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12 juillet 2025
Par BACHIR FOFANA
SI C’EST ÇA UN DEMENTI, J’EN VEUX ENCORE
J’étais occupé dans un travail qui m’avait fait mettre mon téléphone hors service. Quand j’ai fini, je n’ai pas juge utile de le rallumer. En le rallumant au petit matin, je vois mon nom cité un peu partout sur les réseaux sociaux et ...
J’étais occupé dans un travail qui m’avait fait mettre mon téléphone hors service. Quand j’ai fini, je n’ai pas juge utile de le rallumer. En le rallumant au petit matin, je vois mon nom cité un peu partout sur les réseaux sociaux et énormément de personnes qui m’envoient une vidéo.
Après l’avoir visionné, *j'ai souri* et j’invite le quotidien national Le Soleil a faire la même chose pour toutes les déclarations que je tiens. Car si c’est ça un démenti, j’en veux encore !!! C’est un démenti confirmation !!
Ce que dit la vidéo et ce que j’ai dit, c’est la même chose. Je pensais que Le Soleil allait démentir avec des preuves tangibles que:
1- _la villa n’est pas du domaine de l’Etat,
2- _le président de la République n’y loge pas sa seconde épouse,
3- _elle n’a pas servi par le passé comme logement de fonction du président de l’Assemblée nationale.
Mais ce que Le Soleil explique et détaille, c’est ce que j’ai dit et fait savoir. Donc entre ce que dit Bachir et le quotidien national, c’est la même chose.
Mieux,
➡️ _J’ai évoqué Daouda Sow, et Mamadou Seck comme occupants de la résidence, Le Soleil l’a confirmé
➡️ _J’ai aussi souligné les nuisances sonores comme raisons du déménagement des présidents de l’Assemblée nationale, Le Soleil l’a confirmé.
➡️ _J’ai aussi dit que la résidence servait de maison des hôtes du Sénégal, c’est encore confirmé par Le Soleil.
➡️ _J’ai dit que la résidence est aujourd’hui occupée par la seconde épouse du président de la République, Le Soleil a encore confirmé.
Par contre, il y a lieu de s’arrêter sur un point important à mon sens: de *On a vendu la résidence du président de l’Assemblée nationale*, nous sommes passés à *la résidence a été échangée contre un terrain* sur lequel un lycée est aujourd’hui construit !! Là également, j’ai été confirmé. Il n’y a pas eu de vente comme l’avait dit le Premier ministre devant les députés lors de sa Déclaration de politique générale en décembre dernier. *Le Soleil nous dit que sur ce point, Ousmane Sonko n’a pas dit la vérité*.
Cependant, le bon sens ne saurait accepter qu’un terrain de 8000 m² à Yoff soit évalué à 300 millions de francs Cfa quand des parcelles de 150 m² sur la zone de l’ancien aéroport sont vendus à plus de 80 millions de francs Cfa.
En conclusion, une des femmes du président de la République loge bien dans la maison dont je parle. Laquelle maison a servi par le passé de résidence aux présidents de l’Assemblée nationale.
Ou est donc le démenti ? Qu’appelle-t-on ici infox ?
Pour finir, je sais que mes chroniques dérangent à tel point qu’on m’a rendu un très grand service en me limogeant, avec effet immédiat. À tel point que le président de l’Assemblée nationale, la deuxième personnalité de la République, El Malick Ndiaye, m’aurait taxé *de mercenaire envoyé par l’opposition* au cours d’une interview que je n’ai pas suivie. Mais seul, ceux qui ont fait usage de mercenaires pensent tout le monde est du même acabit.
Je sais aussi que Mody Niang, Pca du Soleil, m’a consacré deux contributions pour justifier sa sucette. Il préfère me rappeler les dérives de Macky Sall plutôt que de prendre sa plume et parler de la mal gouvernance de ceux qui sont au pouvoir. Aux premières années de la gouvernance Macky Sall aussi, quand il a avait sa sucette de l’Ofnac, il était muet comme une carpe. C’est connu, quand un message ne vous plaît pas, il faut s’en prendre au messager.
Un dernier message à mes confrères du Soleil : le fact-checking suppose une vérification rapide des informations devenues virales. Mais pas attendre … un mois après pour y revenir c’est comme exécuter une commande politique. Et fact-checking pour fact-checking, dans une de mes chroniques, j’ai dit que les 1000 milliards dans un compte, c’était des bobards. Sachant que le procureur financier ne veut pas éclairer la lanterne des Sénégalais, ce serait bien de rfaire un travail de checking dessus.
bachir
LES ICS AU CŒUR D’UNE AFFAIRE AUX RAMIFICATIONS INTERNATIONALES
Selon un rapport de la Cour des comptes, l’entreprise n’a pas versé de redevances à l’État entre 2000 et 2019, accumulant une dette colossale de 121,524 milliards de Fcfa, rapporte Libération.
Un scandale financier d’ampleur secoue les Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Selon un rapport explosif de la Cour des comptes, l’entreprise n’a pas versé de redevances à l’État entre 2000 et 2019, accumulant une dette colossale de 121,524 milliards de Fcfa. Face à cette situation, l’État a finalement réagi en adressant une mise en demeure à la direction générale des ICS pour exiger le recouvrement des fonds, rapporte Libération.
Mais l’affaire prend une tournure encore plus opaque. Derrière ces impayés se cache un montage financier complexe, impliquant la création d’une société écran à Chypre, l’arrivée d’Indorama comme actionnaire majoritaire et l’intervention de structures offshore basées dans des paradis fiscaux.
Face à ces révélations troublantes, l’Inspection générale d’État (IGE) est entrée en action pour faire la lumière sur ce qui s’apparente à une nébuleuse d’État aux ramifications internationales. Une affaire qui soulève bien des interrogations sur la gestion des ressources nationales et la transparence financière des grandes industries du pays.
VIDEO
8 MORTS EN 72 HEURES SUR LES ROUTES : LES SENEGALAIS DESIGNENT LES CAUSES DU CARNAGE !
Les accidents de la circulation deviennent de plus en plus récurrents ces derniers jours. Plus de huit morts ont été enregistrés entre vendredi et dimanche sur l'autoroute à péage et la route nationale n°2.
Les accidents de la circulation deviennent de plus en plus récurrents ces derniers jours. Plus de huit morts ont été enregistrés entre vendredi et dimanche sur l'autoroute à péage et la route nationale n°2. Une partie de la population indexe l’indiscipline routière, tandis que d’autres pointent du doigt les auto-écoles.
CEUX QUI DISAIENT HIER QU’UN DÉPUTÉ NE DOIT PAS DISPOSER D’UNE VOITURE SONT AUJOURD’HUI CEUX QUI EN ONT BESOIN
Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, le député-maire Mbaye Dione s’est prononcé sur la question de l’attribution de véhicules de fonction aux parlementaires et les conditions de travail à l’Assemblée nationale.
Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, le député-maire Mbaye Dione s’est prononcé sur la question de l’attribution de véhicules de fonction aux parlementaires et les conditions de travail à l’Assemblée nationale.
« Ce qui est regrettable, c’est que ceux qui disaient hier qu’un député ne doit pas disposer d’une voiture sont aujourd’hui ceux qui en ont besoin », a-t-il affirmé. Pour lui, il est essentiel que les élus disposent de moyens de déplacement adaptés, en particulier ceux qui résident loin de Dakar. Il rappelle que certaines personnalités de moindre responsabilité bénéficient de véhicules de fonction, alors que les députés doivent assurer leur mission de représentation dans des conditions souvent précaires. Selon le député « Il ne s’agit pas d’un luxe, mais d’une nécessité pour assurer leur mission de représentation », a-t-il déclaré.
Tout en soulignant qu’il possède déjà un véhicule personnel, Mbaye Dione affirme qu’il choisirait une indemnité de transport plutôt qu’une voiture de fonction. Il met en avant un problème plus large : les conditions de travail des députés. « Peu d’entre eux ont un bureau à l’Assemblée nationale, les salles de réunion sont insuffisantes et beaucoup doivent louer des logements durant les sessions », regrette-t-il.
Le parlementaire appelle ainsi à la construction d’une Maison des Députés avec des infrastructures adaptées et salue les initiatives du nouveau président de l’Assemblée nationale en faveur de l’amélioration des conditions de travail des élus.
LE COMITÉ DE PILOTAGE DE LA RÉFORME DU CNJS INSTALLÉ
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a procédé à l’installation du comité de pilotage pour la réforme du Conseil national de la jeunesse du Sénégal (CNJS), lundi, à Dakar...
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a procédé à l’installation du comité de pilotage pour la réforme du Conseil national de la jeunesse du Sénégal (CNJS), lundi, à Dakar, en vue de le rendre « plus représentatif et plus conforme aux aspirations des jeunes », a constaté l’APS.
« Ce comité a pour principale mission de revoir, dans la forme comme dans le fond, cette structure [CNJS] et ainsi évoluer vers un organe consultatif plus représentatif et davantage conforme aux aspirations des jeunes de notre pays », a déclaré la ministre.
Khady Diène Gaye s’exprimait de cette cérémonie d’installation, dans les locaux du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en présence notamment présence du comité exécutif du CNJS.
À en croire Khady Diène Gaye, un diagnostic du CNJS, effectué en 2023, avait permis de déceler plusieurs « inconvenances », dont « le non-respect des dispositions statutaires, le cadre juridique à caractère associatif inadapté, la lourdeur du modèle organisationnel et la faible fiabilité du mode électoral ».
La ministre a insisté sur la révision de la composition, la forme, le mode électoral, la gouvernance ainsi que le fonctionnement du CNJS, dont le mandat des membres du bureau actuel a pris fin depuis 2019.
Khady Diène Gaye a également souligné l’importance de faire passer la CNJS de structure faitière des associations de jeunesse à « un organe souple, fonctionnel, légitime, représentatif et respectant les règles d’inclusion et d’équité territoriale ».
Abordant la durée des travaux du comité de pilotage mis en place, elle a précisé qu’ils doivent s’achever dans une échéance déjà enclenchée d’un mois, afin de pouvoir démarrer le processus de désignation et d’installation des membres du nouvel organe suivant les conclusions du pilotage.
Le Conseil national de la jeunesse du Sénégal a obtenu la reconnaissance de l’État du Sénégal en novembre 1994, conformément au décret 76-040 du 16 janvier 1976 qui fixe les obligations particulières auxquelles sont soumises les associations à but d’éducation populaire et sportive, ainsi que les associations à caractère culturel.
Il compte 17 000 associations et 26 mouvements nationaux de jeunesse, et est présent dans toutes les circonscriptions administratives.
LES SECRETS CONTRE LES MALADIES CHRONIQUES
Les légumineuses jouent un rôle clé dans la prévention des maladies chroniques, a-t-on appris du docteur Djiby Samb, diététicien, nutritionniste et spécialiste en éducation et promotion de la santé, invitant à les consommer régulièrement.
Les légumineuses jouent un rôle clé dans la prévention des maladies chroniques, a-t-on appris du docteur Djiby Samb, diététicien, nutritionniste et spécialiste en éducation et promotion de la santé, invitant à les consommer régulièrement.
‘’Les légumineuses sont des piliers de l’alimentation et jouent un rôle clé dans la prévention des maladies chroniques. Leur consommation régulière contribue à une meilleure santé cardiovasculaire, une régulation du diabète et une alimentation équilibrée’’, a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’APS dans le cadre de la Journée mondiale des légumineuses célébrée, le 10 février de chaque année.
Le thème de cette édition est : ‘’Les légumineuses apportent un grain de diversité dans les systèmes agroalimentaires’’.
Il a indiqué que les légumineuses : lentilles, petit pois, niébé, arachides, entre autres, sont riches en fibres, protéines végétales, vitamines et minéraux et que leur consommation régulière est associée à divers bénéfices pour la santé.
‘’Pour les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le cancer, les maladies rénales, etc., un apport suffisant et de qualité en protéines peut améliorer la gestion des symptômes et ralentir la progression de la maladie’’, a recommandé le diététicien.
Il a expliqué que les protéines jouent un rôle essentiel dans le maintien de la santé musculaire, immunitaire et métabolique, et assurent également une fonction de prévention de la sarcopénie, c’est-à-dire une perte musculaire, et de régulation du métabolisme et de la glycémie (Diabète de type 2, Syndrome métabolique).
‘’Les protéines ralentissent l’absorption du glucose, évitant ainsi les pics de glycémie. Elles augmentent la sensibilité à l’insuline, contribuant à un meilleur contrôle du diabète. On en trouve dans les légumineuses comme le poisson, la viande maigre, les œufs et les produits laitiers faibles en gras’’, a-t-il relevé.
Prévention et gestion des maladies cardiovasculaires
Pour le spécialiste en éducation et promotion de la santé les protéines animales maigres (poisson, volaille) sont préférables à la viande rouge riche en graisse saturée.
‘’Elles permettent la gestion du poids et de l’obésité en favorisant la satiété, réduisant ainsi les fringales et l’apport calorique total, en renforçant le système immunitaire par la production d’anticorps et la réparation cellulaire’’, a-t-il dit.
De plus, elles aident à préserver la fonction rénale contre l’insuffisance chronique, d’où l’intérêt, selon lui, d’accorder la priorité aux protéines végétales et animales maigres.
Interpellé sur la consommation de certaines légumineuses incriminées dans certaines maladies, Djiby Samb précise que ‘’l’arachide est un aliment de base consommée au Sénégal, mais elle est souvent contaminée par des aflatoxines, des toxines produites par des champignons du genre Aspergillus. Ces substances sont hautement toxiques et peuvent provoquer des problèmes de santé’’.
Face à cette situation, il recommande des stratégies de prévention, qui passent par de bonnes pratiques agricoles, comme la sélection des semences résistantes, l’utilisation des variétés tolérantes aux champignons et la récolte au bon moment, en évitant que les gousses ne restent trop longtemps dans le champ après maturité.
Pour la conservation des graines d’arachide, le diététicien suggère d’utiliser des sacs hermétiques et des greniers bien ventilés, mais surtout de procéder à l’élimination des graines moisies, abîmées ou décolorées avant la consommation ou la vente.
Il n’a pas manqué d’appeler à la sensibilisation des producteurs et consommateurs sur les dangers des aflatoxines, les incitant à la recherche de méthodes naturelles de lutte contre les champignons.
Les légumineuses préviennent certaines carences
Le spécialiste en diététique et nutrition rappelle que ‘’les légumineuses jouent un rôle important dans l’amélioration de la qualité nutritionnelle globale des régimes alimentaires ».
‘’Elles peuvent contribuer à atténuer certaines carences en micronutriments, même si elles ne sont pas des sources universelles pour tous ces micronutriments, comme la vitamine A ou l’iode’’, a fait savoir Djiby Samb.
‘’Les légumineuses, lentilles, haricots, niébé, etc, sont une source intéressante de fer non héminique. Ce type de fer, bien que moins bien absorbé que le fer héminique d’origine animale, peut contribuer à réduire la prévalence de l’anémie ferriprive si l’alimentation est par ailleurs bien équilibrée et riche en vitamine C, favorisant ainsi l’absorption du fer’’, a expliqué le spécialiste.
‘’Elles contiennent également des quantités appréciables de folate, essentiel pour la formation des globules rouges et le bon fonctionnement du système nerveux. Un apport adéquat en folate est particulièrement important pour les femmes en âge de procréer’’, a-t-il ajouté.
Le spécialiste note aussi que ‘’les légumineuses apportent du zinc, qui contribue au renforcement du système immunitaire, ainsi que du magnésium, impliqué dans de nombreuses réactions enzymatiques du corps’’.
‘’Elles fournissent aussi des vitamines B comme la thiamine, la riboflavine et la niacine, qui participent à la production d’énergie et au maintien du système nerveux’’, a-t-il souligné.
‘’Intégrer les légumineuses dans un régime diversifié permet de bénéficier de leurs apports en fer, folate, zinc et autres vitamines du groupe B, tout en complétant le régime avec des aliments riches en vitamine A et en iode’’, a insisté le docteur Samb. Cette complémentarité est essentielle pour lutter efficacement contre les carences en micronutriments’’, a-t-il fait valoir.
En réponse aux impacts des effets du changement climatique sur les légumineuses, le spécialiste en éducation et promotion de la santé propose une approche intégrée.
‘’L’adaptation aux effets du changement climatique sur la production de légumineuses passe par une approche intégrée. Il s’agira de combiner des innovations technologiques et agronomiques : variétés résistantes, techniques de conservation, gestion de l’eau, avec un soutien institutionnel fort, une formation continue des agriculteurs’’, a-t-il indiqué.
De l’avis de Djiby Samb, ces stratégies permettront non seulement d’assurer une production durable de légumineuses, essentielle pour la sécurité alimentaire, mais aussi de renforcer la résilience globale des systèmes agricoles face aux défis futurs de l’environnement.
Par Hamidou SALL
DE L’ABROGATION
L’abrogation était une promesse de campagne, et majorité acquise on veut passer à l’action. Soit ! Abroger oui, mais aller jusqu’au bout. Qu’est-ce à dire ? Notre pays n’est pas forcément enfermé dans l’unique choix de réveiller les démons
J’aime lire. J’aime lire dans le silence, le soir, au cœur de la nuit, moment propice pour une lecture idéale. La littérature, en son expression la plus haute, m’apparaît, par excellence, comme une instance qui pense le monde et dit aussi son histoire. J’aime lire les classiques et les relire. J’utilise à dessein le préfixe de réitération car convaincu que les classiques sont toujours à relire. Il y a quelques jours, souvenirs de mes joies livresques, j’ai repensé au sort de ces jeunes enfants livrés à eux-mêmes sur une île déserte, cherchant en vain à fonder une société. Handicap majeur, ils n’avaient pas avec eux, en eux, la connaissance du passé pour les aider dans leur noble tâche. Voici résumé le thème du livre «Sa majesté des Mouches» du grand écrivain britannique William Golding.
Oui, qui n’a pas de mémoire n’aura pas d’avenir, et il est bon de toujours rappeler aux jeunes générations que tout avenir se construit en fonction d’un passé où l’on trouve des références pour se projeter plus loin. Et d’ailleurs, Le Coran, notre Saint-Livre, en sa Sourate «Le Très Haut», ne nous dit-il pas qu’il faut sonner le rappel car il est bon de se souvenir ?
Et passant du sacré au profane, je puis dire que parmi les œuvres qui ont défini l’alphabet de mes connaissances et de mes émotions, il y a certes L’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane, des écrits de Léopold Sédar Senghor, de Aimé Césaire, de Jacqueline de Romilly, la plus grande helléniste de France et référence mondiale dans sa discipline, dont j’ai recueilli, au soir de sa vie, les ultima verba, objet de mon livre d’entretien avec elle, mais aussi quelques écrits de Fiodor Dostoïevski.
Dans Les Frères Karama-zov, l’auteur russe a mis dans la bouche d’un de ses héros : «Nous sommes tous coupables de tout, et de tous devant tous et moi plus que les autres.» S’entremêlent dans ce récit questions existentielles, libre arbitre, responsabilité, culpabilité, violence et vulgarité.
L’être vivant murit et vieillit, sa voix, un jour, entrera fatalement dans le silence. Mais au-delà de cette voix qui s’éteint, la parole demeure. Voilà pourquoi la sagesse nous recommande de tourner sept fois la langue avant de parler. La parole est fondatrice. La parole de paix crée les conditions de la paix et entretient l’entente, la cohésion sociale, la concorde nationale. La parole violente génère la violence, et dans nombre de cas, malheureusement, elle est continuée par d’autres qui la relaient, qui vont plus loin et la traduisent en actes. La parole première, si elle n’est pas entièrement responsable, est, à tout le moins, indiscutablement, co-responsable.
L’année dernière, sur proposition du président de la République, l’Assemblée nationale avait voté une loi d’amnistie motivée, nous a-t-on dit, par le souci d’apaiser le climat politique et social, et celui de renforcer la cohésion nationale et consolider le dialogue national. L’amnistie, dans notre pays et ailleurs dans le monde, hier, aujourd’hui et demain, a été, est et restera, parmi d’autres, par-delà adversités, tensions et déchirures politiques, une voie responsable pour apaiser, aplanir et réconcilier afin de permettre aux sociétés désireuses d’aller de l’avant d’ouvrir une nouvelle page vers des lendemains adultes. C’est par cette voie de lucidité et de réalisme, de générosité et de pardon que beaucoup de peuples ont surmonté leurs épreuves majeures, leurs troubles et convulsions pénibles pour s’éviter les affres de la division et d’une catastrophique descente aux enfers.
Comprendre, faire comprendre en servant humblement mais fidèlement l’idéal indestructible de la construction d’une mémoire collective au service de notre pays, c’est ce qui m’anime en écrivant ces lignes, je n’ai aucune autre motivation que celle-là.
Or donc, je suis, avec mon ami et «Gamou» le juriste Benoît Ngom, le premier Sénégalais à avoir rencontré Nelson Mandela après sa sortie de prison au terme de ses vingt-sept pénibles années de captivité. Quelques semaines après sa libération, au cours de nos échanges à Johannesburg, nous l’avons invité au Sénégal, ce qu’il a tout de suite accepté. De retour au pays, nous avions rendu compte au président de la République de l’époque. Nelson Mandela, qui n’avait pas encore rédigé ses mémoires, nous avait longuement parlé du Sénégal, de Senghor, de la première rencontre entre libéraux blancs et militants de l’Anc tenue à Dakar et de réconciliation. Il avait un sens extraordinaire de l’histoire et une claire conscience de sa responsabilité dans la construction d’une nouvelle Afrique du Sud post-apartheid. Homme d’exception, porteur des stigmates d’une longue série d’épreuves accumulées tout au long de son noble combat héroïque et douloureux contre un abominable et éhonté système raciste et violent, il m’était apparu comme la sérénité incarnée. Il était doté d’une mémoire phénoménale. Il nous avait restitué jusque dans le détail, ses échanges avec le président Senghor, la crise d’asthme aiguë qui avait terrassé son compagnon Olivier Tambo au palais de la République et sa prise en charge par le médecin personnel du chef de l’Etat.
Evoquant des discussions avec Senghor, il nous avait dit leurs désaccords sur Umkoto we sizwe, la lutte armée que l’Anc allait déclencher et pour laquelle il effectuait une tournée africaine pour lever les fonds destinés à la financer. Il se souvenait de Gabriel d’Arboussier et m’avait demandé s’il était encore en vie. Senghor l’avait fait venir un moment pour l’impliquer et lui confier le suivi d’un point important sur lequel ils avaient trouvé un accord. En présence de Benoît Ngom et de Barbara Masekela, futur ambassadrice de l’Afrique du Sud en France et aux Etats-Unis, et sœur du grand trompettiste Hugh Masekela qui fut un moment le mari de ma regrettée amie Miriam Makeba, Mandela évoqua des échanges avec Senghor qui l’interrogeait sur Chaka Zulu pour enrichir ses connaissances et étoffer son écriture poétique. Jeune lycéen, j’ai été très lié à Makeba et à son mari Stokely Carmichael, ancien leader des Black Panthers. Ils m’écrivaient régulièrement pour me dire leur affectueuse amitié et pour m’encourager et me pousser dans mes études. S’en souviennent encore mes amis le Colonel Ismaël Pascal Thiam -condisciples, nos baccalauréats sont de la même fournée-, le grand cinéaste Ousmane William Mbaye -nos adolescences s’étaient confondues dans le creuset du Club Africa avec Aziz Dieng, la culture toujours chevillée au corps, ma sœur Daba Fall, avant ses années Gembloux, Dr Cheikh Ly et tant d’autres dont certains aujourd’hui disparus. Je m’incline pieusement devant leur mémoire.
A Dakar, dernière étape de sa tournée avant son retour et son arrestation, Mandela n’obtint pas de l’argent, mais un solide et puissant soutien politique, des passeports diplomatiques et l’ouverture à Dakar d’un Bureau régional de l’Anc entièrement pris en charge par le Sénégal. Le président Senghor, en talentueux chef d’orchestre, battait déjà la mesure vers l’âge d’or de notre diplomatie longtemps portée au niveau ministériel par des hommes et une femme qui, avec nos brillants ambassadeurs et leurs remarquables et dévoués collaborateurs, dans une belle et dynamique synergie, ont donné à la voix d’un petit pays sans grandes ressources un écho planétaire. Et les années ont passé, et aujourd’hui, malheureusement, nous en sommes à laudator temporis acti, nostalgie et éloge des tempos anciens.
J’ai bien connu le Dr Alexander Boraine qui, avec Frederik Van Zyl Slabbert, lui aussi mon ami, fut l’un des architectes-clés de la transition de l’Afrique du Sud. Les deux m’ont fait l’amitié de venir chez moi, à Dakar, à ma table, partager mes repas avec Benoît Ngom et quelques de mes proches. Alex Boraine, aux côtés de Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix, a co-présidé la commission Vérité-Réconciliation. Je ne remercierai jamais assez Le Seigneur pour ces rencontres, ces inoubliables moments d’échanges enrichissants, ces amitiés nouées avec de si grandes figures de l’Histoire dont je ne parle pas souvent. Aujourd’hui, avec le recul qu’offre le temps qui s’écoule, je ne saurais vraiment penser sans angoisse à la confiance et à l’amitié qu’ont eues pour moi ces êtres de qualité. Des expériences précoces de la vie qui m’ont aidé à mieux comprendre la vie et aussi à surmonter quelques généreuses illusions sur elle.
Je reste convaincu que ce qu’elles m’ont donné, ce que ces hommes et femmes m’ont offert ne m’appartient pas. Les souvenirs attachés à cette émouvante prodigalité sont encore dans la fraîcheur d’une mémoire qui faillira un jour. Alors, pendant que je le peux et pour ne point être indigne d’eux, il me faut faire ce que je peux et donner le plus généreusement possible, partager le plus fidèlement possible pour faire du passé, non point table rase, mais la racine du futur et une source d’enrichissement. Des largesses du destin qui m’ont édifié sur des femmes et des hommes de haute altitude, des êtres de grande et profonde sagesse, avec un sens émouvant du devoir et du dépassement, et tous dévoués à l’intérêt collectif dans un amour sans bornes pour leurs pays.
En pensant à eux, comment ne pas penser à quelques hautes et attachantes figures, des hommes de grande valeur, de vaste culture, de vrais patriotes irréductibles construits sur un socle de vertus et habités par un amour viscéral pour leur patrie à laquelle ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont noms Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye, Cheikh Anta Diop, Aboubakry Kane, Mody Niane, Abdoul Aziz Wane (ingénieur Centrale Paris), Kéba Mbaye, Amadou Mahtar Mbow, pour ne citer que ceux-là parmi tant d’autres. Leurs sacrifices, le don de leur personne, leur engagement au service du pays et de sa construction ont puissamment contribué, à divers moments de la vie de notre pays et notamment à des heures sombres, troubles et douloureuses de son histoire, à passer le pont fragile et étroit des batailles et antagonismes aigus de la politique, lui évitant ainsi de sombrer dans les abîmes de ces crises sans fin qui ont plongé bien des pays mille fois plus lotis que le nôtre dans l’effroi d’un interminable chapelet de misère chronique.
Dans un passé très récent, le Sénégal a traversé des moments très difficiles. La violence éruptive a détruit, brûlé, pillé, saccagé, ruiné et tué dans une ardeur et une rage sans précédent. Quelques mois auparavant, sans abus de langage et sans risque d’être contredit par un esprit juste, force était de constater que notre pays n’était plus dans une logique de maintien de l’ordre, mais plutôt dans celle de l’impérieuse et salvatrice urgence du rétablissement de l’ordre. Il ne faut jamais se lasser de rappeler que la paix, ainsi de la santé, seul celui qui la perd en connaît le prix et la beauté. La Paix, par des actes posés, relève d’une construction au quotidien.
Qui n’a pas de mémoire n’aura pas d’avenir. Il est un temps pour tout. Il est un temps pour jeter les pierres, il est un temps pour ramasser les pierres ; il est un temps pour faire la guerre, il est un temps pour faire la paix, nous enseigne L’Ecclésiaste, de la Sainte Bible. Toutes les sociétés ont besoin de paix pour se construire et aller de l’avant. La paix ne se réduit pas seulement à une absence de belligérance, de conflit et de guerre. Fruit d’un équilibre fragile et toujours précaire des forces, la paix se construit jour après jour dans la poursuite d’un ordre voulu. Le développement et la prospérité des peuples sont les garants de la paix, et la paix est une condition sine qua non du développement.
Dans la vie en général, et surtout dans l’espace politique, il n’y a pas seulement que les principes qui comptent, il y a aussi la manière de les servir. Il ne suffit pas de se proclamer juste pour être un juste. Ma conviction est profonde que pour mériter le nom de juste, il ne suffit pas seulement d’avoir une fois servi une cause juste, il faut plus et beaucoup plus. Et ce qui frappe le plus en ces temps encore incertains, c’est l’effroyable perversion de l’idée de justice chez des hommes qui continuent de vouloir s’en croire les champions parce qu’ils sont disposés à exterminer toute forme d’injustice, mais qui sont toujours oublieux de la leur propre. Pour un esprit libre qui s’efforce de voir les choses dans une optique autre que celle de la rage politicienne, il est évident que notre pays est aujourd’hui dans une urgence autre que celle d’interminables querelles politiciennes et de règlements de comptes qui ne feront que l’enfoncer dans un cycle de crises sans précédent, de déchirures douloureuses et regrettables, avec à la clé un mortifère surplace existentiel.
Hier, conquête du pouvoir, aujourd’hui, il est acquis. Et on doit l’exercer pleinement et en toute responsabilité, et son bon exercice passe indubitablement par le maintien des acquis positifs, la correction des erreurs du passé, l’obligation de punir ce qui doit l’être sans cruauté inutile ni faiblesse coupable, réparer les injustices en se tenant dans la posture du réparateur juste et surtout se mettre au travail pour améliorer, et comme promis, transformer radicalement le sort de l’ensemble du peuple sénégalais. Et il est donc question, et surtout il est temps, d’arrêter l’énorme inflation des débats aporétiques.
Le Sénégal est notre bien suprême ; il est à un tournant décisif de sa marche dans l’histoire et dans le temps du monde. Il vient d’entrer dans le cercle très surveillé des pays producteurs de denrées hautement stratégiques et fera donc l’objet de mille attentions, pour ne pas dire de mille et une convoitises. Les froids spécialistes du chaos, féroces félins ingénieux dans l’art de la turbulence à leurs intérêts profitables, par l’odeur de nos biens alléchés, rôdent déjà autour de nous. Mais si nous savons «rester un peuple uni sans couture», comme nous y invite notre chant national, vaines seront toutes leurs tentatives, car «concordia civium murus urium» : la concorde entre citoyens, voilà la muraille des villes, et j’ajouterai que cette concorde est la forteresse protectrice de notre pays.
Notre cher Sénégal est, «nolens volens», bien au-dessus de tous ces mots et formules par lesquels nous aimons passer pour légitimer nos stériles agissements. Le Sénégal d’abord et seulement ensuite tous ces concepts que sont : liberté d’opinion et d’expression, équité, reddition des comptes, très importants, disons-le haut et fort, qui toutefois, osons aussi le dire, haut et fort, ne vaudront rien, absolument rien, si le pays n’est pas en paix, stable et solidement uni dans le respect et la pluralité des idées, opinions et orientations politiques de ses différentes composantes. Il n’est point besoin de rappeler que le Sénégal, notre cher pays, est une donnée transcendante qui ne saurait être traitée ou gérée à l’aune d’intérêts claniques. Il est la seule donnée permanente ancrée dans la vocation de donner un abri paisible à tous ses enfants, orgueilleux d’être différents mais heureux d’être ensemble dans une maison pour tous parce que construite avec la pierre de chacun. Le Sénégal se subordonne absolument tout, il prime sur tout et vaut donc tous les sacrifices, tous les consensus et sursauts en vue de raffermir son pacte d’éternité avec l’avenir. Je le crois profondément, et c’est avec cet horizon de l’intérêt national supérieur que j’ai lu la pertinence de la loi d’amnistie.
Or donc, on veut l’abroger. Soit ! On veut abroger une loi qui, au Sénégal, dans un pays déchiré après un cycle infernal de violences, de troubles, de dégâts terribles, avait contribué à pacifier un espace agité et à organiser une consultation électorale alors porteuse de tous les dangers, mais finalement apaisée.
En son temps, bien que soit rare ma parole publique sur ces questions, usant de mon droit d’avoir une opinion et un avis sur ce qui concerne un pays dont je suis citoyen, j’avais écrit un texte intitulé : Eviter le vicieux piège de l’Occident. Un proche me l’avait reproché, estimant que ma plume ne devrait point sortir de la sphère littéraire, quand un autre, de moi inconnu, y était allé avec son «Hamidou Sall qui se croit malin». Peut-être, aurait-il préféré que je me crusse idiot ? Dans ce texte, je m’en étais pris à des médias et pouvoirs occidentaux qui, oubliant de balayer devant leurs portes, et faisant aussi plaisir à certains, s’étaient octroyé le droit de déverser un déluge de feu sur notre pays. J’avais rappelé à cet Occident prédateur, si prompt à la flagellation, qu’il a longtemps versé le sang des humanités pour se frayer un chemin chaotique dans la marche de l’histoire du monde, enfermant ainsi dans une nasse dont ils ont encore du mal à sortir, bien des peuples dont le seul tort est celui de vouloir prendre leur destin en main. J’avais montré que l’Occident et ses médias de service n’étaient nullement qualifiés pour nous donner des leçons et qu’ils n’avaient pas le droit de dresser des Sénégalais contre d’autres Sénégalais.
J’avais décrit un Occident qui indique le droit chemin mais qui serpente par des voies et des voix obliques, sinueuses et tortueuses, au gré de ses seuls intérêts. Et d’ailleurs, depuis leurs exigences, leurs leçons de démocratie et de respect de normes, de calendriers et autres diktats, que s’est-il passé chez eux et ailleurs, notamment dans certaines parties du monde où ils ont de gros intérêts ? Actualité brûlante, comment se comporte cet Occident dans ce qui se passe dans la partie-Est d’un grand pays de l’Afrique centrale. Contracter, se ravitailler et commercer avec un pays subitement passé premier producteur d’un produit qu’il ne produit pas et dont on sait pertinemment comment il se le procure, et vouloir tranquillement s’obstiner à nous donner des leçons de rectitude morale et de bonne gouvernance… Quel magnifique exploit !
Et retentit en nous la voix de Aimé Césaire, l’enfant d’une violence indicible de l’histoire, mais lumineux fruit de la terrible vomissure des bateaux négriers, quatre siècles durant, qui, dans son Discours sur le colonialisme, nous dit qu’une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. Et Sénèque, philosophe romain, de nous dire que «ce que tu veux enflammer chez les autres doit d’abord brûler en toi».
Mais revenons à l’abrogation, non sans rappeler d’abord qu’un sage adage, bien de chez nous, enseigne qu’en Afrique rien ne se gâte si à son sujet il y a eu suffisamment de paroles.
Parlons donc !
L’abrogation était une promesse de campagne, et majorité acquise on veut passer à l’action. Soit ! Abroger oui, mais aller jusqu’au bout. Qu’est-ce à dire ? Il est donc question de retirer la loi votée par une Assemblée souveraine et accepter de revenir à la situation antérieure. Comme on le sait, la loi d’amnistie est sans préjudice des droits des tiers, mais si elle est abrogée, que fera-t-on des droits acquis par certaines personnes à la suite de sa promulgation ? Question importante et centrale qui ne peut, en aucun cas, justice oblige, être occultée.
Aller jusqu’au bout de l’abrogation, c’est remettre tout sur la table, dire le Droit, rien que le Droit, aller au bout des enquêtes jadis ouvertes, déterminer les coupables et les punir selon la loi.
Abroger, à mon humble avis d’humble citoyen, c’est accepter tout d’abord la mise en place d’une commission d’enquête indépendante composée de Sénégalais compétents et connus pour leur hauteur, leur vertu et leur attachement viscéral à la défense et à la sauvegarde de l’intérêt général. Oui pour la mise en place d’une équipe indépendante et pluridisciplinaire qui comprendra des compétences issues de la Société civile, de la Magistrature, du Barreau, des organisations syndicales, du secteur privé, des chefs religieux et coutumiers…
Pour mener à bien sa mission, cette commission devra disposer d’éléments fiables issus du renseignement et de la surveillance du territoire, et comprendre des gendarmes, des militaires, des policiers qui ne sont plus en activité et dont l’expertise est avérée et les états de service reconnus. Pour des raisons évidentes, et dans le seul but de renforcer son indépendance, cette commission devra être hors du contrôle et de l’autorité des actuels ministres de l’Intérieur, des Forces armées et de la Justice, qui ne peuvent être juges et parties. Mais, et c’est encore ma conviction, notre pays n’est pas forcément enfermé dans l’unique choix de réveiller les démons et d’endurer des ténèbres. Il peut aussi, j’en suis persuadé, faire le pari de nouveaux soleils et, dans le silence des passions et la mise en avant de la raison, tendre résolument la main à un avenir meilleur de la Nation, pour la Nation.
PERFORMANCES DES LIONS
Les footballeurs sénégalais de Metz (Ligue 2 française), Pape Amadou Diallo, Cheikh Sabaly et Idrissa Guèye ont offert, ce week-end, la victoire à leur équipe, au moment où leurs compatriotes de la Ligue 2 Soumano Sambou et de la Saudi pro League ...
Les footballeurs sénégalais de Metz (Ligue 2 française), Pape Amadou Diallo, Cheikh Sabaly et Idrissa Guèye ont offert, ce week-end, la victoire à leur équipe, au moment où leurs compatriotes de la Ligue 2 Soumano Sambou (Lorient) et de la Saudi pro League, en Arabie Saoudite, Habib Diallo (Damac), se sont illustrés, en inscrivant un doublé chacun.
C’est Papa Amadou Diallo qui a ouvert les hostilités dès la quatrième minute, pour Metz. L’attaquant de 20 ans a inscrit son cinquième but de la saison en championnat. Son compatriote Cheikh Sabaly a suivi ses pas, en doublant la mise à la 18e mn portant ainsi son compteur de buts à neuf réalisations en Ligue 2.
Idrissa Guèye va définitivement sceller la victoire messine (3-1) à la 81e mn. Malheureusement, le joueur de 18 ans va sortir sur blessure à la 93e mn.
Un autre Sénégalais s’est distingué en Ligue 2 française. Il s’agit de Soumano Sambou de Lorient (1er). L’attaquant rentré à la 71e mn a marqué un doublé en trois minutes (83e et 86e). Sa double réalisation a permis à son équipe de s’imposer, 3-1, contre Amiens. Son dernier but en club remonte à la 16e journée, contre Paris FC.
Pathé Mboup de Pau FC (2e) a également été buteur, lors de la défaite (1-3), contre Paris FC.
En Ligue 1 française, Issa Soumaré du Havre (17e) a fortement contribué à la victoire (2-1) de son équipe contre Lille, lors de la 21e journée. L’attaquant de 24 ans a marqué et donné une passe décisive.
Rennes de Habib Bèye enchaîne
Le Stade Rennais semble enfin sortir de la crise. L’équipe entraînée par le Sénégalais Habib Bèye a enchaîné à l’extérieur contre Saint-Etienne, une deuxième victoire (2-0). Avant l’arrivée de l’ancien défenseur des Lions du Sénégal, la semaine dernière, les Rennais étaient sur une série de cinq défaites en championnat et Coupe de France.
Deux précieuses victoires qui permettent aux Rouge et Noir de se hisser à la 12e place du classement général, avant la réception de Lille, dimanche prochain.
Sans Lamine Camara blessé au genou, Monaco (4e) a perdu lourdement (1-4) contre le Paris Saint-Germain. Krepin Diatta a joué les 15 dernières minutes de la rencontre.
Titulaires contre Nantes, Abdallah Sima de Brest (8e) a assisté à la victoire (2-0) de son équipe, vendredi.
Strasbourg (9e) de Habib Diarra et Lyon (6e) de Moussa Niakhaté ont remporté leur match, respectivement contre Montpellier (2-0) et Reims (4-0). Titulaires, les deux Sénégalais ont joué tout le match.
En Arabie Saoudite, Habib Diallo de Damac (11e) a retrouvé le chemin des filets, en inscrivant, samedi, un doublé contre Al-Hilal de Kalidou Koulibaly, lors de la 19e journée de la Saudi Pro League. Sa double réalisation a permis à son équipe de tenir en échec (2-2), l’actuel deuxième du championnat saoudien et le tenant du titre.
L’attaquant des Lions n’avait plus marqué depuis 10 journées. Son autre coéquipier en équipe nationale (3e), Sadio Mané d’Al Nassr est passeur décisif sur le deuxième but de son club, victorieux (3-0) contre Al Feiha.
En Super Liga serbe, Cherif Ndiaye de l’Etoile rouge de Belgrade (1er) s’est illustré lors de la 22e journée. Il a marqué un but sur pénalty et délivré une passe décisive, participant ainsi de belle manière au large succès de son équipe (6-0), contre Radnicki 1923.
Mbaye Niang a offert la victoire (1-0) à son nouveau club, Sampdoria (Serie B italienne), contre Modena, lors de la 25e journée. Le Sénégalais a inscrit son premier but avec le club italien à la 16e mn. Il est arrivé en Italie en mi-janvier, en provenance du Wydad de Casablanca (Maroc).
En Angleterre, Idrissa Gana Guèye, Iliman Ndiaye (Everton), Pape Matar Sarr (Tottenham) et Nicolas Jackson (Chelsea) ont été éliminés en seizièmes de finale de la Coupe d’Angleterre (FA Cup) respectivement par Bournemouth (0-2), Aston Villa (1-2) et Brighton (1-2).
Ismaila Sarr (Crystal Palace) va affronter Doncaster, aujourd’hui à 19h45 GMT pour une place en huitième de finale de la FA Cup.
L’ASCVD POURSUIT SON PARCOURS SANS FAUTE EN NATIONAL 1 FEMININ
L’équipe féminine de l’ASC Ville de Dakar (ASCVD) poursuit son parcours sans faute, en signant une cinquième victoire d’affilée lors de la 5e journée du championnat National 1 féminin.
L’équipe féminine de l’ASC Ville de Dakar (ASCVD) poursuit son parcours sans faute, en signant une cinquième victoire d’affilée lors de la 5e journée du championnat National 1 féminin.
Les championnes en titre ont dominé ((57-30) DBALOC, confortant leur place de leader de la poule A.
L’équipe féminine de la municipalité dakaroise est talonnée par Flying Stars. Les filles de la Pate d’oie ont signé leur cinquième succès en autant de sorties, devant l’ASFO (59-36).
Dans la poule B, les filles du Dakar Université club (DUC) ont conforte leur première place, en battant (69-55) la Jeanne d’Arc de Dakar.
-Voici les résultats de la 5e journée de National 1 féminin :
– Poule A : Pikine BC-CEMT (49-57);GBA-Mbour BC ( 54-43) ; ASFO-Flying Stars ( 36-59) ; ASCVD -Dbaloc (57-30) ;
Poule B : DUX -JA (69-55) ; USEPT-Bopp (76-69) ; UCAD SC -Jaraaf (50-55) ; SLBC-Diamaguène (51-18)
UN PAS DE PLUS VERS LA SOUVERAINETÉ ÉNERGÉTIQUE
La Société Africaine de Raffinage (SAR), première entreprise du Sénégal en termes de chiffre d’affaires, franchit une nouvelle étape majeure dans son développement avec le raffinage du brut extrait du champ pétrolier de Sangomar.
La Société Africaine de Raffinage (SAR), première entreprise du Sénégal en termes de chiffre d’affaires, franchit une nouvelle étape majeure dans son développement avec le raffinage du brut extrait du champ pétrolier de Sangomar. Ce tournant stratégique marque un jalon important dans l’industrialisation du secteur pétrolier national et dans la quête du pays pour une souveraineté énergétique durable.
La direction générale de la SAR a félicité l’ensemble de son personnel pour le travail accompli, soulignant les efforts consentis pour assurer un déchargement sécurisé du brut sous la supervision du Loading Master de la société. Cette opération, menée avec professionnalisme, témoigne de l’engagement et du savoir-faire des employés, qui conjuguent expertise technique et patriotisme pour hisser le Sénégal vers une plus grande autonomie énergétique.
Dans les prochains jours, le raffinage du brut de Sangomar permettra d’obtenir plusieurs produits essentiels tels que l’essence, le gasoil, le kérosène et le fioul BTS. Cette diversification de la production contribue à renforcer l’indépendance énergétique du pays en réduisant sa dépendance aux importations de produits pétroliers raffinés.
Dans une perspective de long terme, la SAR ambitionne d’ouvrir un deuxième site de raffinage d’ici 2028. Ce projet vise à répondre aux besoins croissants du marché national et sous-régional tout en respectant les normes environnementales Afri 6. Une fois opérationnel, ce nouvel outil industriel permettra au Sénégal de renforcer son positionnement en tant que hub énergétique en Afrique de l’Ouest.
La direction générale de la SAR a tenu à exprimer sa profonde gratitude envers les autorités étatiques, notamment le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines ainsi que l’ensemble du gouvernement, pour leur engagement dans le développement du secteur pétrolier et leur soutien à la SAR dans sa mission stratégique.
Avec cette avancée, le Sénégal se rapproche un peu plus de son objectif de souveraineté énergétique, tout en consolidant l’expertise locale dans l’exploitation et le raffinage de ses ressources naturelles.