Une intime confirme l’hypothèse de la disparition volontaire et donne des pistes pour comprendre le geste de l’étudiante. La pression scolaire qui règne en deuxième année de classe préparatoire aux grandes écoles d'ingénieurs y serait étrangère
Une intime de Diary Sow, sous couvert d’anonymat, confirme l’hypothèse de la disparition volontaire et donne des pistes pour comprendre le geste de l’étudiante sénégalaise du lycée Louis-le-Grand.
« Diary est vivante, elle va bien. Il faut la laisser tranquille, qu'on arrête de parler d'elle. Il faut surtout lui laisser le temps de faire ses choix et de revenir si elle en a envie. Une chose est sûre, elle s'expliquera un jour ou l'autre, demain, dans un mois ou dans un an ». En quelques mots confiés ce mardi au Parisien-Aujourd'hui en France, l'une des personnes les plus proches de Diary Sow dissipe, au moins en partie et sous couvert d'anonymat, un mystère qui persiste depuis le 4 janvier, jour de la disparition à Paris de l'étudiante du lycée Louis-le-Grand.
Selon cette intime, le projet de disparition aurait été conçu au moins quelques jours voire quelques semaines en amont. « Peut-être remonte-t-il à encore beaucoup plus loin… », nous souffle-t-on. La pression scolaire qui règne en deuxième année de classe préparatoire aux grandes écoles d'ingénieurs y serait étrangère. Quant à l'hypothèse d'une escapade passionnelle, envisagée dans ce type de disparition, elle ne semble pas avoir plus de consistance.
En quittant du jour au lendemain sa résidence étudiante du boulevard du Port-Royal (Paris XIIIe), Diary Sow, Sénégalaise de 20 ans, aurait seulement voulu reprendre sa vie en mains et s'écarter du tapis rouge qui semblait se dessiner sous ses pas dans un geste où la dimension romanesque ne peut être exclue. Un lien avec le décès brutal de son père ?
Étiquetée « meilleure élève du Sénégal » en 2018 et 2019 à l'issue du concours général et récompensée par le président de la République Macky Sall en personne, on lui promettait un destin tout tracé de scientifique de haut niveau appelée à endosser, tôt ou tard, des responsabilités dans son pays d'origine. « Non merci ou alors quand je l'aurai décidé », semble répondre Diary Sow avec un culot monstrueux.
Impossible, toujours selon l'un des membres de son premier cercle, de ne pas relier aussi sa volonté radicale de disparition avec le décès brutal de son père en avril dernier. Pâtissier dans le village de Malicounda à une centaine de kilomètres au sud de Dakar, il était « son confident », « son complice », « son meilleur ami ». Mais l'essentiel est peut-être écrit noir sur blanc dans son premier roman intitulé « Sous le visage d'un ange » et publié en 2019 au Sénégal. C'est en tout cas dans cette direction que nous invite à regarder l'intime de Diary Sow.
Son personnage principal, Allyn, jeune femme sublime au destin contrarié, disparaît à deux reprises au fil des 317 pages de l'œuvre. Elle lui fait dire ceci. « Je veux fouler aux pieds tous les interdits, sortir des sentiers battus, refuser toutes ces règles convenues pour que rien ne bouge jamais. Je veux vivre sans contrainte aucune. Après n'avoir connu que le côté regrettable de la vie, l'heure est venue pour moi de jouir. À mon tour. Quels que soient les sacrifices que cela implique. » Quelques lignes plus loin, jaillit un doute existentiel : « À quoi bon une vie sans folies si un coup de vent peut tout venir bouleverser ? »
Mais où est-elle aujourd'hui ?
Dans cette « folie », Diary Sow n'aurait semble-t-il embarqué personne. Selon nos informations, elle a quitté Paris seule après s'être débarrassée de son téléphone. Devenue difficilement traçable, elle a ensuite donné un signe de vie à l'un de ses contacts, juste assez pour diffuser auprès d'un cercle très restreint de personnes des nouvelles rassurantes.
Mais où est-elle aujourd'hui? En France, en Belgique ou dans un autre pays de l'espace Schengen? Ça, personne ne le sait, ni ses intimes, ni les enquêteurs de la police judiciaire qui tentent de remonter sa trace depuis le 7 janvier, jour de l'ouverture d'une enquête pour disparition inquiétante. « Nous savons juste qu'elle semble vivante et pas sous emprise, expose une source policière. Mais nous n'en aurons la confirmation que lorsque nous l'aurons vu ou lui aurons parlé directement ».
par Hamidou Anne
ALERTE SUR LES LIBERTÉS PUBLIQUES
Avec le Covid-19, un prétexte existe pour donner corps au vieux mythe de l’Etat qui infantilise les citoyens, décide pour eux ce qu’ils doivent penser et dire, les met au pas sur un hypothétique droit chemin qu’il aura tracé
En 2016, j’ai passé 12h en rétention à la Brigade de recherche de la gendarmerie de Ouagadougou. Motif : j’avais demandé mon chemin à un militaire zélé. Quatre ridicules interrogatoires plus tard, j’étais libre. On me reprochait d’avoir été «au mauvais endroit au mauvais moment». Beaucoup ont vécu cette expérience malheureuse dans une capitale africaine où notre intégrité relève du bon vouloir d’une personne au mépris de la loi qu’elle est pourtant censée respecter et faire respecter. Le combat pour les droits et les libertés sur le continent demeure actuel.
Tout gouvernement a la volonté de réduire les libertés ; d’où l’importance d’avoir au sein de la société une conscience citoyenne suffisamment forte pour lutter, afin de préserver nos libertés. Ce combat en période de pandémie est plus que jamais nécessaire. En effet, selon un rapport de l’Institut international pour la démocratie sur la liberté, en temps de Covid-19, «43% des démocraties ont mis en place des restrictions qui étaient soit illégales, disproportionnées ou inutiles. Pour les pays non démocratiques, ce chiffre s’élève à 61%».
Avec ce virus, le décompte macabre quotidien rejoint l’implosion d’économies fragiles aux divers chocs. Mais au-delà des vies humaines perdues, des pertes de revenu, de l’isolement des gens, il y a un danger qui émerge durant cette période, relatif au rétrécissement des libertés publiques qui relèvent du sacré. Pour un contingentement efficace du virus, les Etats ont pour la plupart mis en œuvre des mesures exceptionnelles qui, au regard des médecins et des spécialistes, sont nécessaires. Une suspension temporaire des libertés en cas de péril est compréhensible si les mesures sont strictement nécessaires, proportionnelles à la menace, et limitées dans le temps.
Depuis un an, les citoyens partout vivent un quotidien difficile partagé entre confinements, couvre-feux, restrictions de la mobilité, traçages numériques… Il a été aussi observé des abus de forces de sécurité sur les citoyens. Devoir s’habituer aux images de policiers exerçant une violence vis-à-vis des gens est un symptôme d’une société malade qui risque de basculer dans la violence gratuite et jouissive.
Le Covid-19 est un outil pour de nombreux gouvernements pour restreindre les libertés publiques. L’Etat d’urgence ne peut signifier une négation d’un principe fondamental de notre vie commune qu’est la liberté. Dans un court essai paru en 2019, l’académicien et avocat spécialiste des libertés publiques, François Sureau, dénonçait en ces termes les abus observés : «L’Etat de droit, dans ses principes et dans ses organes, a été conçu pour que ni les désirs du gouvernement ni les craintes des peuples n’emportent sur leur passage les fondements de l’ordre politique, et d’abord la liberté». Sureau ajoute ailleurs que le danger avec les mesures exceptionnelles prises en certaines circonstances, c’est que souvent elles sont inscrites dans le droit commun. C’est le cas du Sénégal avec la modification de la loi de 1969 relatif à l’Etat d’urgence et à l’Etat de siège.
Il est regrettable de perdre des proches, basculer dans l’indigence économique et ensuite voir nos libertés rétrécies. La liberté est un principe sacré que nulle urgence ne doit sacrifier. C’est en préservant par tous les moyens les droits fondamentaux des citoyens qu’une démocratie s’honore et s’élève à la hauteur de Nation respectable. Partout, les libertés sont menacées, soit par des régimes en place soit par divers groupes. Nous arrivons à un curieux moment où c’est défendre la liberté qui est méprisable voire rétrograde. Emergent de plus en plus des entrepreneurs du despotisme éclairé, de la supériorité de l’urgence matérielle sur la belle éthique de l’homme libre, jugée spéculative et niaise. D’infâmes autocrates sont célébrés au nom de la rhétorique de la «loi et l’ordre», qui rappelle le slogan de Richard Nixon lors de sa campagne pour la présidentielle américaine de 1968 ; au nom de la restriction des libertés publiques au motif qu’elles seraient contraires à la prospérité économique.
Avec cette fenêtre du Covid-19, un prétexte existe pour donner corps à ce vieux mythe de l’Etat qui infantilise les citoyens, décide pour eux ce qu’ils doivent penser et dire, les met au pas sur un hypothétique droit chemin qu’il aura tracé. Et c’est là qu’il faut regretter la faiblesse des Parlements africains qui ne légifèrent pas dans le sens de renforcer les libertés publiques de ceux qui leur délèguent le pouvoir par le suffrage universel.
AFFAIRE BOUBACAR SEYE, SONKO S'EN MÊLE
Le leader de Pastef s’est joint au flot de protestations qui a accompagné l’arrestation du patron d’horizons sans frontières
Depuis son arrestation, vendredi dernier, Boubacar Sèye n’est pas remis en liberté. Ce mardi, Ousmane Sonko s’est joint au flot de protestations qui a accompagné l’arrestation du patron d’horizons sans frontières?
«Il est évident qu’il est plus question d’une opération de représailles politiques, fruit de la rancune légendaire de Macky Sall, que d’une procédure judiciaire visant un quelconque délit», déclare le leader de Pastef.Dans sa tribune, parcourue par iGfm, l’ancien inspecteur des impôts et domaines charge: «Serigne Bassirou Gueye, avec quelques autres ”magistrats” politiciens bien identifiés, est habitué à ces excès sous forme de cabale contre les pourfendeurs de la gestion corrompue du régime et contre ses adversaires politiques.»
Pendant ce temps, assène-t-il, «des dizaines de rapports (l’IGE, Cour des comptes, OFNAC…) épinglant des escrocs de la Républiques protégés par Macky Sall, leur parrain qui en fait des ministres, directeurs généraux et autres responsabilités publiques, sont tranquillement enfermés dans ses tiroirs au palais de justice.»
Ousmane Sonko exige la libération immédiate de Boubacar SÉYE, qu’il dit pris en otage par l’État du Sénégal pour son combat pour la clarification de la nébuleuse des sommes faramineuses reçues des partenaires du Sénégal et jamais arrivées à leurs véritables destinataires: la jeunesse Sénégalaise.
«Si Bass ”le protecteur” est conséquent, il n’a qu’à ouvrir une instruction judiciaire contre tous ceux qui, comme moi, reprennent à leur compte les propos et interrogations de Monsieur SÉYE», indique -t-il.
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MARIEME FAYE SALL SANS FARD
La Première dame s’est lâchée sur les différentes questions concernant la gestion de la Fondation Servir le Sénégal, les rumeurs sur sa santé mentale ou encore sa présence sur les réseaux sociaux
C’est une Première dame décontractée qui s’est prêtée au jeu de questions-réponses de la journaliste Seynabou Diop Sow. Dans une interview accordée à la RTS, Marieme Faye Sall, en Wolof s’est lâchée sur les différentes questions concernant la gestion de la Fondation Servir le Sénégal, les rumeurs sur sa santé mentale ou encore sa présence sur les réseaux sociaux.
LESIEUR CRISTAL RACHETE OLEOSEN
Le «pionnier et leader» du secteur agro-industriel marocain, filiale du groupe français Avril, vient d’acquérir Oleosen qui est un acteur économique sénégalais qui fabrique et commercialise essentiellement des huiles végétales
Lesieur Cristal a racheté les Oléagineux du Sénégal (Oleosen) dans l’objectif d’accélérer le développement dans le secteur des biens de consommation. A travers cette opération, le Sénégal et l’Afrique subsaharienne vont servir de nouveau levier de croissance pour Lesieur Cristal.
Lesieur Cristal se tonifie. Ce «pionnier et leader» du secteur agro-industriel marocain, filiale du groupe français Avril, vient d’acquérir Oleosen qui est un acteur économique sénégalais qui fabrique et commercialise essentiellement des huiles végétales.
A travers cette acquisition, Lesieur Cristal compte accélérer le développement dans le secteur des biens de consommation en Afrique et en particulier au Sénégal.
Cet entreprise marocaine de production d’huiles alimentaires et de savon prend ainsi le contrôle de la société Oleosen, suite à la décision d’Avril, son actionnaire de référence, d’accélérer son développement à l’international. «Lesieur Cristal devient le fer de lance du groupe français pour développer l’activité sur le secteur des biens de consommation (huiles alimentaires et savon) en Afrique», renseigne un communiqué. «Lesieur Cristal acquiert ainsi l’ensemble des parts jusqu’ici codétenues par le groupe Avril et son partenaire Castel (90,16%), l’actionnaire local, la famille Fall, restant au capital d’Oleosen», informe la même source.
Lesieur Cristal conditionne et commercialise une gamme complète de marques d’huile alimentaire. «Fort de cette expérience historique, d’une technicité sans cesse développée et d’un savoir-faire industriel incontestable, Lesieur Cristal joue un rôle moteur dans le secteur des corps gras et des biens de grande consommation dont elle stimule le développement au Maroc et à l’international», vante le communiqué de presse.
Autant d’atouts qui sauront profiter au développement futur de sa nouvelle filiale sénégalaise. L’entreprise s’appuiera sur les expertises de ses équipes, marocaine et sénégalaise, ainsi que sur l’alliance avec ses actionnaires locaux pour accélérer le développement au Sénégal à travers un projet de transformation ambitieux, incluant d’importants investissements industriels, qui vise à faire d’Oleosen un acteur économique de premier plan, leader du marché au Sénégal et dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).
«Nous nous réjouissons de l’entrée de Lesieur Cristal au capital d’Oléosen. C’est une excellente nouvelle pour Oleosen et pour le Sénégal qui vont ainsi devenir un des piliers du développement des activités de la société en Afrique», ont précisé Olivier Delamea, président du Conseil d’administration d’Oleosen, et Cheikh Amadou Fall, directeur général d’Oleosen.
En ligne avec son plan stratégique 2023, l’international qui représente déjà 20% de son activité est une des priorités de développement de Lesieur Cristal.
Ce déploiement au Sénégal est une étape clé pour le groupe marocain en tant que porte d’entrée de la région de l’Uemoa, lui offrant un nouveau tremplin de croissance vers de nouveaux pays, au-delà de ses marchés historiques.
Ce projet s’inscrit pleinement dans l’ambition de Lesieur Cris¬tal de valoriser l’ensemble des opportunités industrielles, marketing et commerciales dans une région engagée dans une forte évolution socio-économique
CUMUL MINISTRE/VICE-PRESIDENT FEDE FOOT, MAJIB SENE «REAJUSTE» ABDOULAYE SOW
Dans une «Lettre ouverte», reprise par Dakamidi.net, et adressée à Abdoulaye Sow, vice-président de la Fsf et nouveau ministre de l’Urbanisme, de l’hygiène publique et du logement, Majib Sène, donne son avis sur le cumul des fonctions.
Un des doyens émérites de la presse sportive, les conseils de Majib Sène ne peuvent être laissés aux vestiaires. Et aujourd’hui, c’est Abdoulaye Sow, vice-président de la Fédération sénégalaise de football, qui est interpellé, à travers une lettre ouverte, par rapport à ses nouvelles fonctions de ministre du gouvernement.
Dans une «Lettre ouverte», reprise par Dakamidi.net, et adressée à Abdoulaye Sow, vice-président de la Fédération sénégalaise de football et nouveau ministre de l’Urbanisme, de l’hygiène publique et du logement, l’ancien journaliste de la Rts, Majib Sène, donne son avis sur le cumul des fonctions, ministérielle et associative, du président de l’Asc Kaffrine.
«C’est avec respect et considération que je vous écris cette lettre ouverte pour vous réitérer mes sentiments affectueux et vous exprimer mon soutien pour le succès de votre mission au sein du gouvernement de la République. Ce soutien est motivé par notre appartenance commune au mouvement sportif que nous considérons comme un univers où le soleil ne se couche jamais», écrit Majib Sène. Qui ajoute : «J’ai apprécié le choix du chef de l’Etat en vous faisant partie de l’attelage gouvernemental en raison de votre compétence, mais également de votre engagement sans faille à toutes les causes qui honorent le Sénégal. Cela dit je me permets d’attirer votre attention sur le cumul de vos fonctions, ministérielle et associative, car vous êtes vice-président de la Fédération sénégalaise de football, fonction non rémunérée.»
«Sur le plan de la morale, de l’éthique et de la dignité protocolaire, il est malvenu d’entretenir cette dualité quasi gênante»
Etayant son argumentaire, Mr Sène de poursuivre : «Sur le plan du droit rien ne s’oppose à ce cumul, mais sur le plan de la morale, de l’éthique et de la dignité protocolaire, il est malvenu d’entretenir cette dualité quasi gênante. Notre pays, fortement secoué par cette indésirable Covid-19, exige une plus grande concentration de tous les Sénégalais, en particulier de tous les membres du gouvernement, autour des stratégies préconisées par le président de la République pour vaincre durablement les goulots d’étranglement qui retardent notre progression vers l’émergence. Dans le cadre que voilà, il serait souhaitable que vous vous déchargiez de vos fonctions de vice-président de la Fédération sénégalaise de football. Les sportifs, comme vous le savez, n’ont pas de langue de bois et ce privilège leur permet de caricaturer quelquefois tous ceux qui évoluent dans leur milieu et sans retenue. Même si cette observation est subjective, il faut en tenir compte, l’apprécier à sa juste valeur et en tirer les conséquences.»
Pour Majib Sène, en se déchargeant de son poste de vice-président de la Fsf, Abdoulaye Sow «met à l’aise tous ceux qui ont une affection pour vous, pour ne pas dire le président de la République qui vous fait confiance. Dans la vie d’un homme il arrive souvent des situations qui forcent à prendre des décisions qu’on ne prendrait pas en temps normal. Loin de moi l’idée de vouloir peser sur votre conscience encore moins de vouloir chercher à vous influencer, mais juste pour émettre un point de vue tout à fait personnel».
«Augustin Senghor présente toutes les qualités d’un dirigeant intègre, compétent et soucieux du développement harmonieux du football de notre continent»
Actualité oblige, le doyen Sène a saisi l’occasion «pour souhaiter un succès total à la candidature de notre compatriote Augustin Senghor à la tête de la Confédération africaine de football. L’homme présente toutes les qualités d’un dirigeant intègre, compétent et soucieux du développement harmonieux du football de notre continent. Plaise à Dieu que les responsables du football africain fassent le bon choix en portant à la tête de leur organisation le candidat du Sénégal ! Je salue le rayonnement de sa personnalité et son extraordinaire dynamisme qui lui ont permis de bâtir une mystique du travail et de l’abnégation, toutes choses qui seront fortement utiles à l’organisation continentale».
LE CORONAVIRUS GUETTE LE LYCEE DEMBA DIOP
Ls syndicalistes déplorent le relâchement constaté dans le plus grand lycée du département de Mbour
La commune de Mbour figure parmi les épicentres du Covid-19. A ce jour, elle a dépassé 400 cas positifs. Cette situation inquiète de plus en plus, surtout au niveau des écoles où les élèves constituent des vecteurs de la maladie. Dans certaines écoles de la commune, le protocole sanitaire est loin d’être respecté. Ce qui installe la peur chez les acteurs de l’éducation.
Au lycée Demba Diop qui compte plus de 3 000 élèves, les syndicalistes déplorent le relâchement constaté dans le plus grand lycée du département. Le secrétaire général du Cusems à Mbour, Djockel Faye, est sans voix sur la situation qui prévaut «au lycée Demba Diop qui est le troisième plus grand lycée du Sénégal, après le lycée Djignabo de Ziguinchor et le lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, réunissant alors plus de 5 000 âmes. A Demba Diop, le dispositif n’est plus respecté. Les intrants pour suivre les gestes barrières, comme le savon ou le gel sont presque inexistants. Cela expose le corps professoral à d‘énormes risques de contamination», craint notre interlocuteur.
Dans la cour de l’école, les mesures barrières souffrent, les élèves ne portent presque pas de masques dans la cour. «Il n’y a plus de contrôle, la distanciation physique représente la consigne sanitaire la moins respectée dans l’établissement. Les élèves s’entassent dans les salles de classe comme des pots de sardine avec des élèves qui s’asseyent à trois, et c’est vraiment très inquiétant», se désole le secrétaire général du Cusems à Mbour.
Interpellé sur une probable fermeture des écoles, Djockel Faye juge cette proposition impertinente : «Pour ce qui est de la fermeture de l’école après le premier semestre, je trouve cette mesure impertinente dans la mesure où on nous demande de vivre avec le virus. Si elle arrivait à être prise, elle n’empêcherait nullement la propagation du virus et mettrait l’économie du pays, déjà fragile, à genou», a déclaré M. Faye.
Pour parer à toute éventualité, il invite au respect strict des mesures barrières, mais aussi la mise sur place imminente d’une commission de veille et le recours à trois ou quatre agents de la sécurité de proximité pour exiger le respect des mesures barrières.
Du côté du Saems, le secrétaire général Djiby Diaw déplore le manque de thermo-flash à l’entrée du lycée pour vérifier la température des potaches, même s’il qualifie la situation d’acceptable. «On devrait disposer de thermo-flash pour pouvoir identifier les élèves ou les professeurs suspects. Malheureusement, il n’y a pas cet outil à l’entrée de l’établissement. Concernant les mesures barrières, vous savez que c’est impossible de les respecter à l’école. Comme l’année passée en fin d’année, on avait seulement les élèves en classe d’examen et on n’avait pas pu respecter les mesures barrières ; à plus forte raison aujourd’hui qu’on reçoit tous les élèves», déplore le secrétaire général du Saems.
Selon M. Diaw, la situation est pire dans la cour de l’école où c’est impossible de faire respecter la distanciation physique ; d‘où l’invite lancée aux parents d’élèves : «Face à cette deuxième vague devenue plus virulente, nous propo¬sons juste que les parents d’élèves puissent informer davantage les enfants en veillant à ce que ces derniers aient au moins leur gel et leur masque dans leur sac. On a pu acheter des cahiers et des livres pour nos enfants, donc on devrait aujourd’hui aller en ce sens. Ce qui fait qu’il portera son masque et quand il sentira qu’il a touché quelque chose, il va se mettre du gel entre les mains pour pouvoir vraiment se préserver de ce virus. C’est ça que nous proposons aux parents parce que nous savons que l’Etat est impuissant par rapport à ce qui se passe avec ces élèves. Et l’exemple de la rentrée de juin l’avait démontré», a averti Djiby Diaw.
LES SOCIETES NATIONALES SONT DES VACHES A LAIT POUR LE REGIME, SELON LA REPUBLIQUE DES VALEURS
Les camarades de Thierno Alassane Sall en veulent pour preuve la situation de la Poste et les échanges entre l’ancien et l’actuel directeur de Dakar Dem Dikk
La Cellule des cadres de la République des valeurs estime que nos sociétés nationales sont devenues des «vaches à lait» pour le régime de Macky Sall. Les camarades de Thierno Alassane Sall en veulent pour preuve la situation de La Poste et les échanges entre l’ancien et l’actuel directeur de Dakar dem dikk.
«Nos sociétés nationales sont devenues des vaches à lait pour ce régime, tantôt pour traire les rentrées financières qu’elles peuvent générer, tantôt pour caser la clientèle politique du parti au pouvoir.» C’est le constat fait par la Cellule des cadres de la République des valeurs (Rv). Ces camarades de Thierno Alassane Sall apportent ainsi leur «soutien ferme, entier et sans réserve» aux travailleurs de La Poste et de Dakar dem dikk notamment. Dans un communiqué, ils estiment d’abord que la situation de La Poste «n’est que l’arbre qui cache la forêt». «Les Sénégalais doivent être au fait de ce qui se joue sous leurs yeux ; le démantèlement méthodique de nos sociétés nationales orchestré par le régime en place, au profit d’un clan, sur le dos de la majorité en souffrance. Il faut que le Sénégalais sache que le mal est plus profond que ce feu de paille allumé par le directeur général de La Poste, sous couvert d’une modernisation qui n’en est réellement pas une», lit-on dans le document. Ces «réformettes», selon les cadres de Rv, n’ont qu’un seul objectif : «masquer une gestion calamiteuse qui a pignon sur rue dans nos sociétés nationales depuis plusieurs années».
Commentant les échanges entre l’ancien et l’actuel directeur général de Dakar dem dikk, le communiqué note «une fragile santé financière de la société» et une «gestion nébuleuse des ressources humaines». «Com¬ment un esprit cartésien peut concevoir qu’un directeur de société nationale puisse rouler avec un véhicule d’un montant de 85 millions de F Cfa dans un pays classé parmi les 25 plus pauvres au monde, où plus de 70% de la population vivent sous le seuil de pauvreté ? Comment concevoir qu’il pourrait exister plus de 200 emplois fictifs payés par l’argent du contribuable, pendant que le chômage endémique des surdiplômés tarde à être dénoué ? Comment accepter qu’un directeur général d’une société publique puisse embaucher des chargés de mission (marabouts) avec salaires équivalent à ceux des directeurs, adossés à une dotation de 300 litres de carburant par mois ?», s’est interrogé la Cellule des cadres.
LA CRISE SECURITAIRE AU MALI FAVORISE LE TRAFIC DES BIENS CULTURELS
Le trafic illicite des biens culturels a pris une nouvelle dimension avec l’éclatement de la crise au Mali, en 2012, au moment où les pays européens s’engagent à rendre au continent des objets de haute valeur dérobés généralement, pendant la colonisation
Le trafic illicite des biens culturels a pris une nouvelle dimension avec l’éclatement de la crise au Mali, en 2012, au moment où les pays européens s’engagent à rendre au continent des objets de haute valeur dérobés généralement, pendant la colonisation.
Selon le directeur général du Musée national, Dr Daouda Keïta, après la crise de 2012 au Mali, le trafic des biens culturels s’est intensifié avec l’effondrement de l’Etat dans certaines régions. Une bonne partie des sites et biens culturels était à la merci des prédateurs. « Lorsque les objets sont volés, détruits ou retirés de leur contexte historique, ils sont souvent perdus à jamais », explique-t-il.
En 2014, le site de Goudji Touréla, à Ségou, dans le Centre du Mali, a fait l’objet de fouilles illicites par un réseau de vendeurs de biens culturels africains. Cela du fait de l’effondrement de l’administration publique en charge de la protection des biens culturels. Pendant cette période, des milliers d’objets ont été emportés et vendus à des collectionneurs ou amateurs d’art africain.
Le directeur du Musée national relève que les pilleurs sont bien organisés en réseau. « Des pilleurs ont fait des fouilles et des antiquaires ont acheté sur le site », a révélé Dr Keita.
Des milliers d’objets africains ont été emportés vers de grands musées. Le conseiller technique au ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Dr Mamadou Cissé, en charge du patrimoine culturel, soutient que le phénomène a eu un coup d’accélérateur pendant la crise sécuritaire. Les sites de Djenné-Djeno et du Delta central ont fait l’objet d’un grand pillage. Plusieurs autres sites dans le Septentrion et dans le Sud ont également subi le même sort. « L’année dernière, certains responsables de services techniques ont été menacés par les prédateurs », a annoncé l’archéologue Cissé.
Certains individus profitent de la crise sécuritaire pour sauter les verrous. Ils entretiennent une grande complicité avec un réseau d’antiquaires et de collectionneurs de l’art africain. Cette hypothèse est confirmée par les archéologues et historiens maliens que nous avons rencontrés.
Les turbulences enregistrées au Mali, depuis mars 2012, à la suite d’un putsch, expliquent amplement cet état de fait. Parce qu’il y a eu l’occupation des deux tiers du territoire national par des groupes armés qui ont procédé à une destruction massive et au pillage des biens culturels.
Suite aux pillage et trafic illicite de biens culturels vers d’autres horizons, les autorités maliennes, en partenariat avec l’Unesco et d’autres partenaires techniques et financiers, ont multiplié les initiatives et les actions pour barrer la route aux prédateurs de notre identité culturelle. En réponse à cet engagement commun, les autorités françaises ont, également, promis de restituer 16 objets. Un lot de six objets sera restitué dans un premier temps. La seconde phase de restitution portera sur les dix autres.
Cette décision de restitution intervient après le rapport d’une équipe de chercheurs engagée par le président français, Emmanuel Macron, qui s’appuie sur le rapport de Felwine Sarr et de Bénédicte Savoy. Ce document d’inventaire en trois volumes de 863 pages établit que 6.910 objets, en provenance du Mali, ont été inventoriés dans les collections du Musée du Quai Branly qui dispose de milliers d’objets africains d’une valeur inestimable.
Dans le souci de bien accueillir ces objets et de les garder dans des conditions optimales, le département de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme a initié plusieurs projets, dont l’organisation, en décembre, d’un atelier de réflexion pour faire l’état des lieux dans les musées et institutions en vue d’assurer une bonne condition de conservation de ces biens restitués.
Il s’agissait, également, de faire des propositions concrètes sur le sort des œuvres à rapatrier. Les autorités en charge de la question entendent exploiter toutes les opportunités pour ramener une bonne partie de nos objets identitaires et mettre en place un mécanisme pour contrarier les trafiquants de biens culturels dans le noir dessein qu’ils nourrissent d’aliéner notre patrimoine culturel. C’est dans cette vision globale de protection des biens culturels que le ministère en charge de la Culture a organisé un autre atelier sur la restitution des biens culturels africains sous le thème : “Quels objets et quelles stratégies pour le Mali” du 26 au 28 décembre 2018 à Bamako. La restitution des biens culturels est un long processus qui est en cours depuis des décennies. Cette campagne a été lancée par le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), en décembre 2013.
Selon une source officielle, en dépit d’un accord bilatéral entre le Mali et les Etats-Unis sur la gestion des biens culturels, le puissant réseau de fournisseurs des grands musées et collectionneurs continue de prospérer. « Il s’attaque, parfois, à visage découvert aux textes et conventions sur le pillage des biens culturels », selon notre source.
Les Africains se souviendront longtemps du discours prononcé par le président français, Emmanuel Macron, dans l’amphithéâtre de l’Université Joseph Ki-Zerbo, en novembre 2017. M. Macron a rappelé l’exigence de restituer au continent africain ses biens culturels.
« Je veux que, d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique », a dit le président français. Il exprimait sa détermination à réparer une forme d’injustice vis-à-vis de l’Afrique qui a été dépouillée, selon les historiens, de ses biens culturels mais aussi de documents de traditions orales pendant la colonisation. Ces dernières années, les crises récurrentes dans certains pays africains ont accentué ce trafic.
La protection, la réhabilitation et la sauvegarde des biens culturels demeure une préoccupation essentielle du Mali qui a ratifié des conventions de l’Unesco, notamment celles de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé et de 1970 sur les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicite des biens culturels. Pourtant, le patrimoine culturel malien continue d’être menacé. Certains spécialistes estiment que c’est le moment de revoir en détail la situation.
FERMETE - Le rapport d’un deuxième atelier recommande que les autorités maliennes adoptent une position ferme contre l’attribution des biens culturels d’El hadj Omar Tall et son fils Ahmadou au Sénégal, étant entendu que ces biens sont issus du Mali. Il recommande, aussi, aux autorités de contester, dans certains cas, le choix des communautés comme interlocutrices en lieu et place des Etats souverains.
D’autre part, le rapport préconise la « remise solennelle aux États africains concernés des inventaires d’œuvres issues de leur territoire (selon les frontières actuelles) et conservées actuellement dans des collections publiques françaises ».
Les premières étapes de cette restitution consistent à entrer en possession des biens culturels indispensables à la réécriture de l’histoire de l’Afrique, à la consolidation de sa cohésion sociale et au raffermissement de son identité, notamment les butins ou trésors de guerre pris sur les personnalités emblématiques dans des lieux emblématiques entre 1940 et 1978, à savoir des biens régaliens de l’Etat malien.