Hier, mercredi 17 Novembre, la maire de la ville de Dakar, Soham El Wardini, a tenu un point de presse pour adouber l’engagement porté par les femmes leaders et du parti Union citoyen Bunt bi sur sa candidature aux élections locales du 23 janvier 2022. Soham El Wardini qui a confirmé sa candidature à sa propre succession à la mairie de la capitale escompte également faire de Dakar une ville monde.
L’annonce a été faite hier, mercredi 17 novembre, à l’hôtel de la ville de Dakar. C’est à travers une courte déclaration que Mme Soham El wardini a tenu des mots de « courtoisie » pour renouveler ses engagements pour la ville de Dakar tout en félicitant les femmes leaders et le parti citoyen Bunt bi qui l’ont investi sur les listes électorales après que celle-ci soit rejetée par la coalition Yewwi Askan wi. « C’est l’occasion pour moi d’adresser, de vive voix, mes sincères remerciements à chacun d’entre vous pour le soutien constant et à tous ceux qui, de manière spontanée, se sont engagés à porter et à faire triompher cette candidature au soir du 23 janvier 2022. À ce titre, je renouvelle ma gratitude au Caucus des femmes leaders pour sa mobilisation et son combat pour les candidatures féminines aux élections locales. Et, je remercie le parti Union Citoyenne Bunt bi, qui nous a offert l’opportunité de présenter une liste pour la ville de Dakar », a dit la première femme mairesse de la ville de Dakar».
En s’interrogeant par ailleurs sur la gestion de son travail, elle estime avoir rempli le contrat et celui de son équipe municipale en toute loyauté et professionnalisme. C’est pourquoi, a déclaré la mairesse de la ville de Dakar: « dans les jours à venir, nous allons vous adresser le bilan du mandat. Ce bilan, nous le remettrons entre vos mains, car c’est à vous de juger si nous avons fait du bon travail et si nous méritons que vous nous renouveliez votre confiance».
Avant d’assurer : « Durant tout ce temps, nous avions travaillé à améliorer le cadre et les conditions de vie des Dakaroises et Dakarois. Toute notre énergie était mobilisée au service d’une seule cause: faire de Dakar une ville où l’on peut vivre, travailler, se soigner, se distraire en toute quiétude ».
«NOUS VOULONS QUE DAKAR SOIT UNE VILLEMONDE».
Par ailleurs, la poursuivre du programme déjà entamé est parmi les souhaits de Soham El Wardini, une fois réélue en janvier 2022. Et, pour y arriver, elle invite les citoyens à s’y investir : « Le 23 janvier 2022, c’est l’avenir de notre ville qui se joue. L’avenir de chacun et chacun d’entre nous. Car chaque Dakarois et Dakaroise aspire à vivre dans la sécurité et la tranquillité, dans le cadre agréable et respectueuse de l’environnement », a signalé Soham El Wardini. Avant d’ajouter : « Si nous sollicitons votre confiance, c’est parce que nous nourrissons l’ambition de renforcer la position de Dakar en tant que ville carrefour du monde ».
En effet, selon elle, Dakar accueillera quatre grands événements de dimension mondiale : « Le forum de l’eau en mars 2002, le Sommet mondial de la mobilité durable et du climat en septembre 2022, le Sommet mondial de l’économie sociale et solidaire en 2023, enfin les Jeux olympiques de la jeunesse en 2026 ».Autant d’événements qui, selon Madame la mairesse, vont soigner l’image de la capitale sénégalaise, à travers les programmes et projets déjà entamés.
MICROFINANCE UN REBOND DE 16% NOTE
Le secteur bancaire a maintenu sa résilience durant les 9 derniers mois de 2019
L’ère de la Covid-19 a favorisé l’essor des plateformes numériques amenant à réfléchir sur l’avenir de l’emploi dans un contexte d’économie numérique. D’où l’opportunité de relire, voire réviser certaines théories économiques de l’entreprise aux fins d’une bonne prise de décision pour une gouvernance du secteur. C’est l’invite faite hier, mercredi, au Cesag par Jean Joachim Sène, représentant du Dg de la Bceao nationale, lors de la deuxième édition des journées de recherche sur l’inclusion financière scientifique.
Le secteur bancaire a maintenu sa résilience durant les 9 derniers mois de 2019. Cette dynamique de croissance s’est consolidée en 2020, en dépit des effets de la pandémie sur l’économie réelle. Fort de ce constat, fait savoir Jean Joachim Sène, représentant du Dg de la Bceao nationale, « Le secteur de la microfinance, pour sa part a connu un rebond d’activités avec une progression en glissement annuel de 16% des crédits établis ». Quant aux crédits en souffrance, après leurs progressions en juin 2020 du fait des effets de la pandémie, elles « ont connu un fléchissement », ajoute M. Sène hier, mercredi, à l’ouverture de la 2ème édition des journées de recherche sur l’inclusion financière au Centre africain des études supérieures en gestion (Cesag).
A l’en croire : « Cette évolution est induite principalement par le repli sensible des encours de crédits ayant bénéficier du report des crédits de paiement ». Toutefois, rajoutet-il : « Des points de diligence sont à noter au niveau du secteur de la microfinance, notamment le respect des règles prudentielles ayant été renforcées en matière de mobilisation des ressources dans le contexte de la relance des activités des secteurs des ménages impactés par la Covid-19 ». La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a procédé depuis 2018 au lancement officiel au niveau régional du dispositif de financement des Petites et moyennes entreprises ou industries (Pme/Pmi) dans l’Union. Ce dispositif vise à apporter une réponse à la problématique de l’accès des Pme/Pmi au financement bancaire à travers des incitations offertes par la Bceao aux établissements de crédits et une meilleure organisation de l’accompagnement de ces entreprises.
UNE STRATEGIE REGIONALE FINANCIERE VIABLE POUR UN BON ECOSYSTEME
Au total, « il s’agit de mettre en place un cadre regroupant l’Etat, les structures d’appui et d’encadrement des Pme/Pmi, la Bceao, les établissements de crédit et le marché financier régional en vue d’assurer un financement adéquat des Pme/Pmi », a-t-il expliqué. Conscient des défis en matière de digitalisation, souligne M. Sène, « la Bceao a lancé plusieurs projets parmi lesquels celui de l’inter forabilité des services financiers dans l’Uemoa, la révision en cours de l’instruction sur les monnaies électroniques ainsi que le projet d’accès des Smt (Système minimal de trésorerie) aux systèmes de paiement ».
Au regard de la qualité des participants, « je ne doute point de la qualité de vos échanges dont les conclusions pourraient alimenter les actions en cours de mise en œuvre dans le cadre de la stratégie régionale d’inclusion financière élaborée par la Bceao », a-t-il rassuré. Astou Lo Ndiaye, représentante du ministre de la Microfinance de l’économie sociale et solidaire a, de prime abord, magnifié l’engagement du Cesag aux côtés de la Bceao en ces mots : « En réunissant ici, dans ce temple du savoir (Cesag) des décideurs politiques, des directeurs généraux d’institutions financières, des chercheurs, des universitaires, ainsi que les représentants du secteur privé et des Ong, vous avez voulu rassembler toute l’expertise et toute l’expérience requise pour susciter des débats féconds autour de ces nouveaux défis que doivent relever l’ensemble des parties prenantes ».
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE, L'ONU RECOMPENSE BABA MAAL
Ambassadeur de l’ONU contre la désertification, Baba Maal a été distingué pour son engagement artiste et citoyen contre ce processus de dégradation des sols.
Ambassadeur de l’ONU contre la désertification, Baba Maal a été distingué pour son engagement artiste et citoyen contre ce processus de dégradation des sols. La distinction lui a été remise ce mercredi, chez lui, à Yène, par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies, Ibrahima Thiaw, par ailleurs Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies contre la désertification (CNULCD).
Partenariat avec E-Media
En marge de la visite du représentant des Nations Unies, le Lead Vocal du Daande Leñol a reçu le Directeur général du Groupe E-Media Invest. Mamoudou Ibra Kane était venu lui présenter ses condoléances, suite au décès de l’entrepreneur et maire de Démett, Abdoulaye Elimane Dia, et le remercier pour sa présence et sa prestation remarquables lors de la présentation du livre ‘’Le Sénégal et Mandela : le grand secret’’ paru aux éditions feu de brousse.
Baba Maal et Mamoudou Ibra Kane n’ont pas manqué d’échanger sur un futur partenariat entre l’orchestre Daande Leñol et le groupe E-Media Invest, et sur d’autres projets de développement.
Baba Maal, ayant appris l’initiative de présentation de la nouvelle plateforme du site www.emedia.sn aux grands professionnels, samedi 20 novembre, a salué cette approche corporate du Top management de E-Media Invest.
YEWWI ALERTE SUR LES TENTATIVES DE SABOTAGE DU REGIME
Rejet de ses listes de candidatures et sortie du ministre de l’intérieur
La conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi a tenu une conférence de presse hier, mercredi 17 novembre, à la suite des rejets notés de ses listes dans certains départements et communes dont Kédougou et à la note du ministre de l’Intérieur contre l’application immédiate des décisions de certaines Cours d’appel en sa faveur. Les leaders de YAW ont pointé du doit les tentatives de sabotage orchestrées par le ministre de l’Intérieur.
Tout est parti, selon le député Déthié Fall, d’une campagne de sabotage que le président Macky Sall est en train d’exercer envers Yewwi Askan Wi. « D’abord, ces derniers jours, vous avez vu ce qui s’était passé au niveau des préfectures et sous-préfectures, avec le rejet massif des listes de notre coalition un peu partout dans l’étendue du territoire national. Et pourtant on avait dit ici, que nous avions un délai de 48 heures pour pouvoir aller compléter, mais ils n’ont pas voulu nous accorder ce délai. Il a fallu que nous engagions avec nos avocats, des recours au niveau des Cours d’appel que beaucoup de nos listes soient rétablies », a fait savoir Déthié Fall président du PRP, non moins mandataire national de la coalition Yewwi Askan Wi. Suffisant pour lui d’en déduire que le régime est en train de verser dans une campagne de sabotage des listes de la coalition Yewwi Askan Wi « Tout cela a montré que le régime reste toujours dans ses manœuvres de saboter les listes de notre coalition », assure-t-il . Cependant, malgré leurs victoires acquises à la suite des recours déposés au niveau de certaines Cours d’appel, force est de constater que les décisions des Cours d’appel seraient confrontés à un refus d’exécution par les préfets : « nous avions eu des victoires au niveau de beaucoup de communes et également au niveau de beaucoup de départements. Mais ce qui est grave est que malgré les décisions prises par les Cours d’appel dans certains zones, on se rend compte que jusqu’ici, il y a des préfets qui ne veulent pas les appliquer », a-t-il fait observer.
Et de poursuivre : « Tout à l’heure, notre candidat Abba Mbaye nous a fait savoir qu’à Saint-Louis, pour toutes nos listes réhabilitées par la Cour d’appel, le préfet leur a dit que ces décisions ne seront pas pour le moment exécutées, parce qu’il ne sait pas où ces décisions vont aboutir ». Avant de rappeler l’implication directe du ministre de l’Intérieur : « Une décision qui est prise par la justice, qu’attendstu pour l’exécuter ? Parce que c’est le ministre de l’intérieur, d’ailleurs vous avez vu l’information qui est passée, que c’est lui qui est en train d’appliquer ce que veut le président Macky Sall, pour anéantir la position de Yewwi Askan Wi partout. Il a dit que ni les préfets ni les sous-préfets ne sont pas tenus d’appliquer les décisions de la Cour d’appel tant que les arrêts ne sont pas arrivés. Mais quand on juge une affaire, jusqu’à faire une notification, une attestation de l’arrêt, qu’est-ce qui peut empêcher d’appliquer cette décision ? », souligne le président du Parti Républicain pour le Progrès.
Concernant en effet les rejets de ses listes, la conférence des leaders déclare qu’un certain nombre de listes ont été rejetées par différentes Cours d’appels. Mais constate pour le regretter le mandataire national de YAW, « c’est plus la Cour d’appel de Dakar qui est en train d’appliquer les ordres du régime en place. Mais comme je l’ai dit, la coalition ne se laissera pas faire. Nous irons jusqu’au bout. La coalition Yewwi Askan Wi est là pour rétablir l’Etat de droit », conclut-il.
UNE VRAIE DÉMOCRATIE A DAVANTAGE BESOIN D’OXYGÈNE QUE DE LACRYMOGÈNES
Cette cascade de rejets massifs et exclusifs des listes de l’opposition à travers le pays est quelque peu troublante. Les divergences politiques ne devraient en aucun cas engendrer un sentiment d’animosité - ENTRETIEN AVEC ABDOUL AZIZ TALL
Dans une contribution publiée par Sud Quotidien, intitulée «Arrêtons de jouer avec le feu» Abdoul Aziz Tall, Conseiller en Management diplômé, MBA de HEC Montréal, sonnait déjà l’alerte. Face à la situation de violences quasi-généralisées, nous l’avons à nouveau interpellé. Ancien Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République, ancien Ministre en charge du suivi du PSE, ancien Directeur général du BOM, il soutient que «Sortir de l’impasse politique est devenu une urgence nationale». Pourtant son cursus universitaire mentionne qu’il est également diplômé en sciences politiques de l’Université de Montréal. Et c’est justement sur le terrain politique que nous l’avons interpellé, en droite ligne de sa récente contribution parue largement dans la presse.
Monsieur le ministre, vous avez publié récemment une contribution appelant à ne pas jouer avec le feu. Les heurts survenus dernièrement à Ziguinchor ainsi que les récentes manifestations à Kédougou et Dakar semblent conforter vos appréhensions.
Le Sénégal est en train de traverser des zones de turbulences avec une précampagne électorale qui peut dégénérer, si les mesures qui s’imposent ne sont pas prises pour calmer les esprits surchauffés à la veille d’une compétition dont les enjeux n’ont jamais été aussi élevés que cette fois-ci.
Comment expliquer cette situation que vous redoutez et qui pourrait constituer une réelle menace pour la cohésion nationale ?
Notre pays a toujours été considéré comme un État de droit et de démocratie. Mais l’État de droit et de démocratie est intrinsèquement lié à la qualité des relations Pouvoir/Opposition. Dès lors, un pays sans opposition ou avec une opposition faible ou affaiblie ne saurait être considérée comme une véritable démocratie. L’un dans l’autre, de réels dangers pourraient guetter la démocratie sénégalaise. En effet, lorsqu’un contrepouvoir formel et solide n’existe plus dans une démocratie pour exprimer la position de la minorité, c’est le peuple lui-même ou une partie de ce peuple qui se mue en une véritable opposition informelle et sans attache idéologique conventionnelle. Une telle forme d’opposition spontanée conduit irrémédiablement à des dérives anarchiques qui appellent à la répression et à l’usage de la force. Or, une vraie démocratie a davantage besoin d’oxygène que de lacrymogènes pour exister et garantir la paix et la stabilité sociale.
En dépit de la tension montante, croyez-vous que ces élections locales du 23 janvier 2022 pourraient se dérouler normalement ?
A la veille de ces élections locales, cette cascade de rejets massifs et exclusifs des listes de l’opposition à travers le pays est quelque peu troublante et inédite. À cela, il faut ajouter cette bataille judiciaire qui se profile à l´horizon entre autorités de l’administration territoriale et autorités judiciaires. Vous conviendrez avec moi qu’il y a de quoi s’alarmer au regard du scénario inédit qui se déroule sous nos yeux. En effet, quelle que soit l’issue de cette confrontation entre deux grands corps de l’Etat, c’est l’administration sénégalaise qui en sortirait sérieusement fragilisée, voire discréditée. Tout ce cocktail d’incongruités a fini d’installer dans le pays un climat politique très tendu, je dirais même électrique. D’une adversité politique empreinte de courtoisie et d’élégance républicaine qui devrait être la norme dans une démocratie, les acteurs en sont arrivés à entretenir des relations d’animosité, de violence, sur fond de menaces, de défiances et d´avertissements musclés. Pour toutes ces raisons, l’apaisement du climat politique avant la tenue des élections est devenu un impératif, afin d’éviter l’irréparable. C’est un préalable qui va favoriser un climat de sérénité et de sécurité où la confrontation des idées et des programmes prendra le dessus sur les arguments de la force. L’espace politique sénégalais est devenu aujourd’hui un véritable déversoir d’insanités de violence verbale et physique, de sorte que nombreux sont ceux qui, par pudeur rechignent à s’y engager. Dans une telle atmosphère toujours marquée par les effets de la pandémie qui joue à cache-cache, les Sénégalais sont aujourd’hui angoissés et stressés.
Pensez-vous qu’il y a des chances de sortir de cette situation de crise préélectorale ? Le cas échéant, comment ?
Dans ce contexte de troubles et d’incertitudes, le Président de la République, père de la nation et principale figure du jeu politique doit être le métronome de la restauration d’un climat de paix, en évitant de suivre les va-t-en-guerre qui pensent lui faire plaisir à travers des positions radicales vis-à-vis de l’opposition. Il en a d’autant plus intérêt que c’est lui, et lui seul qui est élu au suffrage universel, avec à la clé, un bilan à livrer au peuple. Par conséquent, il doit éviter toute situation de nature à entraver le déroulement normal de la mise en œuvre de son programme de politiques publiques. Pour ce faire, il doit commencer d’abord par la reconnaissance effective de ses adversaires politiques comme des opposants à son régime et non comme de simples «perturbateurs» de sa gouvernance. A ce titre, il devrait les informer de certaines grandes décisions qu’il est appelé à prendre, échanger et au besoin recueillir leurs opinions, même s’il n’est pas obligé de les suivre dans leurs positions, si celles-ci sont différentes des siennes. Une telle démarche avait été initiée et saluée par l’opinion aux premières heures de la pandémie. Dans une démocratie, le Président de la République est un délégataire du pouvoir du peuple. A ce titre, il a entre autres, deux obligations majeures : rendre compte à ses mandants et ainsi veiller à la reddition permanente des comptes, gage de transparence, tout en étant ouvert aux observations et critiques de ses concitoyens. A cet égard, les menaces et récriminations de part et d’autre, doivent céder la place à un dialogue franc et sincère autour des enjeux du moment. Cette posture attendue du chef de l’Etat doit trouver du répondant auprès des responsables de l’opposition. Ceux-ci doivent comprendre que leur interlocuteur est celui qui a été élu au suffrage universel et qu’il doit demeurer à son poste jusqu’au terme de son mandat. En tant que tel, il est le chef de l’Etat et l’autorité suprême de la République. Chaque Sénégalais lui doit respect et considération eu regard à la haute institution qu’il incarne. Les divergences politiques, si fortes soient-elles, ne devraient en aucun cas engendrer un sentiment d’animosité, quel que soit par ailleurs le jugement porté sur sa gouvernance. Une fois encore, il ne sert à rien de conquérir le pouvoir ou de chercher vaille que vaille à le conserver, si l’on doit passer tout le reste de son temps à recomposer les pièces d’une nation éclatée ou éteindre des brasiers.
Mais est-ce que les conditions tantôt évoquées sont-réunies ?
Aujourd’hui, il est regrettable de constater que nous sommes dans une certaine impasse. D’où l’importance des appels de régulateurs sociaux crédibles et désintéressés, en mesure de rapprocher les différents acteurs, et ensuite d’extirper en eux ce sentiment de rejet mutuel et d’hostilité. C’est un impératif à l’organisation d’élections apaisées qui devront se dérouler à la date prévue du 23 janvier prochain, sur la base d’un consensus fort entre les différents acteurs.
N’est-ce pas que le dialogue politique visait, entre autres objectifs, le rapprochement des positions des différents acteurs ?
C’est l’occasion de constater que si tel était l’objectif du dialogue politique, force est de regretter que les résultats obtenus ne semblent pas être à la hauteur de l’espoir suscité. Les positions sont demeurées figées, du moins avec une partie de l’opposition, parce qu’il y a toujours des problèmes d’égo et de personne, en plus des divergences d’idéologie, d’approches et de stratégies qui sont loin d’avoir été surmontées. Au demeurant, les véritables initiatives de réconciliation se font très rarement dans des cadres formalisés, encore moins sur la place publique. Pour rappel, c’est bien dans les coulisses, notamment au sein des foyers religieux que les troubles survenus au mois de mars dernier ont été dépassés pour le bonheur de tous.
Je reviens encore à la charge. Pensez-vous qu’il soit encore possible de trouver une solution définitive à cette impasse politique ?
Il faut surtout éviter qu’une crispation politique concernant une minorité d’acteurs puisse se transformer en une crise sociale qui pourrait menacer les fondamentaux de la nation. Cela dit, il n’existe aucun problème sans solution. Pour rappel, le Président Diouf et son opposition, notamment avec le Président Wade, ont connu des divergences qui avaient atteint un point culminant et personne ne pouvait imaginer un quelconque rapprochement entre les deux camps. Il y a eu plusieurs manifestations marquées par des violences, des discours belliqueux, des emprisonnements et même malheureusement, le meurtre d’un juge. Il aura fallu l’intervention de médiateurs crédibles dont des chefs religieux, toujours disponibles, pour trouver une issue favorable, afin d’éviter l’implosion du pays. La capacité au dépassement est un des traits caractéristiques de la qualité d’un leadership positif. C’est l’occasion de rappeler ici les appels salutaires et incessants des Khalifes Généraux du pays et du chef de l’Eglise, en faveur d’élections apaisées, libres et transparentes. Invites auxquelles tous les acteurs devraient adhérer sans réserve, s’ils sont véritablement soucieux de la paix et de la stabilité du Sénégal.
MACKY SALL VEUT UN NOUVEAU DISPOSITIF NATIONAL DE RÉGULATION ET DE CONTRÔLE DES LOYERS
Le chef de l’Etat a insisté, mercredi en Conseil des ministres, sur ‘’l’urgence de finaliser, d’ici fin décembre 2021, l’entrée en vigueur du nouveau dispositif national de régulation et de contrôle des loyers’’.
Dakar, 17 nov (APS) – Le chef de l’Etat a insisté, mercredi en Conseil des ministres, sur ‘’l’urgence de finaliser, d’ici fin décembre 2021, l’entrée en vigueur du nouveau dispositif national de régulation et de contrôle des loyers’’.
La ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, a annoncé mardi qu’elle allait proposer la mise en place d’un Observatoire dédié aux questions du loyer compte tenu de la complexité de la question et de son importance.
’’Nous allons proposer au président de la République la mise en place très rapidement de l’observatoire du loyer au Sénégal’’, a-t-elle dit au terme d’une réunion tenue mardi avec l’ensemble des acteurs du secteur dans la salle de conférence de son département à la sphère ministérielle Habib Thiam de Diamniadio.
En dépit de l’adoption et de la promulgation en 2014 d’une loi sur la baisse des loyers, les locataires et les associations de consommateurs se plaignent souvent d’une hausse régulière des loyers.
Pour favoriser l’accès de toutes les catégories sociales à l’habitat, le gouvernement sénégalais a aussi mis en place un programme de logements sociaux dit des "100.000 logements".
CRISE DE LA BOULANGERIE, MACKY SALL INSISTE SUR LA RÉGULATION DU SECTEUR
Le chef de l’Etat a insisté, mercredi en Conseil des ministres, sur ‘’la nécessaire régulation du secteur de la boulangerie’’, demandant un plan d’amélioration de la compétitivité des minoteries avant la fin du mois de novembre
Dakar, 17 nov (APS) – Le chef de l’Etat a insisté, mercredi en Conseil des ministres, sur ‘’la nécessaire régulation du secteur de la boulangerie’’, demandant un plan d’amélioration de la compétitivité des minoteries avant la fin du mois de novembre.
A ce sujet, rapporte le communiqué du Conseil des ministres, le président de la République a demandé au ministre des Finances et du Budget, au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, au Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises et au Ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries, ‘’de proposer avant fin novembre 2021, un plan d’amélioration de la compétitivité des minoteries’’.
Le chef de l’Etat a rappelé en outre, au ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises, ‘’l’impératif de finaliser en urgence avec les organisations de boulangers et les associations de consommateurs, des actions consensuelles et durables de stabilisation et de développement du secteur de la boulangerie à la satisfaction de toutes les parties impliquées’’.
La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS) et le Regroupement des boulangers du Sénégal (RBS) ont observé récemment une grève de 72 heures pour dénoncer "les conditions actuelles" de production de pain qui ne leur permettent pas, disent-ils, de répondre à la demande nationale.
UASZ : LE RECTEUR MAMADOU BADJI, DOCTEUR HONORIS CAUSA DE L’UNIVERSITÉ D’AIX-MARSEILLE
Le recteur de l’Université Assane de Ziguinchor (UASZ, sud), Professeur Mamadou Badji, a reçu mercredi à Marseille (France), le titre de docteur honoris causa des mains des autorités rectorales de l’Université d’Aix-Marseille
Ziguinchor, 17 nov (APS) – Le recteur de l’Université Assane de Ziguinchor (UASZ, sud), Professeur Mamadou Badji, a reçu mercredi à Marseille (France), le titre de docteur honoris causa des mains des autorités rectorales de l’Université d’Aix-Marseille, a appris l’APS auprès de ses services.
Pr Badji a reçu cette distinction composée d’un diplôme et des insignes correspondantes à l’amphithéâtre Toga de l’Université d’Aix-Marseille en présence des délégations du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, des représentants de la Conférence des recteurs et de l’UASZ, a poursuivi la même source.
Le Pr Mamadou Badji qui a pris fonction en juillet 2020 comme le 4e recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor est professeur titulaire d’histoire du droit, des institutions et des idées politiques de classe exceptionnelle.
Il a été le doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pr Mamadou Badji préside aussi le jury de la section ‘’Histoire des institutions’’ du Concours d’Agrégation en Sciences juridiques, politiques, économiques et de Gestion du CAMES (Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur).
MBOUR, LE PERSONNEL SANITAIRE EN SIT-IN
Le personnel sanitaire membre de la sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) du district sanitaire de Mbour (ouest) a organisé, mercredi, un sit-in
Mbour, 17 nov (APS) – Le personnel sanitaire membre de la sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) du district sanitaire de Mbour (ouest) a organisé, mercredi, un sit-in pour dénoncer l’occupation anarchique des alentours du Centre de santé, a constaté l’APS.
Arborant des brassards rouges, ces agents de santé, fortement mobilisés, ont expliqué que la proximité du marché central fait que les charretiers, les taxis-clandos, les marchands de légumes, de friperies et autres vendeurs de divers produits ont érigé les rues menant au Centre en domaine commercial et de stationnement.
Une situation qui rend difficile l’accès à l’établissement sanitaire, situé sur l’avenue Diogoye Basile Senghor, pour les usagers qui sont très souvent dans une situation d’urgence, a déploré Dame Seck, Secrétaire général de ladite sous-section.
’’La cacophonie résultant de leurs agissements perturbe carrément la quiétude des malades hospitalisés, alors que le repos constitue une part essentielle dans la prise en charge des patients’’, a fait remarquer M. Seck, également infirmier chef de poste (ICP) de Saly-Portudal.
Il soutient que le personnel soignant aussi n’est pas épargné par cette situation et est très souvent victime d’acharnement des occupants qui le prend pour cible quand il essaie d’intervenir pour faciliter l’accès aux malades.
Dame Seck déplore et condamne cette situation qui, selon lui, favorise le retard dans la prise en charge des patients.
’’En tant que syndicat de développement, nous avions adressé, le 5 novembre 2021, une lettre d’information au préfet du département de Mbour et nous nous félicitons de sa réaction d’envoyer des forces de défense et de sécurité pour déguerpir les occupants’’, a-t-il salué.
Malgré cette action de la Police, ces derniers reviennent après le départ des forces de l’ordre, a-t-il dit.
’’Ce comportement irrespectueux de ces acteurs du désordre nous a poussé aujourd’hui à tenir ce sit-in devant la porte du centre de santé ainsi que ce point de presse pour alerter et sensibiliser les populations’’, a expliqué le syndicaliste.
Les agents demandent aux autorités compétentes la ‘’résolution définitive’’ de ce problème qui, selon eux, serait un ‘’gage d’un climat social favorable pour une meilleure offre de soins’’.