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12 juin 2025
US GORÉE-CASA, PARMI LES AFFICHES-PHARES DE LA 23ÈME JOURNÉE
La 23ème journée de la Ligue 1 de football, prévue ce week-end, sera marquée par plusieurs affiches phares, dont la rencontre devant opposer l’US Gorée au Casa-Sports de Ziguinchor.
La 23ème journée de la Ligue 1 de football, prévue ce week-end, sera marquée par plusieurs affiches phares, dont la rencontre devant opposer l’US Gorée au Casa-Sports de Ziguinchor.
L’équipe du Casa, leader du championnat avec 42 points au compteur et cinq points d’avance sur son dauphin, doit s’attendre à être fortement chahutée sur les terres de l’US Gorée, qui cherche à assurer son maintien dans l’élite.
L’équipe insulaire, crédité d’un total de 25 points, soit seulement trois de plus que le premier relégable, le Ndiambour de Louga, aura à cœur de faire un résultat positif - une victoire ou un nul au pire des cas - contre le club fanion du sud du pays. Les Ziguinchorois viennent d’assurer leur qualification en quart de finale de la Coupe du Sénégal contre Walydaan (1-0) et sont donc sur deux tableaux, le championnat et la Coupe nationale. Ils sont donc appelés à bien gérer la succession des matchs.
Le derby du département de Rufisque qui va opposer Teungueth FC à Génération Foot se présente comme une autre des affiches phares de cette journée de championnat. Après son élimination de la Coupe du Sénégal, Génération Foot (37 points) va vouloir tout mettre en œuvre pour gagner le championnat, ce qui passe notamment par un bon résultat dès ce dimanche contre Teungueth FC (28 points).
Mais ce match tombe au mauvais moment pour Génération Foot qui aura fort à faire avec une équipe de Rufisque en difficulté certes à un certain moment, mais qui semble désormais avoir retrouvé du poil de la bête. En témoigne, sa large victoire (3-0) contre l’équipe de l’Université de Saint-Louis, qui est de nature à renforcer sa confiance dans cette dernière partie de la saison.
La bataille du bas de tableau, entre Dakar Sacré Cœur (DSC) et Mbour Petite Côte, promet d’être une affiche tout aussi disputée, entre deux équipes dans le dur. Si DSC a dû pousser un grand ouf de soulagement après sa victoire 3-0 aux dépens du CNEPS Excellence, un autre club mal classé, il doit remettre le bleu de chauffe contre Mbour PC qui cherche aussi à sauver sa peau.
Lanterne rouge avec sept points de retard sur le premier non relégable, qu’est le Ndiambour de Louga (24 points), l’équipe de Mbour PC est obligée d’enchaîner les bons résultats pour ne pas acter sa descente en Ligue 2.
Contestations tous azimuts ! Particulièrement entre les coalitions Benno Bokk Yaakar (majorité présidentielle) et Yewwi Askan Wi (coalition de l’opposition) où chacun accuse l’autre de violer les règles
Alors que les Sénégalais n’avaient pas encore fini d’épiloguer sur la supposée forclusion de la liste Yewwi Askan Wi (YAW) dans le département de Dakar à cause du non respect de la parité, la coalition majoritaire Benno Bokk Yaakar (BBY) ajoute 14 autres départements au sein desquels, Yaw n’aurait pas non plus respecté cette parité. Cette dernière aussi annonce une sorte de séisme avec la forclusion de la liste BBY au niveau national, toujours pour non respect de la parité.
Contestations tous azimuts ! Particulièrement entre les coalitions Benno Bokk Yaakar (majorité présidentielle) et Yewwi Askan Wi (principale coalition de l’opposition) où chacune accuse l’autre de forclusion. Hier, vendredi 20 mai, c’est Déthié Fall, mandataire de la coalition YAW qui a allumé la première mèche.
Lors d’une conférence où il avait à ses cotés, Khalifa Ababacar Sall et Ousmane Sonko, le président du Parti Républicain pour le Progrès/Disso ak Askan Wi, qui a procédé à la vérification de la liste nationale de Benno Bokk Yaakaar (BBY) conformément à l’article 244 alinéa 5, soutient y avoir décelé une entorse au niveau des suppléants. «Il est permis à tous les mandataires dans les différentes communes de se rendre dans les différentes préfectures et sous-préfectures pour vérifier la conformité des documents déposés et vérifier si les listes déposées respectaient la parité.
On s’est intéressé toute la journée à la liste de Benno Bokk Yaakaar. On s’est rendu compte que sur la liste nationale, à la 43ème et à la 44ème position, il y a deux femmes qui se suivent : Rokhaya Ndao et Maimouna Ndiaye», révèle-t-il Déthié Fall face aux journalistes, en brandissant un document signé et cacheté. Mieux ajoute-t-il, une telle «violation de la loi électorale a été constatée sur procès-verbal signé aussi bien par les représentants de la Cena et les agents de la Direction générale des Elections». Par conséquent, Benno Bokk Yakaar est disqualifié d’office au niveau national, conclut-il.
YAW HORS JEU DANS 15 DEPARTEMENTS
Alors que les journalistes n’avaient encore fini de rédiger leur papier, Benno Bokk Yaakar annonce dans la foulée une conférence de presse à 20 heures au siège de l’Alliance pour la République (APR). Une occasion pour Aminata Touré de chauffer la salle prise d’assaut par des militants de l’APR. «Gardez le sourire. Les élections auront bel et bien lieu. D’une manière ou d’autre nous allons gagner», lance en wolof l’ancien Premier ministre avant de céder son fauteuil à Benoit Sambou.
Et le mandataire de la coalition BBY d’annoncer que «Yewwi Askan Wi doit être forclose dans 15 départements du Sénégal». «Après la notification qui nous avait été faite il y a trois jours, nous nous sommes rendus à la DGE pour procéder aux vérifications. Ce que j’ai constaté est que YAW est présente dans 28 départements au Sénégal où j’ai relevé des imperfections sur 15 listes départementales qui ne respectent pas la parité.
La coalition Yewwi Askan Wi ne connaît pas le respect de la parité», informe Benoît Sambou jugeant avoir saisi le président de la commission de réception des listes pour une irrecevabilité de la coalition Yewwi Askan wi dans ces 15 départements. Il s’agit des départements de Mbour, Thiès, Rufisque, Bambey, Kaolack, Kaffrine, Fatick, Dagana, Kounguel, Velingara, Matam, Kolda, Louga et Dakar.
RECOURS PRÉ-ÉLECTORAL, LES SEPT SAGES ARBITRENT AUJOURD’HUI
Il s’agira pour cette haute juridiction de valider ou rejeter les demandes d’annulation des décisions de rejet de la liste départementale de Yewwi Askan Wi à Dakar et l'invalidation de la liste de parrainage de Gueum sa bopp prononcées par la DGE
Saisi de quatre recours déposés par Déthié Fall, mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi et Bougane Guèye Dany de la coalition Gueum Sa Bopp le mercredi 18 mai dernier, c’est aujourd’hui que le Conseil constitutionnel va rendre sa décision. Il s’agira pour cette haute juridiction de valider ou rejeter les demandes d’annulation des décisions de rejet de la liste départementale de Yewwi Askan Wi à Dakar et l'invalidation de la liste de parrainage de Gueum sa bopp prononcées par la Direction générale des élections et de se prononcer aussi sur l'irrecevabilité de toutes les listes de la coalition majoritaire au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, pour dépassement du nombre de parrainage.
Jour de vérité pour les coalitions Benno Bokk Yakaar, Yewwi Askan wi et Gueum sa bopp. En effet, c’est ce samedi 21 mai que le Conseil constitutionnel va donner sa décision concernant les quatre recours dont deux portant sur l'irrecevabilité de toutes les listes de la coalition majoritaire au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, pour dépassement du nombre de parrains lors du dépôt des listes. Et les deux autres visant l’annulation des décisions de rejet de la liste départementale de Yewwi Askan Wi à Dakar et l'invalidation de la liste de parrainage de Gueum sa bopp prononcées par la Direction générale des élections. Ces recours ont été introduits par Déthié Fall, mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi et Bougane Guèye Dany de la coalition Gueum Sa Bopp le mercredi 18 mai dernier. Et selon les dispositions de l’article LO 184 du Code électoral (dernière version 2021), le Conseil constitutionnel est tenu de « statuer dans les trois (03) jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête » au niveau de son greffe.
Pour rappel, la liste départementale de la coalition Yewwi Askan Wi à Dakar a été invalidée pour non-respect de la Loi sur la parité. En effet, sur les sept (07) sièges à pourvoir dans le département de Dakar, la coalition Yewwi Askan wi a déposé dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 mai une liste de cinq hommes et deux femmes. Et quand, ils ont voulu rectifier le tir, la Commission de réception des dossiers de candidatures s’est déclarée incompétente à recevoir les dossiers de modification des candidats apportés par Dethiè Fall qui avait pointé du doigt son camarade Saliou Sarr comme étant le responsable de cette impair dans la liste pour avoir procédé à des derniers changements sur recommandation des agents de la Direction générale des élections.
De son côté, le leader de la coalition Gueum sa bopp, Bougane Guèye Dany a qualifié la décision de la Direction Générale des Élections qui a rejeté les 36.000 parrains de sa coalition de « fallacieux» tout en accusant l’actuel chef de l’Etat comme le seul responsable de ce « complot et la fraude électorale ourdie contre sa formation».
Face à la montée de la tension politique générée par ces rejets de dossiers de candidatures, des organisations de la société civile regroupées autour du COSCE et de la PACTE sont montées au créneau pour appeler les acteurs au calme. Soulignant, dans une déclaration rendue publique le mercredi 11 mai dernier, avoir constaté que les rejets définitifs pour autres motifs qui ne laissent aucune possibilité de régularisation, sont à la base de l’élimination éventuelle d’un nombre important de listes de candidatures, elles sont ainsi plaidé pour le renforcement du climat de confiance et de transparence qui ont prévalu jusque-là.
Prenant position dans ce débat autour de l'irrecevabilité de la liste de la coalition Benno Bokk Yakaar pour dépassement du nombre de parrainages et du refus de la Direction générale des élections (Dge)de permettre aux responsables de Yewwi askan wi d’apporter des modifications à leur liste non paritaire à Dakar, le Pr Mouhamadou Ngouda Mboup, Enseignant-chercheur en Droit public a l'Ucad a indiqué que la « Dge ne peut interpréter la loi à sa guise ».
Citant la jurisprudence Malick Gackou, il a indiqué que « le dépassement à lui seul suffit pour invalider toutes les listes de Benno Bokk Yakaar aussi bien au niveau national que dans la diaspora ». Poursuivant son propos, il a également rappelé qu’« en matière électorale, toute restriction doit se fonder sur un texte ». « Les cas de désistement et/ou de retrait avant l’examen des dossiers de candidatures aux élections législatives n’ont pas été prévus par le Code électoral, contrairement à la Constitution qui prévoit de telles situations pour l’élection présidentielle », a-t-il ajouté.
Dans une contribution publiée le lundi 16 mai, l’expert électoral Ndiaga Sylla par ailleurs Directeur général du Cabinet d'expertise électorale (Ceelect), a estimé que la demande de régularisation de la liste départementale de Dakar de Yewwi par le retrait dûment notifié au Ministre de l’Intérieur » était bel et bien « recevable ». En effet, selon lui, « la loi n°2021‐35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral a omis la disposition relative à l’interdiction du retrait et de la substitution de candidat aux élections législatives au regard de l’article L.177 ».
«POUR UNE ÉDUCATION DE QUALITÉ POUR TOUS, ON NE PEUT RESTER INDIFFÉRENT FACE À LA CRISE PERMANENTE DE L’ÉCOLE»
Silèye Gorbal Sy, président de la Coalition nationale Education pour tous (Cnept) revient sur les entraves à une éducation de qualité au Sénégal, en relation avec la scolarisation des filles, les violences scolaires, l’Etat civil etc..
« Il faut installer une relation de confiance entre le Gouvernement qui définit et met en œuvre les politiques éducatives et les enseignants qui demeurent indispensables et incontournables dans le dispositif » : voilà la forte recommandation de la Coalition nationale Education pour tous (Cnept), par la voix de son président Silèye Gorbal Sy, pour assainir l’espace scolaire et universitaire émaillé, depuis une décennie, par des cycles de grèves. Dans cet entretien à bâtons rompus avec Sud Quotidien, le président de la Cnept qui a été élevé la semaine dernière au Grade de chevalier dans l’Ordre national du Lion par le chef de l’Etat, revient également sur les entraves à une éducation de qualité au Sénégal, en relation avec la scolarisation des filles, les violences scolaires, l’Etat civil etc.
L’espace scolaire et universitaire est très souvent secoué par les grèves des enseignants ainsi que des apprenants, comment la Cnept interagit-elle face à cette crise quasi permanente de l’école ?
Notre organisation est la première coalition active en éducation et sous cet angle, nous a v o n s constaté que depuis plus d’une décennie, notre système éducatif est confronté à des perturbations récurrentes de la part de ses différents acteurs. Conformément à nos missions de veille et d’alerte pour une éducation inclusive de qualité pour tous, nous ne pouvons pas rester indifférents face à cette situation de crise permanente de l’école sénégalaise. Nous avons aussi compris très tôt qu’il faut installer une relation de confiance entre le Gouvernement qui définit et met en œuvre les politiques éducatives et les enseignants qui demeurent indispensables et incontournables dans le dispositif. Nous avons toujours pensé qu’il fallait mettre l’accent sur la prévention des c r i s e s scolaires. A cet effet, en 2007 déjà, nous avions organisé un Forum national sur la prévention et la gestion avec tous les acteurs : gouvernement, syndicats, élèves, parents d’élèves et acteurs. Nos recommandations et propositions ont été envoyées à qui de droit, malheureusement elles n’ont pas été suivies. Nous avions participé aux concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur et les Assises nationales de l’éducation qui ont été validées par des Conseils présidentiels. Nous pensions qu’après ces importantes réflexions de haute portée nationale, notre système éducatif n’allait plus connaitre ses perturbations. Dans le même ordre d’idées, la Cnept a eu à jouer depuis longtemps le rôle de médiation entre les différents protagonistes. C’est dans ce cadre que nous avions eu à faciliter la rencontre de haut niveau entre le Président Abdoulaye Wade et l’Intersyndicale des Enseignants qui a pu désamorcer la crise. Nous avions participé dans la foulée à la signature du protocole d’accord du 30 avril 2018 et cet effet, nous avons assisté à toutes les rencontres de monitoring entre le Gouvernement et le G7 qui ont permis la signature du protocole d’accord du 26 février 2022 et dont nous sommes membres du comité de suivi.
L’école sénégalaise est aussi et de plus en plus émaillée par des scènes de violence. Quel rôle la Cnept a-t-il eu à jouer pour l’apaisement de l’espace scolaire et universitaire ?
Depuis sa mise en place, la Cnept a eu à développer diverses activités allant dans les sens de l’apaisement de l’espace scolaire en sa qualité d’organisation de veille et d’alerte mais aussi de membre du Comité Dialogue Social/Secteur de l’Education et de la Formation .En tant qu’acteurs de l’éducation et à travers nos points focaux dans les différentes régions, nous avons pu constater une recrudescence de la violence dans l’espace scolaire et universitaire. Celui-ci a été perturbé soit par les élèves, les étudiants ou bien les enseignants. Mais à chaque fois que de besoin, la Cnept a pris son bâton de pèlerin et en rapport à ses missions de veille et d’alerte pour jouer sa partition en vue d’un espace scolaire apaisé. Sous ce rapport, la Cnept a eu à organiser des foras nationaux avec la participation les différents acteurs de l’école, notamment les élèves, les enseignants mais aussi les structures étatiques pour mieux prévenir et gérer les violences dans l’espace scolaire.
On constate aussi que la scolarisation des filles est un réel problème au Sénégal. Quelles solutions préconisez-vous pour leur scolarisation et surtout leur maintien à l’école ?
u n e éducation de qualité, notamment pour les filles, constitue l’un des grands problèmes du système éducatif sénégalais. C’est pourquoi la Cnept fait de l’éducation des filles une de ses priorités majeures. L’enjeu est double : l’éducation des filles est à la fois un droit humain fondamental et c’est aussi un levier essentiel du développement durable et de paix. Constatant que l’inégalité des genres dans le système éducatif continue de persister, nous avons mené beaucoup d’activités pour lutter contre cette discrimination et faire en sorte que les filles, une fois entrées à l’école, y demeurent et bénéficient d’opportunités similaires à celles des garçons dans leurs parcours éducatifs. Actuellement, le problème majeur, c’est le maintien des filles à l’école car des organisations comme la Cnept et le Ministère de l’Education ont mené beaucoup d’activités de sensibilisation pour la scolarisation des filles. Des plaidoyers forts ont menés en vérité sur l’accès et le maintien des filles à l’école dans le département de Podor et au Parlement Européen avec l’artiste Baaba Maal.
Les filières scientifiques et techniques ne sont pas souvent le domaine de prédilection des filles. Que faudrait-il faire en ce sens pour mieux les imprégner à ces disciplines?
Les filles doivent non seulement rester à l’école mais aussi accéder aux filières scientifiques car cela implique de faire de l’école un lieu où les stéréotypes de genre doivent être déconstruits et combattus et faire en sorte que les filles scolarisées non seulement puissent mener leurs études à terme mais aient également accès à des domaines tout particulièrement des disciplines scientifiques et techniques où elles restent encore largement minoritaires. La Cnept salue à ce niveau les nombreuses initiatives de la Direction de l’Enseignement de Moyen Secondaire Général comme les Miss Mathématiques et Miss Sciences allant dans le sens d’encourager les filles à intégrer les filières scientifiques. Notre coalition aussi est en train de développer des actions et des plaidoyers forts avec ses partenaires pour une meilleure prise en compte et une intégration des filles dans les filières scientifiques.
On remarque que beaucoup d’apprenants ratent leurs examens faute d’extraits de naissance. Que faire pour enrayer une telle situation ?
Nous constatons avec regret que l’Etat civil constitue l’un des handicaps majeurs des élèves notamment en classes d’examen. Surtout à l’intérieur du pays où nos points focaux sont souvent interpellés par des parents d’élèves qui sont perturbés par ce problème de l’Etat civil qui empêche leurs enfants de participer aux examens scolaires. C’est pourquoi en notre qualité d’organisation de veille et d’alerte, nous ne cessons d’interpeller les parents d’élèves, les collectivités territoriales, la Direction de l’Etat Civil en vue de trouver des solutions appropriées à ce problème car l’évaluation des élèves à travers les examens est un intrant de la qualité. Nous ne ménagerons aucun effort pour poursuivre notre plaidoyer en vue de lutter contre ce problème de l’Etat civil à l’école qui fait partie de nos priorités pour une éducation inclusive de qualité pour tous.
A propos de l’éducation inclusive de qualité pour tous, que compte faire votre coalition pour bonifier ses mécanismes et stratégies ?
L’éducation inclusive de qualité a toujours occupé une place de choix dans les priorités de la Cnept et en vue de l’atteinte de l’Odd 4 qui est d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage, elle poursuivra ses approches innovantes et complémentaires qui permettent de faire progresser le respect du droit à l’éducation, notamment pour les groupes les plus marginalisés comme les personnes handicapées et les enfants non-inscrits à l’Etat civil. Il importe aussi, à notre avis, de s’activer davantage pour assurer l’équité et l’inclusion dans et par l’éducation et lutter contre les formes d’exclusion et de marginalisation, les disparités, les vulnérabilités et les inégalités. Le développement de l’éducation ne saurait aussi éluder la question de la formation des personnels et la Cnept compte poursuivre la formation des enseignants dans cette forme d’éducation.
L’alphabétisation et l’éducation non formelle continuent d’être les parents pauvres du système. L’école peut-elle être performante avec ce paradigme-là ?
Au Forum mondial sur l’éducation qui s’est tenu au Sénégal, les pays ont finalement réalisé qu’à la base de l’éducation pour tous, il y a inévitablement l’alphabétisation pour tous. Construire une société alphabétisée et instruite doit être vu comme un préalable incontournable à l’éducation pour tous. C’est pourquoi 2003- 2012 a été proclamée décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation. Dans le cadre de la stratégie du faire-faire, les opérateurs en alphabétisation membres de la Cnept ont réduit sensiblement le taux d’analphabétisme qui reste encore très élevé avec plus de 50 %. De nombreux défis restent dans le sous-secteur de l’alphabétisation et de l’éducation notamment avec le sous-financement, la validation des acquis par l’expérience en vue de revaloriser le statut des personnels. Le sous-secteur reste encore le parent pauvre du système et en rapport avec la conférence de Bamako en 2007 qui avait recommandé plus de ressources, la Cnept ne cesse de mener des plaidoyers pour un financement plus accru du sous-secteur en question. Nous avons compris que la réalisation de la vision de l’alphabétisation 2030 au sein du Programme de développement durable à l’horizon 2030 nécessite une forte volonté et un réel engagement.
Moustapha Niasse prend congé du monde politique. Il quitte la scène après l’avoir occupée près de 60 ans. De fait se clôt un long cycle d’activités débordantes. Sacrée trajectoire de vie pour ce remuant homme passé par toutes les cages
Moustapha Niasse prend congé du monde politique. Il quitte la scène après l’avoir occupée près de 60 ans. De fait se clôt un long cycle d’activités débordantes. Sacrée trajectoire de vie pour ce remuant homme passé par toutes les cages dont chacune constitue une séquence, une tranche, un moment, une halte.
Très tôt, il a tâté la politique et y a pris goût pour ne jamais lâcher. Il apprend vite. Et assimile très vite aussi. Il inspire confiance par sa droiture et sa fidélité, qualités qui lui valent de l’inimitié et la méfiance pour des raisons inverses. Son amour de la politique se transforme en passion tant sont ancrées ses convictions rattachées à l’imposante figure de Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal.
Le natif de Keur Madiabel éprouve une admiration sans borne pour l’enfant prodige de Joal. Lequel par tempérament brode les rapports entre hommes venus de divers horizons. Par sa tempérance, le président-poète diffuse la modération, synonyme de sobriété pour les jeunes qui l’entourent. Mais par le brio de son esprit et sa puissance d’analyse, il agrège des volontés en quête de voie.
Senghor assume un leadership désincarné auquel adhèrent les couches populaires séduites par son extraction rurale. Moustapha Niasse a baigné dans cette ambiance avant d’être repéré par le Maître des lieux comme une « promesse d’avenir ». Il est de tous les combats : dans les instances de base, à l’université, à l’école du Parti, dans les assemblées, avant d’atterrir au cabinet du Président Senghor.
L’itinéraire séduit plus d’un. En même temps, il suscite des envies qui se muent en jalousie et deviennent plus tard de repoussantes adversités. Sa posture dans l’espace présidentiel lui fait découvrir les hommes et les situations. Le Sénégal en miniature défile sous ses yeux ébaubis par la démarche de clarté de son mentor face aux urgences, en toutes circonstances.
Niasse maîtrise le discours, privilégie la logique opérante dans la prise de décision sans toutefois occulter la justice et la justesse. Il est à l’aise dans le débat contradictoire. Auprès du Président Senghor, le Directeur de cabinet enrichit son répertoire politique qu’il ordonne et entretient. L’ombre de la méthode et de l’organisation plane au-dessus du Palais, centre névralgique du pouvoir.
Puis jaillissent la lumière et l’éclat quand il devient ministre. Son carnet d’adresse s’étoffe, surtout sur l’international qu’il connaissait déjà grâce ses fonctions occupées au sein du Parti Socialiste, dans la division des relations internationales. Quand le Président se retire en 1981, il confie le pouvoir vacant à Abdou Diouf qui détient désormais les clés de l’Etat. Un tournant…
Le successeur de Senghor veut imprimer sa touche personnelle à l’appareil. Il s’appuie sur des hommes accommodants tout en écartant d’autres moins compatibles. Niasse est du lot et dans le viseur. Un mois après avoir été promu Premier Ministre, il se voit chargé de défendre à l’Assemblée nationale un projet de loi préconisant la suppression de son propre poste. Ses mésaventures s’accumulent. S’ouvre l’ère d’une fâcheuse traversée du désert. Grâce à sa mère, un soutien indéfectible, il tient le coup et esquive les brutalités qui s’amoncellent son sinueux chemin. Niasse se reconvertit dans le privé et prospère.
Il plie sans rompre. Le silence qu’il observe étonne son entourage et le landerneau politique si friand de canardage. Il découvre les facéties de l’échiquier politique qu’il appréhendait déjà au sommet de l’Etat. Très peu de fidélité mais beaucoup de trahisons. En garde-t-il des souvenirs ou une haine tenace ? Sûrement pas.
En prenant le large au lendemain du Congrès sans débat de 1989, il s’écarte de la « maison du père » et se fraye un chemin avec ses amis. L’âpreté du combat politique n’est pas une nouveauté mais l’exacerbation et les emportements s’emparent d’une partie de la classe politique au détriment d’un climat de détente, de contradiction et de dépassement.
Bien qu’affligé de tourments, il a su préserver ses amitiés malgré les tourmentes politiques. Sur le temps long sa figure se recompose en épousant la nouvelle conjoncture sans éluder les lignes de fractures qui sont réelles. Son rapprochement avec Abdoulaye Wade et la défaite en 2000 de Abdou Diouf ressemble à une revanche qu’il s’interdit de prendre. Après tout, la politique a un fond de vertu résiduelle.
Sa place au sein de la classe politique s’épaissit avec la campagne victorieuse de Macky Sall à la présidentielle de 2012. Depuis, il trône dans les hautes sphères, gardant le silence et se mettant en retrait pour laisser le président Macky briller sous les lambris.
La sagesse l’a très tôt habité et elle lui va comme un gant. Son regard perçant exprime une détermination qui vogue avec l’âge de ses vertèbres. Ainsi sonne l’heure du retrait et de la retraite pour cet homme nuancé qui a mené des batailles homériques : sommet des non-alignés, francophonie, unité africaine, sans compter la diplomatie des petits pas avec comme alter ego… un certain Abdelaziz Bouteflika, devenu plus tard Président de la République d’Algérie.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
TANZANIE : LE RÊVE RÉALISÉ DE CHEIKH ANTA DIOP ET DES PANAFRICANISTES
EXCLUSIF SENEPLUS - C'est le seul pays africain à avoir appliqué une politique résolument souverainiste et panafricaniste sans désemparer depuis l’avènement de l’indépendance. Une trajectoire déterminante pour toute l’Afrique dans un avenir proche
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 20/05/2022
La République unie de Tanzanie a été instituée en 1964, avec l’union de la République du Tanganyika et de l’île de Zanzibar après leur indépendance respective de la Grande-Bretagne en 1961 et en 1963.
Situé en Afrique de l’Est, bordant l’océan Indien, il est entouré du Kenya et de l’Ouganda au nord, par le Rwanda, le Burundi et la République Démocratique du Congo à l'ouest, par la Zambie et le Malawi au sud-ouest et par le Mozambique au sud.
Il s’étend sur une superficie de 945 087 km2 et comptait 58,5 millions d'habitants en 2018.
Le père fondateur, « Mwalimu » Julius Nyerere, qui en a assuré la présidence de l’indépendance jusqu’à sa retraite en 1985, a imprimé au pays la vision panafricaniste qu’il partageait avec les Cheikh Anta Diop, Kwame Nkumah, Modibo Keita et autres Sékou Touré.
Mais à la différence de tous les autres panafricanistes, le panafricanisme de Julius Nyéréré a été mis en œuvre en Tanzanie et définit encore le pays et la région sur plusieurs aspects.
Lors d’un séjour en Tanzanie en début de ce mois de mai 2022, j’ai été frappé par la prégnance de la langue du Kiswahili, celle de la monnaie nationale, le Shilling tanzanien et par les progrès dans la construction de l’unité africaine.
Le Kiswahili est la langue officielle du pays depuis 1964. C’est la langue d’enseignement dans l’éducation nationale, dès l’école maternelle. Ce n’est qu’au secondaire, que l’enseignement de l’anglais est introduit.
Jusqu’en 2021, l’anglais était utilisé concurremment avec le Kiswahili dans les Cours et Tribunaux, mais depuis le 5 février de cette année-là, une loi fait de la langue nationale, la seule langue de la justice et du droit.
Cette option de l’introduction de la langue nationale dans l’enseignement dès le primaire s’est avérée payante pour la Tanzanie puisque le taux d’alphabétisation du pays en 2021 s’établit à 77, 78 %, l’un des plus élevés au monde. Celui du Sénégal à la même période est de 54,6%.
Les progrès de l’alphabétisation en Kiswahili ont permis son adoption comme la langue du gouvernement et de toute l’administration. Les communications de l’Assemblée nationale et du gouvernement se font entièrement et exclusivement dans cette langue.
Ainsi à l’ouverture de la première manifestation continentale sur la liberté de la presse en Afrique organisée conjointement par l’Union africaine et l’UNESCO, sous la présidence du gouvernement de la Tanzanie, le 3 mai dernier, la présidente Samia Suluhu Hassan s’est exprimée en Kiswahili. Le Kiswahili prédomine aussi dans les médias, journaux, radios, télévisions et médias sociaux.
L’autre option panafricaniste de la Tanzanie, c’est sa monnaie nationale. Sa dénomination, le shilling tanzanien (TSh), adopté dès 1966, est émise et gérée depuis lors par la Banque de Tanzanie, banque centrale en charge de la politique monétaire et fiscale du pays.
C’est une monnaie flottante, qui n’est basée sur aucune devise ou panier de devises. Le taux d’inflation annuelle s’élevait à 3. 5% en 2019.
En juin 2020, la Banque Mondiale a reclassé le pays de la catégorie de « pays pauvre » à celui de « pays revenu moyen inférieur » et selon les projections du gouvernement, la Tanzanie accédera à la catégorie de « pays à revenu moyen » en 2030.
Les analystes estiment que cet objectif est tout à fait réalisable au vu des immenses chantiers d’infrastructures et de chemins de fer depuis quelques années et qui permettront de désenclaver entièrement le pays et de le relier aux pays voisins.
La troisième option panafricaniste fondamentale de la Tanzanie, c’est la construction de l’unité régionale de l’Afrique de l’Est comme étape décisive de l’État fédéral africain.
Le pays est membre fondateur avec le Kenya et l’Ouganda de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (C.E. A. E) qui est basé à Arusha en Tanzanie et comprend aujourd’hui 7 États, le Burundi, le Rwanda, le Soudan du Sud et la République Démocratique du Congo s’étant joints les uns après les autres aux membres fondateurs.
La C.E.A.E projette de se constituer en un État uni, la Fédération de l’Afrique de l’Est dont la Constitution entrera en vigueur dès 2023 et qui aura comme monnaie unique, le Shilling d’Afrique de l’Est et dont le Kiswahili sera la langue officielle.
La Tanzanie est le seul pays africain à avoir appliqué une politique résolument souverainiste et panafricaniste, sans désemparer depuis l’avènement de l’indépendance.
Du « Mwalimu » Julius Nyéréré dont le portait orne encore toutes les institutions de l’État ainsi que les billets de banque, à la présidente Samia Suluhu Hassan, 6e chef de l’État depuis l’indépendance.
Cette trajectoire singulière a abouti à la création d’un État dont l’évolution aux plans politique et économique se révélera déterminante pour toute l’Afrique dans un avenir proche.
Ailleurs en Afrique de l’Ouest, particulièrement dans les pays francophones, on n’a pourtant pas idée de l’histoire de ce pays et de tout ce qu’il représente pour l’Afrique.
Le jeune attaquant sénégalais s’est blessé aux ischio jambiers, lors de la séance d’entraînement de ce vendredi, à la veille de la dernière journée du championnat de France Ligue 1
Bamba Dieng coupé dans son élan. Le jeune attaquant sénégalais s’est blessé aux ischio jambiers, lors de la séance d’entraînement de ce vendredi, à la veille de la dernière journée du championnat de France Ligue 1. Déjà, il sera absent du groupe de l’Olympique de Marseille, qui affrontera Strasbourg de Habib Diallo, ce week-end, comptant pour la 38e et ultime journée du championnat français.
Victime d’une déchirure, le phocéen sera probablement forfait pour les matchs de juin avec les Lions.
L’équipe nationale A du Sénégal, qui entame la défense de son titre de champion d’Afrique acquis en février dernier au Cameroun, affrontera le Bénin, le 4 juin prochain, puis le Rwanda, le 7 juin, dans le cadre des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023.