SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
11 juin 2025
LES PRÉCISIONS DE SEYNABOU NDIAYE DIAKHATÉ SUR LE RAPPORT DE L'OFNAC
La présidente de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), Seynabou Ndiaye Diakhaté a apporté des précisions, en ce qui concerne les rapports d’activités pour les années 2021, 2020 et 2019 de cette institution
La présidente de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), Seynabou Ndiaye Diakhaté a apporté des précisions, en ce qui concerne les rapports d’activités pour les années 2021, 2020 et 2019 de cette institution remis le mardi 10 mai dernier au Président de la République, Macky Sall. « C’est des rapports qui retracent l’ensemble des activités menées durant toute l’année par l’OFNAC. C’est différent des rapports d’enquêtes qui sont transmis au procureur de la République. Dans ces rapports d’activités, ce que vous voyez, c’est une synthèse en matière de prévention, de lutte, de coopération et de renforcement des capacités.
Dans ces rapports encore une fois, ce qu’il faut préciser, nous, on parle toujours de présomption. C’est ce qu’on recherche, de présomption à mettre à la disposition du Procureur. Qui dit présomption dit probabilité. On est loin des certitudes. C’est la décision du juge qui importera le plus », a déclaré Seynabou Ndiaye Diakhaté. Elle s’est exprimée hier, mardi 17 mai, en marge de la signature de partenariat entre l’OFNAC et la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD).
En effet, cette convention qui constitue un cadre de collaboration entre l’institution sous régionale et l’institution nationale de lutte contre la corruption, est un premier pas posé dans la mutualisation des ressources, des moyens et des compétences en vue de renforcer la lutte contre ce fléau dans l’espace UEMOA.
Le protocole d’accord a donc « pour objet de définir le cadre de coopération entre les deux structures dans la prévention, la détection et la lutte contre la corruption et infractions assimilées, suivant la législation applicable à chaque partie, les conventions internationales, régionales ou sous régionales.
LE FMI ANNONCE DES RÉSULTATS MITIGÉS POUR LE SÉNÉGAL
La crise sanitaire, l’embargo sur le Mali, les répercussions de l’invasion Russe en Ukraine ne militent pas en faveur des petites économies, comme pour le cas du Sénégal, nous apprend le Fonds monétaire international (Fmi).
Le Fonds monétaire international (Fmi) continue de réclamer à l’Etat Sénégalais des restrictions budgétaires pour viabiliser ses finances publiques durement éprouvées par le ralentissement de la croissance, le creusement du déficit budgétaire et l’hyper-inflation. C’est ce qui ressort de l’analyse de la fin de mission du Fmi dans le cadre de la 5ème revue du programme économique et financier du Sénégal soutenu par l’Instrument de Coordination de la politique économique et de la 2ème revue du programme soutenu par la facilité de crédit de confirmation et l’accord de confirmation.
La crise sanitaire, l’embargo sur le Mali, les répercussions de l’invasion Russe en Ukraine ne militent pas en faveur des petites économies, comme pour le cas du Sénégal, nous apprend le Fonds monétaire international (Fmi). C’est ce que Gemayel Edward, chef de la délégation de l’institution de Bretton Woods a fait savoir hier, mardi, à Dakar. Face à la presse, il a circonstancié les facteurs d’un tel décompte, à savoir le ralentissement de la croissance, l’inflation galopante (hyper-inflation), le creusement du déficit budgétaire entre autres éléments. Cette analyse de la situation économique s’inscrit dans le cadre de la 5ème revue du programme économique et financier du Sénégal soutenu par l’Instrument de Coordination de la politique économique et de la 2ème revue du programme soutenu par la facilité de crédit de confirmation et l’accord de confirmation.
Dans son argumentaire, il met en exergue les éléments dégradants, relevant de l’inflation au niveau mondial causée par la guerre Russo-Ukrainienne, les effets des mesures de rétorsion économiques décidées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre l’Etat Malien pour non remise de pouvoir aux civils, sans occulter les conséquences de la crise sanitaire qui ont impacté négativement sur la croissance du Produit intérieur brut (Pib) du Sénégal qui décroit cette année de « 5%, soit ½ % de moins qu’initialement prévu», selon Gemayel Edward. Il s’y ajoute la hausse du taux d’inflation qui, selon lui, devrait effleurer les « 5,5 % en fin d’année sans omettre le déficit budgétaire qui passe de 4,8 à 6,2 % ».
Ces chiffres assez inquiétants résulteraient de la conjoncture géopolitique tumultueuse qui gangrène de manière abyssale l’économie sénégalaise obligeant les autorités à adopter une loi de finance rectificative pour incorporer des dépenses supplémentaires, notamment les subventions à l’énergie, des salaires à la fonction publique et les transferts monétaires aux couches les plus vulnérables de la population pour assurer la sécurité nationale. Au regard de toutes ces menaces lourdes de conséquences socioéconomiques, le Fmi et l’Etat du Sénégal s’engagent sur un ensemble de mesures visant à éviter le dérapage budgétaire tout en garantissant une bonne gestion des finances publiques, devant converger vers sa cible à moyen terme de 3% de Pib, conformément aux orientations du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa)».
Pour ce qui est de l’évaluation, la mission relève que les résultats enregistrés dans ce sens sont nuancés. En effet, seul un des trois objectifs indicatifs a été atteint. Et ce, malgré le respect à une exception près, des critères de réalisation à la fin décembre 2021, a remarqué Mr Edward. Il ajoutera que les recettes fiscales ont été inférieures à l’objectif fixé par le programme en raison de la mise en œuvre limitée du train de mesures fiscales dans la première loi de finance rectificative adoptée en 2021. Il affirmera de suite que la proportion de contrats de marché public, conclus sans mise en concurrence, a continué de dépasser le plafond du programme. Sur le plan structurel, dira-t-il, seuls quatre des huit repères établis ont été satisfaits. Ainsi, compte tenu de tout ceci, le Fmi souligne l’importance de limiter le recours à une telle pratique pour garantir un meilleur rapport qualité/prix dans les dépenses publiques.
LA HAUSSE DU PRIX DU BLÉ AFFOLE LE MONDE
Déjà fortement perturbé depuis le début du conflit Russo-Ukrainien, le cours du blé a battu hier, lundi 16 mai un record absolu sur le marché européen, après l’annonce d’un embargo de l’Inde sur ses exportations de cette céréale
Déjà fortement perturbé depuis le début du conflit Russo-Ukrainien, le cours du blé a battu hier, lundi 16 mai un record absolu sur le marché européen, après l’annonce d’un embargo de l’Inde sur ses exportations de cette céréale. Une décision qui va aggraver la crise d’approvisionnement de cette denrée au niveau mondial selon le G7. Quelles pourraient alors être les répercussions de cette mesure d’interdiction en Afrique et en particulier au Sénégal ?
Après l’annonce faite par l’Inde interdisant les exportations de blé, du fait de la baisse de sa production due notamment à des vagues extrêmes de chaleur, le cours du blé a atteint 438,25 euros (plus 287.053 F CFA) la tonne à la clôture des bourses européennes. Une décision qui ne sera pas sans effet pour le Sénégal car elle risquerait de faire hausser davantage le prix du blé qui avait au préalable subi une augmentation depuis le début de la crise en Ukraine. Le prix de la baguette de pain qui s’élevait à 150 FCFA avant la crise, revient à 175 FCFA pourrait de nouveau flamber.
Interrogé sur la question des conséquences de l’embargo indien sur les exportations de blé au Sénégal, l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meïssa Babou, a fait savoir à ce propos que le blocage des exportations indiennes va simplement compliquer les situations d’inflation que le monde vit actuellement «car, si ce n’était pas le blocage des prix par le gouvernement du Sénégal, probablement le prix du pain aujourd’hui serait multiplier par un» explique–t-il.
MEÏSSA BABOU PRÉCONISE DU «PAIN AU PROFIT DU MIL, DES BOUILLIES, BEIGNETS, ET TAPALAPA»
Poursuivant son propos, en ce qui concerne les solutions, Meïssa Babou a préconisé la mise en place d’une diplomatie économique par le Sénégal pour sortir de ces difficultés en allant vers les pays qui sont sous embargo pour dénicher probablement une quantité de prix assez exceptionnels. Mieux, il a ajouté qu’une autre solution serait un changement d’habitude de consommation, «il faut abandonner le pain au profit du mil, des bouillies, beignets, et tapalapa etc.», a-t-il avancé. Et d’ajouter : «il serait très difficile pour les Sénégalais de s’arrimer à ces habitudes car, ils sont très têtus et très attachés au pain de blé, il faut aussi noter que le sucre et le lait coûtent extrêmement chers, au point que si une famille veut en faire, nous risquerons d’effleurer le prix du pain maison».
D’ailleurs, dans l’édition de Sud Quotidien datant du samedi 14 mai dernier le Directeur Général de l’ITA, Mamadou Amadou Seck avait proposé des produits alternatifs par rapport au blé pour la fabrication du pain. Selon lui, si le Sénégal avait la possibilité d’utiliser produits locaux surtout en matière de fabrication de pain, cela aurait évité de dépenser des centaines de milliards pour aller acheter le blé. «A l’ITA, nous avons un atelier céréalier qui a beaucoup travaillé sur ces questions. Nous avons montré l’économie qu’on peut faire en nous appuyant sur une proportion de 15% de mil par rapport au blé. Ce qui nous permettait d’engranger près de 15 milliards FCFA en termes d’économie», avait-il fait savoir.
MACKY ET SONKO SOUTIENNENT GANA GUÈYE
Homophobie dans le sport, Idrissa Gana GUEYE - Le Sénégal se solidarise avec son footballeur international, champion d’Afrique
Le Sénégal se solidarise avec son footballeur international, champion d’Afrique. Le milieu de terrain du PSG, Idrissa Gana Guèye peut compter sur un soutien de taille suite à la polémique qui a suivi la révélation de son refus de jouer contre Montpellier et d’arborer le flocage arc-en-ciel en soutien à la communauté LGBTQ+. Il s’agit du Président de la République, Macky Sall. Ce dernier, comme beaucoup d’autres sénégalais, a tenu à affirmer son soutien au joueur de l’équipe nationale du Sénégal à travers un Tweet.
Alors que la polémique enfle autour du vice-capitaine de l’équipe nationale du Sénégal, champion d’Afrique, Idrissa Gana Guèye à la suite de son absence sur le terrain samedi dernier lors du match (37ème journée) contre Montpellier (0-4), les soutiens se multiplient en faveur du milieu du terrain de PSG.
«SES CONVICTIONS RELIGIEUSES DOIVENT ÊTRE RESPECTÉES»
Hier, mardi 17 mai, c’est un soutien de poids qui est tombé en la personne de Macky Sall. Dans un Tweet largement partagé sur différents forums mais aussi sur les réseaux sociaux, le Président de la République a pris la défense du joueur de l’équipe nationale du Sénégal. «Je soutiens Idrissa Gana Guèye. Ses convictions religieuses doivent être respectées», a écrit le Chef de l’Etat du Sénégal sur Twitter.
LA FRANCE VEUT NOUS IMPOSER L’HOMOSEXUALITÉ
Hier, mardi 17 mai, c’est le Chef de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko qui est monté au créneau pour voler au secours du champion d’Afrique. «Nous apportons notre soutien à Idrissa Gana Guèye. Les Français nous prennent pour de la poubelle. Ils pensent qu’il n’y a qu’eux qui ont de la valeur. Ils sont toujours dans la logique de colonistion-assimilation. Ils veulent désormais nous imposer l’homosexualité. Pendant ce temps, ils refoulent les polygames. Idrissa Gana Guèye a fait preuve de courage. Tous les Sénégalais sans distinction de religion devront le soutenir. Ils sont libres d’avoir leurs convictions. Mais, ils doivent accepter que quelqu’un d’autre dise qu’il n’est pas d’accord avec une telle conviction. Par conséquent, je n’y prendrai pas part. Il n’a insulté personne. On le félicite et l’encourage», a déclaré le président de Pastef-Les Patriotes. Mais il n’y a pas qu’eux. L’ancien ministre de l’Intérieur s’est également solidarisé avec le joueur. «J’exprime mon soutien ardent et indéfectible à notre compatriote Idrissa Gana Guèye pour son choix courageux de ne pas porter un maillot contenant des signes contraires à ses valeurs et croyances. C’est l’illustration achevée de l’expression et de l’assumation d’un principe universel : la liberté», a déclaré Aly Ngouille Ndiaye. L’écrivain Boubacar Boris Diop n’a pas aussi manqué de réagir. «Solidarité totale avec Idrissa Gana Guèye. Ils sont étranges, ces gens qui se donnent tant de mal pour imposer à tous et à chacun leurs opinions. Au nom, suprême stupidité, de la liberté d’expression. Savent-ils seulement qu’ils font de plus en plus rires ?», s’est interrogé l’homme de culture. Ce n’est pas tout. Des mouvements religieux et de la société civile se sont aussi prononcés. Jamra a adresse ses «félicitations fraternelles à notre compatriote Idrissa Gana Guèye, pour avoir refusé de s’ériger en contre-exemple pour la jeunesse, et de se laisser endoctriner et enrôler par les tenants de l’agenda LGBT mondial, dans leur volonté perverse d’uniformiser la société humaine, à travers un inadmissible diktat de leur vision», lit-on sur la page Facebook du mouvement qui lutte contre la promotion de l’homosexualité au Sénégal. Quant à Y’en a marre, il a, dans un communiqué rendu public, soutenu qu’Idrissa Gana Guèye est «resté en phase avec ses propres croyances, us et coutumes, en donc bénéficie du soutien total de son peuple» tout en «engageant les autorités sénégalaises, en l’occurrence le ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football, à apporter un soutien officiel à Gana Guèye dans ces moments difficiles».
MOÏSE SARR RÉPOND À VALÉRIE PÉCRESSE
Pour rappel, le milieu de terrain du PSG aurait refusé de jouer samedi dernier face à Montpellier lors de la 37e journée de Ligue 1 en France pour ne pas avoir à porter un maillot aux couleurs arc-en-ciel dans le cadre de la journée de lutte contre l’homophobie. Ce qui a fini de créer une polémique notamment avec la sortie de l’ex candidate à la présidentielle française. «Les joueurs d’un club de football, et ceux du PSG en particulier, sont des figures d’identification pour nos jeunes. Ils ont un devoir d’exemplarité. Un refus d’Idrissa Gana Guèye de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction», a déclaré Valérie Pécresse sur Twitter. Réponse du berger à la bergère !
Le Secrétaire d’Etat, chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Diégane Sarr n’a pas tardé à lui servir une réponse sur le même réseau social. «Non Valérie Pécresse, votre opportunisme vous enfonce davantage. Notre Gana national ne vous servira pas d’issue de secours pour renflouer vos caisses après votre belle performance à la Présidentielle. Circulez !», a-t-il posté.
La coalition BBY rejette les accusations portées ce mardi contre la gestion du processus électoral dans le cadre des législatives du 31 juillet, par Ousmane Sonko, leader de Pastef
BBY rejette les accusations portées ce mardi contre la gestion du processus électoral dans le cadre des législatives du 31 juillet, par Ousmane Sonko. Les membres de la coalition ont tenu une conférence de presse quelques heures après la sortie du leader de Pastef pour apporter la réplique.
LA LD DEBOUT POUR GAGNER ENSEMBLE
Le Secrétariat Exécutif National suit avec beaucoup d’intérêt la suite qui sera réservée aux listes Wallu-Yewwi à Dakar et considère que l'opposition ne devra faire aucune concession face à la forfaiture qui semble se dessiner - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la LD Debout, reçue mardi 17 mai, à propos du processus électoral en cours dans le cadre des législatives du 31 juillet.
« Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de LD Debout réuni en session ordinaire ce lundi 17 mai 2022 a examiné la situation nationale.
Le Secrétariat Exécutif National a félicité le camarade Pape Sarr Secrétaire Général par Intérim de son implication appréciée dans la recherche de l’unité des coalitions Wallu Sénégal – Yewwi Askan Wi dans le cadre des prochaines élections législatives. Son rôle aux côtés des autres leaders du CRD a contribué à la jonction des deux forces, seul gage de remporter ces élections législatives, et ainsi créer les conditions d'imposer à Macky Sall une cohabitation salvatrice pour le pays.
Le Secrétariat Exécutif National salue la clairvoyance des leaders des deux coalitions et les appelle à continuer à faire preuve de dépassement pour le seul intérêt des Sénégalaises et Sénégalais.
Pour le Secrétariat Exécutif National, aucun sacrifice n’est de trop quand il s'agit d'abréger les souffrances des Sénégalais.
Le Secrétariat Exécutif National appelle le peuple sénégalais à se mobiliser derrière les candidats de la coalition Yewwi-Wallu pour réaliser pour la première fois au Sénégal une alternance de législature.
Gagner ensemble, c’est mettre fin à la gabegie du régime actuel, à la spoliation des terres et au bradage des ressources naturelles.
Gagner ensemble, c'est arrêter l'impunité, c’est réformer la justice, c’est restaurer la démocratie et l'Etat de droit, c’est assainir la gouvernance publique.
Gagner ensemble, c’est éviter au Sénégal des soulèvements populaires incontrôlés, des dégâts matériels, l'instabilité sociale et politique ; c'est surtout économiser de très probables pertes en vies humaines devant l'entêtement de Macky Sall à tenter de briguer un troisième mandat.
Depuis son ni oui ni non, lui et ses alliés ne cessent de poser des actes allant dans le sens de tordre, encore une fois plus, la constitution pour se maintenir au pouvoir. Sa sortie récente sur les « méfaits », à son sens, de la limitation des mandats en Afrique en dit long sur son état d’esprit sur cette question.
Aujourd’hui que nous avons la possibilité de résoudre définitivement cette équation de la manière la plus simple qui soit, sans heurts, ni morts, le Secrétariat Exécutif National en appelle à la responsabilité de tous les acteurs épris de volonté de changement de politique, d’homme et de système.
En ce qui concerne le dépôt des listes de candidatures, le Secrétariat Exécutif National regrette le maintien du levier anticonstitutionnel d’élimination d'adversaires gênants que constitue le parrainage. Sur ce sujet, le Secrétariat Exécutif National appelle les militants et sympathisants du parti, les partis politiques, les patriotes de tout bord à se mobiliser pour que cette loi d’une autre époque soit définitivement abrogée. Il n’y a que Macky Sall et son néo parti-Etat qui ignorent encore qu’en matière électorale « l’élimination est l’exception » et non la règle.
Dans le même sillage, le Secrétariat Exécutif National suit avec beaucoup d’intérêt la suite qui sera réservée aux listes Wallu-Yewwi à Dakar et considère que l'opposition ne devra faire aucune concession face à la forfaiture qui semble se dessiner.
Pour sa part, LD Debout n’a qu’un seul et unique objectif pour l'heure : bouter dehors ce régime de prédateurs, et dans cette perspective, le parti ne ménagera aucun effort ou sacrifice pour y contribuer.
Aussi, le Secrétariat Exécutif National salue, l’engagement de la jeunesse sénégalaise particulièrement déterminée à en finir avec la gouvernance désastreuse de Macky Sall qui ne lui réserve aucun avenir, l’exhorte à persévérer dans cette voie pour plus de démocratie, de progrès et de justice sociale.
Enfin, pour le Secrétariat Exécutif National de LD Debout, à cette heure, le seul mot d’ordre qui vaille devrait être : "pansons nos plaies, taisons nos divergences, allons au front unis pour qu’au lendemain des élections legislatives du 31 juillet, une ère nouvelle s'ouvre pour notre très cher et beau pays, le Sénégal".
VIDEO
NOTRE LISTE EST RECEVABLE ET SERA REÇUE
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, refuse d'abdiquer face au rejet de la liste de candidature de la coalition Yewwi Askan Wi à Dakar pour non respect de la parité. Il s'est longuement épanché sur le sujet ce mardi face à la presse
Quelques heures après la bravade de Barthélémy Dias à la DGE et les explications de Saliou Sarr et de Déthié Fall sur les manquements notés sur la liste de YAW à Dakar, c’était autour d’Ousmane Sonko de décliner sa version et surtout de laver à grande eau Khalifa Sall accusé par certains d’avoir volontairement cherché à nuire politiquement au nouveau maire de Dakar. Il précisera que tout est parti de quiproquo entre leaders quand il s’est agi de procéder au choix des hommes à mettre sur les listes en question. « 70 % des leaders devaient partir dans les départements. Seuls Abdou Karim Fall, Dianté, Babacar Diop et un quatrième sur les 30, ont accepté d’aller dans leurs départements. Tous les autres ont voulu figurer sur la nationale. C’est finalement le doyen Habib Sy qui a proposé que Khalifa Ababacar Sall s’occupe de la confection de celle-ci. Khalifa a accepté non sans réfuter l’idée émise qu’il revienne ensuite montrer sa proposition au reste du groupe. Il précisera qu’il pouvait quand même consulter les autres. Lorsque la liste a été publiée, beaucoup ont été surpris et déçus. Toutes les listes souffriront de contestations. Attendons celles des autres. J’ai fait partie de ceux que Khalifa a consultés. Je lui ai même dit que tel leader ne devait pas figurer sur la liste pour avoir choisi lors des locales de partir sur une autre bannière. Nous avons perdu beaucoup de départements lors des élections locales parce que nous avons voulu faire des équilibres alors que les candidats choisis ne faisaient pas l’unanimité chez eux. Nos partis sont en train de se fissurer, présentement. J’ai été surpris de ne pas voir Dame Mbodj sur la liste. Chaque leader a le devoir de savoir raison garder ».
Ousmane Sonko de poursuivre son discours. « Si c’est moi qui avais fait les investitures, il y aurait forcément eu contestations. Lorsque j’ai entendu qu’il y’avait problème sur la liste de Dakar, je n’en croyais pas mes oreilles. Il était prévu de donner à Wallu 1 place et à et Yaw 6 sur les 07 disponibles. Wallu a voulu proposer un homme. J’ai entendu des gens dire que Khalifa a voulu piéger Barth. Ce n’est pas vrai. J’ai dit à Khaf de sortir Palla ou Babacar Mbengue et de le remplacer par une fille. Khaf a appelé Barth et Barth a expliqué ses préoccupations. J’ai demandé d’organiser la conférence par téléphone. Et c’est alors que j’ai dit à Barthélémy qu’il fallait rapidement qu’on choisisse une femme et que ce que je venais de lui dire était une décision et non une consultation. Il a accepté puisque lui ne fait pas partie de leaders. »
Fort de ce qui précède, Ousmane Sonko estimera que sa décision n’a pas été tout de suite appliquée mais que l’ancien maire de Dakar cherchait juste à tout faire dans le consensus pour éviter des frustrations. « Il n'y a aucun complot. Macky n’a acheté personne. Khalifa a juste tardé à prendre une décision. Il n’y a pas de problème entre Khalifa et Barth. Il y a de la négligence humaine. Tout ce procès qu’on fait à Khalifa Sall, c'est faux. Il n’a pas vendu la liste... »
JOE BIDEN DÉNONCE LE POISON DU SUPRÉMACISME BLANC
Le président américain a dénoncé avec véhémence mardi le "poison" du suprémacisme blanc et ceux qui contribuent à le répandre, après une tuerie raciste qui a fait dix victimes samedi à Buffalo
Joe Biden a dénoncé avec véhémence mardi le "poison" du suprémacisme blanc et ceux qui contribuent à le répandre, après une tuerie raciste qui a fait dix victimes samedi à Buffalo (nord-est).
Dans cette ville de l'état de New York, où un jeune homme adepte de théories complotistes telles que celle du "grand remplacement" a commis un massacre au fusil d'assaut samedi, le président américain a parlé d'un acte de "terrorisme".
Evoquant cette thèse raciste du "grand remplacement", Joe Biden, très ému, très solennel, a asséné: "J'appelle tous les Américains à rejeter ce mensonge et je condamne tous ceux qui le répandent pour gagner du pouvoir, des voix, de l'argent".
"Ceux qui prétendent aimer l'Amérique ont donné trop de combustible à la haine et à la peur", a encore lancé le démocrate de 79 ans, sans toutefois mentionner de noms ou d'affiliation partisane.
"Ce venin, cette violence ne peuvent pas être l'histoire de notre époque", a-t-il plaidé, alors que les Etats-Unis ont connu ces dernières années plusieurs tueries visant des Afro-Américains, des Juifs, des personnes d'origine latino-américaine.
Fraises et gâteau d'anniversaire
Joe Biden avait entamé son discours avec des mots de réconfort pour les familles: "le temps viendra" où le souvenir des disparus "mettra un sourire sur vos lèvres avant de faire monter les larmes à vos yeux", a promis ce président dont la vie a été émaillée de drames familiaux.
Il a énuméré les noms, rappelé qu'une victime avait été fauchée alors qu'elle achetait "des fraises pour faire sa pâtisserie préférée", qu'une autre voulait des friandises "pour une soirée cinéma en famille", qu'un papa avait été tué alors qu'il venait chercher "un gâteau d'anniversaire" pour son petit garçon.
Le président américain s'est attaché à raconter brièvement des vies mises au service d'une communauté et de familles, mentionnant une vieille dame qui allait chaque jour s'occuper de son mari résidant dans une maison de retraite, ou un gardien du supermarché ayant tenté en vain d'arrêter le tueur.
Auparavant, le président américain et son épouse Jill Biden s'étaient arrêtés auprès d'un mémorial improvisé, sur les lieux de la tuerie.
Sous un soleil éblouissant, ils se sont avancés vers des bouquets, des mots et des bougies posés au pied d'un arbre, dans un silence troublé seulement par le souffle du vent et le cliquetis des appareils photo.
Jill Biden a déposé une brassée de fleurs blanches. Joe Biden, après avoir retiré ses lunettes de soleil, s'est signé.
Le président a une nouvelle fois appelé mardi à réguler les armes à feu: "Je ne suis pas naïf. Je sais que la tragédie se reproduira (...) Mais il y a des choses que nous pouvons faire. Nous pouvons bannir les armes d'assaut de nos rues".
Le démocrate demande depuis longtemps au Congrès d'interdire les armes d'assaut - comme celle utilisée dimanche. C'est ce qu'avait fait la Nouvelle-Zélande après la tuerie raciste contre des mosquées de Christchurch en 2019, un massacre dont s'est d'ailleurs inspiré le meurtrier présumé de Buffalo, Payton Gendron, 18 ans.
Mais Joe Biden a toujours buté jusqu'ici sur une opposition républicaine hostile à toute espèce de régulation.
200 fusillades de masse
L'organisation Gun Violence Archive décompte déjà cette année plus de 200 "fusillades à nombreuses victimes" aux Etats-Unis, au cours desquelles quatre personnes au moins ont été blessées ou tuées.
Dont celle perpétrée samedi par ce jeune homme blanc, Payton Gendron, qui avant le massacre s'est revendiqué "fasciste", "raciste" et "antisémite" dans un manifeste de 180 pages.
Joe Biden a encore rappelé mardi qu'il avait décidé de se lancer dans la course à la Maison Blanche parce qu'il n'avait pas supporté de voir l'ultra-droite parader en août 2017 à Charlottesville (Virginie, sud).
Mais depuis son élection, il n'a pu que constater son impuissance à apaiser, comme il l'avait promis, une Amérique minée par la haine raciale et ensanglantée par la violence par arme à feu.
Contraint par sa trop mince majorité parlementaire, confronté à des Etats conservateurs dotés de prérogatives étendues, limité par une Cour suprême désormais fermement ancrée à droite, Joe Biden a dû se contenter d'agir à la marge, par exemple en prenant des décrets sur des limitations marginales des armes à feu.