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12 juin 2025
Par Khadiyatoulah Fall
LE CAS GANA GUEYE OU LES EXCÈS DES APPROCHES INCLUSIVISTES
Je ne suis pas assidûment la carrière de Gana Guèye. J’ai essayé d’en savoir un peu plus ces jours-ci et je n’ai pas rencontré de propos qui en feront un homophobe.
Je ne suis pas assidûment la carrière de Gana Guèye. J’ai essayé d’en savoir un peu plus ces jours-ci et je n’ai pas rencontré de propos qui en feront un homophobe. En tout cas, pas de propos de haine, de violence, de propos offensants, désobligeants à l’endroit des communautés homosexuelles. Ce que j’apprends de la presse et des commentaires d’autorités politiques et sportives, des réseaux sociaux, c’est qu’il s’est prévalu du droit de la liberté religieuse pour refuser de porter un maillot de compétition qui arbore les couleurs d’identification de la communauté LGBT.
Refus de porter un maillot arc en ciel LGBT.
Il semble que l’on exigerait de Idrissa Gana Gueye une photo où il porterait le maillot aux couleurs LGBT. S’il le faisait, cela serait loin d’être un geste de solidarité. Ce serait un geste qu’on lui arrache dans l’autoritarisme et le rapport des forces. S’il le faisait on pourrait dire que c’est pour défendre la valeur noble de protéger sa carrière, son avenir et le bien-être de sa famille. De plus, les sympathisants à la cause LBGT n’auraient pas rendu service au mouvement LGBT qui n’aurait reçu qu’un appui de façade, sans âme, sans conviction.
Gagner de cette manière une solidarité, c’est même mépriser le mouvement LGBT qui sûrement est en demande d’ appuis qui viennent de la sincère et libre volonté des citoyens. La FFF ne rendrait pas ainsi service à la cause LGBT qui devrait plus compter sur l’engagement et la qualité des adhésions plutôt que sur de la solidarité par coercition.. Cette tension soulève le débat sur la laïcité, sur la liberté religieuse, ses formes et espaces d’expression. La liberté religieuse est un droit protégé par l’Etat dans le cadre des limites du respect de l’ordre public.
L’espace d’une entreprise privée comme un club de sport n’échappe pas à ce droit mais il faut être conscient qu’il y subit des contraintes. On ne pourrait pas, par exemple, accepter le prosélytisme dans un club sportif. Le club privé est une entreprise et les comportements religieux qui pourraient affecter sa rentabilité et son fonctionnement doivent être objets d’analyse, de négociation, d’accommodement dans le respect de la survie de l’entreprise.
La question de fond à laquelle le club PSG et la FFF doivent répondre: quels sont l’ampleur et l’impact du tort causé à l’entreprise par le geste de IGG? Est-ce que par cette absence de IGG, le club n’a pas pu valoriser les principes qu’il défend contre la discrimination de la minorité LGBT? Un tort excessif a-t-il été porté contre le Club? On ne peut reprocher au PSG, à la FFF de clamer fort les principes d’inclusion qu’ils défendent, surtout dans un contexte où plusieurs de sportifs, c’est à dire de sortie fréquente des placards de sportifs homosexuels voient le jour.
Le sport peut être un grand vecteur d’inclusion des minorités, de promotion des minorités, de vivre ensemble, d’apprentissage du fair play, de l’esprit de tolérance, de la socialisation, de l’égalité des sexes, de lutte contre le racisme etc. Il faut de la sensibilisation, de la communication et de l’éducation autour de ces valeurs. Et les sportifs connus et qui réussissent sont des porte-paroles de ces valeurs. Mais c’est par l’éducation, par la pédagogie et non par les rapports de force et l’intimidation que l’on créera des voies passerelles. Que sera l ‘issue de cette polémique? Une mauvaise image de IGG ne peut en découler et les témoignages de ses compatriotes doivent le rassurer qu‘il n’est pas dans l’excès ou le radicalisme homophobes.
De toutes les valeurs que prônent son équipe et le monde du sport, valeurs d’inclusion qui comprennent la lutte contre l’ homophobie mais la dépassent aussi, il n‘apparaît pas comme un homme de rejet radical. Ce qu’il défend, c’est qu’il y a un acte qu’il ne peut poser au nom de ces convictions religieuses et cela il l’affirmé sans agressivité, sans violence contre le mouvement LGBT et son club sportif. IGG ne peut être dépeint comme un anti progressiste, ni comme un opposant aux combats diversifiés que nous menons pour le respect des minorités.
Il est évident que certains excessifs inclusivistes voudront jouer de cette polémique pour une mise à mort professionnelle et sociale de IGG; bien sûr que certaines forces de pression, pour donner exemple de leur puissance, sont animées, par un désir d’annulation culturelle, pour salir son nom ou lui fermer des portes. Ce serait injuste.
Par Pr Ndiaga Loum j
COMMENT LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL POURRAIT TROUVER UNE SOLUTION ÉQUITABLE ET LÉGITIME?
Du droit et de ce qu’il y a au-dessus - La démocratie est « l’affaire du Peuple », disait Lincoln (président des États-Unis, 1860-1865), « c’est le gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple), aurait-il ajouté
La démocratie est « l’affaire du Peuple », disait Lincoln (président des États-Unis, 1860-1865), « c’est le gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple), aurait-il ajouté. Les lois et tout ce qui en résulte (normes administratives secondaires, arrêtés, circulaires etc.) sont le produit d’un consensus sociétal dont l’objet ultime est d’assurer la stabilité, la paix, sans lesquelles l’épanouissement collectif du peuple n’est point possible.
Si l’application stricte de la loi devait déboucher sur l’avènement d’une situation qui a le propre de produire les effets inverses et donc « pervers » (instabilité sociale, violence, anomie et remise en cause de l’esprit dans lequel on construit le modèle), s’arrêter alors à la lettre ne serait faire point preuve d’ingéniosité mais une façon d’assumer volontairement la bêtise humaine. Voilà qui explique pourquoi le baron de la Brède et de Montesquieu, Charles de Secondat intitula son œuvre fondamentale de droit public : « De l’Esprit des Lois ». Aurait-il pensé déjà, bien avant nous autres, que le fait que le texte de loi puisse s’appliquer strictement en toutes circonstances et indépendamment des considérations de légitimité, serait tout aussi pernicieux pour la démocratie que l’absence de règles? Voilà pourquoi il n’a pas donné à son œuvre le titre : « Du texte », mais celui-ci « De l’Esprit des lois ». Une leçon que j’ai bien apprise et assimilée il y a 30 ans déjà dans les locaux qui portent le nom d’un des illustres fondateurs du droit public (l’Université Montesquieu Bordeaux IV). Que se passe-t-il dans les faits? Que devrait faire le Conseil constitutionnel pour nous sortir de « l’ornière » et nous préserver ainsi, par voie de conséquence, de la « cassure » irrémédiable de la « vitrine » démocratique sénégalaise?
Les faits :
Les deux plus grandes forces politiques du pays (la coalition au pouvoir, BBY et celle de l’opposition, YAY) courent toutes les deux le risque d’une forclusion totale d’une part et partielle de l’autre, aux prochaines élections législatives si l’on acceptait « bêtement » de s’arrêter à une interprétation stricte de la loi. Pour les uns, le surplus de parrainages serait une cause d’invalidation de leurs listes sur l’étendue du territoire; pour les autres, il est question de non-respect de la parité dans la capitale qui serait la cause légale d’un rejet. Si l’on s’arrête à une stricte interprétation de la loi électorale, aucune de ces deux listes ne serait donc validée, et les deux coalitions les plus importantes du pays ne participeraient pas aux prochaines élections législatives (à l’échelle nationale pour l’une, à l’échelle départementale, la capitale Dakar, pour l’autre).
Si un tel raisonnement devait prévaloir, le texte l’emporterait sur l’esprit, la légalité prendrait le dessus sur la légitimité. Or, donc, il est bien possible d’emprunter une voie de raisonnement dans le processus d’interprétation juridique sans pour autant vicier la loi ni dans sa forme, ni dans le fond. Je ne parle même pas de jurisprudence qui ne peut et ne doit être ni fixe, ni figée, ni définitive, le raisonnement à la base d’une décision de justice, quelle qu’elle soit, peut et doit évoluer au gré des circonstances et de l’appréciation actualisée des situations et autres conjonctures, en libre interprétation d’une science qui est justement et essentiellement interprétative (le droit). Sinon, d’ailleurs, on serait en situation de valider le sens contraire du dicton popularisé, « seuls les imbéciles ne changent pas ».
Des solutions :
Comment le Conseil Constitutionnel peut-il raisonner en privilégiant l’esprit sans vicier la forme et sans préjudice du fond ?
En la circonstance, le raisonnement du Conseil constitutionnel (autrement dit l’esprit qui fonde sa décision) serait ainsi décliné sous forme de questionnements préalables : peut-on légitimement envisager une élection où il est question de représentation du deuxième pouvoir (le législatif) sur lequel repose le socle de notre modèle démocratique, sans la participation effective du parti (ou de la coalition) au pouvoir sur le territoire national et celle de l’opposition la plus significative dans la capitale? Au surplus, que causerait une interprétation stricte de la loi qui entrainerait d’office l’exclusion et l’invalidation des listes de la coalition au pouvoir et de la principale force de l’opposition ? Ce que je nomme le « délit d’illégitimité de fait » ne serait-il pas acté par la formation d’une assemblée élective dans laquelle ne figurerait aucun représentant choisi par les militants ou autres sympathisants du parti au pouvoir et d’une partie de l’opposition (la capitale, Dakar) la plus significative en termes de poids électoral (données empiriques appréciables à partir des résultats des dernières élections) ? Si oui, que peut faire le Conseil constitutionnel pour éviter une telle situation d’iniquité de fait inédite, sans violer les lois et surtout l’esprit qui sous-tend leur avènement pour ne point se rendre complice d’une illégitimité de fait produite par l’étroitesse d’une interprétation de textes de loi ? Qui plus est, dans une démocratie de consensus et de compromis comme la nôtre, il est arrivé dans le passé et encore récemment que la loi sur la parité par exemple n’ait pas été respectée. Vous souvenez vous que le sieur Moustapha Diakhaté, alors président du Groupe parlementaire de la coalition au pouvoir avait suggéré l’invalidation de la liste de Touba pour non-respect de la loi sur la parité? Heureusement, à l’époque, personne ne l’avait suivi, parce que justement « l’exception sénégalaise » autorise ce type de dérogation puisée non pas dans un juridisme parfois stérile mais dans la pratique voire le pragmatisme. L’esprit démocratique sénégalais se décline ainsi : pour régler un conflit politique, on fait appel à l’autorité maraboutique, pourquoi ne devrait-on pas alors par conséquent lui accorder des privilèges, sorte d’« arcana imperii » qui dérogent à la règle stricte de droit, parce que justement, ce ne sont pas des citoyens comme les autres?
Ainsi est sauf ce que Coulon, Mamadou Diouf et Momar Coumba Diop nommeraient le « contrat social sénégalais », gage de stabilité « chantée » par le chercheur anglosaxon Donald Cruise O’brien (la success story sénégalaise). J’en décline les points de repère à travers ce que j’ai nommé le « code tacite du conformisme social » et « le cinquième pouvoir » dans des études scientifiques publiées il y a plus d’une vingtaine d’années. Cette digression volontaire qui n’en est finalement pas une est pour dire que la voie de sortie existe bel et bien sans « rougir » de n’avoir pas appliqué strictement la règle de droit.
La voie de sortie existe bel et bien
Bref, la préservation du contrat social sénégalais vaut un raisonnement juridique qui privilégie ou assure toujours la primauté de l’esprit sur le texte. La voie de sortie existe bel et bien : la loi ne peut être supérieure à la Constitution (Mère des lois) qui stipule entre autres garanties : la « détermination à lutter pour la paix »; « la séparation et l’équilibre des pouvoirs conçus et exercés à travers des procédures démocratiques »; « la volonté du Sénégal d’être un État moderne qui fonctionne selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition démocratique, et un État qui reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique ». Quand la légalité la dispute à la légitimité, le juge « suprême » peut s’ériger en garant de la stabilité sociale et de la paix collective, buts ultimes de toute législation ou réglementation dans la société. Eus égards à ces dispositions affichées dans le préambule (donc partie intégrante de la Constitution), tout empêchement par l’autorité administrative opposée à des partis ou coalitions à changer dans les délais raisonnables précédant la période contentieuse (saisine du juge constitutionnel) et résultant d’une interprétation restrictive de la loi, serait attentatoire aux garanties constitutionnelles évoquées supra.
En reprenant les arguments enchâssés dans le dispositif constitutionnel global, cela donnerait ceci : Considérant que refuser à un mandataire d’une coalition (majorité au pouvoir) de retirer sur sa liste un parrainage de plus ou à une coalition ( regroupant les deux forces principales de l’opposition arrivées successivement 2e et 3e aux dernières élections) de remplacer un homme par une femme pour se conformer à l’obligation légale de parité, pourrait avoir des conséquences qui menaceraient gravement la paix, sans compter le fait que leurs exclusions respectives des élections rendraient de facto illégitime toute représentation qui serait issue d’une telle élection Considérant que rien dans la loi n’interdit de corriger dans les délais et avant l’ouverture de la période contentieuse devant le Conseil constitutionnel une erreur matérielle voire mineure survenue sur une liste et qui pourrait être source d’invalidité, étant entendu par ailleurs que ce qui n’est pas formellement interdit en droit est implicitement permis (art 5 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ratifiée par le Sénégal et comprise donc dans le Bloc de constitutionnalité), la Direction générale des élections n’avait pas donc à se déclarer incompétente pour accepter les modifications sollicitées par une coalition sur une liste afin d’en assurer la conformité avec la loi sur la parité.
Considérant qu’une interprétation restrictive de la loi électorale favorable à une liste et défavorable à une autre dans des situations factuelles quasi similaires, tant il est question d’erreurs matérielles ou mineurs parfaitement rattrapables pour assainir la compétition électorale, et qu’un raisonnement contraire violerait la disposition de la Constitution qui garantit un État moderne fonctionnant « selon le jeu loyal et équitable entre une majorité qui gouverne et une opposition démocratique, et un État qui reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique » (Constitution du Sénégal)….
Mon raisonnement s’arrête ici, la décision revient au juge constitutionnel. Il faut lire mon raisonnement comme une contribution à la recherche d’une solution pacifique qui préserve l’exemplarité historique du « contrat social sénégalais ». Ce que je sais par expérience, c’est que dans les grandes démocraties, surtout celles de l’Amérique du Nord, il est arrivé souvent que le juge « suprême » s’érige en juge d’opportunité, raisonne au-delà du droit en pensant à la préservation de l’équilibre sociétal. C’est une mission historique et sacerdotale que s’auto-attribuent parfois les juges placés au sommet de la pyramide judiciaire, ce qui fait d’ailleurs dire à la doctrine que ces derniers « sont capables de réécrire le droit ». Quant aux acteurs politiques, je dirais que vouloir s’arcbouter sur l’invalidation administrative d’une liste opposée pour gagner est assimilable à la situation d’un lutteur qui compte sur la blessure et donc sur le forfait de son adversaire pour pouvoir triompher sur tapis vert ou décision arbitrale. Au-delà de l’absence de légitimité qui en résulterait, où est le courage? À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire!
Par Pr Ndiaga Loum
Juriste, politologue, professeur titulaire, UQO Titulaire de la Chaire de la Francophonie Directeur du programme de doctorat en sciences sociales appliquées
PRÈS DE 200 PILOTES ATTENDUS À SINDIA
Après deux années de pause à cause de la pandémie de Covid-19, les 48 heures de compétition de course de moto du Club Horizons Riders auront lieu, ce 21 et 22 mai au circuit les Baobabs de Sindia.
Après deux années de pause à cause de la pandémie de Covid-19, les 48 heures de compétition de course de moto du Club Horizons Riders auront lieu, ce 21 et 22 mai au circuit les Baobabs de Sindia. Pour cette 7e édition dénommée Grand prix Ghassane Ezzedine, ancien président de la fédération sénégalaise de pétanque, le thème retenu par les organisateurs est la sensibilisation sur la sécurité routière.
« Chaque année on organise pour une cause ; après deux ans d’arrêt à cause de la Covid-19, nous avons décidé cette fois d’organiser notre 7e édition de course de moto pour lutter contre les accidents mortels sur les routes. Chacun de nous a perdu un parent, une sœur ou une connaissance sur un accident de deux roues, c’est pourquoi nous voulons sensibiliser, à travers ces journées, les amoureux de deux roues », a indiqué Mamour Ndiaye, président de Club Horizons Riders.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, il s’est adressé au chef de l’Etat. « Nous demandons au président Macky Sall de nous construire un circuit. Il a beaucoup fait pour la jeunesse avec les constructions du stade Abdoulaye Wade, l’Arena, Dakar Arena, entre autres. Maintenant, les amoureux de deux roues veulent un circuit parce que la location nous coûte excessivement chère », a-t-il également dit.
Il faut dire que pour cette édition, 9 catégories de course sont prévues avec environ 20 pilotes à chaque départ. « Il faut au moins être âgé de 18 ans pour participer aux courses. Des combinaisons complètes sont aussi exigées aux motards. Nous voulons que ces habitudes soient perpétuées tous les jours par les amoureux de deux roues pour éviter les accidents », a dit M. Ndiaye.
Par Abdoul Aly KANE
FINANCEMENT DE LA RELANCE EN AFRIQUE ET CRISES SOCIALES EN PERSPECTIVE
Le thème en lui-même est assez illustratif de la situation économique des pays d’Afrique marquée par une récession économique due à la pandémie, aggravée ensuite par une récession mondiale imputée au conflit russo-ukrainien
La 54ème session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique (CoM2022) vient de se tenir à Dakar sur le thème : « Financement de la relance de l’Afrique : trouver des solutions innovantes ». Organisée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le Gouvernement du Sénégal, ouverte par le Président en exercice de l’Union africaine Macky Sall, elle a réuni, entre autres, des experts financiers, des entrepreneurs, des responsables d’Etat et des organismes financiers supranationaux (Banques Centrales).
Le thème en lui-même est assez illustratif de la situation économique des pays d’Afrique marquée par une récession économique due à la pandémie, aggravée ensuite par une récession mondiale imputée au conflit mettant aux prises deux pays majeurs dans l’approvisionnement mondial en énergie, en produits alimentaires et en engrais, ce dernier étant indispensable à l’agriculture intensive moderne, la Russie et l’Ukraine. L’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions économiques et monétaires consécutives des pays occidentaux contre cette dernière, en particulier celles touchant aux instruments financiers du commerce international ont, en effet, abouti à une hausse des prix de ces matières essentielles entrant dans la production des biens industriels, agricoles échangés dans le monde. Le thème de la conférence se rapportait aux opportunités de « financement de la relance en Afrique » dans le contexte chaotique actuel de l’économie mondiale. L’Afrique a besoin de relancer son économie mais elle ne dispose pas de ressources suffisantes dans un contexte de relance économique aux USA et dans les pays européens pilotés par leurs banques centrales respectives (FED aux USA, et BCE en Europe).
La dépendance des économies africaines au marché mondial s’est avérée encore plus forte qu’imaginée, ainsi que leur « addiction » aux ressources financières de leurs partenaires financiers traditionnels pour la couverture de leurs besoins de financement. Les plaidoyers des chefs d’Etat africains pour le relèvement substantiel des parts du continent sur les DTS (droits de tirages spéciaux) du FMI ou pour l’effacement de la dette ne trouvent pas pour l’instant d’échos favorables auprès de leurs pairs européens qui parlent plutôt de « rééchelonnement» pour la dette et promesses d’intervention pour les Droits de Tirage Spéciaux.
Dans son rapport du 13 avril 2022 sur l’état des économies subsahariennes déjà secouées par le choc « COVID » avec la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales et la récession économique consécutive, la Banque Mondiale met l’accent sur la montée des cours mondiaux des matières premières qui s’est amplifiée avec le conflit russo-ukrainien, accompagnée d’une réduction des flux financiers étrangers vers l’Afrique. Les économistes de cette institution prévoient que, faute d’un « vigoureux plan de relance » pour faire repartir la machine, le Continent risque de perdre les efforts, les résultats et les gains de dix années de croissance économique continue. Or, les volumes de financement du développement, qui ont permis cette croissance économique tirée par les infrastructures, se sont contractés depuis près de deux ans suite à l’irruption du COVID avec la réorientation des ressources disponibles vers l’éradication de la pandémie et le maintien de l’économie mondiale. Cette situation de rareté des ressources financières pour la relance en Afrique explique le besoin pour les experts africains de réfléchir à des solutions endogènes, face au repli du monde occidental sur ses intérêts propres de lutte contre la récession.
L’âpreté de la situation de déficit financier se reflète d’ailleurs dans les propos étonnants du Président Macky Sall, lorsqu’il évoque dans le discours d’ouverture de cette conférence l’état de «fatigue générale de l’économie africaine, après plus de deux ans de crise liée à la pandémie, aggravée depuis février par l’impact de la guerre en Ukraine ». A notre sens, ce propos généraliste ne saurait s’appliquer de façon indifférenciée à tous les pays africains si l’on sait que les situations économiques ne sont pas identiques pour tous les pays.
Où trouver les ressources financières nécessaires au financement de la relance des économies africaines ?
Les experts passeront certainement en revue des disponibilités par pays, et les possibilités offertes par les Banques centrales et les Etats de réfléchir à des stratégies communes. La solidarité devrait être promue en matière d’allocation de ressources des Etats pétroliers tirant profit de la hausse du prix du pétrole (Nigéria, Angola etc.) vers les Etats importateurs de pétrole frappés par l’inflation et en particulier la hausse des produits à la consommation. L’UA, les Experts de l’Agenda 2063, les banques centrales, les opérateurs privés devraient esquisser des solutions, et les Etats manifester la volonté politique de les mettre en oeuvre.
Au niveau interne des Etats, l’heure devrait être à la réflexion sur la qualité de la dépense publique, les modes d’endettement, les politiques et stratégies d’investissement assises sur la qualité du service public, mais également la culture d’un retour sur investissement apte à tirer à la hausse les recettes publiques, enfin l’efficacité et la transparence de la gestion de la chose publique. L’expérience a prouvé que la réalisation d’infrastructures, lorsqu’elles sont marchandes, ne crée généralement pas en retour de capacité d’autofinancement suffisante pour relancer de façon endogène le secteur concerné. Cela est particulièrement vrai concernant les projets PPP.
Souvent le partenariat public-privé est à l’origine de la dispersion du cash-flow, qui va vers les frais de gestion et les marges de l’opérateur, la part du gérant du patrimoine servant à rembourser les emprunts ayant servi à financer le bien. C’est le cas dans notre pays pour le secteur de l’eau potable, pour l’Autoroute à péage, et ce sera également le cas pour le BRT et le TER même si la rentabilité sociale de tous ces investissements dans les infrastructures ne saurait être discutée. Il ne s‘agit pas de raisonner en nombre d’heures perdues ou gagnées car, pour raisonner ainsi, il faudrait que le trafic de marchandises soit concerné et identifié. La question se rapporte plutôt à la capacité propre de renouveler les infrastructures par des ressources propres ou en suffisance pour amoindrir la charge des frais financiers sur l’exploitation. La solution serait de limiter les durées des PPP, de veiller à la répartition contractuelle équitable des revenus générés par l’exploitation, et de préparer au plus tôt la substitution des techniciens sénégalais aux techniciens de la société délégataire de la mission de service public.
La rentabilité sociale, c’est bien, mais la rentabilité financière aussi doit être considérée !
Autrement, les investissements seront toujours financés par les modes usuels (Banque Mondiale et autres partenaires financiers) sans participation de fonds propres du détenteur de patrimoine, ce qui ne ferait que rendre la dette plus pesante dans l’exploitation via les intérêts à payer, impacter négativement le prix du service final et contraindre l’Etat à subventionner. Par conséquent, à notre sens, lorsque la rentabilité sociale est avérée, il ne faudrait pas perdre de vue la rentabilité financière sans laquelle il n’y a pas de financement endogène permise. Il en va de l’investissement direct étranger comme du Partenariat Public Privé.
Faute de trouver des solutions à la prompte relance des économies, des crises sociales pourraient surgir, surtout en cas de conflit russo-ukrainien tirant en longueur. D’après le Fonds monétaire international, les prix devraient augmenter de 12,2 % en Afrique subsaharienne en 2022, du fait notamment de la guerre en Ukraine. Au-delà de l’abaissement des performances économiques, la Banque Mondiale n’exclut pas dans son rapport la survenue de troubles sociaux en ces termes : « Les personnes pauvres et les populations vulnérables seront les plus touchées, en particulier dans les zones urbaines.
Dans le contexte actuel d’instabilité politique accrue, on peut craindre que davantage de troubles civils n’éclatent du fait de l’inflation entraînée par les prix de l’énergie et de l’alimentation ». Pour conjurer cette sombre perspective, l’institution met l’accent sur la nécessité du « développement de programmes de protection sociale au-delà des filets de protection sociale, pour renforcer la résilience économique et la capacité de faire face aux chocs, en particulier pour les ménages pauvres et vulnérables ».
Au Sénégal, l’accroissement de revenus sur les métaux exportés pourraient-ils couvrir les augmentations sur le pétrole, le gaz et l’engrais ? Jusqu’où ira la politique de subvention si les ressources budgétaires correspondantes venaient à faire défaut ? Cette recommandation de la Banque Mondiale dans ce contexte d’une grande fébrilité politique et sociale aurait-elle un lien avec la décision du Président Macky SALL de faire un Cash Transfert exceptionnel d’un montant global de 43 milliards de francs CFA en faveur des 542.956 ménages répertoriés dans le RNU ?
En toutes hypothèses, si l’on sait qu’un ménage sénégalais compte en moyenne 9 personnes, cette allocation toucherait environ 4 886 604 sénégalais considérés comme pauvres sur une population de 17 738 795 individus projetés en 2022, soient 27 Sénégalais sur 100. Ces ménages pauvres sont prévus pour recevoir environ 80 000 FCFA remis à leur chef. Cette allocation exceptionnelle est-elle suffisante ou non dans le contexte actuel de forte hausse du coût de la vie ? Dans l’absolu, la réponse est non !
Mais, pour être pertinent, il faudrait pouvoir tenir compte de la situation de trésorerie au niveau de l’Etat et des subventions allouées aux secteurs générateurs de hausse généralisée de prix comme les produits pétroliers durant les chocs enregistrés par l’économie ces dernières années. Bien entendu, cela ne saurait soustraire les autorités de l’Etat à leur responsabilité de veiller à une répartition judicieuse des ressources mises à leur disposition par la représentation nationale. La situation n’est pas sans risque à court terme dans notre pays. Des difficultés d’ordre politique et social se profilent. Des voix officielles s’élèvent dans l’opposition pour envisager une possible « cohabitation » politique à l’issue des élections législatives de juillet prochain. Tout étant possible en démocratie, les parties en présence devraient se pencher sur ce scénario pour ne pas rester sans ressources face à des situations qui n’auraient pas été prévues, du fait de l’impréparation des acteurs politiques et de leurs conseils.
LA MACHINE VA REDÉMARRER ET RETROUVER SON FONCTIONNEMENT NORMAL
Senelec avait jusqu’ici préféré le silence, à part les 2 communiqués. Son Directeur général a parlé hier sur la Rts. Et c’est pour assurer que « toutes les dispositions nécessaires ont été prises sur toute la chaîne d’approvisionnement ».
Senelec avait jusqu’ici préféré le silence, à part les 2 communiqués. Son Directeur général a parlé hier sur la Rts. Et c’est pour assurer que « toutes les dispositions nécessaires ont été prises sur toute la chaîne d’approvisionnement ». Pape Demba Bitèye d’ajouter : « Ce qu’il faut dire, c’est que la centrale de Contour Globlal est revenue en exploitation normale. On a recouvert les 85 mégawatts. Maintenant, nous sommes en train de faire les approvisionnements avec la centrale de Tobène Power qui est de 105 Mw.
Et comme le technicien l’a rappelé, dès que le fioul sera là en quantité suffisante, la machine va redémarrer et retrouver son fonctionnement normal ». S’agissant de la « qualité du combustible reçu », il explique « contrairement à ce qu’on a eu à connaître, vous l’avez vu, le combustible n’a pas atteint les moteurs ».
Selon lui, l’Etat a pris une « bonne décision », peut-être qui nous a sauvés aujourd’hui en confiant « tout l’approvisionnement en combustible à la Sar qui est spécialisé dans cela et qui fait le process du début à la fin jusqu’à l’approvisionnement des centrales de Senelec ». Et comme le révélait Bés bi dans son édition du jeudi, la Sgs a bien délivré un certificat de qualité, préalable à la distribution. « Le contrôle qualité a été effectué et les spécifications que nous avons reçues nous montrent que le combustible est conforme », a-t-il ajouté.
GENÈVE ABRITE CE VENDREDI UN DÉBAT SUR LA PLACE DE L’AFRIQUE DANS LE 21ÈME SIÈCLE
En apothéose de ce banquet intellectuel, le directeur de Continent Premier et correspondant permanent du «Soleil» de Dakar El Hadji Gorgui Wade Ndoye propose un banquet culinaire mettant en valeur le savoir-faire culturel du Sénégal
La Journée mondiale de l’Afrique célébrée chaque année le 25 mai depuis 2015 fera l’objet d’un débat intitulé « Quelle place pour l’Afrique dans le 21ème siècle ? ». En apothéose de ce banquet intellectuel, le directeur de Continent Premier et correspondant permanent du «Soleil» de Dakar El Hadji Gorgui Wade Ndoye propose un banquet culinaire mettant en valeur le savoir-faire culturel du Sénégal. D’éminentes sommités intellectuelles et un public divers y prendront part.
Dans la poursuite du cycle de conférences lancé depuis 2012 aux Nations-Unies autour de «L’Afrique dans la géopolitique internationale : Souveraineté et démocratie», les intervenants aborderont ces sujets : « Architecture mondiale pour la préparation, la prévention et la riposte face aux épidémies et pandémies : quel rôle pour l’Afrique ? » - Le Médecin-colonel Ibrahima Socé Fall. « Les politiques de l’émergence et la place de l’Afrique dans le monde » - Professeur Didier Péclard du Département de science politique et relations internationales et Directeur du master en études africaines au Global Studies Institute de l’Université de Genève. «Quel modèle d’industrialisation pour l’Afrique?»- Professeur Gilles Carbonnier, Economiste, Vice- Président de la Croix Rouge Internationale (CICR). « Repenser les modalités de la présence de l’Afrique » Professeur Felwine Sarr, écrivain, essayiste, éditeur et musicien. Professeur d’économie et de philosophie africaine. Co-auteur du rapport Sarr-Savoy sur «la restitution du patrimoine culturel africain».
La rencontre est modérée par Madame Mama Anne - Diplômée d’un Executive Master en Politiques et Pratiques du Développement de l’Institut des Hautes Études Internationales de Développement de Genève- Cheffe de service d’une direction « Cohésion sociale, logement et sécurité », dont la mission est d’œuvrer au renforcement de la solidarité, d’améliorer le bien-être de la population et de prévenir toutes les formes d’exclusion.
Cette occasion sera aussi celle de célébrer les 18 ans du lancement au Club suisse de la presse du magazine panafricain en ligne Continent Premier et les 3 ans du « Gingembre Littéraire » dont trois éditions ont eu lieu dans plusieurs villes sénégalaises autour du «Vivre Ensemble».
Le débat sera suivi d’une soirée de gala avec repas et animations diverses, ainsi que d’une animation musicale au restaurant sénégalais « Le Palmarin », 14 rue de Bâle, aux Pâquis. Ce restaurant tenu par des filles du grand lutteur Ambroise Sarr de Joal se propose de faire découvrir différentes déclinaisons de l’art culinaire sénégalais et notamment le plat national «Ceebu jën», inscrit récemment, au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco.
De leurs côtés des artistes africains et suisses sous la houlette de Dr. Momar Seck ont mis à disposition de magnifiques œuvres, des écrivains et de jeunes entrepreneurs ont, également, offert des articles pour la vente aux enchères et la tombola afin de contribuer au financement de l’association organisatrice dont les activités sont largement financées sur fonds propres
MON AMBITION POUR LA BIENNALE ET POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA CULTURE SE CONSTRUIT PROGRESSIVEMENT
Le Président Macky Sall qui a procédé à l’ouverture de la biennale de Dakar a dégagé les grandes orientations pour la culture, avant de justifier le choix porté sur la Chine et la Côte d’Ivoire comme pays invités d’honneur.
Le Président Macky Sall qui a procédé à l’ouverture de la biennale de Dakar a dégagé les grandes orientations pour la culture, avant de justifier le choix porté sur la Chine et la Côte d’Ivoire comme pays invités d’honneur.
« La Chine est un grand pays à la civilisation millénaire où l’esprit s’est sublimé dans la création d’œuvres artistiques et artisanales. Les créateurs de ce pays ont admirablement réussi à concilier le génie propre du peuple chinois, ses cultures et ses traditions à la dimension universelle de l’art », a indiqué le Chef de l’Etat. Concernant la Côte d’Ivoire, il a indiqué que ce pays a « très tôt compris, avec le Sénégal, la puissance de l’art comme marqueur d’identité et facteur de développement et d’ouverture au monde. C’est ainsi que dès 1962, ce pays a créé sa première école d’art ».
Puis, revenant sur le thème général de cette Biennale « I Ndaffa », qui signifie forger en langue sérère, il a martelé : « Forger oui, mais que forger ? La forge, dit-on, comporte un aspect cosmogonique et créateur. Forger nous plonge dans la création, c’est-à-dire la capacité d’un individu ou d’un groupe à imaginer ou à construire et donner forme à un concept neuf ».
« La formation, une impérative » selon le Chef de l’Etat
Selon lui, « Dire ‘I Ndaffa’, c’est donc creuser, dans l’histoire propre du peuple, explorer ses trésors et élever ce qui est touffu à la forme supérieure de l’être, c’est-à-dire l’Art. (...).
Tenant beaucoup à la construction de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture, qu’il compte édifier dans la nouvelle ville de Diamniadio, le Président de la République a indiqué que cette nouvelle école devra « permettre à la communauté artistique de se réinventer dans ses métiers et dans ses projets ».
Macky Sall a également estimé que « le marché de l’art devrait permettre de transformer le potentiel esthétique en valeur économique ».
Il a par ailleurs souligné que son ambition pour la Biennale et pour le développement de la culture se construit progressivement. « En plus du Musée des civilisations noires, nous avons également les chantiers du Mémorial de Gorée que je vais construire à compter de cette année, ainsi que du Mémorial du Joola. Il en est de même des Maisons de la jeunesse et de la citoyenneté dans les 46 départements du Sénégal, tout comme l’ancien Palais de justice qui est en train d’être transformé en un palais des arts ».
En 2018, dit-il, il avait décidé d’augmenter la subvention de l’Etat à la Biennale, mais tient-il a précisé, « cette édition, nous sommes passés à un milliard de francs et ce n’est pas suffisant. C’est pourquoi, j’ai demandé pendant cette édition que les sociétés nationales du Sénégal puissent apporter leur contribution ». Il a ainsi annoncé « la création d’un fonds de soutien à la participation aux grands événements du monde pour contribuer à la promotion de nos œuvres d’arts ». Mais, renchérit–il, « il faudra d’autres subventions pour accompagner le salon national des arts visuels ».
Par Mamoudou Ibra Kane
GANA, TU NE MARCHERAS JAMAIS SEUL !
De sa définition simple de « sport opposant deux équipes de onze joueurs, où il faut faire pénétrer un ballon rond dans les buts adverses sans utiliser les mains », le JEU sportif du football est devenu un ENJEU : social, économique, politique
De sa définition simple de « sport opposant deux équipes de onze joueurs, où il faut faire pénétrer un ballon rond dans les buts adverses sans utiliser les mains », le JEU sportif du football est devenu un ENJEU : social, économique, politique et géopolitique. Il faut même ajouter : culturel et cultuel. Jeu ? plutôt Dieu FOOT ! Marquer des buts sans utiliser… les mains ? Sauf bien sûr, « la main de Dieu » de Diego ! Encore que les règles dites de Cambridge, esquissées en Angleterre en 1848 par des étudiants, n’interdisaient pas l’usage de la main, privilège donné au seul gardien de buts.
Autres temps. Il faut être bien naïf pour croire que le foot d’aujourd’hui n’est qu’un simple jeu. Ce monde d’alors, où le football se jouait en s’amusant, chantant et dansant la Samba ou le Tango ; ce monde-là, MALHEUREUSEMENT, n’est plus d’actualité. Il est mort.
Idrissa-Gana-Guèye. Ton prénom et nom, fièrement portés et qui retentissent fort dans la planète footballistique et politique, nous donnent envie de te dire : « Tu ne marcheras jamais SEUL ! » You’ll never walk ALONE ! t’aurait dit ton coéquipier champion d’Afrique, King Sadio Mané reprenant avec force le slogan fétiche des reds de Liverpool, le club de la Mersey. Son club à lui, Nianthio, qui s’apprête à aller à la conquête du Real Madrid de Karim Benzema et peut-être du Ballon d’Or. Conquête également de Paris, la capitale française qui accueille, samedi 28 mai, la finale de la Ligue des champions européenne.
Le Paris de Gana Guèye. Quelle coïncidence ! C’est ce Paris-là, entendez la France tout entière qui veut faire payer par l’enfer, le doux refus d’Idrissa Gana Guèye de porter le maillot floqué aux couleurs LGBTQ+. Un maillot destiné, dit-on pour la circonstance, à lutter contre l’homophobie. Suffisant pour que le joueur du Paris Saint-Germain soit lynché, menacé, acculé et accusé de tous les péchés d’Israël. Voudrait-on faire croire que les droits des LGBTQ+ -libre à eux de vivre leur vie- sont plus importants que les droits d’Idrissa Gana Guèye, on ne s’y prendrait autrement. Faudrait-il alors considérer que tous les droits et libertés doivent s’effacer devant ceux des homosexuels ? Que fait-on des droits et libertés de l’international sénégalais ? La patrie des droits de l’Homme, enfin soi-disant ou du moins jusqu’à une certaine époque, s’est trahie avec cette affaire Gana Guèye, que le Landerneau politique français, jusqu’au plus haut niveau, a fini de transformer en affaire d’Etat.
Convictions. Nous ne parlons même pas de religion, puisque Dieu reconnaîtra les siens. De convictions, il est question ici de respect de ce qu’Idrissa Gana Guèye a de plus précieux en son âme et conscience. Il s’agit aussi et surtout de respecter sa propre compréhension de sa mission et de sa responsabilité sportive, sociale et sociétale sur un terrain de football. Le « Parisien » qu’il est de par son contrat de travail, ne s’en est pas pris aux LGBT, à ce que l’on sache. Il a simplement, de bon droit, décidé en le signifiant à son entraîneur qui ne s’en est pas formalisé d’ailleurs, qu’il préférait rester ce jour-là dans les gradins du stade de Montpellier. Il a regardé et le match et ses coéquipiers jouer et gagner avec leur maillot de circonstance. Cela doit suffire sauf si la France lui cherche la petite bête. La demande d’explications du Conseil national de l’éthique de la Fédération française de football adressée au joueur, est mal venue.
Que cherche-t-on à lui faire dire ? La tentative d’isolement de Gana et de tous ceux qui préfèrent s’abstenir sur le sujet LGBT est manifeste. Pendant ce temps, les racistes et les xénophobes peuplent les stades, plus particulièrement européens, sans aucune volonté sincère de les en exclure.
La morale à tirer du refus de Gana est qu’il faut cesser de voir les footballeurs comme de simples faire-valoir. Des jeunes garçons (et filles, pour parler du foot féminin), en culotte courte qui courent derrière un objet appelé « ballon rond ». Grande erreur ! Ils ne sont pas que cela. Les footballeuses et footballeurs sont des êtres humains, doués d’amour et de raison. Par la force des choses, Idrissa Gana Guèye est devenu pour le Sénégal, le plus grand DÉNOMINATEUR COMMUN. Autrement dit, un exemple achevé de samm jikko yi !
Par Moussa KAMARA
LE BIEN ET LE MAIL
Tous ceux qui s’agitent sur le cas de Gana Gueye pour le déplorer parce que LGBT qu’ils sont, montrent à la face du monde leur inconséquence. Ils foulent du pied les lois qu’ils ont édictées hier.
J’imagine la détresse de Pécresse qui demande une sanction contre Gana Gueye qui a donc refusé d’enfiler le maillot floqué aux couleurs LGBT. Ils ne vont pas désemparer et tenteront toutes les actions qui les conduiront à leur victoire. Mais leur détermination trouvera du répondant au Sénégal entre autres pays musulmans qui se dresseront devant eux.
Gana n’est pas comme Wally qui avait publiquement arboré le T-shirt des ‘’tantines’’ et autres ‘’hommes-femmes’’ qui sont nombreux en ce pays mais forcés de se terrer. Cette contrainte à leur corps défendant que d’autres dénoncent à leur place. Par « autres » il faut entendre Onu, Unesco, Ong des droits de l’homme et hautes autorités gouvernementales en Europe et en Amérique principalement. Wally Seck, comme tout comme beaucoup d’autres adore les contrats juteux. N’ayant guère usé leurs culottes sur les bancs de l’école, leur préoccupation principale est de se remplir rapidement les poches. Il est très difficile de défendre des gens qui manquent de culture. On peut être analphabète et posséder une solide culture comme le défendait Amadou Hampaté Ba.
Après le scandale de Dubaï, qui a horrifié toutes les bonnes âmes mais a laissé de marbre tous ceux qui déglutinent aujourd’hui sur Gana Gueye, on ne peut que constater cette indignation très sélective. C’est vrai qu’avec des millions de francs des filles et des mecs sont prêts à accomplir des choses abominables et inimaginables. Ceux-là manquent foncièrement de dignité.
Gana gagne bien sa vie et il le doit uniquement à son talent de footballeur. Dans le milieu du foot et ailleurs il y a énormément de gays. Leur monde s’effondre et ils veulent entrainer dans leur déchéance tous ceux qui ne partagent pas leurs vices. Vices qu’ils cachent sous les traits de droits de l’homme. Avez-vous jamais vu un raciste reconnaitre les droits des personnes qu’il abhorre ?
Tous ceux qui s’agitent sur le cas de Gana Gueye pour le déplorer parce que LGBT qu’ils sont, montrent à la face du monde leur inconséquence. Ils foulent du pied les lois qu’ils ont édictées hier. Parce que simplement Gana est nègre et musulman. Ce choc des civilisations ne s’atténuera qu’avec la victoire finale des gens du Bien sur ceux du Mal.
«POUR LE MOIS DE SEPTEMBRE, ON PEUT DIRE QUE C’EST DÉJÀ CALÉ»
Selon le Dtn Mayacine Mar, toutes les conditions sont réunies pour que les poulains d’Aliou Cissé puissent jouer lors de la fenêtre Fifa du mois de septembre
En vue de la préparation pour la Coupe du monde Qatar 2022, l’équipe nationale du Sénégal va jouer un match amical au mois de septembre. Même si l’adversaire demeure inconnu, selon le Directeur technique national (Dtn), Mayacine Mar, toutes les conditions sont réunies pour trouver un sparring-partner.
Pour une bonne participation à la Coupe du monde prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar, les responsables du football sénégalais sont en train de peaufiner des stratégies en vue de décrocher des matchs amicaux.
Selon le Dtn Mayacine Mar, toutes les conditions sont réunies pour que les poulains d’Aliou Cissé puissent jouer lors de la fenêtre Fifa du mois de septembre. «Au mois de septembre, ce sera une fenêtre qui permettra à l’équipe de jouer. Et on peut dire que c’est déjà calé, en plus des deux matchs que nous allons jouer en éliminatoires», a indiqué le Directeur technique national.
Même si l’adversaire demeure pour le moment inconnu, Mayacine Mar estime que la Fédération Sénégalaise de Football (Fsf) travaille pour trouver un sparring-partner. Avec les programmations des matchs des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) Côte d’Ivoire en 2023, le Dtn affirme que c’est difficile de trouver des adversaires. «D’abord, ce n’est pas facile d'avoir les dates Fifa pour permettre aux équipes qualifiées à la Coupe du monde de jouer des matchs amicaux. Il a fallu batailler ferme avec la Caf pour au moins que les gens diminuent les matchs. Au lieu de quatre matchs pour le mois de juin, ils les ont réduits à deux matchs pour permettre aux équipes qualifiées à la Coupe du monde d'y glisser un ou deux matchs», affirme le Dtn.
Malgré la volonté des responsables du football sénégalais de jouer avec le Venezuela, l’Uruguay ou la Colombie, Mayacine Mar pense qu’il n’est plus possible de jouer avec une équipe issue du continent américain à cause du règlement de la Fifa. «Pour le mois de juin, nous voulons avoir une équipe de l’Amérique du Sud, mais le règlement de la Fifa interdit le plus de vol de 5 heures. C’est cela la difficulté. Venezuela, Uruguay ou Colombie, le temps de vol entre ces pays et le Sénégal dépasse 5 h de vol. C’est ce qui fait que c’est difficile de les avoir comme adversaires. On voulait même délocaliser ce match en Europe, mais c’est toujours difficile. Mais je pense qu’on trouvera un match entre le 12-13-14 juin», renseigne le Dtn.
Abordant l’absence de Sadio Mané sur la liste des 8 meilleurs joueurs de la Premier League, Mayacine Mar indique ne pas comprendre ce choix. «S’il y a deux ou trois meilleurs joueurs de la Première League, Sadio Mané devrait être présent. Mais choisir huit joueurs et le laisser, on ne comprend pas. Ils peuvent trouver toutes les excuses pour écarter Sadio Mané, mais même s’il n’est pas déclaré Ballon d’Or européen, nous, nous le déclarons déjà Ballon d’Or européen et africain», dit Monsieur Mar.
Parlant des sanctions de la Fifa contre le nouveau stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio après la rencontre face à l’Egypte comptant pour la manche retour des barrages de la Coupe du monde, Mayacine Mar souligne que rien n’est encore officiel. «Pour le moment, on ne peut pas se prononcer sur la sanction parce qu’on n’a pas encore reçu la lettre officielle. C’est une sanction que nous avons apprise à travers la presse. On attend de recevoir la notification officielle pour pouvoir nous prononcer. Mais quoi qu'il en soit, on prendra les mesures qu’il faut», a-t-il conclu.