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1 juillet 2025
DES MEDECINS SE CREPENT LE STETHOSCOPE A PROPOS DU VACCIN
Des spécialistes qui doutent de la fiabilité du vaccin et de son efficacité face à un virus mutant. Ce débat très controversé intervient au moment où le virus devient plus virulent encore et tue plus
Le scepticisme, la défiance et la méfiance de la population par rapport à l’introduction du vaccin contre le Covid-19 au Sénégal se justifie, d’une part, par le discours tenu par les anti-vaccins de circonstance et certains spécialistes de la santé qui auraient rajouté de l’huile sur le feu en disant qu’ils ne vont pas se faire vacciner.
Des spécialistes qui doutent de la fiabilité du vaccin et de son efficacité face à un virus mutant. Ce débat très controversé intervient au moment où le virus devient plus virulent encore et tue plus.
Le virus de Covid-19 tue beaucoup depuis un certain temps au Sénégal. Pis, il contamine désormais une grande partie du pays alors que, jusqu’au début du mois de décembre, seules quelques zones étaient touchées. Désormais, il frappe l’ouest, le centre-ouest, le nord, et le centre avec un nombre important de nouvelles infections dans les régions de Dakar, Thiès (ces deux premières régions sont d’ailleurs sous état d’urgence), Kaolack, Diourbel et Saint Louis. Car, entre-temps, après le premier confinement, il y a eu un relâchement qui a fait que le virus est entré dans les profondeurs du Sénégal. Du fait du nombre de malades qui augmente et, par conséquent, des cas graves et des décès, la situation est devenue catastrophique. Le personnel soignant, confronté huit mois durant à une pandémie sans précédent, est physiquement et psychologiquement épuisé. C’est le constat fait par l’Association sénégalaise des médecins urgentistes (Asmu). Des urgentistes selon qui la seule arme du moment, la plus puissante et la plus accessible à tous, c’est la « prévention ». Quant au système de santé, qui était déjà en fort mauvais état, il est au bord de la rupture.
Prendre nos précautions
Les injonctions étatiques au respect scrupuleux des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires n’ayant pas été respectées par les populations, la situation va de mal en pis ! Le weekend dernier, la barre des 500 décès a été franchie et, désormais, le nombre de morts tourne en moyenne autour de 10 chaque. Ce alors que, durant les premiers mois de la pandémie, on pouvait rester deux, trois voire plus de jours sans enregistrer de morts. « Ce sont aujourd’hui des sujets jeunes dont la fourchette d’âge se situe entre 30 et 50 ans ou qui sont sans morbidité qui sont touchés. Sans compter ceux qui luttent encore avec la faucheuse dans les services de réanimation, au moment où des patients sont suivis à domicile faute de places dans les hôpitaux », font remarquer des médecins affiliés à l’Asmu. Ils invitent encore une fois au respect strict des gestes barrières, notamment le port du masque, « surtout quand on est en contact avec des inconnus, des invités ou des proches », au lavage des mains et au respect de la distanciation physique. Les urgentistes nous demandent aussi de prendre nos précautions en attendant qu’un vaccin anti covid-19 « minutieusement choisi par les autorités sanitaires » viennent renforcer notre immunité.
Réadapter les stratégies de lutte
Justement, aujourd’hui, tous les projecteurs sont braqués sur ce fameux vaccin qu’une soixantaine de pays auraient commencé à injecter à leurs populations. Au Sénégal, depuis un certain temps, le débat sur l’introduction du vaccin fait rage. Si d’aucuns se disent prêts à accueillir les doses, d’autres affichent catégoriquement leur réticence au moment tandis qu’une autre catégorie de Sénégalais se montre méfiante. Un scepticisme qui, de l’avis du médecin généraliste Dr Ismaïla Ndour, serait compréhensible. Car, estime-t-il, en Afrique, « les gens copient trop sur les modèles européens ». Or « ce n’est pas parce que la France vaccine que nous devons aller vers la vaccination. On ne peut pas calquer la stratégie de lutte du Sénégal sur celle de la France. Nous avons des réalités socio-culturelles différentes », s’indigne-t-il. Il pense par conséquent que les stratégies adoptées par le pays devraient être orientées vers la prise en charge et l’accompagnement des malades, du côté de l’ouverture de tous les centres de traitement (Cte), du renforcement des hôpitaux, une sensibilisation avec la participation collective notamment l’implication des leaders d’opinion pour arriver à des résultats plus efficaces. Alors que le nombre de décès atteint 536 morts, ce spécialiste de la santé se demande même si c’est nécessaire d’utiliser le vaccin face à un si faible taux de létalité qui tourne autour de 1 % (Ndlr, en réalité, il est d’un peu plus de 2 %). « Avec ce sentiment de méfiance et de défiance de la population, est-ce qu’on pourra réussir la campagne Mieux, est-il même nécessaire d’utiliser le vaccin avec ce taux de létalité très faible ? Est-ce qu’on ne devrait pas investir les énergies ailleurs, notamment dans l’équipement des médecins et l’accompagnement des malades ainsi que dans la sensibilisation de la population ? », se demande Dr Ndour.
Des difficultés sur le comptage des décès et la prise en charge des patients…
Le nombre de décès « attribué » à la Covid-19, depuis l’apparition des premiers cas au mois de mars dernier, a atteint officiellement 536 décès hier. Toutefois, les dernières annonces montrent au quotidien des chiffres qui augmentent sans cesse. Il se trouve aussi qu’ avec les nombreuses statistiques quotidiennes que l’on égrène, il devient parfois difficile de prendre la mesure des choses. Les soignants en première ligne et qui vivent les tensions hospitalières témoignent régulièrement de ce qu’il leur faut affronter au quotidien, au point qu’on entend parfois encore certains regretter que l’on en fait un peu trop », souligne Dr Boubacar Signaté. L’urgentiste a tenté de mettre le doigt sur un certain nombre de points par rapport à la manière de gérer cette maladie par l’Etat. Selon lui, il existe une « première difficulté qui est le compte exact des décès lié à la Covid-19 ». « Le compte est établi via les certificats de décès, où la Covid-19 est généralement associée à des comorbidités, lors des décès dans les hôpitaux (Réa et Cte) et parfois lors des suivis à domicile, et encore… ».
Un autre point noir concerne la prise en charge des malades. « Nous savons aussi que les patients, même après avoir été testés négatifs, décèdent de leurs complications rénales, cardiaques, respiratoires, hépatiques ou celles liées à d’autres pathologies comme un déséquilibre de leur diabète. Des décès à domicile qui passent très souvent sous les radars », soutient Dr Boubacar Signaté. Une autre difficulté, et pas des moindres, c’est la possibilité de comparer ce nombre de décès aux causes de décès, vu qu’on ne dispose pas au Sénégal, par exemple, de registre des cancers, ni même de registre des décès par accidents de la circulation. Ce n’est pas tout ! Selon l’urgentiste de SOS Médecins, les comparaisons internationales sont encore plus hasardeuses puisque tous les pays ne comptabilisent pas leurs morts de la même manière, certains étant même suspectés de les minimiser. En résumé, l’urgentiste estime que notre pays ne dispose pas d’éléments de comparaison ou de recul statistique pour mesurer le bilan de la Covid-19.
« Le vaccin a cette faculté de réveiller tous les fous du village »
Abondant dans le même sens, son collègue de Touba, Dr El Hadj Ndiaye Diop, affirme que les chiffres égrenés dans la litanie quotidienne des autorités sanitaires sont en deçà de la réalité du fait des problèmes liés au dépistage. Il attire d’abord l’attention sur le fait que seule une certaine catégorie de Sénégalais bénéficie des tests. « Tous les patients ne sont pas testés, et tous les décès ne sont pas diagnostiqués. Même à l’hôpital, il y a des décès Covid qui ne sont pas notifiés. En plus, une bonne partie de la population ne fréquente pas les structures sanitaires. Elle se soigne en dehors du système, guérit ou meurt sans être comptabilisée ». Selon Dr El Hadj Ndiaye Diop, « le seul point commun de tous les décès reste les cimetières ». Ce médecin de Touba pense que les autorités devraient faire des études sur l’incidence de la maladie pour mieux suivre son évolution en faisant un échantillon représentatif de la population, d’une tranche d’âge, d’une profession… « Il est aberrant de suivre l’évolution d’une pandémie sans repères. Ce n’est pas bon pour la communication », a-t-il argué tout en indiquant qu’il y a un décalage énorme entre le discours et la réalité. Naviguant à contre-courant d’une opinion largement répandue, il soutient que « 500 morts en huit mois pour une population de plus 16 millions d’habitants n’a rien d’alarmant. Surtout que ce sont aujourd’hui plus de 100 mille positifs qui circulent librement à Dakar, si on se réfère au pourcentage de positifs chez les voyageurs ». Donc, et sans langue de bois, notre consultant en santé pense que le comité scientifique doit mener des études sur l’incidence de la pandémie. Car, dit-il, c’est l’évolution de cette incidence qui va permettre de prendre des mesures supplémentaires ou d’assouplir le dispositif. « Les acteurs de cette lutte ont besoin de savoir », estime Dr El Hadj Ndiaye Diop. Parlant de la controverse autour du vaccin, il charge ceux qu’il appelle les « anti vaccins de circonstance » qui aurait pollué le débat avec des arguments non scientifiques. « Quand un médecin se présente à la télé pour dire qu’il ne se fera pas vacciner, il envoie un message négatif à une population ignorante. Or, le plus souvent, il ne donne qu’une opinion personnelle dans un domaine qu’il ne maitrise pas. Et demain, quand il changera d’avis et se fera vacciner, il ne reviendra pas dire qu’il s’est trompé. Nous sommes très en retard sur le reste du monde. Quand le vaccin sera là, le débat sera tout autre. Le vaccin a cette faculté de réveiller tous les fous du village » !
« Tout ce qu’on fait dans la médecine, c’est important de mesurer le bénéfice et les risques»
Son collègue médecin généraliste Dr Ismaïla Ndour ne partage pas le même avis. Selon lui, un vaccin créé en un an pour combattre un virus qui se transforme et qui mute avec un taux de létalité compris entre 0 et 1 % devrait alerter. « Dans tout ce qu’on fait dans la médecine, c’est important de mesurer le bénéfice et les risques. Qu’est-ce qu’on gagne et qu’est-ce qu’on risque ? Peut-être qu’avec le vaccin, il n’y aura pas d’effet secondaire immédiat. Il peut être efficace, mais que juste un à deux mois après les gens aient encore besoin d’être vaccinés, ça me laisse sceptique. Car, il me semble que ce qu’on risque à court terme est négligé et que, aussi, d’ici 5 à 10 ans, le risque est inconnu pour une maladie avec une létalité si faible ». Dr Ndour, qui se demande si l’introduction du vaccin est vraiment justifiée, doute de sa fiabilité à cause de son délai de création.
BEACH SOCCER, UNE PREMIERE ACADEMIE IMPLANTEE AU SENEGAL
Le Sénégal est choisi pour abriter la première académie dédiée à la formation en Beach Soccer en Afrique.
Le Sénégal est choisi pour abriter la première académie dédiée à la formation en Beach Soccer en Afrique. Face à la presse, Gabriel Mohaghegi, président de real Munster (une équipe basée en Allemagne), est revenu sur le projet. En collaboration avec Ibrahima Ndiaye Chita, l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, et Ibrahima Saer Thioune, il compte faire du Sénégal un vivier de jeunes pour la pratique de cette discipline.
Le Beach Soccer va disposer de sa première académie au Sénégal. Avec le potentiel des joueurs sénégalais dans cette discipline, le président de Real Munster, Gabriel Mohaghegi, a décidé d’implanter au Sénégal une académie pour la formation des jeunes joueurs de la pratique du football de plage. Avec la participation d-Ibrahima Ndiaye Chita (manager de la Tanière), le président du club allemand a exposé son projet. Avec cette école, il indique qu’il va aider les jeunes à la pratique de cette discipline. «En 2017, j’étais venu au Sénégal. J’ai constaté que les jeunes avaient du talent et qu’il leur manquait du matériel. C’est pour cela que j’ai décidé de venir au Sénégal pour implanter une académie de Beach Soccer.
Ibrahima Ndiaye Chita et Ibrahima Saer Thioune m’ont beaucoup influencé à me lancer dans ce projet», a déclaré Gabriel Mohaghegi. Revenant sur le choix du Sénégal, il soutient : «J’ai fait beaucoup de pays, mais au Sénégal, les jeunes joueurs sont habiles et physiques. Je veux juste les aider à aller de l’avant. J’ai fait l’expérience avec Al Seyni et Saer Thioune et j’aimerais continuer sur cette lancée». Interpellé sur la pratique du Beach Soccer au Sénégal, le président déclare que les joueurs sénégalais sont talentueux et il suffit juste de les aider à pratiquer leur sport favori. «Les joueurs ont beaucoup de talent et de potentiel. Il existe beaucoup d’espace dans les plages. Il faut juste les aider pour qu’ils puissent être champions du monde», a souligné le technicien allemand qui annonce que des investisseurs étrangers sont prêts à venir au Sénégal pour l’avancée de cette discipline.
En effet, à en croire le président du club allemand, le Sénégal est l’un des meilleurs pays pour la pratique de cette discipline. «Le Sénégal fait partie des quatre meilleurs pays en Beach Soccer. Pour rester au haut niveau, il faut beaucoup travailler et s’investir dans cette discipline. Le Brésil est l’un des pays où les jeunes jouent plus au Beach Soccer. Le Sénégal est champion d’Afrique, cela montre que les joueurs aiment cette discipline», a-t-il déclaré.
CHITA DONNE DES ASSURANCES POUR CETTE ACADEMIE
Au cours de son intervention, Ibrahima Ndiaye Chita est revenu sur l’importance de cette académie. «Ce qui est le plus important est l’utilité de ce projet pour le développement du Beach Soccer au Sénégal. J’en ai parlé avec la FSF qui a donné son aval», a déclaré l’ancien manager des Lions. Évoquant le choix des joueurs et les objectifs de cette nouvelle école, Chita s’explique : «On fera la détection avec des jeunes de 15 à 20 ans. Je travaille dans cette discipline depuis 2002 et j’ai partagé mon constat avec Mohaghegi qui pourra nous aider. Le constat est qu’on perd toujours en Coupe du Monde parce qu’on a des problèmes sur le plan tactique. On a aussi des problèmes pour faire certains gestes : reprise de volée, bicyclette. Il a des rapports avec certains entraîneurs qui pourront venir ici nous aider à former et perfectionner», a-t-il soutenu.
Avec cette académie, souligne l’ancien manager des Lions, une opportunité s’ouvre pour les jeunes talents pour qu’ils évoluent en Europe. «Ce sont des jeunes qu’on va prendre. Nous sommes dans une discipline qui renferme beaucoup de choses. Nous formons d’abord des hommes et plus tard des sportifs. Nous allons suivre leur cursus scolaire. Si certains d’entre eux ne vont pas à l’école, nous les orientons vers des formations en métiers. Nous allons choisir les meilleurs dans l’académie et les amener en Europe, particulièrement au Real», annonce Ibrahima Ndiaye Chita.
Par Mor Ndiaye MBAYE
AUDIT DU FICHIER ÉLECTORAL, UNE ABERRATION AU SENEGAL
Les opposants aux régimes politiques en Afrique généralement ont l’habitude de réclamer, dans le cadre de leurs combats pour l’instauration d’un processus électoral transparent, et ce par mimétisme aveugle, l’audit de leurs fichiers électoraux.
Les opposants aux régimes politiques en Afrique généralement ont l’habitude de réclamer, dans le cadre de leurs combats pour l’instauration d’un processus électoral transparent, et ce par mimétisme aveugle, l’audit de leurs fichiers électoraux.
L’objectif étant de revisiter la conduite du processus d’enrôlement des citoyens dans ce qu’on appelle communément le fichier électoral, pour aboutir à une opinion sur la fiabilité et la sincérité des informations contenues dans celui-ci. Il est à déplorer qu’au Sénégal cette pratique est malheureusement entrain de conquérir sa place dans notre agenda républicain, avec la complicité coupable de toute la classe politique, sans que personne n’ait jamais prouver sa pertinence, ni relever des résultats probants qu’elle a eu à donner, si ce n’est des recommandations bateau, usufruit d’un couper-coller ridicule.
Cette année encore, bis repetita, nous sommes engagés dans cette aventure qui va durer au moins 120 jours et nous coûter plusieurs dizaines de millions pour n’aboutir encore une fois qu’à des recommandations généralistes déjà connues d’avance puisqu’étant juste une reformulation des précédentes. Qu’attend-t-on des auditeurs ?
Les termes de références de leur mission indiquent les objectifs spécifiques suivants: une revue du cadre légal et réglementaire et de la chaîne d’inscription des électeurs, les examens nécessaires du fichier électoral et l’adéquation technologique, l’analyse de l’adéquation des procédures et identification des ajustements à réaliser, l’analyse de l’adéquation des ressources humaines et l’identification des gaps de compétence et des besoins supplémentaires, l’examen des anomalies constatées par les acteurs et enfin la proposition des mesures pour corriger les anomalies constatées. Qui y comprend quelque chose ?
En terme de résultats attendus les consultants devront : fournir un rapport d’ensemble de la mission d’audit avec une note de synthèse, maximum entre 90 et 120 jours après le commencement des travaux ; Tenir un atelier de restitution du rapport d’audit est organisé en présence des différents acteurs du processus électoral, maximum entre 90 et 120 jours après le commencement des travaux. Comme résultats opérationnels ces deux machins ci-après sont également attendus de la mission: • les experts veilleront à conduire leur travail dans un esprit de neutralité.
A cet effet, ils recueilleront soigneusement l’avis de chaque responsable ou technicien concerné et vérifieront les informations recueillies pour être en mesure d’étayer de façon objective et vérifiable chacune de ses conclusions ou recommandations; • les experts veilleront à faire en sorte que leurs analyses et propositions soient partagées de façon claire et compréhensible pour les non spécialistes du secteur. Quelle hérésie ! Autant dire tout de suite, et sans ambages, que leurs conclusions seront à l’aune du flou et de l’imprécision qui caractérisent ces TDRs qui peinent à formuler correctement des objectifs spécifiques et décliner de manière cohérente des résultats attendus.
Au plan purement technique, qu’est-ce qu’un audit d’un fichier électoral pourrait déceler comme failles qu’il faille corriger ? C’est grosso modo des électeurs qui y figureraient plusieurs fois ou qui n’auraient juridiquement pas ou plus cette qualité pour raison de décès, de non atteinte de l’âge de maturité électoral, de perte de droits civiques, etc.
La question des doublons, tout comme celle d’électeurs qui n’ont pas l’âge de vote et toutes celles du genre sont normalement réglées en amont par les contrôles de cohérence et de vraisemblance implémentés dans l’application qui en empêchent la survenue. Il y a très peu de chances d’en trouver dans notre fichier. Pour toutes autres questions liées à des aspects de mise à jour de l’état civil, comme les électeurs décédés ou qui ont juridiquement perdu leur droit de vote suite à des condamnations pénales, un audit n’y pourra rien tant que notre état civil demeurera non fiabilisé et que les populations n’adopteront pas des comportements citoyens consistant à systématiquement déclarer les faits d’état civil qui surviennent régulièrement dans leurs vie et qui devront permettre une mise à jour des mentions marginales.
L’autre aspect est lié à l’automatisation de nos procédures judiciaires, de gestion de notre état civil et de mise à jour de notre fichier électoral. En effet ces différents systèmes doivent être non seulement automatisés mais interopérables pour permettre une mise à jour circonstanciée, synchrone et automatique de nos données par des procédures bien définies et mises en œuvre. Il importe de signaler qu’il est attendu de l’expert en biométrie qu’il « effectue les travaux en rapport avec l’usage de la biométrie dans le système d’inscription des électeurs. Cela inclut l’analyse documentaire, l’inspection des systèmes, des tests impliquant les informations contenues dans le fichier électoral, les cartes nationales d’identité et les cartes d’électeur. Il prend part à toutes les enquêtes de terrain et autres analyses portant sur l’usage de la biométrie.
L’expert en biométrie répond à tout questionnement dans le cadre de la conduite de l’audit portant sur l’usage de la biométrie. En langage moins ésotérique et donc plus digeste, il est essentiellement demandé à l’expert en biométrie de vérifier la présence de données biométriques (empreintes digitales, iris, données faciales, etc.) dans le fichier, sur les cartes et leur utilisation dans les opérations de vote. Quelle veine, le peinard ! Cela, tout quiconque ayant été enrôlé peut y répondre. Oui ces données ont été collectées, certainement elles figurent sur les cartes d’électeurs. Quant à leur utilisation dans les opérations de votes, et c’est là toute leur pertinence, tout électeur ayant voté, ou tout citoyen ayant subi une vérification d’identité a pu constater que le contrôle des cartes d’identité et d’électeur se fait manuellement et à l’œil nu.
A quoi sert la biométrie alors ? Il est plus que temps d’arrêter cette farce de mauvais augure qui n’a que trop duré. Notre cadre légal et réglementaire, usufruit de plusieurs décennies de lutte de très haute facture, conduite par de grands hommes politiques, universitaires et autres de la société civile, a fini de faire ses preuves en nous gratifiant d’alternances paisibles et d’élections globalement très satisfaisantes, toute démagogie mise à part. Nous devons en être fiers même s’il est perfectible et pour cela, ce ne sont pas des pseudos opérations d’audit du fichier électoral, dont on peine à fixer les objectifs et résultats escomptés qui nous permettront d’y arriver mais plutôt une revue concertée et régulière de tout le processus électoral, impliquant l’ensemble des acteurs sans exclusion aucune.
Mor Ndiaye MBAYE
Expert en SI & base de Données
Conseiller National pour le Numérique
Blog : morfattah.blogspot.com
MORTALITE DUE AU COVID EN AFRIQUE DE L'OUEST, LE SENEGAL OCCUPE LA DEUXIEME PLACE
Avec 536 morts, le Sénégal occupe la deuxième place du classement des pays qui ont enregistré le plus de décès liés au coronavirus en Afrique de l’Ouest. Il est devancé par le Nigéria.
Le coronavirus continue de faire des victimes dans les 16 pays d’Afrique de l’Ouest. En tête du classement se situe le Nigéria qui a enregistré 1449 décès.
Le pays dirigé par Muhammadu Buhari est suivi du Sénégal, avec 536 morts, dont 10 notés ce lundi 18 janvier. Ensuite arrivent la Mauritanie (405), le Ghana (352), le Mali (311), le Niger (145), la Côte d’Ivoire (142), le Cap Vert (120), la Gambie (128), le Burkina Faso (105), le Libéria (84), la Guinée (81), la Sierra Leone (77), le Togo (74), le Bénin (46) et la Guinée-Bissau (45).
Même si le Sénégal est cité partout à travers le monde comme un modèle dans la gestion de la covid-19, son ministère de la Santé, sans doute préoccupé par la propagation du virus sur l’étendue du territoire national, continue d’exhorter les populations au respect strict des mesures de prévention individuelle et collective.
D’après les autorités sanitaires sénégalaises, 47 parmi les 3324 patients sous traitement sont actuellement dans un état grave. Si l’on se fie à leurs dernières estimations rendues publiques, sur 1443 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 168 sont revenus positifs, soit 54 cas contacts et 114 cas communautaires.
Précisant que 117 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris ce mardi, Abdoulaye Diouf Sarr et ses collaborateurs indiquent que depuis le 02 mars dernier le Sénégal a enregistré 23392 cas de coronavirus, dont 19531 guéris.
«SI 80% DE LA POPULATION PORTENT CORRECTEMENT LE MASQUE, LE VIRUS DISPARAITRA DANS MOINS DE DEUX MOIS»
Dr Ibou Guissé, coordonnateur de l’équipe technique du Sneips est formel
Le Service National de l’Education et de l’Information pour la Santé (Sneips) s’est réuni hier avec les journalistes spécialisés en santé pour parler du virus mais aussi décliner la communication qui tourne autour de la question. Au cours de cette rencontre, Dr Ibou Guissé, coordonnateur de l’équipe technique du Sneips, a soutenu que si 80% de la population portent correctement le masque, le virus disparaîtra.
Depuis l’apparition du premier cas de Covid-19 au Sénégal le 02 mars 2020, un flot d’informations circule sans cesse aussi bien dans les médias classiques que dans les réseaux sociaux. Et très souvent, ces informations ne sont pas fiables.
Pour éviter les fake-news, le Sneips a organisé un atelier de mise à niveau à l’intention de community manager et de la presse. Selon le coordonnateur de l’équipe technique du Sneips, Dr Ibou Guissé, tout le monde doit avoir le même niveau d’information officielle sur la Covid-19. «Nous avons remarqué qu’il y a une surabondance d’informations qui compliquent pour le citoyen l’identification de l’information juste et fiable, sachant que les journalistes et la community manager sont nos premiers partenaires parce qu’ils communiquent avec la population», a indiqué Dr Ibou Guissé avant d’ajouter : «Nous sommes face à un virus que nous maitrisons, mais il y a des choses aussi que nous ne maitrisons pas et nous allons continuer de découvrir des choses pendant toutes ces années. Etant un virus émergent, les symptômes sont apparus sous une autre forme. Au début, nous avions mis le dessus sur les céphalées, la fièvre, les difficultés respiratoires. Et plus tard, il y a eu les signes digestifs comme la nausée, les vomissements et la diarrhée. Ensuite, il y a la perte du goût et de l’odorat. Maintenant, nous avons remarqué le hoquet, la chute des cheveux mais aussi des signes cutanés. Nous sommes en face d’un virus nouveau et nous allons continuer de découvrir beaucoup de choses concernant ce virus». Interpellé sur la question du vaccin, il renseigne que les autorités chinoises ont partagé la structure du virus avec l’ensemble de la communauté scientifique.
A en croire Dr Guissé, tout le monde sait aujourd’hui que le laboratoire qui sera le premier à trouver le vaccin va gagner le jackpot. «Les gens ont regroupé l’ensemble des moyens qui existent dans le monde à la recherche de ce vaccin, parce que cette pandémie a véritablement changé la marche du monde. Donc, ils étaient pressés de trouver le moyen le plus sûr pour que les choses reviennent à la normale. C’est ce qui explique la découverte rapide du vaccin. C’est un vaccin révolutionnaire», affirme le coordonnateur de l’équipe technique du Sneips.Il ajoute qu’il y a une étude, depuis la première vague avec plus de 250 publications, qui montre que si 80% de la population portent correctement le masque (couvrant le nez et la bouche), la Covid disparaîtra dans moins de deux mois. «Quand l’arrêté ministériel avait rendu obligatoire le port du masque, cela nous avait valu des résultats probants au mois d’octobre. Il faut sanctionner quand les gens ne portent pas le masque. Et cela nous permettra de mieux contrôler cette pandémie», affirme-t-il.
UN GENDARME MEURT DANS LE BASSIN DE RETENTION
Un gendarme chargé de veiller sur la sécurité de la plateforme de Ngadiaga est mort tragiquement hier.
Un gendarme chargé de veiller sur la sécurité de la plateforme de Ngadiaga est mort tragiquement hier. C’est dans le bassin de rétention aménagé pour les besoins de l’extinction du feu, qui avait d’ailleurs fait une victime au début de l’incendie le mois dernier, qu’il est tombé. Selon nos sources, le gendarme prenait tranquillement son dîner au bord du bassin, avant de se retrouver subitement dans les eaux.
Sitôt informés, les éléments des sapeurs-pompiers se sont mobilisés dans le cadre des recherches et aux dernières nouvelles, le corps a été finalement retrouvé et transporté à la morgue de l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Comme une traînée de poudre, la nouvelle de la disparition du gendarme dans le bassin s’est répandue dans toute la contrée et les populations ont convergé vers le site où il y avait également un important dispositif de gendarmes. Il y a un mois jour pour jour, un incendie s’était déclaré au niveau de la plateforme d’exploitation de gaz de Ngadiaga.
Les techniciens expliquaient que le puits qui a pris feu est une nouvelle découverte, il est nommé SA et se trouve à 1.100 mètres de la plateforme de production. Il est relié à ladite plateforme par une conduite souterraine. Le gaz naturel s’est échappé dans la nature, les gens ont essayé de le maîtriser, mais malheureusement le feu s’est propagé.
Le gaz qui brûle tourne autour de 300 à 500 m3 et des agents avaient aussitôt été déployés pour circonscrire l’incendie. C’est dans le cadre des stratégies mises en œuvre pour vaincre les flammes qu’un bassin de rétention d’une profondeur de près 4 mètres avait été aménagé. Et malheureusement, c’est cet ouvrage qui vient de faire cette victime, dans le rang des gendarmes chargés de veiller sur la sécurité des lieux.
Des témoins abasourdis parlent de faits surnaturels ou mystiques pour expliquer la chute spectaculaire du gendarme.
L’APR ET LE PASTEF PAS SUR LA MEME LONGUEUR D’ONDE
Le projet de départementalisation de la Commune de Keur Massar suscite beaucoup d’interrogations avec les réformes territoriales annoncées par les autorités, et divise actuellement l’Alliance pour la république (Apr) et les militants du Parti Pastef
Le projet de départementalisation de la Commune de Keur Massar suscite beaucoup d’interrogations avec les réformes territoriales annoncées par les autorités, et divise actuellement l’Alliance pour la république (Apr) et les militants du Parti Pastef sur cette mesure.
Pour les militants de l’Apr, par la voix de leur coordonnateur communal Pape Ibrahima Demba, ce projet du Chef de l’Etat, apprécié à sa juste valeur, est une vieille demande sociale qui vient à son heure pour relever les défis du développement local. Toutefois, Monsieur Demba sollicite des mesures d’accompagnement pour la matérialisation de ce projet.
Parlant des mesures, le coordonnateur des cadres de l’Apr de Keur Massar pense tout d’abord aux urgences autour des inondations et à l’assainissement. «Keur Massar doit bénéficier de système de drainage des eaux pluviales dont des canalisations mais aussi d’un système d’assainissement pour faciliter l’écoulement des eaux usées. Mais à court terme, on devrait évaluer l’hivernage passé pour se préparer en conséquence sur les moyens à mobiliser pour se prévenir contre les inondations qui ont causé beaucoup de préjudices. Et pour cela, je demande aux autorités préfectorales de l’Arrondissement des Niayes de convoquer une réunion d’évaluation pour voir ce qu’il faut faire pour l’année prochaine, avec l’implication de toutes les associations de la Commune et les acteurs au développement », dit-il. « Keur Massar a accusé beaucoup de retard à tous les niveaux malgré sa forte concentration démographique.
Au plan sanitaire, nous n’avons qu’un seul centre de santé pour couvrir plus de 130 quartiers et près de 300 mille habitants. Vous voyez que cela est en deçà des normes de l’Organisation mondiale de la santé. Sur le plan sécuritaire, c’est la même situation avec une seule brigade de gendarmerie pour couvrir plus de 130 quartiers», ajoute-t-il.
LES RESERVES DE PASTEF
Le Parti des patriotes Pastef, par la voix de ses responsables locaux de la Commune, émet des réserves sur le projet. Il estime que le camp du pouvoir a mis la charrue devant les bœufs. Les poulains d’Ousmane Sonko pensent que le pouvoir central devrait plutôt régler le problème du découpage administratif de Keur Massar après la création des Communes nouvelles comme Jaxaay et Tivaoune Peul qui faisaient partie de leur localité. Le coordonnateur communal de Pastef Ousmane Diop dit «Doyen » de poursuivre : «Ce régime qui a échoué à tous les niveaux agite cette départementalisation pour faire du bruit. Car il y a des préalables à régler pour faire un projet. Mais ici à Keur Massar, tout le monde sait que ce régime a échoué car les populations ne sentent pas le maire, ni l’Etat central ». Ces militants du Parti Pastef qui se disent déçus de la gestion du maire apériste actuel Moustapha Mbengue promettent de le déboulonner aux prochaines élections locales, à cause de leur fort ancrage dans la localité.
par Fadel Dia
QUAND RFI FAIT LA LEÇON AUX RADIOS AFRICAINES
Nos indépendances ont ajouté à la balkanisation de nos pays celle de nos langues. Les émissions de RFI en mandenkan et en fulfulde nous rappellent à tous qu’une langue n’est pas une nationalité, qu’elle est avant tout une culture...
L’implantation à Dakar des antennes de Rfi en mandenkan et en fulfulde et le démarrage effectif d'un programme renforcé dans ces deux conglomérats linguistiques représente un événement majeur dans notre paysage médiatique. On ne peut donc que regretter que la presse ouest-africaine en général et sénégalaise en particulier, ne lui ait pas consacré la place qu'il méritait.
Le choix de la capitale sénégalaise pour accueillir cette structure n’allait pourtant pas de soi. Dans la sous-région, notre pays n’est pas en effet celui qui abrite les communautés mandenkan et fulfulde les plus nombreuses ni même les plus mobilisées pour la défense de leurs cultures respectives et nos médias, radios et télévisions, ne leur consacrent qu’une faible part de leurs programmes, quand ils ne les ignorent pas tout simplement.
A défaut de Bamako, black listée par la France, Abidjan, pour le mandenkan, ou Conakry, pour le fulfulde, auraient été des choix plus objectifs car même si ces dernières capitales ne se trouvent pas dans leurs aires géographiques traditionnelles, les populations de langue dioula et peule y exercent une forte influence en raison de leur poids culturel ou économique. On peut donc dire que le choix de Dakar est, d’une certaine manière, une forme d’illustration de « l’exception sénégalaise », le signe que, grâce à la relative sérénité de sa vie politique, à l’esprit de tolérance de ses populations et à leur cohésion sociale, notre pays mérite sa réputation de terre d’accueil et de stabilité. C’est donc une fois encore, l’occasion d’inviter nos politiques, et tout particulièrement nos dirigeants, à préserver cet acquis et à en faire le fondement même de notre culture politique... Mais l’important est bien ailleurs que dans cette faveur accordée à notre pays et qui, peut-être, a d’autres motivations moins avouables.
L’important, c’est d’abord le seul fait que ces émissions, diffusées depuis une terre africaine, soient placées sous la responsabilité de femmes et d’hommes locuteurs des deux langues, formés au métier de journaliste, initiés aux méthodes modernes et ouverts au monde extérieur. Cela nous change des « animateurs » formés sur le tas et dont quelques-uns ont été choisis par leur entregent plus que par leur compétence, ou des « communicateurs traditionnels »souvent enclins au travestissement ou à la laudation, et qui constituent le gros des troupes de ceux qui servent les langues locales sur nos antennes.
Avec Rfi, les auditeurs en fulfulde ou mandenkan ont désormais accès aux mêmes informations que ceux qui l’écoutent en français et peuvent participer à des émissions interactives calquées, par exemple, sur le modèle d’émissions aussi populaires que « Appel sur l’actualité » ou « Alors on dit quoi? ». C’est un changement de qualité significatif car, au Sénégal comme dans les autres pays de la région, les émissions en langue locale, même lorsqu’elle est appelée pompeusement « langue nationale » alors qu’elle s’est à peine émancipée de son vieil statut colonial de langue vernaculaire, tournent généralement autour des faits divers, quand elles ne se contentent pas de faire du folklore ou de la pseudo histoire.
Enfin, et ce n’est pas anodin, l’offre éditoriale de Rfi en mandenkan et en fulfulde est à la fois indépendante des pouvoirs locaux, politiques mais aussi religieux, plus fiable et plus pluridisciplinaire puisque tous les sujets sont abordés : la jeunesse, la santé, le genre, l’économie, l’environnement et bien sûr l’actualité, sans compter la revue de presse... Mais le plus important, c’est sans doute que ces émissions brisent le carcan colonial dans lequel étaient enfermées nos cultures et nos parlers et qui a fait que nos indépendances ont ajouté à la balkanisation de nos pays celle de nos langues. Les chaînes de radio sénégalaises qui émettent en wolof ne se préoccupent guère du wolof diffusé en Gambie, quand elles ne le tournent pas en ridicule, le mandingue propagé par nos radios ne profite pas non plus des subtilités engrangées par le malinké de Guinée ou par le dioula de Côte d’Ivoire.
La situation est encore plus rocambolesque pour les populations de langues peules qui constituent, peut-être à une exception près, des groupes minoritaires,, éparpillés sur un vaste archipel. Les émissions de Rfi en mandenkan et en fulfulde nous rappellent à tous qu’une langue n’est pas une nationalité, qu’elle est avant tout une culture...
Evidemment, pour parvenir à cet exploit, il a fallu que Rfi se dote de nouveaux moyens, mais elle s’est surtout donné du temps en augmentant les crédits horaires consacrés aux deux langues, tout en facilitant le relais de ses émissions par les radios communautaires et en offrant même à ses auditeurs la possibilité de la suivre sur les réseaux sociaux et sur les ondes courtes...
La balkanisation de nos langues, amplifiée par le fait qu’elles ne sont pas généralement enseignées à l’école et qu’elles n’ont pas de supports écrits, a eu pour conséquence de faire d’elles, non des traits d’union entre les populations qui les véhiculent, mais des idiomes nationaux, reconnaissables par leurs accents ou leur vocabulaire... Je ne peux pas me prononcer sur les sentiments des auditeurs de Rfi en mandenkan, mais je ne crois pas me tromper en affirmant que ceux qui l’écoutent en fulfulde sont partagés entre la curiosité et l’émotion face à la confrontation, toute pacifique, de parlers d’une même famille qui, à leur grand désespoir, s’écartent les uns des autres au fil des jours. Ils sont sensibles aux efforts que font les journalistes venus du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso ou de Guinée pour d’abord se comprendre entre eux avant de se faire comprendre par leurs auditeurs et de construire par petites touches une lingua franca compréhensible par tous. J’espère que leurs auditeurs sont prêts, à leur tour, à fournir le même effort, à se plier au même exercice et à s’apercevoir qu’ils parlent tous la même langue.
D’ores et déjà, on peut dire que pour la première fois et sur une même radio les différences s’estompent entre pulaar, fulfulde, fulani et que chaque parler enrichit l’autre. Pour la première fois enfin, une chaîne de radio de grande diffusion émet chaque jour, sept jours sur sept, et deux heures durant dans une langue parlée par des dizaines de millions de personnes réparties dans près de quinze pays. C’est une double révolution.
LES ETUDIANTS MENACENT DE BLOQUER ENCORE LA RN2
La problématique du retard dans le paiement des allocations de bourses d’étudiants refait surface au niveau de l’UGB de Saint-Louis où la Coordination des étudiants a fait face à la presse hier, mardi 19 janvier, pour alerter une fois de plus sur la quest
La Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis menace de redescendre sur la nationale n°2 si jamais les états de paiement de leurs bourses ne sont pas effectifs d’ici la fin de la semaine. Ses membres dénoncent le retard accusé dans ce sens et exigent d’Ecobank l’affectation d’un de ses agents sur place au niveau du campus pédagogique pour une meilleure prise en charge de leurs revendications. Ces étudiants, très en colère, ont fait face à la presse dans la matinée d’hier, mardi 19 janvier, pour alerter l’opinion publique nationale et internationale sur cette problématique qui a été à l’origine de la mort de leur camarade Mouhamadou Fallou Sène.
La problématique du retard dans le paiement des allocations de bourses d’étudiants refait surface au niveau de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où la Coordination des étudiants a fait face à la presse hier, mardi 19 janvier, pour alerter une fois de plus sur la question.
Regroupés au sein de l’esplanade du campus pédagogique, ces étudiants, très en colère, dénoncent avec la dernière énergie cette situation qui, selon eux, n’a que trop duré. “Nous avons tenu à organiser ce point de presse pour faire part d’un problème très crucial qui gangrène aujourd’hui l’UGB de Saint-Louis, à savoir le problème de la bourse.
Le Président de la République Macky Sall avait pris l’engagement, après la mort de notre camarade Mouhamadou Fallou Sène, que le paiement des allocations de bourses allait se faire au plus tard le 05 de chaque mois. Mais à notre grand regret, les paiements tardent toujours à être effectifs. Chose que la Coordination des étudiants de Saint-Louis a assez décrié”, a martelé Mouhamadou Moustapha Diouf, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL).
Ces étudiants de l’UGB de regretter aujourd’hui que l’autorité étatique n’ait toujours pas tenu sa promesse par rapport à la résolution de cette problématique du retard de paiement des allocations de bourses. Ils exigent également d’Écobank la présence dans les plus brefs délais d’un de ses agents au sein du campus pédagogique pour assurer une meilleure prise en charge de leurs revendications. Ils mettent aussi en garde les autorités afin que tous les états de paiement d’allocations de bourses soient effectifs avant la fin de la semaine. Passé ce délai, ces étudiants de l’UGB de Saint-Louis menacent de paralyser le trafic sur la RN2 qu’ils comptent barrer pour exprimer leur colère et mécontentement.
ÉLEVES ET ETUDIANTS RECLAMENT DES ACTES DE NAISSANCE
Des élèves et des étudiants réunis autour du collectif Réussir avec son extrait de naissance ont délogé leurs camarades pour dénoncer le fait que l’état civil leur a délivré des extraits de naissance fictifs.
Les élèves et étudiants de Diourbel ont décrété hier, mardi, un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelables. Ils exigent des autorités administratives et judiciaires la délivrance d’actes de naissance. Ces élèves et étudiants qui risquent de ne pas participer aux examens pour avoir bénéficié de la délivrance d’actes de naissance fictifs au niveau de l’état civil interpellent les autorités à tout mettre en œuvre pour pouvoir bénéficier d’une dérogation au niveau de l’Office du baccalauréat.
Le système éducatif a été paralysé hier, mardi 19 janvier 2021, au niveau des collèges et lycées publics ou prives de Diourbel. Des élèves et des étudiants réunis autour du collectif Réussir avec son extrait de naissance ont délogé leurs camarades pour dénoncer le fait que l’état civil leur a délivré des extraits de naissance fictifs.
Baye Modou Dieng, le secrétaire général de Réussir avec son extrait de naissance explique : « Nous sommes un collectif composé d’étudiants et d’élèves candidats au baccalauréat qui veulent subir des examens. Mais nous ne pouvons pas le faire à cause d’un manque d’extraits de naissance. Ces élèves et étudiants ont des numéros d’extraits de naissance fictifs. Tous ces manquements ont été causés par le service de l’état civil de Diourbel. C’est la raison pour laquelle nous avons sorti tous les élèves pour improviser une marche ».
Et il poursuit : « Le délai de la clôture du dépôt des dossiers de baccalauréat est fixé au 30 janvier. Nous sommes près de 50 candidats qui sont dans cette situation et nous n’avons pas la prérogative de faire repousser cette date. Nous risquons de ne pas faire notre examen de baccalauréat ». Ce collectif lance un appel aux autorités administratives et judiciaires, « à savoir le Procureur de la République qui nous a promis de régler ce problème. Notre avenir est en jeu. Il y a beaucoup d’étudiants qui sont dans ce cas », dira-t-il. Le collectif a décrété 48 heures renouvelables pour obliger les autorités à régler les problèmes en question.
LE PREFET IBRAHIMA FALL TEMPERE LES REQUERANTS : «958 demandes de pièces d’état civil ont été transmises aux services judiciaires»
Les demandes de 958 élèves du département de Diourbel ont été transmises aux autorités judiciaires, afin que des actes d’état civil leur soient délivrés, pour leur permettre de se présenter aux examens, a assuré en réplique le préfet Ibrahima Fall. Il a donné cette assurance après que des élèves ne disposant pas de pièces d’état civil ont perturbé le déroulement des cours dans les lycées de la commune de Diourbel, afin d’attirer l’attention des autorités locales sur leur sort. Ces élèves, des candidats aux examens du baccalauréat et du certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), craignent le rejet de leur dossier de candidature, car ils ne détiennent pas un extrait de naissance, une pièce d’état civil exigée. Les dossiers transmis aux autorités judiciaires en vue de la délivrance des pièces d’état civil réclamées concernent 69 candidats à l’examen du baccalauréat et 889 candidats à l’examen du CFEE, selon Ibrahima Fall. Les manifestants, qui ont décrété une grève de quarante-huit heures, ont levé ce mot d’ordre à la suite des assurances qui leur ont été données par le préfet de Diourbel.
La mairie de Diourbel est confrontée, depuis quelque temps, à des difficultés liées à la délivrance des actes d’état civil. Le gouverneur de la région, Gorgui Mbaye, a constitué un comité chargé de la “reconstitution” du service de l’état civil de la municipalité. Le ministère des Collectivités territoriales a mis à la disposition de la mairie des agents (documentalistes et archivistes) chargés de faciliter la délivrance des extraits de naissance.