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28 août 2025
LES LIONS LOCAUX AU SECOND TOUR DU CHAN, MALGRÉ LEUR DÉFAITE FACE AU LIBERIA
L’équipe nationale locale du Sénégal s’est qualifiée pour le second tour des éliminatoires du CHAN 2023, malgré la défaite concédée (1- 2) devant le Liberia, samedi au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio
L’équipe nationale locale du Sénégal s’est qualifiée pour le second tour des éliminatoires du CHAN 2023, malgré la défaite concédée (1- 2) devant le Liberia, samedi au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio. Raymond Dieme Ndour a ouvert le score en première mi-temps pour le Sénégal.
Les Libériens ont marqué leurs deux buts en seconde période. Au match aller, la semaine dernière, le Sénégal s’était imposé par 3 buts à 0 à Monrovia.
Pour le second tour, les Lions locaux vont rencontrer la Guinée. Le Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2023), compétition réservée aux joueurs évoluant en Afrique, se jouera du 8 janvier au 5 février 2023 en Algérie.
L’entraîneur sénégalais du club guinéen de Horoya, Lamine Ndiaye, pourra désormais s’assoir sur le banc lors des prochains matches de son équipe en compétitions africaines. Depuis près d’un an et demi, le technicien sénégalais, vainqueur de la Ligue des champions avec le TP Mazembe, en était privé pour absence de licence A.
L’histoire commence par de nouvelles règles imposées par la Confédération africaine de football (CAF), qui exige désormais la licence CAF A ou la licence UEFA Pro pour s’assoir sur le banc dans les compétitions africaines. Lamine Ndiaye, qui ne possède que la Licence A UEFA, ne peut être pas sur le banc de Horoya malgré son expérience et son palmarès en Afrique, avec notamment sur son CV une Ligue des champions CAF, une Super Coupe CAF et une place de finaliste lors de la Coupe du monde des clubs en 2010. L’ancien sélectionneur des Lions du Sénégal est circonspect, encore plus quand la Fédération sénégalaise de football « oublie » de le mettre dans la liste des entraineurs à qui elle octroie la fameuse licence. Ndiaye devra donc passer par la France pour obtenir le Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football (BEPF) grâce à une Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) et ainsi décrocher le fameux sésame. Ouf !
Lamine Ndiaye, plus de vingt ans comme entraîneur en Afrique mais vous avez dû retourner un peu à l’école pour pouvoir vous assoir sur un banc pendant les compétitions africaines…
Oui, il n’y avait pas d’autre solution, je devais solliciter une VAE. Cela a duré 5 mois, heureusement que j’ai été accompagné d’un expert en développement de projets sportifs à l'international, M. Hugo Sanudo. Cela m’a permis de revoir des amis et de replonger dans le bain. C’était une sorte de révision, je devais restituer l’expérience que j’ai eue durant mes plus de 25 ans de carrière. De toute façon quand tu es entraîneur, il faut toujours rester au diapason pour ne pas être largué. Le foot va tellement vite.
Ce diplôme vous le ressentez comme quelque chose qui va vous ouvrir d’autres portes ou une simple façon de vous mettre en règle avec les exigences de la CAF ?
C’est surtout pour me mettre en règle avec ce qui a été demandé en sachant que les gens de la CAF ont un peu exagéré. Dans toute règle, il y a des exceptions. Quand quelqu’un joue une compétition (NDLR : la Ligue des champions africaine), qu’il gagne cette compétition et atteint plusieurs fois les demi-finales, il est logique de penser que cette personne a les compétences requises pour officier à ce niveau. Ils sont allés un peu trop loin je trouve. Si j’avais su, il y a 20 ans, qu’on me demanderait cela en Afrique, je l’aurai fait naturellement. Le paradoxe, c’est qu’il y a pas mal d’entraîneurs aujourd’hui sur les bancs africains, que j'ai moi-même formés. J’en ai formé au Cameroun, au Congo..
Comment avez-vous vécu cette « privation » ?
Se retrouver privé de banc du jour au lendemain, c’est déroutant. Il faut savoir aussi que si je voulais passer la licence A de la CAF, il aurait fallu que je reprenne tout à zéro. Vous vous rendez compte ? C’est bien louable de vouloir harmoniser comme en Europe où le diplôme espagnol te permet par exemple d’entrainer en France, mais il faut le dire, on est trop en déficit en Afrique aujourd’hui concernant la formation. Les directeurs techniques nationaux ne forment pas les gens alors que cela fait partie de leurs prérogatives. Si tu veux te développer, il faut former les formateurs d’abord.
On vous sent encore amer, vexé ?
Pas du tout. Cela m’a surpris, c’est vrai. Ce qui est encore pire, c’est quand on te dit que tu ne peux pas aller sur le banc, mais que quelqu’un, qui n’a aucun diplôme, peut y aller. J’aimerais bien qu’on m’explique. Par exemple, pendant ces 20 mois, celui qui était sur le banc de Hotoya pendant les compétitions africaines, c’est un de mes adjoints et il avait une licence C. Comment cela est-il possible ? Je ne sais pas qui a réfléchi à ce schéma, mais la CAF aurait pu mûrir cette réflexion. Il y a tellement de non-sens là-dedans. Elle risque de se prendre à son propre jeu.
Vous auriez pu passer aussi par la Fédération sénégalaise pour obtenir cette licence…
La Fédération sénégalaise a organisé une session pour délivrer la licence à des entraineurs du pays sans que je n’en sois informé ni contacté. La Fédération sait bien où me trouver, elle sait où j’entraîne. Il y a beaucoup de fédérations qui ont juste contacté leurs ressortissants pour leur dire : « Venez, votre diplôme vous attend ». Ils savent qu’ils ont les compétences. Moi, ma Fédération ne m’a pas contacté, je suis donc reparti là où j’avais passé mes diplômes, en France. Je ne sais pas si c’est fait sciemment, mais en tout cas, c’est maladroit. Aujourd’hui, je n’ai aucune relation avec les autorités du foot sénégalais.
YEWWI-WALLU RATISSE, BENNO RÉSISTE
Les premiers résultats des élections législatives tenues dimanche 31 juillet placent l’inter-coalition Yewwi-Wallu en tête de moult départements à l’intérieur du territoire national mais aussi dans la diaspora
D’après les premiers résultats issus des élections législatives tenues hier, dimanche 31 juillet, l’inter-coalition Yewwi-Wallu (opposition) a fait une percée significative dans plusieurs départements du Sénégal. S’exprimant lors d’un point de point tardif dans la soirée, la tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yakaar, Aminata Touré, est montée au créneau pour clamer cependant la « victoire sans appel» de la coalition majoritaire à l’issue de ces élections législatives dans 30 départements.
Les premiers résultats des élections législatives tenues hier, dimanche 31 juillet, placent l’inter-coalition Yewwi-Wallu à la tête de moult départements à l’intérieur du territoire national mais aussi dans la diaspora.
Plusieurs localités remportées par la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, lors des dernières élections locales, sont tombées sous l’escarcelle de cette coalition de l’opposition. Il s’agit entre autres de Saint-Louis, Sédhiou, Thiès et Tivaouane pour ne citer que ces localités.
Outre ces départements, l’alliance de l’opposition a également conforté sa suprématie sur l’ensemble des cinq départements de la région de Dakar, en surclassant la coalition Benno Bokk Yakaar à Dakar, Pikine, Guédiawaye, Keur Massar et Rufisque. Il en est de même pour Mbacké, Ziguinchor, Oussouye et Bignona, Bambey, Saraya pour ne citer que ces localités.
Dans la région de Louga, les premières tendances donnent également à l’opposition une avance par rapport à la coalition au pouvoir au niveau des départements de Kébémer et de Louga que Benno dit également avoir remporté. Outre ces localités, l’inter-coalition Yewwi-Wallu a également remporté près de huit départements de la diaspora.
VOTE GLOBAL DANS LE CALME, ABSTENTION EN PROGRESSION
Dans un communiqué paru le même jour, la Commission électorale nationale autonome (CENA) a fait état d’un « bon démarrage » du scrutin et d’un « vote dans la paix et la discipline dans la grande majorité des lieux de vote » au niveau des 1000 bureaux
Les Sénégalais étaient appelés, hier dimanche 31 juillet, à rallier les urnes pour élire les 165 députés, qui vont siéger à l’Assemblée nationale pour le compte de la 14ème législature. 8 listes ont été en compétition.
Dans un communiqué paru le même jour, la Commission électorale nationale autonome (CENA) a fait état d’un « bon démarrage » du scrutin et d’un « vote dans la paix et la discipline dans la grande majorité des lieux de vote » au niveau des 1 000 bureaux de vote qui composent la carte électorale nationale.
Selon la commission, 97,7% des bureaux de vote ont ouvert à l’heure (8 heures), 99,6% du matériel électoral étaient complets, 99,8% des bureaux ont bien déroulé le vote et 94,79% des centres de vote ont connu la présence de sécurité. Cependant, ces législatives sont marquées par un taux d’abstention croissant. La preuve, le taux de participation de la dernière présidentielle était de 66,27%, et 54% lors des dernières législatives de 2017, tandis que celui des joutes électorales d’hier est largement en deçà de ces statistiques.
Cette tendance abstentionniste pourrait être expliquée par les fortes pluies qui se sont abattues le matin dans plusieurs localités du pays, comme à Ziguinchor, Diourbel, Kaffrine, Daara-Djolof, Kolda, Kaolack, etc. A cela s’ajoute également l’éviction de la liste nationale des titulaires de « Yewwi Askan Wi », principale coalition de l’opposition, dans ces échéances électorales au motif de non-respect de la parité.
Ladite liste nationale conmprenait le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, mais aussi Déthié Fall, Habib Sy et Aida Mbodj, qui n’ont pas pu prendre part à la course. La coalition « Yewwi Askan Wi » s’est ainsi retrouvée avec sa liste des suppléants, qui regroupe des candidats mal connus par l’écrasante majorité des électeurs.
La proximité entre la date de la célébration de la fête de Tabaski et le jour du scrutin, survenu à moins d’un mois, entre aussi en ligne de compte. Car beaucoup de musulmans sénégalais n’ont pas jugé nécessaire de retourner aussi rapidement dans leurs localités d’origine pour remplir leur devoir citoyen, après y avoir récemment célébré le sacrifice d’Abraham.
Chez Abdou Mbacké Ndao, la fête a déjà commencé. L’ancien maire jubile déjà au vu des premiers résultats qui donnent la coalition Wallu largement devant Benno Bokk Yaakar dans le département de Mbacké.
Si les tendances sont confirmées, il fera partie des futurs 05 députés que Mbacké enverra à l’hémicycle. Mais lui considère déjà que la victoire est définitivement acquise.
Dans la foulée, il contestera sa défaite enregistrée lors des dernières élections locales, estimant qu’elle était due à des transferts d’électeurs. Il demandera au Président Macky Sall de démissionner estimant que les Sénégalais lui ont tourné le dos. Il s’engagera enfin et déjà à être un député du peuple et plus précisément celui de la jeunesse et de la diaspora.
PROJECTION, NOMBRE DE SIÈGES PAR COALITION
Selon les projections de Gfm, sur 89 sièges YAW aurait 50 sièges, 27 scrutin majoritaire et 23 proportionnelle. BBY deuxième 21 sièges, 6, liste majoritaire et 15, proportionnelle
Se fondant sur les premières tendances sorties des urnes, Alphonse Thiakane, le statisticien de GFM a fait une projection sur le nombre de sièges que pourrait avoir chaque coalition.
Selon les projections faites par les statisticiens spécialistes de Gfm (Alphonse Thiakane), sur 89 sièges (dont les données sont disponibles) Yewwi est à 50 sièges.
Les projections tablent sur 27 sièges pour le scrutin majoritaire et 23 pour la proportionnelle.
Benno arrive deuxième avec 21 sièges. C’est-à-dire 6 sur la liste majoritaire et 15 sur la proportionnelle.
Wallu, selon les projections, obtient 15 sièges, Aar 2 sièges et les Serviteurs 1 siège.
À préciser que le spécialiste s'est, pour l'instant, appuyé sur les tendances claires concernant 89 sièges.
VIDEO
BENNO MAJORITAIRE DANS 30 DÉPARTEMENTS ?
Non, affirme Barthelemy Dias : "Cette forfaiture ne passera pas... Que la jeunesse se mobilise et attende des ordres" - La coalition Yewwi Askan Wi (YAW), à travers la Conférence de leaders s’est également fendue d’un communiqué
La coalition Yewwi Askan Wi (YAW), à travers la Conférence de leaders s’est fendue d’un communiqué pour réagir suite à la déclaration de la tête de liste de Benno Bokk Yakaar (BBY) qui a crie à la victoire lors des législatives du 31 juillet.
«Nous avons suivi avec stupéfaction la sortie de Madame Mimi Touré qui non seulement viole la loi en proclamant la victoire de Benno Bokk Yakaar (BBY) dans certains départements mais se présente en porte-parole du Président Macky Sall qui cherche encore une fois à confisquer les suffrages des sénégalais qui viennent de donner une majorité confortable à l'Assemblée Nationale à l'inter-coalition Yewwi/Wallu vues les tendances lourdes tirées des PV en notre possession e bien relayées par la presse nationale notamment dans les départements de Mbour, Tivaouane, Louga, Kaolack, Goudomp, Sédhiou, Afrique du Nord, Saraya etc. Et cela en plus des départements qu'elle a implicitement reconnu avoir perdu », ont affirmé Ousmane Sonko et Cie.
Par conséquent, préviennent-ils, «nous tenons à témoin l'opinion nationale et internationale contre toute tentative de manipulation des résultats de ces élections législatives et nous appelons également tous les sénégalais à rester debout pour la sécurisation de la victoire du peuple ».
BARTHELEMY DIAS FURIEUX
La tête de liste départementale de Dakar de la coalition Yewwi Askan Wi est montée au créneau quelques minutes après la déclaration d’Aminata Touré agitant la victoire dans 30 départements du Sénégal.
Après les premières tendances, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar persiste : « Au Sénégal, nous avons 46 départements. Et nous avons remporté globalement 30 départements. Ce qui nous donne indiscutablement une majorité. »
Prenant son contre-pied, le maire de Dakar donne rendez-vous à la jeunesse et invite tous les militants à rester alertes pour demain : « partout où vous serez, mobilisez-vous et soyez prêts car, nous ne comptons pas laisser cette forfaiture passer », déclare à son tour le membre de la coalition Yewwi Askan Wi.
Pour rappel, des tendances sont en train d’être distillées de part et d'autre. Yewwi semble confirmer les locales à Dakar et dans une partie de Saint-Louis alors que Benno en fait autant pour Dagana, Podor et le département de Diourbel.