Rater la prochaine Coupe du Monde prévue au Qatar sera une grosse désillusion. C’est en tout cas l’avis de Lamine Gadiaga, ancien joueur des Niayes de Pikine et observateur averti du football sénégalais. Dans cet entretien qu’il a accordé à L’Asnews.sn, il analyse les potentiels adversaires des «Lions», les chances du Sénégal de franchir cette ultime étape, tout en donnant quelques pistes pour mieux aborder ces barrages.
Le Sénégal connaît désormais ses potentiels adversaires pour les barrages. A quel genre de tirage vous attendez-vous pour les Lions ?
Étant dans le pot 1, nous avons 90% de chances de rencontrer une équipe du sud du Sahara. Et à mon avis, c'est important. Généralement, nous réussissons nos matchs face à ces genres d'équipes. Et cela, depuis quelques années. Mais nos problèmes, c'est contre les équipes du nord du Sahara. Et dans ce lot, nous avons l'Égypte qui est une grande équipe, en pleine possession de ses capacités, grâce à un collectif et au travail de fond de leur football local. Si le football local est performant, on a de fortes chances de sortir de bons footballeurs. L'Égypte est à ce niveau aujourd'hui. Il n'y a pas que Mohamed Salah là-bas. Ils ont surtout un collectif rodé, très fort. Et c'est ce collectif qui montre la valeur de Mohamed Salah. Ce que nous n'avons pas, malheureusement. Si cela ne dépendait que de moi, l'Égypte serait une équipe à éviter. Je ne souhaite pas qu'on croise cette équipe
Tout comme le Sénégal, le Mali a terminé les qualifications avec 16 points sur 18 possibles, mais sans encaisser le moindre but. Doit-on craindre cette équipe ?
J’ai eu à parler de l’Egypte. Mais il n'y a pas que l'Égypte. Il faudra avoir un œil particulier sur le Mali. Depuis quelques années, il a opté pour la formation de ses jeunes. C'est un pays qui est régulièrement dans les campagnes, en ce qui concerne la petite catégorie. Ils ont un championnat plus ou moins régulier. Et à côté, ils ont un entraîneur qui a l'intelligence de se baser sur un bloc défensif très costaud. C'est une défense très huilée. Ils ne prennent presque pas de buts. Je pense qu'ils sont à leur place et ils ont une grosse ambition, c'est-à-dire de se qualifier pour le mondial 2022. Il y a la particularité du voisinage et le derby. Et ce n'est pas évident que nos joueurs sentent ce derby-là.
Où est-ce-que vous-placez le Cameroun, le Ghana ou encore la RDC ?
Le Cameroun, le Ghana et la Rdc peuvent aussi être des adversaires de grosse qualité. De toute manière, nous n'avons pas le choix. Pour se qualifier, il faudra faire un résultat à l'extérieur. C'est une hérésie de dire que le Cameroun est une nation de football. Ils étaient dans le creux, mais ils reviennent petit à petit. Même s'ils ne sont pas encore au point, ils ont dans leur ADN une compétitivité que nous devons d'ailleurs leur envier. Il faut regarder leur match contre la Côte d'Ivoire. Ils ont fait preuve d'intelligence dans leur approche. C'est une équipe qui a un profil de coupe. Elle va aller au combat. Nous allons vers des confrontations à caractère de coupe et il faudra être à niveau. Ces matchs se gagnent sur le plan mental et l'organisation du jeu. La Rdc, c'est un passé du football. Mais elle revient et va tout donner pour être de ce rendez-vous. Je pense que ce sera à chances égales, sauf pour l'Égypte.
Concrètement, quel pourrait être l’adversaire idéal pour le Sénégal ?
Le Sénégal sera son propre adversaire. Sur ce que nous avons montré sur nos dernières sorties, il y a de quoi avoir peur. Nous avons de très bons éléments, leaders dans leurs championnats respectifs. Des joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs européens, pour la plupart. Maintenant, c'est dans le dispositif qu'on patauge encore. Nous avons des difficultés à lire le jeu du Sénégal. Et cela, depuis l'arrivée de ce staff technique. Tout le monde voit que le Sénégal n'a pas de collectif. Nous ne savons pas comment nous jouons. C'est de l'improvisation, en essayant des joueurs à chaque sortie. Ce qui est dangereux. Et ce classement bidon de la FIFA ne doit pas nous endormir
Ces barrages vont se jouer en mode aller-retour. Quelle stratégie Aliou Cissé devrait adopter pour sortir victorieux de cette double confrontation à venir ?
Vu la proximité de ces matchs-là, ce que nous devons faire, à mon humble avis, c'est de jouer sur ce qui est plus facile pour nous, dans les matchs de coupe. C'est-à-dire d'avoir un bloc défensif véritablement costaud, très agressif, mais aussi jouer sur des transitions rapides. Nous avons des joueurs qui vont vite. Nous avons Sadio Mané, ou encore Ismaïla Sarr qui est à mon avis notre Mbappé. On n'a pas encore exploité la vitesse de course de ce gamin-là. Et pour cela, il faut créer des espaces. Ils ont besoin d'espace pour s'exprimer. Il faut un bloc médian bas. Et par une transition rapide, les atteindre. Il faudra travailler sur ça. On aura au moins la chance de préserver nos buts.
Le Sénégal a encaissé pas mal de buts durant ces qualifications. Pensez-vous que la sérénité tant vantée dans l’axe n’est plus au rendez-vous?
Nous avons une défense qui est trop faible sur les centres. Et c'est à ce niveau-là que Kalidou Koulibaly doit progresser. Dans l'amalgame de la défense, on est encore à la recherche d'éléments qui pourraient jouer. Et à ce niveau encore, nous avons un retard. Il faut mettre les hommes à leurs postes. Nous ne pouvons pas avoir Abdou Diallo du PSG qui est un arrière latéral et vouloir en faire un défenseur central. A mon avis, il est meilleur à gauche que Saliou Ciss que le coach veut nous imposer. Sur l'ensemble défensif, il a de la présence et des qualités pour amener le ballon devant. On a longtemps cherché un arrière latéral. Je pense qu'on l’a trouvé avec ce gamin-là. Il faut refaire la défense centrale. Kalidou Koulibaly a besoin de quelqu'un à ses côtés. Jusque-là, tous les joueurs qu'on a essayés n’ont pas donné satisfaction. Ils ne sont pas tout simplement au niveau de Koulibaly. On a besoin de quelqu'un qui se rapproche de son niveau. Et je pense qu'on peut en trouver.
Quelle analyse faites-vous de l’utilisation des hommes par Aliou Cissé, durant cette campagne ?
Je ne suis pas totalement convaincu. A gauche, il faudra revoir. Bouna Sarr a plutôt des qualités offensives que défensives. Et dans ces genres de matchs, on a besoin de joueurs qui se battent, capables de délivrer de bons centres. Ces histoires de polyvalence, c'est de la littérature. C'est la formation du joueur qui détermine son poste. On peut dépanner de temps à autre, mais il ne faut pas en faire une règle. Devant cette défense, il faut mettre trois hommes de milieu. Je suis désolé de parler des détails, mais c'est très important. Je constate que depuis quelque temps, nous évoluons avec deux milieux de terrain. Avoir quatre hommes à vocation offensive, c'est tuer notre équipe. A la limite, c'est une cacophonie
Et pourtant, vous disiez vous-même que des joueurs de qualité ne manquent pas dans ce groupe ?
Des joueurs de qualité, nous en avons. Mais le dispositif de notre équipe n'est pas cohérent. Tu ne peux pas avoir un joueur comme Nampalys Mendy, qui comprend mieux le rôle de sentinelle que tout le monde dans ce groupe-là, et de ne pas en profiter. Idrissa Gana Guèye est certes un joueur incontournable dans ce groupe, mais je pense qu'on doit lui expliquer ce qu'il doit exactement faire. On ne peut pas se permettre d'être partout sur le terrain. Il faut vraiment une discipline dans cette équipe. Le Marseillais Pape Guèye, je n’ai pas encore eu le temps de le connaître. Mais, il me semble qu'il pourrait être un titulaire dans cette équipe-là.
Le Sénégal est depuis plusieurs années à la tête du football africain, du moins sur le papier, avec le classement FIFA. Pensez-vous que cela pourrait avoir des effets positifs lors de ces barrages ?
La grosse désillusion serait de ne pas se qualifier à cette coupe du monde. Avec ce groupe-là, nous aurions dû gagner la Coupe d'Afrique au moins deux fois. Mais là, ils sont tous en train de basculer vers la fin de leur carrière. Sauf le statut de meilleure équipe africaine sur les papiers de la FIFA, nous n'avons rien gagné. Il ne faut pas qu'on essaye de nous endormir, car nous sommes la meilleure équipe d'Afrique sur le papier. Nous avons l'Algérie, l'Égypte, le Maroc. C’est pour vous dire que le classement FIFA ne pourrait en aucun cas avoir des effets positifs. A ce stade de la compétition, toutes les équipes n’ont qu’une ambition : terminer en beauté. Chaque équipe présente dans ce top 10 aspire à participer à la prochaine Coupe du monde. Et cela passera par le terrain. Ce n’est pas un statut qui te donnera ce ticket. Il faudra batailler pour décrocher ce billet tant convoité.
Qu’est-ce qui pourrait faire la différence ?
Nous aurons des adversaires qui vont nous attendre, surtout chez eux. Ils savent que devant une défense basse, notre équipe ne s'exprime pas. Et ça, il faudra le corriger. Il appartient à ce fameux staff technique de régler ce problème. Nous devons progresser sur notre organisation et nos options stratégiques, pour mettre en valeur nos attaquants. Il faudra enfin avoir beaucoup d'abnégation, de solidarité, mais surtout d'humilité. Nous avons des joueurs explosifs devant. Sadio Mané, il est intenable dans le dernier tiers. Il n'a pas d'égal. Il en est de même pour Ismaïla Sarr. Il leur faut de l'espace. Cette équipe-là vaut au moins deux buts par match. Aliou Cissé doit avoir un groupe de performance et un banc compétitif. Essayons de respecter le plus possible nos adversaires. Nous n'avons même pas le droit de ne pas les respecter, car la plupart de ces équipes là ont gagné la Coupe d'Afrique. Cela va être des matchs serrés et cela ne m'étonnerait pas qu'on aille jusqu'en prolongation ou jusqu'aux tirs aux buts.
Au mois de janvier, le Sénégal va disputer la Can, avec comme objectif de ramener le trophée, comme l’a notifié le ministre des Sports. Croyez-vous à un sacre du Sénégal en terre camerounaise ?
Ce sera une compétition ouverte à toutes les équipes. A nous de jouer notre rôle. Pour cette édition prévue au Cameroun, le Sénégal doit être présent dans le jeu, avoir une équipe cohérente. Il ne faut pas penser comme le ministre des Sports. Ce n'est pas parce qu'on a été en demi-finale et en finale qu'on va gagner la prochaine édition. Le football, ce n'est pas une suite logique. Il doit savoir que chaque compétition a sa propre réalité. Il y a un sacré boulot à faire au préalable. Et ça, c'est le travail de nos techniciens. Respecter l'adversaire, savoir ce que l'on vaut et imposer par stratégie.
PAR Amadou Lamine Sall Poète
REPONSE À MON CHER COLONEL ET ECRIVAIN MOUMAR GUEYE
Le Sénégal avait pensé et son président d’alors avec, que nous devrions aller chercher Yambo Ouologuem. Son existence telle qu’elle nous avait été contée, était insoutenable pour nous, pour un créateur, un homme de culture, un homme tout court
Oh, que merci mon frère pour la vidéo transmise par Whatsapp ! J’avais, en son temps, dans les années 70-80, dévoré ce livre époustouflant: «Devoir de violence» de Yambo Ouologuem. Une écriture sortie des fours de l’imagination et qui ne pouvait laisser personne indemne.On sentait qu’il se passait quelque chose. Que quelque chose chez cet écrivain et dans cette œuvre, relevait presque de la … folie. Ce livre est une chevauchée folle qui ne laisse aucun cavalier sur la selle de son pur-sang ! On ne tombe pas. On voltige, on voltige…On reste entre ciel et terre !
Il faut aller lire ce livre de Yambo, pour comprendre pourquoi et comment Mbougar Sarr a réussi un chef-d’œuvre. Il n’est pas allé chercher loin, mais pour écrire ce qu’il a réussi à écrire, il a d’abord lu Yambo et surtout, surtout beaucoup, beaucoup travaillé. Les techniques narratives feront désormais les grands écrivains plus que la thématique choisie. Il s’agit de surprendre, d’étonner, de séduire et de bien écrire.
Nos écrivains lisent peu donc travaillent peu. Pas tous, grâce au ciel ! On les reconnaît bien vite avant la cinquième page.
Pour l’histoire, mon cher colonel et frère bien-aimé Moumar, apprend que nous étions allés voir Abdoulaye Wade, président de la République d’alors. Nous avions appris que Yambo était très malade. En vérité, il était entré dans la nuit et n’en sortait plus. Oui, il avait fini par perdre la raison. C’est cela qui nous a été finalement rapporté.
Le président Wade avait accepté notre proposition d’aller chercher dans son fief, au Mali, Yambo. Sans hésiter, il avait mis un avion à notre service. Il compatissait. Il avait, il a un faible pour les créateurs. Les bons ! Lui-même est artiste à sa manière : double personnalité, audacieux, excessif, créatif, généreux, imprévisible. Mais ces adjectifs ne font pas bon ménage avec un homme d’État. D’où l’apocalypse !
Avec la bénédiction du président, nous prîmes l’attache de notre ambassade au Mali, pour jauger la situation et les modalités pratiques de ce voyage en terre malienne pour ramener le frère Yambo à Dakar. Nous avions décidé de vite l’interner à Fann et le faire soigner si, réellement, il était malade à ce point.
Avec ce que la méchanceté des hommes est capable de faire, il arrive que ceux qui n’ont plus que leurs souvenirs et leurs vérités pour vivre, sombrent. Yambo semblait délaissé. Partout.
Les autorités du district de Sévaré saisies, nous apprîmes qu’il serait impossible de ramener Yambo à Dakar, au regard de l’état mental sévère où il se trouvait. Cela semblait même risqué, nous avait-on signalé. Alors, meurtris, nous finîmes par renoncer au voyage. Nous avions essayé de sauver un des nôtres.
Le Sénégal, terre de littérature, de culture, avait pensé et son président d’alors avec, que nous devrions aller chercher Yambo Ouologuem. Son existence telle qu’elle nous avait été contée, était insoutenable pour nous, pour un créateur, un homme de culture, un homme tout court. Voilà où s’arrête l’histoire.
Il était utile de te la raconter, mon cher Moumar, cher écrivain, en prenant prétexte de ce bonheur immense d’avoir regarder un de nos jeunes compatriotes poser son front sur les étoiles. De son nom désormais sonore, Mbougar Sarr, Prix Goncourt 2021 au pays des Grands Blancs, a, comme un étrange destin, salué à sa manière la mémoire d’un fulgurant romancier, son devancier, et accompli à sa manière, ce que nous avions voulu accomplir et qui ne s’est pas accompli. Merci au président Wade, longue vie encore et que personne ne mette des limites à la bonté d’Allah !
Moumar, mon frère, désormais Mbougar Sarr est inséparable de Yambo Ouologuem ! Puisse-t-il vivre deux vies et deux avenirs, pour longtemps, longtemps, car Yambo lui aura prêté sa vie tôt broyée et son avenir qui palpite par le mérite d’une œuvre grandiose que lui-même Mbougar remet sous la lumière. La vie de Yambo a été éteinte par le rejet, la calomnie, la méchanceté, la haine, la jalousie.
Les bons écrivains ne meurent jamais. Les mauvais également, paraît-il, puisqu’ils font longtemps rire. Morts, les bons écrivains ressuscitent toujours par le génie créateur de l’œuvre qu’ils ont laissée à la postérité, si ce n’est par la générosité de ceux qui ont gardé leur œuvre en mémoire, qui les venge et perpétue leur grandeur. C’était cela Yambo Ouologuem ! C’est cela que Mbougar Sarr l’inspiré, a donné et accompli. Le Goncourt 2021 n’est pas un hasard. Il était inscrit. Mbougar est simplement venu prendre son dû.Avec éclat, sérénité et une séduisante insolence dont il a le secret. N’est-ce pas Magib Sène ?
La Conférence des leaders de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) s’est prononcée sur l’appel à la résistance lancé par certains leaders de l’opposition le 10 novembre. Selon eux, Sonko, Khalifa et Cie voulaient rééditer les évènements de février-mars, mais ils ont échoué dans leur entreprise.
L’appel à la résistance lancé par les leaders de Yewwi Askan Wi, suite à la convocation de Barthélémy Dias par la Cour d’Appel de Dakar, était une ruse de l’opposition pour faire revivre le Sénégal les évènements de février-mars. C’est l’avis de la Conférence des leaders de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (Cds).
Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», ces derniers ont sévèrement taclé l’opposition. «Appréciant l’affaire Barthélémy Diaz, la Cds considère que le funeste projet ourdi par la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) pour rééditer les événements de mars 2021 a lamentablement échoué, du fait de la maturité du peuple sénégalais, des jeunes en particulier, de l’attitude de l’État du Sénégal, des forces de défense et de sécurité notamment, qui avec sérénité et professionnalisme ont su gérer, sans gros dommages, la journée du 10 novembre 2021 », ont-ils déclaré.
Poursuivant, la Cds «condamne avec la dernière énergie les agissements irresponsables des leaders de Yaw, parmi lesquels Bathélémy Diaz qui s’est livré avec son avocat à une grossière manipulation de l’opinion pour faire croire que sa convocation devant la cour d’appel, le 10 novembre, était un complot politique des pouvoirs publics pour l’empêcher d’être candidat à la Mairie de Dakar ».
Selon eux, il est aujourd’hui une nécessité pour toutes les forces vives de la nation de tirer les enseignements des événements de mars 2021 afin de refuser que leurs enfants servent de chair à canon à des politiciens cyniques prêts à précipiter notre pays dans le chaos pour satisfaire leurs ambitions personnelles démesurées. D’après les leaders de la Cds, « nul ne doit oublier la mort des 14 jeunes sacrifiés sur l’autel des ambitions politiques du leader de Pastef, ni la casse des commerces et autres services qui produisaient de la richesse et employaient des centaines de sénégalais qui vivaient avec leurs familles de leur travail ».
«MANQUE DE RESPECT DES NORMES REPUBLICAINES DE LA PART L’OPPOSITION»
Abordant la question relative au rejet des listes l’opposition, la Cds accuse Ousmane Sonko et Cie d’être de mauvaise foi. « Examinant la question des investitures pour le dépôt des listes de candidature, la Cds constate que, malgré quelques difficultés liées à la violence survenue dans la ville de Ziguinchor, dans cette phase d’investitures, l’essentiel s’est déroulé dans le calme et la sérénité sur l’ensemble du territoire national. Les contestations nées du rejet de certaines listes de l’opposition ont également révélé la nature fourbe et violente d’une certaine opposition se caractérisant par la violence et l’irrespect des règles républicaines.
En effet, devant le rejet de certaines de leurs listes, la coalition Yewwi Askan Wi, malgré l’introduction de ses recours, comme le stipule la loi en la matière, et comme s’y sont attelés tous les autres acteurs, a appelé à l’envahissement des préfectures et sous-préfectures, sans attendre la délibération de la justice, administrant ainsi la preuve de son manque de respect des normes républicaines», ont expliqué les leaders de la Cds. Dénonçant un tel comportement, ils ajoutent: «Cette opposition-là n’est intéressée que par son agenda insurrectionnel qu’elle tente de dérouler en se saisissant de toutes les opportunités que pourrait lui offrir le processus électoral, avant, pendant et après le scrutin du 23 janvier 2022.L’État est averti, de même que l’opinion et les forces vives de la nation. Il faut faire barrage à ce projet ».
A propos des listes parallèles dans la coalition présidentielle, les leaders de la Cds exprime leurs regrets et appellent à l’unité. «Pour ce qui la concerne, la Cds s’en est jusqu’ici tenue à son option d’œuvrer partout à la réalisation de ‘’l’unité de listes de Bennoo Bokk Yaakaar dans le respect de la diversité’’. Cependant, comme du côté de l’opposition, dans notre camp, sévit également la dispersion des listes. La Cds le regrette et appelle toutes les parties prenantes de la coalition à se mobiliser pour le triomphe des listes de la majorité présidentielle dans l’ensemble des collectivités territoriales du pays. Car, devant les dangers et incertitudes qui baignent le monde, seule la victoire écrasante de Bby est gage de paix, de stabilité pour la poursuite des politiques publiques répondant aux préoccupations de la majorité des populations du Sénégal», ont-ils dit.
LES AGENTS DU COMMISSARIAT URBAIN DE KEBEMER MIS A PIED
Quasiment tous les agents du commissariat urbain de Kébémer sont mis à pied depuis vendredi dernier. Cette décision a été prise après que le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, s’est plaint auprès de leur hiérarchie pour tracasseries policières contre les transporteurs.
S’il y a bien des éléments de la Police qui sont dans de sales draps, ce sont bien les agents du commissariat urbain de Kébémer qui sont mis à pied depuis vendredi dernier. Ces derniers ont eu la malchance de tomber sur le ministre Mansour Faye lors de leur contrôle.
Préoccupé en effet par la grève des syndicats des travailleurs routiers, le maire de Saint-Louis avait décidé jeudi dernier, dans la nuit, de quitter sa ville pour se rendre à Dakar. De sources sûres, Mansour Faye avait décidé de conduire lui-même sa propre voiture, sans escorte, ni accompagnant, pour constater si la doléance pour laquelle les transporteurs partent en grève les 1 er et 2 décembre prochains, à savoir les tracasseries policières, était réellement avérée. Mais sa surprise allait être grande.
Arrivé au niveau de Kébémer vers minuit, le beau-frère du Président Macky Sall tombe sur un embouteillage monstre, avec des camions stationnés sur la chaussée. S’étant rendu compte que les chauffeurs de camions avaient immobilisé leurs véhicules à la demande des policiers, il est venu vers ces derniers pour leur signifier que ce qu’ils font n’est pas normal et qu’ils n’ont pas le droit de contrôler deux véhicules à la fois. En plus, il a leur dit qu’ils n’ont pas le droit de contrôler les voitures sur la chaussée. D’après certaines indiscrétions, un des policiers l’a rabroué.
Sidéré par la situation qui se présente à ses yeux, Mansour Faye a essayé de joindre le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, pour la résolution du problème mais le premier flic du Sénégal était injoignable. « Je n’ai pas été contrôlé, je suis allé moi-même au commissariat », dit-il au téléphone avec «L’As». « Il n’était pas sur place, mais on m’a remis son numéro , dit-il. C’est ainsi que le commissaire lui a envoyé le commandant du corps urbain qui a fait le point de la situation. « J’ai pris congé. Je ne sais pas qui s’est passé après. J’ai juste remarqué lorsque j’y suis repassé qu’aucun policier n’était en faction sur la route», a martelé le maire de Saint Louis qui se dit désolé qu’à cause de telles attitudes les transporteurs ont décidé d’aller en grève. Pourtant d’après une source proche des policier, c’est parce qu’il a été contrôlé qu’il s’est emporté. Des policiers soutiennent que c’est parce qu’ils ont eu une prise de gueule avec Mansour Faye après l’avoir interpellé qu’ils ont subi cette sanction.
En tout état de cause, ils sont mis à pied depuis lors et risque d’autres sanctions si la hiérarchie ne se montre pas magnanime.
OMAR BLONDIN DIOP, REVOLUTIONNAIRE LÂCHEMENT ASSASSINÉ PAR LE RÉGIME SENGHORIEN ?
Il avait été envoyé en prison en 1973, accusé de « terrorisme » et d’espionnage comme agent étranger. Il avait été condamné par un tribunal spécial à trois ans de prison pour le délit d’atteinte à la sûreté de l'État
Si un bon nombre de Sénégalais célèbrent généralement la date du 11 mai comme celle de l’anniversaire de la mort de Bob Marley, les hommes de gauche ce pays pensent plutôt célébrer Omar Diop Blondin. Certes, ils le célèbrent dans la sobriété mais ils n’en oublient pas moins que Blondin, mort le 11 mai 1973, est l’une des figures marquantes des luttes anticoloniales en Afrique et en Europe.
La mort d’Omar Diop Blondin dans l’ex-prison de Gorée est sujette à polémique. Si la version officielle dit qu’il s’est pendu dans sa cellule, la version populaire veut qu’il ait été lâchement assassiné par pendaison et qu’il y a eu un simulacre de suicide.
Omar Diop Blondin avait été envoyé en prison en 1973, accusé de « terrorisme » et d’espionnage comme agent étranger. Il avait été condamné par un tribunal spécial à trois ans de prison pour le délit d’atteinte à la sûreté de l'État.
Blondin était né le 18 septembre 1946 à Niamey au Niger où son père, médecin de son état, avait été muté. C’était l’époque de l’Afrique occidentale française (AOF) et les fonctionnaires pouvaient être brinqueballés d’un pays des colonies à l’autre. Le père Blondin, Ibrahima de son prénom, est lui-même présenté comme un Malien d’origine sénégalaise qui ne s’est installé à Dakar qu’après la rupture de la Fédération du Mali. Omar est donc né au Niger mais, très tôt, il a été envoyé en France où il devait poursuivre ses études secondaires. Il entre au lycée Louis-le-Grand à Paris et poursuit ses études universitaires comme Normalien à l'École normale supérieure de Saint-Cloud. Naturellement l’ambiance de l’époque, dans les années 1960 à 1968, était sulfureuse. Les étudiants étaient tous de tendance révolutionnaire et Omar se signalera par un engagement très fort dans la lutte contre l’ordre établi. Contestataire, il se fera remarquer en mai 68 lorsqu’il prend la parole à la Sorbonne et distille un discours qui appelle à la désobéissance civile et à la révolte populaire. La France s’embrase. Le Sénégal suit.
A Dakar, les syndicats s’opposent à des réformes senghoriennes et déclenchent une grève illimitée réprimée durement par les forces de l’ordre. Les mouvements révolutionnaires étaient au début et à la fin des manifestations violentes qui éclatent alors et qui se poursuivent sur plusieurs semaines. Les manifs s’étalent à Ziguinchor, Thiès et Saint-Louis et le pays est au bord de l’explosion.
En France, Omar Diop Blondin, qui s’était imposé comme l’un des dirigeants des contestations estudiantines aux côtés d’un certain Daniel Cohn-Bendit, est arrêté par la police et expulsé vers le Sénégal, pays dont il a la nationalité. Il était accusé d’avoir participé à l’occupation de l’ambassade du Sénégal à Paris le 31 mai 1968. Avec lui lors de cet événement spectaculaire, il y avait aussi Landing Savané, militant maoïste. Parmi ses amis, il y avait de très grands intellectuels français comme Alain Krivine.
Expulsé de France, Blondin rentre donc au pays et impulse le mouvement révolutionnaire qu’incarnaient alors les partis clandestins comme le PAI. Avec ses frères et quelques amis comme Alioune Sall dit Paloma, Sidy Diop Noiraud ou encore Joe Ouakam, ils organisent des réunions clandestines et préparent en secret des actions d’éclat. Il entreprend d’implanter son mouvement dans les régions de l’intérieur, plus particulièrement dans le bassin arachidier, en Casamance, à Saint-Louis et dans le Sénégal oriental.
En septembre 1971, Omar Diop Blondin retourne en France « comme boursier du Sénégal » et réintègre l’École normale supérieure de Saint-Cloud. Le président Senghor était intervenu « personnellement » et « avec insistance auprès du président de la République française (Georges Pompidou) », pour faire lever la mesure d’exclusion et d’expulsion qui le frappait. C’est son père qui était intervenu auprès du président Senghor qui avait reçu en audience le jeune Omar, brillant étudiant qui faisait honneur au pays. Même s’ils n’avaient pas les mêmes points de vue, Senghor et Blondin ont eu un entretien et le président souhaitait qu’il termine ses brillantes études et revienne servir son pays.
Blondin reviendra au cours de la même année car il entendait protester contre des travaux coûteux que l’Etat avait engagés pour recevoir avec faste le président français, Georges Pompidou, ami et condisciple de Senghor qui devait accomplir une visite officielle dans notre pays. Avec son groupe de révolutionnaires clandestins, ils organisent une attaque au cocktail Molotov le 15 janvier 1971 contre le cortège de Pompidou, incendient le Centre Culturel Français et le ministère des Travaux publics. Pourchassé par la police, Omar Diop Blondin se réfugie au Mali. Senghor exige alors du président malien de l’arrêter et de l’extrader vers le Sénégal, ce qui fut fait.
Son procès a été évacué en vitesse et il est envoyé au bagne de Gorée. C’est là qu’il trouvera la mort le 11 mai 1973. Selon la version officielle, il se serait suicidé. Mais un de ses frères, Mohamed, qui était emprisonné en même temps que lui à Gorée réfutera la thèse du suicide. Son père portera plainte contre les autorités pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort » et « non-assistance à personne en danger ».
Deux gardiens de prison, dont le célèbre Néré Birame Faye, ont été accusés d’avoir été ses tortionnaires sur ordre du ministre de l’Intérieur d’alors, Jean Collin. Son frère, Mohamed, a soutenu que la veille de sa mort, Omar avait reçu la visite de Jean Collin et, face à son intransigeance, Collin avait demandé aux gardiens de lui « faire sa fête ». Son autre frère, Dialo Diop, arrêté en même temps qu’eux était, lui, incarcéré à la prison pour mineurs du Fort B. Tous ses deux frères soutiendront qu’il a été assassiné. Lors du procès intenté contre l’Etat par le père Blondin, la thèse du suicide et les résultats de l’autopsie menée par le professeur Quénum sont battus en brèche par la défense. Une pendaison improbable selon son père et tous ceux qui connaissaient la détermination du militant révolutionnaire qui n’aurait pas offert une si belle occasion au président Senghor de poursuivre sa politique pro-française.
A l’occasion d’un forum de témoignages sur ‘’Omar Blondin Diop : 40 ans après’’, organisé le 10 mai 2013 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Dr Dialo Diop, devenu un éminent homme politique et frère cadet du défunt, avait soutenu que la version officielle servie par les autorités gouvernementales sénégalaises ne correspondait pas à la vérité : « Ce n’est pas exactement la vérité. Blondin Diop ne s’est jamais suicidé. Nous croyons fortement à la thèse de l’assassinat. Toute mort en détention doit être considérée comme un crime jusqu’à la preuve du contraire » avait-il soutenu.
Quant à Amath Dansokho, ancien ministre d’Etat, son témoignage avait été péremptoire : « C’est tellement clair comme de l’eau de roche dans ma tête : Omar Blondin Diop a été assassiné. Il a été tué parce que les autorités de l’époque étaient convaincues que, par son intelligence, il pouvait faire partir le système ».
Quoi qu’il en soit, l’histoire retiendra le nom de ce militant intransigeant et les jeunes générations se souviendront de Omar Diop Blondin comme l’un des dignes fils du Sénégal qui avait tenté de faire bouger l’inamovible.
SINDIA-SANDIARA, L’AXE DE LA PEUR
Deux attaques criminelles y ont été commises en l’espace de 48 heures
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 18/11/2021
Après Sindia, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, deux jours plus tard, des individus armés ont attaqué des installations industrielles à Sandiara. Si, dans la première attaque, il n’y a pas eu mort d’homme, dans le second une perte en vie humaine a été déplorée chez les malfaiteurs venus en nombre. Dans l’un comme dans l’autre cas, des défaillances dans la sécurisation des lieux sont à indexer. L’Etat est interpellé pour qu’il renforce la sécurité de ces zones industrielles en y implantant notamment des brigades de gendarmerie.
« Vers les coups de 3 heures 30 voire 4 heures du matin, des individus armés, composés de 20 personnes, à bord de véhicules 4X4, ont fait irruption sur le site et ont tenu en respect les éléments de la sécurité et aussi les travailleurs de l’usine qui étaient dans les ateliers ainsi que des Indiens qui se trouvaient au niveau des logements. Il y a eu quatre blessés du côté des Indiens, un au niveau de la sécurité et un mort chez les assaillants lors des échanges de tirs avec la gendarmerie qui s’est déployée très rapidement sur les lieux de l’intervention ». C’est le témoignage fait par Gorgui Guèye, coordonnateur chef de sécurité. Voilà campée donc l’attaque qui s’était produite à l’usine « indienne » de fabrication de piles électriques Solens Industry, implantée dans la zone industrielle de Sandiara. Une usine se trouvant dans la Zone économique spéciale (ZES) de Sandiara et qui a été le théâtre d’une attaque à main armée dans la nuit du lundi vers les coups de 3 heures du matin. Les malfaiteurs, une vingtaine, ont emporté les téléphones portables des employés trouvés sur place et de l’argent. Le témoignage de Gorgui Guèye est corroboré par M. Cissokho, chef comptable de l’usine. « On nous a appelés vers 3 heures du matin pour nous informer qu’il y a une attaque au niveau de Solens Industry. Il faut dire que c’est un fait assez surprenant. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons trouvé une vingtaine d’assaillants bien armés, certains même parmi les assaillants n’ont pas hésité à faire des tirs de sommation ».
Présentement, parmi les travailleurs de l’usine trouvés sur place, on dénombre quatre blessés qui ont d’ailleurs été acheminés à l’hôpital de Mbour. Du côté des assaillants, il est à signaler qu’une personne a perdu la vie des suites d’échanges de tirs avec les gendarmes. « Il y a eu des blessés du côté des Indiens parce que les assaillants sont venus avec des armes à feu, des gourdins et des machettes. Ils sont entrés dans le hangar où il y avait des Indiens qui travaillaient parce que l’usine travaille 24/24 heures », a expliqué Mame Cheikh Diop, le responsable administratif. Qui explique qu’une fois dans le hangar, les malfaiteurs ont commencé à taper sur les Indiens en prenant leurs téléphones portables. Et c’est par la suite qu’ils sont allés vers les résidences réservées aux Indiens où ils ont défoncé les portes en tirant sur les occupants avec des armes à feu. Ce qui reste constant c’est qu’un des assaillants a perdu la vie au cours des échanges de tirs avec la gendarmerie et quatre blessés ont été notés parmi les Indiens. Cette attaque, inattendue du reste, vient poser sur la table la lancinante question de la sécurité des personnes et des biens.
L’Etat invité à accroître les moyens d’intervention des forces de sécurité
Gorgui Guèye, le coordonnateur-chef de sécurité n’en revient toujours pas : «Je suis sous le choc bien évidemment. La sécurité, c’est notre métier. Mais cette sécurité requiert de l’anticipation. Certes la sécurité c’est de la prévention, mais on anticipe sur ce genre de choses. Aujourd’hui, tout autour de cette usine, il y a des industries étrangères pour la plupart qui ont injecté beaucoup de milliards. C’est le cas de cette usine-là, et tout autour il y a d’autres unités industrielles qui sont en train de voir le jour. Donc, tout ceci devrait être accompagné par une excellente politique de sécurité. Il faudrait qu’on pense à renforcer les capacités d’intervention de la Gendarmerie et pourquoi pas de la Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers. Pourquoi, à l’image de celle de Dakar, ne pas avoir dans cette zone industrielle une unité de la Gendarmerie ainsi qu’une unité des sapeurs –pompiers en mesure de prévenir les risques de toute nature ? », se demande notre interlocuteur. Ce cambriolage est survenu 48 heures seulement après un autre intervenu à Sindia, toujours dans le département de Mbour, où, dans la nuit du samedi au dimanche dernier, la base de l’entreprise chinoise qui a construit et gère l’autoroute à péage Mbour-Thiès-Aibd, a fait l’objet d’une attaque par des personnes encagoulées. Les malfrats, qui ont réussi à s’introduire dans la base où sont garés les engins qui construisent l’autoroute à péage, ont d’abord maîtrisé les vigiles avant de s’attaquer aux logements des Chinois. D’après Daouda Sow, un employé au niveau de la base, les faits se sont déroulés vers 2 heures du matin. Après cette attaque, la gendarmerie a procédé à des arrestations dans le village de Khokoma. Il se dit d’ailleurs que six parmi les malfrats qui ont attaqué la base de l’entreprise chinoise ont été interpellés. Une chose est sûre : dans l’axe Sindia-Sandiara, les populations — et aussi les chefs d’entreprises — ont peur et ne le cachent pas…
LA NOUVELLE FEUILLE DE ROUTE D’ANTOINE FELIX NDIOME
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, a procédé mardi dernier à l’inauguration du deuxième commissariat de police des Parcelles Assainies sis à l’unité 15 de ladite commune. D’un coût global de plus de 215 millions entièrement financé par l’Etat du Sénégal, - mais hors équipement -, la mise en service de cette nouvelle structure policière va ainsi permettre de renforcer la sécurité dans cette commune d’arrondissement en croisée d’autres collectivités territoriales à savoir : Camberène et Yoff. Une occasion pour le premier flic du pays de dérouler sa nouvelle feuille de route dans la lutte contre l’insécurité galopante
La commune des Parcelles Assainies vient d’avoir son deuxième commissariat de police. La structure policière sise à l’unité 15 a été réceptionnée mardi dernier par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diom en présence du maire de la localité Moussa Sy. Dans son discours de bienvenu, l’édile de la commune s’est félicité de la satisfaction de cette vieille doléance de la population parcelloise qui en a toujours exprimé le besoin du fait de l’insécurité galopante dans cette zone du littorale où la hantise et la peur avaient fini de gagner la quiétude des populations qui, depuis 2010, ne cessaient de réclamer la présence de forces de sécurité malgré les efforts toujours consentis par les éléments du commissariat des Parcelles Assainies. Par conséquent, «les hors la loi, les grands bandits qui pullulaient dans la zone avec leur lot de délits et de crimes ne seront plus à l’aise ici, surtout sur le littoral car nous sommes convaincus que les forces de défense et de sécurité ne leur accorderont aucun répit», a-t-il martelé tout en déclarant que la municipalité dont il dirige continuera à soutenir les deux commissariats de la commune «pour pouvoir garantir une plus grande quiétude à nos citoyens». L’occasion a été d’ailleurs saisie par Moussa Sy pour remercier le souspréfet des Parcelles et ses prédécesseurs, l’actuel commissaire de Police, le commandant du corps urbain et toutes leurs équipes pour, dit-il, leur efficacité, leur professionnalisme et leur détermination «sans limite» à assurer la sécurité des personnes et des biens établis dans leur juridiction. En tout cas, pour Antoine Diom, ce deuxième commissariat était devenu une nécessité pour les Parcelles Assainies d’autant plus qu’elle couvre d’autres collectivités territoriales. Le chantier est enfin livré et le bâtiment flambant neuf donne l’espoir quant à la sécurité au niveau de la zone en face du littoral, de la grande plage de Yoff sur presque cinq kilomètres jusqu’à Camberène. Mais l’attente fut longue pour deux raisons! La construction de ce nouveau commissariat de police a non seulement connu des difficultés et péripéties liées d’une part à l’affectation du site suite à une longue procédure judiciaire, mais aussi aux objections intempestives du comptable public. «Quand nous avons voulu démarrer le poste de police, on nous avait dit qu’on n’était pas compétent en la matière. Mais grâce au soutien constant et indéfectible du président Macky Sall et à la sollicitude de l’administration, le commissariat a enfin vu le jour», a-t-il dit soulagé par l’érection de cette poste de police en commissariat.
Plus de 215 millions pour éradiquer le banditisme aux Parcelles Assainies
Venu présider cette cérémonie consacrant la mise en service du commissariat d’arrondissement de l’Unité 15 des Parcelles Assainies d’un coût global de plus de 215 millions financé par l’Eta du Sénégal, -mais hors équipement, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique déclare que c’est une infrastructure haut de gamme comportant toutes les commodités permettant aux fonctionnaires de police de travailler dans un cadre conforme aux normes en vigueur et de fournir aux citoyens un service sécuritaire et adapté aux spécificités et défis locaux. A en croire le représentant de l’Etat dans cette banlieue dakaroise, «le projet s’inscrit dans la politique sécuritaire initiée et impulsée par le président Sall depuis son accession à la magistrature suprême en 2012 marquée par l’augmentation drastique des effectifs, le renforcement qualitatif de leurs moyens d’intervention et logistiques, mais aussi la consolidation et l’amplification des missions des ASP (Ndlr, agents de sécurité de proximité)». C’est également l’explication donnée par M. Diom selon qui l’inauguration du deuxième commissariat de police s’inscrit dans un « vaste programme de densification du maillage sécurité » qui résulte des instructions et de la vision du chef de l’Etat Macky Sall déclinées dans le troisième axe du Plan Sénégal Emergent (Pse) intitulées «gouvernance, institutions paix et sécurité». Axe qui, dit-il, entre dans le cadre du renforcement «optimal» de la sécurité de proximité en relation avec les populations, les collectivités territoriales et la société civile. D’après Antoine Diom, le renforcement de la sécurité des concitoyens est une préoccupation majeure du gouvernement du Sénégal «car convaincu qu’aucune politique viable ne peut se faire sans une sécurité. La sécurité gage de paix et de stabilité garantit la protection des personnes et des biens en tout le temps et en tout lieu. Dans un monde marqué par une complexité de plus en plus croissante de la criminalité, l’Etat continuera à jouer son rôle avec la collaboration, naturellement, des populations. Le gouvernement, engagé dans cette option de gouvernance territorialisée dont la police de proximité constitue une déclinaison, fait le pari de développer des synergies collaboratives dans un esprit de responsabilité et de confiance mutuelle», a-t-il affirmé avant d’annoncer la réception de 10 autres commissariats au niveau national dont 6 à Dakar.
Bientôt la réception de 10 autres commissariats au Sénégal
«Ces efforts entamés vont se poursuivre dans la région de Dakar et sur l’étendue du territoire national. Très prochainement, nous allons inaugurer 10 commissariats dont 6 à Dakar et 4 à l’intérieur du pays pour un coût global de deux milliards 500 millions de francs Cfa entièrement équipés par le budget de l’Etat Sénégal hors équipements nécessaire au fonctionnement de tous ces services «. En parlant de cet élargissement de la carte sécuritaire du pays, M. Diom s’est d’abord adressé aux citoyens pour plus de collaboration avec les forces de sécurité. «Chaque individu, chaque segment de la société a un rôle à jouer dans la délinquance, les vols avec violence, les trafics et usage de drogue, la cybercriminalité ainsi que la traite des personnes. C’est pourquoi, je vous dis que ce commissariat est le vôtre et je vous invite à vous l’approprier et œuvrer pour le raffermissement de vos liens avec les fonctionnaires de police et à collaborer nuit comme jour avec eux», a-t-il invité à l’endroit des habitants des Parcelles Assainies. Mais c’est un partenariat entre la population et les fonctionnaires de police à qui il demande de prendre soin de ce commissariat et surtout en faire un lieu où est assuré le service public de qualité, un service accueillant dans lequel les requêtes des usagers sont traitées avec courtoisie, diligence et efficacité conformément à la réglementation. Aussi, les engage-t-il, en relation avec les autres structures du service de sécurité régionale publique de Dakar, notamment le commissariat public urbain des Parcelles Assainies, à travailler à résorber le taux de criminalité, à endiguer la délinquance et à préserver l’ordre public en vue de garantir aux populations de leur ressort, quiétude et tranquillité parce qu’elle le mérite bien. Il a surtout insisté sur la sécurité dans cette collectivité territoriale à cause de sa position géographique, son poids démographique et son essor économique qui, d’après lui, occupe une place plus que stratégique dans «notre» capitale. Il dit compter sur leur professionnalisme et celui de leurs chefs dont le sens du devoir et de l’honneur ne sont plus à démontrer au service exclusif de la République. Il en est de même pour l’administration territoriale à qui il demande de les accompagner pour l’atteinte des objectifs sécuritaire fixé par le président Macky Sall. Pour sa part, Moussa Sy s’est personnellement engagé à prendre en charge l’entretien et le nettoiement des locaux par les agents de sa municipalité.
Le prix plancher du kilo d’arachide fixé à 250 FCFA
Le gouvernement a donné la fourchette du prix du kilogramme d’arachide à une semaine du démarrage de la campagne de commercialisation. En conseil des ministres hier, le Président Macky Sall, qui s’est réjoui des bonnes prévisions de récolte pour la campagne agricole 2021-2022, annone le démarrage de la phase de commercialisation qui est prévu pour le 25 novembre 2021, avec un prix plancher pour l’arachide de 250 Fcfa le kilogramme. Auparavant, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural a fait une communication sur la campagne agricole 2021-2022 et le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide.
Projet de doctrine de gestion du Portefeuille de l’État
Le Sénégal va bientôt se doter d’une doctrine de gestion du portefeuille de l’Etat. En réunion de conseil des ministres hier, le président de la République a validé le texte. Il s’agit, selon le communiqué du conseil des ministres, d’un instrument innovant de pilotage de la gestion publique, une transformation majeure, mise en œuvre par le ministre chargé des Finances, pour asseoir l’Etat-actionnaire, le contrôle financier et la gouvernance performante du secteur parapublic, dans l’esprit des réformes phares du Plan Sénégal Emergent(Pse). D’ailleurs, le conseil a examiné et adopté ce projet de loi d’orientation relative au secteur parapublic, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique.
Mamadou Gningue Directeur du BEA
Il y a eu changement à l’aviation civile. Le chef de l’Etat a nommé hier, en conseil des ministres, l’ingénieur de l’aviation civile, Mamadou Gningue, Directeur du bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile (Bea).Il remplace à ce poste Amadou Lamine Traoré, admis à la retraite.
Barthelemy Dias renonce à ses visites d’aujourd’hui
Le maire de Mermoz Sacré-Cœur et candidat de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) renonce à sa visite de proximité prévue aujourd’hui au Plateau et à la Médina. Invité de la «Tfm», Barthélémy Dias a décidé de surseoir à ses visites pour, dit-il, éviter des troubles. A l’en croire, ses visites consistent à distribuer des flyers d’invitation au meeting de son investiture par la coalition Yewwi Askan wi dimanche prochain au terrain de Khar Yalla. Par ailleurs, il soutient que si son absence au procès de Ndiaga Diouf, le 1er décembre prochain, peut engendrer de la violence, il s’y rendra. Toutefois, il y assistera comme l’autre jour, avec ses enfants pour qu’ils sachent que leur père n’est pas un assassin.
Croissance de 7,3% des remises migratoires en 2021
Les projections de la Banque mondiale indiquent que les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient connaître une forte augmentation de 7,3%et s’élever à 589 milliards de dollars en 2021. La note de l’institution sur les migrations et le développement révèle en effet que ce rebond est supérieur aux prévisions antérieures. En fait, il confirme la robustesse des flux déjà observés en 2020, quand les remises migratoires n’ont baissé que de 1,7 % en dépit de la grave récession mondiale provoquée par la pandémie de Covid-19. Selon le communiqué, pour la deuxième année consécutive, les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient excéder la somme des investissements directs étrangers (IDE) et de l’aide publique au développement (APD). Ces flux constituent une véritable bouée de sauvetage en permettant aux ménages de financer des produits essentiels tels que la nourriture, la santé et l’éducation pendant les périodes de difficultés économiques dans les pays d’origine des migrants.
Croissance de 7,3 % des remises migratoires en 2021 (bis)
Restons sur les envois des migrants pour dire que l’Afrique subsaharienne a connu la même tendance. D’après la Banque mondiale, les envois de fonds vers cette partie du continent ont repris de la vigueur en 2021 en progressant de 6,2% pour atteindre 45 milliards de dollars. Au Nigeria, premier bénéficiaire de la région, le rebond est modéré en partie, du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire, indique la note. Les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5%), Cabo Verde (15,6%) et les Comores (12,3%). Sauf changement, les prévisions de la Banque mondiale en 2022 renseignent que les envois devraient augmenter de 5,5% grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux Etats-Unis. Pour ce qui est des coûts des frais de transfert, ils étaient en moyenne de 8% au premier trimestre de 2021, contre 8,9% un an plus tôt. Bien que les migrations intra régionales représentent plus de 70% des mouvements transfrontaliers de populations, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.
Menaces de vote sanction
Le maire de la commune de Mbao, Abdoulaye Pouye, candidat à sa propre succession et investi tête de liste de la coalition Wàllu Sénégal, est sous la menace de vote sanction aux prochaines élections municipales. Des femmes libérales de la localité ont organisé hier un point de presse pour déclarer Abdoulaye Pouye persona non grata. Elles accusent l’édile de Mbao d’avoir tripatouillé leurs listes et zappé royalement les responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) des listes. Ces libérales reprochent aussi au maire d’avoir trahi le mandat de la coalition libérale de 2014 en transhumant, après son élection, à Benno Bokk Yaakaar et à Yewwi Askan Wi.
Dakar accueille le Khalife de Médina Baye
Le Khalife de Médina Baye entamera à partir d’aujourd’hui une visite de 5 jours à Dakar. Le serviteur de la communauté musulmane - nom qu’il préfère à celui de Khalife - Cheikh Mahi Niasse présidera une grande «hadra» au terrain des Parcelles Assainies et fera une déclaration très attendue par la même occasion. Le saint homme recevra en outre le week-end plusieurs autorités politiques.
Aïda Mbacké condamnée à 20 ans de prison ferme
La Chambre criminelle de Dakar a rendu, hier mercredi, son verdict dans l’affaire Aïda Mbacké du nom de cette dame qui avait brûlé vif son mari Khadim Ndiaye, le 4 novembre 2018. Selon «Libération online», Aïda Mbacké a été condamnée à 20 ans de prison ferme. Lors du procès, l’avocate générale, selon qui Aïda Mbacké «symbolise la cruauté», avait requis 15 ans de prison ferme mais la Chambre criminelle a corsé la peine.
Deux cas de suicide par pendaison à Fatick
Deux cas de suicide par pendaison sont enregistrés dans les départements de Fatick et dans l’arrondissement de Niakhar. Le premier cas est celui d’un sexagénaire qui s’est pendu à un arbre dans la commune de Niakhar. Il était un maître coranique dans le village. Pour ce qui est du second cas, la victime est un jeune homme âgé de 37 ans qui s’est pendu à la véranda d’un bâtiment de leur domicile au village de Mboyène, dans la commune de Ngayokhème. Selon nos sources, il souffrait de troubles mentaux. Les deux corps sans vie ont été récupérés par les sapeurs-pompiers et acheminés à l’hôpital régional de Fatick, après le constat de la gendarmerie qui a ouvert une enquête.
L’infographiste devient un agresseur la nuit
Un infographe du nom de C. T. Cissé a été déféré au parquet pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec violence, utilisation de moyen de transport et usage d’arme blanche. Il est impliqué dans l’agression du taximan A. D. qui a reçu un coup de tesson de bouteille. Ce dernier, grièvement blessé par les agresseurs, a été conduit au centre de santé des Parcelles Assainies pour recevoir des soins. Durant l’agression, le chauffeur de taxi avait perdu également son téléphone portable et une somme de 80.000 Fcfa. Mais les deux agresseurs ont eu la malchance de perdre l’un de leurs téléphones qui est tombé lorsque le taximan leur a opposé une farouche résistance. Il a eu le réflexe de ramasser le téléphone portable de ses bourreaux qu’il a remis aux limiers des Parcelles Assainies lors du dépôt de sa plainte. Le téléphone appartient à l’infographiste. Après avoir exploité les données du téléphone, les hommes du Commissaire Thierno Diop ont cueilli C. T. Cissé. Mais pour se tirer d’affaires, M. Cissé a dit aux limiers que son téléphone a été volé dans un bar de la place le jour de l’agression. Interpellé sur une image d’une capture d’écran, C. T. Cissé n’a pas pu apporter de réponses plausibles. C’est ainsi qu’il a été présenté au parquet.
Le vendeur de carreaux grugeait ses clients
Le commerçant A. B.Nd habitant la Cité des Impôts et Domaines de Patte d’Oie risque gros. Arrêté pour escroquerie, le vendeur de carreaux, qui figure sur le fichier de la Police, fait l’objet de plusieurs plaintes. Un professeur d’université et des hommes d’affaires ont été victimes de ses agissements délictuels. A chaque fois qu’il empoche l’argent d’une commande, il disparaît et devient injoignable au téléphone. Mais, il n’a pas échappé à la police. Il séjourne à Rebeuss.
Abdou Sène succède à Baïdy Sèye au HCCT
Le coordonnateur communal de l’Alliance pour la République (Apr) à Ndiarème Limamou Laye, Abdou Sène, a été désigné membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) suite au rappel à Dieu du maire Baïdy Sèye. Militant de première heure du parti présidentiel, Abdou Sène promet de suivre les pas de son défunt camarade de parti pour la matérialisation de la gouvernance territoriale participative à Guédiawaye.
Le pêcheur se livre au trafic de drogue
Pêcheur de profession, O. K a été interpellé par les éléments de la brigade de recherches de la police de Thiaroye, en possession de chanvre indien. Selon nos sources, le quidam a été alpagué par les hommes du Commissaire Salif Kamara au quartier Thiaroye Africa, avec 500 grammes et 06 cornets de chanvre indien. Les limiers de Thiaroye ont effectué une descente inopinée dans la chambre du présumé dealer qui avait conditionné le cannabis dans un sachet. Interrogé sur la provenance du produit illicite, le pêcheur a déclaré l’avoir acquis à Jaxaay auprès d’un inconnu. Il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour détention et trafic de drogue portant sur le cannabis.
Pendant que le grand banditisme se déploie et que des gens sont bêtement tués dans des zones d’insécurité que pensez-vous que la police fait ? Chasser des terroristes ? Sécuriser les populations ? Non, vous n’y êtes pas. Elle est tout occupée à marquer à la culotte des opposants interdits désormais de circuler sur la voie publique. Et qui sont surveillés même quand ils vont aux chiottes. Cela faisait de la peine à voir une escouade de flics barrer la route au candidat d’une coalition de l’opposition qui vaquait tranquillement à ses occupations politiques. Sur le territoire de la commune dont il est le maire. On pourrait penser qu’il s’agissait d’un de ces vilains terroristes ou d’un détraqué, armé d’une Kalachnikov, et qui voulait prendre d’assaut le palais présidentiel. Il faut que les politiques cessent de mettre nos forces de l’ordre dans des positions qui les ridiculisent aux yeux des citoyens. A trop tirer sur la corde, on risque de mettre tout le monde sur les nerfs. Ce n’est pas parce qu’on a la force avec soi que l’on doit en abuser. Car, à travers ces arrestations et harcèlements tous azimuts d’opposants, c’est plutôt l’Etat qui trouble l’ordre public. Et encore, on doit mettre fin à ce politique de deux poids deux mesures. Tous les quotidiens du début de cette semaine ont publié les déplacements de l’actuel ministre de la Santé et candidat de la coalition présidentielle pour la mairie de la capitale dans les rues de sa commune avec une forte sonorisation. Il ne s’est trouvé aucun policier pour lui barrer la route. Dans les quartiers de la Médina et des Hlm et un peu partout dans le pays, presque chaque weekend, des politiciens de la majorité présidentielle viennent déranger la quiétude des gens par des processions tapageuses et insolentes de belles voiture sans que cela dérange nos autorités. Il cesser de faire jouer les mauvais rôles à la police — mais aussi à la Gendarmerie ! — si on ne veut pas fâcher durablement ces corps avec les populations. Quand personne ne peut vous intimider et que l’on n’a peur de rien, on doit faire preuve de sérénité et de courage pour ne pas mettre embraser son pays. dans des situations inconfortables pour la pratique saine de la démocratie Etre un peu « garçon » quoi. Et vlan !
KACCOOR BI
LOCATION MACKY SALL VEUT QU’ON ACCÉLÈRE LA CADENCE
Alors qu’on peine encore à comprendre les contours de l’Observatoire des loyers d’Assome Diatta, Macky Sall a demandé à son gouvernement de lui finaliser « d’ici fin décembre 2021, l’entrée en vigueur du nouveau dispositif national de régulation et de contrôle des loyers ». Une instruction qui entre en droite ligne de sa demande du 27 octobre dernier en Conseil des ministres. Il (le président Macky Sall) avait demandé à ses ministres, « des mesures d’urgence pour encadrer davantage et réguler les prix du loyer sur l’ensemble du territoire national, notamment au niveau des centres urbains ». Cette subite préoccupation pour les problèmes des locataires… on voit bien que les élections locales approchent !
SAINT-LOUIS EL HADJ DIOUF À LA MANŒUVRE ?
Apparemment, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Mary Teuw Niane, inquiète sérieusement son ancien collègue au gouvernement et actuel maire de Saint-Louis, Mansour Faye. Lequel fait tout pour conserver son fauteuil sérieusement menacé par la candidature de l’ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et brillant mathématicien. Naturellement, le président de la République fait tout pour aider son beaufrère à se faire réélire. C’est dans ce cadre qu’on apprend que dimanche dernier, dès le lendemain de son retour de France, donc, il a joint au téléphone l’ancien international de football El Hadj Diouf, qui est aussi un de ses chargés de missions, pour lui dire sa volonté de le recevoir dans les prochains jours. Objectif : le persuader de s’engager dans la campagne électorale de Mansour Faye à Saint-Louis. On guette avec impatience la descente de l’ancien « Lion » de la bande à Bruno Metsu dans l’ancienne capitale !
EDUCATION ROUTIERE LES 3 FILLES FAUCHÉES MORTELLEMENT INDIGNENT MACKY
L’accident tragique au cours duquel 03 jeunes filles, àlèves de leur état et répondant aux noms de Dieynaba, Mai¬mou¬na et Fatimata avaient été tuées vendredi dernier à hauteur du village de Doubangué cCommune de Gamadji Sarré), sur le chemin de leur lycée, cet accident donc s’est invité hier en Conseil des ministres. Le président de la République, ému par ce drame, s’est incliné devant la mémoire des trois victimes. Il a tenu à présenter les condoléances attristées de la Nation aux familles des victimes et à toute la communauté éducative du Sénégal et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Macky Sall a rappelé au Gouvernement la nécessité de renforcer, à titre préventif, l’éducation routière dans les programmes scolaires et dans les établissements d’enseignement, avec le concours des services compétents de l’Etat, notamment, la nouvelle Agence nationale de Sécurité routière (ANASER), qui doit se déployer avec célérité et efficacité. Le Président de la République a invité le ministre en charge des Transports terrestresà engager la réflexion sur les modalités d’amélioration du système de transport des élèves et étudiants dans les centres urbains et périurbains, notamment dans la perspective de la mise en service prochaine du TER et du BRT. Par ailleurs, les ministres en charge de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur ont été invités à prendre toutes les mesures de sauvegarde appropriées, en liaison avec les ministres en charge des Forces armées, et de l’intérieur, afin d’encadrer, d’une part, l’occupation de l’environnement immédiat des établissements scolaires et universitaires et, d’autre part, les activités commerciales autour de ces structures publiques.
UNIVERSITES DE NOUVELLES RÈGLES DE FONCTIONNEMENT EN VIGUEUR
Les 07 universités de notre pays à savoir Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Université Gaston Berger de SaintLouis (UGB), Université Alioune Diop (UAD), Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT), Université Amadou Makhtar Mbow (UAM), Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) et Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont de nouvelles règles de fonctionnement. Le président de la République a informé avoir signé hier 07 décrets en date du 16 novembre 2021 fixant les nouvelles règles d’organisation et de fonctionnement, concernant ces universités. Cette démarche entre, selon lui, dans le cadre du renforcement soutenu de la Gouvernance des universités publiques, impératif pour consolider un système d’Enseignement supérieur et de recherche de standard international. Le président de la République souligne que, depuis 2013, des ressources budgétaires conséquentes, de même que des équipements exceptionnels ont été alloués et mis à la disposition de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le chef de l’Etat a salué la qualité des ressources humaines du secteur de l’Enseignement supérieur, confirmée par les résultats remarquables du Sénégal aux concours du CAMES.
COMMERCIALISATION AGRICOLE LE PRIX PLANCHER DE L’ARACHIDE FIXÉ À 250 FCFA LE KG
Le prix plancher pour l’arachide a été fixé hier à 250 frs le KG. Cette décision prise normalement par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CMIA) a été validé par le Gouvernement. En Conseil des ministres, le chef de l’Etat s’est réjoui des bonnes prévisions de récolte pour la campagne agricole 2021-2022. Le démarrage de la phase de commercialisation est prévu ce 25 novembre. Il est attendu une prévision d’un million 400.000 tonnes d’arachide cette année. Une production en baisse par rapport en 2020, où on parlait d’une production d’un million 800.000 tonnes.
MINOTERIE ET BOULANGERIE
Les meuniers et les boulangers peuvent espérer des lendemains plus enchanteurs pour leurs activités respectives. Leurs revendications de hausse du prix sac de 50 kg de farine et du prix du pain ont été entendues par le chef de l’Etat. Ce dernier a instruit son gouvernement de trouver des formules consensuelles pour prendre en charge les doléances des meuniers et des boulangers. Macky Sall a insisté sur la nécessaire régulation du secteur de la boulangerie. A ce sujet, il a demandé, au ministre des Finances et du Budget, au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, au ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises et au ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries, de proposer avant fin novembre 2021, un plan d’amélioration de la compétitivité des minoteries. Le chef de l’Etat a rappelé, en outre, au ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises, l’impératif de finaliser en urgence avec les organisations de boulangers et les associations de consommateurs, des actions consensuelles et durables de stabilisation et de développement du secteur de la boulangerie à la satisfaction de toutes les parties impliquées.
NOMINATION
Monsieur Mamadou GNINGUE, Ingénieur de l’aviation civile, est nommé Directeur du Bureau d’Enquête et d’Analyse pour la Sécurité de l’Aviation civile (BEA), en remplacement de Monsieur Amadou Lamine TRAORE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
FIEF DE BARTHÉLÉMY DIAS UNE POUDRIÈRE ENCORE DÉSAMORCÉE PAR LA POLICE
Récemment, « Le Témoin » avait voire peint le fief du turbulent Barthélémy Dias comme une poudrière politique qui peut exploser à tout moment ! Mais c’était compter sans le professionnalisme et la détermination du commissaire Dianko Mballo de Dieuppeul chargé de gérer l’un des secteurs les plus chauds et plus névralgiques de la capitale, en l’occurrence la commune de Mermoz-Sacré cœur. Autrement dit, le fief politique de Barthélémy Dias. « Le Témoin » ne savait si bien dire puisque, hier encore, des compagnies de « Crs », pardon de « Gmi » !, ayant à leur tête le commissaire Mballo ont vigoureusement chargé les « Barthélémistes » qui voulaient marcher sans autorisation. Pour désamorcer la poudrière et rétablir l’ordre public, la Police a arrêté l’actuel maire de Mermoz-Sacré cœur Barthélémy Dias avant de le libérer quelques heures plus tard. En tout cas, la quiétude des populations de la zone n’a pas été troublée…
ARRESTATION DE BARTHÉLÉMY DIAS DAKAR A-T-ELLE FRÔLÉ LA NUIT DES BARRICADES ?
Hier, en fin de matinée, le candidat de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) à la mairie de Dakar, Barthélémy Dias, a été arrêté alors qu’il se dirigeait vers le centre ville pour y distribuer des flyers. Son cortège avait été vite stoppé par les forces de l’ordre. Après quoi, les responsables de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) ont organisé un point de presse au siège du parti de Déthié Fall pour exiger la libération « immédiate » de leur camarade. Lequel a finalement pu regagner sans encombre son domicile. Ouf, on l’a échappé belle car les partisans du bouillant maire ainsi que les militants de Yewwi Askan Wi prévoyaient d’organiser une nuit d’émeutes jusqu’à ce Barthélémy Dias soit libéré. Une sorte de « nuit des barricades » en somme. Finalement, avec la remise en liberté du turbulent maire, tout est bien qui finit bien.
PARCELLES ASSAINIES LE COMMISSAIRE KHOUMA AUX COMMANDES DU 15E ARRONDISSEMENT
Le ministre de l'Intérieur a inauguré avant-hier le commissariat de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Et selon les informations de Dakaractu, le commissaire Khouma, précédemment adjoint du patron de la Sûreté urbaine de Dakar, y a été affecté. Le commissaire de Matam, Kalidou Kane, a été affecté à Tambacounda. Il remplace à ce poste feu le commissaire Ousmane Diédhiou décédé au mois de mai dernier. Enfin, le Commissaire Boubacar Ba, ancien commissaire régional de Sédhiou et actuellement en détachement à la portion centrale de la direction de la Sécurité publique, est nommé commissaire chargé du port de Dakar en remplacement de Sophie Mbaye rappelée au cabinet du ministre de l'intérieur comme conseiller technique... Commissaire Binetou Guissé, adjointe au commissaire de Rebeuss, a été nommée commissaire de la nouvelle police de Mbao.