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11 juin 2025
par Oswald Padonou
G5 SAHEL, LE DÉBUT DE LA FIN ?
L’audace – ou peut-être les excès – des autorités maliennes doit amener à questionner avec lucidité l’utilité d’une organisation qui n’aura apporté aucune plus-value spécifique en matière de sécurité et de développement à ses États membres
L’artillerie lourde déployée par le pouvoir de transition à Bamako pour rompre les accords antérieurs et rebâtir une nouvelle stratégie sécuritaire et diplomatique fondée sur ses besoins et ses choix de partenariats, continue de détoner. Après la fin actée de Barkhane et de la coopération militaire française en général, le gouvernement malien a annoncé, le 15 mai 2022, son retrait du G5 Sahel, y compris de sa force conjointe… ou du moins ce qu’il en restait.
Cette décision, fondée sur le refus du Tchad de concéder au Mali l’organisation du huitième sommet de l’organisation et sa présidence – Bamako soupçonne là encore la France d’être à la manœuvre – sonne le glas d’un cadre institutionnel déjà quasi moribond et sans résultats visibles en dehors du Collège de défense créé à Nouakchott.
Organisations inutiles ?
L’audace – ou peut-être les excès – des autorités maliennes, qui font feu de tout bois, doit amener à questionner avec lucidité l’utilité d’une organisation qui n’aura apporté aucune plus-value spécifique en matière de sécurité et de développement à ses États membres et aux populations. Et cette réflexion doit être élargie aux nombreuses organisations ayant de fait ou de droit un mandat dans les domaines de la paix et de la sécurité, notamment l’Uemoa, le Conseil de l’entente, l’Union du fleuve Mano, l’Autorité du Liptako-Gourma, la Commission du Bassin du Lac Tchad, l’Initiative d’Accra…
Cette panoplie d’institutions qui ne servent qu’à capter les rentes de l’aide étrangère et à gaspiller les maigres ressources disponibles, doit faire place à une rationalisation des initiatives et des cadres institutionnels de prévention et de gestion de l’insécurité dans la région.
Pour ce faire, il est urgent de recrédibiliser la Cedeao par l’organisation d’une concertation élargie sur les transitions en cours, sous l’égide de l’Union africaine et des Nations unies. Il est tout aussi urgent de faire exécuter les décisions de la Cour de justice de l’Uemoa en suspendant l’embargo contre le Mali et en exigeant des autorités de transition, au-delà d’un calendrier consensuel et raisonnable, des réformes de fond sur la gouvernance politique et sécuritaire.
« Les conseilleurs ne sont pas les payeurs »
Le temps qui passe joue en faveur de l’instabilité et il est temps que les guerres d’egos surdimensionnés cèdent la place à une démarche privilégiant l’intérêt régional. En l’état, le pourrissement de la situation au Mali n’épargnera aucun pays de la région et aucun redéploiement des forces françaises ne pourra venir à bout des menaces qui pèsent sur la stabilité des États.
Moussa Latoundji, le sélectionneur intérimaire du Bénin a publié une liste de 26 joueurs incluant tous les cadres de sa sélection à l’exception du défenseur Cédric Hountoundji, pour le match devant l’opposer au Sénégal, en perspective des éliminatoires
Dakar, 17 mai (APS) – Moussa Latoundji, le sélectionneur intérimaire du Bénin a publié une liste de 26 joueurs incluant tous les cadres de sa sélection à l’exception du défenseur Cédric Hountoundji, pour le match devant l’opposer au Sénégal, en perspective des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023 prévue en Côte d’Ivoire.
De retour de blessure, le défenseur de Clermont Foot (élite française) était absent lors de la tournée de mars dernier en Turquie où les Béninois avaient joué trois matchs amicaux contre le Liberia (4-0), la Zambie (2-1) et le Togo (1-1).
Egalement absents de cette tournée, Jordan Adéoti (Stade Lavallois) et Michael Poté (Magusa Turk Gusu, Chypre) ont quant à eux été rappelés pour les deux matchs éliminatoires contre le Sénégal et contre le Mozambique.
En plus de ces joueurs, les vedettes des Ecureuils, quart de finalistes de la CAN 2019 et qui ont raté l’édition de 2021, seront présentes.
Il s’agit notamment du gardien Saturnin Allagbé qui a toutefois perdu sa place de titulaire à Dijon (France) et les attaquants Jodel Dossou (Clermont, France) et Steve Moumié (Brest, France).
Attaquants : Riyan Odigo (Wurzburgrer Kickers, Allemagne), Josué Ange Chibozo (Juventus, Italie), Jodel Dossou (Clermont, France), Marcellin Koupko (CS Constantine, Algérie), Steve Moumié (Brest, France), Mikael Poté (Magusa Turk Gusu, C
SIDIKI DIABATÉ VA ANIMER LE CONCERT D’OUVERTURE DE LA BIENNALE DE DAKAR, VENDREDI
L’artiste malien Sidiki Diabaté va animer le concert d’ouverture de la 14e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art, 19 mai- 21 juin), vendredi à 20 heures, à l’ancien palais de justice du cap Manuel
Dakar, 17 mai (APS) – L’artiste malien Sidiki Diabaté va animer le concert d’ouverture de la 14e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art, 19 mai- 21 juin), vendredi à 20 heures, à l’ancien palais de justice du cap Manuel, a appris l’APS auprès du comité d’organisation de l’événement artistique.
Le concert sera précédé de la cérémonie d’ouverture du Dak’Art, qui aura lieu jeudi à 9 heures, au Grand Théâtre national Doudou-Ndiaye-Rose.
L’ancien palais de justice du cap Manuel va accueillir une exposition internationale, à laquelle prendront part 59 artistes venus de plusieurs pays, selon le programme de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar.
Le document annonce d’autres concerts de reggae all stars, de black rock et d’art numérique à Dakar et dans sa banlieue.
L’association Africulturban, dirigée par le rappeur Matador, a prévu de tenir neuf concerts avec des artistes de Flow Up, au cours du Dak’Art.
‘’Toute une logistique sera mise en place, afin que la scène où se produiront les artistes ne puisse être accessible au public qu’à la seule condition de parcourir au préalable le circuit des expositions du ‘IN’ de la Biennale’’, lit-on dans le programme.
La compagnie de danse 5e Dimension se produira lors du Dak’Art.
MACKY SALL EXIGE LE RESPECT DES CONVICTIONS RELIGIEUSES DE GANA GUEYE
L’affaire Idrissa Gana Guèye, - objet d’attaques suite à son refus de s’associer à la lutte contre l’homophobie avec son club, le Paris Saint-Germain, samedi dernier contre Montpellier (4-0)-, continue de susciter de vives réactions
L’affaire Idrissa Gana Guèye, -objet d’attaques suite à son refus de s’associer à la lutte contre l’homophobie avec son club le Paris Saint-Germain, samedi dernier contre Montpellier (4-0)-, continue de susciter de vives réactions. En effet, après le ministre des Sports, Matar Ba, et beaucoup d’autres personnalités politiques et de la société civile, c’est au tour du président de la République de se prononcer sur le sujet. A travers un tweet, Macky Sall a apporté son soutien à l’international sénégalais, estimant ainsi que les convictions religieuses du joueur doivent être respectées.
« Je soutiens Idrissa Gana Guèye. Ses convictions religieuses doivent être respectées », a notamment écrit le chef de l’Etat.
A noter que cette affaire fait grand bruit en France et les politiques s’en mêlent, à l’image de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, qui a demandé au PSG de prendre des sanctions concernant le Lion de la Téranga (32 ans, 25 matchs et 3 buts en L1 cette saison).
« Les joueurs d’un club de football, et ceux du PSG en particulier, sont des figures d’identification pour nos jeunes. Ils ont un devoir d’exemplarité. Un refus d’Idrissa Gana Gueye de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction ! », a exhorté l’ancienne ministre sur Twitter.
D’autres autorités sportives françaises ont également réclamé « des sanctions financières » à l’encontre de l’ancien joueur d’Everton.
UNE BIENNALE POUR REPLANTER L'ART CONTEMPORAIN AFRICAIN DANS LA RUE
D'intriguantes pyramides...et un énorme chien jaune ont fait irruption sur la corniche de Dakar: pour la très attendue Biennale d'art contemporain africain s'ouvrant jeudi, des artistes investissent l'espace public pour "faire tomber les murs" des musées
D'intriguantes pyramides...et un énorme chien jaune ont fait irruption sur la corniche de Dakar: pour la très attendue Biennale d'art contemporain africain s'ouvrant jeudi, des artistes investissent l'espace public pour "faire tomber les murs" des musées et galeries, une innovation de cette 14e édition.
Face au bleu magnétique de l'océan, des habitants s'approchent en silence des deux mausolées en forme pyramidale.A l'intérieur et à l'extérieur, des dizaines de visages en terre, les yeux fermés à jamais, certains hurlant.Des chaussures s'échappent des mausolées, alignées jusqu'au bord de la falaise, comme tombant à la mer.
Une évocation et une dénonciation puissantes, par l'artiste sénégalais Yakhya Ba, des tragédies de la migration clandestine qui endeuillent tant de familles africaines.
Un peu plus loin, un imperturbable chien surdimensionné est l'objet de selfies de résidents amusés, le but de l'Egyptien Khaled Zaki qui a voulu donner de la joie aux enfants et évoquer le problème des chiens errants de la capitale.
Faire "tomber les murs des galeries et des musées", déplacer "l'atelier de l'artiste dans la rue" et briser "l'imaginaire élitiste que le citadin se fait de l'art": ce projet "Doxantu" (la promenade, en langue wolof) est un véritable "plaidoyer pour un art plus présent dans l'espace public", plaident les organisateurs.
- Centaines d'expositions -
La bouillonnante capitale est réputée pour son énergie créative, dans un pays qui a vu naître de grands artistes tels qu'Ousmane Sow.
Après un report en 2020 à cause du Covid, la 14e édition accueille jusqu'au 21 juin le meilleur de la création contemporaine du continent.L'édition 2018 avait drainé près de 250.000 visiteurs, dont plus de 50.000 venus de l'étranger.
"85 pays sont représentés et plus de 2.500 artistes présents dans le IN et le OFF sur l'étendue du territoire et de la diaspora", selon les organisateurs.
Le directeur artistique, El Hadji Malick Ndiaye, a la franchise de faire le constat que, dans ce pays pauvre, "la société, au-delà des acteurs culturels, n'a pas toujours ressenti la Biennale", malgré les centaines d'expositions et lieux ouverts à tous et la couverture médiatique.
Il a demandé à 17 artistes de produire in situ des oeuvres monumentales pour "dialoguer" avec les lieux jalonnant la corniche (village de pêcheurs, université, prison etc), et programmé des performances "dans des endroits reculés" de la capitale.
Le thème de cette édition est "Ndaffa (la forge, en wolof)", "la construction de nouveaux modèles".
Près de 300 expositions à Dakar et sur les îles de Ngor et Gorée, et une grosse centaine dans d'autres villes et pays de la diaspora, sont au programme du IN et environ 350 projets dans le OFF.
"Cette Biennale est symboliquement forte parce que c'est après la crise du Covid-19 qui a secoué et testé les pays africains", souligne M. Ndiaye dans un entretien à l'AFP.
"L'Afrique est au carrefour de plusieurs mutations : mouvements pour une nouvelle appropriation du patrimoine africain, questions sur le franc CFA, sur l'autonomie des pays africains, troubles dans plusieurs pays, émergence de nouvelles consciences citoyennes..."
Lors de cette Biennale, "on invite les artistes à avoir leurs propres points de vue sur tout cela, à forger de nouvelles manières de penser, à tout faire pour ne pas se replier sur soi-même et ne pas partir à la dérive", dit-il.
- "Faire crépiter la culture" -
L'exposition internationale présente, dans un ancien palais de justice à l'atmosphère hors du temps, 59 artistes visuels de la sélection officielle, venus de 28 pays, dont 16 pays africains et 12 pays de la diaspora.
Parmi eux, on pourra être interpellé par les visions oniriques de la sensation de l'art contemporain africain, le peintre sénégalais Omar Ba, par une vidéo de la Sud-Africaine Sethembile Msezane ou une installation transportant dans l'espace de la Franco-Togolo-Sénégalaise, Caroline Gueye, également astrophysicienne.
Parmi d'autres expositions phares, une "forêt" de 343 sculptures - hommes, femmes, enfants, sans bras, comme accablés - du Sénégalais Ousmane Dia, qui dénonce les inégalités, invitant à un ordre nouveau "qui s'appesantisse davantage sur la dignité humaine".
Un colloque scientifique, organisé par l'écrivain Felwine Sarr, débattra de la restitution du patrimoine africain.
"C'est aussi le moment où de l'autre côté du monde, il y a une guerre", dit M. Ndiaye à propos de l'invasion russe en Ukraine."Quand les armes crépitent, on doit faire crépiter la culture et miser encore plus sur elle", exhorte-t-il.
par Doudou Ka
RELEVER LES DÉFIS DE LA CONNECTIVITÉ ET DE L’ATTRACTIVITÉ DES PÔLES RÉGIONAUX
Le lifting à grande échelle du système aéroportuaire et aéronautique sénégalais consacre une stratégie présidentielle innovante dont l’objectif est d’anticiper le développement du transport aérien international
C’est l’aube d’une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’aéronautique civile sénégalaise avec le Programme de Reconstruction des Aéroports du Sénégal communément appelé PRAS et la stratégie Hub Aérien 2021-2025. Ce programme stratégique, composante phare du Plan Sénégal Émergent, d’une ampleur et d’une envergure sans précédent, constitue le plus important chantier de l’histoire de l’aéronautique civile sénégalaise.
Faire du Sénégal une plateforme de tout premier plan
De quoi cette stratégie est-elle le nom ? Sinon la réalisation d’une vision d’avenir du président de la République Son Excellence Macky Sall, qui est de donner corps au futur du transport aérien national en faisant du Sénégal, le principal hub aéroportuaire de la sous région.
C’est la combinaison d’un dessein et d’une forte volonté politique du chef de l’État d’être à la hauteur de ses audaces économiques, qui a scellé la concrétisation de ce vaste chantier entamé en 2020 avec la reconstruction de l’aéroport de Saint-Louis.
Derrière ce programme, se cache un ambitieux plan stratégique de modernisation de notre plateforme aéroportuaire et de renforcement des services aéronautiques dont la première phase représente un important investissement de près de 400 milliards de francs CFA.
Ce plan de maillage aéroportuaire fera du secteur aéronautique national, un des pôles majeurs de l’émergence économique du Sénégal. C’est une des grandes ambitions du gouvernement de faire de notre pays, un carrefour aérien de tout premier plan en termes de passagers et de fret.
Comme pour peser de tout son poids et signifier l’importance qu’il accorde à la nouvelle stratégie aéroportuaire sénégalaise érigée au rang de priorité du PSE, le chef de l’État est en appui permanent à l’AIBD.sa dont le Directeur Général est en toute première ligne dans l’aboutissement de ce projet phare du quinquennat.
Pour joindre l’intention à l’action, le président de la République a signifié son intention de se rendre en personne à Kolda pour lancer les travaux de son QG futur aéroport. C’est un nouvel envol qui se prépare pour le Fouladou et un nouveau récit qui s’écrit pour l’avenir de Kolda.
La future infrastructure aéroportuaire sera un formidable outil d’aménagement du territoire et qui, en plus de participer au désenclavement du Fouladou, va créer un important potentiel d’impact sur l’ensemble du tissu économique Koldois. Avec à la clé, la création de centaines d’emplois directs et indirects. La connectivité aérienne de cette si belle région représente une toute aussi belle promesse d’émergence économique, avec le développement du fret aérien qui facilitera grandement l’exportation des productions agricoles locales.
L’AIBD.sa, cœur du réacteur de l’attractivité nationale
Toutes les plateformes aéroportuaires régionales visées par ce projet d’ampleur vont doper l’attractivité internationale du Sénégal, générer de la croissance économique tout en constituant un formidable levier de la connectivité aérienne domestique.
L’AIBD sera le cœur du réacteur de cette évolution sans précédent du ciel sénégalais voulue par le président de la République, Son Excellence Macky Sall, dont l’attachement au rayonnement et au développement de la Casamance est consubstantiel à son engagement politique.
La réhabilitation en cours de l’aéroport de Cap Skirring, le démarrage imminent des travaux de l’aéroport de Kolda et la réfection prochaine de l’aéroport de Ziguinchor avant sa reconstruction complète, sont la marque de la volonté présidentielle de faire du sud du Sénégal, un miroir de la métamorphose économique du Sénégal à l’horizon 2035. Le sauvetage in extremis de la dernière saison touristique au Cap Skirring que j’ai eu l’honneur d’organiser, après deux ans de totale léthargie pour cause de Covid-19, en est la plus éclatante preuve.
L’objectif visé par le président de la République est d’offrir à tous les usagers une meilleure desserte de la Casamance qui aura tous les atouts, pour capitaliser sur son fort potentiel économique.
Plein gaz vers un ciel en vert-jaune-rouge
Dans ce grand répertoire des projets aéroportuaires présidentiels, le Nord du Sénégal n’est pas en reste. Les plateformes de Saint-Louis, Linguère et de Ourossogui – Matam seront bientôt opérationnelles. Chaque voyageur pourra alors en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, décoller de l’Aéroport International Blaise Diagne pour atterrir à Saint-Louis, Linguère ou Ourossogui-Matam.
Ce qui placera le Fouta, le Walo, le Djoloff et toutes les autres localités du Nord à une demi heure à vol d’oiseau de la capitale. Ce défi sera grandement relevé grâce la modernisation des infrastructures routières qui assureront la connexion des aéroports régionaux aux villes de l’intérieur de la région de Saint-Louis ou de Matam.
Si notre pays anticipe le développement du trafic national et international, c’est parce que des perspectives de croissance économique favorables, adossées à l’exploitation prochaine et à grande échelle du pétrole et du gaz, vont faire du Sénégal qui est la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest, une destination privilégiée pour les investisseurs étrangers. Une illustration encore une fois du leadership du président de la République et de sa proposition d’avenir pour le Sénégal arrimé sur une solide vision prospective et construit sur une grande capacité d’anticipation.
Face à l’histoire, Macky Sall est en train de marquer son passage à la tête du Sénégal. Il restera le président qui aura définitivement et de façon irréversible fait entrer le Sénégal dans la modernité avec des réalisations à jamais gravées dans le temps, l’espace et les esprits. Et ses choix économiques nous donnent encore aujourd’hui, à travers le PRAS, le centre de maintenance aéronautique, l’école nationale des métiers de l’aviation civile, les clés sur ses ambitions pour l’ensemble des régions du pays.
Parce que nos territoires sont des acteurs majeurs du rayonnement et de l’attractivité économique du Sénégal, la région Est avec ses potentialités touristiques et minières, aura un grand rôle à jouer dans le développement du hub aérien et logistique. C’est ainsi que les aéroports de Tambacounda et de Kédougou vont eux aussi monter en gamme en faisant peau neuve.
Le lifting à grande échelle du système aéroportuaire et aéronautique sénégalais consacre une stratégie présidentielle innovante dont l’objectif est d’anticiper le développement du transport aérien international et la transformation du visage de l’aviation civile sénégalaise.
À l’AIBD SA, nous sommes sur le pont, d’ores et déjà prêts et parés pour mettre plein gaz vers un ciel sénégalais en vert-jaune-rouge.
Doudou Ka est Directeur Général de l’AIBD SA
LE SYNPICS APPORTE SON SOUTIEN A BAMBA KASSE
Entre le Secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), Bamba Kassé, et le directeur de l’Agence de presse sénégalaise (Aps), le ton monte.
Entre le Secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), Bamba Kassé, et le directeur de l’Agence de presse sénégalaise (Aps), le ton monte.
Après l’intervention du Sg du Synpics durant la cérémonie de remise des cahiers de doléances au président de la République lors de la fête du Travail et visant à dénoncer la situation dans laquelle il se trouve pour avoir été privé de salaire pendant près de 27 mois, le Dg de l’Aps a donné sa version des faits.
Mais aussi bien le canal choisi, le journal télévisé de la Rts, que le contenu du communiqué sont rejetés par le Synpics. «Dans cette affaire Bamba Kassé, il n’a jamais été question de licenciement mais plutôt de suspension de salaire», rejette d’emblée le Bureau exécutif national du Synpics (Ben) dans un communiqué de soutien à leur Sg. «Hier, tard dans la nuit, Thierno Birahim Fall s’est autorisé, à travers un communiqué savamment concocté avec ses potes, à traiter M. Kassé d’ex-Secrétaire général alors qu’il continue d’avoir la confiance de la Commission administrative, instance su¬prême du Synpics.
Rappelons d’ailleurs à ce bonimenteur que, samedi dernier, ladite commission s’est réunie et a décidé de maintenir le Bureau exécutif national (Ben) en place, le temps d’organiser un congrès d’ici à la fin de l’année 2022», rappelle le Ben avant de dénoncer une volonté manifeste du Dg de l’Aps de «vouloir à tout prix humilier le journaliste et Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), Bamba Kassé à qui il doit 27 mois de salaire».
Dans son communiqué lu au Jt de la Rts, M. Fall souligne que «M. Kassé a fait l’objet de sanctions pour fautes lourdes (cumul d’infractions constituées d’entrave au fonctionnement d’un service public, occupation irrégulière de locaux, etc.), objets de constat d’huissier, qui ont conduit à son licenciement depuis plusieurs mois». L’intéressé lui-même, dans une tribune sur les réseaux sociaux, a réfuté cette version de Thierno Birahim Fall. Selon Bamba Kassé, «ce lundi 16 mai, cette affaire censée perdue en appel est inscrite au rôle d’audience du Tribunal du travail de Dakar».
«Au Ben, nous rappelons à Monsieur Fall que sa tentative de liquidation de Bamba Kassé ne passera pas. Ses manœuvres et ses mensonges pour rester à la tête l’Aps ont assez duré. The ga¬me is over! Qu’il ne soit pas sur¬pris de voir sur son chemin toute la presse libre dans les prochains jours», prévient le syndicat des professionnels de la presse.
LE PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE DE GOREE
L’exposition Parcours de l’île de Gorée permet de mettre en avant le riche patrimoine archéologique de l’île mémoire, a-t-on appris auprès de ses initiateurs.
L’exposition Parcours de l’île de Gorée permet de mettre en avant le riche patrimoine archéologique de l’île mémoire, a-t-on appris auprès de ses initiateurs. «L’objectif est de diversifier les narratives au¬tour de l’île de Gorée en mettant en avant son riche patrimoine archéologique», a indiqué, samedi, Pr Ibrahima Thiaw, de l’Unité de recherche en ingénierie culturelle et anthropologie (Urica) de l’Ins¬titut fondamental d’Afrique noire (Ifan- Cheikh Anta Diop). Il intervenait lors de l’inauguration de l’exposition «parcours, île de Gorée racontée par l’archéologie». «Le projet est une sorte de démocratisation de l’île qui permet d’offrir des perspectives de longue durée que généralement les textes écrits n’ont pas», a-t-il notamment ajouté.
Il a rappelé que contrairement aux autres sources, l’archéologie a la capacité de pénétrer le temps pour raconter des histoires dépassant le mémoriel ou le texte. Selon lui, il était question de raconter une histoire de Gorée, couvrant la période bien avant la traite des esclaves et son ouverture au monde atlantique et au commerce triangulaire. «C’est une collection d’objets des fouilles que nous avons menées durant la première décennie des années 2000 qui couvrait des sites datant des périodes néolithiques dont l’âge n’a pas été plus au moins contrôlé, mais se situant dans la période avant Jésus-Christ», a-t-il précisé.
«Pendant très longtemps, l’histoire de l’île de Gorée a toujours été racontée par voie orale ou par des textes documentaires, des écrits. Nous, en tant qu’archéologues, nous avons cherché à interroger les objets que les gens qui y ont vécu ont laissé sur place», a-t-il fait savoir.
A partir de ces objectifs, a martelé Pr Thiaw, un récit a été développé dans plusieurs sites, pour sortir du cadre du récit unique de la Maison des esclaves et ouvrir les espaces mémoriels à d’autres sites. «En mettant les panneaux dans différents endroits de l’île, le visiteur pourra être bien renseigné et informé sur comment les autres espaces ont été impliqués dans la vie de l’île», a-t-il expliqué. «Cette initiative vise à améliorer des narratives sur l’île, elle permet de savoir comment arriver à communiquer avec les jeunes, comment transmettre ce savoir, raconter l’histoire, etc.», a quant à elle soutenu la conseillère régionale pour la culture de l’Unesco, Guiomar Alonso. Ce parcours archéologique reste une mémoire liée à une phase tragique de l’histoire de la traite des noirs incarnée par l’île, a-t-elle souligné. «Qu’est-ce que les fouilles archéologiques nous racontent sur l’île depuis des milliers d’années ?
Ce travail en est la réponse», a-t-elle fait savoir. Pour sa part, le directeur du Patrimoine culturel, Omar Badiane, a souligné que ce parcours archéologique fera la promotion des visites touristiques, scientifiques sur l’île. «Nous saluons le fait qu’un laboratoire ait pu travailler sur ces recherches et demandons à la commune de faire en sorte que son environnement socio-professionnel soit dans des meilleures conditions», a-t-il plaidé.
Selon un communiqué de presse, ce projet de valorisation du patrimoine archéologique met l’accent sur l’accueil et les échanges qui pourront être suscités par cette exposition et ce qu’est Gorée. Il s’agit aussi d’un effort de montrer autrement, à travers la culture matérielle, la vie quotidienne sur ce site inscrit sur la liste du patrimoine mondial et offre aux visiteurs une expérience empirique de la trajectoire de l’île sur près de 2000 ans.
LE PREFET INTRODUIT DES RECOURS EN ANNULATION CONTRE LES ACTES DU MAIRE DE ZIGUINCHOR
Sont visés, entre autres, la création d’un Service civique communal, la dénomination des rues de Ziguinchor, ainsi que la création de nouvelles directions à la commune
Le préfet de Ziguinchor a saisi la Cour suprême d’un recours en annulation des principaux actes posés par le nouveau maire de Ziguinchor, aussi bien pour non-respect des formes, que parce que entachés d’illégalité.
Si Yewwi Askan Wi (Yaw) se déchire dans la Capitale, sa situation n’est pas meilleure au sud du pays, dans le fief de son leader incontesté. Mais là, ce n’est pas pour des questions électorales, mais plutôt pour la gestion administrative de la commune de Ziguinchor. En effet, depuis le 26 avril dernier, le préfet de Ziguinchor a saisi la Cour suprême d’un recours en annulation de tous les actes posés par le nouvel édile de Ziguinchor.
Sont visés, entre autres, la création d’un Service civique communal, la dénomination des rues de Ziguinchor, ainsi que la création par le Maire, de nouvelles directions à la commune.
Le préfet El Hadj Madiké Dramé attaque ces actes aussi bien dans la forme que dans le fond. Sur la forme d’abord, le maire s’est permis de convoquer le Conseil municipal sans respecter les délais légaux, en alléguant de certaines urgences, ce qui a été battu en brèche. Et pour ce qui est de la création de certaines directions, le préfet rappelle que «le Maire n’a pas en l’espèce compétence à créer de nouvelles directions mais plutôt se fier à l’organigramme type prévu à l’article 284 du CGCT et fixé par le décret n° 2020-30 du 08 janvier 2020, selon leurs différents ordres. A l’article 31 de ce code général, il est précisé que dans un délai de deux ans à compter de la date d’entrée en vigueur du présent décret, l’organisation des services des départements et des communes doivent être conforme aux organigrammes-types tels que prévus à son chapitre II.»
Dans ces conditions, souligne le Préfet, le maire n’a pas autorité à créer par délibération, la direction de la Solidarité communale, la Mutuelle de santé municipale, la Coopérative d’habitats sociaux. D’où l’illégalité de la démarche.
S’agissant de la nouvelle dénomination de certaines artères de la ville, le préfet souligne que Le Maire a pris la délibération «en violation de l’annexe 2 du Décret 2012-1440 du 14 décembre 2012, portant classification du réseau routier national où les rues Javelier, de France et du Général De Gaulle objet d’une nouvelle dénomination sont classées au « réseau routier territorial ». Et en passant, il rappelle comme d’autres avant lui, qu’il n’existe nulle part dans l’Histoire l’appellation de Tirailleur africain, car partout dans le monde, on ne parle que de tirailleurs sénégalais.
L’autre rappel est, pour le Préfet, le fait que «au sens de la loi 74-20 du 24 juin 1974 portant classement du réseau routier national et fixant le régime domanial de ce réseau, pour les routes classées l’Etat en assure la maîtrise d’ouvrage. A son article 10, il est bien dit que la gestion du domaine public affecté aux routes classées est confiée au Ministère des Travaux. Celle-ci, au terme de l’article 7 du décret 2012-1440 est assurée par Ageroute Sénégal, avec la FERA pour les dépenses d’entretien (…). L’article 299 du code Général des collectivité Territoriales, dit très clairement que le domaine public artificiel reste gérer par l’Etat. Les communes sont chargées de la gestion de la voirie non classée située à l’intérieur du périmètre communal.»
On se rappelle que les actes attaqués par le Préfet avaient fait beaucoup de bruit, M. Sonko voulant par ce biais se faire passer comme un preux défenseur des valeurs africaines et de la préservation des valeurs africaines. Beaucoup avaient pris le silence de l’Administration comme une volonté de courber l’échine devant la justesse des actes posés par le nouvel édile. On vient de voir qu’il n’en était rien. Il n’en reste pas moins que, dévoilés juste avant la campagne, les recours du préfet Madiké Dramé ne manqueront certainement pas d’avoir un impact sur le déroulement de la campagne pour les législatives. La question sera de savoir qui du maire Sonko ou de ses adversaires saura en profiter.
Par Khalifa NDIAYE
A KHALIFA SALL
Qui a parrainé la candidature de Moussa Tine à Thiès, lui qui est allé sur une liste parallèle avec les cadres de notre parti Taxawu lors des élections locales ? Qui a forcé la présence du même Moussa Tine sur la liste proportionnelle de Yewwi ?
Ce n’est que ces temps-ci, au moment où l’on confectionne les listes de Yewwi askan wi pour les Législatives et le rôle que tu y as joué que j’ai enfin compris que l’affaire de la caisse d’avance et la condamnation qui s’en est suivie, en dépit de la volonté de liquidation politique réelle de Macky, n’étaient que le prolongement logique de ton opportunisme excessif et des coups bas que tu n’as cessés de donner dans ta carrière politique, carrière d’ailleurs qui ne justifie pas tes moyens car en dehors de celle-ci, personne ne te connaît un métier exercé depuis plus de 30 ans.
A qui veut l’entendre je l’ai dit, il ne faut pas traiter avec les traîtres et tu en es un, alors nous allons te traiter comme tel. Si aujourd’hui Yewwi est dans la situation dans laquelle elle se trouve, c’est parce que tous les efforts que les militants -les tiens y compris dont je fus- ont travaillé d’arrache-pied, prêts à tout pour que cette dynamique reste intacte, ont été bafoués par ta traîtrise. Tous les Sénégalais qui croient à ce combat contre Macky Sall et ses errements dangereux ont le droit savoir.
A ces Sénégalais, vous tenez votre traitre, il s’appelle Khalifa Ababacar Sall ! Au-delà des actes que nous avons suivis de près, posons-nous les bonnes questions. Qui a parrainé la candidature de Moussa Tine à Thiès, lui qui est allé sur une liste parallèle avec les cadres de notre parti Taxawu lors des élections locales ? Qui a forcé la présence du même Moussa Tine sur la liste proportionnelle de Yewwi ? D’ailleurs, cette présence est-elle légale ? N’est-elle pas un faux et usage de faux ? La caisse d’avance rappelle que tu es un adepte de ce délit. Après avoir confectionné les listes avec Sonko, n’aurais-tu pas changé les dispositions ? N’aurais-tu pas ôté certains profils pour en mettre d’autres ?
Et enfin sur la liste de Dakar, il est important de rappeler les faits, car ce silence devient gênant et à l’image de Emile Zola, je ne veux pas être complice.
Lors des élections locales, Soham Wardini n’était-elle pas ta candidate pour la liste de Yewwi ? D’ailleurs Saliou Sarr, 9ème sur la liste de nationale de Yewwi – quel affront ! – n’était-il pas avec Soham lors des élections locales ? Notre coordonnateur national de Taxawu était du côté de celle que tu voulais comme candidate. N’eût été le non catégorique de Sonko, Barthélemy Dias ne serait jamais l’édile de la Ville de Dakar. Mais nous savons que tu n’as pas gobé ce que tu as appelé une ingérence de Sonko dans nos affaires, à Taxawu. Au lieu d’y voir une aubaine, ta vulgaire stratégie politique y a perçu une entente, voire un rapprochement entre Barth et Sonko, ce qui ne ferait pas ton affaire dans tes calculs.
Depuis lors, tu en as voulu terriblement à Barth, cet homme qui t’a tout donné jusque sa liberté pour te défendre bec et ongles. Cet homme qui n’a jamais cessé de t’honorer – maire d’honneur de la Ville de Dakar il t’a fait- n’a fait que subir ton déshonneur ! Si la liste de Dakar connaît ce tintamarre, elle ne dénote pas du tout d’une erreur. Qui commettrait l’erreur de ne pas respecter la parité ? C’est du sabotage ! La sous-traitance de ta traîtrise pour ensuite te cacher comme un lâche ne va pas prospérer. Tu le sais, Barth en parlant de Saliou Sarr, te parle indirectement. Ce jeu de yo-yo doit être banni de l’espace politique. J’espère que le maire de Dakar -désormais mon leader politique- prendra ses responsabilités et fera son chemin car si le destin veut qu’il ait des ailes plus larges que les tiennes, il a intérêt à les sauver de la lame viscérale de ta traîtrise politique.
Nous savons Khalifa, que tu as donné carte blanche à Bamba Fall de quitter Yewwi pour essayer de disperser l’électorat de Barthélemy lors des Locales, tout comme nous savons qu’il est aujourd’hui ton intermédiaire entre toi et Macky Sall. J’étais ici, à Paris, à l’hôtel là où vous logiez, lorsque tu étais en entretien avec Bamba en vue de préparer les élections locales. Ta perversité politique te donne déjà une idée n’est-ce pas ?
Aux Sénégalais qui s’interrogeaient sur la nature de la crise à Yaw, faites-vous une idée réelle que j’ai essayé de vous exposer sans gants.