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PAR Jean Pierre Corréa

CHRONIQUE DES TEMPS RÉVOLUS

Comment redonner envie aux Sénégalais d’être dans le « temps du monde » et dans la véritable action politique qui libère et n’asservit point ? Doit-on se résoudre à penser que ces temps dont révolus ?

Jean Pierre Corréa  |   Publication 27/07/2022

Tant de vanités politiques sont navrantes et désespérantes pour le futur de notre Sénégal, embourbé dans un brouhaha verbal qui n’arrive pas à masquer le vide sidéral des propositions de nos hommes politiques, confortablement avachis dans le confort des injures, des mensonges, des manipulations et des argumentaires populistes qui les confortent dans le monde virtuel des réseaux sociaux où ils étalent avec une indécente fierté, toutes leurs carences.

Nombreux sont les Sénégalais qui sont restés abasourdis et médusés par le triste et cocasse épisode des listes erronées, confectionnées autant par BBY que par YAW, qui signalait le niveau d’amateurisme et le manque de concentration nécessaire pour briguer les suffrages des citoyens et leur demander de leur confier « les clés du camion ». Nous qui pensions qu’ils étaient concentrés, tendus comme des arcs, vers les problèmes qui assaillent les Sénégalais, qui ont noms chômage des jeunes, immigration des mêmes, vie chère, inondations, situation géopolitique hasardeuse, valorisation de nos richesses minières en gestation, et que nous nous attendions qu’ils se fassent des cheveux blancs, et bien, pas du tout, notre classe politique n’était au travail que pour se faire des croc-en – jambes et aiguiser les couteaux de la traîtrise, et finir penauds devant la triste réalité de leur manque absolu de vision et d’objectifs populaires. Cette campagne électorale pour nos législatives, malgré les enjeux déterminants pour l’avenir politique, économique et institutionnel de notre pays, commençait dans la légèreté, avant d’aller chercher les seuls arguments dans la violence électorale, que nous savons si bien étaler avec une vulgaire gourmandise à la Une de nos journaux en manque de clairvoyance.

C’est au milieu de cette apathie qui nous détournait des agissements irresponsables de notre personnel politique, que jaillit, comme un électrochoc pour moi, la lettre de démission de Serigne Mansour Sy (SMS) Djamil de la coalition YAW, adressée à Khalifa Sall, et qui symbolisait dans son propos, la légèreté avec laquelle l’avenir et l’importance d’un nouveau parlement avaient été envisagés.

Grande histoire politique au Sénégal et choisir les petites histoires

La stature incontestable de Serigne Mansour Sy Djamil, certes interpelle et nous convoque vers l’évidence que décidemment l’on ne sait plus de quoi on parle, mais nous commande de reconnaître que l’homme a participé à l’écriture de notre grande histoire politique du Sénégal, du Pai, à la FEANF jusqu’à sa vice-présidence à l’Assemblée Nationale, en passant par son rôle dans ce qui constitue le « Graal » de notre vision politique récente, j’ai nommé « Les Assises nationales ». Précipiter un tel homme dans « les petites histoires » de notre marigot fangeux de notre classe politique, relevait de la faute de goût, et signait un changement d’époque, marquant l’absence de vision des hommes qui se piquent de nous gouverner.

SMS y avait pourtant cru, du haut de son bagage politique, et il l’assène avec clarté et sans fioritures : « Tel était notre défi. Et, à ce propos la fameuse réflexion de Jean Jaurès est d’une extraordinaire actualité : « Partir du réel pour aller à son idéal ». Mais, ce que le réel nous révèle tristement est le nombre astronomique des candidats de Yewwi Askan Wi qui traduit le désir de chaque parti ou mouvement de la coalition d’avoir le maximum de députés. Devant un tel agenda, il serait illusoire de faire appel à un don de soi, d’oubli de soi et d’abnégation. On peut faire appel à ces concepts, la main sur le cœur par pure charité. Les prochaines élections législatives n’auront de sens que lorsqu’elles seront des jalons dans l’exercice d’un pouvoir accompli pour des millions de personnes. Leur but devient le mouvement populaire lui-même. Ce mouvement sortira-t-il plus instruit, plus puissant ? Pourra-t-il investir les lieux de décisions en redéfinissant le mandat de l’élu devant chaque problème ? » Dans le brouhaha politique d’aujourd’hui, répondre à ces questionnements cruciaux devient « mission impossible et charabia pour nombre d’entre eux ».

Pointant la disqualification de la liste nationale du fait de l’amateurisme des personnes chargées de l’établissement des listes des candidats de la coalition YAW, compte tenu de cette situation qui relève d’une injustice gratuite à l’endroit de ses militants, situation condamnée par de nombreux Sénégalais, Serigne Mansour Sy Djamil a décidé de démissionner de la coalition Yéwi Askan Wi, et de continuer la réflexion pour jouer pleinement le rôle que le peuple sénégalais, préoccupé d’avenir et de solutions pérennes, attend de lui et d’authentiques hommes politiques.

La philosophie des Assises nationales chevillée à ses engagements politiques

Déjà en 2008, répondant à l’appel des millions de Sénégalais, il avait adhéré à cette enthousiasmante mission populaire. Il avait appelé à « organiser à l’échelle du pays, un débat franc, ouvert et constructif sur les grands choix qui président à notre destin, débat sur les orientations stratégiques de notre développement, débat sur les Lois et règlements dont devrait se doter le Pays, débat sur la société dans laquelle nous vivons, comment la transformer conformément aux conditions objectives du Sénégal et compte tenu du caractère de notre époque ? Pour quel objectif ? Qui doit s’unir à qui et comment ? Quelle part de responsabilité revient aux forces du progrès ? Sur quelles valeurs, cette société doit-elle reposer ? »

Il précise aujourd’hui : « un régime est à l’agonie – dirait Montesquieu dans l’Esprit des Lois – quand on n’y entend plus le bruit d’aucun conflit, sinon celui pitoyable des petites ambitions et des grands appétits. »

Il appelait le pouvoir d’alors à une participation plus sereine, plus argumentée, plus assumée et plus consciente de son rôle de pouvoir public et de l’avantage qu’il peut tirer d’un échange fructueux avec des personnalités respectables et respectée, qui n’ont rien à prouver et dont le seul souci est, en participant aux Assises nationales, d’être encore une fois, utiles à leur pays. SMS questionnait et s’inquiétait alors en écrivant : « C’est la seule réponse qui convient à une situation où le sol de notre pays tremble et s’affaisse ; et ce qui commence à s’effondrer n’est rien moins que notre identité de sénégalais. Cette incertaine et fuyante identité d’une Nation qui se construit et qui hante notre désarroi devant l’insouciance d’une génération vidée d’intériorité, de dignité, dépourvue d’éthique, au cœur presque inhabité, engloutie corps et âme dans cette étrange descente aux abîmes qu’il convient de conjurer maintenant plus que jamais ».

Où est l’esprit du 23 Juin 2011 ?

Le 23 juin 2011 a marqué l’histoire de notre Sénégal, rebattu les cartes que les hommes et femmes politiques avaient habitude de manipuler et de distribuer, et bouleversé le sentiment et les engagements citoyens de nos compatriotes, leur faisant brutalement prendre conscience de leur si important pouvoir. Nous avons collectivement découvert que la démocratie était populaire, ce qui tout compte fait, a les allures rafraîchissantes d’un pléonasme. Les Sénégalais ont partagé la certitude que ce pays avait en son tréfonds des formidables capacités d’endurance, et avait encore envie d’espérer et de croire au combat du bien-être et du développement…et de la dignité. Les discours incantatoires, les propos populistes d’une opposition « y’a qu’à…faut qu’on » et la communication en 3D ne suffisent pas. Ce que le peuple a exigé le 23 juin n’a pas disparu. Il sait ce qu’il veut, le peuple. Les « Trains futuristes », les « projets hollywoodiens de Diamniadio en 3D », tout ça, il connaît, il sait que c’est possible, il le voit partout dans le monde à travers les tablettes et smartphones connectés. Il n’en rêve même plus. Le peuple, ce qu’il veut voir, c’est si ses épidermiques exigences de 2011, et qui s’appelaient rupture, dignité retrouvée, respect, humilité, combat pour éradiquer la pauvreté, besoins d’éducation, de formation et de rêves à vivre. L’Esprit est encore vivace et déterminé et il se tient encore incandescent au cœur des préoccupations des sénégalais qui souhaitent toujours que ces préoccupations soient aussi celles des hommes politiques que le 23 juin avait projetés, voire catapultés au sommet du pouvoir et dans les attelages brinquebalants d’opposants qui vrombissent à hue et à dia sur d’improbables comptes YouTube.

Où sont passés les hommes politiques de convictions et empathiques ?

Il arrive que l’on pense à des situations que les « moins de 40 ans ne peuvent pas connaître », et qui faisaient la part belle à un campus universitaire bouillonnant d’idées et d’énergies, avec des Bathily, des Savané, des Djibo Kâ, qui avaient un sens prométhéen de leurs engagements. Et c’est encore sous la plume de Serigne Mansour Sy Djamil que nous rencontrons des hommes qui ont donné à la politique sénégalaise ses lettres de noblesse et d’exemplarité à travers toute l’Afrique. Qui pourrait-être le « Sémou Pathé Guèye » de 2022 ? On croit rêver en lisant ces lignes sorties du témoignage posthume rendu à Sémou Pathé par SMS : « J’étais émerveillé par tant de grâce et subjugué par tant d’allure. C’est la première chose dont je me souviens, quand je l’ai rencontré et que nous sommes devenus amis, il y a 38 ans. Il était étincelant, il me donnait l’air de savoir tout sur tout, avait beaucoup lu et peut être beaucoup lu très tôt. Mais il avait en plus cette allure, ce panache, cette façon de ne croire les choses vraies, justes et belles que lorsqu’elles sont dites avec style, un attachement presque religieux à la syntaxe et au bien dire. Il détestait la bêtise et la médiocrité, mais adorait, par-dessus tout l’argument bien construit et bien présenté auquel il n’hésitait pas à adhérer. Pourtant il y avait de la colère chez Sémou. Il y avait de la révolte chez Sémou. Colère et révolte contre un Sénégal qui se couche, un Sénégal qui bégaie, où la parole, oublieuse d’elle-même, ment et ne reflète plus la réalité. Un Sénégal transformé en supermarché où tout s’achète et tout se vend, un Sénégal marqué par la transhumance des intellectuels, des politiques et des religieux, le Sénégal du mensonge, de la ’’déconnexion entre politique et éthique’’, comme il disait. Cependant, sa vie est l’illustration la plus éloquente de la résistance à la vénalité de certains Sénégalais et à l’idéologie de l’ascension sociale à n’importe quel prix. » On croit rêver… Un ange passe…

Bien des patriotes incarnent les mêmes valeurs. Et les plus illustres d’entre eux ne sont autres que Cheikh Anta Diop, Babacar Niang, Mamadou Dia, Charles Guéye, Moctar Diack, Abdoulaye Bathily, Dialo Diop Blondin, Ahmadou Moctar Mbow et bien d’autres. Je me reconnais à travers les valeurs de cette mouvance, son histoire, ses combats. Oui Serigne Mansour Sy Djamil assume cette histoire, sans avoir à faire un tri sélectif intellectuellement confortable mais moralement discutable. La jeunesse sénégalaise gagnerait, à une époque où éthique et politique semblent de plus en plus antinomiques, à revisiter cette histoire et ces valeurs et méditer l’exemple d’un homme – monument comme Sémou Pathé Guéye.

Comment redonner envie aux Sénégalais d’être dans le « temps du monde » et dans la véritable action politique qui libère et n’asservit point ? Doit-on se résoudre à penser que ces temps dont révolus ?

L’idée d’écarter Serigne Mansour Sy Djamil avec toute cette désinvolture, des pistes de réflexion qui feraient émerger le Sénégal, relève de l’étourderie et de l’absence de sens politique.

On a ce qu’on mérite.

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