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11 juin 2025
JAMMI GOX YI PARTICIPERA AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES D’UNE MANIÈRE OU D’UNE AUTRE
Après avoir pris part aux dernières élections locales, la coalition Jammi Gox Yi (la paix des territoires) voulait participer aux élections législatives du 31 juillet 2022. Mais, elle a été recalée pour deux motifs
Après avoir pris part aux dernières élections locales, la coalition Jammi Gox Yi (la paix des territoires) voulait participer aux élections législatives du 31 juillet 2022. Mais, elle a été recalée pour deux motifs. Le rejet de 17.000 parrains et pour autre motif. C’est ainsi qu’ils ont fait face à la presse pour contester la décision de la direction générale des élections. A les croire, la coalition Jammi Gox Yi va bel et bien prendre part aux prochaines élections législatives. « Nous estimons que la liste de notre coalition devait être retenue. Parce que nous avons fait correctement tout ce que la loi nous a demandé », a dit Lamine Fofana, étudiant et membre de la coalition. Selon lui, ils attendent toujours les motifs du rejet de leurs parrainages mais en vain. « Vous savez qu’il n’y a aucun motif valable pour nous empêcher de prendre part à ces élections. Nous voulons la paix et nous demandons la validation de notre liste », a-t-il insisté.
Ndèye Fatou, prenant la parole au nom des femmes, a donné les raisons pour lesquelles leur coalition doit participer aux élections. « Nous avons des postes de députés à prendre pour dénoncer cette insécurité dans nos quartiers et défendre les intérêts des sénégalais. Si leurs machines ont fait des erreurs ils n’ont qu’à régler ça et nous laisser passer. On doit revoir la situation des femmes. Tout doit changer dans notre pays », a dit la parte parole des femmes. Dr Niang, pour sa part, a embauché la même trompette en indiquant que les députés ont beaucoup à dire devant l’Assemblée nationale. « Nous ne sommes pas là pour critiquer. J’ai 35 ans d’expérience et si vous voulez que les choses dans les hôpitaux je suis là pour porter le combat », a-t-il soutenu.
Toutefois, la coalition Jammi Gox Yi compte faire le tour du pays pour battre campagne parce que ses membres demeurent convaincu qu’ils vont prendre part à ces élections. « Le président Macky Sall et son gouvernement ne doivent pas choisir leurs adversaires. Ils sont conscients que nous allons gagner plusieurs départements c’est la raison pour laquelle ils nous ont recalé », ont-ils dénoncé.
Fadel Baro, tête de liste nationale de ladite coalition, informe que leur mandataire national, Massiré Diémé a été appelé à la direction des élections. C’est pour qu’on lui explique les raisons pour lesquelles leur liste a été recalée. « Tout le monde sait que le parrainage est un filtre. C’est la raison pour laquelle la Cedeao a demandé de retirer le parrainage. Mais le président en exercice de l’Uemoa, Macky Sall, n’a pas voulu respecter cette décision. On s’est bien préparé pour ces élections. La preuve ? Ils nous ont dit qu’on leur a fait gagner du temps tellement que le dossier était bien fait », a-t-il dit. Selon lui, leur coalition participera d’une manière ou d’une autre aux prochaines élections législatives. Ce, pour lutter contre les inégalités sociales, pour l’égalité des chances et pour l’État de droit.
GANA GUEYE EN VOUDRAIT AU PSG APRÈS SON FORFAIT POLÉMIQUE
Selon L’Equipe et Le Parisien, le milieu de terrain sénégalais regretterait la communication de son club au sujet de son forfait polémique à Montpellier (0-4), lors de la journée de lutte contre l’homophobie
Le forfait d’Idrissa Gueye samedi lors de Montpellier-PSG (0-4) n’en finit pas de susciter la polémique. Le joueur a renoncé à disputer la rencontre afin de ne pas porter le maillot au flocage arc-en-ciel pour lutter contre l’homophobie. Sa décision toucherait aux convictions religieuses du joueur de 32 ans. La saison dernière, il avait également déclaré forfait lors de cette journée, comme Abdou Diallo, pour une gastro-entérite. Cette fois, Mauricio Pochettino a entretenu le doute sur les raisons de son absence en confiant à la presse que son joueur n’était pas blessé.
Le joueur estimerait que la communication du club l’a exposé
"Idrissa a effectué le voyage à Montpellier, mais pour des raisons personnelles il a dû sortir de la feuille de match, avait confié l’entraîneur parisien à l’issue de la rencontre. Mais il n’était pas blessé." Face à l’ampleur prise par la polémique, le PSG a communiqué lundi en évoquant "une décision individuelle" de l’international sénégalais. Cette communication ne plairait pas au joueur qui, selon lui, l’a exposé, selon L’Equipe. L’ancien milieu d’Everton avait déjà peu goûté la diffusion sur les médias du club de la semelle involontaire infligée à Kylian Mbappé peu de temps avant le quart de finale retour de la Ligue des champions face au Real Madrid. Il avait alors été la cible de nombreux messages de haine.
Le pétrole attire. La ressource fait l’objet de savants calculs (de coûts et de prix) au gré d’un marché fluctuant. Le baril s’échange à 120 dollars sur les principales places de rating. Deux ans plus tôt, le même baril valait moitié moins.
Le pétrole attire. La ressource fait l’objet de savants calculs (de coûts et de prix) au gré d’un marché fluctuant. Le baril s’échange à 120 dollars sur les principales places de rating. Deux ans plus tôt, le même baril valait moitié moins. Dans les vingt plus grands marchés, l’énergie fossile n’a plus la cote. Son horizon s’assombrit à mesure que prospère l’énergie propre.
La conversion amorcée décourage-t-elle pour autant les futurs producteurs de l’or noir douchés par cette inversion de perspective annoncée ? Rien n’est moins sûr. En revanche, ce qui se perçoit comme une probable rectification de trajectoire économique traduit une sourde volonté de freiner un autre élan d’émergence sur un autre théâtre d’opérations.
Habitués au vertige et soudain pris de panique, les Occidentaux vivent mal l’époque présente qui leur échappe progressivement. Ils sont à la traîne face à d’autres régions du monde en expansion. Ils tiennent tant à l’indépendance et à la prospérité qu’ils les considèrent comme des acquis exclusifs du monde libre.
Peu importe que le prix du pétrole ou du gaz augmente ou baisse en valeur absolue, l’essentiel pour eux c’est d’avoir un accès facile à ces matières, d’en contrôler les prix, de fixer les quotas et de réguler le marché au gré des variations conjoncturelles. Pourvu simplement que rien ne vienne perturber ou compromettre leurs sources d’approvisionnement.
Par ailleurs, ils ne supportent guère que d’autres qu’eux-mêmes légifèrent ou participent à la gouvernance mondiale. Instruits par l’expérience vécue avec l’OPEP des décennies durant, ils redoutent que l’élargissement de la base de richesses par l’accroissement de revenus ne débouche sur un rééquilibrage des enjeux géostratégiques aux contours toujours mal définis.
N’avait-on pas en son temps prêté à l’OPEP, devenue incontournable, l’intention d’ébaucher un nouvel ordre économique mondial ? L’alors puissant ministre saoudien du pétrole, Cheikh Zaki Yamani n’excluait pas de contraindre l’Occident à transférer 25 % de son parc industriel vers les pays du tiers-monde. Le pétrole est une arme.
Les pays qui détiennent la ressource, sans les moyens de le valoriser, souffrent en secret, ballotés entre plusieurs hypothèses sur fond de surenchères entretenues pour maintenir la volatilité des rendements au sein de la solide organisation supranationale.
Ce même Occident, et particulièrement l’Europe dont la France, l’Angleterre et l’Allemagne, incitait les pays producteurs à gaspiller leurs stratégiques ressources pour le bien-être de sa population aisée. Le pétrole c’est du bruit et des fureurs aussi. Cet univers clos, si singulier, s’accommode mal d’un plafond de verre et oscille entre « opacité » et « désinformation ». Transparence, connait pas !
Quand on voit aujourd’hui une palanquée d’ONG revendiquer une gestion raisonnée des matières premières convoitées à l’échelle du monde, on se demande si elles n’oublient pas que l’autre nom du pétrole c’est « or noir ». Qui ne brille ni ne luit. C’est plutôt la boue et la gadoue. Malgré ces exécrables conditions d’extraction, le pétrole reste un enjeu de pouvoir.
Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer la scène politique sénégalaise truffée d’acteurs loufoques, absurdes et cyniques, qui se prennent, hélas, très au sérieux dans le débat sur les hydrocarbures. L’exacerbation de l’adversité politique qui s’observe en moment ne s’explique autrement que par l’appétit qu’aiguisent les produits pétroliers, objets de toutes les convoitises, des plus saines aux plus obscènes.
Dans un an le gaz et le pétrole seront disponibles au Sénégal, selon des prévisions optimistes. Quels scénarios pour des simulations de débouchés, d’achats et de vente de ces produits érigés au rang de « classe mondiale » ? Il n’échappe à personne que l’objectif de vente des ressources attendues présuppose l’existence d’un marché économique réel.
Soyons attentifs aux jeux concurrentiels auxquels vont se livrer prochainement producteurs, raffineurs et dans une moindre mesure distributeurs. L’âpreté de la concurrence engendre (le plus souvent) des surproductions qui saturent un marché incapable, prime à bord, d’absorber les quantités disponibles. Celles-ci agissent sur les prix qui glissent tantôt à la hausse quand la production est ajustée ou tantôt à la baisse en cas d’abondance.
Une intense rivalité n’est pas à exclure si, en amont, le Sénégal ne modifie pas en substance sa politique économique en lui imprimant davantage de rigueur. Car les calculs, voilà le jeu favori des pétroliers. Que nous coûte l’exploitation du pétrole rapportée aux gains qu’elle procure ? A quel prix faudra-t-il préserver l’environnement en sachant que la ressource est épuisable et substituable à la fois.
La fragilité de la planète provient pour partie de la gravissime frénésie de consommation de biens qui se raréfient à un rythme plus qu’inquiétant. Sur le triangle Thiès-Mbour-Dakar, s’étendent à perte de vue des agglomérations. Sur l‘axe Dakar-Saint-Louis par le littoral, s’agrègent des cités.
Ces cartes postales inédites préfigurent les villes de demain bâties de manière hâtive et agressive sans souci d’intégration de l’écologie dans un futur qui se dessine déjà. Des terrains « achetés au prix du désert et revendus au prix de l’oasis » transforment cette exubérante zone des Niayes en un gigantesque amas de ciment, de fer et de béton. Danger.
La différence doit s‘opérer dans la conjugaison des intelligences collectives pour tirer profit de nos ressources, prélever des quotes-parts réservées aux générations de demain et moins heurter l’environnement, parce qu’en la préservant l’homme se sauve.
A-t-on assisté cette semaine à une prémonitoire anticipation sur les marchés financiers internationaux ?
Leur rôle accru coïncide avec l’essor des services de notation. Non seulement le marché des capitaux se décloisonne mais il se globalise en même temps. Or l’intégration rime avec la suppression des entraves pour rendre effectifs les mouvements de capitaux et la disponibilité des liquidités à flux intense.
De nombreuses monnaies se créent mais ne deviennent pas encore des devises (réserves). Les investisseurs adoptent de nouvelles attitudes. Certaines grandes banques ajoutent à leur cœur de métier de nouvelles vocations centrées sur des demandes de liquidités alors qu’elles étaient fournisseurs de capitaux pour le marché financier. En un quart de tour les ondes de chocs se transmettent d’une zone à une autres.
Sous ce rapport, le Sénégal entre dans le cercle des économies interdépendantes, une réalité du monde des affaires dans lequel foisonnent de nouveaux produits assujettis à de complexes transactions pétrolières, financières et à très hauts risques.
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
DADIÉ, L’ÉCRIVAIN QUI JAMAIS N’ACCEPTA LE DIKTAT DE LA FRANCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pour lui, si le Blanc refuse la liberté et la sécurité au Noir, c’est parce que, "dans le bureau où je travaille avec d’autres Africains, beaucoup d’Européens viennent, regardent, puis repartent déçus, disant : Il n’y a personne"
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 17/05/2022
“Le travail et, après le travail, l’indépendance, mon enfant. N’être à la charge de personne, telle doit être la devise de votre génération. Et il faut toujours fuir l’homme qui n’aime pas le travail.” Lorsque Bernard Binlin Dadié alias Climbié entendait ces paroles de l’oncle N’Dabian dans le roman éponyme, il était loin d’imaginer qu’il aurait à mener un jour, avec d’autres, le combat pour l’indépendance de son pays.
Nous sommes dans les années 1920 et Dadié n’a que 4 ans. La Côte d’Ivoire et d’autres pays de l’Afrique francophone subissent les affres de la colonisation. Gabriel Angoulvant, Jean-Baptiste Chaudié, Pierre Savorgnan de Brazza et d’autres gouverneurs français règnent en maîtres absolus sur les populations africaines. Que ce soit à Grand-Bassam pendant ses études primaires ou à l’École normale William Ponty de Gorée (Sénégal), là où étaient formés les futurs cadres de l’Afrique occidentale française, le jeune Dadié se heurte vite au complexe de supériorité du Blanc. Il ne comprend pas que ce dernier veuille remplacer la culture africaine par la culture occidentale.
À l’Institut fondamental d’Afrique noire de Dakar qui l’emploie comme bibliothécaire-archiviste pendant dix ans (1937-1947), il est confronté au même mépris. Pire encore, il est témoin du massacre des tirailleurs africains au camp de Thiaroye, le 1er décembre 1944. 70 anciens prisonniers de la Seconde Guerre mondiale sont tués ce jour-là par des gendarmes français. Leur crime ? Avoir osé réclamer le paiement de leur solde. De retour dans son pays, Bernard Dadié milite dans le Rassemblement démocratique africain (RDA) de Félix Houphouët-Boigny. Malheureusement, il est incarcéré en 1949.
Pendant seize mois, il séjourne dans la prison de Grand-Bassam en même temps que Mathieu Ekra, Jean Baptiste Mockey, Ladji Sidibé, Alloh Jérôme, Jacob William, Albert Paraiso, Philippe Viera, Bakary Diabaté. En prison, il note tout ce qui lui vient en tête dans un journal qui sera publié en 1981 sous le titre ‘Carnets de prison’ dont un extrait dit ceci : “Une voix partie d’une force homicide, dit : tuez-les, comme cela le monde sera libre. Tuez-les, comme cela nous pourrons digérer en paix.”
Pourquoi Dadié fut-il emprisonné ? Parce qu’il avait dénoncé l’exploitation dont les paysans ivoiriens étaient victimes, parce qu’il avait protesté, dans ses écrits, contre le café, le cacao et la cola achetés à un prix dérisoire par le colon. Celui-ci estimait, pour sa part, que Dadié était un antifrançais, qu’il s’était retourné contre la France qui l’avait formé, qu’il semait le désordre, qu’il poussait les indigènes à la révolte, bref que ses articles et discours “avaient excité les paisibles paysans qui maintenant refusaient de vendre leurs produits”. Le natif d’Assinie a beau ne pas avoir droit, dans cette prison, “au lit, au couvert, au repas venu de l’hôtel mais à la natte, à la vieille gamelle rouillée et sale, au repas infect cuit dans un fût d’essence au coucher de dix-sept heures”, il croit dur comme fer qu’on “ne peut l’empêcher de penser ce qu’il pense, de penser que l’homme a droit à un minimum de bien-être, un minimum de liberté, de sécurité, sans lequel il ne pourra jamais s’épanouir”. Pour lui, si le Blanc refuse la liberté et la sécurité au Noir, c’est parce que, “dans le bureau où je travaille avec d’autres Africains, beaucoup d’Européens viennent, regardent, tournent, se retournent, puis repartent déçus, disant : Il n’y a personne”.
C’est un des passages que j’aime beaucoup dans le récit autobiographique ‘Climbié’ (Ed. Seghers, 1956). Pourquoi ? Parce que l’Occident, à mon avis, continue de penser qu’il n’y a personne en Afrique. Car comment comprendre qu’il se comporte régulièrement en Afrique comme bon lui semble sans que nous ne réagissions comme Israël sait si bien le faire quand il est attaqué ? Notre passivité, notre tendance à nous résigner facilement et notre manie de nous défausser au moyen de formules aussi stupides que “à Dieu la vengeance et la rétribution” ne le confortent-elles pas dans l’idée qu’il n’y a personne en Afrique et que, quoi qu’il fasse contre les Africains, il n’y aura aucune sanction contre lui ?
Le 26 juillet 2007, à Dakar, Sarkozy nous insulta en déclarant ex cathedra que l’homme africain n’était pas assez entré dans l’Histoire et il n’y eut personne dans la salle de l’université Cheikh Anta Diop pour le contredire, séance tenante. En 2011, Mouammar Kadhafi fut abattu comme un chien dans un pays détruit par les bombes de l’OTAN et il n’y eut personne pour riposter. L’armée française commit des massacres en Côte d’Ivoire en 2004, puis en 2011 mais il n’y eut personne pour porter plainte contre elle. Le Togolais Sylvanus Olympio fut assassiné le 13 janvier 1963, parce qu’il voulait sortir du franc CFA, le Malien Modibo Keïta qui prônait le non-alignement à l’extérieur et un modèle de développement socialiste sur le plan local fut renversé le 19 novembre 1968, le Burkinabè Thomas Sankara perdit la vie dans un coup d’État le 15 octobre 1987, parce qu’il refusait de faire allégeance aux gouvernants français et il n’y eut personne pour se battre pour que justice leur soit rendue. Si Dadié était encore en vie, il remercierait et féliciterait les autorités judiciaires maliennes d’avoir convoqué à Bamako Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères de la France, pour atteinte aux biens publics.
C’est en 1960 que la Côte d’Ivoire devint “indépendante”. 17 ans plus tard, Dadié est nommé ministre de la Culture. Il occupe cette fonction pendant 9 ans. Son départ du gouvernement est un soulagement pour lui. Il faut dire que, après le désapparentement du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) avec le parti communiste français en octobre 1950 et la décision prise par ce parti de travailler désormais avec l’administration coloniale, Houphouët avait perdu l’estime de Dadié. C’est la raison pour laquelle Dadié affirmait être “ni houphouétiste ni anti-houphouétiste mais RDA”.
Dans ses nouvelles, contes, romans, poèmes, pièces de théâtre ou chroniques, Bernard Dadié a toujours milité pour l’indépendance et la souveraineté de l’Afrique, fustigé cette “France qui dit bien la voie droite et chemine par les chemins obliques” (Léopold Sédar Senghor dans ‘Hosties noires’, Seuil, 1948), plaidé pour que personne ne décide à la place des peuples noirs car la Seconde Guerre mondiale a révélé que “l’Européen, tout comme l’Africain, est un homme qui peut souffrir, avoir faim, soif, un homme constamment à la recherche de la sécurité” (cf. Climbié’). Défenseur de la culture africaine, Bernard Dadié reçoit en 2016, des mains de la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, le premier prix Jaime Torres Bodet. Il obtient à deux reprises le Grand prix littéraire d’Afrique noire pour ‘Patron de New York’ (1965) et ‘La ville où nul ne meurt’ (1968).
Au début des années 2000, la cible de Dadié n’est plus le colonialisme mais le néocolonialisme, que Kwame Nkrumah présente comme “le dernier stade de l’impérialisme”. Lorsque la Côte d’Ivoire est attaquée et divisée en deux dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 par une horde de voyous et de renégats soutenus par Paris, Bernard Dadié ne tarde pas à prendre position pour la République et ceux qui l’incarnent. C’est logiquement donc qu’il est choisi pour présider le Congrès national de résistance pour la démocratie (CNRD). Malgré son grand âge, l’écrivain publie des articles pour appeler le peuple à la résistance. Le 16 juin 2016, avec l’ancien Premier ministre togolais, Joseph Kokou Koffigoh, il lance une pétition pour la libération de Laurent Gbagbo déporté à La Haye, le 29 novembre 2011. En six mois, la pétition récolte plus de 26 millions de signatures.
Hommage est rendu à ce grand résistant en septembre 2010 devant plusieurs personnalités du monde de la culture et de la politique parmi lesquelles Émile Derlin Zinsou, ancien président du Bénin, Seydou Badian, Cheikh Hamidou Kane et Christiane Yandé Diop, la veuve d’Alioune Diop. Il s’agissait d’honorer et de célébrer un homme qui jamais n’accepta de subir le diktat de la France, un homme qui en 1956 déjà écrivait ceci : “Contact des Blancs et des Nègres, la guerre ! Toujours la force. Arracher au faible sa bouchée de pain, l’asservir puis, sur les hécatombes, danser de joie, crier sa victoire. Voilà ce qu’on appelle asseoir la Civilisation, le Droit, la Liberté. À ceux qui acceptent l’état de fait, on donne tout. À ceux qui refusent la sujétion, parlent de droit, on donne l’exil, la prison, la mort.” (cf. ‘Climbié’).
À 84 ans, l'économiste reste hyper actif, continuant à produire des ouvrages, à animer des débats et à multiplier les conférences à l’échelle sous-régionale. Il colle bien à sa réputation d’universitaire généreux
À 84 ans, le Professeur Moustapha Kassé reste hyper actif, continuant à produire des ouvrages, à animer des débats et à multiplier les conférences à l’échelle sous-régionale. Il colle bien à sa réputation d’universitaire généreux dans le partage du savoir.
C’est à l’École de Dakar, tout près de la paroisse universitaire, que le Professeur Moustapha Kassé nous reçoit. Dans son bureau personnalisé, des meubles marron-beige, quelques objets surannés, des placards remplis d’ouvrages et de belles photos partout, celles de sa défunte épouse, Aïssatou Saré, font le décor. « La chance de ma vie a été d’avoir épousé cette dame », lance le Professeur, posant un triste regard sur l’un des multiples portraits fixés sur les murs. « L’excellente épouse en tout » est décédée le 6 mai 2017. Une disparition qui a terriblement bouleversé l’économiste. « Je suis là. Je fais comme tout le monde, mais en réalité, je ne suis plus moi-même ». Pas un seul jour qui passe sans que Doyen Kassé ne pense à la mère de ses enfants. Et quand la Faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg) a officialisé l’hommage qu’elle veut lui rendre, les premières pensées du Professeur Kassé sont allées à la défunte professeur de Lettres. Sans surprise. «Elle aurait aimé être à mes côtés pour vivre ensemble ce bonheur, mais Dieu l’a voulu autrement. Ainsi va la vie. Je l’accepte », soutient, d’une voix émue, le Professeur Kassé qui nous accueille, pieds nus, un essai entre les mains, toujours immergé dans l’émotion. Cependant, en bon pédagogue, l’agrégé a réussi à calmer ses angoisses, recréant vite une ambiance gaie et conviviale et se montrant prêt à échanger et à partager. Complète et belle métamorphose ! Mais, quel privilège d’avoir en face un Professeur de cette envergure, qui manipule, comme peu savent le faire, formules et concepts, tutoyant les disciplines, livrant des commentaires, assumant des convictions et dégageant des perspectives ! Tout cela avec aisance et rigueur. « Je suis un manipulateur d’idées », répond-il aux détracteurs qui l’accusent d’avoir flirté avec Senghor, soutenu Abdou Diouf et conseillé Abdoulaye Wade. Sa ligne de conduite : chercher et mettre les résultats de ses recherches au service des gouvernants. « Je ne vois pas Senghor, Diouf et Wade. Je vois le Président du Sénégal qui est élu pour satisfaire les préoccupations des Sénégalais », argue le Doyen honoraire de la Faseg, riche de sa vaste culture dans plusieurs domaines : macro et microéconomie, comptabilité et croissance. Des connaissances et une ouverture d’esprit qui ont fait de l’économiste ce qu’il est aujourd’hui : un universitaire adulé et respecté par la communauté scientifique, qui ne recule devant rien surtout s’il estime avoir raison. Au début des années 2000, quand le Professeur Kassé a voulu lancer l’Institut de formation en administration et création d’entreprise (Iface), critiques et insultes ont fusé de partout. « Tout a été dit sur les murs et les tableaux d’affichage. J’ai foncé et aujourd’hui, l’Iface est une fierté nationale », se réjouit l’universitaire également membre fondateur du Programme de troisième cycle interuniversitaire (Ptci), autre innovation qui renforce sa fierté.
Cursus extrêmement perturbé
Moustapha Kassé voit le jour en 1938 dans un petit village, Kassé Khelcom, près de Thilmakha Mbackol, dans le département de Kébémer. Son Papa, Mamadou, était commerçant. Sa maman, Fatou Diongue, ménagère. Au lendemain du décès de son grand-père, en 1942, la famille quitte le Cayor pour venir s’installer dans le Sénégal oriental, plus précisément à Nguidiwol, juste après Kothiary. Sur place, le papa s’investit dans le commerce et devient tablier. Son activité se développe rapidement, le poussant à aménager à Tambacounda. Pour le jeune Kassé, c’est aussi une chance pour démarrer un cursus scolaire. Il entre ainsi à l’École régionale de Tambacounda qui dépendait de l’Académie de Kaolack. Après un passage brillant à l’entrée en sixième (1er de l’Académie), le collégien est orienté à l’École des fils de Chefs de Saint-Louis, actuelle école Khayar Mbengue, où il obtient le Brevet et intègre le Lycée Faidherbe. Commencent alors les problèmes. Le lycéen, déjà influencé par le Parti africain de l’indépendance (Pai), est soupçonné d’appartenir à un groupe de perturbateurs. Avec feu Amath Dansoko, du Pit (Parti de l’indépendance et du travail), et d’autres élèves, Kassé est renvoyé du lycée. Et partout où il est réorienté, les Proviseurs refusent de le prendre. Celui de Vanvo (actuel Lamine Guèye), lui dit clairement qu’il ne reçoit pas un communiste qui pourrait contaminer ses élèves. Les mêmes réserves sont brandies par le Proviseur du lycée Malick Sy de Thiès qui venait juste d’ouvrir ses portes. « Personne ne voulait me prendre. J’étais dans une angoisse terrible », se souvient le Professeur Kassé qui a finalement été accepté à Lamine Guèye sur instruction du Ministre de l’Éducation nationale.
Le jeune communiste se calme. Le temps de décrocher son baccalauréat S qui lui ouvre les portes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où il est admis à la Faculté de Médecine. Toutefois, Moustapha Kassé est vite rattrapé par son passé de gréviste perturbateur.
À l’origine de sa nouvelle désillusion, des tracts trouvés dans la cour. L’étudiant est convoqué dans le bureau du Doyen qui lui lance les propos suivants : « Ici, on fait des études longues. On n’a pas le temps de rédiger des tracts. Allez-vous inscrire ailleurs ». Contraint de quitter la Fac de Médecine, l’étudiant banni trouve place à la Faculté de Droit et des Sciences économiques où il a été renvoyé pour une énième fois, toujours pour les mêmes motifs. « Je trouve finalement une bourse pour aller à Alger où j’ai obtenu une Maitrise en Sciences économiques avant de revenir à Dakar pour soutenir un Dess et un Doctorat », confie le Professeur Kassé qui aime rappeler ce parcours tumultueux qui a forgé son caractère de militant engagé contre l’arbitraire et l’injustice. « Je ne peux tolérer certains déséquilibres ; voilà ce qui explique mon attachement aux idées de gauche », dit l’économiste qui, à 84 ans, continue de sillonner la sous-région (Brazzaville, Abidjan, Niamey), avec toujours le même bonheur : celui d’animer des débats et des conférences. Et quand monsieur Kassé est à Dakar, il assiste parfois aux « Mardis de l’Université », s’adonne à la marche où vit ses deux autres passions : l’écriture et la lecture. Tout cela, en n’arrêtant jamais de penser à la mort. « Le pire ennemi de l’homme, c’est le temps. Oui, je pense tout le temps à la mort. Je me dis qu’elle est proche, et je rends grâce à Dieu ».
LE RECTEUR DE L’UCAD REND HOMMAGE AU PROFESSEUR MOUSTAPHA KASSÉ
Le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Pr Ahmadou Aly Mbaye, a rendu un vibrant hommage au Pr Moustapha Kassé, saluant sa vision et son courage qui ont contribué au développement de la science économique.
Dakar, 17 mai (APS) - Le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Pr Ahmadou Aly Mbaye, a rendu un vibrant hommage au Pr Moustapha Kassé, saluant sa vision et son courage qui ont contribué au développement de la science économique.
"Le professeur a initié une recherche originale, centrée sur les problèmes de l’Afrique, des projets et des programmes qui continuent encore de rendre service’’, a salué le recteur.
Il s’exprimait mardi, à la cérémonie d’hommage dédiée au professeur Moustapha Kassé en présence d’Abdou Karim Fofana, ministre chargé du PSE, et quelques élites africaines formées par l’économiste sénégalais.
Pr Mbaye a rappelé que la vision de promouvoir l’économie sénégalaise et africaine a fait que le professeur a créé l’Institut de formation en administration et de création d’entreprise (IFACE) et le Programme de la troisième interuniversitaire en économie (PTCI).
"Son esprit visionnaire a mené au détachement et création de la FASEG qui était une branche de la faculté de droit", a expliqué Ahmadou Aly Mbaye, rappelant que la vision du professeur est à l’origine de l’innovation des écoles de formations payantes au Sénégal.
Selon le recteur, le professeur a été conseiller de plusieurs Etats africains et a réussi de belles performances sur le plan économique au Burkina Faso, sous l’ère de l’ancien président Blaise Compaoré.
Pr Moustapha Kassé, doyen honoraire de la FASEG, membre de l’académie Hassan 2 des sciences et technique au Maroc, commandeur de l’ordre national du lion, officier des Palmes académiques du CAMES, était professeur dans Universités africaines (Lomé, Cotonou, Yaoundé, Abidjan, Ouagadougou) et Universités françaises (Paris 1, Bordeaux et Versailles) et américaines (Princeton et Michigan State), a renseigné un document remis la presse.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages tels que L’économie du Sénégal, Le secteur privé sénégalais, l’industrialisation africaine est possible et L’économie au défi des pathologies sociales, récemment publié.
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Dans sa chronique hebdomadaire dans Le Quotidien, ce lundi 16 mai, Madiambal Diagne révèle un échange téléphonique vif entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Le premier, selon le journaliste, aurait lancé au second : «Vous avez fait vos conneries
Dans sa chronique hebdomadaire dans Le Quotidien, ce lundi 16 mai, Madiambal Diagne révèle un échange téléphonique vif entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Le premier, selon le journaliste, aurait lancé au second : «Vous avez fait vos conneries, débrouillez-vous seuls. Je ne me mêle pas de ça.»
Madiambal Diagne affirme que l’ancien maire de Dakar demandait au leader de Pastef de sonner la mobilisation pour prêter main forte à Barthélémy Dias qui, le 11 mai, avait décidé de forcer l’accès à la Direction générale des élections (DGE) pour récupérer la liste de Yewwi Askan Wi à Dakar pour les Législatives du 31 juillet prochain.
Le maire de la capitale voulait y apporter des correctifs après qu’il a été constaté qu’elle ne respectait pas la parité. Les forces de l’ordre lui barrèrent le chemin.
Informé du refus de Ousmane Sonko de lui apporter le soutien demandé, Barthélémy Dias aurait piqué une colère noire, selon Madiambal Diagne. Criant à la trahison et débitant «invectives et menaces» contre le maire de Ziguinchor.
Selon le chroniqueur, Khalifa Sall a eu toutes les peines du monde avant de joindre Ousmane Sonko au téléphone. «Mais le leader de Pastef déclina tous les appels intempestifs et insistants de son allié politique, raconte Madiambal Diagne. Khalifa Ababacar Sall se sentit snobé et demanda à un autre collaborateur d’essayer de joindre Ousmane Sonko. Et miracle, le maire Ziguinchor décrocha sans aucune difficulté, mais n’accepta pas qu’on lui passe Khalifa Sall au téléphone.»
Le journaliste ajoute : «C’est suffisant pour mettre ce dernier et son poulain, Barthélémy Dias, dans tous leurs états ! Mais le plus dur pour eux était à venir.»
MACKY CHEZ LES PROTAGONISTES DE LA CRISE RUSSO-UKRAINIENNE
Le chef de l’Etat a annoncé avoir reçu un mandat de l’Union africaine pour se rendre en Russie et en Ukraine
Le chef de l’Etat, Macky Sall a annoncé avoir reçu un mandat de l’Union africaine pour se rendre en Russie et en Ukraine.
Ce, dans le but de discuter avec les deux pays sur les possibilités pour le continent africain de s’approvisionner correctement en céréales et en fertilisants.
« Nous avons reçu mandat de l’Afrique, pour demander au président Poutine, de créer les conditions pour permettre l’Ukraine d’exporter ces céréales et fertilisants dont nous avons besoin, mais également qu’on puisse lever certaines sanctions à l’encontre de la Russie pour qu’elle puisse commercer pour nous approvisionner en fertilisants», a dit le président Sall qui s’exprimait à l’ouverture officielle de la 54ème Conférence des ministres africains de l’Economie et des Finances (COM2022), au Centre international de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio.
Selon le chef de l’Etat, par ailleurs président en exercice de l’UA, l’Afrique est au «milieu d’un conflit, dans lequel elle ne peut rien faire».
«Si le gaz russe est fermé (…), nous ne pouvons pas nous approvisionner en Ukraine, nous ne pouvons pas acheter de fertilisants pour l’Agriculture, nous allons faire quoi ?», s’est interrogé Macky Sall.
MISSION IMPOSSIBLE POUR DETHIE FALL
Déthié Fall était parti aussi à la Dge pour déposer les retraits de Joseph Sarr et de Palla Samb de la liste de Yaw. « Nous avons échangé pendant une heure avec le président de la commission de réception des dossiers, le commissaire Sarr.
Déthié Fall était parti aussi à la Dge pour déposer les retraits de Joseph Sarr et de Palla Samb de la liste de Yaw. « Nous avons échangé pendant une heure avec le président de la commission de réception des dossiers, le commissaire Sarr. Pour nous, c’était un exercice simple et facile. Je suis le mandataire et cet exercice on doit me le permettre en toute circonstance », a-t-il dit.
Malheureusement, ajoute-t-il, on nous a opposé un refus. « Le commissaire n’a pas voulu recevoir les deux retraits qu’on était venu rectifier. Pourtant, c’est ce même président de commission qui nous avait dit qu’ils étaient encore au niveau du contrôle des parrainages et que la période d’examen allait s’ouvrir à partir d’aujourd’hui (lundi). Et qu’il fallait attendre pendant cette période pour venir parler des candidatures », a indiqué le mandataire de Yaw.
Mais en même temps, la coalition voulait faire invalider la liste de Bby. « La loi, pour ce qui est des élections législatives, n’autorise pas le dépôt de plus de 55 327 parrains. Vous avez vu que la liste qui a été déposée par la coalition Benno comporte 55 328 parrains. Ce récépissé de dépôt, c’est le mandataire lui-même qui l’a sorti, accompagné de Mme Aminata Touré. Par la suite, le ministre de l’Intérieur a sorti un arrêté qui datait du 27 avril qu’aucun acteur politique n’a vu.
On peut naturellement interpréter que c’est un rattrapage après qu’ils ont constaté qu’ils venaient de faire une bourde monumentale », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : « Ils ont lourdement fauté. La coalition présidentielle ne doit pas avoir de liste ni au Sénégal ni dans la diaspora. La commission n’a pas voulu recevoir nos correspondances. Pis, elle a refusé l’accès à l’huissier. » C’est au regard de tout cela que Déthié Fall renseigne avec force, il est impossible d’imaginer des élections au Sénégal sans la coalition Yewwi askan wi à Dakar.
MULTIPLE PHOTOS
LE TEMPS DE LA FIGURATION ET DE LA PARTICIPATION STÉRILES ET BÉATES EST RÉVOLU
le ministre des Sports, Matar Ba, a procédé au lancement du trophy tour, la tournée nationale du Trophée continental.
Suite aux instructions données par le chef de l’État, Macky Sall, après la victoire historique des Lions du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Cameroun 2021 et l’engouement populaire exceptionnel noté à travers le pays, le ministre des Sports, Matar Ba, a procédé au lancement du trophy tour, la tournée nationale du Trophée continental. La cérémonie officielle, animée par Dj Boubs, a eu lieu au Musée des civilisations noires, hier lundi après-midi. A l’occasion, le trophée a été exposé pour le plus grand bonheur du public.
« La Coupe est donc là, elle doit être dignement fêtée jusqu’à la prochaine Can. A l’écoute de son peuple, le président de la République a donné les orientations afin que la Coupe puisse être présentée au peuple sénégalais dans les régions, les départements, les villes et les villages les plus reculés, partout où bat ce sentiment de fierté et d’appartenance à une nation. Notre victoire finale à la CAN est celle du peuple sénégalais », a-t-il lancé, en présence du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique et vice-président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Abdoulaye Saydou Sow.
Poursuivant, le maire de Fatick a tenu à magnifier l’apport de son mentor, soulignant que « l’élément moteur capital et fondamental aura été sans doute le soutien massif et indéfectible du président de la République, Macky Sall. En effet, il a su relever le niveau de la sélection nationale, à la hauteur des standards internationaux, comparable à ceux des pays les plus développés. Aujourd’hui, notre équipe fait partie des meilleurs. C’est pourquoi, pour nous ministère des Sports et fédérations et même pour les populations, le temps de la figuration et de la participation stérile et béate est révolu. Cette partition nous sommes déterminés à la jouer dans quelques mois au Qatar. » Avant d’anticiper, s’adressant au président de la FSF, Me Augustin Senghor et le staff technique des Lions du Sénégal : « l’objectif, c’est de ramener encore le Trophée au Sénégal. »
S’agissant du timing choisi, Me Augustin Senghor a souligné qu’il fallait, avant de démarrer la tournée, assurer la qualification pour la Coupe du monde. « Dès que nous sommes rentrés de la compétition, on aurait pu faire cette tournée mais ç’aurait été oublier que nous n’avions fait qu’une partie du travail qui consistait d’abord à ramener pour la première fois ce trophée ici, ensuite, il fallait compléter (en allant) chercher une qualification à la Coupe du monde », a-t-il justifié.
La tournée dont le circuit qui est en cours d’élaboration, va démarrer demain dans des quartiers de Dakar comme Colobane et Sandaga. Allez Casa et le 12e Gaindé seront de la partie.