures secrètes inscrites dans le corps social, l’intolérance religieuse montante, les insultes à l’égard des institutions de la république. Nos jeunes qui échouent sur les côtes européennes. Toutes ces questions majeures ne les intéressent pas. Très peu d’entre eux sont soucieux d’améliorer les conditions d’existence des populations. C’est triste à dire, mais ces arrivistes, ces gens sans vision ne changeront pas la vie de ceux qui souffrent. Car « nos acteurs politiques sont dépassés par la marche du monde, et surtout n’ayant aucune maîtrise des enjeux de l’heure », comme me le disait avec justesse, mon ami El Hadji Gora Sène, fin observateur de la vie politique sénégalaise.
ENQUÊTE SUR UN MASSACRE DE TIRAILLEURS AU SÉNÉGAL
Que s’est-il passé le 1er décembre 1944 dans le camp militaire de Thiaroye ? 80 ans après les faits, un documentaire se penche sur ce massacre grâce à trois jeunes artistes sénégalais qui, par devoir de mémoire, explorent les zones d’ombre de ce drame
En novembre 1944, la France est peu à peu libérée de l’occupant nazi. Après quatre années de guerre, 1 300 tirailleurs ouest-africains sont rapatriés par l’armée française à Thiaroye, dans un camp militaire de la banlieue de Dakar. Ils réclament le paiement de leurs soldes de captivité ainsi que diverses primes qui ne leur ont pas été versées. Le 1er décembre à l’aube, des coups de feu éclatent dans le camp. L’armée française évoque une mutinerie qu’elle a dû réprimer dans le sang. Pourtant, de nombreuses zones d’ombre demeurent. On ne sait toujours pas combien ont été tués, ni où ils sont enterrés.
Il y a dix ans, en 2012, le président François Hollande s’était rendu pour son premier voyage officiel en terre africaine dans le petit cimetière militaire de Thiaroye. Son discours avait fait l’effet d'une bombe politique. "Une répression sanglante", avait-il affirmé au sujet des tirailleurs tombés sur ce sol, le 1er décembre 1944, sous les balles de leurs frères d’armes français. Pour la première fois depuis près de 70 ans, la version officielle de l’histoire des événements de Thiaroye était remise en question.
Jusqu’ici, "l’affaire de Thiaroye" était considérée comme une "rébellion lourdement armée et une prise d’otage" ayant nécessité une "riposte" au bilan funeste de 35 morts et 35 blessés. En 2014, en marge du sommet de la Francophonie, le président français évoquait encore "un événement épouvantable, insupportable". Il remettait en grande pompe au président Macky Sall une copie des archives liées à l’évènement. Une commission d’historiens avait même été nommée pour faire enfin la lumière sur ce crime emblématique de l’injustice coloniale. Il n’en a rien été. Rien n’a filtré de ces archives et personne ne s’en étonne. Les élites politiques et scientifiques semblent, au Sénégal comme en France, avoir tourné la page. Le nombre des victimes reste indémontrable. La fosse commune où elles sont enterrées est introuvable. Comme si la mémoire de ces soldats était toujours enfouie, voire dissimulée, dans des rapports de domination qui perdurent.
Pourtant, les faits ne semblent aujourd’hui plus contestables : il s’agit d’un massacre colonial, de l’assassinat prémédité par leurs supérieurs de plusieurs dizaines, voire centaines, de tirailleurs désarmés qui réclamaient le paiement de leurs salaires de combattants. Un crime sans images tombé dans l’oubli, le plus grand crime de masse de l’histoire du Sénégal contemporain. Le premier d’une longue série commise par l’armée française à l’issue de la Seconde Guerre mondiale : Sétif en Algérie, Madagascar, Côte d’Ivoire, Cameroun... Parce que la France estimait ne plus avoir besoin de ses "troupes de couleur", parce qu’il fallait les exclure du récit national, restaurer l’ordre colonial, au mépris de ses valeurs et de ses promesses d’égalité.
Trois jeunes artistes
Aïcha écrit des pièces de théâtre, Magui est une étoile montante du rap, Babacar est comédien. Tous les trois ont grandi à Thiaroye, cette banlieue populaire qui vibre au rythme des cultures urbaines comme le rap, le slam ou le graffiti. Le camp colonial abrite toujours une présence militaire mais une ville s’y est développée dans l’anarchie. Les traces de l’histoire y sont éparses : quelques ruines des baraquements, des portraits de tirailleurs peints sur les murs, un cimetière militaire aux tombes vides délaissé au bord d’une autoroute, l’école des "Martyrs" où les jeunes retrouvent, parfois, des douilles dans le sable. Lorsqu’ils déambulent dans les rues de Thiaroye, peut-être marchent-ils sur leurs cadavres ? Ensemble, ils partent sur leurs traces et cherchent à comprendre ce qui s’est réellement passé.
Guidés par Martin Mourre, un jeune historien spécialiste du massacre qui poursuit en parallèle son travail d’enquête, ils plongent dans les contradictions des archives militaires. Ils rencontrent Biram Senghor, le fils d’un des tirailleurs assassinés qui se bat jusqu’à aujourd’hui pour obtenir réparation, ou encore Dialo Diop, l’une des grandes figures militantes du Sénégal, pour se confronter aux nœuds qui enserrent le récit de ce massacre. La vérité semble parfois tangible et, pourtant, toujours elle se dérobe. La mémoire, elle, se perpétue à travers les performances artistiques d’Aïcha, de Magui et de Babacar.
Le film entend combler un vide important : il n’existait à ce jour aucun documentaire consacré au massacre des tirailleurs de Thiaroye. Un seul film – de fiction – a échappé aux griffes de la censure, "Camp de Thiaroye" d’Ousmane Sembène, couronné à la Mostra de Venise en 1988 mais interdit en France pendant près de dix ans, comme les rares œuvres culturelles qui ont tenté de perpétuer cette mémoire. Ce film participe au même élan, celui d’une histoire partagée entre la France et ses anciennes colonies, entre les générations, les genres, les arts. Il n’a pas l’ambition de faire toute la lumière sur les béances de cette histoire, mais de briser le silence et l’ignorance en dévoilant une mémoire encore bien vive, notamment pour la jeunesse d’aujourd’hui. S’interroger sur le drame de Thiaroye, c’est mettre le doigt dans la mécanique de la violence coloniale et questionner sa résurgence.
LA FRANCE FACE À UN RISQUE D'ÉVICTION EN AFRIQUE DE L'OUEST
Il faut réduire la visibilité de l’action militaire française qui agit comme un irritant pour les sociétés africaines. Il faut assumer les intérêts français pour désamorcer le discours conspirationniste - ENTRETIEN AVEC ÉLIE TENENBAUM
La France doit regarder en face son déclassement en Afrique et même le risque d’une « éviction » si elle ne repense pas complètement sa stratégie globale au Sahel et en Afrique de l’Ouest en général, estime le chercheur Élie Tenenbaum.
Tandis qu’un rapport de l’Institut français des relations internationales (Ifri) vient de parapitre sur le sujet, son directeur du Centre des études de sécurité dresse un constat difficile pour Paris mais dont doit émerger, selon lui, de nouvelles solutions pour éviter un effondrement de son influence dans la région.
Vous évoquez une « contre-performance stratégique » de la France au Sahel. Pourquoi ?
On a une dynamique stratégique qui produit le contraire de ce qu’elle était censée produire. Elle a cherché à faire du partenariat, elle a produit de la friction, notamment avec le Mali. Elle a cherché à endiguer la dégradation sécuritaire, elle n’y est pas parvenue. Elle a cherché à préserver les intérêts de la France et on a (…) un sentiment anti-français exacerbé.
La France a-t-elle négligé les ambitions russes, turques, chinoises en Afrique ?
On s’est focalisé essentiellement sur la lutte contre le terrorisme, qui a pris une place déterminante, presque aveuglante. Il y a une divergence de priorités stratégiques avec des acteurs locaux qui peuvent être très opportunistes : un accord local avec les jihadistes peut être parfois moins inquiétant pour eux qu’une réforme du système électoral ou constitutionnel.
Par ailleurs, la conditionnalité démocratique nous met en porte-à-faux avec des régimes qui sont en plein recul sur ce point et n’hésitent pas à faire valoir la concurrence avec des compétiteurs qui, eux, ne conditionnent leur soutien à aucun critère intérieur. C’est l’offre russe et il y en a d’autres pas loin (Chine, Turquie, ndlr).
C’est là qu’on touche du doigt la fameuse contre-performance ?
L’opération militaire (Barkhane, ndlr) n’a pas démérité. Le but affiché était de maintenir la pression sur les groupes terroristes et de développer des partenariats avec les armées locales. D’une façon générale, cela s’est fait. Mais d’autres aspects n’ont pas fonctionné : le retour de l’État au Nord-Mali, le choix d’accompagner un processus de paix dont on savait qu’il était vicié et la préservation des intérêts stratégiques français qui n’ont, bizarrement, jamais figuré dans les objectifs officiels. On a aussi eu, ces dernières décennies, beaucoup d’hésitations, de changements de pied, qui ont créé de la méfiance chez nos partenaires.
LA RÉHABILITATION DU STADE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR ET TROIS AUTRES STADES RÉGIONAUX ANNONCÉE
Le ministre des Sports, Matar Ba, a annoncé, lundi, la réhabilitation de quatre stades régionaux, dont le stade Léopold Sédar Senghor, afin de mettre à "la disposition de la population des infrastructures sportives qui répondent aux normes internationales
Dakar, 16 mai (APS) – Le ministre des Sports, Matar Ba, a annoncé, lundi, la réhabilitation de quatre stades régionaux, dont le stade Léopold Sédar Senghor, afin de mettre à "la disposition de la population des infrastructures sportives qui répondent aux normes internationales".
"Le stade Léopold Sédar Senghor ainsi que celui de Lamine Gueye (Kaolack), le stade Aline Sitoe Diatta (Ziguinchor) et le stade Ely Manel Fall (Diourbel) seront réhabilités pour répondre aux normes internationales", a-t-il déclaré.
Matar Ba intervenait à l’occasion de la cérémonie de présentation du projet de réhabilitation du stade Léopold Sédar Senghor en compagnie d’une délégation chinoise.
’’Nous avons signé un partenariat avec l’entreprise chinoise CSCE, pour réhabiliter ces quatre stades’’, a dit le ministre des Sports, ajoutant qu’’un budget de 40 milliards va permettre de réaliser ces projets".
Il a souligné que "la réhabilitation du stade Léopold Sédar Senghor reste la priorité, avec un coût de 20 milliards FCFA, pour mettre à la disposition de la population, un stade qui répond aux normes internationales".
’’Le projet va se réaliser en deux phases et la durée des travaux est estimée entre trente-deux mois et trente-six’’ a-t-il précisé.
Selon lui, "l’extérieur du stade sera aménagé pour permettre aux jeunes d’exercer leur passion dans les domaines comme la lutte, le basket et le handball".
Il a insisté sur le fait que ’’le président de la République souhaite la réalisation, au plus vite, de tous ces projets, pour permettre au Sénégal d’accueillir les compétitions internationales et une coupe d’Afrique des Nations’’.
Le ministre a également procédé à la présentation du projet de réhabilitation et de mises aux normes du stadium Marius Ndiaye.
Le stade Iba Mar Diop sera réhabilité en vue de préparer et d’accueillir les jeux olympiques des jeunes 2026, a-t-il rappelé.
Dans cette optique, le directeur des infrastructures sportives, Cheikh Sarr, a déclaré que "le stade Léopold Sédar Senghor reste la priorité pour répondre aux ambitions du président de la République, d’organiser une coupe d’Afrique des Nations dans les années à venir".