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19 mai 2025
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THIERNO SALL POINTE LES CONTRADICTIONS DU BUDGET
Le député s'inquiète du service de la dette qui dépasse désormais les budgets de l'éducation et des salaires de la fonction publique. Une situation qu'il juge d'autant plus préoccupante que les investissements productifs sont retardés
Dans une intervention ce mardi 24 décembre 2024 à l'Assemblée nationale, lors de l'examen du projet de loi de finances rectificatives 2024, le député Thierno Alassane Sall a dressé un tableau préoccupant des finances publiques.
L'ancien ministre a d'emblée souligné le retard dans la présentation de cette loi rectificative, initialement promise comme marqueur du changement politique du nouveau régime. "On s'attend que dès les premiers mois de votre accession au pouvoir, les orientations et le fameux projet que vous avez promis aux Sénégalais se traduisent dans le budget", a-t-il déclaré.
Le parlementaire a mis en lumière un paradoxe majeur : une baisse significative des recettes de 840 milliards de francs CFA, conjuguée à une augmentation des dépenses. Cette situation creuse le déficit de plus de 1500 milliards de francs CFA, dans un contexte international où la tendance est à la recherche d'équilibre budgétaire.
Plus alarmant encore, selon l'ancien ministre, le besoin de financement atteint désormais 4491 milliards, surpassant pour la première fois les recettes budgétaires. "Les financements extérieurs dépassent de loin les recettes du budget", a-t-il souligné, appelant à une action urgente.
Le service de la dette, s'élevant à 2706 milliards, dépasse maintenant les budgets alloués à l'éducation nationale et aux salaires de la fonction publique. Face à cette situation, Thierno Alassane Sall appelle à examiner scrupuleusement les conditions d'emprunt et les commissions y afférentes.
L'ancien ministre de l'Énergie a également évoqué l'orientation des dépenses, principalement dirigées vers la subvention de la consommation courante, notamment l'électricité, au détriment d'investissements productifs dans l'agriculture ou l'éducation. Il a par ailleurs pointé du doigt le maintien d'agences "pléthoriques qui ne servent à rien", alourdissant inutilement les charges de l'État.
LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES ATTENDU LE 31 DÉCEMBRE
Le report d'une semaine de cette publication, officiellement demandé pour préserver la sérénité de la Déclaration de politique générale, soulève de nombreuses questions sur son contenu réel
La publication du Rapport sur l’exécution des lois de finances (Relf) 2023, qui sera rendu public le 31 décembre, marquera un tournant majeur pour le régime actuel après les accusations de falsification des comptes publics du régime de Macky Sall prononcées par le Premier ministre. S’il devait être publié aujourd’hui par la Cour des comptes, le 31 décembre a été retenu sur demande du gouvernement pour éviter que son contenu «ne pollue» la Dpg prévue le 27 décembre prochain.
La vérité se saura le 31 décembre prochain. Après les révélations fracassantes de M. Ousmane Sonko sur la falsification des comptes publics par l’ancien régime, la Cour des comptes va publier le rapport de certification… des comptes publics le jour du Réveillon. Alors qu’il devait être publié aujourd’hui. Mais, elle a accepté le report, suite à une demande du gouvernement, par courtoisie. Il ne voudrait pas, selon ses explications, que son contenu ne «pollue» la Déclaration de politique générale du Premier ministre prévue le vendredi 27 décembre à l’Assemblée nationale. C’est une demande officieuse qui a été entérinée, même si le délai courait jusqu’à ce 24 décembre. Même si certains ont longtemps pensé que le document allait être publié le 18 décembre, mais la Cour des comptes n’a reçu la notification que le 24 octobre. C’est cette date qui fait foi…
En tout cas, le gouvernement a eu la primeur du contenu du document que tout un pays piaffe d’impatience de parcourir à cause du poids des accusations du Premier ministre. Et des interlocuteurs se posent des questions : pourquoi demander que sa publication soit mise en sursis ou sous le coude pendant une semaine ? Qu’est-ce qui motiverait de faire une Dpg avant de pouvoir exploiter ce qui devrait être son axe principal ? Pourquoi polluerait-il la Dpg du chef du gouvernement qui s’est personnellement impliqué dans l’entreprise de destruction de l’œuvre du régime précédent accusé d’avoir «menti» au peuple ? Les Sénégalais auront les réponses à ces questions, qui vont valider ou invalider la thèse avancée par les autorités.
Il faut rappeler que les magistrats de la Cour des comptes ont passé il y a quelques jours à Saly pour mettre la dernière main sur le Rapport sur l’exécution des lois de finances (Relf) 2023 et la déclaration de conformité de la gestion 2023 conformément aux dispositions du Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Après qu’elle a mis en ligne le rapport de 2022 depuis le 19 juin dernier. C’est le 26 septembre que le Premier ministre a mis les pieds dans le plat lors d’une conférence de presse historique sur «l’état des lieux de la gouvernance» du précédent régime. «Le régime du président Macky Sall a menti au Peuple et aux partenaires en falsifiant les chiffres pour donner une image économique qui n’a rien à voir avec la réalité», avait-il affiché. Ce jour-là, entouré des ministres de la Justice, de l’Economie et du ministre Secrétaire général du gouvernement, voix grave, il avait mis en lumière l’immensité du «carnage financier» de leurs prédécesseurs. Il se justifiait ainsi : «Nous avons l’obligation de dresser l’état des lieux de la situation héritée par notre régime. Le président Bassirou Diomaye Faye avait promis, en prêtant serment le 2 avril 2024, de s’inscrire dans une logique de transparence, de redevabilité et de vérité envers le peuple souverain.»
Dans la foulée de ces annonces, l’Agence de notation Moody’s avait dégradé la note souveraine du Sénégal, qui est passée de «Ba3» à «B1» au début du mois d’octobre, accentuant ainsi les difficultés d’accès du pays aux financements internationaux. Ensuite, le programme du Fonds monétaire international (Fmi) au Sénégal a été temporairement gelé après cet audit avec pour objectif d’aboutir à un nouveau programme, d’ici le premier trimestre de l’année 2025. Et la fin de l’année 2024 s’annonce-t-elle sur de beaux auspices avec la publication du rapport ?
POUR UN SÉNÉGAL EN CROISSANCE, INVESTISSONS DANS L’AGRICULTURE ET L’INDUSTRIALISATION
Dans une interview accordée à la matinale « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal, Dr Mor Gassama, économiste a partagé ses réflexions sur la loi de finance rectificative et les défis économiques du Sénégal.
Dans une interview accordée à la matinale « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal, Dr Mor Gassama, économiste a partagé ses réflexions sur la loi de finance rectificative et les défis économiques du Sénégal. Selon lui, cette loi est une nécessité dans le contexte actuel, où la situation exceptionnelle du pays impose des mesures rapides. Il a souligné l’importance de respecter la loi tout en notant que le budget de cette année a enregistré une baisse, ce qui contraste avec les tendances habituelles.
Dr Gassama a évoqué les prévisions de croissance, certains estimant un taux supérieur à 8%. Cependant, il a mis en avant une question cruciale : « Est-ce que la population va réellement ressentir cette croissance? » Pour lui, il est essentiel d’investir dans les secteurs porteurs de croissance afin que les Sénégalais puissent bénéficier des retombées économiques.
L’économiste a également salué les efforts des nouvelles autorités en matière de souveraineté alimentaire, mentionnant les 1000 milliards investis dans l’agriculture comme une excellente décision. Cependant, il a insisté sur la nécessité d’aller au-delà de cette initiative en investissant également dans l’industrialisation pour transformer les matières premières. « Il faut booster au maximum la production et améliorer la qualité », a-t-il déclaré, soulignant que cela permettrait à l’État d’avoir un meilleur contrôle sur les prix.
Il a pris l’exemple de l’oignon, notant qu’une production suffisante sur le marché pourrait entraîner une baisse significative des prix. Dr Mor Gassama a également pointé du doigt l’exportation de 4,5 millions de tonnes de blé, tout en soulignant que des variétés adaptées pourraient être expérimentées localement. Pour cela, il a appelé à des investissements ciblés dans les secteurs prioritaires et à une lutte déterminée contre la corruption pour favoriser le développement du pays.
OUSMANE DIAGNE APPELLE À RATIONALISER LES MANDATS DE DÉPÔT
Dans une circulaire datée du 8 novembre dernier et estampillée « confidentiel », le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a adressé un message fort aux procureurs et magistrats en charge des dossiers pénaux.
Dans une circulaire datée du 8 novembre dernier et estampillée « confidentiel », le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a adressé un message fort aux procureurs et magistrats en charge des dossiers pénaux. Son appel vise à limiter le recours systématique aux mandats de dépôt, une pratique qui contribue largement au surpeuplement des prisons sénégalaises, un problème devenu alarmant.
Dans sa lettre relayée par L’AS, le Garde des Sceaux a rappelé que les établissements pénitentiaires du pays ont dépassé depuis longtemps leurs capacités d’accueil. Il cite deux exemples frappants : La prison de Rebeuss, qui comptait 3 257 détenus au 10 septembre dernier pour une capacité initiale de 1 800 places, soit un dépassement de près de 80 %. La Maison d’arrêt et de correction de Thiès, avec 1 223 prisonniers au 16 octobre, alors qu’elle est prévue pour accueillir 632 personnes, enregistrant un excédent de 591 pensionnaires.
Ces chiffres illustrent une réalité généralisée à travers le pays. Selon Ousmane Diagne, cette situation rend quasi impossible le respect des standards internationaux et des exigences légales en matière de bonnes conditions de détention. Pour juguler cette crise, le ministre a exhorté les procureurs généraux, les procureurs de la République et les délégués du procureur à rationaliser les mandats de dépôt. Ces derniers doivent être considérés comme une mesure « strictement indispensable » et réservée à des cas exceptionnels.
La circulaire énumère une série d’infractions pénales pour lesquelles les mandats de dépôt ne doivent pas être systématiquement prononcés si le prévenu présente des garanties de représentation en justice et si les faits reprochés ne sont pas d’une gravité particulière. Parmi ces infractions figurent : La détention et l’usage de chanvre indien, les violences et voies de fait, le vol simple, le détournement d’objets saisis, les embarquements clandestins.
Pour les infractions financières telles que l’escroquerie, l’abus de confiance ou les détournements de prêts garantis par l’État, le ministre préconise de privilégier la médiation pénale si le préjudice est jugé modéré.
Entre le 20 et le 30 septembre, 461 mandats de dépôt ont été prononcés, selon le ministre, aggravant davantage la saturation des prisons. La majorité de ces mesures proviennent des juges d’instruction, souligne-t-il, appelant à une meilleure coordination et une application plus mesurée de cette procédure.
Cette initiative de Ousmane Diagne s’inscrit dans une volonté de réforme pour améliorer les conditions de détention au Sénégal et aligner le pays sur les normes internationales en matière de justice pénale. Toutefois, la mise en œuvre de ces directives nécessitera un changement des mentalités et des pratiques au sein du système judiciaire.
LA SODAV SE MET AU PAS
La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) entame ce mardi 24 décembre 2024, une nouvelle campagne de paiement de droits aux ayants droit.
La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) entame ce mardi 24 décembre 2024, une nouvelle campagne de paiement de droits aux ayants droit. D’après les informations rapportées par Les Échos, cette distribution représente un montant global de 228 589 157 FCFA, réparti entre plusieurs catégories de droits.
La somme globale inclut : 121 398 000 FCFA pour les droits d’exécution lyrique de l’année 2023. Un peu plus de 90 millions FCFA destinés aux droits numériques religieux. Plus de 17 millions FCFA alloués aux droits radiophoniques et dramatiques (Bis). Ce processus s’inscrit dans les efforts constants de la SODAV pour garantir une répartition équitable des droits d’auteur et des droits voisins aux artistes et créateurs affiliés à la structure.
La directrice générale de la SODAV, Ngoné Ndour, et son équipe réaffirment ainsi leur engagement en faveur de la reconnaissance et de la valorisation des droits des artistes sénégalais. Ces répartitions témoignent de la dynamique positive impulsée par la SODAV, malgré les nombreux défis auxquels le secteur culturel et créatif fait face, notamment la régulation des droits numériques et le recouvrement des droits d’exécution publique.
Ce versement, fruit du travail collectif entre la SODAV et ses partenaires, reflète l’importance de la gestion rigoureuse et transparente des droits d’auteur au Sénégal, tout en contribuant au soutien des créateurs et artistes locaux.
PREMIER VOYAGE DES MILITAIRES FRANCAIS HORS DU TCHAD
Un premier contingent de 120 soldats français a quitté le Tchad vendredi 20 décembre, trois semaines après l’annonce surprise de la suspension de l’accord militaire entre Paris et N’Djamena
Un premier contingent de 120 soldats français a quitté le Tchad vendredi 20 décembre, trois semaines après l’annonce surprise de la suspension de l’accord militaire entre Paris et N’Djamena, a annoncé le ministère des armées tchadien.
Ce premier mouvement de soldats, dix jours après le départ des avions de chasse français, fait suite à la décision de ce pays du Sahel de mettre fin à plus de soixante ans de coopération militaire en rompant les accords qui le liaient à la France depuis la fin de la colonisation.
Maillon-clé de la présence militaire française en Afrique, ce pays désertique constituait le dernier point d’ancrage de Paris au Sahel après les retraits forcés de trois pays ouest-africains. Vendredi matin, le départ des troupes s’est déroulé en présence des autorités militaires tchadiennes, dont la présence « témoigne de l’intensité de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la sécurité », précise le même communiqué...
Des troupes et des avions de combat français ont stationné au Tchad quasiment sans discontinuer depuis l’indépendance en 1960, servant à la formation et l’entraînement des militaires tchadiens. Les avions constituaient un appui aérien qui s’est avéré primordial à plusieurs reprises pour stopper des rebelles cherchant à s’emparer du pouvoir.
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LA COUR DES COMPTES A BOUCLE SON RAPPORT !
Après la conférence de presse de Ousmane Sonko et de ses ministres, où ils avaient annoncé la falsification des données économiques et budgétaires du pays, le rapport de la Cour des comptes était très attendu. L’organe de contrôle a fini son travail...
Après la conférence de presse de Ousmane Sonko et de ses ministres, où ils avaient annoncé la falsification des données économiques et budgétaires du pays, le rapport de la Cour des comptes était très attendu. L’organe de contrôle a fini de faire son travail. Ses conclusions ont même été présentées au gouvernement.
La vérité se saura le 31 décembre prochain. Après les révélations fracassantes de M. Ousmane Sonko sur la falsification des comptes publics par l'ancien régime, la Cour des comptes va publier le rapport de certification des comptes publics le jour du Réveillon. C’est ce qu’annonce «Le Quotidien» ce mardi.
Le journal informe qu'il devait être publié aujourd'hui. Mais, la Cour des comptes a accepté le report, suite à une demande du gouvernement. Il ne voudrait pas, selon ses explications, que son contenu ne «pollue» la Déclaration de politique générale du Premier ministre prévue le vendredi 27 décembre à l'Assemblée nationale.
Le gouvernement a donc eu la primeur sur le contenu du document que tout un pays piaffe d'impatience de parcourir à cause du poids des accusations du Premier ministre.
GAMOU DE TAÎBA, TOUT EST EN BONNE VOIE
Le comité d’organisation des manifestations et activités de la Fayda (COMAF) et les services déconcentrés de l’Etat sont en train de tout mettre en œuvre pour un bon déroulement du Gamou annuel de Taïba Niassène, dans le département de Nioro du Rip
Le comité d’organisation des manifestations et activités de la Fayda (COMAF) et les services déconcentrés de l’Etat sont en train de tout mettre en œuvre pour un bon déroulement du Gamou annuel de Taïba Niassène, dans le département de Nioro du Rip (Kaolack, centre), a constaté l’APS.
En perspectives de cet évènement religieux de dimension internationale, prévu le 15 janvier prochain, l’adjoint du gouverneur de la région de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, a présidé, lundi, une réunion du comité régional de développement (CRD) consacrée à l’évènement. Celui-ci célèbre la naissance, à Taïba Niassène, de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass dit Baye (1900-1975)
Les différents services concernés, après avoir noté les sollicitations du comité d’organisation, ont pris des engagements allant dans le sens de répondre favorablement aux doléances émises. Ils ont pris ces engagements en présence du nouveau président du mouvement »Ansaru Dine », Alioune Cissé Niang.
D’autres doléances qui ne pourront pas être prises en charge au niveau local, seront transmises aux autorités centrales pour exécution, a signalé M. Kamara.
La sécurité, la santé, l’hygiène, l’assainissement, l’eau, l’électricité et le bon approvisionnement du marché en denrées alimentaires font partie des doléances du COMAF.
‘’Nous avons invité les différents services de l’Etat au respect strict des engagements qu’ils ont pris. Pour les engagements qui ne pourront pas être pris au niveau régional, des correspondances ont été adressées aux différents services concernés et attendons leurs réactions’’, a assuré l’autorité administrative. Il relève que ce gamou commence à prendre une ‘’dimension exceptionnelle’’.
C’est pour assurer un bon suivi des sollicitations qu’il a proposé de mettre en place un cadre de coordination qui va regrouper l’ensemble des parties prenantes, aussi bien au niveau régional que central pour une meilleure efficacité dans la prise en charge des préoccupations émises.
Le vice-président Cheikh Tidiane Gaye a présenté les excuses du président du COMAF empêché, Cheikh Ibrahima Mamoune Niass dit Baye Mamoune.
‘’Nous sortons de cette réunion rassurés parce que nous avons discuté en toute sincérité. Nous avons bon espoir qu’avec la baraka de celui dont célèbre la naissance, tout va rentrer dans l’ordre pour que nous puissions organiser un bon gamou’’, a-t-il déclaré.
Le COMAF et le maire de la commune de Taïba Niassène, Mouhamadou Habib Niasse, ont, au nom du Khalife, Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahima Niass, plaidé pour l’extension du réseau électrique sur un linéaire de 12 kilomètres.
‘’Nous avons exprimé ce besoin au nom du Khalife, parce que Taïba Niassène, actuellement, ne peut pas recevoir l’ensemble des hôtes qui viennent célébrer la naissance de Cheikh Ibrahima Niass. Et conscient de ça, le Khalife a pris une bonne partie du titre foncier qui est au nom de Baye Niass et, avec la collaboration de la municipalité, pour la distribuer aux disciples’’, a expliqué M. Gaye.
C’est pour cette raison, selon lui, que cette partie concernée a besoin d’être viabilisée avec une extension en eau et en électricité pour aider le comité d’organisation pour l’accueil des pèlerins.
LES CONTOURS DE LA RIVALITE SINO-TURQUE EN AFRIQUE
«Présences et rivalités sino-turques sur le continent africain» ! tel est l’intitulé du rapport de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), publié le 19 décembre 2024, et qui dessine les contours de la rivalité entre Pékin et Istanb
«Présences et rivalités sino-turques sur le continent africain» ! tel est l’intitulé du rapport de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), publié le 19 décembre 2024, et qui dessine les contours de la rivalité entre Pékin et Istanbul. Dans le document, il est révélé au grand jour comment ces deux puissances se concurrencent dans les domaines des médias, des infrastructures, de l'extraction des ressources, de l’armement et de la sécurité dans le continent.
L’Afrique est le terrain de jeu prisé des puissances économiques. Elles rivalisent dans tous les secteurs en mettant tous les moyens pour arriver à leur fin. Et aujourd’hui, deux acteurs sortent du lot dans cette concurrence économique: la Turquie et la Chine.
C’est ce qu'essaie d’ailleurs de démontrer l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) dans son rapport “Présences et rivalités sinoturques sur le continent africain”.
L’institut soutient ainsi que la concurrence se fait à tous les échelons et dans divers secteurs. D’abord, il attire l’attention sur la présence de médias turcs en Afrique en précisant que ce sont des atouts dans cette compétition pour «les cœurs». Il cite de ce fait l’exemple du journal turc TRT qui publie des contenus en 41 langues dont le swahili, le portugais, le haoussa et le français. Aussi, l’agence de presse Anadolu Agency qui publie dans 13 langues, dont le français, à envie du public africain francophone. Pendant ce temps, soutient l’IRIS dans son rapport, le Parti Communiste Chinois (PCC), dans le cadre de «la guerre de l’opinion publique», a déployé des moyens considérables dans le domaine, à travers ses médias d’État Xinhua et CGTN ou les autorisations accordées au média privé Star Times. Xinhua, apprend-on, fait appel à des collaborateurs africains afin d’affiner ses narratifs et les adapter aux cultures locales, tandis que plus de 1000 journalistes chinois africains furent élus à des programmes de formation en Chine depuis 2014, dans le cadre de la promotion des nouvelles routes de la soie. Dans le secteur technologique, Huawei a par exemple finalisé en janvier 2022 le déploiement au Sénégal du câble SHARE, dans le cadre du projet « Smart Sénégal», grâce à des prêts de la China Eximbank et a participé en 2021 à l’installation d’un Data center à Diamniado destiné à assurer la souveraineté numérique du pays. Cela a incité certains commentateurs à brandir la menace d’une dépendance de fait transférée aux autorités chinoises par le biais de l’entreprise en vertu de la loi de sécurité sur les données gérées par des opérateurs chinois, promulguée en 2017.
INFRASTRUCTURES: LA TURQUIE EN PASSE DE DOUBLER LA CHINE
Autre domaine dans lequel la Chine et la Turquie se bousculent, c’est le BTP. Il constitue un premier terrain de concurrence. Et l'étude révèle que le groupe turc Summa, très lié à l’AKP (parti au pouvoir en Turquie), bien implanté en Libye et dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne à plusieurs titres, a obtenu et mené à bien de nombreux marchés publics, notamment dans le secteur de la construction somptuaire, en réalisant des stades, des hôtels ou des centres commerciaux au Rwanda, au Sénégal ou en Guinée Équatoriale, du fait de sa bonne relation avec les différents dirigeants.
Soutenue par Erdoğan, note le rapport, Summa s’est ainsi imposée face à des concurrents chinois pour des projets prestigieux, comme le Parlement de Guinée Équatoriale, des centres de convention ou Rwanda et en Éthiopie ainsi que des centres commerciaux. Et d’ajouter que Summa et d’autres grandes entreprises turques, telles que le groupe Albayrak, Limak, TAV, ou Yapı Merkezi, obtiennent également des marchés publics assurant à ces entreprises la construction et la gestion d’infrastructures stratégiques, tels que des routes, des chemins de fer, des ports et des aéroports, et en plusieurs occurrences, au détriment d’entreprises d’état chinoises.
Concernant les ports, l’entreprise Albayrak, déjà gestionnaire du port de Mogadishio, a étendu ses activités en Afrique de l’Ouest au détriment de China Harbour Engineering, après avoir obtenu en 2018 le contrat pour l’extension du port de Conakry initialement attribué à ce dernier en 201652.
L’IRIS indique dans la foulée que dans ces différents cas, l’aversion croissante du PCC en matière de prise de risques semble converger avec la volonté des partenaires africains de limiter leur niveau d’endettement envers la Chine.“Mais la qualité du travail turc est également jugée supérieure à celle de leurs concurrents chinois, à coût équivalent, et les premiers font en outre appel à la main d’œuvre locale. Les acteurs turcs, opportunistes et plus enclins au risque, tirent parti des vides chinois en ciblant ces points stratégiques, lesquels donnent accès aux abondantes ressources africaines”, lit-on dans le document
D’IRIS. EXTRACTION DE RESSOURCES; LA TURQUIE, ACTIVE AU MALI ET AU NIGER
Dans le domaine de l’extraction de ressources, il est établi que les entreprises turques, Lydia Madencilik, propriété d’Ahmet Çalık, ou Miller Holding exploitent l’or et le cuivre en République démocratique du Congo, tandis qu’Avesoro, filiale du groupe MAPA, contrôle l’important gisement de Youga, au Burkina Faso, depuis 2017. A en croire l’étude d’IRIS, même si les juntes sahéliennes ont récemment durci le ton envers les groupes miniers venus de Turquie et d’ailleurs, les miniers turcs demeurent actifs au Mali ou au Niger. Si dans ce secteur hautement compétitif, note-ton, la rivalité ne se limite pas au cas sino-turc, le cas du Niger requiert une attention particulière. “Alors que Summa, qui exploite les gisements d’or de Bouli depuis 2018, a mené à bien la construction de deux aéroports et d’une route dans le pays, le ministre de l’Énergie turc Alparslan Bayraktar signait à Niamey au mois de juillet dernier un accord en vue d’accroître la prospection pétrolière et gazière par des entreprises turques au Niger, suivi en octobre d’un autre protocole visant à étendre la «coopération dans le domaine minier à de nouvelles dimensions. Celui-ci pourrait porter sur l’extraction d’uranium du pays”, indique l’IRIS dans son document.
Or, note-t-on, les deux géants chinois de l’énergie CNPC pour le pétrole et CNNC pour l’uranium, possédant plus de 6 milliards de dollars d’investissements cumulés au Niger, pourraient pâtir de cette concurrence, peut-être organisée afin d’augmenter les rentes de l’État perçues auprès des multinationales déjà implantées dans le pays.
CONCURRENCE DANS LE DOMAINE SECURITAIRE
Les deux rivaux semblent profiter du vacillement de la Russie pour placer des pions dans le secteur de l’armement en Afrique. Le rapport indique d’ailleurs que la part de la Chine en matière d’exportations d’armements sur le continent augmente au détriment de la Russie, leader historique sur ce marché. Avec une part de 19% des armes vendues en Afrique subsaharienne, note-t-on, la Chine demeure loin devant la Turquie.
Mais le volume des exportations d’armes turques a néanmoins crû de manière spectaculaire depuis 2020, passant de 82 à 460 millions de dollars entre 2020 et 2021, lit-on dans l’étude de l’IRIS..
L’Institut souligne dans la foulée que suite à la récente vague de coups d’État militaires, les anciennes colonies françaises sont devenues l’objet d’une véritable course aux contrats de défense entre entreprises turques et chinoises. Non sans informer que le chinois Norinco a ouvert un bureau au Sénégal en août 2023, tandis que la société privée turque SADAT, déjà présente selon son dirigeant dans «une dizaine d’États africains de l’OCI», recruterait des agents francophones pour s’imposer en Afrique de l’Ouest à partir de 2025.
“Bien qu’elles revendiquent un autre modèle, SADAT et à présent EKOL peuvent tirer parti des récents revers essuyés par Wagner/Africa Corps face aux Touaregs du Mali, tandis que les ESSD chinoises, telles que DeWe ou COSG, historiquement plus implantées en Afrique de l’Est, suivent à présent les intérêts chinois sur l’ensemble du continent”, lit-on en définitive dans le document.
MBOUR EPINGLE DES ARACHIDES ILLICITES
Le service départemental du commerce de Mbour (ouest) a saisi 34 tonnes d’arachide achetées à un prix jugé illicite et dans un lieu non agréé par l’État
Le service départemental du commerce de Mbour (ouest) a saisi 34 tonnes d’arachide achetées à un prix jugé illicite et dans un lieu non agréé par l’État, a appris l’APS, lundi, de son chef, Mamadou Lamine Ndiaye.
« La saisie a été menée entre jeudi 19 et dimanche 22 décembre », a dit M. Ndiaye, ajoutant que la brigade de gendarmerie de Nguékhokh y a pris part.
« Il nous a été signalé qu’on écoulait des graines d’arachide à des prix illicites. Deux opérateurs privés collectaient des graines à un prix en deçà de celui fixé par le gouvernement. En plus, leur centre de collecte n’a pas été agréé par l’État », a-t-il expliqué.
Les investigations menées par le service départemental du commerce et la brigade de gendarmerie révèlent que les opérateurs en question achetaient le kilo d’arachide à 300 francs CFA, selon Mamadou Lamine Ndiaye.
« Deux semaines auparavant, les mêmes opérateurs avaient collecté des graines à raison de 275 francs CFA le kilo », a-t-il dit.
Le chef du service départemental du commerce de Mbour, Mamadou Lamine Ndiaye
M. Ndiaye rappelle que le gouvernement a fixé un prix plancher de 305 francs CFA pour le kilo d’arachide. Autrement dit, le produit ne doit pas être vendu à un prix inférieur à celui-là.
Les propriétaires de la marchandise saisie ont été auditionnés par la brigade de gendarmerie de Nguékhokh.
À la suite de leur audition, une phase contentieuse a été ouverte, selon M. Ndiaye.
Ils peuvent accepter les faits qui leur sont reprochés et payer une amende, a dit le chef du service départemental du commerce de Mbour.
« Autrement, a-t-il poursuivi, nous allons procéder à la vente de la marchandise et nous en ouvrir au procureur de la République, afin que les mis en cause comparaissent en justice. »