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12 juin 2025
FRANCE: LISTE COMPLETE DU NOUVEAU GOUVERNEMENT
La ministre du travail, Elisabeth Borne, nommée première ministre par Emmanuel Macron, vient d’annoncer la liste de son gouvernement. Des entrées sont notées.
La ministre du travail, Elisabeth Borne, nommée première ministre par Emmanuel Macron, vient d’annoncer la liste de son gouvernement. Des entrées sont notées.
Ministre de l’Economie et de la Souveraineté numérique: Bruno Le Maire
Ministre de la Planification écologique territoriale : Amélie de Montchalin
Ministre de la Transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher
Ministre de l’Intérieur : Gérald Darmanin
Ministre des Affaires étrangères : Catherine Colonna
Ministre de l’Education nationale : Pap Ndiaye
Ministre du Budget : Gabriel Attal
Ministre de la Justice, garde des Sceaux : Eric Dupont-Moretti
Ministre de l’Agriculture : Marc Fesneau
Ministre de la Santé : Brigitte Bourguignon
Ministre des Affaires européennes : Clément Beaune
Ministre de la Culture : Rima Abdul Malak
Ministre de la Fonction publique : Stanislas Guérini
Ministre des Armées : Sébastien Lecornu
Ministre du Travail : Olivier Dussopt
Ministre des solidarités : Damien Abad
Ministre des outre-mers : Yaël Braun-Pivet
Porte-parole du gouvernement : Olivia Grégoire
Ministre délégué au Parlement : Olivier Véran
Ministre de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation : Sylvie Retailleau
Ministre des Sports et des Jeux olympiques : Amélie Oudéa-Castéra
Ministre délégué au commerce extérieur : Franck Riester
Ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes : Isabelle Rome
Ministre délégué en charge des collectivités territoriales : Christophe Béchu
MULTIPLE PHOTOS
NOTRE NATION A BESOIN DE CE GENRE D’ÉVÉNEMENT
A l’accueil du trophée, dans le cadre du Trophy tour, la tournée nationale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), le maire de Thies, Dr Babacar Diop, ne boude pas son plaisir.
A l’accueil du trophée, dans le cadre du Trophy tour, la tournée nationale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), le maire de Thies, Dr Babacar Diop, ne boude pas son plaisir. "C’est un honneur pour notre ville, une très grande fierté d’embrasser ce matin cette Coupe", a-t-il d’emblée relevé. Poursuivant, il a mis sa casquette de supporter pour rappeler que l’attente a été longue avant de recevoir cette "dame remplie de caprices".
"Elle nous a souvent joué de mauvais tours. Elle nous a fait des avances et quand nous (y) avons répondu, elle a rejeté ces avances. Elle nous a souvent piégés. Elle nous a montré que pour la conquérir, il fallait beaucoup de patience, d’intelligence mais à cœur vaillant, rien n’est impossible. Cette dame est une sorcière.
Pour la conquérir, il fallait un lion mais ce lion devait être aussi magicien. Le lion magicien a conquis cette sorcière. C’est l’occasion de saluer la Fédération sénégalaise de football (FSF), remercier tous ces lions qui se sont battus pour réaliser nos rêves.
Le football unit. Une nation comme la nôtre a besoin de ce genre d’événements. Et, cet événement a rassemblé, à soudé notre nation. Nous nous sommes rendus compte qu’en vérité nous étions une véritable nation. Nous partagions ce commun vouloir de vivre commun. Merci à ces lions qui nous ont donné cette fierté, qui ont rehaussé notre pays et qui ont fait que chacun, aujourd’hui, est fier d’être sénégalais".
L'HOPITAL FANN PLONGE DANS LA PENURIE D'EAU
S’il y a un secteur qui est véritablement sous perfusion dans ce pays, c’est bien celui de la santé. Après le scandale d'Astou Sokhna morte à l’hôpital de Louga une situation pour le moins ahurissante a eu lieu au Centre hospitalier universitaire de Fann
S’il y a un secteur qui est véritablement sous perfusion dans ce pays, c’est bien celui de la santé. Après le scandale de Astou Sokhna, morte à l’hôpital de Louga, une situation pour le moins ahurissante a eu lieu au Centre hospitalier universitaire de Fann. En effet, toutes les interventions chirurgicales prévues à ce centre hospitalier, ont été annulées, ce jeudi 19 mai, pour des raisons de…manque d’eau.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le liquide précieux a fait défaut dans les services du centre hospitalier universitaire de Fann ce jeudi 19 Mai. Une pénurie d’eau qui a eu des effets incommensurables sur le bon fonctionnement de cette structure sanitaire.
En effet, toutes les interventions chirurgicales de ce centre hospitalier ont été annulées, pour des raisons de manques d’eau. Or, l’eau, c’est la base de la salubrité dans un hôpital. Les praticiens ont besoin du maximum d’hygiène notamment d’avoir les mains propres et de laver leurs outils ou instruments dans l’exercice de leur fonction.
Qu’un hôpital, de surcroît de la dimension de Fann, manque donc de ce liquide précieux est tout simplement scandaleux.
Selon le site lavoixplus.com qui file l’information, une accompagnante d’une patiente qui devait subir une intervention chirurgicale et qui a bien voulu témoigné est restée sous le choc à l’annonce de la terrible nouvelle d’annulation. Et elle n’était pas la seule, puisque tous les malades étaient choqués par l’annulation du programme opératoire.
Les malades choqués par l’annulation du programme opératoire
Des annulations qui peuvent avoir de fâcheuses conséquences. En effet, il faut savoir que la programmation des interventions chirurgicales se fait sur la base d’une table clinique en fonction du calendrier du personnel médical, de la disponibilité du matériel qui doit être fin prêt et aussi de celle de la salle requise. Donc, les annulations doivent se faire pour des raisons majeures et non mineures pour éviter des chamboulements à savoir la remobilisation des ressources humaines, du matériel et d’une autre salle. Ce qui est une autre paire de manche.
Ensuite, la vie des patients est mise en sursis parce qu’au-delà de la date prévue, il peut se passer beaucoup de choses. Comme la perte du patient ou de la patiente.
D’autres départements du Centre hospitalier, notamment la pédiatrie, la pneumonie et les services des maladies infectieuses étaient aussi touchés par le problème, toujours selon notre source.
La direction de l’hôpital regrette et rassure pour une reprogrammation rapide
Le Service de communication du Centre hospitalier universitaire de Fann a finalement réagi aux sollicitations de nos confrères, sur la question du manque d’eau dans la structure qui a occasionné l’annulation du programme opératoire dans certains services.
La structure reconnaît effectivement que ce problème de manque d’eau revient depuis quelques temps et que la direction qui n’était pas au courant regrette les désagréments qui ont été causés hier aux patients programmés dans les blocs opératoires. « Nous présentons aussi toutes nos excuses aux familles et les rassurons que des dispositions conjointes des services administratif, financier et maintenance ont été dores et déjà prises afin de reprogrammer dans les plus brefs délais les malades qui devaient passer hier en bloc opératoire.
Déjà, pour aujourd’hui Ndlr : (ce vendredi), la distribution de l’eau se passe bien et nous allons tout mettre en œuvre pour que de pareils désagréments ne se reproduisent », a déclaré le service de communication du Centre hospitalier universitaire de Fann.
DES COUPURES D'EAU ANNONCEES POUR CE WEEK-END
Des perturbations dans la distribution de l’eau seront notées du samedi 21 mai à 07h au dimanche 22 mai dans la nuit.
La distribution de l’eau connaîtra des perturbations ce week-end
Des perturbations dans la distribution de l’eau seront notées du samedi 21 mai à 07h au dimanche 22 mai dans la nuit. Pour justifier ce manque d’eau, la SONES et la SEN’EAU informent, dans un communiqué, que des travaux de réhabilitation de l’usine de traitement d’eau potable de Ngnith et de la conduite de transport du Lac de Guiers N1, communément appelée ALG1 sont à l’origine de ces perturbations.
Les localités concernées sont les suivantes : Dakar et sa banlieue Rufisque, Mbour, Thiès, Louga et ceux habitant les villages riverains de Ngnith, lit-on dans le communiqué qui rassure que la remise en service qui sera effective aussitôt les travaux terminés ».
Mais selon le document, « Des mesures conservatoires seront prises pour atténuer l’effet de ces travaux et des camions citernes seront déployés dans les zones les plus impactes ».
GUIRASSY DÉMISSIONNE
Quelques heures avant la conférence des leaders de Yewwi askan wi (Yaw), un des leurs, Moustapha Guirassy, a posé un acte qui n’est pas pour résoudre la crise qui secoue cette coalition de l’opposition.
Quelques heures avant la conférence des leaders de Yewwi askan wi (Yaw), un des leurs, Moustapha Guirassy, a posé un acte qui n’est pas pour résoudre la crise qui secoue cette coalition de l’opposition. « Je vous prie, par la présente, de bien vouloir accepter ma démission de la présidence de la Commission communication de la coalition Yewwi askan wi. Ma démission de ce poste prend effet immédiatement », a écrit M. Guirassy dans une lettre adressée au président de la Conférence des leaders de Yaw, Khalifa Sall. Le président de Sénégal en tête (Set) ne semble pas ainsi convaincu par les explications de Sonko et Cie sur les investitures de la coalition.
A la suite du dépôt de la liste de Yaw et le rejet de la liste de Dakar, la frustration a jailli au sein de la coalition. Moustapha Guirassy et d’autres responsables des différentes formations politiques de la coalition comme Maître Moussa Diop, Mamadou Lamine Thiam, Aminata Lo Dieng, Serigne Mansour Sy Djamil, Hamidou Dathe, Djibril Diop, Cheikh Bamba Dièye et Abdou Karim Fall avaient dénoncé leur position sur la liste nationale de Yaw faite par Khalifa Sall.
A ce rythme, les autres leaders qui se sont démarqués pour le moment, pourraient suivre Guirassy. Il y a aussi Moussa Tine qui s’est retiré de la liste nationale de Yaw alors qu’il était investi à la 21e place.
MA RETRAITE EST LE FRUIT D’UNE RÉFLEXION ALLIANT...
Moustapha Niasse ne s’épanche pas trop sur cette fin de carrière. Mais le leader de l’Afp a quand même lâché quelques mots pour Bés bi. Cette retraite, il dit l’avoir voulue et en avoir discuté avec le Président Sall.
Moustapha Niasse ne s’épanche pas trop sur cette fin de carrière. Mais le leader de l’Afp a quand même lâché quelques mots pour Bés bi. Cette retraite, il dit l’avoir voulue et en avoir discuté avec le Président Sall.
Il est épié. Ces faits et gestes sont surveillés. Même sur les bruyants et brûlants sujets, il ne parle pas. Ou rarement. Mais Moustapha Niasse n’est pas connu pour un homme des médias. Sa posture de président de l’Assemblée nationale ne lui autorise pas certaines sorties. Ou en tout il ne se l’autorise pas. Bés bi qui a échangé avec le président de l’Assemblée nationale a quand même pu tirer quelques mots du Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp).
« C’est une retraire volontaire », a-t-il lâché. C’est donc cette retraite qu’il a tant évoquée depuis des années. D’abord, lors de la célébration de l’appel du 16 juin 1999, où il a, pour une première fois, enclenché sa succession. « Moi, je ne serai plus secrétaire général de l’Afp. Parce que 22 ans, ça suffit. Depuis 10 ans, je demande aux jeunes de se préparer pour la relève. S’ils m’avaient suivi, ils auraient pris la relève il y a 7 ans. Maintenant, ils sont prêts. Donc, je ne serai plus secrétaire général de l’Afp après le congrès », avait-il confirmé.
Son départ de la tête de son parti est intimement lié à son avenir à l’Assemblée nationale. Ce jour-là, il avait répondu concernant la présidence de l’Assemblée nationale : « J’en discuterai avec le Président Macky Sall qui est à la tête du pays. » Il soutient justement avoir pris cette décision de se retirer « en parfait accord avec le président de la République ». Donc, ajoute Moustapha Niasse : « Cette retraite est volontaire, parce qu’elle est le fruit d’une réflexion alliant la foi en Dieu et l’engagement patriotique. Tant que je vivrais, incha Allah, ma relation avec le Président Macky Sall, au service du Sénégal, sera de la même inspiration morale et républicaine. Je continuerai de l’aider et de l’accompagner loyalement dans sa noble mission ».
Niasse, c’est quand même, mine de rien, 10 ans au perchoir. 10 ans avec Macky Sall. Il reste encore le seul leader sénior de Benno bokk yaakaar. Mais le leader de l’Afp, c’est aussi une carrière politique remplie, de Senghor à Macky Sall, en passant par Diouf et Wade. Sa succession s’annonce âpre entre différents ténors de son parti. Mais le candidat qu’il aura choisi peut dormir tranquille parce qu’il a la main sur tout.
EN DIALOGUE AVEC LA JEUNESSE
Au cœur de l’université Cheikh Anta Diop, l’attention des étudiants est attirée depuis quelques jours par la sculpture et l’installation de l’artiste sénégalais, Ousmane Dia, «Ni Barsa ni Barsak»
Au cœur de l’université Cheikh Anta Diop, l’attention des étudiants est attirée depuis quelques jours par la sculpture et l’installation de l’artiste sénégalais, Ousmane Dia, «Ni Barsa ni Barsak». Pour sa première participation à la Biennale de Dakar, il s’est approprié l’espace universitaire pour dialoguer avec la jeunesse du pays.
En choisissant de planter une sculpture au cœur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Ousmane Dia a certainement atteint son objectif de discuter avec la jeunesse du pays. Depuis que la haute structure a émergé au rond-point de la Faculté de droit, le défilé est incessant. Les étudiants, curiosité en bandoulière, auscultent la structure métallique sous toutes ses formes. Certains sacrifient même au rituel du selfie. Et ce mercredi, nombre d’entre eux ont pu discuter de vive voix avec l’artiste. Après la discussion, une photo de groupe pour sceller l’entente ou plutôt la convergence des idées. Dans le cadre de la 14e édition de la Biennale de Dakar, le programme Doxantu ramène l’art au cœur des places publiques.
Et pour Ousmane Dia, ce sera dans l’espace universitaire où l’œuvre est destinée à rester, à en croire le Recteur, Amadou Aly Mbaye. Une appropriation qui prend son sens dans les mots et le texte qui l’accompagnent. «On a un socle qui fait 4m de diamètre, on a une pirogue qui est en train de sombrer. J’ai capté ce moment précis où la pirogue commence à s’immerger. Il y a le sauve-qui-peut, beaucoup de personnages autour qui vont dans tous les sens et, en haut de la pirogue, j’ai mis un enfant et un adulte. L’un pointant le doigt vers l’Occident et l’autre, vers l’Afrique. Et ce sont des doigts accusateurs», explique l’artiste. Cette œuvre d’une hauteur de 4m 65, évoque les noms de ces milliers de jeunes dont la vie s’est achevée tragiquement dans les flots de l’océan.
Parlant de l’œuvre, le commissaire Massamba Mbaye indique qu’elle explore le drame sans fin de ces mères dont les enfants sont partis à la recherche d’un ailleurs meilleur. «L’artiste saisit ainsi ce moment précis où la pirogue de migrants est à demi submergée. Par un jeu d’accumulations et d’entrelacs, il restitue, avec la puissance d’évocation du métallique maîtrisée, ce moment d’effroi. La clameur s’échappe de sa sculpture. Elle se prolonge en écho dans nos consciences. Aucun trait n’est visible et lisible. Ses personnages ont des têtes-chaises. La chaise est une symbolisation du pouvoir, du pouvoir de l’intellect sur la destinée du corps. A la place des chaises, des visages prennent forme, glacés de peur. Il ne reste plus que la stupéfaction après des jours de souffrance surmontés par l’espoir», écrit-il à propos de l’œuvre.
D’ailleurs, l’artiste ne cache pas sa colère dans cette œuvre. Il la proclame à la fois dans le métal figé de ces structures mais aussi par ses propos : «Je me dis que si on se retrouve dans cette situation qui perdure, c’est que nos autorités y ont une grande part de responsabilité. Mais l’Occident aussi.» A quelques encablures, l’installation des «343» ne passe pas non plus inaperçue. 343 est le résultat de l’opération 7x7x7 et renvoie à un article du texte fondamental de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Cette infinité de silhouettes assises à même le sol et ressemblant à des chaises est une interpellation sur l’inégalité des chances dans ce monde.
C’est à la veille du lancement de la biennale que le vernissage a eu lieu. Sous les notes d’un quatuor calebasse kora flute et guitare qui a enchanté l’assistance, le Recteur de l’Ucad a rappelé que la culture est indissociable de l’université. «C’est un cadre naturel d’expression de tous les talents, y compris les talents artistiques.» Bien après la fin de la biennale qui s’achève le 21 juin prochain, Ni Barsa ni Barsak continuera d’alimenter les réflexions et débats au sein de l’espace universitaire.
LES ENJEUX DE L’ASSEMBLEE DE L’OMS
L’Assemblée mondiale de la santé s’ouvre demain avec des enjeux inédits : gestion du Covid-19, accès aux vaccins, changements climatiques, élection du nouveau directeur de l’Oms. Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus va-t-il rempiler pour un deuxième mandat ?
L’Assemblée mondiale de la santé s’ouvre demain avec des enjeux inédits : gestion du Covid-19, accès aux vaccins, changements climatiques… Il y a aussi l’élection du nouveau directeur de l’Oms. Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus va-t-il rempiler pour un deuxième mandat ?
La 75ème session de l’Assemblée mondiale de la santé s’ouvre demain à Genève, où se trouve le siège de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Et les enjeux sont multiples : il y a les conflits, les inégalités, la crise climatique et les pandémies. Comment assurer la santé dans un contexte lourd de menaces ? Prévue du 22 au 28 mai, la session de cette année s’articulera autour du thème : «La santé pour la paix, la paix pour la santé.» «La pandémie a freiné les progrès visant à atteindre les cibles des Objectifs de développement durable liées à la santé et a fait ressortir les inégalités qui existent à la fois au sein des pays et entre les pays», a déclaré Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Oms. «Pour assurer un redressement durable, il ne suffira pas de rétablir les services et systèmes existants ni de réinvestir dans de tels services et systèmes. Il nous faut trouver une nouvelle façon de faire, ce qui suppose de changer nos priorités et de nous concentrer sur les interventions particulièrement efficaces», enchaîne-t-il.
Selon l’organisme onusien, l’Assemblée mondiale de la santé évoquera les stratégies mondiales à suivre dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments, de la santé bucco-dentaire et de la recherche et de l’innovation appliquées à la tuberculose. Elle examinera aussi le rapport du Groupe de travail sur le financement durable de l’Oms, le renforcement de la préparation et de la riposte de l’Oms face aux urgences sanitaires, la feuille de route pour la mise en œuvre, de 2023 à 2030, du Plan d’actions mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles, le Plan d’actions mondial intersectoriel sur l’épilepsie et les autres troubles neurologiques 2022-2031, la prévention de l’exploitation sexuelle, des abus sexuels et du harcèlement sexuel, la poliomyélite et l’Initiative mondiale santé pour la paix.
Même si la propagation du Covid-19 semble marquer le pas et les mesures restrictives de plus en plus abandonnées, la menace n’est pas levée. Et les chiffres sont là pour rappeler que le monde a vécu une véritable tragédie : en deux ans, près de 350 millions de cas ont été signalés et plus de 5,5 millions de décès enregistrés. «Alors, où en sommes-nous ? Et où allons-nous ? Et quand cela prendra-t-il fin ? Ce sont les questions que beaucoup se posent. Il est vrai que le Covid-19 continuera de faire partie de nos vies dans un avenir prévisible et que nous devrons apprendre à gérer cette maladie au moyen d’un système durable et intégré de lutte contre les maladies respiratoires aiguës, sur lequel reposera la préparation aux futures pandémies», note le Directeur général de l’Oms. Il précise néanmoins : «Cependant, le fait d’apprendre à vivre avec le Covid-19 ne signifie pas que nous laissons la voie libre à ce virus. Cela ne signifie pas non plus que nous acceptons près de 50 000 décès par semaine, imputables à une maladie évitable et traitable, que nous acceptons un fardeau inacceptable pour nos systèmes de santé, alors que chaque jour des agents de santé épuisés montent au front, que nous ignorons les conséquences des formes prolongées du Covid-19 -formes que nous ne comprenons d’ailleurs pas encore totalement-, ni que nous prenons des risques face à un virus dont nous ne pouvons ni contrôler ni prévoir l’évolution.»
Malgré les avancées, il reste un long chemin à parcourir tant la pandémie est venue rappeler les inégalités entre les pays développés et le reste de la planète. Car ils ont accaparé l’essentiel des vaccins. Et les chiffres sont encore là pour le confirmer : 86 Etats n’ont pas été en mesure d’atteindre la cible fixée l’année dernière, qui consistait à vacciner 40% de leur population. En outre, 34 Etats, la plupart dans la région africaine et dans la région de la Méditerranée orientale, n’ont même pas été en mesure de vacciner 10% de leur population. 85% de la population africaine n’ont pas encore reçu une seule dose de vaccin. «Comment n’importe qui parmi nous pourrait-il accepter cette situation ? Nous ne pouvons tout simplement pas mettre fin à la phase d’urgence de la pandémie si nous ne comblons pas ce fossé. Cependant, nous pouvons y parvenir et nous faisons des progrès en ce sens», essaie de relativiser M. Ghebreyesus, qui remet en jeu son mandat.
L’Assemblée mondiale de la santé est l’organe décisionnel suprême de l’Oms, arrête la politique de l’organisation et approuve son budget. Y participent des délégations des 194 Etats membres de l’Oms. L’ordre du jour de l’Assemblée mondiale de la santé est établi par le Comité du programme, du budget et de l’administration du Conseil exécutif, qui se réunira du 18 au 20 mai 2022. Elle est ouverte aux Etats membres, aux membres associés, aux observateurs, aux représentants invités des Nations unies et d’autres organisations intergouvernementales participantes, ainsi qu’aux acteurs non étatiques.
DECES DU CHANTEUR ABLAYE NDIAYE THIOSSANE
Les lampes se sont éteintes
Par Ndèye Fatou NIANG(Correspondante) |
Publication 21/05/2022
Ablaye Ndiaye «Thiossane», connu comme un brillant artiste, est décédé hier au Centre hospitalier régional El Hadji Ahmadou Sakhir Ndiéguène de Thiès des suites d’une longue maladie. L’auteur de Taal leene lamp yi, l’hymne du Festival mondial des arts nègres, stoïque jusqu’au dernier souffle, fait partie de ces illustres stars qui ont fait de la ville aux-deux-gares un grand foyer de l’art et de la culture. Et ce, dans les domaines de la peinture, la musique, la tapisserie, le théâtre et la mode.
«L’homme est une part de génétique et une part de culturel. Pour construire un pays, il faut ressouder cette part du culturel.» L’enseignement est du Président-poète, feu Léopold Sédar Senghor, grand admirateur de Ablaye Ndiaye Thiossane. Rien qu’à l’évocation du nom de ce célèbre «baobab» du monde de la culture, un géant multidimensionnel, les anciens se souviennent d’un Sénégal à peine sorti des griffes de la colonisation et qui cherche sa voie en convoquant la culture de ses glorieux ancêtres. C’était à l’occasion du Festival mondial des arts nègres. Adepte de l’art plastique, particulièrement du dessin et de la peinture, grand connaisseur de la musique classique française, arabe, indienne et soviétique, Ablaye Ndiaye Thiossane s’est éteint hier à Thiès, à l’âge de 86 ans, des suites d’une longue maladie. L’artiste prenait du plaisir à égrener, non sans fierté et avec précision, les différentes étapes de sa longue et riche carrière. L’homme, qui naquit un 3 février 1936 dans son paisible village de Sam, au cœur du département de Tivaouane, se découvre une passion pour le dessin dès l’adolescence. A peine ses 14 bougies soufflées, le «monument en herbe» commence à s’exercer en reproduisant des affiches de films. Il découvre les plus grandes vedettes du 7ème art et est séduit par la musique interprétée au cinéma. On est en 1962. L’homme rêve de se perfectionner en dessin et de devenir un artiste plasticien. Il finit par se résoudre à s’inscrire à l’Ecole nationale des arts. Parmi ses éminents professeurs, un certain Iba Ndiaye. Ablaye Ndiaye dévoile son talent au Théâtre national Daniel Sorano, à l’Ecole nationale des arts (Ena) et aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès (Msad).
Il a marqué le 1er Festival mondial des arts nègres
Ablaye Thiossane avait une expérience de la vie et un vécu singulier. Chacun des chefs d’Etat qui se sont succédé à la tête du pays lui a laissé un souvenir qu’il égrène avec fierté. «Je salue l’amour et la considération que le chef de l’Etat d’alors, le Président-poète, Léopold Sédar Senghor, avait pour tout ce qui touchait à l’art et la culture. Le Président Senghor accordait une attention particulière à la culture sénégalaise. Il aimait dire que la culture est au début et à la fin du développement», avait confié le défunt. Quant au Président Abdou Diouf, l’artiste avait dit de lui : «C’est lui qui m’a intégré dans l’Orchestre national. Il m’a fait Chevalier de l’Ordre national du lion.» Parlant du Président Abdoulaye Wade, il avait souligné: «On s’est connus à Thiès, il habitait le quartier Aiglon. Il m’a reçu avec tous les honneurs. D’ailleurs, j’ai été impliqué dans le Fesman et élevé au rang de Commandeur de la Légion d’honneur.»
Des cours d’art dramatique, Ablaye Ndiaye Thiossane en avait suivi. C’est ce qui lui avait d’ailleurs permis de côtoyer des artistes de renom de la trempe de Abdoulaye Douta Seck, Doura Mané ou encore Djibril Diop Mambety. En 1964, il monte l’orchestre «Le Thiossane Club». Un groupe dynamique dont l’option sera de «valoriser le patrimoine immatériel sénégalais, notamment le wolof». Aussi avait-t-il fait les beaux jours du Royal Band. Le directeur de l’Ecole nationale des arts d’alors, M. Alioune Diop, ira le présenter au Directeur général de Radio Sénégal, Ibrahima Mbengue, au moment où le premier Festival mondial des arts nègres se préparait. Le fils du Cayoor gagnera le Prix de l’hymne du festival en interprétant Taal leene lamp yi. Une vieille chanson tirée des «Fanal» de la vieille ville de Saint-Louis. Une fois l’heureux succès assuré, Ablaye Ndiaye dut retourner à Thiès, sa région natale, en 1967. Là, il s’adonne à la peinture sur carton. Et ce sera le début d’une longue traversée du désert. Arrive, en décembre 2010, le 3e Festival mondial des arts nègres. Ndiaye Thiossane est «ignoré», «écarté de l’évènement». Profondément offusqué, il «range» la musique pour se consacrer à la peinture. Celle-ci, malheureusement, ne lui apporte pas de revenus substantiels. Juste de quoi subvenir à des besoins essentiels : nourriture, eau, électricité, éducation de ses neuf enfants (huit filles et un garçon).
Un itinéraire qui témoigne du génie de l’artiste
A la fois peintre et chanteur, Ablaye Ndiaye Thiossane ne manquait jamais de donner des conseils aux artistes de ce pays, à qui il avait demandé de faire leur autocritique. «J’exhorte la nouvelle génération à se forger davantage et à être créatif», indiquait le quadragénaire qui, passionné de ce cinéma qui lui a appris à lire, à écrire et à parler français, avait souhaité de tout cœur la fin des guéguerres, de la concurrence déloyale, et l’union des artistes. Il repose désormais dans sa ville de Thiès.
L’ÉTAT ERIGE SES DIGUES CONTRE LES INONDATIONS
Le Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (Pgiis) se prépare à affronter l’hivernage. Sur les plans de la communication et de la sensibilisation, une stratégie a été ébauchée
Le Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (Pgiis) se prépare à affronter l’hivernage. Sur les plans de la communication et de la sensibilisation, une stratégie a été ébauchée. Et validée aussi.
Les prévisions annoncent une abondante saison des pluies. Les nuages de l’inquiétude pourraient bientôt commencer à planer au-dessus de la tête de certaines populations : l’épée de Damoclès des inondations n’est pas loin. Et «justement, par rapport à ça, les structures de l’Etat ont pris les devants». Ainsi s’est exprimé Alpha Sidibé, directeur de la Prévention des inondations et coordonnateur du Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (Pgiis). C’était en marge de la rencontre pour la validation de la stratégie de communication et de sensibilisation du Pgiis. Cette dernière a d’ailleurs été validée séance tenante. Et la campagne lancée en présence de plusieurs acteurs tels que des représentants de l’Administration, de l’Anacim…
La rencontre de ce 20 mai est l’aboutissement d’un processus qui a démarré au mois de novembre 2021. «On s’était déjà retrouvés pour partager les résultats d’une étude relative à l’analyse des différents comportements face aux inondations», a rappelé M. Sidibé. Il précisera aussi que dans la stratégie, «on a ciblé les sept régions que nous considérons plus vulnérables. Ce sont principalement les régions de Dakar, Diourbel et Touba plus précisément, la région de Kaffrine, celle de Ziguinchor, en plus de Fatick et Saint-Louis».
Phénomène national
Toutefois, les inondations ne sont pas le problème exclusif des régions citées ci-dessus. «C’est un phénomène qu’on constate dans quasiment toutes les régions du Sénégal», reconnaît le directeur de la Prévention des inondations. Et, à l’en croire, des solutions globales sont recherchées. «Le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a convoqué la semaine dernière, le Comité national de gestion des inondations», enchaîne le directeur de la Prévention des inondations. Fait marquant : «Dans ce Comité national de gestion des inondations, il y avait onze gouverneurs ou représentants de gouverneurs de régions. Donc on avait onze sur les quatorze qui étaient présents, pour montrer l’intérêt que les autorités portent à ces questions d’inondation.»
La rencontre s’est aussi tenue en présence d’acteurs communautaires. Ndèye Déguène Guèye est l’un d’eux. Mme Guèye déclare : «Les inondations représentent un terrible mal, annuellement vécu par les populations. Au niveau de l’Etat, on est certes dans la recherche active de solutions.» Seulement, poursuit celle en provenance de la commune de Mbao qui abritera la phase-test de la stratégie, «l’Etat, à lui seul, ne saurait venir à bout du problème. Il aura besoin de l’implication et de l’accompagnement des populations. C’est pourquoi nous les sollicitons». Ndèye Déguène Guèye rappelle ainsi que l’un des premiers pas est de cesser les actions qui peuvent entraver la réussite des efforts de l’Etat : par exemple ne pas prendre pour des dépôts d’ordures, les infrastructures mises en place pour favoriser le ruissellement des eaux de pluie.