L’ÉTAT D’URGENCE PROROGÉ, LE COUVRE-FEU SE POURSUIT
La sentence est tombée. Décrété le 6 janvier dernier, l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu de 21 à 05 heures du matin, est prolongé de huit jours.

La sentence est tombée. Décrété le 6 janvier dernier, l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu de 21 à 05 heures du matin, est prolongé de huit jours. La mesure, qui n’a pas été élargie, concerne toujours les seules régions de Dakar et Thiès. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Diome, intervenait dans l’édition du 20 heures de la Rts 1.
"Les mesures qui ont été prises depuis lors l’ont été dans le cadre de la protection des populations mais tout le monde l’a constaté, au Sénégal, que le virus continue encore son chemin. Il y a nécessité, aujourd’hui, de prendre des mesures dans le même sillage de ce qu’il a été pour donner un coup de frein à cette propagation qui nous vaut des résultats négatifs malheureusement concernant les patients et des cas de décès enregistrés ces derniers jours", a-t-il justifié.
Poursuivant, il a ajouté : "il y a eu la loi de 1969 qui a été modifiée, donnant naissance à un 3e régime lequel vise à gérer les catastrophes naturelles ou sanitaires. "Mais comme toute loi, elle a un processus avant son entrée en vigueur. Une fois qu’elle est votée, elle est envoyée au président de la République pour qu’il prenne l’acte de promulgation. Cet acte doit être pris demain. En attendant son entrée en vigueur, les Gouverneurs de Dakar et Thiès ont été instruits de prendre des arrêtés qui produisent les mêmes effets faits dans cette période de huit jours".
Le premier flic du pays, évoque des "allégements au niveau du fonctionnement par rapport à la mobilisation des forces de défense et de sécurité."
Interpellé sur la situation "alarmante" des nouvelles contaminations à Kaolack, il a ainsi souligné que "pour l’instant, l’avis qui a été donné par le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) l’a été sur la base du constat du taux de contamination qui affecte plus sévèrement les régions de Dakar et Thiès. Naturellement si les mesures doivent être évaluées dans le sens de toucher d’autres régions, sans nul doute, de telles décisions seront prises".