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11 juin 2025
NOTRE SERA RECEVABLE ET RECUE
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, refuse d’abdiquer face au rejet de la liste de candidature de la coalition Yewwi Askan Wi à Dakar pour non respect de la parité. Il s’est longuement épanché sur le sujet ce mardi face à la presse.
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, refuse d’abdiquer face au rejet de la liste de candidature de la coalition Yewwi Askan Wi à Dakar pour non respect de la parité. Il s’est longuement épanché sur le sujet ce mardi face à la presse.
Après la bravade de Barthélémy Dias à la DGE et les explications de Saliou Sarr et de Déthié Fall sur les manquements notés sur la liste de YAW à Dakar, c’était autour d’Ousmane Sonko de décliner sa version et surtout de laver à grande eau Khalifa Sall accusé par certains d’avoir volontairement cherché à nuire politiquement au nouveau maire de Dakar. Il précisera que tout est parti de quiproquo entre leaders quand il s’est agi de procéder au choix des hommes à mettre sur les listes en question. « 70 % des leaders devaient partir dans les départements. Seuls Abdou Karim Fall, Dianté, Babacar Diop et un quatrième sur les 30, ont accepté d’aller dans leurs départements. Tous les autres ont voulu figurer sur la nationale. C’est finalement le doyen Habib Sy qui a proposé que Khalifa Ababacar Sall s’occupe de la confection de celle-ci. Khalifa a accepté non sans réfuter l’idée émise qu’il revienne ensuite montrer sa proposition au reste du groupe. Il précisera qu’il pouvait quand même consulter les autres. Lorsque la liste a été publiée, beaucoup ont été surpris et déçus. Toutes les listes souffriront de contestations. Attendons celles des autres. J’ai fait partie de ceux que Khalifa a consultés. Je lui ai même dit que tel leader ne devait pas figurer sur la liste pour avoir choisi lors des locales de partir sur une autre bannière. Nous avons perdu beaucoup de départements lors des élections locales parce que nous avons voulu faire des équilibres alors que les candidats choisis ne faisaient pas l’unanimité chez eux. Nos partis sont en train de se fissurer, présentement. J’ai été surpris de ne pas voir Dame Mbodj sur la liste. Chaque leader a le devoir de savoir raison garder ».
Ousmane Sonko de poursuivre son discours. « Si c’est moi qui avais fait les investitures, il y aurait forcément eu contestations. Lorsque j’ai entendu qu’il y’avait problème sur la liste de Dakar, je n’en croyais pas mes oreilles. Il était prévu de donner à Wallu 1 place et à et Yaw 6 sur les 07 disponibles. Wallu a voulu proposer un homme. J’ai entendu des gens dire que Khalifa a voulu piéger Barth. Ce n’est pas vrai. J’ai dit à Khaf de sortir Palla ou Babacar Mbengue et de le remplacer par une fille. Khaf a appelé Barth et Barth a expliqué ses préoccupations. J’ai demandé d’organiser la conférence par téléphone. Et c’est alors que j’ai dit à Barthélémy qu’il fallait rapidement qu’on choisisse une femme et que ce que je venais de lui dire était une décision et non une consultation. Il a accepté puisque lui ne fait pas partie de leaders. »
Fort de ce qui précède, Ousmane Sonko estimera que sa décision n’a pas été tout de suite appliquée mais que l’ancien maire de Dakar cherchait juste à tout faire dans le consensus pour éviter des frustrations. « Il n’y a aucun complot. Macky n’a acheté personne. Khalifa a juste tardé à prendre une décision. Il n’y a pas de problème entre Khalifa et Barth. Il y a de la négligence humaine. Tout ce procès qu’on fait à Khalifa Sall, c’est faux. Il n’a pas vendu la liste… »
LE FOOTBALL EST MAGIQUE
Le coach sénégalais de Sopousse un gros ouf de soulagement après la victoire en toute fin de match aux dépens du Paris FC de Moustapha Name, hier. Qui tentera d’accompagner Toulouse et l’AC Ajaccio en Ligue 1 pour la saison prochaine ?
Le coach sénégalais de Sopousse un gros ouf de soulagement après la victoire en toute fin de match aux dépens du Paris FC de Moustapha Name, hier. Qui tentera d’accompagner Toulouse et l’AC Ajaccio en Ligue 1 pour la saison prochaine ? Sochaux a une carte à jouer.
« C’est clair qu’on est passés par tous les scénarios possibles », a réagi Omar Daff, qui reconnait que l’entame a été catastrophique. En effet, Moustapha Name manquait un penalty au bout de quatre minutes de jeu seulement mais les supporters parisiens n’ont pas tardé à fêter l’ouverture du score signée Siby, à la 8e minute. Ambri égalise, d’un tir puissant (1-1, 45e+1), avant la mi-temps. Manque de pot pour l’adversaire, Paris FC est réduit à dix, après le second carton jaune pour le champion d’Afrique. La formation d’Omar Daff aura finalement le dernier mot, grâce à Maxime do Couto qui s’est illustré dans le temps additionnel, 90+2.
« Cette équipe du PFC a eu des balles de match pour vraiment plier le match dans le premier quart d’heure. On s’est réorganisé et on a été beaucoup plus solides. Les faits de jeux tournent en notre faveur. On a été patients et on a construit cette victoire », souffle l’entraineur et ancien international sénégalais. Avant de poursuivre : "Ce que je voulais, c’est que les garçons restent calme. Le football est magique, jusqu’au bout il faut y croire.
Il faut garder une ligne de conduite et sa sérénité, je pense que c’est ce qu’on a fait, on n’a pas paniqué. On ne s’est pas désorganisé, on a poussé petit à petit cette équipe à la faute. Aujourd’hui, les garçons ont réussi à remobiliser toute une région. Maintenant, on est des compétiteurs, on en veut plus. On va continuer à faire ce qu’on sait faire. je suis fier d’eux, mais ce n’est pas fini. Il y a un match à Auxerre, il faut aller chercher un match de plus là bas. Je suis un entraîneur heureux, mais j’ai dit aux garçons il reste encore trois matchs à jouer pour y arriver ».
ABDOU LAHAD DIALLO BRISE LE SILENCE
Idrissa Gana Gueye peut compter sur son coéquipier en club Pape Abdou Diallo. Son compatriote avec qui il a participé au sacre historique des Lions du Sénégal, à la CAN jouée du 9 janvier au 6 févier derniers au Cameroun, est sorti de sa réserve
Idrissa Gana Gueye peut compter sur son coéquipier en club Pape Abdou Diallo. Son compatriote avec qui il a participé au sacre historique des Lions du Sénégal, à la CAN jouée du 9 janvier au 6 févier derniers au Cameroun, est sorti de sa réserve, en publiant une story Instagram avec l’ancien d’Everton.
"On sait tous qui tu es !", peut-on lire sur les réseaux sociaux de l’ancien de Dortmund.
L’affaire a pris une tournure politique après que le milieu de terrain du PSG de confession musulmane a refusé de porter le maillot arc-en-ciel, initiative lancée en 2019, en soutien à la communauté homosexuelle. Le monde associatif s’est soulevé contre la décision de Gueye et a demandé des sanctions. Le chef de l’État, Macky Sall, lui a apporté son soutien, en exigeant qu’on respecte ses convictions religieuses.
Son homologue français, Emmanuel Macron, s’est démarqué de cette position ferme du président sénégalais. « L’homophobie, la transphobie, la biphobie frappent, discriminent, rejettent. Aux côtés de celles et ceux qui en sont victimes, de celles et ceux qui se battent pour les droits humains et l’égalité, nous continuerons le combat. Chacun est libre d’être soi, d’être aimé et d’aimer », a-t-il tweeté, hier.
CES LIONS DANS L'INCERTITUDE
A un peu plus de cinq mois de la Coupe du monde, la colonne vertébrale de l’équipe nationale sénégalaise, remarquable par sa stabilité durant plusieurs années, pourrait être l’objet de secousses pouvant amener ses principaux acteurs à changer de club.
Dakar, 18 mai (APS) – A un peu plus de cinq mois de la Coupe du monde, la colonne vertébrale de l’équipe nationale sénégalaise, remarquable par sa stabilité durant plusieurs années, pourrait être l’objet de secousses pouvant amener ses principaux acteurs à changer de club.
Si les clubs et les médias sont encore discrets au sujet du portier international Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), nul ne sait ce qu’il adviendra de l’équipe londonienne vainqueur de la Ligue des champions 2021.
Le club londonien est certes en passe d’être vendu à un homme d’affaires américain, mais l’on ignore si ce dernier va garder les mêmes ambitions pour les Blues que son ancien propriétaire, l’oligarque russe Roman Abramovitch.
Ce dernier a fait de cette équipe un grand de la Premier League et en Europe avec deux LDC gagnés (2012 et 2021) sous son magistère.
Des médias allemands ont évoqué pour Edouard Mendy l’intérêt du Bayern Munich (élite allemande), qui prépare la succession de son gardien titulaire, Manuel Neuer.
Plus connus sont les intérêts des clubs anglais et espagnols, notamment pour le capitaine des Lions, Kalidou Koulibaly (Naples, Italie).
Koulibaly semble avoir fait le tour de la question en Série A italienne sans remporter à ce jour le Scudetto, ce qui pourrait l’amener à répondre aux appels du pied venant de l’Espagne et de l’Angleterre.
Des médias ont évoqué le FC Barcelone et Manchester United, deux gros bras du football européen en perdition cette saison en raison notamment de la faiblesse de leur défense centrale.
Kalidou Koulibaly, arrivé à Naples depuis 2014 en provenance du RC Genk (Belgique), n’a encore rien dit et personne ne sait s’il va définitivement rester dans cette ville du sud de l’Italie dont il vante souvent les charmes dans les médias.
Avant le tollé médiatique lié à sa décision de rester en tribunes lors du match Montpellier-PSG, Idrissa Gana Guèye, qui n’est plus titulaire indiscutable dans l’effectif de Mauricio Pochettino, faisait partie des joueurs susceptibles de partir pendant le marché estival de transfert.
A un an de la fin de son contrat, le milieu de terrain de 32 ans, cadre de la sélection nationale depuis 2012, est courtisé par Tottenham (Angleterre), en dépit du fait qu’il a été moins rayonnant durant la CAN 2021.
Placé parmi les meilleurs récupérateurs quand il évoluait à Everton (élite anglaise), Guèye a peut-être senti avec cet épisode de samedi dernier que le temps est venu pour lui d’aller voir ailleurs.
Sadio Mané, leader technique des Lions et pion essentiel de Liverpool et en passe de gagner quatre trophées au cours de la saison 2021-2022, n’a jamais autant fait l’objet de convoitises.
Courtisé par le FC Barcelone et le Bayern Munich, le meilleur joueur de la CAN 2021 est au summum de sa carrière à un moment où il est présenté par les observateurs comme un candidat sérieux au Ballon d’or 2022.
Revenu du Cameroun avec la médaille d’or de la CAN au cou, Sadio Mané est devenu l’atout majeur de l’attaque des Reds qui ne semblent pourtant pas le placer dans la priorité des joueurs à prolonger.
Pendant que les médias bruissent de rumeurs sur la prolongation de Mohamed Salah, des observateurs font état de la volonté de Mané de partir, au grand désespoir des supporters interrogés par les médias locaux.
La direction de Liverpool serait sur le point d’entamer des discussions avec son numéro 10 pour prolonger son contrat qui finit en 2023.
Des observateurs croient savoir qu’il est trop tard et le numéro 10, qui a tout gagné avec Liverpool, serait prêt à relever un nouveau challenge.
Comme pour les autres cadres de la sélection nationale, ce serait une nouveauté dans la Tanière qui a su compter longtemps sur la stabilité de cette colonne vertébrale.
DÉMARRAGE DES TRAVAUX D’ENTRETIEN DE LA BOUCLE DU PAKAO À KARANTABA
La mairie de Karantaba, dans la région de Sédhiou (sud), a lancé mercredi les travaux de réhabilitation et d’entretien du tronçon de la boucle du Pakao sud, entre Saré Tening et Sandignieri, sur une distance d’environ 25 km
Sédhiou, 18 mai (APS) - La mairie de Karantaba, dans la région de Sédhiou (sud), a lancé mercredi les travaux de réhabilitation et d’entretien du tronçon de la boucle du Pakao sud, entre Saré Tening et Sandignieri, sur une distance d’environ 25 km, a constaté l’APS.
Elle explique la décision d’entreprendre ces travaux par le fait que les pistes rurales de cette zone située dans le département de Goudomp sont dans un mauvais état.
Une situation qui "complique, dit-elle, la mobilité des personnes et des biens". Celle-ci représente ainsi un frein au développement socio-économique.
Aussi le maire de la commune, Fossard Banding Souané, a-t-il décidé de la réhabilitation de certains tronçons de la circonscription communale.
Les travaux concernent l’axe Saré Tening-Karantaba-Sandignieri, soit une distance de 25km.
"Le bitumage de la boucle du Pakao sud est un programme de l’Etat, et le marché est déjà attribué. Mais entre temps, en terme de sécurité et pour réduire la pénibilité des populations, nous avons jugé opportun de réparer une partie de la boucle du Pakao sud avant l’hivernage", a expliqué l’édile.
En perspective du Gamou de Karantaba qui draine du monde et tenant compte de la hausse des prix des denrées de première nécessité, l’équipe municipale a procédé à une distribution de kits alimentaires, comprenant six tonnes de riz, deux tonnes de sucre et cinq bouteilles d’huile de vingt litres.
Le Gamou de Karantaba est considéré comme le plus grand événement religieux de la région de Sédhiou.
La mosquée de la cité religieuse, construite depuis plus de 600 ans, est classée patrimoine historique par l’UNESCO. Elle reçoit la visite de pèlerins venant de la sous-région et d’ailleurs.
BIENNALE DE DAKAR, PRÉS DE 430 SITES RÉPERTORIÉS POUR LES EXPOSITIONS "OFF"
Prés de 430 sites sont répertoriés dans le cadre des expositions "OFF" labellisées de la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar prévue du 19 mai au 21 juin, a appris l’APS mercredi du responsable de ce volet.
Dakar, 18 mai (APS) – Prés de 430 sites sont répertoriés dans le cadre des expositions "OFF" labellisées de la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar prévue du 19 mai au 21 juin, a appris l’APS mercredi du responsable de ce volet.
"Nous avons à peu près 430 sites d’expositions qui peuvent être élargis parce qu’il y a des sites où il y a deux, voire trois exposants’’, a souligné Mauro Petroni, artiste, céramiste, établi au Sénégal depuis plusieurs décennies et en charge de ce volet ‘’OFF’’ depuis 2002.
Dans un entretien avec l’APS, il a fait savoir qu’il y a une augmentation des sites de l’ordre de 25% de plus comparée à la dernière édition en 2018 lors de laquelle les organisateurs avaient enregistré 320 sites.
Ce nombre croissant d’exposants ‘’OFF’’ prouve "l’intérêt des opérateurs pour la biennale de Dakar qui n’est plus un évènement dakarois, ni sénégalais", a-t-il fait valoir.
"On voit que la biennale s’étale dans les autres régions du Sénégal, notamment sur la Petite côte où il y a énormément de sites cette année, Saint-Louis éventuellement, Tambacounda, Kédougou et les centres régionaux qui ont organisés un réseau biennale", a ajouté Petroni.
Selon lui, il y a même des "Off" dans la diaspora pour cette édition. "Il y a deux expositions en Italie dont une à Rome, et une autre dans une ville universitaire, il y a en France, en Hollande et à Martinique".
Le Dak’Art, a-t-il dit, est un évènement qui est en train de voyager et qui amène l’image du Sénégal loin. Mais, "le centre de la biennale reste Dakar", a-t-il lancé.Dakar, 18 mai (APS) – Prés de 430 sites sont répertoriés dans le cadre des expositions "OFF" labellisées de la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar prévue du 19 mai au 21 juin, a appris l’APS mercredi du responsable de ce volet.
"Nous avons à peu près 430 sites d’expositions qui peuvent être élargis parce qu’il y a des sites où il y a deux, voire trois exposants’’, a souligné Mauro Petroni, artiste, céramiste, établi au Sénégal depuis plusieurs décennies et en charge de ce volet ‘’OFF’’ depuis 2002.
Dans un entretien avec l’APS, il a fait savoir qu’il y a une augmentation des sites de l’ordre de 25% de plus comparée à la dernière édition en 2018 lors de laquelle les organisateurs avaient enregistré 320 sites.
Ce nombre croissant d’exposants ‘’OFF’’ prouve "l’intérêt des opérateurs pour la biennale de Dakar qui n’est plus un évènement dakarois, ni sénégalais", a-t-il fait valoir.
"On voit que la biennale s’étale dans les autres régions du Sénégal, notamment sur la Petite côte où il y a énormément de sites cette année, Saint-Louis éventuellement, Tambacounda, Kédougou et les centres régionaux qui ont organisés un réseau biennale", a ajouté Petroni.
Selon lui, il y a même des "Off" dans la diaspora pour cette édition. "Il y a deux expositions en Italie dont une à Rome, et une autre dans une ville universitaire, il y a en France, en Hollande et à Martinique".
Le Dak’Art, a-t-il dit, est un évènement qui est en train de voyager et qui amène l’image du Sénégal loin. Mais, "le centre de la biennale reste Dakar", a-t-il lancé.
ENQUÊTE SUR UNE POSSIBLE AGRESSION HOMOPHOBE
La police sénégalaise enquête sur une vidéo circulant depuis mardi sur les réseaux sociaux et montrant un homme malmené par une foule qui lui lance des insultes homophobes, a indiqué mercredi un responsable policier
La police sénégalaise enquête sur une vidéo circulant depuis mardi sur les réseaux sociaux et montrant un homme malmené par une foule qui lui lance des insultes homophobes, a indiqué mercredi un responsable policier.
La vidéo a commencé à circuler mardi soir en pleine controverse autour du joueur de football du Paris Saint-Germain et international sénégalais Idrissa Gana Gueye, et du refus qui lui est prêté de s'associer à la lutte contre l'homophobie en arborant un maillot arc-en-ciel lors d'un match en France.
Critiqué en France, Idrissa Gana Gueye a reçu un flot de soutiens au Sénégal, dont celui du président Macky Sall mardi.
Sur plusieurs vidéos diffusées sur Youtube et TikTok, une foule en colère de plusieurs dizaines d'hommes encercle dans une rue en plein jour un jeune homme pieds nus et vêtu simplement d'un caleçon.
La foule hurle "l'homosexualité ne sera pas acceptée au Sénégal". Il est tenu fermement aux poignets, un filet de sang sur ses épaules, et des claques lui sont assénées sur le dos et la tête.
"Sale homosexuel, avec toutes ces femmes qui sont à ta portée, tu décides d'avoir un partenaire. Laissez-nous le tuer avant que la police n'arrive", entend-on en wolof sur l'une des vidéos. "Il ne mérite pas de vivre", lance aussi la foule.
Sur l'une des vidéos, une foule proférant les mêmes insultes est rassemblée devant un commissariat du quartier HLM, dans le centre de la capitale Dakar.
Un policier du commissariat a dit mercredi sous le couvert de l'anonymat à des journalistes de l'AFP sur place que le jeune homme avait été amené là la veille.
Aucune information n'a été donnée sur son sort.
Une investigation numérique montre que les vidéos, visionnées plusieurs milliers de fois, sont récentes, sans pouvoir en établir la source.
Un responsable policier s'exprimant aussi sous le couvert de l'anonymat compte tenu de la sensibilité de l'affaire a indiqué que des investigations étaient en cours.
Dans ce pays musulman à 95% et très pratiquant, l'homosexualité est largement considérée comme une déviance. La loi y réprime d'un emprisonnement d'un à cinq ans les actes dits "contre nature avec un individu de son sexe".
Des homosexuels se plaignent d'une montée des agressions et des propos homophobes ces dernières années. Ils indiquent qu'un certain nombre ont quitté le pays pour échapper aux discriminations.
LA MYSTÉRIEUSE TENTATIVE DE PUTSCH AU MALI SÈME LE TROUBLE
La nouvelle que le Mali aurait déjoué un coup d'Etat soutenu par un pays occidental a fait des vagues dans un pays déjà troublé, d'autant qu'un proche de la junte dirigeante a été cité parmi les comploteurs présumés
Même dans un pays qui vit au rythme d'annonces retentissantes, les militaires ont pris de court les Maliens en affirmant lundi soir que les autorités avaient mis en échec dans la nuit du 11 au 12 mai un complot ourdi par des officiers et des sous-officiers.
S'il a eu lieu, ce ténébreux coup de main est passé totalement inaperçu jusqu'au journal de 20H00 (locales et GMT), ce rendez-vous des communications fracassantes qui faisaient dire au spécialiste du Sahel Yvan Guichaoua sur Twitter que "la mise en récit du régime malien est une vraie telenovela", série télé à rebondissements.
Devenu un visage et un uniforme familiers des téléspectateurs, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, n'a fourni aucun détail sur le déroulé des évènements ni sur les protagonistes, se contentant d'annoncer des interpellations.
Il n'a pas spécifié quel était "l'Etat occidental" qui aurait concouru à ce "dessein malsain", et dans lequel une majorité de Maliens voyait la France. Mardi, les autorités n'avaient produit aucun élément donnant corps aux informations de la veille. Les organisations soutenant la junte ont néanmoins condamné les agissements rapportés et appelé au ralliement derrière les autorités.
Mais les spéculations allaient bon train sur la réalité de ce putsch avorté, dernier en date des coups de force ou tentatives depuis moins de deux ans et sur l'analyse qu'il fallait en faire pour ce pays au coeur de la crise sahélienne. D'autant que la mystérieuse tentative de putsch intervient en pleine confrontation d'intérêts entre Français et Occidentaux d'une part, Russes de l'autre.
Affaire sensible
"Le colonel (Amadou) Keïta est parmi les putschistes arrêtés", a déclaré mardi un responsable du ministère de la Défense sous le couvert de l'anonymat en raison de la sensibilité de cette affaire. Le colonel Keïta, bien que présumé avoir fait partie des putschistes de la première heure en 2020, n'est pas un visage connu parmi les officiers qui ont pris le pouvoir il y a bientôt deux ans.
Il fait partie des quelque 120 membres du Conseil national de la transition (CNT), qui fait office de parlement. Il est réputé proche du président du CNT, le colonel Malick Diaw, qui passe pour le numéro 2 ou 3 de la junte. Son nom apparaît avec six autres sur une liste qui a commencé à tourner comme étant celles des personnes arrêtées en lien avec l'affaire. Mais l'une d'elles a en fait été interpellée une semaine avant le 11 mai, a dit son mouvement.
Pour ajouter à la confusion, malgré l'absence de lien apparent avec le 11 mai, le général Moussa Bemba Keita, dernier ministre de la Sécurité du président renversé en 2020 par les militaires, a été écroué avec d'autres officiers soupçonnés de malversations financières, a révélé mardi un magistrat sous couvert d'anonymat. Ce sont les dernières personnes en date envoyées derrière les barreaux au nom du combat proclamé contre la corruption.
Une grande discrétion caractérise par ailleurs l'exercice des responsabilités par une junte qui tient toutes les commandes du pouvoir sans quasiment aucune opposition. La justice avait révélé a posteriori en novembre 2021 l'existence de ce qu'elle avait présenté comme une tentative de coup d'Etat menée par six hommes les semaines précédentes. Parmi les conspirateurs présumés figurait le colonel-major Kassoum Goïta, qui faisait partie des officiers putschistes d'août 2020, encore au pouvoir aujourd'hui.
Le colonel Goïta, investi président quelques semaines avant, était quant à lui sorti indemne en juillet 2021 d'une attaque au couteau. Son agresseur était décédé quelques jours après dans des conditions obscures.
Le Mali, plongé dans des crises sécuritaire et politique profondes depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012 dans le nord, a été le théâtre de deux coups d'Etat menés par le même groupe de colonels en août 2020 et mai 2021.
La junte qui le dirige désormais s'est détournée avec fracas de la France et de ses partenaires, se rapprochant de la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre et le Burkina Faso et le Niger voisins.
LES FEUX DE BROUSSE RAVAGENT 3 VIES A PODOR
Trois personnes ont perdu la vie mardi dans un incendie parti d’une case à Boguéré, un village du département de Podor (nord), avant de se transformer en feu de brousse, a-t-on appris d’un élu local.
Podor, 18 mai (APS) - Trois personnes ont perdu la vie mardi dans un incendie parti d’une case à Boguéré, un village du département de Podor (nord), avant de se transformer en feu de brousse, a-t-on appris d’un élu local.
Deux autres personnes ont été évacuées à l’hôpital de Ndioum pour y être soignées pour des brûlures, a ajouté Mamadou Demba Bâ, conseiller municipal et président de la commission environnement de la commune de Doumnga-Lao.
"C’est la case d’une dame qui a pris feu vers 15 heures à Boguéré", un village situé non loin de Yaré-Lao, dans la commune de Doumnga-Lao, a précisé l’élu local.
Avec le vent qui soufflait et la "forte canicule", le feu "s’est très rapidement propagé’’ et s’est développé en consumant le tapis herbacé "jusqu’à atteindre un rayon de 30 km", a expliqué l’élu.
Dès que la nouvelle s’est répandue dans la zone, les populations ont informé les autorités municipales et administratives, lesquelles "ont accouru pour porter secours’’ aux victimes, selon M. Ba.
Mais malgré la détermination des secours mobilisés par le sous-préfet, dont les populations aidées par les Eaux-et-forêts, "trois personnes sont mortes, coincées par les flammes, dont une jeune dame de 23 ans et son enfant". "Le troisième est un jeune de 35 ans, père de famille", ajoute l’élu.
Plusieurs animaux domestiques, dont 60 petits ruminants ont été surpris et coincés par le feu qui a atteint plusieurs villages de la zone de Boguéré, dont Yaré-Lao, Ndokmaami, Athie Baali ou Koré.
TOUJOURS PAS DE VERDICT DANS L'AFFAIRE NDIAGA DIOUF
La cour d'appel a prorogé au 21 septembre son délibéré contre Barthélémy Dias, maire de la capitale sénégalaise depuis février, a annoncé la présidente du tribunal au cours d'une audience publique où M. Dias était absent ce mercredi
Un tribunal de Dakar sous forte protection policière a repoussé mercredi de quatre mois sa décision hautement sensible contre le maire de Dakar, jugé en appel pour la mort d'un homme tué par balle en 2011 dans un contexte de violence politique.
La cour d'appel a prorogé au 21 septembre son délibéré contre Barthélémy Dias, maire de la capitale sénégalaise depuis février, a annoncé la présidente du tribunal au cours d'une audience publique où M. Dias était absent.
L'arrêt de la cour est très attendu en raison de ses implications politiques. De nombreux policiers et gendarmes avaient pris position dans et autour du palais. Des véhicules anti-émeutes ont été disposés à différents carrefours de la capitale.
M. Dias, farouche opposant au pouvoir, crie au procès politique. Il est devenu maire de Dakar pour le compte d'une coalition nationale conduite par Ousmane Sonko, prétendant déclaré à la présidentielle de 2024.
Le monde politique sénégalais spécule sur les éventuelles ambitions présidentielles de M. Dias. Son procès en appel a été reporté à de multiples reprises ces dernières années avant de se tenir le 2 mars. Le parquet général y avait requis cinq ans de prison ferme, une peine qui interromprait la carrière de M. Dias.
M. Dias, 46 ans, jugé avec une douzaine d'autres à l'époque, avait été condamné en 2017 à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour "coup mortel" porté en 2011 à Ndiaga Diouf, un lutteur décrit par l'opposition comme un nervi du régime. Ndiaga Diouf avait été abattu par balle lors de l'assaut donné à la mairie de Mermoz Sacré-Coeur, une des communes constituant la capitale et dont M. Dias était alors maire, par de supposés sympathisants du Parti démocratique sénégalais, au pouvoir.
Les violences s'étaient produites dans un contexte de contestation grandissante contre une candidature du président sortant Abdoulaye Wade à un troisième mandat en 2012. Avant M. Dias, deux autres adversaires du président Macky Sall, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall (sans lien de parenté) et l'ancien ministre Karim Wade, fils d'ex-président, ont vu leur trajectoire interrompue par les ennuis judiciaires.
Ousmane Sonko, quant à lui, est depuis 2021 sous le coup d'une enquête pour viols présumés. Tous crient au complot ourdi par le pouvoir. Le pouvoir se défend de toute instrumentalisation de la justice.