Un autre désistement dans les rangs de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). C’est celui de Moussa Tine. Le leader de l’Alliance démocratique / Pencoo l’a notifié au mandataire national de YAW, Déthié Fall.
Lors de sa déclaration, d’hier mardi, Ousmane Sonko, sans le nommer, faisait référence à lui. Le leader du parti Pastef déclarait : ‘’ un tel leader, je n’ai rien contre lui, au contraire, j’ai beaucoup d’admiration pour lui, mais il ne doit pas être sur la liste nationale, parce que, n’étant pas d’accord sur nos investitures aux élections locales, il avait décidé d’aller sur une autre bannière.
C’est après qu’il est revenu dans la coalition’’. Cette sortie de Sonko n’a surement pas plus à l’ancien député. Même s’il reste dans YAW, Moussa Tine dit souhaiter que son nom soit retiré sur la liste nationale. « À monsieur Dethié Fall mandataire de la liste Yewwi askan wi. Par la présente, je désiste à ma candidature à la 21ème place de la liste proportionnelle de Yewwi Askan Wi aux élections législatives du 31 juillet 2022.
J’espère que le Conseil constitutionnel nous suivra et autorisera mon retrait conformément aux dispositions pertinentes de la loi électorale. En tout état de cause, toutes les conséquences utiles pourront à tout moment, être tirées de ma décision », a-t-il écrit. Et de poursuivre : « Je reste membre de la coalition avec le plus ferme engagement à la victoire au soir du 31 juillet ».
RIHANNA LANCE SES PRODUITS DE BEAUTÉ SUR LE MARCHÉ AFRICAIN
La pop star et entrepreneure barbadienne à succès lance, fin mai, sa ligne de cosmétiques Fenty Beauty sur le continent. L’offensive commerciale témoigne du boom de ce marché marqué par la pléiade de marques déjà présentes sur place
Cinq ans après son lancement et une présence déjà effective dans la quasi-totalité du globe, Fenty Beauty, la marque de cosmétique promue par Rihanna, va officiellement se déployer sur le continent africain avec Fenty Skin, sa paire consacrée à la peau.
L’artiste originaire de la Barbade a personnellement donné l’information via Twitter, mardi 10 mai 2022. "J’attendais ce moment ! Fenty Beauty et Fenty Skin débarquent finalement en Afrique. Botswana, Ghana, Kenya, Namibie, Nigeria, Afrique du Sud, Zambie, Zimbabwe… Nous arrivons et ce n’est que le début", a-t-elle indiqué à ses 105 millions d’abonnés, prenant notamment date pour le 27 mai 2022.
Besoin évident
En perspective de ce lancement, la centaine d’influenceurs chargés de promouvoir les produits Fenty dans les pays indiqués s’est réunie deux jours plus tard par visioconférence. Objectif : permettre à ce groupe trié sur le volet d’échanger sur la meilleure façon de jouer les ambassadeurs de la marque auprès d’un public particulièrement enthousiaste.
Un sentiment renforcé par le besoin de la gent féminine – mais pas seulement – d’accéder à des produits cosmétiques et de beauté de qualité sur le continent, comme a pu le constater sur le terrain Aminata Thior, journaliste et fondatrice de Setalmaa, premier média dédié à la beauté en Afrique subsaharienne dont le rapport annuel fait depuis 2020, un état des lieux exhaustif du secteur. C’est d’autant plus vrai que de nombreux acteurs s’activent déjà de manière informelle pour satisfaire la demande des produits Fenty.
L’arrivée annoncée de la marque en Afrique devrait donc aider à élargir la chaîne d’approvisionnement afin de permettre une meilleure accessibilité aux usagers africains. Pour Rihanna, dont le groupe cosmétique a contribué à changer la donne à travers le caractère inclusif de ses produits, l’Afrique est une terre d’opportunités et Fenty s’y déploie avec plus d’une cinquantaine de teintes différentes.
Les francophones absents
Fort d’une croissance globale de 10% par an selon Euromonitor, le marché africain de la beauté reste à conquérir malgré la présence, parfois historique, de plusieurs mastodontes du secteur, dont L’Oréal Procter&Gamble ou encore Unilever. D’où des interrogations à propos de l’absence de pays francophones parmi les prochaines destinations africaines de Fenty.
Une région dont le potentiel estimé à cinq milliards d’euros en 2020 et devrait croître de quatre milliards supplémentaires d’ici 2025 avec d’énormes niches à exploiter, selon l’étude de Setalmaa.
Le choix de Fenty apparait donc difficilement compréhensible pour plusieurs observateurs, d’autant que le critère du pouvoir d’achat n’est pas nécessairement pertinent au regard du contexte économique au Zimbabwe, en Zambie et au Kenya entre autres. "C’est peut-être un choix pratique, mais pas forcément stratégique", pointe Aminata Thior, relevant que Fenty Beauty compte déjà parmi les marques de maquillage les plus utilisées aujourd’hui en Afrique francophone, notamment à Dakar et à Abidjan.
LES NOMMINATIONS DU CONSEIL DES MINISTRES
Le président de la République a pris les décisions suivantes :
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Maodo Malick NDAO, Juriste financier, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille verte au Ministère de l’Environnement et du Développement durable en remplacement du Colonel Moussa DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Babacar GUEYE, Médecin Spécialiste en Santé publique, précédemment Directeur de la Lutte contre la Maladie, est nommé Directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques (DPRS), en remplacement de Docteur Youssoupha NDIAYE.
• Monsieur Mamadou Moustapha DIOP, Médecin Spécialiste en Santé publique, précédemment Médecin-Chef de la région médicale de Kaffrine, est nommé Directeur de la Lutte contre la Maladie (DLM), en remplacement de Docteur Babacar GUEYE, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Mamadou Lamine NDIAYE, titulaire d’un diplôme d’Etudes supérieures spécialisées (DESS) en Gestion de Services de Santé, précédemment Chef du Service d’Audit interne de l’Hôpital général Idrissa POUYE (HOGIP), est nommé Directeur de l’Institut d’Hygiène sociale (IHS), en remplacement de Madame Aïssatou SY NDIAYE, admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé, ce mercredi 18 mai 2022, le Conseil des Ministres, au Palais de la République.
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé, ce mercredi 18 mai 2022, le Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté les condoléances de la Nation aux familles des 04 personnes décédées suite au feu de brousse, dans le village de Loumbele, département de Podor, Région de Saint-Louis et également aux familles des 05 victimes de l’accident survenu, à Kédougou, le 16 mai 2022, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
Le Président de la République s’est, ensuite, félicité de la tenue, à Dakar, de la Conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, sous l’égide de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ainsi que de l’organisation de la conférence économique de Dakar par l’OCDE, le cercle des économistes et son cabinet.
Le Chef de l’Etat félicite le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, pour le succès de la conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, instance qui vient de désigner le Sénégal, comme Président du bureau.
Le Président de la République souligne que les deux (02) rencontres internationales évoquées, ont notamment porté sur le financement de la relance, l’avenir économique et le leadership de l’Afrique dans un monde en mutation profonde.
Le Chef de l’Etat indique, en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, la nécessité, dans ce contexte international particulier, de promouvoir une nouvelle gouvernance économique et financière mondiale adossée à des principes mutuellement avantageux ; de consolider une économie africaine résiliente, soutenue durablement par des instruments de financement accessibles et adaptés aux besoins d’investissement urgents du continent.
Le Président de la République signale que, la double crise (sanitaire et économique), incite les pays africains à accentuer : (i) le plaidoyer pour la réallocation des droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur de l’Afrique ; (ii) la montée en puissance des investissements privés en Afrique à travers des marchés financiers crédibles, les projets de mise en place d’un mécanisme africain de stabilité financière et la création d’une agence de notation panafricaine.
Le Chef de l’Etat demande, sur ces questions stratégiques et techniques, au Ministre des Finances et du Budget et au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, de finaliser avec les autorités monétaires (BCEAO) et la commission de l’UEMOA, des propositions de contributions visant le renforcement de la stabilité financière dans la zone UEMOA et en Afrique.
Abordant la question liée à la nécessaire accélération du processus de restructuration de la société nationale de la Poste, le Président de la République demande, aux Ministres en charge des Finances et de l’Economie numérique, de lui proposer une feuille de route consensuelle, stabilisée et chiffrée, sur les options de modernisation de la Poste.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat est revenu sur l’intensification de la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement (PSD), en indiquant que la réalisation d’infrastructures autoroutières, routières et des pistes de production, demeure un facteur accélérateur de notre développement économique et social.
Le Président de la République rappelle, ainsi, sa décision d’asseoir l’aménagement durable du territoire et la valorisation optimale du potentiel économique de nos terroirs, par la mise en œuvre du programme spécial de désenclavement (PSD) à réaliser sur un linéaire global de près de 2700 km.
Le Chef de l’Etat demande, dès lors, au Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et aux Ministres en charge des Finances et de la Coopération, de veiller à l’exécution rapide des projets prioritaires du PSD validé.
Le Président de la République souligne, enfin, la nécessité d’évaluer les interventions et les ressources du Fonds d’Entretien routier autonome (FERA), dans le cadre du plan d’actions déployé en liaison avec les acteurs publics impliqués (Communes, AGEROUTE, PROMOVILLES).
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat a insisté sur le dialogue social, pour consolider la modernisation des transports routiers. A ce titre, le Président de la République invite, les Ministres concernés, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’application effective, à compter du 1er juin 2022, des contrôles routiers (groupés) mixtes (Police nationale, Gendarmerie nationale, Douanes, Eaux et Forêts), au niveau des corridors nationaux.
Le Chef de l’Etat demande, en outre, au Gouvernement : (i) d’actualiser la réglementation sur les autorisations de circulation des taxis interurbains et des cyclomoteurs ; (ii) de renforcer la formation initiale et le perfectionnement des chauffeurs professionnels via notamment les mécanismes du 3FPT; (iii) d’engager des concertations avec les acteurs du secteur, en vue de la conclusion rapide d’une nouvelle convention collective des transports routiers; (iv) d’accélérer l’exécution des différents projets de renouvellement des parcs de transports.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre des Mines et de la Géologie a fait une communication sur l’approvisionnement local en or pour la bijouterie nationale ;
- Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement a fait une communication sur la prévention et la gestion des inondations en perspective de l’hivernage 2022 ;
- Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur le projet phare "Dakar Campus Régional" dans sa composante Université Amadou Makhtar MBOW de Diamniadio.
SANT-LOUIS, TERRE D'INSPIRATION LITTÉRAIRE
De nombreux écrivains, poètes et romanciers originaires de cette ville multiculturelle se sont inspirés de leurs preux devanciers pour tenir le flambeau de la culture très haut, raviver la flamme de la littérature négro-africaine d’expression française
L’histoire culturelle de Saint-Louis est restée profondément marquée par la vie littéraire intense de grands intellectuels qui ont fait rayonner la vieille cité par leur plume. De nombreux écrivains, poètes et romanciers sénégalais, originaires de cette ville multiculturelle se sont inspirés du talent de leurs preux devanciers métis, pour tenir le flambeau de la culture très haut, raviver la flamme de la littérature négro-africaine d’expression française, qui a accompagné la période coloniale dans la cité.
Première capitale de l’Afrique occidentale française (Aof), Saint-Louis est aussi le berceau de la littérature sénégalaise d’expression française. Le transfert de la capitale de l’Aof de Saint-Louis à Dakar a été effectué en 1902. Alors commença la régression de la ville sur plusieurs plans, notamment économique, mais sa richesse culturelle est restée intacte.
Saint-Louis, étant une vieille terre de culture, toutes les formes d’expressions de l’art s’y trouvent revigorées, voire renforcées, du fait d’une tradition multiséculaire de multiculturalisme. Les mélanges culturels y sont, comme qui dirait, naturels ! On y trouve de tout, en termes de métissages culturels, des plats sénégalais dont on pourrait se demander s’ils l’étaient vraiment, tellement les relents des cuisines françaises, anglaises, maures, marocaines, congolaises, maliennes, guinéennes… y sentent si fort que l’on croirait déguster au banquet de l’universel. En effet, nous explique Alioune Badara Coulibaly, enseignant à la retraite et président du Cercle des écrivains et poètes de Saint-Louis (Ceps), la ville tricentenaire doit son rayonnement actuel à la richesse de son remarquable patrimoine culturel, qui lui a valu son inscription par l’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité en 2000.
La vieille cité se distingue également par une production littéraire considérable. Selon M. Coulibaly, des auteurs comme Aminata Sow Fall qui n’est plus à présenter dans le monde littéraire africain, Abdoulaye Sadji dont le roman « Nini ou la mulâtresse » fait partie des classiques africains, Malick Fall, un précurseur de la modernité dans le roman d’Afrique francophone et autres auteurs bien connus, se sont servis de Saint-Louis comme espace de leur production littéraire. De nombreux jeunes auteurs se sont manifestés ces dernières décennies, « ce qui confirme la caractéristique de Saint-Louis, à savoir ville au bouillonnement culturel qui compte le plus grand nombre de poètes au Sénégal ».
Alioune Badara Coulibaly fait aussi partie des honorables fils de la vieille ville qui se distinguent par la qualité de leurs œuvres. Il est l’auteur de plusieurs œuvres poétiques, de même que Elie Charles Moreau qui a publié un recueil dans le cadre de la célébration des 140 ans de la ville. L’ouvrage en question, « Saint-Louis est un infini poème d’amour », montre toute la passion qui lie le poète à sa ville natale.
Roman, poésie et littérature
Très intéressé par ce sujet, Pape Samba Diagne, romancier et Inspecteur de l’enseignement élémentaire, en poste au niveau de l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) de Saint-Louis/Département, fait des analyses pointues à travers des questionnements. Et l’environnement ? se demande-t-il. Presqu’irréel, selon certains, Saint-Louis avec ses plages, ses couchers de soleil, ses ponts, ses rues, à l’origine si bien dessinés, ses vieilles bâtisses coloniales, ses brises marines, ses chaumières, ses touristes blancs, ses marchands maures, ses marchands ambulants… Et ce métissage ethno-racial, a-t-il souligné, est si profond que, de part et d’autre, et de quelque côté qu’on puisse se tourner, l’on aura forcément affaire à un « métis culturel », quel que soit, du reste, le nom qu’il porte, puisque son sang aura fini de réconcilier les ethnies et, même parfois, les peuples ! Si, à cela, poursuit M. Diagne, « on ajoute une certaine propension à un Intellectualisme, pour certains suranné et d’autre âge, fruit d’un long compagnonnage avec l’Ecole française, l’Ecole arabo-coranique et le Presbytère, le type Saint-Louisien devient un homme de culture dans tous les sens du terme ».
De l’avis de Samba Diagne, du fait donc de son environnement et de son histoire, personnelle, à la fois psychosociale et socioculturelle, il sent le besoin de partager sa sensibilité et son regard sur ce qui l’entoure. Et comment ne pas partager ces émotions, sensations et ressentis qui vous assaillent autrement que par l’expression, quelle qu’en soit la forme artistique dont l’écriture n’est pas des moindres ? Car, selon lui, en vérité, écrire est juste une façon, parmi tant d’autres, de partager ses « ressentis », puisque, nul n’étant indifférent (délibérément), « notre environnement, avec, du reste, nous, interagit sans cesse, agit sur nous et influence nos pensées, nos croyances, nos convictions, pire même, nos certitudes, plus même, les conforte ou les remet en question ».
Saint-Louis du Sénégal, ville d’Histoire et d’histoires, est multiculturelle. Il y a du tout ! Qu’il s’agisse de ports vestimentaires, que de (recettes culinaires) cuisines, qu’il s’agisse de brassages racio-ethno-religieux, qu’il s’agisse de traditions coraniques ou politiques ou sportives ! Tout y est, dans l’ancienne Capitale de l’Aof puis de la Colonie du Sénégal colonial. C’est pourquoi, nous explique Samba Diagne, la littérature en général, la prose et la poésie en particulier, y ont joué -et continuent d’y jouer- un rôle important. Que Saint-Louis serve de cadre spatio-temporel à des intrigues romanesques ou à des envolées lyriques poétiques ! Cela a pu être le cas d’Abdoulaye Sadji, le natif de Rufisque dans « Nini, la mulâtresse », tiraillée (entre deux cultures) de Saint-Louis du Sénégal.
Cela a pu être aussi « Karim », dandy d’une Saint-Louis coloniale, de son auteur saint-louisien Ousmane Socé Diop, auteur du premier roman sénégalais. Cela a pu être apparent chez l’honorable Amadou Dugay Clédor dans ses « Monographies ». Cet héritage à la fois religieux, politique et culturel a pu pousser feu Alioune Diop à créer la première Maison d’édition d’Afrique noire, Présence Africaine, sans oublier, parmi les plus illustres, feu Charles Carrère (9 décembre 1928/17 janvier 2020), Officier des Arts et des Lettres et auteur d’ « Océanes » (1979), « Mémoires de la Pluie » (1983), « Hivernage » (1999), entre autres.
Certaines figures emblématiques
Mais qui oserait parler de belles lettres et plumes à Saint-Louis sans faire la part belle à feue Madame Amina Mbaye Sow disparue le 28 janvier 2021 (« Mademoiselle » (1984), « le Sang du mortier » (2001), son fils, Pape Samba Sow « Zoumba », Aminata Sow Fall (« La grève des bàttu », « Le Revenant », « L’Appel des Arènes »), Louis Camara (« Le Choix de L’Ori »), Papis Diallo, Alioune Badara Coulibaly, le président du Ceps, le brillant Alpha Sy, et tant d’autres de Saint-Louis, sans y être, sans y résider.
Tous ces auteurs, fait savoir Pape Samba Diagne, et leurs successeurs qui essaient, tant bien que mal à tenir le flambeau très haut, ont pu vanter la culture du métissage sur fond d’enracinement aux traditions, sachant qu’à Saint-Louis, la tradition en elle-même y est métissée, multiculturelle et interculturelle, au point, pour de bonnes dames, musulmanes de Saint-Louis, d’aller à l’Eglise soutenir des proches chrétiens éplorés par le deuil.
Quant à nos valeureux poètes, soutient ce romancier, le lyrisme les emmène dans des envolées dont l’esthétique des paysages décrits n’a d’égale que l’esthétique des mots qui les décrivent, fidèles, en cela, au plus ancien héritage des Citoyens français de Saint-Louis du Sénégal : l’amour, voire le culte du Beau, le beau étant, bien entendu, universel, comme le rappelle si à-propos Kant.
M. Diagne pense que ce serait une méprise impardonnable qui friserait le lèse-majesté que de passer sous silence les fameuses séances de dithyrambes du quartier Nord durant lesquelles les exquis (délicieux) poèmes (Badiyou) enjoliveurs) de Madior Goumbo Cissé dit « Baye Madior » dont les déclamations ferventes et lyriques faisaient échos aux non moins délicieuses poésies de ses hôtes et amis Seydil Hadj Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba, sous la censure coranique de Serigne Amad Diop Gora, l’érudit, « voilà encore des moments de littérature qui ont participé, pour beaucoup, à la transmission de la Culture islamique à Saint-Louis du Sénégal, surtout sous l’angle de l’Affection illimitée vouée au Prophète de l’Islam ».
Pour Charles Ndiaye, président de l’Association Entre’Vues, Saint-Louis est une ville multiculturelle ouverte au monde, qui a toujours été un lieu de brassage culturel et un creuset d’intellectuels. En atteste la composition d’une partie de sa population métisse. Et si la littérature d’expression française a été inaugurée par les Métis, la population autochtone islamisée n’en était pas pour autant constituée d’analphabètes puisque certains « Ndar-Ndar » — Ndar est le nom ouolof de la ville — écrivaient dans les langues vernaculaires avec des caractères arabes. C’est donc avec sa population métisse que la littérature d’expression française a commencé à s’exprimer. Abbé David Boilat fut l’un des écrivains les plus représentatifs de cette période.
NIGER : QUI A TUÉ LES MANIFESTANTS ANTI-BARKHANE ?
Les enquêtes menées par Niamey et Paris n'ont pas permis de déterminer les circonstances de la mort de trois manifestants lors de heurts, fin novembre 2021, au passage d'un convoi de la force Barkhane près du Burkina Faso et du Mali
Ce convoi militaire parti d'Abidjan pour rejoindre Gao au Mali, avait d'abord été bloqué et caillassé par des manifestants à Kaya dans le centre du Burkina Faso. Il avait repris sa route avant d'être de nouveau interrompu par des manifestants en colère à Téra, dans l'ouest du Niger.
Trois d'entre eux avaient été tués, dans des tirs imputés aux forces nigériennes ou françaises.
Le 17 décembre 2021, le président nigérien, Mohamed Bazoum, avait "exigé des autorités françaises" une enquête sur les heurts et "ordonné une enquête" du Niger.
"L'exploitation des résultats de l'enquête de la gendarmerie du Niger et de l'armée française n'ayant pas permis de cerner le déroulement exact des évènements qui ont provoqué la mort et les blessures des manifestants, le Niger et la France on décidé d'assurer ensemble le dédommagement des familles des victimes ainsi que des blessés", souligne un communiqué du ministère nigérien de l'Intérieur publié mardi soir.
Le montant de ce dédommagement "à part égale" entre les deux pays pour chacune des victimes, n'a pas été révélé.
L'enquête conduite par la gendarmerie nigérienne "a mis en évidence de graves défaillances du dispositif de maintien de l'ordre prévu pour gérer cette situation" par le Niger, qui "ont amené l'armée française à recourir à la force pour s'extraire de la pression des manifestants", souligne le communiqué.
"L'enquête menée par l'armée française, quant à elle, tout en reconnaissant le recours par le convoi à la force pour s'extirper de la foule qui le menaçait, conclut que les faits se sont déroulés dans des conditions réglementaires au moyens de tirs de sommations", ajoute-t-il.
Outre les trois manifestants tués, 17 civils, sept gendarmes nigériens et sept militaires français, avaient été blessés, prrécise le texte.
La manifestation "qui était loin d'être un évènement spontané", a "impliqué plusieurs personnes", dont "la plupart étaient des jeunes élèves", selon le ministère.
Paris et Niamey "se félicitent de leur collaboration dans ce dossier particulièrement sensible" et "se réjouissent de la solution obtenue", saluant "la mémoire des personnes décédées", affirme le communiqué.
A la suite de ces incidents, le président nigérien avait remplacé son ministre de l'Intérieur, Alkache Alhada, ainsi que le Haut commandant de la gendarmerie nationale, le général Salifou Wakasso.
Le Niger doit faire face aux attaques régulières et meurtrières de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l'Etat islamique au Sahel dans l'ouest, et à celles de Boko Haram et de l'Etat islamique en Afrique de l'ouest (Iswap) dans le sud-est.
FORCE DOIT RESTER A LA LOI
A bon chat bon rat ! Benno Bokk Yakaar a répliqué à la sortie d’Ousmane Sonko. A propos de l’invalidation de la liste départementale de Yewwi de Dakar, Aminata Touré martèle : «Ils n’ont qu’à se prévaloir de leurs propres turpitudes.
A bon chat bon rat ! Benno Bokk Yakaar a répliqué à la sortie d’Ousmane Sonko. A propos de l’invalidation de la liste départementale de Yewwi de Dakar, Aminata Touré martèle : «Ils n’ont qu’à se prévaloir de leurs propres turpitudes. L’administration n’a rien à voir avec l’invalidation de leurs listes. Ils ont qu’à s’en prendre à leurs-mêmes. » Selon l’ex PM, « l’invalidation de la liste de la coalition Yewwi pour le Département de Dakar prouve à suffisance l’amateurisme de certains pseudo-leaders de l’opposition. » « Les errements notés lors des investitures des élections territoriales du 23 février 2022 avaient démontré à suffisance les carences et le manque d’expérience de ces acteurs politiques. La plupart d’entre-deux était incapable de confectionner des listes conformes aux dispositions de la loi électorale », a-t-elle martelé. Avant d’enfoncer le clou : « Toute liste on paritaire est irrecevable ». Elle prévient Ousmane Sonko et Cie : « Force restera à la loi et les élections législatives se tiendront et à date échue et dans la paix », alerte-t-elle. Elle invite les jeunes à ne pas céder à la manipulation L’invalidation de la liste de la coalition Yewwi à Dakar, vient confirmer l’amateurisme et le manque de rigueur des acteurs politiques de l’opposition.
APRES L'ECHEC A LA DGE, YAW REMONTE
La Direction générale des élections (DGE) a rejeté hier la liste départementale de Yewwi à Dakar pour non-respect de la parité.
La Direction générale des élections (DGE) a rejeté hier la liste départementale de Yewwi à Dakar pour non-respect de la parité.
La décision a été notifiée la décision au mandataire national de cette coalition de l’opposition, Déthie Fall.
Yewwi va introduire ce matin un recours auprès des «sept Sages». Et ala requête sera portée par Déthie Fall qui, en tant que mandataire national de Yewwi, bénéficie toujours de la confiance des leaders de la coalition.
LE 1ER VOL DU HAJ 2022 PROGRAMMÉ
Les pèlerins sénégalais devront s’apprêter. Selon l’Anacim, le premier vol en partance pour la Mecque est programmé pour ce 20 juin 2022
Les pèlerins sénégalais devront s’apprêter. Selon l’Anacim, le premier vol en partance pour la Mecque est programmé pour ce 20 juin 2022.
L’agence nationale pour l’aviation civile et de la météorologie a réuni les acteurs actifs dans l’organisation du grand pèlerinage. L’objectif est de parvenir à un bon déroulement des opérations. Le Secrétaire Général de l’Anacim, Mamina Kamara a, d’ailleurs, invité à une mutualisation des forces des entités de la plateforme aéroportuaire.
Les acteurs se disent engager pour la réussite de cette édition. Ce, malgré les changements notés le planning de l’organisation. Les préparatifs, de cette année, doivent se faire six semaines. Les parties prenantes y consacraient six mois habituellement.
Le délai ne semble pas, toutefois, être une entrave. Les participants à la réunion garantissent du bon déroulé de l’événement d’autant que le quota de pèlerins sénégalais, pour cette édition, est de 5822.
Cette réunion est à l’initiative de l’Anacim. Elle s’est entretenue avec toutes les entités de la plateforme et la Délégation Générale au pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam (Dgp). Le pèlerinage aura lieu du jeudi 7 juillet au mardi 12 juillet.