KEEMTAAN GI - AMBIANCE !
Rien Tous les Soirs (RTS), qui prétend être la Télévision des grands moments, n’a pas failli à sa réputation. Elle nous a offert hier en exclusivité une interview de la Première Dame, juste après le très sérieux journal télévisé. Et en Wolof s’il vous plait ! Ce qui effectivement, reconnaissons-le, était un scoop étant donné que Marième Faye Sall, en huit ans de présence de son mari au sommet de l’Etat, ne s’était jamais adressée à la presse nationale sous forme d’interview. Les mauvais esprits diront qu’on est dans une opération de séduction et que le président Macky Sall n’en a pas encore terminé avec le pouvoir. Pour nous séduire, donc, il a envoyé en première ligne sa belle et charmante épouse. La seule et vraie Sénégalaise au palais depuis nos glorieuses indépendances. Une épouse « diongué » Machallah ! Seulement voilà, s’il s’agissait bien d’une interview exclusive, nous estimons cependant que le moment était mal choisi. Au moment où l’on stresse grave avec nos morts et que l’on peine à soigner nos malades qui sont reclus chez eux, au moment où son époux nous oblige à nous cloitrer dès 21 heures, nous autres habitants de la capitale et de Thiès, c’est ce moment-là donc où l’on s’ennuie grave que Madame s’invite sur la télévision publique pour «ambiancer». Parait que c’était pour faire comme la vieille épouse de Macron qui était la veille sur une chaine française. Toujours est-il que, du face à face très attendu de Marième Faye Sall avec notre consœur Nabou Diop, les téléspectateurs n’ont apparemment retenu que ses digressions. De son passage, ces vilains d’internautes, ces oisifs errants comme dirait le Chef, n’ont retenu que «Bulko » perturbé. De quoi décupler l’imagination de nos dames en cette période de froid. A bientôt ! On va bien s’amuser au «Bulko Perturbé » avec des pots de « Nemali », « Bine-Bine » mais aussi des petits pagnes. Mbaye Dièye Faye, où es-tu ? Le potpourri de janvier ! KACCOOR BI
LES CONFIDENCES DE MARIEME FAYE SALL
La Première dame s’est offert hier un temps d’antenne pour répondre sur sa supposée folie, livrer des éclairages sur la gestion de sa Fondation, sa proximité avec ses amis, son mari et sur la covid-19. Une volonté de rétablir les faits sur beaucoup de fausses informations colportées à son encontre. Sur la RTS1, elle a évoqué sa supposée folie évoquée récemment sur les réseaux sociaux. « J’ai eu l’information comme tout le monde, mais je ne vais pas répondre sur ça. Je laisse tout dans les mains du Tout-Puissant. Je suis bien portante. Il y a des personnes de mauvaise foi» souligne-telle. «Je suis une personne normale, je vais dans les baptêmes, les mariages de mes proches et les tours (groupes de femmes). J’invite des amis à manger chez moi comme les personnes normales. Ce que je déplore, c’est le fait qu’ils le crient sur tous les toits. Je ne vois rien d’extraordinaire à cela » a ajouté la Première dame très en verve. A propos de la gestion de la Fondation Servir le Sénégal, elle a lancé un appel à toutes les personnes qui veulent y déposer des documents. «Je ne reçois pas les documents que me soumettent mes proches. Vous pouvez me les donner dans la rue ou directement à la fondation. Faites attention aux imposteurs», a-t-elle averti. La Première dame a terminé par la situation critique du coronavirus : « Je ne peux pas sortir comme avant, je ne peux plus récupérer les dossiers dans la rue. Des choses comme le fait d’aller au marché pour faire mes achats me manquent. J’aime marcher toute seule sans gardes ni rien, mais toujours avant de sortir je demande la permission à mon époux comme toute bonne épouse. Tout cela me manque je prie pour que la paix règne dans le monde et qu’on essaie d’arrêter la propagation du virus», a indiqué Marième Faye Sall.
AFFAIRE DU FAUX COMPTE MARIEME FAYE SALL DIT SES VERITES !
Restons toujours avec la Première dame qui a fustigé ceux qui utilisent son image pour créer des comptes à son nom. Un faux compte a été ouvert sur Facebook pour arnaquer les honnêtes citoyens. Son auteur se faisait passer pour la Première dame afin de collecter de l’argent au nom de la Fondation servir le Sénégal. L’affaire avait été révélée par la Commission de protection des données personnelles (CDP). « Depuis que la Fondation a été mise sur pied, je n’ai fait ni kermesse, ni téléthon. Je n’ai rien fait qui puisse générer de l’argent. Tout cela, pour éviter des situations de la sorte. C’est vrai que beaucoup, qui ont de l’affection pour moi, ont ouvert des comptes. Mais pour éviter tout cela, j’ai demandé à ce que tous ces comptes soient fermés. Dieu sait que ces comptes qu’on ouvre, moi, je ne suis pas au courant. Parce que je ne suis pas dans Facebook, je ne suis pas dans ces choses-là. Vraiment je ne suis pas dedans. Mais, quand quelqu’un a de l’affection pour vous, il peut le manifester sous diverses formes. Donc je les en remercie, mais puisqu’il y a des intrus, je demande à tous les gens bien intentionnés à mon endroit de supprimer tous ces comptes» a-t-elle déclaré sur les ondes de la RTS1.
CHEIKH NGAÏDO BA
Soit en raison des interdictions de rassemblement décrétées par les autorités, soit parce que l’information n’avait effectivement pas bien circulé comme s’en sont plaints du reste beaucoup de ses amis après coup, toujours est-il qu’il n’y avait pas foule à la levée du corps de notre ami Cheikh Ngaïdo Ba. Néanmoins, le « Témoin » a noté la présence de quelques personnalités comme le député Abdoulaye Wilane, porte-parole du Parti socialiste qui s’est d’ailleurs exprimé au nom de la présidente Aminata Mbengue Ndiaye. Il y avait aussi Babacar Gaye, ancien ministre d’Etat, directeur du cabinet politique du président Abdoulaye Wade, et l’ancien ministre socialiste Mamadou Abass Ba, dont le fils aîné de Cheikh Ngaïdo Ba porte justement le nom. Egalement présents, le Français Robert Ini, partenaire du défunt dans un business dans la région de Kédougou, et l’homme d’affaires Aimé Sène, patron de la société Hertz et du groupe d’hôtels « Fleur de Lys », qui est un ami de longue date de Ngaïdo dont il a tenu personnellement à accompagner le corps jusqu’au cimetière de Yoff en plus d’avoir mis gracieusement un bus à la disposition de ceux qui désiraient y aller. Littéralement effondré, Boubacar Cédric Ndiaye, le sympathique patron du « Saint-Louis Sun, un établissement où Ngaïdo avait ses aises, était également présent. On reconnaissait également dans la petite foule les journalistes Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop du Groupe « I-Média » où travaille la fille cadette du disparu. Et aussi les doyen de la presse Amadou Bara Guèye, plus que frère de Ngaïdo, et Baba Diop, critique émérite de cinéma. Ami de Cheikh Ngaïdo Ba avec qui il partageait le même lit à Thiès depuis l’école primaire, avant de cheminer à lui à l’intérieur du pays lorsqu’il était instituteur puis de l’emmener avec lui à Dakar, le journaliste-réalisateur Mamadou Baal, ancien directeur à la Rts, a fait un témoignage émouvant sur le défunt. Tout aussi émouvant était le témoignage de Maguette Diop, vice-président de l’Association des cinéastes du Sénégal et compagnon de Ngaïdo depuis plus de 50 ans. Quant au Conseil économique, social et environnemental, il était représenté par une délégation conduite par la secrétaire générale de l’institution, Dr Anta Sané. Enfin, la ville de Pire, d’où est originaire Ngaïdo, était représentée par une délégation ayant à sa tête le maire, M. Serigne Mboup, ancien directeur de la SAR. Il fait dire que le 1er adjoint de la mairie de Pire, Abdou Aziz Ba, n’est autre que le propre frère de Ngaïdo.
DISPARITION DE DIARY SOW LA THESE DE LA FUGUE CONFIRMEE PAR LES ENQUÊTEURS FRANÇAIS
La brillante étudiante sénégalaise Diary Sow, en classe prépa au lycée parisien Louis-le-Grand, a disparu volontairement pour des motifs encore non éclaircis. C’est en tout cas la conclusion à laquelle sont parvenus les enquêteurs français saisis de l’affaire. Des sources proches de l’enquête l’ont confirmé à Jeune Afrique : Diary Sow, l’étudiante sénégalaise dont la disparition au début de janvier suscite l’émoi au Sénégal comme en France, s’est éclipsée volontairement. La jeune femme est saine et sauve, et la piste criminelle est écartée. Depuis sa disparition, signalée le 8 janvier au commissariat du VIIIe arrondissement par le consul général du Sénégal à Paris, Amadou Diallo, les forces de police françaises ont effectué de nombreuses recherches, passant au peigne fin les comptes bancaires de Diary Sow, effectuant une enquête de voisinage, analysant son historique de navigation sur internet et fouillant sa chambre, dans la cité universitaire du XIIIe arrondissement où elle logeait. Cette dernière était vide de ses effets personnels et vêtements. Quant à ses dernières recherches effectuées, elles porteraient sur la légalité d’une disparition volontaire en France. Contactée à plusieurs reprises par les autorités françaises au cours de ces derniers jours, Diary Sow aurait refusé de répondre aux enquêteurs. Interrogés par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance à la personne, plusieurs de ses camarades ont indiqué qu’elle leur avait fait part de son souhait de ne pas retourner en cours en janvier et de partir sans préciser où. ceNtrAfrique
L’OPPOSITION S’EN PREND A MANKEUR NDIAYE !
Hier, la Cour constitutionnelle a validé la réélection du président Faustin Archange Touadéra à la tête de la République de Centrafrique. Une réélection dès le premier tour avec 53,16 % ! Cette validation a provoqué dans la matinée la reprise des hostilités entre la coalition des rebelles et les forces armées loyales appuyées par les casques bleus. Pendant ce temps, les partis de l’opposition s’en sont pris à notre compatriote Mankeur Ndiaye, représentant de l’Onu en République centrafricaine. Aussi bien dans les journaux que les sites d’informations, les dirigeants de l’opposition se sont défoulés sur l’honorable Mankeur Ndiaye, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, en l’accusant d’avoir interféré dans les élections du 27 décembre 2020. Dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, la coalition d’opposition « Cod-2020 » a appelé à l’ouverture d’une enquête pour déterminer le degré de collusion et de conflit d’intérêts entre le président réélu et le représentant de la communauté internationale Mankeur Ndiaye. « Le Cod-2020 a souligné que Mankeur Ndiaye porte une responsabilité dans la crise sociopolitique actuelle au pays et, en conséquence, une mission d’enquête s’avère nécessaire pour faire la lumière » sur des accusations portées contre lui par le COD-2020 » a fait savoir une source officielle contactée par « Le Témoin » quotidien avant de nous remettre un document de…mise en accusation. Toujours est-il que, bien avant les élections présidentielles et législatives, les membres de la coalition de l’opposition n’avaient cessé d’accuser notre compatriote Mankeur Ndiaye d’avoir joué « un rôle néfaste » en Centrafrique « tout au long du processus électoral » en faveur du président Touadéra. « Malgré les avertissements, Ndiaye « s’est contenté » d’envoyer à l’Onu « des rapports contraires à la réalité, pour présenter le processus électoral comme étant transparent, inclusif et affirmer, contre vents et marrées, que le délai du 27 décembre était tenable » ont fait savoir les dirigeants de l’opposition centrafricaine. Franchement, notre éminent compatriote Mankeur Ndiaye a vraiment bon dos !
TRAFIC DE DROGUE LA DOUANE SAISIT 634 KG DE CHANVRE INDIEN A KOUNGHEUL ET A MBOUR
482 kg de chanvre indien ! C’est la quantité de drogue saisie par la Brigade mobile des Douanes de Koungheul, Subdivision de Kaffrine, ce 17 janvier 2021. La drogue a été interceptée sur un camion malien au cours d’un contrôle de routine au barrage douanier de Koungheul. Le produit était conditionné dans 241 sachets et dissimulé dans une cachette aménagée. Sa valeur totale est estimée à 38 560 000 de francs CFA. Le chauffeur du camion a été mis aux arrêts et déféré au Parquet. Toujours, au courant du week-end, les unités douanières maritimes ont procédé à des opérations de ratissage le long du littoral et des îles du Saloum. Ces opérations ont permis la saisie, par la Brigade maritime de Mbour, de 152 kg de chanvre indien à hauteur de Keur Balla. Et aussi la saisie, par la Brigade maritime de Joal, de 8 colis de médicaments à bord d’une pirogue pour une valeur estimée à 21.578.400 de francs CFA. Au cours de cette opération, deux délinquants ont été appréhendés et mis à la disposition de la justice. Enfin, il y a eu la saisie à Toubacouta, dans la région de Fatick, par la Brigade maritime du même nom, de 17 colis de faux médicaments et de leur moyen de transport (pirogue et moteur) d’une valeur totale estimée à 13.138.000 de francs CFA. Cette saisie a eu lieu le vendredi 15 janvier 2021 vers 16h, à la sortie de Burfut sur la route fluviale de l’île aux oiseaux. Deux prévenus ont été arrêtés. La procédure suit son cours, selon la Douane.
JOSEPH KOTO : ‘’C’EST DIFFICILE DE SUIVRE LE CHAN SANS LE SÉNÉGAL’’
Joseph Koto, l’ancien entraîneur de l’équipe locale du Sénégal, dit constater que les Lions locaux ont le niveau pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), qui se joue actuellement au Cameroun, et regrette l’absence du Sénégal à cette compétition.
Joseph Koto, l’ancien entraîneur de l’équipe locale du Sénégal, dit constater que les Lions locaux ont le niveau pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), qui se joue actuellement au Cameroun, et regrette l’absence du Sénégal à cette compétition.
‘’C’est vraiment dommage. Quand je regarde les équipes jouer, je me dis qu’il y a de la place’’ pour le Sénégal, a déclaré le technicien sénégalais dans un entretien avec l’APS.
Joseph Koto a qualifié l’équipe nationale locale à deux phases finales de la compétition, les seules auxquelles ont participé les Lions, en Côte d’Ivoire en 2009, et au Soudan en 2011.
‘’C’était des éliminatoires très difficiles parce que les championnats étaient à l’arrêt et on devait se débrouiller avec des joueurs sans rythme’’, a souligné l’ancien ailier international.
‘’Le mental faisait la différence et les joueurs avaient compris que le CHAN était une merveilleuse vitrine où ils se vendaient’’, a rappelé Joseph Koto, ancien ailier de la Jeanne d’Arc de Dakar.
Selon Koto, tous les footballeurs qui étaient en Côte d’Ivoire et au Soudan ont réussi à signer des contrats professionnels.
‘’Nous avions de bons joueurs à l’époque, avec un mental à toute épreuve’’, s’est-il souvenu, parlant par exemple de Moustapha Diallo, qui a rejoint Guingamp (France) après le CHAN 2009.
‘’Il y avait Papy Djilobodji, Vito Badiane, Alpha Oumar Sow, Babacar Ndiour. C’était vraiment une belle équipe, qui avait raté de peu la finale du CHAN’’, rappelle Joseph Koto.
Les Lions locaux avaient été battus en match de classement par la Zambie du technicien français Hervé Renard, un groupe dont l’ossature va ensuite permettre aux Chipolopolos de remporter l’édition 2012 de la Coupe d’Afrique des nations.
Joseph Koto estime que l’édition 2021 du CHAN est d’un ‘’très bon niveau’’.
‘’J’ai vu de belles équipes dans ce tournoi, comme le Mali et le Zimbabwe, malgré sa défaite. Je suis en train de suivre une belle équipe du Togo, qui est loin d’être ridicule face au Maroc’’, a-t-il souligné.
Le Cameroun est le pays hôte de la sixième édition du CHAN, une compétition réservée aux joueurs évoluant dans leur championnat. L’édition 2021, qui a démarré samedi, va prendre fin le 7 février.
LE TIEBOUDIÈNE, PLAT DE RÉSISTANCE ET DE RÉSILIENCE
En lice pour entrer au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, le tieboudiène est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Par le savoir-faire qu’il exige, mais aussi par son histoire
Servi fumant sur une nappe plastifiée, proposé dans un plat collectif installé à même le sol d’une cour ou disposé sur les tables coquettement dressées des plus grands palaces de Dakar… Il y a mille lieux où déguster le tieboudiène, et à peu près autant de manières de le préparer.
Dans chaque région, commune ou foyer du Sénégal, « il n’y a pas deux personnes qui cuisinent le tieboudiène de la même façon », prévient Alioune Badiane, rapporteur de la Commission art, culture et civilisation du colossal projet d’Histoire générale du Sénégal, en cours d’écriture.
Exercice de style
Prérogative essentiellement féminine, la préparation du « tieb » est donc un exercice de style. Une recherche permanente d’originalité et de saveurs. Qu’il s’agisse de l’ajout de crevettes dans le riz, de l’utilisation de mollusques ou de boulettes de poisson dans le bouillon, voire de tamarin dans la sauce, « chaque femme a son “femm”, son astuce pour ajouter du goût », explique la Sénégalaise Aïssatou Mbaye, créatrice du blog culinaire « AistouCuisine ».
À l’origine, Penda Mbaye
Pour remonter aux origines du plat le plus emblématique du Sénégal, il faut remonter au siècle dernier. L’histoire naît dans le populaire quartier des pêcheurs de Guet Ndar, à Saint-Louis, alors capitale de l’Afrique occidentale française (AOF). Dans ce coin de la ville où, chaque jour, les pirogues débarquent le poisson pêché, une cuisinière s’est fait connaître pour son riz au poisson : Penda Mbaye (1904-1984). Selon les récits glanés par la commission de L’Histoire générale du Sénégal auprès des anciens et des descendants de Penda Mbaye, un gouverneur l’aurait approchée pour lui demander de cuisiner pour ses convives.
« Lors des cérémonies familiales ou officielles, il fallait contenter les invités par la quantité de nourriture, mais aussi par l’originalité du plat. Penda Mbaye a eu l’idée de colorer le riz, non pas avec le concentré de tomates que l’on trouve dans la plupart des tieb aujourd’hui, mais avec des tomates cerises, plus colorées et plus goûteuses. Le riz blanc est alors devenu le riz rouge », raconte Alioune Badiane.
AYA POUYE À LA BARRE POUR UNE AFFAIRE DE 40 MILLIONS DE FRANCS CFA
Les deux principales rivales dans cette affaire sont Rokhaya Pouye dite « Aya » et Aida Ndong qui se déclarent toutes les deux être la présidente de l’Association des internationales et anciennes basketteuses du Sénégal
Elles ont fait vibrer le Sénégal. Elles ont défendu le drapeau du Sénégal un peu partout dans le monde et ont offert des trophées à la Nation. Elles ont inscrit les plus belles lettres du basket de ce pays. Elles formaient une famille. Hélas, il y a eu dissidence. Aujourd’hui, elles s’entredéchirent pour une histoire de 40 millions de francs CFA. Elles, sont les anciennes lionnes de basket du Sénégal. Elles se sont retrouvées, ce lundi, à la barre de la Cour d’appel de Dakar dans deux camps pour solder leur compte. Les deux principales rivales dans cette affaire sont Rokhaya Pouye dite « Aya » et Aida Ndong qui se déclarent toutes les deux être la présidente de l’Association des internationales et anciennes basketteuses du Sénégal (AIABS).
En effet, c’est la dame Aida Ndong qui a déposé une plainte contre Aya Pouye. Cette dernière est reprochée d’avoir organisé une soirée, sans l’avis du bureau. En outre, l’ancienne capitaine des lionnes du basket est accusée d’avoir dissipé 40 millions de francs provenant des sponsors et des mécènes, des subventions de la Primature. A l’en croire, cette dernière leur offre, chaque année, 5 à 10 millions ainsi que des billets d’avion. Outre l’argent, Aïda Ndong réclame aussi le récépissé de l’association. En première instance, Aya Pouye a été d’ailleurs, déclaré coupable du délit d’abus de confiance avant d’être condamnée à 3 mois avec sursis et 10 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts. Une décision qu’elle n’a pas acceptée et interjeté appel.
Devant le prétoire, la bataille a été houleuse entre les adversaires qui, jadis, étaient des co-équipières soudées. Les partisanes de Aida Ndong, vêtues toutes de boubous blancs, ont défilé, une à une devant le prétoire, pour confirmer les accusations imputées à Rokhaya Pouye. Des accusations que cette dernière et son groupe ont réfutées. Aya Pouye a soutenu qu’elle ne sait même pas ce qui se passe. Elle dit n’avoir détourné aucun sou de l’amicale. A l’en croire, durant tout son magistère, elle n’a reçu que 20 millions de francs CFA en guise de subventions et de dons. Mieux, rassure-t-elle pour se défendre, les entrées et les sorties d’argent étaient visibles. Elle renseigne même qu’elle a offert des billets de voyages et de l’argent à des membres de l’amicale qui étaient dans la dèche.
Ses avocats ont, dans leurs plaidoiries, plaidé l’infirmation de la peine du tribunal de la première instance et la relaxe pure et simple de leur cliente. Car, selon les robes noires, il n’y a aucun élément dans le dossier attestant qu’il y a eu des décaissements irréguliers. Les fonds, soutiennent les avocats, ont été bien gérés d’autant plus que la preuve d’un quelconque détournement n’a été rapportée.
L’avocat général requiert la relaxe de l’ancienne capitaine des lionnes
Dans ses réquisitions, l’avocat général, il n’y avait de rigueur dans cette association comme dans certaines entités. Il y a, selon lui, une faute parce qu’Aya Pouye reconnaît qu’elle était dans l’informel. Elle a des problèmes avec ses justificatifs. Or, en tant que présidente elle devait respecter les dispositions statutaires. « Est-ce que ces manquements suffisent pour caractériser le délit d’abus de confiance », s’est interrogé l’avocat général. Qui indique que dans le cas d’espèce il n’a pas vu un quelconque détournement ou dissipation de fonds. Il requiert la relaxe de la prévenue.
Pour les avocats des parties civiles, les faits pour lesquels la prévenue est attraite devant le prétoire ne souffrent d’aucune contestation. A les croire, cette dernière s’agrippe à cette association parce qu’elle ne veut pas faire une reddition des comptes. Elle ne dit jamais, constaté les avocats de la partie, comment elle a dépensé l’argent. Elle a violé toutes les règles relatives aux entrées et aux sorties d’argent. Les avocats des parties civiles ont demandé la confirmation de la première peine et ont demandé la restitution du récépissé. L’affaire est mise en délibéré pour jugement qui sera rendu le 8 février prochain.
L’ÉTAT D’URGENCE PROROGÉ, LE COUVRE-FEU SE POURSUIT
La sentence est tombée. Décrété le 6 janvier dernier, l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu de 21 à 05 heures du matin, est prolongé de huit jours.
La sentence est tombée. Décrété le 6 janvier dernier, l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu de 21 à 05 heures du matin, est prolongé de huit jours. La mesure, qui n’a pas été élargie, concerne toujours les seules régions de Dakar et Thiès. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, intervenait dans l’édition du 20 heures de la Rts 1.
"Les mesures qui ont été prises depuis lors l’ont été dans le cadre de la protection des populations mais tout le monde l’a constaté, au Sénégal, que le virus continue encore son chemin. Il y a nécessité, aujourd’hui, de prendre des mesures dans le même sillage de ce qu’il a été pour donner un coup de frein à cette propagation qui nous vaut des résultats négatifs malheureusement concernant les patients et des cas de décès enregistrés ces derniers jours", a-t-il justifié.
Poursuivant, il a ajouté : "il y a eu la loi de 1969 qui a été modifiée, donnant naissance à un 3e régime lequel vise à gérer les catastrophes naturelles ou sanitaires. "Mais comme toute loi, elle a un processus avant son entrée en vigueur. Une fois qu’elle est votée, elle est envoyée au président de la République pour qu’il prenne l’acte de promulgation. Cet acte doit être pris demain. En attendant son entrée en vigueur, les Gouverneurs de Dakar et Thiès ont été instruits de prendre des arrêtés qui produisent les mêmes effets faits dans cette période de huit jours".
Le premier flic du pays, évoque des "allégements au niveau du fonctionnement par rapport à la mobilisation des forces de défense et de sécurité."
Interpellé sur la situation "alarmante" des nouvelles contaminations à Kaolack, il a ainsi souligné que "pour l’instant, l’avis qui a été donné par le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) l’a été sur la base du constat du taux de contamination qui affecte plus sévèrement les régions de Dakar et Thiès. Naturellement si les mesures doivent être évaluées dans le sens de toucher d’autres régions, sans nul doute, de telles décisions seront prises".
AUX ÎLES KARANOES, LA CULTURE DU CANNABIS, C'EST JUSTE POUR SURVIVRE
La culture du chanvre indien, par les femmes et les enfants de l'île, est depuis des générations la principale ressource de cet archipel de la Casamance
Libération |
Anne-Sophie Faivre Le Cadre |
Publication 18/01/2021
Entre les plants de cannabis, deux petites filles se poursuivent en riant aux éclats. Bientôt, et comme deux fois l’an, leur terrain de jeu favori sera moissonné : les femmes sépareront les graines des branches que leurs mères ont arrosées tous les jours. Dans les îles Karones, la scène champêtre est habituelle : la culture du chanvre indien est la principale ressource de cet archipel situé en Casamance, dans le sud du Sénégal.
Sur ces îles reculées, loin du tourisme et de la pêche, ne restent plus que les femmes et les enfants. «Les forces vives s’en vont dès l’âge adulte à Kafountine, à plus d’une heure de pirogue. Les hommes de l’île deviennent pêcheurs ou guides touristiques. La terre des îles Karones est plus salée d’année en année, à cause du réchauffement climatique. Alors que reste-t-il pour faire vivre les villages ? Rien, sinon le cannabis», explique Joël, un enfant de l’île devenu chauffeur dans un hôtel distant de deux heures de pirogue.
La place du village est écrasée de soleil. Trois jeunes femmes devisent à l’ombre des branches d’un grand fromager. «Le cannabis, c’est une histoire de famille. Nos arrières grands-parents en cultivaient. Tout le village, des enfants aux grands-mères, est mis à contribution pour faire pousser la yamba : les enfants séparent les fruits des tiges, et les mamies arrosent les parcelles», détaille Marie en triturant la grosse croix dorée qui pend à son cou.
Répit législatif pour les producteurs
L’or vert permet de financer les études des enfants du village, mais ne lui assure pas une prospérité démesurée. «Ce n’est pas la Colombie, ici», dit Joël en embrassant du regard les maisons basses. Ici, la vie est rude, et l’habitat modeste. «Le cannabis, c’est pour survivre, et c’est tout»
De mémoire d’homme, la police n’est venue troubler la paix du village qu’une fois, dans les années 80. Sous l’égide du président Abdou Diouf, des opérations coup de poing sont menées dans les îles Karones. «Ils sont arrivés en hurlant, ils ont arraché tous les plants, ils ont tabassé mon père», se souvient, amer, Joël. La paix est revenue dans le village, depuis protégé par des fétiches. «Tu vois, ça ?» dit-il en désignant un baobab orné de coquillages. «Ce sont nos fétiches. La police en a peur, jamais elle n’oserait venir ici.» Un catholicisme teinté d’animisme prédomine sur ces îles où même les hommes d’Eglise ne s’opposent pas à la culture du cannabis. Et pour cause : cette dernière a contribué à financer la dernière église construite dans les îles.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a été proclamé, lundi, vainqueur de l'élection présidentielle du 27 décembre. Il se maintient à la tête d'un pays déstabilisé depuis huit ans par des groupes armés qui contrôlent les deux tiers du territoire national.
France 24 est en édition spéciale en Centrafrique où le président sortant, Faustin-Archande Touadéra, a été déclaré, lundi 18 janvier, vainqueur de l'élection présidentielle du 27 décembre par la Cour constitutionnelle.
Les défis auxquels le chef de l'État fait face sont immenses, dans ce pays miné depuis huit ans par un mouvement de rébellion armée dont les groupes contrôlent la majorité du territoire. Seulement un électeur sur trois a ainsi pu voter en raison de l'insécurité.
Pour évoquer la situation, France 24, en édition spéciale en Centrafrique pour l'occasion, a donné la parole à Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme, Kessy Ekomo-Soignet, fondatrice de l'association de jeunes "URU" et Rafiki Fariala, un réalisateur de 23 ans.
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DIARY SOW AURAIT FUGUÉ
Des sources proches de l'enquête confirment le caractère volontaire de la disparition de la jeune fille, qui reste muette sur ses motivations. Sa famille informée en fin de semaine dernière, refuse de s'exprimer à la presse
La jeune fille portée disparue depuis le 8 janvier en France et qui a mis le Sénégal en émoi aurait décidé de s’éclipser de son plein gré sans en dire un mot à qui que ce soit, selon des informations de Jeune Afrique.
Le mystère semble s’éclaircir autour de la disparition de Diary Sow. L’étudiante sénégalaise en classe préparatoire à Paris serait hors de danger et sa famille informée du caractère volontaire de sa disparition, à en croire Jeune Afrique, citant une source proche des enquêteurs français.
Selon nos confrères, la police avait notamment collectionné les jours succédant la signalisation de sa disparition, nombre d’indices pouvant présager d’une fugue. Son historique de navigation internet avait révélé des recherches portant sur la légalité d’une disparition volontaire en France. Quant à sa chambre de la cité universitaire, elle avait été entièrement vidée. Plusieurs de ses camarades interrogés avaient par ailleurs indiqué que Diary Sow ne souhaitait pas retourner en classe après les vacances de janvier.
Sa famille refuse désormais de s’exprimer à la presse et l’étudiante reste pour l’heure toujours muette au sujet de ses motivations.
LU BEES AVEC LAMINE NIANG ET CHARLES FAYE
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L'AFRIQUE ENCORE À LA REMORQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'attitude des pays africains dans la course au vaccin contre le covid est déplorable. Faute de leadership et de vision de ses élites, le continent va encore tendre la main pour se faire vacciner
Dans ce numéro de Lu Bess, Charles Faye parle de l'exposition en cours depuis le week-end dernier des oeuvres de Leonard de Vinci au Musée des civilations noires de Dakar. A en croire le chroniqueur, ce rendez-vous artistique vient raviver les flammes de la capitalle sénégalaise, jadis ville lumière et véritable attirait de par le monde.
Quant à Lamine Niang, il trouve très déplorable l'attitude des pays africains dans la course au vaccin anti-coronavirus et fustige le manque de leadership des élites.
Lu Bees est un talk de SenePlus, réalisé et monté par Boubacar Badji.