JEUX DE CARTES - Dits et non-dits diplomatiques
Où est Diary ? Où est Diary ? La question se pose depuis le 4 janvier 2021, date de sa disparition. La réponse est simple et douloureuse : la “meilleure élève du Sénégal” en 2018 et en 2019, est toujours introuvable. “Nous allons la retrouver saine et sauve. Nous avons des raisons d’espérer. A l’heure actuelle, nous avons de bonnes raisons d’espérer qu’elle est en vie. Je le dis parce que jusqu’à présent, aucune piste n’a été écartée. Et la piste criminelle ne semble pas, pour le moment, être privilégiée», explique Moïse Sarr. Cette déclaration dominicale sur I.radio du Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, de l’étranger, est étrange. Au lieu d’éclairer la lanterne des Sénégalais, elle ne fait qu’ajouter à la confusion qui arrose l’anxiété ambiante. Car, si dans un même propos, on y décèle de la certitude, de l’incertitude, des nuances et des doutes, difficile d’y voir clair. A y regarder de près, il s’agit d’un langage fort diplomatique avec ses dits et ses non-dits éloquents. Un langage peu tranché qui nous laisse sur notre faim même si le Consul général du Sénégal à Paris avait lui aussi “diplomatiquement” parlé de “nouvelles rassurantes”. Vaguement! Rien de rassurant vraiment. Aucune information, aucune précision sur les conditions de cette disparition qui laisse intactes plusieurs interrogations. Diary Sow a-t-elle fui.. la pression, comme on le dit avec insistance ou a-t-elle été contrainte au départ vers l’inconnu ? Si les autorités ne sont pas capables de nous dé...livrer des nouvelles sans ambages, sans ambiguïtés, elles doivent se taire car, dans des situations pareilles, le silence est souvent d’or. A Dakar, et à l’intérieur du pays, il y a un doux froid de canard. Malheureusement, le coronavirus semble aimer aussi la fraîcheur. Les cas positifs grimpent, grimpent, les morts se comptent...Que le brouillard s’estompe. Que Diary soit sauve et saine. Que la Covid-19soittuée et enterrée. Miim Réew
Vers la prolongation de l’état d’urgence ?
Officiellement, le couvre-feu et l’état d’urgence décrétés par le chef de l’Etat sont arrivés à terme après 12 jours. Mais visiblement, le coronavirus continue de circuler dans le pays avec acuité. D’autant que les régions de Kaolack, Diourbel et Saint-Louis ont rejoint la zone rouge avec une flambée des cas de covid-19 dans le pays. Pour preuve, le Sénégal a enregistré ce week-end 632 nouveaux cas positifs et 9 décès. D’après des sources de « L’AS », le Président Macky Sall va prolonger le couvre-feu et l’état d’urgence mais cette fois-ci, la loi lui permet de le faire par décret avec notamment la dernière loi sur l’état d’urgence qui a été modifiée. Il est également loisible aux ministères sectoriels, en vertu de cette loi, de décréter ou de prendre des mesures dans les secteurs qui les concernent ou du moins d’en laisser le soin à l’autorité administrative.
Covid-19 Touba
Le coronavirus continue de se propager de manière inquiétante à Touba. En guise d’illustration, le bilan du week-end de la pandémie dans le district sanitaire de la capitale du Mouridisme. 26 nouvelles contaminations à la covid-19 sont enregistrées durant le week-end dont 15 cas issus de la transmission communautaire. Présentement, 20 malades sont hospitalisés dont 12 cas graves. Un décès est recensé le dimanche à Touba. Depuis le début de la pandémie, le district de Touba a enregistré 1 004 cas positifs dont 644 guéris et 76 décès.
26 patients en sous traitement à Kaffrine
Kaffrine reste la région jusque-là la moins affectée par la pandémie de covid-19 depuis la première vague. Elle a enregistré moins 100 cas. Durant le weekend, Kaffrine a recensé 07 nouvelles contaminations dont 04 à Kaffrine, 02 à Koungheul et 01 cas à Malem Hoddar. Présentement, 26 patients sont en sous traitement dont 03 au Centre de traitement des épidémies (CTE). La région a enregistré depuis le début de la pandémie 60 cas dont 29 guéris et 05 décès.
04 cas positifs au lycée Jean-Mermoz de Dakar
Dans un message adressé aux parents d’élèves, le proviseur du lycée français, Jean-Mermoz de Dakar révèle qu’après deux semaines de classe, 04 cas positifs à la covid-19 ont été dénombrés. Ils sont répartis dans 4 classes différentes. Selon le proviseur cité par «Libération Online», ces élèves ont chopé le virus pendant les congés scolaires. Ces derniers sont isolés et sous traitement. Quant à leurs contacts, ils sont avisés.
Habib Niang aux côtés des étudiants contre la covid-19
Les coordinations des étudiants thiéssois de Bambey, Dakar et Thiès ont reçu 2000 masques de la part de Habib Niang samedi à Thiès. Cette cérémonie de remise de masques intervient au moment où la seconde vague du covid-19 est en train de faire des ravages dans la région de Thiès qui constitue le second foyer de la maladie à coronavirus. Habib Niang a rappelé aux étudiants que le Sénégal est en guerre contre le covid-19. Sur ce, il leur a demandé de poursuivre la campagne de sensibilisation pour venir à bout de ce virus. Par ailleurs,HabibNiang qui a une pensée pieuse pour l’étudianteDiary Sow, portée disparue en France, a contacté ses militants en France afin qu’ils se joignent aux recherches.Auparavant, le président de la coordination des étudiants de Bambey, Mouhamadou Moustapha Diop, a remercié Habib Niang pour l’assistance aux étudiants thiéssois de Bambey. Les présidents des étudiants de Thiès, Pathé Diouf et de Madina Fall, Moussa Souané se sont joints aux remerciements.
Le faux prophète de Kolda face au procureur
Sauf retournement de situation de dernière minute, le «prophète» autoproclamé Daouda Ba, alias Baba Malabé, sera déféré aujourd’hui au parquet de Kolda. Les gendarmes ont pratiquement bouclé l’enquête qui a débuté le jour de son arrestation à Saré Ngaye, un village situé dans la commune de Bourouco, dans le département de Médina Yoro Foulah. Pour rappel, Daouda Ba est poursuivi pour détournement de mineure et pédophilie. Des accusations qu’il a balayées d’un revers de la main. A l’en croire, il compte éduquer la fille avant de l’épouser. Toutefois, il n’a pas obtenu le consentement de la mère de sa prétendante. Affaire à suivre.
Spécial Olympics et les déficients mentaux
Pour venir en aide aux personnes vivant avec une déficience intellectuelle, l’Ong «Special Olympics» Sénégal, à travers son programme de santé communautaire «Health Impact», a organisé le week-end dernier un conclave pour échanger sur la prise en charge de cette couche vulnérable. Cette rencontre qui a réuni près d’une trente volontaire du corps médical (des médecins généralistes, des nutritionnistes, des infirmiers, des sages femmes et des dentistes) a été une occasion pour la coordinatrice nationale de «Spécial Olympics», Awa Ndao, de rappeler que la mission de l’Ong est d’assurer durant toute l’année les entraînements et des compétitions sportives dans plusieurs disciplines de types olympiques pour des enfants et adultes ayant une déficience intellectuelle. A l’en croire, la philosophie de «Spécial Olympics» est basée sur la conviction que les personnes ayant une déficience intellectuelle peuvent apprendre et tirer des bénéfices réels de leurs apprentissages, si on leur donne une éducation appropriée. Ainsi, pour un maillage du pays, l’organisation a tenu des journées de sensibilisation sur la vaccination, la prévention contre le paludisme, l’hygiène menstruelle, l’hygiène corporelle, et l’hygiène environnementale, mais aussi et surtout le suivi médical des athlètes, ainsi que des séances de formations sur la déficience intellectuelle.
Décès du cinéaste, Cheikh Ngaïdo Ba
Une étoile de la culture s’est éteinte. Le monde de la culture pleure le cinéaste Cheikh Ngaïdo Ba décédé hier à l’hôpital Principal de Dakar. Maitre dans son domaine, Cheikh Ngaïdo Ba a été copté par le chef de l’Etat pour représenter les acteurs culturels au Conseil Economique, Social et Environnemental(Cese). Le président du CESE, Idrissa Seck perd ainsi un collaborateur. Le défunt a un riche parcours dans le secteur de l’audiovisuel et du septième art. Cheikh Ngaïdo Ba est diplômé de l’Institut National de l’Audiovisuel(INA) en France. Revenu au Sénégal, il embrasse, vers les années 1970, le métier de réalisateur à l’Office de la Radio et Télévision du Sénégal (Orts) devenu RTS. Vers les années 80, il se lance dans le septième art. C’est ainsi que Cheikh Ngaïdo Ba signe en 1978 son premier long métrage «Rewo Dande Mayo» qui a était coproduit par le Sénégal et la Mauritanie.
Chérif Nehmé Aïdara et la recrudescence de la Covid-19
La montée en puissance des cas de coronavirus au Sénégal, suite à cette deuxième vague de la pandémie, inquiète au plus haut point Chérif Nehmé Aïdara, Khalife de Cheikhna Cheikh Saadbou. C’est pourquoi il a réuni hier ses principaux dignitaires à Diamaguène Nimzatt à Thiès, pour attirer leur attention et celle des populations sur la gravité de l’heure. Selon lui, cette deuxième vague a déjà fait beaucoup de morts et il est important que la bataille ne soit pas seulement l’affaire de l’Etat, mais une riposte communautaire impliquant tout le monde. Dans ce sillage, il a demandé l’implication soutenue des chefs religieux dans la sensibilisation, notamment la nécessité du respect des mesures édictées par les professionnels de santé. Il a également plaidé pour que les prêches des Imams soient exclusivement orientés vers ce sujet important pour l’avenir de la nation. Et pour terminer, il a recommandé à chaque père de famille de s’acquitter d’une aumône composée d’un kg de sucre et d’un kg de riz.
Bilan de la police en banlieue
Près de 5 000 personnes ont été interpellées en l’espace de trois semaines par la Police, dans la banlieue dakaroise. Ce, à la suite d’une série d’opérations de sécurisation de grande envergure pilotées par le Commissariat central de Guédiawaye en collaboration avec les commissariats d’arrondissements de Pikine et Guédiawaye. A ce propos, 80 personnes ont été également déférées au parquet pour trouble à l’ordre public, participation à des manifestations non déclarées, violences et voies de fait et actes de vandalisme. D’après le Commissaire central de Guédiawaye, Madjibou Lèye, une importante somme d’argent issue des amendes forfaitaires a été collectée, durant cette période de couvre-feu, auprès des personnes pour non-respect du port obligatoire de masque et violation du couvre-feu.
Séquestration et viols répétés
Une rocambolesque histoire de séquestration et de viols répétés pollue l’atmosphère à Guinaw rails, vers SIPS. L’affaire oppose un certain D. D. et sa copine nommée M. D. T. Selon nos sources, l’affaire est pendante devant la Police de Guinaw rails où une enquête est ouverte.
Plainte contre le Directeur général de Mectrans
Suite mais pas fin du contentieux portant sur la billetterie de l’Aftu. Les déballages se succèdent. Le concepteur Mouhamadou Moustapha Ndiaye, Directeur général de Transpay, en colère, est monté à nouveau au créneau pour annoncer une plainte contre le Directeur général de Mectrans, Mamadou Kanté. Mais ce dernier, joint au téléphone, a laissé entendre qu’il ne répondrait jamais aux accusations de Mouhamadou Moustapha Ndiaye. C’est dire que ce dossier pendant en justice est loin de connaître son épilogue. Il risque d’ailleurs d’éclabousser le transport urbain, notamment Aftu avec son lot de difficultés. Des problèmes qui ont pour noms précarité des contrats de travail, surcharges des horaires. Les employés qui se sentent abandonnés par l’Etat du Sénégal continuent de subir le diktat des transporteurs.
4 ÉLÈVES TESTÉS POSITIFS AU CORONAVIRUS AU LYCÉE JEAN MERMOZ
Après deux semaines de classe, on dénombre 4 cas positif à la Covid-19 répartis dans 4 classes différentes. Ils sont la suite des contaminations qui ont eu lieu pendant les congés scolaires.
« Après deux semaines de classe, on dénombre 4 cas positif à la Covid-19 répartis dans 4 classes différentes. Ils sont la suite des contaminations qui ont eu lieu pendant les congés scolaires. Les élèves sont isolés, sous traitement, les cas contacts directs et indirects prévenus. Si deux élèves dans une classe devaient être testés positifs, la classe serait mise en quatorzaine », a révélé le proviseur du lycée français Jean-Mermoz de Dakar dans un message adressé aux parents d’élèves.
Selon lui, « tous les cas sont suivis, les élèves et les personnels qui ont pu être en contact de près ou de loin sont prévenus. Les élèves, qu’ils aient été positifs ou qu’ils soient cas contacts, ne rentrent dans l’établissement qu’après que nous soyons certains que la situation soit à la norme. Les infirmières scolaires et mon assistante y veillent avec tout le professionnalisme qu’on leur connait. Elles sont en contact direct et régulier avec les familles concernées, le milieu médical et les autorités de tutelle. Elles suivent scrupuleusement chaque cas et me tiennent informé tout comme le poste diplomatique. L’objectif, pour la période qui arrive, est de faire en sorte que l’enseignement en présentiel perdure, nous connaissons tous les dégâts et les ruptures d’égalité que l’enseignement à distance a pu occasionner malgré le formidable engagement de l’équipe éducative ».
Le proviseur a ainsi renseigné que le conseil pédagogique se réunit ce lundi afin de faire un point sur les protocoles d’enseignement à distance et hybride. « Même si ces sujets ne sont pas d’actualité, il convient de nous y préparer. Nous y aborderons également le sujet de l’enseignement à Distance pour les élèves positifs à la Covid-19 ou cas contact placés en quatorzaine. C’est un point important qu’il nous faut traiter pour apporter la meilleure réponse possible et assurer la continuité pédagogique. Cette période inédite et compliquée, cette seconde vague, chers parents, nous devons la traverser ensemble, comme nous avons traversé la première, en gardant à l’esprit notre mission et la sécurité de tous, en confiance et en faisant preuve de pragmatisme et de bon sens. Je ne doute pas que nous y arrivions », a-t-il indiqué.
Auparavant, il avait révélé qu’entre les congés de Toussaint et de Noël, 8 cas avaient été détectés chez les élèves et 2 classes ont été fermées un temps.
DÉCÈS DU CINÉASTE CHEIKH NGAÏDO BA
Il est décédé des suites de maladie, ce dimanche, à l’hôpital Principal de Dakar. Ngaïdo Ba est aussi le père de l’animatrice de iTv, Sofia Ba.
Emedia a appris le décès du cinéaste Ngaïdo Ba. Il est décédé des suites de maladie, ce dimanche, à l’hôpital Principal de Dakar. Ngaïdo Ba est aussi le père de l’animatrice de iTv, Sofia Ba.
Après ses études couronnées de succès à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) en France, Cheikh Ngaido Ba, panafricaniste, rentre au bercail pour servir son pays. Patriote ardent, il a contribué à enrichir le contenu de la télévision nationale, naissante à l’époque.
Réalisateur de 1972 à 1977 à l’Office de la radio et télévision du Sénégal (Orts) devenu plus tard la Radiotélévision Sénégalaise (RTS), son riche potentiel en audiovisuel et cinéma l’a définitivement poussé à se lancer dans le septième art. Il réalise en 1978 le long métrage « Rewo dande mayo » co-produit par le Sénégal et la Mauritanie. Et pendant plus d’une dizaine d’années, Ngaïdo Ba assiste de grands cinéastes sénégalais tels que Ababacar Samb Makharam, Tidiane Aw, Momar Thiam, Mahama Johnson Traoré....
Né le 10 juin 1949, Il appartient à la troisième génération de cinéastes sénégalais. Formé sur le tas, il a commencé par être assistant d’autres metteurs en scène sénégalais comme Mahama Traoré, ou Ababacar Samb. En 1974, il entre à la télévision sénégalaise comme réalisateur, et dans le même temps met en scène deux courts-métrages : Tablo Ferray et Arret Car.
Le premier s’intéresse aux « déguerpis », ces habitants des quartiers misérables de Dakar, qu’on ne cesse de repousser au fur et à mesure que la ville grandit. Le second, de même, est un film à base sociologique, malheureusement non-terminé, faute de moyens.
Avec d’autres cinéastes, il a créé un foyer de recherches dans lequel, ensemble, ils s’attachent à réfléchir à l’expression cinématographique, à une écriture spécifique. Entre 1972-1976, il était réalisateur-producteur à l’ORTS (Office de Radio Télévision du Sénégal), l’ancêtres de l’actuelle RTS (Radio Télévision Sénégalaise). Il devint plus tard le Président des cinéastes Sénégalais associés (CINESEAS).
Ngaïdo Ba était également membre du Conseil économique social et environnemental (CESE). Et était à la tête de la Commission de l’artisanat, de la Culture, du Tourisme et des sports du CESE.
par l’éditorialiste de seneplus, alymana bathily
ATTAQUE DU CAPITOLE, C’EST ÇA L’AMÉRIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Que des individus Blancs s’en prennent à des institutions de l’Etat n’est pas une nouveauté. « Qui sème le vent, récolte la tempête », avait lancé Malcolm X à l’annonce de l’assassinat de Kennedy
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 17/01/2021
« Ceci ne nous ressemble pas, ce n’est pas cela l’Amérique », dira Joe Biden en réaction au saccage du Capitole le mercredi 6 janvier par une foule armée de partisans du président Donald Trump dénonçant les résultats de l’élection présidentielle établissant la défaite de ce dernier.
La presse du monde entier, dans son américanophilie naïve légendaire, reprendra cette appréciation politicienne : il s’agit là d’un accident, peu révélateur de la réalité de l’Amérique contemporaine et qui ne remet pas en cause le vieux mythe de l’Amérique, citadelle de la démocratie et guide du « monde libre ».
Pourtant les épisodes de violence souvent plus dramatiques que celui survenu au Capitole parsèment l’histoire ancienne et récente des États-Unis.
Des épisodes de défiance de l’autorité de l’État et même de tentative de subversion de l’ordre républicain, c’est-à-dire de coup d’État contre la Constitution et les institutions, sont nombreux.
Il y a ensuite le rejet aussi bien dans les États du sud que du nord de l’Émancipation, c’est-à-dire l’abolition de l’esclavage proclamée en 1863 par le président Lincoln renforcé par le 13e Amendement de la Constitution adopté par le Congrès le 6 décembre 1865 disposant que « ni l’esclavage ni quelque forme de servitude involontaire n’existeront à l’intérieur des États-Unis, à moins que ce ne soit pour un crime pour lequel la personne aura été dument condamnée ». Des milices de Blancs se sont organisées alors dans plusieurs villes du nord pour s’opposer violemment à cette disposition constitutionnelle.
“ Ce fut une orgie de mort et de violence. Un Noir de Detroit décrivit ce qu’il vit : une foule avec des tonneaux de bière, armée de bâtons et de briques, marchant à travers la ville, attaquant les hommes, les enfants. Il a entendu un homme dire « si nous devons nous faire tuer (par la guerre) pour les Négros, autant tuer chacun d’entre eux dans cette ville ». Puis le président Lincoln est assassiné le 14 avril 1865 quelques jours après la proclamation de la fin de la guerre civile (9 avril 1865), dans une tentative de coup d’État visant à décapiter le gouvernement fédéral victorieux en assassinant le vice-président et le Secrétaire d’État en même temps que le président.
Pendant la période dite de la Reconstruction qui devait démanteler le système esclavagiste des États du sud (1865-1877), le président Andrew Jackson s’opposera ouvertement au Congrès pour avoir adopté le 14e Amendement de la Constitution reconnaissant la nationalité aux Africains-Américains. Il fera d’ailleurs l’objet de la première procédure « d’impeachment » de l’histoire des États-Unis, procédure qui sera repoussée par le Sénat.
16 États du sud rejetteront alors ouvertement la Constitution et lui opposeront les lois ségrégationnistes basées sur le « Code noir », dites lois Jim Crow qui auront cours jusqu’en 1965. Le Ku Klux Klan créé dès les années 1860 opère dès lors ouvertement quoiqu’en toute illégalité pour imposer la suprématie blanche par la terreur et particulièrement par le lynchage.
L’Initiative pour l’Égalité et la Justice (EJI), du Mémorial national pour la paix et la Justice et le Musée de l’Héritage (National Memorial for Peace and Justice and the Legacy Museum), a recensé, entre 1877 et 1950, 4084 lynchages de Noirs, des exécutions sommaires par pendaisons publiques.
Entre le 31 mai et le 1er juin 1921, Greenwood, l’opulent quartier noir la ville de Tulsa de l’État d’Oklahoma, dénommé Black Wall Street, fut rasée, plus d’une centaine de personnes massacrées et jetées dans des fosses communes. Une enquête officielle établira plus tard que le massacre avait été perpétré par une conspiration impliquant les autorités de la ville et les forces de police locale soutenues par des avions de chasse.
La période du Mouvement pour les droits civiques des Noirs, 1950 à 1972, est jalonnée de violences contre les Noirs pris individuellement et contre les organisations luttant pour les droits civiques des Africains.
Ces violences sont perpétrées tantôt par des milices de Blancs tantôt par des forces de police, quand elles ne sont pas le fait de forces civiles appuyées par la force armée. En totale contravention par rapport aux lois républicaines.
On se souvient ainsi du dimanche sanglant (Bloody Sunday) du 7 mars 1965.
Des marcheurs, avec à leur tête Martin Luther King, se rendant de Selma, en Alabama à Montgomery la capitale de l’État pour demander l’inscription des Noirs sur les listes d’électeurs, furent attaqués par un groupe de Blancs et des policiers armés alors qu’ils traversaient le pont Edmund Pettrus Bridge.
Il y a aussi l’assassinat de Malcom X le 21 février 1965 à Harlem, New York puis celui de Martin Luther King à Memphis dans le Tennessee, le 4 avril 1968. On sait maintenant tous les deux ont été victimes d’une conspiration couverte par le FBI.
La récente attaque du Capitole n’est donc pas une aberration, du moins au regard de l’histoire des Africains-Américains. Que des individus Blancs s’en prennent à des institutions de l’État n’est pas non plus une nouveauté.
Ainsi l’assassinat du président John F. Kennedy le 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas puis celle de son frère Robert Kennedy, candidat à l’élection présidentielle, le 6 juin 1968 à Los Angeles. Dans les deux cas, ce sont des Blancs qui sont les auteurs du crime, probablement avec la complicité de la police ou même du FBI.
L’attaque du Capitole révèle cependant une évolution : ce n’est plus seulement les Noirs et la lutte contre les droits civiques des Noirs qui sont ciblés ni des politiciens individuels, mais bien le système politique américain dans son ensemble.
C’est qu’un mouvement militant blanc s’est développé ces dernières années aux États-Unis autour d’une idéologie relevant à la fois du suprématisme blanc, de l’évangélisme chrétien, du libertarisme et du fascisme. Ce mouvement a adopté Donald Trump comme figure de proue.
Il s’agit apparemment d’un mouvement mobilisant des milliers, voire des millions de gens, comprenant de nombreuses milices armées, présents dans la quasi-totalité des territoires des États-Unis et dont certaines appellent ouvertement à la guerre civile. Ce mouvement s’en prend désormais ouvertement et violemment aux élus qui ne partagent pas ses opinions ainsi qu’aux institutions de l’État.
Ainsi récemment encore en avril dernier, le Capitole de l’État du Michigan a fait l’objet d’une tentative d’occupation par une foule brandissant des armes pour s’opposer au vote pour l’extension de l’état d’urgence face au Covid, introduit par la gouverneure démocrate de l’État.
En août 2017 à Charlotte en Virginie, une marche sous le slogan « Unir la Droite » a été organisée au cours de laquelle une jeune femme a été tuée. Interpellé alors, le président Trump a refusé de condamner la marche.
Comment les États-Unis d’Amérique en sont-ils arrivés là ?
Je rappelais ici dans un éditorial publié avant l’élection présidentielle américaine de 2016 que Trump se présentait comme le défenseur du « Petit Blanc » américain (qui) « attribue sa déchéance aux "autres", c'est-à-dire au "gouvernement de Washington" qui serait corrompu et aux mains des "socialistes", aux Noirs qui seraient "violents" et vivraient aux crochets des "Américains qui travaillent dur et croient en Dieu", aux Latinos et autres immigrés qui ne seraient que des trafiquants de drogue et aux "Chinois" qui leur auraient pris leurs "jobs" ».
Je concluais que même si Trump ne remportait pas l’élection, « le "Trumpisme" aura distillé son venin au sein de la société américaine et contribué à aggraver les clivages raciaux et sociaux, le racisme et les discriminations. Ceci survenant dans un contexte où l'élection d'un Noir à la Maison Blanche a provoqué une contre-révolution blanche… ». C’est bien cette contre-révolution blanche qui est en marche aujourd’hui.
« Chiken Come Home to roost » qu’on pourrait traduire à peu près par « Qui sème le vent, récolte la tempête », avait lancé Malcolm X à l’annonce de l’assassinat du président Kennedy.
La tempête qui se lève en ce moment sur les États-Unis avec cette insurrection de « petits blancs » qui ne supportent pas la remise en cause du système qui a assuré leur suprématie aux plans économique, social et culturel depuis des siècles se nourrit en effet des vieux démons de l’esclavage et de la ségrégation raciale. Elle est lourde de tous les dangers.
Espérons que les peuples de ce grand pays sauront la contenir au mieux.
AÏSSATA TALL SALL, L'IMPLACABLE OPPOSANTE DEVENUE ALLIÉE DE MACKY SALL
Si l’exclusion du PS vaut à l’ancienne avocate d’être érigée par l’opinion en modèle d’intégrité, certains ne lui pardonnent pas sa « transhumance ». « La transhumance, il nous appartient à nous, politiques, de la combattre », défendait-t-elle en 2015
Jadis opposante radicale à Macky Sall, la très charismatique Aïssata Tall Sall est désormais sa ministre des Affaires étrangères. Une nomination qui consacre la « transhumance » politique de cette socialiste historique.
Nous sommes en 2006. Aïssata Tall Sall, vêtue de la robe noire d’avocate, a troqué les amples foulards dont elle se coiffe habituellement pour deux tresses qui lui encadrent le visage. Un style sobre, pour une prestation enflammée. Dossier sous le bras, elle livre une plaidoirie passionnée, prenant la défense de l’Afrique face aux tenants de l’orthodoxie budgétaire.
La « violence » et le « cynisme » d’une dette « insoutenable », la responsabilité du FMI dans le « mal » provoqué par les ajustements structurels sur les États et les peuples du continent… L’argumentaire qu’elle déploie est implacable, le ton ferme et vindicatif. Si la scène est fictionnelle, saisie par l’objectif du cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako pour son film Bamako, Aïssata Tall Sall est aux antipodes d’un rôle de composition. À l’écran, c’est bien elle qui plaide.
Avocate de formation, elle s’est forgée une réputation d’infaillible oratrice. Dans les prétoires sénégalais et africains d’abord, avant de faire résonner sa verve dans l’arène politique. Ils sont nombreux, alliés ou adversaires, à se délecter dans l’hémicycle des saillies verbales de celle qui a été élue député-maire de Podor en 2009. « La vie politique est très proche du métier d’avocat. C’est affaire de rhétorique, de convictions et de contradictions », confiait-elle d’ailleurs à Jeune Afrique en 2015.
« Éternelle socialiste »
De fait, convictions et contradictions auront rythmé le parcours de celle que l’on surnomme la « Lionne du Fouta », socialiste historique qui, en 2019, amorce un retournement qui va la conduire à accepter le portefeuille ministériel des Affaires étrangères au sein du gouvernement du président libéral Macky Sall, en novembre 2020.
Du côté de la majorité présidentielle, on préfère mettre en avant les compétences et l’aura de la femme politique, plutôt que de s’appesantir sur la valeur de la « prise politique » que constitue son ralliement au pouvoir. « Elle est une personnalité emblématique de la vie politique sénégalaise. Après avoir cheminé avec Abdou Diouf puis Ousmane Tanor Dieng, elle a su s’imposer et remplit aujourd’hui amplement le fauteuil de ministres des Affaires étrangères », loue ainsi Mor Ngom, ministre conseiller de Macky Sall.
Tour à tour ministre de la Communication d’Abdou Diouf (entre 1998 et 2000) et porte-parole de sa formation politique, « Aïssata Tall Sall a rapidement été considérée comme une figure montante du Parti socialiste (PS). C’est une personnalité charismatique qui maîtrise toujours son sujet et s’est rapidement imposée comme l’un des socles du PS », se souvient son ancien camarade Bamba Fall, dissident socialiste et maire de la Médina qui salue malgré tout « une éternelle socialiste ».
Ostracisée
Plus elle prend du galon au sein de la plus vieille formation du pays, plus la tentation présidentielle s’affiche, jusqu’à vouloir briguer, en 2014, la succession de l’indéboulonnable Ousmane Tanor Dieng à la tête de la formation socialiste. Trahison ultime au sein d’un PS caporalisé, Aïssata Tall Sall est rapidement mise sur la touche, même si un cacique du PS assure aujourd’hui qu’il n’y avait à l’époque « rien de personnel » dans cet ostracisme. « L’ambition n’est pas un délit, nous n’avions rien à lui reprocher », insiste pour sa part Bamba Fall.
Frondeuse, intègre, Aïssata Tall Sall n’hésite pas à aller au combat, quitte à se mettre quelques personnes à dos au sein même de sa formation politique. Quitte à se voir ostraciser aussi, comme ce fût le cas en 2017, lorsqu’elle est exclue du PS aux côtés de Bamba Fall, Khalifa Sall (ancien maire de Dakar), Barthélémy Dias (maire de Mermoz-Sacré-Coeur) et 61 autres camarades pour avoir rejeté l’alliance du PS avec Macky Sall. « Malgré cela, elle a continué à se battre, obtenu un siège de député et continué à porter sa voix dans l’hémicycle. Sa sortie du PS est loin de l’avoir tuée politiquement », analyse Bamba Fall.
Âgés en moyenne de 66 ans, les chefs d’État africains creusent l’écart avec la population du continent, dont plus des trois quarts sont âgés de moins de 35 ans
Jeuneafrique |
Marie Toulemonde |
Publication 17/01/2021
Âgés en moyenne de 66 ans, les chefs d’État africains creusent l’écart avec la population du continent, dont plus des trois quarts sont âgés de moins de 35 ans.
« Le problème en Afrique en général, et en particulier en Ouganda, ce n’est pas le peuple mais les dirigeants qui veulent rester au pouvoir ! » Trente-cinq ans après avoir prononcé ces mots alors qu’il venait de prendre le pouvoir, Yoweri Museveni ne l’a plus quitté. Le chef de l’État ougandais, âgé de 76 ans, a entre temps fait abroger la limite d’âge, jusque-là fixée à 75 ans, pour pouvoir briguer un nouveau mandat à la présidentielle de ce 14 janvier.
Il n’est pas le seul. Malgré l’arrivée au pouvoir de quelques présidents jeunes, le continent est dirigé par des hommes souvent âgés, dont certains cumulent plusieurs décennies au pouvoir.
Quelle limite d’âge
Si la majorité des Constitutions africaines fixent un âge minimum pour briguer la présidence (35 ou 40 ans le plus souvent), peu de pays ont inscrit dans le marbre l’âge maximum auquel un candidat peut se présenter. Par endroits, les limites d’âges auparavant imposées ont même été levées à la faveur de réformes constitutionnelles ; ailleurs, c’est l’inverse qui s’est produit : la limite d’âge maximum a été abaissée.
Choc des générations
Au bout du compte, sur un continent où la population est majoritairement jeune, l’écart se creuse. Dans certains pays, compte tenu de la pyramide des âges, une large partie des citoyens n’a connu qu’un seul dirigeant.
Il est de bon ton de se dire panafricaniste, mais soixante ans après la création de l’OUA, le concept n’est plus qu’une coquille vidée de sa substance et de son idéal par l’incurie de nos dirigeants et les ingérences des Occidentaux
Peut-on encore critiquer le panafricanisme ? Le sujet est clivant, souvent défendu par des ayatollahs au verbe mystique et à la fatwa facile. On s’imagine bien un Gauz, dramatiquement héroïque, se dressant face à une meute de « panafricanistes » enragés, lançant ses arguments tranchés contre des incantations cabalistiques directement inspirées des pyramides.
Gardez votre imagerie de super-héros, je tremble de peur ! D’autant plus qu’après avoir sorti un roman en plein Covid-couvre-feu (oui, la promo est bancale), je viens de voir mon dossier de demande de nationalité malienne rejeté (« du tout cuit », m’avait-on pourtant assuré).
Fantasmes salvateurs
Si je n’avais pas si peur des « panafricanistes », je leur dirais que « pan » est un « tout » grec porté par une civilisation occidentale méprisante, pour laquelle « noir, c’est noir », et qu’« africaniste » renvoie à une spécialité universitaire, au même titre qu’entomologiste ou botaniste.
J’ajouterais qu’il est tellement difficile de définir « africain » que « panafricain » en devient un sophisme. Je rappellerais que cette idée est un bon sentiment perpétuel, né en des milieux ultramarins qui ont eu la poésie de s’inventer une Afrique unique pour résister à l’oppression séculaire, et que cette Afrique a été un foyer de projection de fantasmes salvateurs.
Je continuerais en leur expliquant que les « pères fondateurs » ont peut-être gagné en émancipant les peuples et en créant l’Organisation de l’unité africaine (OUA), mais qu’ils ont aussi définitivement perdu quand la construction du nouveau siège de l’Union africaine (UA) a été confiée aux Chinois. Comment auraient-ils pu imaginer que soixante ans plus tard, les États-Unis et l’Union européenne assureraient les trois quarts du budget de fonctionnement de ce qui est à ce jour la plus grande entité panafricaine ?
Il est possible de se tester soi-même pour connaître son statut sérologique concernant le HIV. Au Sénégal, l’autotest permet de protéger l’anonymat des homosexuels et de certaines travailleuses du sexe
La Croix Afrique |
Pierre Cochez |
Publication 17/01/2021
Il y a vingt ans, on mourait du sida un peu partout en Afrique. Les trithérapies, créées en 1996, n’étaient pas encore arrivées sur le continent. Aujourd’hui, des millions d’Africains séropositifs ont accès gratuitement à ces traitements. Grâce à la solidarité internationale, notamment. Ces patients ont pu reprendre des vies normales et ne sont plus contaminants, dès lors que leur charge virale est tellement faible qu’elle devient indétectable – c’est le marqueur de base pour savoir si le traitement continue à être efficace.
L’ambition formulée par l’organisation internationale Onusida est maintenant « de mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030. » Pour l’atteindre, il faut que chaque malade ouvre les yeux sur son statut sérologique : dépisté, il aura de grandes chances d’être soigné ; soigné, il aura de grandes chances de n’être plus contagieux.
L’objectif de l’ONU : 90-90-90
L’objectif de l’ONU tient dans un chiffre, répété trois fois : 90-90-90. Il signifie : 90 % des personnes séropositives connaissent leur statut, 90 % des personnes dépistées positives ont accès à un traitement antirétroviral, 90 % des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.
L’autotest permet de connaître son statut sérologique sans témoin. Il est l’un des instruments pour tenter de réduire la contamination. Il permet par un frottis salivaire de savoir si l’on est ou non porteur du VIH. La contrainte est de ne pas manger ni boire une demi-heure avant le contrôle et de consulter le marqueur entre 20 et 40 minutes après le test pour connaître le résultat. Autre avantage : il ne s’agit pas d’une prise de sang, perçue par certaines populations comme agressive. L’ONG française Solthis, avec son programme Atlas, a déjà distribué 135 000 de ces autotests dans trois pays d’Afrique de l’Ouest : la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal.
Deux millions d’autotests distribués en Afrique du Sud
Avant Dakar, Anthony Vautier, directeur technique de Solthis, a combattu l’épidémie en Afrique australe, l’une des régions les plus touchées au monde. « En Afrique du Sud, le taux de prévalence est de 19 % ! Le sida y a frappé toutes les couches de la population, en ville et dans les campagnes. Ici, au Sénégal, le taux de prévalence est bien inférieur. La situation ressemble à celle que nous connaissions en Europe. Le sida touche avant tout les homosexuels, les usagers de drogue et les travailleurs du sexe. »
Pour dépister massivement, l’Afrique du Sud a organisé la distribution de deux millions d’autotests. Il s’agissait de tester rapidement et sans passer par les médecins, pas assez nombreux. Au Sénégal, l’intérêt de l’autotest est différent. Il s’agit de toucher une population cachée, difficile à atteindre par des campagnes publiques de prévention. « Un des défis est de convaincre les hommes mariés qui ont des relations homosexuelles de connaître leur statut. Ils ne veulent pas se faire tester dans un laboratoire médical où ils ont peur d’être identifiés. L’autotest est une solution discrète », explique Anthony Vautier.
L’homosexualité toujours réprimée
Au Sénégal, le Code pénal punit l’homosexualité d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende importante. 36 autres pays du continent africain pénalisent cette pratique. Le président sénégalais, Macky Sall, confirme : « L’homosexualité est contraire à la religion musulmane et tant que je serai le président de la République, l’homosexualité ne sera jamais permise. » L’ONG Human Rights Watch constate que, dans ce pays, « il suffit qu’un individu soit présumé homosexuel pour que son arrestation soit justifiée ».