Le Parc des Technologies Numériques de Diamniadio ne sera pas livré en décembre comme prévu. L’annonce a été faite par le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications qui a visité le chantier. Toutefois, Yankhoba Diattara s’est réjoui « du niveau acceptable d’exécution des travaux ».
Les infrastructures du parc des technologies numériques ne pourront pas être réceptionnées avant 2022. En effet, la livraison de la totalité du projet était attendue pour le mois de décembre prochain, mais ce ne sera pas le cas. Seul le Datacenter prévu sur le parc pourra être livré en décembre. Pour les autres bâtiments, un délai supplémentaire de trois à six mois sera nécessaire, selon le ministre de l’Economie numérique et des télécommunications. « Le délai de livraison initial était prévu au mois de décembre 2021, nous serons dans les délais pour le Data Center mais pour les autres bâtiments compte tenu des contraintes, nous allons demander aux partenaires stratégiques mais également informer l’autorité de nous accorder un délai supplémentaire de trois à 6 mois pour permettre au Sénégal de disposer d’un Parc de Technologies numériques aux normes de Data Center» a fait savoir Yankhoba Diattara.
Le ministre qui effectuait sa quatrième visite de chantier, s’est néanmoins félicité de l’état d’avancement des travaux jugé satisfaisant sur les différents types d’infrastructures prévues expliquant le retard par le contexte international lié à la pandémie. « Pour le Data Center, le taux d’exécution est à 80%, pour les trois tours TIC, le taux est à 65% alors que pour les autres bâtiments annexes construits tout autour, le taux est à 60% », a expliqué Yankhoba Diattara. Un niveau d’exécution «assez acceptable» compte tenu des contraintes liées à l’environnement économique international marqué par un renchérissement du coût du fret à cause de la pandémie.
Des impondérables qui ont un impact sur le budget du projet et que le ministre promet de gérer avec le ministère des Finances et la BAD, partenaire dans le projet. « Les contraintes liées au retard de livraison des équipements et des matériaux dont la plupart est commandée à l’étranger, des difficultés liées au renchérissement du coût du fret (Avec la pandémie, le fret maritime a connu une hausse souvent de plus de 100 à 300%) vont avoir des impacts sur les délais de livraison des chantier » mais ajoute le ministre : « nous essayons de les gérer avec le ministère des Finances mais également avec le partenaire stratégique, en l’occurrence la BAD ».
Selon le ministre, avec la construction de ce centre, le Sénégal compte se positionner dans l’économie numérique. Le Datacenter prévu est destiné à l’hébergement des données du secteur national et international, alors que celui de l’ADIE est réservé aux données des administrations publiques. « Le Datacenter du PTN est destiné exclusivement au secteur privé national et international avec une grande capacité de stockage de données avec une grande salle équipée aux technologies de dernière génération mais également trois autres salles d’égale capacité d’accueil dans le cadre de la colocation mises à la disposition.
L’Etat du Sénégal est en train de mettre en place les infrastructures nécessaires pour que le Sénégal soit au rendez-vous du numérique. Il faut saluer les efforts pour doter le Sénégal d’infrastructures de classe mondiale pour être compétitif sur le plan international », a expliqué le ministre.
L'UADB FERME SON RESTAURANT POUR INTOXICATION ALIMENTAIRE
Les responsables de l’Université Alioune Diop de Bambey ont décidé de fermer le restaurant Europe, suite aux nombreux cas d’intoxication qui ont eu lieu ces dernières heures.
Les responsables de l’Université Alioune Diop de Bambey ont décidé de fermer le restaurant Europe, suite aux nombreux cas d’intoxication qui ont eu lieu ces dernières heures. Le chef du service Administratif du Crous, Alioune Fall explique.
"Le COUS a pris les mesures nécessaires. Parmi elles il y a la ferméture du restaurant "Europe" jusqu’au 25 novembre et une enquête est en cours pour situer les reponsabilités. Pendant la ferméture du restaurant, nous allons en profiter pour désinfecter et procédre au nettoyage.
Les repreneurs doivent respecter un certain nombre de mesures d’hygiène. C’est défini par le cahier de charges. À la suite de l’enquête, les responsabilités seront situées. Si le repreneur est incriminé par le rapport d’enquête il sera sanctionné. C’est sûr parce que c’est un manquement par rapport aux engagement du repreneur."
LA SOCIETE CIVILE ENTRE EN ACTION
Le contexte politique actuel au Sénégal, marqué par une montée fulgurante de la violence sur toute l’étendue du territoire, ne laisse pas indifférentes les organisations de la société civile
Face aux signaux très inquiétants de la violence qui refont surface à moins de deux mois des élections dans le pays, Jammi rewmi, une plateforme mise en place par une trentaine d’organisations de la société civile entre en action. C’est ainsi que, dans le cadre de ses activités de prévention et de sensibilisation contre la violence pré et post-électorale en perspective des élections communales et départementales du 23 Janvier 2022, Jammi Rewmi s’est intéressée aux « principaux déterminants de la violence au Sénégal» pour, au bout du compte, sensibiliser les citoyens sur la nécessité d’accomplir leurs droits civiques dans le respect des valeurs de paix et de stabilité. A cet effet, une rencontre de partage de « l’étude sur les déterminants de la violence au Sénégal » a été organisée hier, jeudi 18 novembre 2021, en présence de beaucoup de membres d’organisations de la société civile.
Le contexte politique actuel au Sénégal, marqué par une montée fulgurante de la violence sur toute l’étendue du territoire, ne laisse pas indifférentes les organisations de la société civile. En effet, à travers la mise sur pied de la plateforme intitulée Jammi Rewmi, la société civile sénégalaise entend jouer vachement sa partition dans le processus d’apaisement du climat politique au Sénégal, marqué aujourd’hui par des violences liées aux enjeux électoraux à venir.
Un atelier de partage de « l’étude sur les principaux déterminants de la violence au Sénégal » a été tenu hier, jeudi 18 novembre. Interpellé en effet, sur l’objet de la rencontre, le Pr Babacar Guèye, Coordonnateur du Groupe de Contact de Jammi Rewmi, qui est à l’origine de la manifestation du jour explique « C’est une rencontre importante parce que comme vous le savez, notre pays va organiser des élections locales, législatives puis présidentielles dans les temps qui viennent. Nous avons constaté en ce qui concerne les élections locales, durant cette période qui suit les événements du mois de mars, une montée de la tension ». Une tension qui, selon lui, « devient de plus en plus vive. Nous avons constaté une violence verbale et même physique qui est en train d’émerger et qui est une source d’inquiétude pour les Sénégalais. Donc, nous nous sommes dit qu’il fallait organiser une étude pour comprendre les ressorts de la violence », fait-il observer.
Faisant par ailleurs, l’inventaire des causes qui découlent de l’étude sur les déterminants de la violence faite par la plateforme Jammi Rewmi, Moundiaye Cissé, président de l’ONG3D, assure : « Nous estimons que la violence est en général recherchée souvent à des causes lointaines pas seulement sur la question électorale. Peut-être que les questions électorales constituent des éléments déclencheurs. Mais la violence découle d’après l’étude sur, en général, des crises mal générées ou pas du tout gérées ». Il en veut ainsi pour preuve « les crises qui ont accompagné le processus électoral. Mais au-delà de ça, il y a des déterminants socio-économiques, c’est-à-dire l’inégale répartition des ressources, qui font qu’il y a une inégale distribution des ressources », relève-t-il.
De même, selon le patron de l’ONG 3D, en effet, « Il y a les déterminants institutionnels, qui découlent du fait que les institutions comme la justice, la police procèdent à des traitements sélectifs. Par exemple, une justice qui fonctionne à géométrie variable, l’impunité que confère la proximité avec le pouvoir par rapport aux opposants par exemple, une police qui mate des opposants et qui fait l’impunité par rapport à d’autres partisans du pouvoir etc. il y a également des violences politiques qui sont déjà entre pouvoir et opposition, par l’intimidation d’adversaires politiques», ajoute-t-il dans le même sens. C’est ainsi que, dira-t-il, « nous, nous estimons en tant qu’organisations de la société civile, que nous devons prendre de la hauteur et se placer au-dessus de la mêlée. C’est pourquoi nous avons mis en place la plateforme Jammi Rewmi, parce que nous savons qu’une seule organisation ne peut pas tout faire. Et la plateforme Jammi Rewmi regroupe pratiquement les principales organisations de la société civile », conclut-t-il.
CES FREINS... AUX DROITS DES FEMMES «DROIT-DE-L’HOMMISTES» !
Contraintes économiques, extrémismes religieux et pesanteurs socio-culturelles
Hier, jeudi 18 novembre, Amnesty International/Sénégal et le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH), ont organisé une conférence de presse conjointe dans le but de présenter une étude réalisée sur la situation des femmes défenseurs et autres défenseurs des droits humains les plus vulnérables (FDDH et DDHV). Les deux entités non gouvernementales, ont également listés des recommandations afin de lutter contre les contraintes économique et socioculturelle qui freinent le respect des droits fondamentaux de ces femmes.
Les femmes défenseurs des droits de l’homme sont souvent confrontées à la pression des djihadistes, des extrémistes religieux et des pesanteurs socio-culturelles dans la sous-région ouest africaine. En effet, à l’exception du Sénégal et de la Sierra Leone, tous les autres pays de l’Afrique de l’Ouest connaissent plus ou moins une poussée du terrorisme «qui accroît les menaces auxquelles font face ces défenseurs de droits humains». C’est ce que révèle le chargé des projets à Amnesty International Sénégal, Oumy Sya Sadio, citant une étude sur la situation des femmes défenseurs et autres défenseurs des droits humains les plus vulnérables (FDDH et DDHV).
Déjà en 2014, dans un rapport publié sur la situation des femmes défenseurs des droits de l’homme en Afrique, la Commission Africaine des Droits de l’- Homme et des Peuples avait documenté, pour la première fois, les multiples violations dont sont victimes les femmes défenseurs de droits humains dans la sous-région ouest africaine. Ce rapport recommande, entre autres, que la société civile soit en charges de sa vulgarisation et initie des programmes visant sa mise en œuvre.
C’est dans ce contexte et pour faire face à cette situation que Amnesty International/Sénégal et le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits Humains (ROADDH), dont le siège est à Lomé (Togo), ont tenu à Dakar hier, jeudi 18 novembre 2021, une conférence de presse conjointe dans le but de renforcer les droits des femmes défenseurs des droits de l’homme. «L’objectif de l’étude est d’identifier les obstacles juridiques et sociaux empêchant les femmes des défenseurs humains en Afrique de l’Ouest de jouir de leurs droits en tant que défenseurs, afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail», a déclaré le chargé des projets à Amnesty International Sénégal.
Selon le document transmis à la presse, seuls 6 pays sur les 16 que compte l’Afrique de l’Ouest ont été choisis pour l’étude. Il s’agit du Togo, de la Sierra Leone, de la Mauritanie, du Mali, du Sénégal et du Niger. «Ce choix se justifie par les ressources limitées dont disposés le ROADDH pour couvrir les 16 pays, mais aussi par la particularité des menaces qui pèsent sur les FDDH et DDHV dans ces pays», a expliqué Oumy Sya Sadio.
CONTRAINTES ECONOMIQUES LIEES AUX RESSOURCES FINANCIERES
A en croire le chargé des programmes Promotion et Levée de fonds au Secrétariat du ROADDH, Pierre Clavet Dek, il existe également d’autres contraintes qui limitent et empêchent ces femmes à accéder à certaines ressources ou opportunités du fait de leur sexe. Il ajoute, à ce titre, des contraintes économiques liées aux ressources financières des associations de femmes défenseurs des droits humains.
Pour faire face à cette situation que les deux entités jugent de «non droit» sur la situation des femmes défenseurs, il serait nécessaire, de l’avis de Pierre Clavet Dek, d’orienter et renforcer les efforts dans les autres zones plus vulnérables face aux menaces. «L’objectif était de s’enquérir de leur situation et des cas de violations. Les conclusions de ces différentes sessions ont permis de relever les défis afin d’identifier les obstacles juridiques et socioculturels empêchant les femmes de jouir de leurs droits fondamentaux mais également pour contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Notre mission est la promotion et la protection des droits humains dans l’espace de la CEDEAO et en Mauritanie», ajoute-t-il.
LES RECOMMANDATIONS POUR REPONDRE AUX DEFIS
Par ailleurs, l’étude réalisée par le ROADDH et Amnesty Internationale, à travers les six pays choisis dans la zone ouest africaine, dresse un état des lieux sur les défis auxquels sont confrontés par les femmes défenseurs des droits humains. La liste des recommandations pour surmonter ces défis est longue. Mais l’on peut retenir essentiellement «l’instauration de la paix, de la dignité et du développement durable des femmes défenseurs des droits humains en passant par une promotion de la justice, de la liberté et de l’égalité pour tous les êtres humains».
A ce propos, la chargée des projets à Amnesty International liste, par exemple, des stratégies permettant à : «élaborer, renforcer et mettre en œuvre les lois de promotion et de protection des DDH ; mettre en place un système de plainte adapté aux FDDH ; renforcer la loi sur l’accès et l’utilisation d’Internet ; mettre en place des programmes de promotion auprès des autorités gouvernementales et judiciaires pour une large diffusion des informations sur la protection et la promotion des droits humains ; créer un cadre de dialogue et de concertation, entre autres».
Et Pierre Clavet d’inviter les gouvernements et mouvements citoyens à se joindre au combat et surtout en matière de lobbying et plaidoyer afin que cette promotion et la protection puissent être effective. «Il s’agira de faire en quelques sorte qu’on suive les choses afin que ces recommandations soient pleinement mises en œuvre surtout dans les pays où rien n’a été fait. Et dans ces pays, nous encourageons l’Etat et les partenaires pour que des appuis soient donnés et que ces recommandations soient mises en œuvre», a-t-il conclu.
CONCOURS CAMES 2021, LA DOUCHE FROIDE DES UNIVERSITES SENEGALAISES
Alors que des pays comme le Niger, le Burkina Faso, le Bénin sont dans une phase ascendante au concours Cames, l’élite universitaire sénégalaise, elle, est en décadence.
Alors que des pays comme le Niger, le Burkina Faso, le Bénin sont dans une phase ascendante au concours Cames, l’élite universitaire sénégalaise, elle, est en décadence. Mais, la plus grande peur pour l’université sénégalaise, c’est dans les sciences juridiques et politiques où les résultats ont été des plus catastrophiques. Un haut ‘’ndëp’’ national s’impose, selon certains acteurs.
C’est une véritable douche froide pour la recherche et l’enseignement au Sénégal, particulièrement pour l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et les sciences juridiques et politiques. Au concours Cames 2021, les résultats ont été tout simplement ‘’catastrophiques’’, selon nombre de chercheurs qui n’ont pas voulu commenter à haute et intelligible voix ces contre-performances. Mais, dans les couloirs et autres salles de profs des différentes facultés, les langues ne cessent de se délier. Certains allant jusqu’à préconiser un ‘’ndëp’’ pour l’université sénégalaise, en particulier l’UCAD et la FSJP.
Au niveau des facultés des sciences juridiques et politiques, les choses sont encore plus alarmantes. Sur tous les candidats présentés, seuls deux ont été déclarés admis : 01 en Droit privé, la Rufisquoise Fatimatou Bineta Dia (UCAD) ; 01 en science politique, le professeur Maurice Soudieck Dione de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. En droit public, c’est un gros zéro pointé pour les universités sénégalaises, loin derrière des pays comme le Cameroun, le Burkina…
Pendant ce temps, dans les facultés des sciences économiques et de gestion, les choses vont un peu mieux. Sauf à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, serait-on tenté de dire. Sur les six candidats présentés, seuls deux ont réussi l’épreuve. Un en Gestion et un en Economie. Ici, c’est l’université Alioune Diop de Bambey qui a été en quelque sorte la surprise du chef. Aussi bien en Economie qu’en Gestion, ladite université publique s’est taillée la prestigieuse place de major. Avec comme cerise sur le gâteau la major de toutes les disciplines, en l’occurrence la gestionnaire Angélique Ngaha.
Mais comment en est-on arrivé là ? Lors des précédents concours, le Sénégal et l’UCAD s’enorgueillissaient plutôt d’avoir d’excellents résultats. Selon cette source, cela était surtout dû à la présentation de candidats globalement préparés dans les universités françaises, avec un certain accompagnement des institutions. ‘’Vous savez, constate-t-il, la quête de l’argent est un peu en train de déstructurer notre université. Certains de nos enseignants ne font plus de recherches ; ils ne font plus de publications ; ils courent tout le temps derrière les universités privées pour faire leur ‘xar-matt’. Voilà ce qui est en train de nous mener vers la dérive et il urge de renverser la tendance’’. Cela dit, souligne notre interlocuteur, l’Etat n’est pas non plus exempt de reproches, car, il devrait davantage créer des conditions favorables à la recherche.
‘’Nos universitaires sont submergées par le travail, notamment la correction de copies, les étudiants à encadrer… Ils ne peuvent même pas préparer correctement le concours. Ça aussi c’est un fait qu’on ne peut éluder, mais qui ne saurait expliquer cette décadence’’.
Interpellé, le secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur, Malick Fall, relativise et donne son analyse : ‘’Cela n’enlève en rien les compétences et les potentialités des enseignants de l’université sénégalaise. De plus, si l’on prend par exemple, la session Economie, les collègues qui ont été recalés ont fait des publications dans les meilleures revues scientifiques. Et paradoxalement, ce sont sur ces travaux publiés dans les meilleures revues qu’ils ont été jugés et sanctionnés négativement par le Cames. Ça n’enlève rien en leur mérite’’.
‘’Il faut recruter plus d’enseignants’’
Cela dit, Malick Fall plaide pour une amélioration des conditions de recherches au niveau des universités sénégalaises. ‘’Il y a un vrai problème en ce qui concerne l’environnement de recherches. C’est quelque chose à améliorer, les conditions de recherches sont aussi à améliorer, il en est de même des moyens. Par exemple, pour le ratio en termes d’encadrement, c’est très élevé et cela déteint également sur la qualité. Les gens n’ont pas assez de temps pour leurs travaux. Il faut le revoir, notamment en recrutant des enseignants’’. Car, le Sénégal est assez loin du peloton de tête des meilleures universités en Afrique et peut se rapprocher avec les réformes qu’il faut : ‘’Dans le ranking 2021, nous sommes à la 37e place sur plus de 200 universités africaines ; première en Afrique subsaharienne francophone’’, dit-il.
Plus globalement, le SG du Saes en appelle à des réformes qui vont élaguer tout subjectivisme du concours Cames. Sur l’échec des candidats issus de la faculté des sciences économiques de l’UCAD, il constate : ‘’Tous les candidats qui ont été recalés sont membres du SAES et ont des difficultés connues de tous avec le recteur Aly Mbaye, qui était le président de jury. Cela crée des doutes dans la tête de certains. D’autant plus que les travaux pour lesquels ils ont été recalés, ce sont des travaux publiés dans la meilleure revue, en l’occurrence CNRS. A sa place, je n’aurais pas présidé ce jury, compte tenu de ces difficultés avec certains candidats. Je ne dis pas que c’est le cas, mais à sa place, je n’aurais pas présidé la session’’.
Dans la même veine, Monsieur Fall fait remarquer : ‘’Il faut d’abord travailler à enlever toute subjectivité dans ces concours, faire en sorte que les gens soient convaincus que seul leur travail sera évalué ; il faut ensuite améliorer l’environnement, en mettant les collègues dans des conditions de performance. Aussi, il faut recruter plus d’enseignants pour permettre aux gens de faire les enseignements correctement, mais aussi de faire leurs recherches’’.
Le net recul de l’UCAD
Ainsi, le grand enseignement, c’est le net recul de l’UCAD titillée par les universités périphériques, qui semblent moins cotées. Globalement, en effet, l’UGB s’est assez bien comportée, de même que Ziguinchor et Bambey qui sont dans une phase ascendante, au moment où Dakar ne cesse de dégringoler. Paradoxalement, ces contre-performances surviennent à un moment où l’ancêtre des universités sénégalaises était honorée, en s’accaparant la présidence aussi bien de la session Economie que de Droit public avec les nominations de professeur Aly Mbaye (recteur) et professeur Ismaila Madior Fall. Deux professeurs titulaires qui ont contribué au rayonnement de l’Université de Dakar un peu partout en Afrique et dans le monde.
C’est dans ce contexte que Dakar est en train de connaitre ses pires résultats au sein de ce prestigieux concours. Toutefois, nos différents interlocuteurs, outre la montée en puissance des universités de Bambey, Ziguinchor…, se réjouissent de la performance des dames dont certaines ont sauvé l’honneur de Dakar et du Sénégal. Au moment où deux d’entre elles étaient les seules à réussir à la faculté des sciences juridiques et politiques : Lucienne Ndione et Fatimatou Bineta Dia, leur collègue, Mme Ba de Bambey caracolait à la tête de tout le concours. Dans le classement par pays, le Sénégal est aujourd’hui titillé par des pays comme le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Il est loin derrière un pays comme le Cameroun qui fait preuve d’une certaine constance.
LA LIGUE PRO PROPOSE UNE NOUVELLE METHODE DANS L’ORGANISATION DE LA COMPETITION
Saison 2021-2022 - pour assurer le spectacle et rendre plus attractive la ligue 1
La Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) amorce un nouveau départ avec le démarrage, ce samedi 20 novembre, du championnat 2021- 2021. Aprés le symposium, tenu avec les divers acteurs du football sénégalais, la nouvelle équipe dirigée par Djibril Wade introduit un changement dans la méthode et l’organisation des compétitions. En plus de la maitrise du calendrier, les responsables de la LSFP ont soutenu lors d’un point de presse tenu hier jeudi, que cette nouvelle démarche contribuera à apporter plus de spectacle, d’envie et d’attractivité aux rencontres.
La Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) entend donner plus d’attractivité, de spectacle et assurer la visibilité du championnat local 2021- 2022 dont le top départ sera donné ce samedi 20 novembre. C’est l’objectif que se fixe la Ligue pro au sortir de son symposium organisé il y a quelques semaines. « Le Leitmotiv est aujourd’hui que nos compétitions soient plus attractives en termes d’organisation surtout mais aussi de spectacle même avant le match. A l’image des compétitions d’Europe où l’avant match donne envie de suivre la rencontre et met dans l’ambiance du match. C’est notre crédo cette année », a déclaré Amsatou Fall, directeur exécutif de la Ligue au cours de la conférence de presse tenue ce jeudi 18 novembre.
A ce propos, Pape Momar Lô vice-président de la Ligue en charge de la communication rappelle qu’une nouvelle méthode va être adoptée au niveau de l’organisation. «Il faut changer notre méthode d’organisation de nos compétitions. Il n’y avait pas une interaction entre les différentes équipes. Le symposium nous a recommandé d’être plus spectaculaire et de rendre plus attractive la saison 2021- 2022.
Au niveau de la Ligue, nous avons entamé plusieurs démarches pour que cette première journée soit une réussite totale. Tous les samedis ou dimanches, afin de promouvoir le spectacle et l’attractivité du championnat. Nous avons un excellent championnat du point de vue technique et tactique », dit-il. Dans cette voie, la Ligue pro a précisé avoir identifié les contraintes qui peuvent aujourd’hui influer sur le calendrier. « Nous avons identifié les différentes contraintes sur l’année 2021 et 2022. Parmi ces contraintes, nous avons pu en identifier deux. C’est d’abord la Coupe d’Afrique et les élections locales. La troisième contrainte, c’est le Ramadan et les fêtes religieuses de manière générale. Le championnat prendra fin le 26 juin 2022. Nous avons calé l’ensemble de ces journées en tenant compte des contraintes énumérées. Nous avons une trêve après la 9e journée pour la Can. Mais cela n’enlève rien au programme mis en place », souligne-t-il.
COVID-19, 200 MILLES DOSES DE VACCINS JETEES
A cause de la réticence des populations, le Sénégal a perdu, en fin octobre, quelque 200 mille doses de vaccin contre le Covid-19. C’est une situation embarrassante pour les autorités qui ont dû jongler pour en avoir en quantité.
A cause de la réticence des populations, le Sénégal a perdu, en fin octobre, quelque 200 mille doses de vaccin contre le Covid-19. C’est une situation embarrassante pour les autorités qui ont dû jongler pour en avoir en quantité.
C’est une révélation qui fait froid dans le dos. Le Sénégal a jeté à la poubelle, en fin octobre, quelque 200 mille doses de vaccin contre le Covid-19. «En fin octobre, nous avions perdu 200 mille doses de vaccin contre le Covid-19, contre 5 mille doses perdues en septembre. C’est sûr que, d’ici décembre, nous allons encore en perdre», regrette le coordonnateur du Programme élargi de vaccination, Dr Ousseynou Badiane. Evidemment, le reflux de la pandémie est réel avec seulement 6 cas encore sous traitement. Pourtant, le Sénégal est loin d’avoir immunisé sa population, car, à la date d’hier, 1 million 311 mille 473 personnes ont été vaccinées depuis le début de la campagne vaccinale.
Analysant le taux de vaccination, Dr Badiane révèle que le Sénégal a reçu 3 millions 918 mille 868 doses de vaccin. Or jusqu’ici, «seuls 50 % des doses ont été utilisés» à la date du 15 novembre dernier. «Quelque 1 308 266 personnes ont au moins reçu une dose et 908 961 personnes sont complétement vaccinées. Actuellement, le défi reste l’adhésion des populations à la vaccination et la gestion des vaccins», insiste Dr Badiane, qui a partagé ces statistiques lors d’un atelier d’échanges entre l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) portant sur : «Vaccins anti Covid-19 au Sénégal : bilan et perspectives.»
Il faut noter qu’il y a une réelle disparité entre la capitale et les autres régions. «La courbe de la vaccination varie entre les régions. Dakar représente 21 % des personnes complétement vaccinées, Diourbel 4%, Tambacounda 5 %, Sédhiou 4 %. Pour améliorer le taux de vaccination au Sénégal, les districts sanitaires ont reçu des instructions pour élaborer des plans de relance, en vue de faire bouger les choses. Le rythme de la vaccination est lié au nombre de cas de Covid-19. Actuellement ce qui peut faire évoluer la vaccination, c’est la contrainte ou une 4ème vague», enchaîne le coordonnateur national du Pev, qui rappelle qu’il existe, dans le pays, quatre vaccins : Astrazeneca, Sinopharm, Johnson and Johnson et Pfizer.
Il faut savoir que le Sénégal vise, d’ici à la fin du 1er semestre 2022, à vacciner au moins 55 % de la population totale (cible 18 ans et plus). A cause des réticences, les autorités sanitaires ont dû corriger leur stratégie vaccinale qui visait, dans une première étape, à assurer la vaccination d’au moins 90% des cibles prioritaires, constituées du personnel de santé, des sujets âgés d’au moins 60 ans, des sujets présentant des comorbidités, mais aussi des personnes qui, de par leur fonction ou mode de vie, sont plus exposées que le reste de la population générale. Face au manque d’empressement de ces cibles et la montée de l’opinion des «anti-vax», la vaccination a été ouverte à tout le monde.
«MON CHOIX DE SELECTION ? JE NE L’AI JAMAIS REGRETTE»
S’il pouvait s’imposer aujourd’hui en Equipe de France, Kalidou Koulibaly fait, pour le plus grand bonheur des Sénégalais, des beaux jours en Equipe Nationale du Sénégal.
Ces dernières années, Kalidou Koulibaly a réussi à devenir l’un des meilleurs défenseurs de la planète, volant ainsi de bonnes qualités à l’Equipe de France, qui également s’est battue pour l’avoir dans son effectif. Didier Deschamps ne dira pas le contraire.
Bien qu’il ait la possibilité de jouer pour la France puisqu’il y est né, le défenseur du Napoli a fait le noble choix de représenter son pays d’origine.
Dans un long entretien accordé à DAZN, le désormais capitaine des Lions est revenu sur cette décision. « Que ce soit jouer avec le Sénégal ou la France, c’est un choix auquel j’ai réfléchis pendant un an. Puis avec l’aide de mes parents, mes amis la décision est venue presque naturellement. Quand je suis en sélection avec les autres joueurs je me sens chez moi », a indiqué le natif de Saint-Dié-des-Vosges.
Au fil du temps, après son choix et après s’être imposé comme l’un des meilleurs à son poste, Kalidou Koulibaly a connu quelques aventures avec les Lions. Le joueur de 30 ans, arrivé dans La Tanière en 2015, compte déjà à son actif une cinquantaine de sélections. Il a d’ailleurs participé à deux phases finales de Coupe d’Afrique des Nations, mais également à une Coupe du Monde en 2018.
Justement, ce Mondial, remporté par la France, a t-il fait émettre des regrets sur son choix, le Napolitain a répondu. « Je ne l’ai jamais regretté (son choix, NDRL), même pas en 2018 quand la France a remporté la Coupe du Monde. Peut-être que si j’avais été avec eux, ça ne serait pas arrivé, je crois au destin des gens. Ils l’ont mérité et je suis très heureux pour la France mais j’espère qu’un jour je la gagnerai avec le Sénégal », a t-il poursuivi.
AFFAIRE FAUX PASSEPORTS, YEN A MARRE ENCORE DANS LES RUES
« Le mouvement Y’en a marre a annoncé, ce jeudi soir, de grandes manifestations pacifiques pour dénoncer le fonctionnement de la justice.
Emédia |
Cheikh Moussa Fall |
Publication 19/11/2021
« Le mouvement Y’en a marre a annoncé, ce jeudi soir, de grandes manifestations pacifiques pour dénoncer le fonctionnement de la justice. Les activistes l’ont fait savoir lors d’une conférence au cours de laquelle ils ont parlé de la liberté provisoire accordée à Simon et le maintien de Kilifeu dans les liens de la détention.
"Nous allons vers de grandes manifestations sous le slogan "Yonn migui diengue". Il s’agit de grandes manifestations sur la problématique de notre justice. Ça peut être des marches, de grosses mobilisations pacifiques etc", a expliqué Aliou Sané, Coordonnateur de Y’en a marre. Parlant justement de l’affaire de ses camarades poursuivis, entre autres délits, pour faux dans un document administratif, complicité de corruption, complicité de tentative de faux et complicité de trafic de migrants, il a dénoncé le fait que les juges n’ont pas aussi accordé la liberté provisoire à Kilifeu.
"A l’instar de Simon, Kilifeu présente toutes les garanties de représentation en justice. Pourquoi le juge a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire ?", s’interroge-t-il. Et Aliou Sané d’asséner : " Kilifeu reste otage de la justice manipulée par la politiqu »e. Il a des opinions qui dérangent. Vous avez vu l’affaire des députés cités dans l’affaire de trafic de passeports diplomatiques. Malgré le fait que leurs immunités parlementaires aient été levées, on constate tous la lenteur qu’il y’a dans sur cette affaire".
Par ailleurs, le mouvement Y’en a marre a également dénoncé le fait que les choses ne bougent pas dans l’affaire de la plainte de Kilifeu à la brigade de la cybercriminalité contre les diffuseurs de sa vidéo. "Il a été extrait une fois pour confirmer sa plainte. Depuis rien ne bouge. Ce n’est pas sérieux et les senegalais ne sont pas contents de leur justice", a encore dit Aliou Sané.