Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, a procédé mardi dernier à l’inauguration du deuxième commissariat de police des Parcelles Assainies sis à l’unité 15 de ladite commune. D’un coût global de plus de 215 millions entièrement financé par l’Etat du Sénégal, - mais hors équipement -, la mise en service de cette nouvelle structure policière va ainsi permettre de renforcer la sécurité dans cette commune d’arrondissement en croisée d’autres collectivités territoriales à savoir : Camberène et Yoff. Une occasion pour le premier flic du pays de dérouler sa nouvelle feuille de route dans la lutte contre l’insécurité galopante
La commune des Parcelles Assainies vient d’avoir son deuxième commissariat de police. La structure policière sise à l’unité 15 a été réceptionnée mardi dernier par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diom en présence du maire de la localité Moussa Sy. Dans son discours de bienvenu, l’édile de la commune s’est félicité de la satisfaction de cette vieille doléance de la population parcelloise qui en a toujours exprimé le besoin du fait de l’insécurité galopante dans cette zone du littorale où la hantise et la peur avaient fini de gagner la quiétude des populations qui, depuis 2010, ne cessaient de réclamer la présence de forces de sécurité malgré les efforts toujours consentis par les éléments du commissariat des Parcelles Assainies. Par conséquent, «les hors la loi, les grands bandits qui pullulaient dans la zone avec leur lot de délits et de crimes ne seront plus à l’aise ici, surtout sur le littoral car nous sommes convaincus que les forces de défense et de sécurité ne leur accorderont aucun répit», a-t-il martelé tout en déclarant que la municipalité dont il dirige continuera à soutenir les deux commissariats de la commune «pour pouvoir garantir une plus grande quiétude à nos citoyens». L’occasion a été d’ailleurs saisie par Moussa Sy pour remercier le souspréfet des Parcelles et ses prédécesseurs, l’actuel commissaire de Police, le commandant du corps urbain et toutes leurs équipes pour, dit-il, leur efficacité, leur professionnalisme et leur détermination «sans limite» à assurer la sécurité des personnes et des biens établis dans leur juridiction. En tout cas, pour Antoine Diom, ce deuxième commissariat était devenu une nécessité pour les Parcelles Assainies d’autant plus qu’elle couvre d’autres collectivités territoriales. Le chantier est enfin livré et le bâtiment flambant neuf donne l’espoir quant à la sécurité au niveau de la zone en face du littoral, de la grande plage de Yoff sur presque cinq kilomètres jusqu’à Camberène. Mais l’attente fut longue pour deux raisons! La construction de ce nouveau commissariat de police a non seulement connu des difficultés et péripéties liées d’une part à l’affectation du site suite à une longue procédure judiciaire, mais aussi aux objections intempestives du comptable public. «Quand nous avons voulu démarrer le poste de police, on nous avait dit qu’on n’était pas compétent en la matière. Mais grâce au soutien constant et indéfectible du président Macky Sall et à la sollicitude de l’administration, le commissariat a enfin vu le jour», a-t-il dit soulagé par l’érection de cette poste de police en commissariat.
Plus de 215 millions pour éradiquer le banditisme aux Parcelles Assainies
Venu présider cette cérémonie consacrant la mise en service du commissariat d’arrondissement de l’Unité 15 des Parcelles Assainies d’un coût global de plus de 215 millions financé par l’Eta du Sénégal, -mais hors équipement, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique déclare que c’est une infrastructure haut de gamme comportant toutes les commodités permettant aux fonctionnaires de police de travailler dans un cadre conforme aux normes en vigueur et de fournir aux citoyens un service sécuritaire et adapté aux spécificités et défis locaux. A en croire le représentant de l’Etat dans cette banlieue dakaroise, «le projet s’inscrit dans la politique sécuritaire initiée et impulsée par le président Sall depuis son accession à la magistrature suprême en 2012 marquée par l’augmentation drastique des effectifs, le renforcement qualitatif de leurs moyens d’intervention et logistiques, mais aussi la consolidation et l’amplification des missions des ASP (Ndlr, agents de sécurité de proximité)». C’est également l’explication donnée par M. Diom selon qui l’inauguration du deuxième commissariat de police s’inscrit dans un « vaste programme de densification du maillage sécurité » qui résulte des instructions et de la vision du chef de l’Etat Macky Sall déclinées dans le troisième axe du Plan Sénégal Emergent (Pse) intitulées «gouvernance, institutions paix et sécurité». Axe qui, dit-il, entre dans le cadre du renforcement «optimal» de la sécurité de proximité en relation avec les populations, les collectivités territoriales et la société civile. D’après Antoine Diom, le renforcement de la sécurité des concitoyens est une préoccupation majeure du gouvernement du Sénégal «car convaincu qu’aucune politique viable ne peut se faire sans une sécurité. La sécurité gage de paix et de stabilité garantit la protection des personnes et des biens en tout le temps et en tout lieu. Dans un monde marqué par une complexité de plus en plus croissante de la criminalité, l’Etat continuera à jouer son rôle avec la collaboration, naturellement, des populations. Le gouvernement, engagé dans cette option de gouvernance territorialisée dont la police de proximité constitue une déclinaison, fait le pari de développer des synergies collaboratives dans un esprit de responsabilité et de confiance mutuelle», a-t-il affirmé avant d’annoncer la réception de 10 autres commissariats au niveau national dont 6 à Dakar.
Bientôt la réception de 10 autres commissariats au Sénégal
«Ces efforts entamés vont se poursuivre dans la région de Dakar et sur l’étendue du territoire national. Très prochainement, nous allons inaugurer 10 commissariats dont 6 à Dakar et 4 à l’intérieur du pays pour un coût global de deux milliards 500 millions de francs Cfa entièrement équipés par le budget de l’Etat Sénégal hors équipements nécessaire au fonctionnement de tous ces services «. En parlant de cet élargissement de la carte sécuritaire du pays, M. Diom s’est d’abord adressé aux citoyens pour plus de collaboration avec les forces de sécurité. «Chaque individu, chaque segment de la société a un rôle à jouer dans la délinquance, les vols avec violence, les trafics et usage de drogue, la cybercriminalité ainsi que la traite des personnes. C’est pourquoi, je vous dis que ce commissariat est le vôtre et je vous invite à vous l’approprier et œuvrer pour le raffermissement de vos liens avec les fonctionnaires de police et à collaborer nuit comme jour avec eux», a-t-il invité à l’endroit des habitants des Parcelles Assainies. Mais c’est un partenariat entre la population et les fonctionnaires de police à qui il demande de prendre soin de ce commissariat et surtout en faire un lieu où est assuré le service public de qualité, un service accueillant dans lequel les requêtes des usagers sont traitées avec courtoisie, diligence et efficacité conformément à la réglementation. Aussi, les engage-t-il, en relation avec les autres structures du service de sécurité régionale publique de Dakar, notamment le commissariat public urbain des Parcelles Assainies, à travailler à résorber le taux de criminalité, à endiguer la délinquance et à préserver l’ordre public en vue de garantir aux populations de leur ressort, quiétude et tranquillité parce qu’elle le mérite bien. Il a surtout insisté sur la sécurité dans cette collectivité territoriale à cause de sa position géographique, son poids démographique et son essor économique qui, d’après lui, occupe une place plus que stratégique dans «notre» capitale. Il dit compter sur leur professionnalisme et celui de leurs chefs dont le sens du devoir et de l’honneur ne sont plus à démontrer au service exclusif de la République. Il en est de même pour l’administration territoriale à qui il demande de les accompagner pour l’atteinte des objectifs sécuritaire fixé par le président Macky Sall. Pour sa part, Moussa Sy s’est personnellement engagé à prendre en charge l’entretien et le nettoiement des locaux par les agents de sa municipalité.
Le prix plancher du kilo d’arachide fixé à 250 FCFA
Le gouvernement a donné la fourchette du prix du kilogramme d’arachide à une semaine du démarrage de la campagne de commercialisation. En conseil des ministres hier, le Président Macky Sall, qui s’est réjoui des bonnes prévisions de récolte pour la campagne agricole 2021-2022, annone le démarrage de la phase de commercialisation qui est prévu pour le 25 novembre 2021, avec un prix plancher pour l’arachide de 250 Fcfa le kilogramme. Auparavant, le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural a fait une communication sur la campagne agricole 2021-2022 et le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide.
Projet de doctrine de gestion du Portefeuille de l’État
Le Sénégal va bientôt se doter d’une doctrine de gestion du portefeuille de l’Etat. En réunion de conseil des ministres hier, le président de la République a validé le texte. Il s’agit, selon le communiqué du conseil des ministres, d’un instrument innovant de pilotage de la gestion publique, une transformation majeure, mise en œuvre par le ministre chargé des Finances, pour asseoir l’Etat-actionnaire, le contrôle financier et la gouvernance performante du secteur parapublic, dans l’esprit des réformes phares du Plan Sénégal Emergent(Pse). D’ailleurs, le conseil a examiné et adopté ce projet de loi d’orientation relative au secteur parapublic, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique.
Mamadou Gningue Directeur du BEA
Il y a eu changement à l’aviation civile. Le chef de l’Etat a nommé hier, en conseil des ministres, l’ingénieur de l’aviation civile, Mamadou Gningue, Directeur du bureau d’enquête et d’analyse pour la sécurité de l’aviation civile (Bea).Il remplace à ce poste Amadou Lamine Traoré, admis à la retraite.
Barthelemy Dias renonce à ses visites d’aujourd’hui
Le maire de Mermoz Sacré-Cœur et candidat de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) renonce à sa visite de proximité prévue aujourd’hui au Plateau et à la Médina. Invité de la «Tfm», Barthélémy Dias a décidé de surseoir à ses visites pour, dit-il, éviter des troubles. A l’en croire, ses visites consistent à distribuer des flyers d’invitation au meeting de son investiture par la coalition Yewwi Askan wi dimanche prochain au terrain de Khar Yalla. Par ailleurs, il soutient que si son absence au procès de Ndiaga Diouf, le 1er décembre prochain, peut engendrer de la violence, il s’y rendra. Toutefois, il y assistera comme l’autre jour, avec ses enfants pour qu’ils sachent que leur père n’est pas un assassin.
Croissance de 7,3% des remises migratoires en 2021
Les projections de la Banque mondiale indiquent que les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient connaître une forte augmentation de 7,3%et s’élever à 589 milliards de dollars en 2021. La note de l’institution sur les migrations et le développement révèle en effet que ce rebond est supérieur aux prévisions antérieures. En fait, il confirme la robustesse des flux déjà observés en 2020, quand les remises migratoires n’ont baissé que de 1,7 % en dépit de la grave récession mondiale provoquée par la pandémie de Covid-19. Selon le communiqué, pour la deuxième année consécutive, les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient excéder la somme des investissements directs étrangers (IDE) et de l’aide publique au développement (APD). Ces flux constituent une véritable bouée de sauvetage en permettant aux ménages de financer des produits essentiels tels que la nourriture, la santé et l’éducation pendant les périodes de difficultés économiques dans les pays d’origine des migrants.
Croissance de 7,3 % des remises migratoires en 2021 (bis)
Restons sur les envois des migrants pour dire que l’Afrique subsaharienne a connu la même tendance. D’après la Banque mondiale, les envois de fonds vers cette partie du continent ont repris de la vigueur en 2021 en progressant de 6,2% pour atteindre 45 milliards de dollars. Au Nigeria, premier bénéficiaire de la région, le rebond est modéré en partie, du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire, indique la note. Les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5%), Cabo Verde (15,6%) et les Comores (12,3%). Sauf changement, les prévisions de la Banque mondiale en 2022 renseignent que les envois devraient augmenter de 5,5% grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux Etats-Unis. Pour ce qui est des coûts des frais de transfert, ils étaient en moyenne de 8% au premier trimestre de 2021, contre 8,9% un an plus tôt. Bien que les migrations intra régionales représentent plus de 70% des mouvements transfrontaliers de populations, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.
Menaces de vote sanction
Le maire de la commune de Mbao, Abdoulaye Pouye, candidat à sa propre succession et investi tête de liste de la coalition Wàllu Sénégal, est sous la menace de vote sanction aux prochaines élections municipales. Des femmes libérales de la localité ont organisé hier un point de presse pour déclarer Abdoulaye Pouye persona non grata. Elles accusent l’édile de Mbao d’avoir tripatouillé leurs listes et zappé royalement les responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) des listes. Ces libérales reprochent aussi au maire d’avoir trahi le mandat de la coalition libérale de 2014 en transhumant, après son élection, à Benno Bokk Yaakaar et à Yewwi Askan Wi.
Dakar accueille le Khalife de Médina Baye
Le Khalife de Médina Baye entamera à partir d’aujourd’hui une visite de 5 jours à Dakar. Le serviteur de la communauté musulmane - nom qu’il préfère à celui de Khalife - Cheikh Mahi Niasse présidera une grande «hadra» au terrain des Parcelles Assainies et fera une déclaration très attendue par la même occasion. Le saint homme recevra en outre le week-end plusieurs autorités politiques.
Aïda Mbacké condamnée à 20 ans de prison ferme
La Chambre criminelle de Dakar a rendu, hier mercredi, son verdict dans l’affaire Aïda Mbacké du nom de cette dame qui avait brûlé vif son mari Khadim Ndiaye, le 4 novembre 2018. Selon «Libération online», Aïda Mbacké a été condamnée à 20 ans de prison ferme. Lors du procès, l’avocate générale, selon qui Aïda Mbacké «symbolise la cruauté», avait requis 15 ans de prison ferme mais la Chambre criminelle a corsé la peine.
Deux cas de suicide par pendaison à Fatick
Deux cas de suicide par pendaison sont enregistrés dans les départements de Fatick et dans l’arrondissement de Niakhar. Le premier cas est celui d’un sexagénaire qui s’est pendu à un arbre dans la commune de Niakhar. Il était un maître coranique dans le village. Pour ce qui est du second cas, la victime est un jeune homme âgé de 37 ans qui s’est pendu à la véranda d’un bâtiment de leur domicile au village de Mboyène, dans la commune de Ngayokhème. Selon nos sources, il souffrait de troubles mentaux. Les deux corps sans vie ont été récupérés par les sapeurs-pompiers et acheminés à l’hôpital régional de Fatick, après le constat de la gendarmerie qui a ouvert une enquête.
L’infographiste devient un agresseur la nuit
Un infographe du nom de C. T. Cissé a été déféré au parquet pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec violence, utilisation de moyen de transport et usage d’arme blanche. Il est impliqué dans l’agression du taximan A. D. qui a reçu un coup de tesson de bouteille. Ce dernier, grièvement blessé par les agresseurs, a été conduit au centre de santé des Parcelles Assainies pour recevoir des soins. Durant l’agression, le chauffeur de taxi avait perdu également son téléphone portable et une somme de 80.000 Fcfa. Mais les deux agresseurs ont eu la malchance de perdre l’un de leurs téléphones qui est tombé lorsque le taximan leur a opposé une farouche résistance. Il a eu le réflexe de ramasser le téléphone portable de ses bourreaux qu’il a remis aux limiers des Parcelles Assainies lors du dépôt de sa plainte. Le téléphone appartient à l’infographiste. Après avoir exploité les données du téléphone, les hommes du Commissaire Thierno Diop ont cueilli C. T. Cissé. Mais pour se tirer d’affaires, M. Cissé a dit aux limiers que son téléphone a été volé dans un bar de la place le jour de l’agression. Interpellé sur une image d’une capture d’écran, C. T. Cissé n’a pas pu apporter de réponses plausibles. C’est ainsi qu’il a été présenté au parquet.
Le vendeur de carreaux grugeait ses clients
Le commerçant A. B.Nd habitant la Cité des Impôts et Domaines de Patte d’Oie risque gros. Arrêté pour escroquerie, le vendeur de carreaux, qui figure sur le fichier de la Police, fait l’objet de plusieurs plaintes. Un professeur d’université et des hommes d’affaires ont été victimes de ses agissements délictuels. A chaque fois qu’il empoche l’argent d’une commande, il disparaît et devient injoignable au téléphone. Mais, il n’a pas échappé à la police. Il séjourne à Rebeuss.
Abdou Sène succède à Baïdy Sèye au HCCT
Le coordonnateur communal de l’Alliance pour la République (Apr) à Ndiarème Limamou Laye, Abdou Sène, a été désigné membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) suite au rappel à Dieu du maire Baïdy Sèye. Militant de première heure du parti présidentiel, Abdou Sène promet de suivre les pas de son défunt camarade de parti pour la matérialisation de la gouvernance territoriale participative à Guédiawaye.
Le pêcheur se livre au trafic de drogue
Pêcheur de profession, O. K a été interpellé par les éléments de la brigade de recherches de la police de Thiaroye, en possession de chanvre indien. Selon nos sources, le quidam a été alpagué par les hommes du Commissaire Salif Kamara au quartier Thiaroye Africa, avec 500 grammes et 06 cornets de chanvre indien. Les limiers de Thiaroye ont effectué une descente inopinée dans la chambre du présumé dealer qui avait conditionné le cannabis dans un sachet. Interrogé sur la provenance du produit illicite, le pêcheur a déclaré l’avoir acquis à Jaxaay auprès d’un inconnu. Il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour détention et trafic de drogue portant sur le cannabis.
Pendant que le grand banditisme se déploie et que des gens sont bêtement tués dans des zones d’insécurité que pensez-vous que la police fait ? Chasser des terroristes ? Sécuriser les populations ? Non, vous n’y êtes pas. Elle est tout occupée à marquer à la culotte des opposants interdits désormais de circuler sur la voie publique. Et qui sont surveillés même quand ils vont aux chiottes. Cela faisait de la peine à voir une escouade de flics barrer la route au candidat d’une coalition de l’opposition qui vaquait tranquillement à ses occupations politiques. Sur le territoire de la commune dont il est le maire. On pourrait penser qu’il s’agissait d’un de ces vilains terroristes ou d’un détraqué, armé d’une Kalachnikov, et qui voulait prendre d’assaut le palais présidentiel. Il faut que les politiques cessent de mettre nos forces de l’ordre dans des positions qui les ridiculisent aux yeux des citoyens. A trop tirer sur la corde, on risque de mettre tout le monde sur les nerfs. Ce n’est pas parce qu’on a la force avec soi que l’on doit en abuser. Car, à travers ces arrestations et harcèlements tous azimuts d’opposants, c’est plutôt l’Etat qui trouble l’ordre public. Et encore, on doit mettre fin à ce politique de deux poids deux mesures. Tous les quotidiens du début de cette semaine ont publié les déplacements de l’actuel ministre de la Santé et candidat de la coalition présidentielle pour la mairie de la capitale dans les rues de sa commune avec une forte sonorisation. Il ne s’est trouvé aucun policier pour lui barrer la route. Dans les quartiers de la Médina et des Hlm et un peu partout dans le pays, presque chaque weekend, des politiciens de la majorité présidentielle viennent déranger la quiétude des gens par des processions tapageuses et insolentes de belles voiture sans que cela dérange nos autorités. Il cesser de faire jouer les mauvais rôles à la police — mais aussi à la Gendarmerie ! — si on ne veut pas fâcher durablement ces corps avec les populations. Quand personne ne peut vous intimider et que l’on n’a peur de rien, on doit faire preuve de sérénité et de courage pour ne pas mettre embraser son pays. dans des situations inconfortables pour la pratique saine de la démocratie Etre un peu « garçon » quoi. Et vlan !
KACCOOR BI
LOCATION MACKY SALL VEUT QU’ON ACCÉLÈRE LA CADENCE
Alors qu’on peine encore à comprendre les contours de l’Observatoire des loyers d’Assome Diatta, Macky Sall a demandé à son gouvernement de lui finaliser « d’ici fin décembre 2021, l’entrée en vigueur du nouveau dispositif national de régulation et de contrôle des loyers ». Une instruction qui entre en droite ligne de sa demande du 27 octobre dernier en Conseil des ministres. Il (le président Macky Sall) avait demandé à ses ministres, « des mesures d’urgence pour encadrer davantage et réguler les prix du loyer sur l’ensemble du territoire national, notamment au niveau des centres urbains ». Cette subite préoccupation pour les problèmes des locataires… on voit bien que les élections locales approchent !
SAINT-LOUIS EL HADJ DIOUF À LA MANŒUVRE ?
Apparemment, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Mary Teuw Niane, inquiète sérieusement son ancien collègue au gouvernement et actuel maire de Saint-Louis, Mansour Faye. Lequel fait tout pour conserver son fauteuil sérieusement menacé par la candidature de l’ancien recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et brillant mathématicien. Naturellement, le président de la République fait tout pour aider son beaufrère à se faire réélire. C’est dans ce cadre qu’on apprend que dimanche dernier, dès le lendemain de son retour de France, donc, il a joint au téléphone l’ancien international de football El Hadj Diouf, qui est aussi un de ses chargés de missions, pour lui dire sa volonté de le recevoir dans les prochains jours. Objectif : le persuader de s’engager dans la campagne électorale de Mansour Faye à Saint-Louis. On guette avec impatience la descente de l’ancien « Lion » de la bande à Bruno Metsu dans l’ancienne capitale !
EDUCATION ROUTIERE LES 3 FILLES FAUCHÉES MORTELLEMENT INDIGNENT MACKY
L’accident tragique au cours duquel 03 jeunes filles, àlèves de leur état et répondant aux noms de Dieynaba, Mai¬mou¬na et Fatimata avaient été tuées vendredi dernier à hauteur du village de Doubangué cCommune de Gamadji Sarré), sur le chemin de leur lycée, cet accident donc s’est invité hier en Conseil des ministres. Le président de la République, ému par ce drame, s’est incliné devant la mémoire des trois victimes. Il a tenu à présenter les condoléances attristées de la Nation aux familles des victimes et à toute la communauté éducative du Sénégal et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Macky Sall a rappelé au Gouvernement la nécessité de renforcer, à titre préventif, l’éducation routière dans les programmes scolaires et dans les établissements d’enseignement, avec le concours des services compétents de l’Etat, notamment, la nouvelle Agence nationale de Sécurité routière (ANASER), qui doit se déployer avec célérité et efficacité. Le Président de la République a invité le ministre en charge des Transports terrestresà engager la réflexion sur les modalités d’amélioration du système de transport des élèves et étudiants dans les centres urbains et périurbains, notamment dans la perspective de la mise en service prochaine du TER et du BRT. Par ailleurs, les ministres en charge de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur ont été invités à prendre toutes les mesures de sauvegarde appropriées, en liaison avec les ministres en charge des Forces armées, et de l’intérieur, afin d’encadrer, d’une part, l’occupation de l’environnement immédiat des établissements scolaires et universitaires et, d’autre part, les activités commerciales autour de ces structures publiques.
UNIVERSITES DE NOUVELLES RÈGLES DE FONCTIONNEMENT EN VIGUEUR
Les 07 universités de notre pays à savoir Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Université Gaston Berger de SaintLouis (UGB), Université Alioune Diop (UAD), Université Iba Der Thiam de Thiès (UIDT), Université Amadou Makhtar Mbow (UAM), Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN) et Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont de nouvelles règles de fonctionnement. Le président de la République a informé avoir signé hier 07 décrets en date du 16 novembre 2021 fixant les nouvelles règles d’organisation et de fonctionnement, concernant ces universités. Cette démarche entre, selon lui, dans le cadre du renforcement soutenu de la Gouvernance des universités publiques, impératif pour consolider un système d’Enseignement supérieur et de recherche de standard international. Le président de la République souligne que, depuis 2013, des ressources budgétaires conséquentes, de même que des équipements exceptionnels ont été alloués et mis à la disposition de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le chef de l’Etat a salué la qualité des ressources humaines du secteur de l’Enseignement supérieur, confirmée par les résultats remarquables du Sénégal aux concours du CAMES.
COMMERCIALISATION AGRICOLE LE PRIX PLANCHER DE L’ARACHIDE FIXÉ À 250 FCFA LE KG
Le prix plancher pour l’arachide a été fixé hier à 250 frs le KG. Cette décision prise normalement par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CMIA) a été validé par le Gouvernement. En Conseil des ministres, le chef de l’Etat s’est réjoui des bonnes prévisions de récolte pour la campagne agricole 2021-2022. Le démarrage de la phase de commercialisation est prévu ce 25 novembre. Il est attendu une prévision d’un million 400.000 tonnes d’arachide cette année. Une production en baisse par rapport en 2020, où on parlait d’une production d’un million 800.000 tonnes.
MINOTERIE ET BOULANGERIE
Les meuniers et les boulangers peuvent espérer des lendemains plus enchanteurs pour leurs activités respectives. Leurs revendications de hausse du prix sac de 50 kg de farine et du prix du pain ont été entendues par le chef de l’Etat. Ce dernier a instruit son gouvernement de trouver des formules consensuelles pour prendre en charge les doléances des meuniers et des boulangers. Macky Sall a insisté sur la nécessaire régulation du secteur de la boulangerie. A ce sujet, il a demandé, au ministre des Finances et du Budget, au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, au ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises et au ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries, de proposer avant fin novembre 2021, un plan d’amélioration de la compétitivité des minoteries. Le chef de l’Etat a rappelé, en outre, au ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises, l’impératif de finaliser en urgence avec les organisations de boulangers et les associations de consommateurs, des actions consensuelles et durables de stabilisation et de développement du secteur de la boulangerie à la satisfaction de toutes les parties impliquées.
NOMINATION
Monsieur Mamadou GNINGUE, Ingénieur de l’aviation civile, est nommé Directeur du Bureau d’Enquête et d’Analyse pour la Sécurité de l’Aviation civile (BEA), en remplacement de Monsieur Amadou Lamine TRAORE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
FIEF DE BARTHÉLÉMY DIAS UNE POUDRIÈRE ENCORE DÉSAMORCÉE PAR LA POLICE
Récemment, « Le Témoin » avait voire peint le fief du turbulent Barthélémy Dias comme une poudrière politique qui peut exploser à tout moment ! Mais c’était compter sans le professionnalisme et la détermination du commissaire Dianko Mballo de Dieuppeul chargé de gérer l’un des secteurs les plus chauds et plus névralgiques de la capitale, en l’occurrence la commune de Mermoz-Sacré cœur. Autrement dit, le fief politique de Barthélémy Dias. « Le Témoin » ne savait si bien dire puisque, hier encore, des compagnies de « Crs », pardon de « Gmi » !, ayant à leur tête le commissaire Mballo ont vigoureusement chargé les « Barthélémistes » qui voulaient marcher sans autorisation. Pour désamorcer la poudrière et rétablir l’ordre public, la Police a arrêté l’actuel maire de Mermoz-Sacré cœur Barthélémy Dias avant de le libérer quelques heures plus tard. En tout cas, la quiétude des populations de la zone n’a pas été troublée…
ARRESTATION DE BARTHÉLÉMY DIAS DAKAR A-T-ELLE FRÔLÉ LA NUIT DES BARRICADES ?
Hier, en fin de matinée, le candidat de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) à la mairie de Dakar, Barthélémy Dias, a été arrêté alors qu’il se dirigeait vers le centre ville pour y distribuer des flyers. Son cortège avait été vite stoppé par les forces de l’ordre. Après quoi, les responsables de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) ont organisé un point de presse au siège du parti de Déthié Fall pour exiger la libération « immédiate » de leur camarade. Lequel a finalement pu regagner sans encombre son domicile. Ouf, on l’a échappé belle car les partisans du bouillant maire ainsi que les militants de Yewwi Askan Wi prévoyaient d’organiser une nuit d’émeutes jusqu’à ce Barthélémy Dias soit libéré. Une sorte de « nuit des barricades » en somme. Finalement, avec la remise en liberté du turbulent maire, tout est bien qui finit bien.
PARCELLES ASSAINIES LE COMMISSAIRE KHOUMA AUX COMMANDES DU 15E ARRONDISSEMENT
Le ministre de l'Intérieur a inauguré avant-hier le commissariat de l’Unité 15 des Parcelles Assainies. Et selon les informations de Dakaractu, le commissaire Khouma, précédemment adjoint du patron de la Sûreté urbaine de Dakar, y a été affecté. Le commissaire de Matam, Kalidou Kane, a été affecté à Tambacounda. Il remplace à ce poste feu le commissaire Ousmane Diédhiou décédé au mois de mai dernier. Enfin, le Commissaire Boubacar Ba, ancien commissaire régional de Sédhiou et actuellement en détachement à la portion centrale de la direction de la Sécurité publique, est nommé commissaire chargé du port de Dakar en remplacement de Sophie Mbaye rappelée au cabinet du ministre de l'intérieur comme conseiller technique... Commissaire Binetou Guissé, adjointe au commissaire de Rebeuss, a été nommée commissaire de la nouvelle police de Mbao.
Le directeur général d’Air Sénégal, Ibrahima Kane, et John Wilingham, directeur général de Macquarie, firme mondiale spécialisée dans le financement de contrat d’acquisition d’avions, ont signé mardi, à Dubaï, un protocole de livraison de 5 appareils A220
Le directeur général d’Air Sénégal, Ibrahima Kane, et John Wilingham, directeur général de Macquarie, firme mondiale spécialisée dans le financement de contrat d’acquisition d’avions, ont signé mardi, à Dubaï, un protocole de livraison de 5 appareils A220 commandés chez Airbus, annonce un communiqué.
La signature du contrat, qui a eu lieu à l’occasion du Dubai Air Show, le salon aéronautique bisannuel de Dubaï, ‘’va permettre au pavillon national de renforcer progressivement sa flotte et ses capacités de trafic conformément à ses orientations et son business plan’’.
Les premières livraisons sont attendues en 2023.
Selon le communiqué, Air Sénégal, qui est ‘’déterminé à jouer pleinement son rôle dans l’industrie du transport aérien africain, (…) est résolument engagé sur la voie du futur’’. Le texte souligne que ‘’le transporteur se donne les moyens de son ambition et vise l’avenir avec sérénité d’où le choix de l’A220 comme son futur avion de référence’’.
‘’Doté d’un grand confort, cet appareil à la fois robuste et raffiné, offre les mêmes commodités qu’un avion long courrier de par ses larges sièges, sa cabine spacieuse et ses immenses coffres à bagages’’, vante le communiqué.
L'UNITE15 AU PARCELLES ASSAINIES DOTE D'UN COMMISSARIAT DE POLICE
Avec l’inauguration du Commissariat d’arrondissement de l’Unité 15 des Parcelles Assainies, l’Etat satisfait une vieille doléance des populations, à cause de l’insécurité grandissante dans cette zone du littoral.
Avec l’inauguration du Commissariat d’arrondissement de l’Unité 15 des Parcelles Assainies, l’Etat satisfait une vieille doléance des populations, à cause de l’insécurité grandissante dans cette zone du littoral. Antoine Félix Abdoulaye Diome, ministre de l’Intérieur, qui a inauguré le commissariat, invite les populations à coopérer avec les Forces de l’ordre pour combattre le grand banditisme.
Les Parcelles Assainies disposent d’un Commissariat d’arrondissement. Il est installé à l’Unité 15, située en bordure de mer, qui est frappée par une forte délinquance. Il a été inauguré hier par Antoine Félix Diome, ministre de l’Intérieur, devant le maire des Parcelles Assainies, le Gouverneur de Dakar, le Directeur général de la Police nationale et des notabilités de Cambérène. Ce Commissariat d’arrondissement va permettre de réduire l’insécurité ambiante dans la zone. «(…) Sachez que chaque individu, chaque segment de la société a un rôle dans la lutte contre la délinquance, les morts avec violence, le trafic et usage de drogue et la cybercriminalité, ainsi que la traite des personnes. C’est pourquoi je vous dis que ce commissariat est le vôtre. Je vous invite à vous l’approprier, à œuvrer pour le raffermissement de vos liens avec les fonctionnaires de police et à collaborer avec eux», demande Antoine Diome. Le Commissariat d’arrondissement de l’Unité de 15 a coûté plus de 115 millions F Cfa et «vient ainsi satisfaire une forte attente exprimée par les populations». «Le renforcement de la sécurité de nos concitoyens est une préoccupation majeure du gouvernement.
Car convaincu qu’aucune politique viable ne peut se faire sans sécurité», précise Antoine Félix Diome. Cette nouvelle politique de proximité souligne, à ses yeux, «les efforts entamés» pour sécuriser les populations. Et ils vont se poursuivre avec l’inauguration de dix commissariats, dont six seront installés à Dakar et quatre à l’intérieur du pays. Ils ont été financés par l’Etat à hauteur de 2,5 milliards francs Cfa, pour assurer un maillage du territoire. «L’inauguration de ce commissariat s’inscrit dans un vaste programme de densification du maillage sécuritaire, qui résulte des instructions et de la bonne vision de son excellence le président de la République, déclinée dans le troisième axe du Plan Sénégal émergent (Pse) intitulé gouvernance, institution, paix et sécurité. Axe qui consiste au renforcement de la sécurité de proximité en relation avec les populations, les collectivités territoriales», avance le ministre.
Ce sont des sortes de postes avancés pour affronter la grande délinquance, qui continue sa mutation. «Dans un monde marqué par la complexité de la criminalité, l’Etat contribuera à jouer son rôle avec la collaboration naturellement de la population. C’est pour cette raison que le gouvernement, engagé dans cette option de gouvernance territorialisée, dont la police de proximité constitue une déclinaison, fait le pari de développer des synergies dans un esprit de responsabilité et de confiance», argumente le ministre. Il poursuit : «La sécurité, gage de paix et de stabilité, garantit la protection des personnes mais également des biens.»
Dans la ville, le soulagement est aussi notable. Par exemple, Moussa Sy, maire des Parcelles Assainies, salue cet investissement dans le secteur de la sécurité qui est essentiel. Il dit : «Face à une situation sécuritaire préoccupante dans cette zone du littoral, la hantise et la peur avaient fini de gagner les paisibles populations qui n’ont cessé, depuis 2010, de réclamer une meilleure présence des Forces de l’ordre, malgré les importants efforts des éléments du Commissariat des Parcelles Assainies.» Il rappelle que «la construction de ce nouveau commissariat de police a connu de multiples péripéties liées, d’une part, à l’affectation du site suite à une longue procédure judiciaire et, d’autre part, les objections intempestives du comptable public. Il nous avait dit qu’on n’était pas compétent».
LUTTE CONTRE LA DELINQUENCE, LE CHEDS OUTILLE LES MAIRES, ELUS LOCAUX ET FDS
Le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer (FKA) organise, depuis hier, dans la capitale du Nord, un atelier dans le cadre du Programme collectivités territoriales,
Le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer (FKA) organise, depuis hier, dans la capitale du Nord, un atelier dans le cadre du Programme collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP). Une cinquantaine de participants venus des collectivités territoriales, des forces de défense et de sécurité (FDS), des communautés et des organisations de la société civile des régions de Louga, de Matam et de Saint-Louis prennent part à la rencontre.
Au menu des échanges, ils aborderont des questions sécuritaires dans les territoires locaux sous la houlette d’experts de la sécurité. Avec la recrudescence de la violence, de la délinquance et la montée en puissance de la criminalité et leurs causes multiformes, il faut changer de posture pour mieux assurer la sécurité des citoyens. Pour cela, la prévention s’avère indispensable, du sommet à la base. Pour le gouverneur de Saint-Louis qui présidait l’ouverture des travaux, avec les nouvelles formes de violence, la sécurité n’est plus réservée seulement à l’Etat.
‘’Conscient de cette situation, l’Etat du Sénégal a réorienté sa politique sécuritaire en créant une agence de sécurité de proximité(ASP) pour être plus proche des populations. Cette politique tend également vers une large participation sociale avec des relais autres que les forces de défense et de sécurité. Car, en y associant des relais communautaires tels que les élus, les imams, les délégués de quartier, Bagnène Goxx, le signalement des indices d’anormalité seront pris en compte. Ils seront en mesure de signaler ou d’alerter sur toute chose suspecte constatée dans leur localité’’, a soutenu le gouverneur Alioune Badara Sambe.
Dans le souci d’assurer un maillage du territoire national à travers le Programme collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP), les participants vont se pencher sur des thématiques comme ‘’La situation sécuritaire et les causes de l’insécurité’’, ‘’L’organisation de la défense et de la sécurité au Sénégal’’, ‘’La politique locale de sécurité : outils et gouvernance’’.
Pour le directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), la rencontre vise à renforcer les capacités des maires, des présidents de conseil départemental et des forces de défense et de sécurité dans la prise en charge des questions sécuritaires. ‘’Dans l'acte 3 de la décentralisation, le gouvernement a fait des territoires un socle, une rampe pour le développement socio-économique. Malheureusement, dans les collectivités locales, la sécurité n'est pas une compétence transférée. Ce qui peut être un obstacle, alors qu’il y a un besoin de susciter davantage de synergies entre les élus qui sont les catalyseurs des dynamiques sociales et communautaires et les forces de défense et de sécurité’’, signale le général Mbaye Cissé. Qui préconise de les mettre ensemble, en développant une synergie horizontale de la sécurité.
‘’Comme beaucoup de pays africains, le Sénégal n'a pas les moyens de développer une sécurité verticale tous azimuts avec, d'un côté, les forces de défense et, de l'autre, les populations. Raison pour laquelle c'est une approche qui doit se faire dans une démarche inclusive entre policiers, gendarmes, militaires, élus et populations dans une zone donnée. Afin qu’ils puissent détenir des outils dans le travail de tous les jours et affiner la collaboration dans la prise en charge des questions sécuritaires dans les collectivités territoriales’’.
Avant de poursuivre qu’après Dakar et Saint-Louis, des rencontres similaires seront démultipliés dans d’autres régions, ‘’pour mieux intégrer la démarche inclusive qui est la plus sûre, la plus viable en matière de sécurité’’, a ajouté le directeur général du CHEDS, le général Cissé.
MANISTATION DE MARS 2021, LE CRI DE COEUR DES GERANTS DES STATIONS SERVICE
Le Collectif des gérants de stations-service saccagées en mars dernier a exprimé, hier, à la Maison de la presse, son désarroi. Ses membres dénoncent le mutisme des ministères du Pétrole et des Énergies et du Commerce face à leur situation.
Le Collectif des gérants de stations-service saccagées en mars dernier a exprimé, hier, à la Maison de la presse, son désarroi. Ses membres dénoncent le mutisme des ministères du Pétrole et des Énergies et du Commerce face à leur situation.
Au total, 55 stations-service ont été saccagées, lors des émeutes du mois de mars 2021, d’après le secrétaire général de l’Association des gérants de stations-service du Sénégal, Ibrahima Fall. Il s’agit de 45 stations de Total, huit de Vivo Energy, une station Puma et une autre d’Ola. Les attaques et pillages de ces sites ont envoyé 454 employés au chômage. Un chiffre avancé par les gérants pour étaler leur amertume, d’autant plus que depuis lors, ‘’rien n’est fait pour y remédier’’.
Pour M. Fall, cette situation laisse indifférent l’État. ‘’Sur demande des autorités de tutelle, nous avons fourni des dossiers relatifs à l’évaluation des dégâts et aussi les constats d’huissier. Mais depuis lors, ces inventaires, qui s’élèvent à plus d’un milliard F CFA, n’ont reçu aucune réponse. Et actuellement, les gérants sont dans la galère’’, martèle-t-il.
À l’en croire, le collectif est plus que jamais déterminé à passer à la vitesse supérieure, si les autorités persistent encore dans leur mutisme. D’un ton menaçant, M. Fall met en garde : ‘’Si l’État, qui est le garant des biens et des personnes ne réagit pas, nous n’excluons pas de fermer les sites. Nous ne pouvons plus continuer comme ça. Il devrait faire un geste en nous remboursant ce qui a été détruit et pillé pour que ces stations puissent fonctionner à nouveau et donc permettre au personnel de regagner son travail.’’
Et pour être plus clair, il précise que les essenceries leur appartiennent en tant que sénégalais. ‘’ Ce sont des Sénégalais qui ont investi et qui travaillent. Il n’y a pas l’ombre d’un Blanc sur ces sites’’. D’ailleurs, il invite ceux-là qui, ‘’en réalité, n’avaient pas compris’’, à ne plus s’attaquer aux stations. Et ce, pour deux raisons : d’abord, ‘’c’est pour des Sénégalais’’, ensuite, ‘’ces sites sont inflammables et s’il y a feu et explosion, ça va faire d’énormes dégâts’’.
Certains gérants essaient de tenir le coup. C’est le cas de Djibril Bâ de la station Total-Parcelles Dior. ‘’Je reprends lentement et doucement le travail, mais les employés des boutiques sont toujours au chômage. C’est une grande station qui est stratégique. Trente-deux personnes y travaillent, sans compter les cinq gardiens. Elle fait 600 m3 de carburant. Je suis obligé de me débrouiller pour les aider. Et c’est très difficile, car c’est un lourd fardeau’’.
Monsieur Bâ fait savoir que les saccages ont couté à la station plus de cent millions de francs CFA.
Pour Penda Aw, gérante de la station Ola Energy du rond-point Jet d’Eau, la situation est certes très difficile, mais pas question de baisser les bras. ‘’Ma boutique était fermée pendant presque trois mois et malgré cela, j’étais obligée de payer les employés, car ce sont des responsables qui doivent nourrir leur famille. En même temps, je me débrouille pour rembourser mes prêts bancaires. C’est vraiment très difficile !’’.
Elle se souvient ainsi des dégâts qui avaient pratiquement paralysé sa station et sa boutique. Ils ont emporté des marchandises d’une valeur estimée à trente millions F CFA, plus de cent bouteilles de gaz, des lubrifiants pour une valeur de sept cent mille francs, etc.
En mars 2021, l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr avait secoué le pays. Il y a eu des manifestations après son arrestation survenue le 3 du même mois. Le député était accusé de viols par la masseuse Adji Sarr. Une situation qui avait créé une panique totale, surtout avec les attaques et pillages de boutiques Auchan et des stations-service dans plusieurs localités du pays.
Par Alassane THIAM
IMMIGRÉS, NE PLEUREZ PAS, VOUS IREZ AU PARADIS
Les immigrés qui sont des êtres mortels, ont construit toute leur vie pour subvenir aux besoins de leurs familles
C’est connu, par tous les croyants, le Paradis se mérite pour le bien qu’on a fait sur terre. Néanmoins, Peter Tosh, chanteur jamaïcain disait : «Tout le monde veut aller au paradis, mais personne ne veut mourir». Les immigrés qui sont des êtres mortels, ont construit toute leur vie pour subvenir aux besoins de leurs familles.
A la différence des sénégalais restés au pays, qui souffrent également des difficultés à vivre de leurs revenus, ils se sont sacrifiés pour survivre loin de leurs communautés, dans des pays lointains, dont les modes de vie ne sont pas au diapason de leur culture d’origine. Ces millions d’exilés ont parfois le même projet d’émigration, à savoir aider (sans y arriver) à sortir de la mouise dans laquelle leurs familles se débattent quotidiennement sans perspective d’amélioration.
Leur transhumance sans berger, vers des prairies vertes, parfois hostiles, devient la seule solution pour que leurs parents, enfants, amis survivent. Le prix à payer est clair, c’est vivoter souvent dans les foyers surpeuplés, occuper (pour beaucoup) des emplois dévalorisants et dire un long au revoir à ceux restés au Sénégal. Ils ne sont pas venus en Europe, aux Etats Unis, pour vivre mieux, mais pour combler un vide que l’Etat n’est pas en mesure de prendre en charge.
Ils sont croyants : Musulmans, Chrétiens pour la très grande majorité, ce qui les renvoie souvent à un devoir, voire une obligation d’aide aux nécessiteux. Nous ne sommes plus dans l’aumône, (obligatoire pour les croyants), mais dans un fardeau devenu très lourd qu’il est impossible de se débarrasser, au risque de voir ses proches sombrer dans la famine. C’est un choix subi qui interroge sur la capacité de la diaspora à se sacrifier, parfois sans reconnaissance. Dans bien des cas, seul leur contribution financière leur permet d’être «quelqu’un» (comme on l’aime le dire souvent).
Un ami me disait : «Je n’ai pas le choix, j’irai au Paradis, je nourris 25 personnes et je les soigne depuis 30 ans, et je suis croyant». Cette blague n’est pas dénuée d’un sentiment de peine. Mon ami n’est pas sérieux mais, il veut se rassurer car, sa vie est fondée sur «faire du bien aux autres, en s’oubliant complètement». Il n’a jamais vu grandir ses enfants, il n’a jamais vécu en couple parental et n’a jamais assisté à l’enterrement de ses parents. En tant que croyant, il espère une vie meilleure dans l’au-delà. Mon ami est très perturbé par sa vie inachevée et semée d’amertume. Il peut aussi dire : «Mais, le problème, c’est ceux qui sont morts et qui ne sont pas revenus pour nous raconter ce qui s’y passe». Le débat est clos. N’aie pas peur cher ami, tu iras au Paradis, sinon…