La deuxième vague de l'épidémie de Covid-19 se révèle plus meurtrière en Afrique. Le taux de mortalité du continent dépasse désormais la moyenne mondiale,selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).
Le taux de mortalité du nouveau coronavirus en Afrique s'établit désormais à 2,5% des cas recensés, au-dessus de la moyenne mondiale de 2,2%, a expliqué le directeur cette agence spécialisée de l'Union africaine (UA), John Nkengasong, lors d'une conférence de presse.
Le nombre de cas sur le continent a augmenté de 14% par semaine lors du mois dernier. Depuis le début de la pandémie, l'Afrique reste officiellement l'un des continents les moins touchés, avec 3,3 millions de cas de Covid-19 et presque 82.000 morts, selon l'organisme. Mais l'augmentation du taux de mortalité marque une rupture avec la première vague, lors de laquelle il était resté en-dessous de la moyenne mondiale, a rappelé M. Nkengasong.
"Nous sommes en train d'assister à un retournement", a-t-il ajouté. "C'est une des caractéristiques notables de la deuxième vague, que nous devons combattre âprement."
À l'heure actuelle, 21 pays africains enregistrent des taux de mortalité supérieurs à la moyenne mondiale de 2,2%. Entre autres exemples donnés par le CDC, le Soudan enregistre un taux de mortalité de 6,2%, l'Egypte de 5,5%, le Liberia de 4,4%. Cette surmortalité est provoquée par l'accélération du nombre de cas, qui engorge les systèmes de santé sur le continent, selon M. Nkengasong. La dynamique de l'épidémie "dépasse la capacité des infirmières et des médecins à prendre en charge les patients", a-t-il expliqué. "Les patients ne bénéficient pas de l'attention et des soins nécessaires car nous avons un nombre limité de lits et de fournitures."
M. Nkengasong a notamment souligné les besoins en oxygène, utilisé pour soigner les formes graves de Covid-19, qui deviennent "critiques". Au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, les autorités sanitaires rapportent devoir "choisir quels patients prendre en charge et auxquels refuser les soins", a-t-il détaillé.
L'UA a annoncé la semaine dernière avoir commandé 270 millions de vaccins pour le continent, en plus de ceux prévus via le dispositif Covax, une initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de partenaires privés pour un accès équitable aux vaccins.
JEUX DE CARTES - Au-delà du rationnel…
Donc pour un simple post sur le réseau social Facebook, dénonçant la «corruption de certains chefs de service», l’enseignant Samba Tall est arrêté et a passé la nuit à la Gendarmerie de Podor. De telles informations paraissent invraisemblables jusqu’à ce qu’on se rende compte de la triste réalité : nul n’est à l’abri d’une telle déconvenue pour de si petits détails. Si on lit bien le texte à l’origine de cette arrestation de ce membre du Forum Civil, il est évident qu’il n’y a vraiment pas de quoi fouetter un chat. Irrationnel démocratiquement parlant ! Malheureusement, par la volonté d’une seule personne, un citoyen peut se trouver du jour au lendemain entre les mains de la justice. Sommes-nous dans une république des procureurs avec leur toute puissance ? Ces derniers qui représentent le ministère public et défendent des intérêts communs ne doivent-ils pas pouvoir apprécier correctement une situation avant de déclencher des procédures qui peuvent susciter d’autres problèmes ? Ce qui s’est passé à Podor se produit souvent dans d’autres parties du pays. En 2021, si au Sénégal, certains ignorent que «la dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours», il y a de quoi s’inquiéter. Laissons les gens s’exprimer avec responsabilité. Evitons tous les excès pour espérer une vie sociétale apaisée. Diary Sow a donné de ses nouvelles. Et cette fois-ci, c’est officiel. C’est son tuteur ministre de la République Serigne Mbaye Thiam qui rapporte ses conversations avec sa « fille». Comme on l’a déjà annoncé, «la meilleure élève du Sénégal» est tranquille là où elle se trouve de son propre gré. «Ceux qui cherchent une explication rationnelle à mon acte seront déçus, puisqu’il n’y en a aucune», écrit Diary. De grâce, ne cherchons même pas les explications irrationnelles. L’essentiel est que tu sois bien là. Mim Reew
Commercialisation des terrains de l’Aibd
Finalement, c’est la Caisse des dépôts et Consignations qui a décroché le jackpot. L’entreprise drivée par Cheikh Tidiane Bâ à qui le chef de l’Etat a attribué les 30 hectares du foncier de l’aéroport a confié la commercialisation à une de ses filiales dédiées. En effet, la commercialisation du site est exclusivement confiée à la Compagnie Générale Immobilière du Sahel-CGIS-SAque dirige Abdou Khafor Touré. C’est dire qu’entre l’ancien Dgid Cheikh Bâ et l’ancien patron de l’Anpej Khafor Touré, c’est comme du « Mburu ak Soow». Par ailleurs, dans le cadre de sa stratégie de commercialisation, la CGIS-SA peut donner mandat à d’autres structures spécialisées dans le domaine de l’immobilier. D’ailleurs, informe-t-on, la liste des mandataires agréés ainsi que les informations utiles seront disponibles à compter du 1er février 2021 sur le site …..et sur la plateforme digitale d’inscription et de réservation dédiée.
Me Malick Sall confine les tribunaux
Des mesures préventives contre la covid-19 qui se propage de manière inquiétante, sont prises dans les différentes juridictions. Ce, à la suite d’une lettre circulaire du ministre de la Justice, Me Malick Sall adressée aux procureurs généraux près les Cours d’appel. Le garde des Sceaux préconise la restriction des entrées dans les locaux des cours et tribunaux. Ainsi l’accès aux palais de justice ne sera autorisé qu’aux personnes qui justifient leur présence sur les lieux. Il sera également limité le nombre de personnes dans les salles d’audience. Dans les salles il sera observé la distanciation physique. Le port de masques et le lavage des mains sont obligatoires. Pour éviter le surpeuplement des prisons, le ministre de la Justice demande aux procureurs de faire les mandats de dépôts avec parcimonie dans le cadre des procédures de flagrants délits. Ainsi le mandat de dépôt ne doit être pris que si les circonstances en révèlent la nécessité. Le parquet est invité également à réorganiser les conditions de déferrement pour éviter l’encombrement des salles de sûreté.
L’appel de Baaba Maal
L’arrestation de Samba Tall, président du Conseil communal de la Jeunesse (Ccj) de Podor et enseignant au Lycée El Hadji Baba Ndiongue avait suscité une révolte des élèves. Le président d’honneur du Conseil communal de la jeunesse et leader du groupe Dandé Lénol, Baaba Maal avait appelé les jeunes au calme. L’artiste Baaba Maal a avait fait une sortie sur «Naan K média» en qualité de président d’honneur du conseil de Podor pour demander aussi la libération de Samba Tall qui s’est toujours investi pour le mieux-être des populations. Une délégation du Conseil des jeunes s’était rendue chez le Préfet qui leur a signifié que c’est le procureur qui s’est autosaisi de l’affaire et a donné l’ordre d’arrêter Samba Tall, coordonnateur de la section Forum Civil de Podor. Il faut que les lycéens avaient ont délogé leurs cadets des collèges et écoles élémentaires.
Partenariats public-privé (PPP)
Le secteur privé a été imprégné, hier, des termes des partenariats Public-Privé (PPP). La rencontre présidée par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a été tenue en collaboration avec l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP). Il s’agissait d’échanger avec les représentants du secteur privé sur les innovations qu’offre le projet de loi relatif aux contrats de PPP dans le cadre de la relance de l’Economie. D’ailleurs, le projet de loi a été adopté en conseil des ministres le 23 décembre dernier. Le projet vise à apporter plus de flexibilité et de célérité dans la mise en œuvre de projets structurants, respectueux de l’environnement, favorisant la participation du secteur privé national, et conforme aux pratiques de bonne gouvernance. Le gouvernement attend l’appropriation du projet par le secteur privé.
Une femme «covidée» internée à la Pédiatrie de l’Hôpital Principal de Dakar
Il y a eu une levée de boucliers hier à l’hôpital Principal de Dakar. Les syndicalistes ont haussé le ton pour dénoncer l’acte posé par le Directeur général de l’hôpital, le Général Mame Thierno Dieng. Ce dernier a interné une femme testée positive au coronavirus au service de la pédiatrie. Le délégué du personnel, El Hadji Mansour Ndao, prévient qu’il y a des limites à ne pas franchir dans un établissement de santé public. C’est inadmissible, à ses yeux, qu’on admette une patiente testée positive au service pédiatrique où des enfants sont internés. Il reproche au directeur général Mame Thierno Dieng d’avoir pris la décision sans l’avis des travailleurs. El Hadji Mansour Ndao fustige cette décision qui expose les enfants. Le Directeur général de l’hôpital, le Général Mame Thierno Dieng assume sa décision. Il soutient que toutes les dispositions sanitaires ont été prises pour que la dame ne contamine personne. S’il a pris une telle décision, explique le général Dieng, c’est parce que le Centre de Traitement des Epidémies (CTE) est plein. Et il ne peut pas rejeter les malades qui arrivent.
Bassirou Sène fait un don de plus de 80 millions
L’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel a bénéficié, hier, d’un important don de matériel médical d’une valeur estimée à plus de 80 millions Fcfa. Il s’agit d’un don de Bassirou Sène, un ressortissant de Diourbel vivant en France, en collaboration avec l’Ong «Horizons Sahel». Le matériel est principalement destiné aux services de pédiatrie et de néonatalogie de l’hôpital. Il est composé entre autres de couveuses, de tables de réanimation, d’appareils de photothérapie, d’aspirateurs, de défibrillateurs et de pousse-seringues. Les donateurs avaient été saisis par le directeur de l’hôpital affecté récemment à Kédougou, Dr ElHadj Amadou Dieng. Son successeur, Bocar Sow, a tenu à souligner l’importance du matériel qui permettra de relever davantage le plateau technique de l’hôpital. Bocar Sow a profité de l’occasion pour exhorter les populations du Bol à reproduire le geste de Bassirou Sène.
Arrestation d’un baron de la drogue à Keur Mbaye Fall
Le baron de la drogue de Keur Mbaye Fall est tombé dans les filets de la gendarmerie. M. F dit «Modou Nar» a été alpagué par les éléments de la brigade de gendarmerie de Keur Mbaye Fall, d’après nos sources. Les pandores étaient à ses trousses depuis quelques temps. Au moment de son arrestation par les hommes de l’adjudant Diop, il avait par devers lui 05 kg de chanvre indien. M. F qui va être déféré au parquet rejoindra les autres membres de sa bande.
Bilan opération en Banlieue
Les limiers de Guédiawaye de Pikine ont interpellé 151 personnes dans la journée du mardi au mercredi. Parmi ces personnes, 22 sont appréhendées pour violation du couvre-feu, 124 pour non-respect du port obligatoire de masque, 03 pour vol simple, 01 pour ivresse publique manifeste et un pour détention et trafic de chanvre indien. D’ailleurs, ce dernier a été épinglé en possession de 11 cornets, 70 grammes de chanvre indien et 60.000 FCFA, fruit de la vente de la drogue. Au cours de cette opération, les limiers ont saisi 102 pièces de véhicules, mis en fourrière un véhicule et immobilisé 11 motos grosses cylindrées. Les amendes forfaitaires sont estimées à 248.000 FCFA.
Vol de téléphone sur un agent de la police
Le menuisier Mamadou Diop a comparu, hier, au tribunal de grande instance de Dakar pour vol en réunion. Il ressort des débats d’audience qu’il a commis une agression sur deux individus dont l’un est un agent de police. Accompagné de son acolyte qui a pris la clé des champs, Mamadou Diop avait menacé le policier Matar Faye avec une arme blanche. Ne voulant pas risquer sa vie, le policier a préféré laisser son téléphone aux agresseurs. Le même modus operandi a été utilisé pour le vol de téléphone portable de Saliou Faye. Mais, il a été arrêté par les limiers. Devant le prétoire, Mamadou Diop reconnaît avoir volé les téléphones, mais nie avoir usé de la violence. A l’en croire, il n’a jamais utilisé d’arme blanche pour agresser. Le parquet a requis deux ans de prison ferme. Le juge a suivi le réquisitoire du ministère public.
Le maire de Koki emporté par la covid-19
Le coronavirus est en train de faire des ravages dans les rangs de élus locaux. En effet, le maire de la commune de Koki, Papa Diop, a été emporté hier par la Covid-19.Il était interné à l’hôpital régional de Louga où il a rendu l’âme. Il vient d’allonger la liste des maires victimes du coronavirus. On peut citer entre autres les maires de Rosso Béthio, de Mbellacadiao etc... Militant du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) avant de rejoindre l’Alliance Pour la République (Apr), Papa Diop est instituteur de profession.
16 décès liés à la Covid-19 à Diourbel
Même si la contamination du coronavirus est moins importante par rapport à d’autres localités, le district sanitaire de Diourbel est fortement touché par la Covid19. Depuis le début de la pandémie, ce district a enregistré 16 décès liés à la pandémie sur un total 171cas positifs. Les autorités sanitaires ont recensé depuis lors 07 cas importés, 127 cas issus de la transmission communautaires et 37 cas contacts. Toutefois, 102 patients sont guéris. Présentement, le district sanitaire de Diourbel compte 53 malades sous traitement.
KEEMTAAN GI - A HUE ET A DIA
Ça tire dans tous les sens. A hue et à dia. Le temps de colmater un trou, et voilà qu’un autre s’ouvre. Dans le temps des débats. L’affaire du bienheureux policier radié de son corps avait empoisonné l’atmosphère et a même failli créer une guerre religieuse. Dieu merci, tout va bien. L’ex - flic peut bien savourer sa nouvelle vie, bien bouffer ses millions. Et s’il le faut, s’offrir une belle donzelle. Et quoi encore ? L’affaire Diary Sow ? Elle aussi va tomber dans l’oubli après la très belle lettre adressée par la « meilleure élève du Sénégal » à son parrain, l’ancien ministre de l’Education nationale. Elle est vivante, se porte bien et est en paix. Elle promet de s’expliquer plus tard. Sa lettre est belle, ses propos sublimes. Certains lui en voudront indubitablement d’avoir créé tout ce boucan. Après avoir mis tout un peuple en émoi, braqué les projecteurs des médias internationaux et locaux sur sa vie anonyme à Paname, après donc tout ce raffut, la star de l’école sénégalaise vient de donner signe de vie à travers une missive adressée à son parrain. Et c’est pour nous dire qu’elle voulait prendre du recul. Chiche alors ! Elle a pris la grosse tête, notre starlette ! Elle mérite bien une fessée. Et si on la poursuivait pour diffusion de fausses nouvelles ? Oui, oui, vous avez bien compris, ce délit passe-partout qui est tombé sur la tête du pauvre président de l’ONG Horizons sans Frontières. Un avertissement pour tous ces activistes qui empestent l’air au régime en place. Histoire de provoquer, faudra- t-il poursuivre tout ce beau monde qui doute de l’efficacité du vaccin contre la Covid alors que l’Etat est dans sa volonté de nous vacciner tous ? Ou encore Cissé Lo qui ose prétendre que les Sénégalais sont fatigués. Ce qui est bien entendu un gros mensonge. Malgré ce salaud de Covid-19 qui tue, tout le monde garde le sourire et personne n’est fatigué dans ce pays. Que personne ne vienne perturber le Chef. Tout roule à Galsen. Vous en doutez ? KACCOOR BI
A PROPOS DE L’AMBASSADE DU SENEGAL EN TURQUIE
Dans notre édition d’hier, nous avons donné une information relative à la prise de fonction de notre nouvel ambassadeur à Ankara, en Turquie, Son excellence M. Cheikh Guèye qui n’est autre que l’ancien chef d’état-major général des Armées. Jusque-là, tout va bien. Par la suite, nous avons dérapé quelque peu en ajoutant que son prédécesseur au poste avait traîné les pieds pour rentrer au bercail, ce qui explique que le général Cheikh Guèye n’ait rejoint les rives du Bosphore que six mois après sa nomination ! A la parution de notre article, Serigne Moustapha Mbacké Gaïndé Fatma nous a appelés pour expliquer courtoisement que s’il a prolongé son séjour, c’est en accord avec le président de la République et le ministre des Affaires étrangères. Lesquels lui ont demandé de rester jusqu’à l’achèvement des travaux du superbe complexe diplomatique comprenant une chancellerie et une résidence pour ambassadeur que le Sénégal a bâti dans la capitale turque. Et c’est d’ailleurs au mois de décembre dernier que ledit complexe a été réceptionné et que les abonnements aux réseaux d’électricité, de téléphonie, d’eau et de gaz ont été faits. Après quoi, Son excellence Moustapha Mbacké a reçu son billet d’avion le 28 décembre et, deux jours après, il était à Dakar. « D’ailleurs, mes bagages m’ont précédé depuis longtemps et je n’attendais que la réception de l’édifice pour rentrer » nous a confié notre ancien ambassadeur en Turquie où il a servi pendant six ans. En fait, « Le Témoin » a juste voulu s’étonner du délai assez long entre la nomination du général Guèye et sa prise de fonctions. Mais c’est vrai que l’expression « traînait les pieds » est assez malheureuse. Toutes nos excuses à Son excellence Serigne Moustapha Mbacké !
SOUS–CEMGA (ARMEE) UN POSTE A POURVOIR !
En décembre dernier, l’actuel Sous-chef d’état major général des armées (Sous-Cemga), le général de corps d’armée Cheikh Wade, a été promu Cemga ou patron des armées. Il prend service à partir du 30 mars prochain, le temps que son prédécesseur fasse ses adieux. Depuis lors, le poste de Sous-Cemga est à pourvoir ! D’où les manœuvres subtiles qui se font dans les rangs des officiers supérieurs où chacun espère être promu Sous-Cemga ou N° 2 des Armées. Il est vrai que c’est un excellent poste stratégique dont le titulaire a pour mission de seconder le Cemga dans la coordination des états-majors des armées de Terre, de Mer et de l’Air ainsi que la planification des opérations militaires etc… Pour le reste, en faisant la revue des troupes, « Le Témoin » quotidien a constaté qu’ils ne sont pas nombreux les sous-Cemga à avoir été promus Cemga dans le passé. Ils ne sont que trois : les généraux Joseph Louis Tavarez da Souza (1975-1977), Mamadou Mansour Seck (1980-1984) et Cheikh Wade (2020-2021). Tous les autres sont passés à la trappe avant d’avoir pu parvenir au commandement suprême. Il s’agit notamment es généraux Doudou Diop, Amadou Abdoulaye Dieng, Mamadou Niang, Mountaga Diallo, Abdel Kader Guèye, Ousmane Ibrahima Sall, Talla Niang, Bara Cissokho, Mohamed Sané ainsi que des colonels Joseph Potin et Mbaye Faye. Ils se sont arrêtés à une marche du podium suprême ! Il est également bon de révéler que parmi tous ces « Cemga en second », seul le général Cheikh Wade est rentré dans l’histoire. Ce, pour avoir été le seul sous-Cemga a été être général de corps d’armée (quatre étoiles).
LENA SENE A DIARRY SOW, N’OUBLIE PAS QUE TU ES UNE LIONNE. « Entre Wall Street et JP Morgan, Harvard Business School, Kennedy School of goverment et White House Fellow Ship tu dois comprendre que tu n’es pas seule. Ma sœur Diarry tu as déjà été deux fois lauréate du concours général au Sénégal. Sors de l’ombre et fais face à la réalité » écrit Léna Sène dans un tweet. L’ancienne directrice de campagne de Idrissa Seck ajoute à l’endroit Diary Sow que « J’ai empilé les langues et les diplômes prestigieux, à force de courage et d’abnégation, loin de mes parents. Ma sœur Diary, mets-toi dans la peau d’un alpiniste. L’alpiniste, plus il gravit la montagne, plus les risques sont grands, plus il s’envole vers la victoire. Tu n’es plus seulement la Diarry de Malicounda, tu incarnes l’espoir de tout un peuple ».
PAPE DEMBA BITEYE «JE N’AI AUCUNE AMBITION DE DIRIGER LA MUNICIPALITE DE KAOLACK»
Pape Demba Bitèye brise le silence. Le directeur général de la Senelec a réagi sur plusieurs sujets concernant la boîte qu’il dirige depuis bientôt deux ans (voir par ailleurs). Sur les ambitions qu’on lui prête de diriger la mairie de Kaolack, Pape Demba Bitèye dit n’avoir aucune prétention ou ambition de diriger la municipalité de cette ville. Pape Demba Bitèye a tenu à mettre fin aux polémiques sur sa supposée ambition de briguer la mairie de Kaolack. Sur ce sujet, le responsible apériste de Saloum dit n’avoir aucune prétention ou ambition de diriger la municipalité de Kaolack. « Je suis une solution. Je n’ai d’ambition que de réaliser les orientations du Président. Je ferai ce qu’il me dira », répond-il à ce sujet. Et s’il lui demande de briguer la mairie de la ville de Mbossé ?
PARCELLES ASSAINIES UN CHAUFFEUR DE TAXI S’EFFONDRE MORTELLEMENT
Un fait inédit s’est passé ce mercredi dans une ruelle des Parcelles Assainies. En pleine journée, un chauffeur de taxi a eu juste le temps de garer son véhicule en laissant des passagers à l’intérieur pour vomir du sang sur le trottoir. Un incident qui a attiré les curieux des environs qui ont cherché à secourir le taximan. Ce dernier, après quelques vomissements, s’est effondre mortellement sur les lieux installant une stupeur. Un témoin du nom de Makhtar dit Ndiaga indique qu’il a cherché à identifier le chauffeur de taxi qui peinait à parler parce qu’il était secoué par des vomissements.
LE MAIRE DE COKI, PAPE DIOP, EMPORTE PAR LA COVID-19
Le maire de la commune de Coki (dans la région de Louga) est décédé ce jeudi à l’hôpital régional de Louga. Touché par la covid-19, il n’a pas résisté à la fureur du virus qui a fini par l’emporter, informe un communiqué de l’Ams. Papa Diop était un militant de la première heure du Parti démocratique Sénégalais (PDS) et a gagné sa commune deux fois, même étant dans l’opposition. Toutefois, le regretté maire de Coki avait finalement rejoint l’Alliance pour la république (APR) sous la conduite du président du mouvement Dolly Macky, Mamadou Mamour Diallo
par l'éditorialiste de seneplus, Boubacar Boris Diop
KADHAFI, CHEF AFRICAIN ?
EXCLUSIF SENEPLUS - L’élan de sympathie à son égard n’a rien à voir avec son titre complètement farfelu de "Roi des Rois africains". Il est essentiel de nous remettre en mémoire un peu de ce que le libyen a représenté pour l’Afrique subsaharienne
Boubacar Boris Diop de SenePlus |
Publication 22/01/2021
Quelques semaines après la chute de Mouammar Kadhafi, un ami me demande une « Tribune libre » pour le numéro de fin d’année de son journal, un célèbre hebdomadaire africain basé à Paris. Mon texte, assez court, n’était pas un retour sur le règne du Guide libyen – pour qui j’ai par ailleurs le plus grand respect - mais une réflexion sur ce que l’on peut parfois s’autoriser à faire, en politique, du corps de son ennemi. De manière assez troublante, les bourreaux de Kadhafi n’ont pu s’empêcher de le poursuivre de leur haine jusque dans l’au-delà puis veillé à l'invisibilité de son tombeau et ces tortures post-mortem m’avaient remis en mémoire le cadavre du leader nationaliste congolais Patrice Lumumba débité à la scie à métaux et plongé dans une cuve d’acide chlorhydrique, aux fins d’anéantissement radical, par deux Belges, les frères Soethe. C’était le 17 janvier 1961, il y a exactement soixante ans. L’enterrement secret de Kadhafi m’avait aussi fait évoquer l’escamotage de la dépouille de Ben Laden par l’administration Obama. Qui se souvient par ailleurs que la dépouille de Félix Moumié - assassiné à Genàve par les services secrets du général de Gaulle - a été volé dans un cimetière de Conakry où il reposait depuis presque un demi-siècle ?
L’article met en colère le rédacteur en chef de l'hebdo, qui refuse de le publier. Nous ne nous connaissons ni d’Adam ni d’Eve mais il ne peut s’empêcher de fulminer dans un mail contre la sympathie de tant d’intellectuels africains pour Kadhafi et de rappeler ironiquement que d’ailleurs celui-ci se voulait « Le Roi des Rois africains… »
Je ne me suis pas gêné pour lui faire savoir, dans des termes les plus rudes, à quel point je jugeais cette remarque méprisable.
C’était la énième fois depuis le soulèvement de Benghazi que j’entendais ou lisais cette remarque perfide et plus insultante qu’elle n’y paraît à première vue. Elle suggère que si on a tant soutenu Kadhafi en Afrique subsaharienne, c’est parce qu’il distribuait à tout va des mallettes de billets à ses clients africains, en particulier aux chefs d’Etats. Peut-on, franchement, être plus stupide ? On sait aujourd'hui qu'aucun d'entre eux n'a reçu autant d'espèces sonnantes et trébuchantes que Nicolas Sarkozy. Et surtout, que c'est en partie pour faire taire le Guide libyen qu'on l'a éliminé. En invoquant le prétexte passe-partout de nos hypocrites belles âmes : la défense des droits humains.
Resservir les bons vieux stéréotypes sur les Africains permet en fait d’étouffer un débat de fond sur la destruction d'un pays souverain par une armada occidentale. Et dans ce cas précis, la manœuvre est quasi imparable, car il est facile de rapprocher l’excentrique Kadhafi du chef africain, également perçu comme un dirigeant bouffon et brutal. Qu'on me permette, ici une petite digression historique : irrité par la question d'un journaliste américain qui revenait sur sa complicité active avec les génocidaires du Rwanda, François Miterrand se lâche littéralement en conférence de presse : "Monsieur, que peut faire la France quand des chefs africains décident de régler leurs problèmes à la machette ?" Malgré la gravité de la situation, cette phrase fait sourire ces jours-ci, après l'ouverture des archives personnelles de Miterrand sur le Rwanda. Elles montrent qu'au moment même où il faisait cette déclaration, il encourageait en sous-main les assassins de bébés et de vieillards à Kigali, Gitarama, Kibuye et autres lieux de douleur. C'était en novembre 1994 à Biarritz et - cela va presque de soi - à l'issue d'un sommet France-Afrique...
De manière assez intéressante, cette calomnie n’est jamais au cœur du propos. Elle est glissée au passage, avec un petit sourire entendu, après mille et une foutaises sur le tyran qui bombarde son propre peuple et s'apprête à noyer les braves combattants de la liberté dans un fleuve de sang. La bataille est d’autant plus facilement gagnée qu’on a su ainsi mettre de son côté les rieurs et les compatissants.
Il est donc essentiel, pour en finir avec ce stéréotype, de nous remettre en mémoire un peu de ce que Kadhafi a représenté pour l’Afrique subsaharienne.
On ne saurait trop insister sur le fait qu'au-delà de ses excès et de ses méthodes expéditives, Kadhafi était sincèrement panafricaniste. S’il a sponsorisé ici et là des causes douteuses, il a aussi apporté une aide précieuse, voire décisive, à l’ANC dans sa lutte contre l’apartheid. Nelson Mandela a du reste eu l’élégance de le rappeler quelques jours après son exécution barbare. D’autres mouvements de libération ont bénéficié du même appui diplomatique et financier et la création de la compagnie aérienne "Ifriqiya" a été ressentie de Cotonou à Maputo comme un effort sérieux pour réparer la fracture saharienne.
L’élan de sympathie à son égard n’a donc rien à voir avec son titre, complètement superflu et farfelu il est vrai, de « Roi des Rois africains ». Le projet de monnaie africaine, révélé entre autres par Wikileaks, était une affaire sérieuse et personne ne le savait mieux que ses bourreaux. Une telle audace ne pouvait que se payer très cher. À l'arrivée, des milliers de morts et une nation en lambeaux.
DE L'INFLUENCE DES RELIGIEUX DANS LA LUTTE ANTI-COVID
Malgré leur influence sur la vie spirituelle des fidèles, les figures religieuses du pays éprouvent plus de difficultés à se faire entendre sur des questions sociétales
L’application des mesures édictées par les autorités sanitaires pour lutter contre la pandémie de coronavirus, est prônée par les grands chefs religieux. Malgré leur influence sur la vie spirituelle des fidèles, ces derniers éprouvent plus de difficultés à se faire entendre sur des questions sociétales.
Bientôt une année que le Sénégal a connu son premier patient confirmé malade du coronavirus. Vingt-trois mille cas (ayant fait au moins 500 morts) plus tard, le déni de la maladie existe encore au sein de la société. Parmi ses différentes composantes, beaucoup ont pris part à la campagne de sensibilisation contre la propagation de la pandémie. Si l’efficacité de celle menée par les autorités gouvernementales est souvent décriée, les résultats de l’apport de l’implication des religieux, jugés plus influents que les politiques et les administratifs, peuvent également prêter à beaucoup de questionnements. Malgré les appels des chefs religieux au respect des mesures sanitaires édictées par la Cellule de lutte contre la Covid-19, le port du masque, la distanciation sociale et l’annulation des rassemblements ne sont pas scrupuleusement respectés par la majorité des Sénégalais. A moins qu’ils n’y soient contraints par la présence d’une autorité dissuasive (membre des forces de l’ordre).
Pays peuplé à plus de 95 % de musulmans, le Sénégal comporte des confréries soufies qui dictent la conduite religieuse à tenir à la grande majorité de la population. Souvent impliqués dans les grandes décisions prises par leurs fidèles (investissements spirituels, économiques et sociaux), les prières des marabouts rassurent et confortent dans la quête de l’accomplissement ici-bas et dans l’au-delà. C’est tout naturellement que leur implication dans la sensibilisation sur la lutte contre la pandémie de Covid-19 est apparue comme une évidence, pour convaincre le plus de Sénégalais à adopter les gestes les plus efficaces contre la propagation du virus mortel.
Toutefois, beaucoup de facteurs font que l’appréciation de l’apport de cette démarche reste mitigée.
Première grande autorité sénégalaise à apporter sa contribution financière à la lutte contre le virus en mars 2020, le khalife général des mourides a très tôt annoncé, par la voix de son porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, une contribution de 200 millions de francs CFA pour aider le gouvernement à lutter contre la maladie, avant de lancer un appel à la générosité des fidèles, à la prière, à la repentance ainsi qu'au respect des règles d'hygiène édictées par le corps médical.
Parmi les premiers à sonner l’alerte, le khalife des mourides
Son exemple a été suivi en conformité avec les décisions du président de la République d’instaurer l’état d’urgence accompagné d’un couvre-feu. L’ensemble des confréries avaient alors annulé leurs rassemblements, alors que le mois de mars comptait parmi les plus chargés du calendrier religieux : le ‘’Dakka’’ de Médina Gounass, une retraite spirituelle en pleine forêt ; le Magal ‘’Kazu Rajab’’ qui célèbre l'anniversaire de la naissance du deuxième khalife des mourides, Serigne Fallou Mbacké ; ou encore l’Appel des layènes qui célèbre le fondateur de la confrérie de Seydina Limamou Laye, etc.
Du côté de la confrérie tidiane, le discours était le même que celui de Touba. Recevant le chef de l’Etat, en visite à Tivaouane pour présenter ses condoléances suite au rappel à Dieu de Serigne Pape Malick Sy, le khalife général des tidianes avait souligné que la lutte contre la pandémie passerait obligatoirement par la tenue d’un langage de vérité aux populations : ‘’Il faut dire la vérité aux Sénégalais, au regard de la pandémie avec son corollaire de contaminés et de morts, changer de stratégie de communiquer, entre autres, pour endiguer le coronavirus, avant qu’il ne soit trop tard.’’
Dans cette mouvance, le clergé catholique s’est plié aux prescriptions des autorités étatiques et très tôt décidé de la suspension des messes. Ensuite, malgré la réouverture des lieux de culte en mai, l’église avait décidé de prolonger la suspension des Messes de caractère public pour endiguer la propagation du virus. Ce n’est qu’en mi-octobre que les premiers diocèses ont repris avec des messes, tout en insistant sur le respect strict des gestes barrières dans les lieux du culte. Ainsi, dans la célébration du culte, il y a eu quelques changements pour s’adapter à la pandémie. Le port du masque est obligatoire, la distanciation physique est de mise au sein des églises, plus de salutations, lors du cule…
Mais, malgré ces prises de position de ces influenceurs de premier choix, des incohérences et le manque de rigueur notés dans l’application des mesures expliquent la réticence de certains sceptiques à s’appliquer les gestes barrières. Peut-on en déduire une perte du pouvoir persuasif des religieux ? La réponse est plus complexe qu’il n’y paraît, puisqu’il s’agit souvent de questions de survie pour certaines catégories socio-professionnelles. Egalement, les atermoiements de l’Etat n’ont pas aidé les populations, dans l’acceptation de la maladie.
Portée du refus de la fermeture des mosquées
Les annulations de rassemblements en faveur des évènements religieux ont un temps été accompagnées par une interdiction de rassemblements dans les lieux de culte. A Dakar, l’arrêté du gouverneur de la capitale sénégalaise fermant toutes les mosquées de la région, à compter du 20 mars, n’est pourtant pas du goût de tous. Si la grande mosquée de Dakar et la plupart des lieux de culte se sont pliés aux recommandations des autorités civiles, une petite résistance s’est opérée à Massalikoul Djinane où des fidèles mourides ont été dispersés par la police et le comité de gestion du site. A la mosquée layène de Yoff, l’imam, qui avait bravé l’interdit de rassemblements, a provoqué une confrontation entre forces de l’ordre et disciples s’opposant à son arrestation.
Au bout des quelques semaines, c’est un vent d'insurrection qui a soufflé dans certains foyers religieux comme Touba, Médina Gounass, Léona Niassène, qui ont décidé de prier au forceps dans les mosquées. Des mesures présidentielles n’avaient jamais autant divisé le pays.
Mais la capitulation du gouvernement qui acte l’assouplissement des mesures restrictives et l’adaptation au virus pour sauver l’économie, n’a fait que renforcer une certaine idée de desseins inavoués dans la gestion étatique de la pandémie.
La désunion des confréries dans une approche commune dans l’attitude à tenir face à la propagation du virus, a installé une multiplicité des approches qui a pu jouer en défaveur de l’influence des religieux. Lorsque la finalité des confréries se résume au perfectionnement des voies menant à Allah, comment comprendre que deux approches opposées puissent mener au même résultat ?
Depuis les interdictions de rassemblements au début de la pandémie, la confrérie des tidianes est l’une des rares qui n’a pas repris l’organisation de ses cérémonies et a respecté la fermeture des lieux de culte. Même le Gamou, évènement phare de la cité religieuse de Tivaouane, a été célébré dans les maisons par les fidèles, sur les recommandations du khalife général Serigne Babacar Sy Mansour.
Une réponse religieuse à deux visages, face à la pandémie
A l’opposé, Touba a opté pour des comportements d’adaptation à la pandémie. Les prières de célébration de la Korité et de la Tabaski ont été effectuées dans les mosquées. Le grand Magal de Touba s’est également tenu dans la ville sainte. Le tout, dans une volonté dirigée par le khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké de respect des gestes barrières. A l’image de la capitale du mouridisme, d’autres confréries ont prôné l’application de la distanciation, lors des prières dans les mosquées et du port du masque de protection.
Le fait qu’aucune augmentation notable des contaminations n’ait été observée à la suite de l’organisation du grand Magal et que la deuxième vague ait débuté bien après la levée des premières mesures restrictives en mai, peut également conforter certains inconscients sur le manque d’impact de leur laisser-aller sur l’accomplissement des mesures édictées par les médecins pour combattre la pandémie.
La situation doit-elle mener vers un changement de stratégie des religieux ? Les appels au respect des gestes barrières doivent-ils laisser place au ‘’ndiguel’’ (consigne) maraboutique ? Une dernière carte à jouer pour les khalifes généraux face à l’inconscience de certains Sénégalais. Comme l’a rappelé le khalife des tidianes devant le président de la République, les religieux n’obéissent pas à l’Etat, mais à l’islam. Et la responsabilisation prônée par le chef de l’Etat, au moment de la levée de l’état d’urgence, en mai dernier, ne semble pas donner les effets escomptés.
Toutefois, le spirituel reste l’arme fatale des chefs religieux. Si son apport ne peut être matériellement quantifié, il reste primordial pour bon nombre de Sénégalais. A défaut de faire observer à la population les gestes barrières, les prières et invocations du Seigneur restent des recommandations de toujours, encore plus en cette période d’horizons incertains.
DIARY SOW PARLE DE SA DISPARITION
L'étudiante portée disparue le 4 janvier à Paris, a eu des échanges avec le ministre Serigne Mbaye Thiam qui en a livré quelquees extraits sur Twitter ce jeudi
« Nous avons enfin des nouvelles de Diary Sow qui va bien ». C’est par ces premiers mots que le ministre de l’Education nationale a entamé un message posté sur son compte Twitter jeudi soir. Serigne Mbaye Thiam informe avoir reçu une lettre suivie de « plusieurs échanges ces derniers jours » avec Diary Sow. « Elle brise le silence pour la première fois », poursuit le ministre. Avec « son accord » ainsi que « l’autorisation de sa famille », Serigne Mbaye Thiam, également parrain de la jeune étudiante double fois primé au concours général, a divulgué quelques extraits de cette correspondance. Lesoleil.sn vous livre in extenso cette série de tweets.
« Bonjour tonton. Je tiens à préciser que je t’écris aussi librement que je suis partie. J’ai laissé assez d’indices derrière moi pour qu’on sache que je partais de mon plein gré. Je ne me cache pas. Je ne fuis pas. Considère cela comme une sorte de répit salutaire dans ma vie ».
« Si je ne m’étais pas manifestée jusqu’à présent, c’est pour la simple raison que j’étais dans l’impossibilité de le faire. Tonton, je comprends que vous soyez tous surpris. Je comprendrais aussi que vous soyez déçus ».
« La jeune fille que tu connais n’aurait pour rien au monde raté un jour d’école. La pression ? Non. La pression n’a jamais été un frein pour moi. Au contraire. Je ne suis victime d’aucune sorte de pression de la part de qui que ce soit, dans mon entourage ».
« Je n’ai pas disjoncté à cause du confinement ou de la prépa. Ma vie était telle que je l’avais voulue, telle qu’il fallait qu’elle soit. Les doutes ? Je n’ai jamais douté de mes capacités ni de ma force. Mon départ n’est pas aveu de faiblesse ».
« Tonton, sache néanmoins que s’il m’avait été possible de faire autrement, je n’aurais pas agi ainsi. Je n’aurais jamais cru que mon nom allait alimenter autant de débats, qu’autant de gens allaient s’inquiéter ».
« Et jusqu’au dernier moment, je ne réalisais toujours pas que j’étais effectivement en train de passer à l’acte. Je n’en ai parlé à personne. Par pudeur ? De peur d’être incomprise, mal comprise ? Il ne s’agit ni de surmenage, ni de folie, ni de désir de liberté ».
« Je t’en prie, lis-moi avec le cœur, il y’a certaines choses que la raison ne peut entendre. Qui aurait d’ailleurs accordé le moindre crédit à ce désir irrépressible, irraisonné et si profondément irrationnel qui m’animait ? Ma mère ? J’avais trop peur de ce qu’elle allait penser ».
« Toi Tonton ?Tu aurais certainement cherché à me dissuader. S’il m’était possible de te demander cette faveur et que j’étais assurée qu’elle serait accueillie favorablement, m’aurais-tu permis cette petite pause, pour retrouver mes esprits ? Maintes fois, j’ai failli changer d’avis ».
« La veille de mon départ encore, j’hésitais. En discutant avec toi de l’avenir qui m’attendait, que je voulais, je réalisais à quel point mon projet était insensé. Fugue ? Un mot bien péjoratif pour une quête si profonde ».
« Je suis consciente de l’audace, de la cruauté même de ma démarche. Je sais à quels tourments me livre ma décision, je pressens les conséquences qu’elle va engendrer, qu’elle engendre déjà »
« Tonton, je te prierais de rassurer les gens qui me cherchent. Je vais bien, je suis en sécurité. Sache que je suis terriblement, profondément désolée ».
« Merci, tonton, de faire preuve d’autant d’indulgence à mon égard. Je comprends maintenant que mes peurs étaient infondées et que j’aurais dû t’en parler immédiatement ».
« Ma famille mérite de savoir, en attendant que je trouve en moi, le courage et la force de reprendre contact avec elle. Ceux qui cherchent une explication rationnelle à mon acte seront déçus, puisqu’il n’en a aucune ».
« Contrairement à ce que les gens semblent penser, aux paroles qu’on me prête, je ne renonce pas à ma vie d’avant. Je ne suis pas désolée d’être partie, je suis désolée des gênes occasionnées par mon départ et des gens que j’ai fait souffrir ».
A la suite d’une série de 16 tweets, Serigne Mbaye Thiam a tenu à conclure ainsi : « Au nom de la famille, je tenais à vous remercier, toutes et tous, pour votre mobilisation et votre compassion. Vos encouragements ont aidé Diary à surmonter cette période difficile. A présent, elle a besoin de sérénité. Elle écrira certainement ».
par l'éditorialiste de seneplus, bacary domingo mané
LE GRAND ENTRETIEN, CE QUE MACKY NE RÉUSSIT PAS
EXCLUSIF SENEPLUS - Analyse scientifique du face-à-face du 31 décembre 2020 entre la presse et le chef de l'Etat. Revue en détails des biais de communication qui ont brouillé le message présidentiel
Bacary Domingo Mané de SenePlus |
Publication 21/01/2021
Parce que la chouette de Minerve ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit[1], que nous nous sommes donné ce petit temps pour poser un regard décalé sur «Le grand entretien» que le président de la République, Macky Sall, a bien voulu accorder à la presse nationale, le 31 décembre dernier.
Un grand moment de communication politique, comme cela se passe dans les grandes démocraties, en Russie et en France, pour ne citer que ces deux rendez-vous annuels de Poutine et de Macron avec leur presse nationale. Deux heures d’échanges entre le chef de l’État et les représentants des médias ont permis au premier des Sénégalais de rendre compte de sa gestion aux populations[2].
Nous ne nous posons pas la question de savoir s’il a convaincu ou non – cela est laissé à l’appréciation de chaque citoyen –, mais de voir s’il a pris en compte les exigences de la communication politique, à savoir : transmettre une information, faire adhérer à sa politique et chercher à modifier l’opinion de ceux ou celles qui résistent à son projet de société, en vue de les amener à changer de comportements. Une bonne communication politique est celle qui permet d’inspirer confiance aux citoyens, tout en parvenant à leur faire partager les grilles d’analyse du leader.
Convaincre, c’est montrer !
Certes, la rhétorique politique a évolué, surtout avec l’avènement de la télévision et aujourd’hui, des réseaux sociaux. Ces nouveaux outils ont modifié la structure du logos des politiques qui, pour convaincre, se contentent de montrer au lieu de démontrer. Parce que le temps télévisuel contraint la pensée rationnelle à devenir la somme de fragments d’idées parfois éparses, que l’homme politique moderne, comédien devant l’éternel - au sens où il joue un personnage selon les contingences - a tendance à tourner le dos au raisonnement démonstratif : “Le principe d’identité est remplacé par le principe d’analogie. Pour convaincre, il faut illustrer par les mots. Le raisonnement n’est plus hypothético-déductif. Il est devenu associatif. Le discours ne fonctionne plus avec un début, une fin, un raisonnement. Il fonctionne par “flash”[3].”
Entre le clair et l’obscur
Cette réalité ne semble échapper au locataire du palais qui avait un message à faire passer. Il a joué le jeu jusqu’au bout en répondant à toutes les questions. Naviguant entre le clair (l’éducation sexuelle dans les écoles) et l’obscure (troisième mandat), le président Sall s’est voulu à la fois prévisible et imprévisible dans ses réponses. La langue utilisée (le wolof) lors du Grand entretien, avec une cible toute désignée, se prête à des raccourcis qui cachent parfois la complexité des questions soulevées. Il a partagé ses certitudes et ses convictions pour prouver par a + b que le pays est sur la rampe de l’émergence avec des infrastructures routières, aéroportuaires, portuaires, etc. Pour lui, la seule évocation des autoponts, des autoroutes à péage et des rails, suffit à convaincre les plus sceptiques de sa volonté à développer le pays. Il s’est installé dans sa zone de confort en projetant l’image de quelqu’un qui a le contrôle de la situation.
L’effort de se contenir est perceptible et cela a tout l’air d’être le fruit du travail de professionnels de la communication qui ont dû préparer le « produit » à la consommation du grand public. La scène a tenu la promesse des coulisses, refuge des hommes de l’ombre.
L’ICC pour faire bonne impression
Les spécialistes en communication politique sont unanimes à reconnaître qu’un « produit » (l’homme politique) préparé pendant des séances de média training arrive à contenir sa spontanéité et ses réactions naturelles. Certes, sa performance paraît plus artificielle, mais davantage conforme aux attentes stratégiques des communicants. On parle ainsi d’image en contrôle complet (ICC) par opposition à l’image en contrôle partiel (ICP)[4] . Cependant, la préparation n’éradique pas totalement la spontanéité du politique qui confirme l’adage : « Chassez le naturel, il revient au galop ».
Le geste des mains jointes du président indique qu’il essaie de contrôler ses émotions, en projetant l’image d’un homme qui parle avec conviction. Mais cela n’a pu cacher, par moment, l’impression d’inconfort qui se lit sur le visage du chef de l’État lorsqu’on lui a posé certaines questions qui fâchent. Il a parfois perdu le contrôle de soi. Ce qui prouve qu’il est difficile de maintenir une image construite dans son ascension, surtout lorsqu’il y a des problèmes de compatibilité entre celle-ci et la personnalité de l’homme politique en question[5].
Positionnement agressif
Concernant le cas que nous étudions, les quelques dysfonctionnements constatés, lors du face-à-face avec la presse, semblent découler du positionnement agressif du «produit» qui privilégie l’adversité, la confrontation et les rapports de force[6].
Cette communication “violente” du président Sall se confond parfois à l’image austère de l’État, incarnée par le corps sacré. Même quand il décide de nous ressembler, en se mettant dans la peau de monsieur tout-le-monde, le président a du mal à se départir de son masque. Diantre, pourquoi S E M S nous prive de son beau sourire ? s’écrie une citoyenne qui trouve que “le chef de l’État a beaucoup progressé dans sa communication”.
Pour sûr, ses glissements sémantiques maladroits l’exposent souvent aux critiques de citoyens ordinaires, destinataires de son message.
Nous avons relevé quelques biais de communication qui ont brouillé son message, même si l’on reconnaît les progrès énormes réalisés par le “Prince” dans la maîtrise de ses émotions pour contenir l’énergie négative.
Daltonisme de mauvais goût
Répondant à une question relative aux Sénégalais de l’intérieur qui manifestent leur courroux contre le manque d’eau en arborant des brassards, le président Sall a manqué d’inspiration en déclarant « qu’il ne voit pas la couleur rouge ». Ce daltonisme affiché est un pied de nez fait aux manifestants qui expriment, de manière pacifique, leur colère. Ce discours relâché (tenu généralement devant des militants) renvoie du coup l'image de manque de considération envers ces Sénégalais qui ne font que manifester un droit. Il a raté une occasion en or de reconquérir le cœur de ses compatriotes en montrant un peu de compassion et d’empathie. Il suffisait pour le président Sall de lancer : «je vous ai compris… » pour tendre la main à ces Sénégalais dans le désarroi. Christian Le Bart nous conforte dans notre analyse : «Lorsqu’il prend la parole en public, l’homme politique donne à voir une «façade» conforme aux attentes de celui-ci, par exemple en laissant supposer que ce public lui est particulièrement cher »[7]. Le chef de l’État n’a pas su trouver le pôle magnétique pour unifier un public atomisé et éviter à tout prix d’envoyer des messages qui peuvent mettre en colère des populations[8]. Le discours doit s’adapter à l’horizon d’attente des cibles. Malheureusement, ce daltonisme de mauvais goût va davantage les braquer.
Le héros creuse la distance …
Le héros n’aime pas être contrarié, parce que c’est un homme d’exception. Il cultive la séparation et creuse la distance [9]. On sentait un certain agacement chez le président Sall qui a interrompu des journalistes, en l’occurrence Souleymane Niang et Néné Aïcha Ba. De toute évidence, les questions l'ont mis mal à l'aise. Ses micro-expressions de colère (la parole coule, les lèvres se resserrent et les sourcils baissent) en disent long sur son état d’esprit. Il n’aurait pas dû laisser le Minotaure remonter à la surface, de manière à projeter l’image de sérénité à toute épreuve. Hélas !
…et étouffe toute voix discordante
En révélant qu'il a bloqué le vote des décrets d'application du Code de la presse, suite au mouvement d'humeur des acteurs des médias, le président Sall projette, sous les habits de démocrate, l’image d’un hyperprésident qui assimile toute voix discordante à une sorte de pression. Il n’accepte les règles démocratiques que quand celles-ci ne s’éloignent de ses convictions. Le président a fait preuve de maladresse, en renforçant l’idée que certains Sénégalais se font, à tort ou à raison, de lui : celle d’un homme accroché à son piédestal et qui regarde de haut ses compatriotes. L’autorité du président au-dessus de toute pression. Et le fait d’assimiler ce mouvement d’humeur à une contrainte, au point de se braquer, signifie que le chef de l’État descend au niveau de ses gouvernés. Certes, la fonction de légitimation du suffrage universel fait un président. Il peut même se mettre en colère – et doit se mettre en colère –, mais une colère maîtrisée. Nul besoin de rappeler aux autres qu’il est le chef. Une telle attitude revient à détruire sa propre autorité. La fonction présidentielle dégage suffisamment d’autorité que son image (celle du président) est sans réplique[10]. Cela est d’autant vrai que sa couronne est un objet singulier. «président est le seul métier du monde où il n’y a qu’un poste»[11]. P 15.
Macky…Teinde Dior …Sall !
Ce n’est pas un hasard, si le chef de l’État s’identifie à Meïssa Teinde Dior Fall (1832-1855), damel du Cayor, pour justifier son silence sur le troisième mandat. Il est en plein dans la manipulation des symboles[12]. En évoquant le nom de Teinde Dior, dont la légende raconte qu’il est avare en parole, Macky Sall joue à l’homme d’honneur, obscure, secret et impénétrable. C’est l’image du “tiédo”, de l’homme de parole, du guerrier intrépide et fier, qu’il projette. Sauf qu’en convoquant dans sa rhétorique le damel qui avait à sa charge des sujets (royaume du cayor), le président Sall conforte ceux qui pensent qu’il concentre trop de pouvoirs entre ses mains. Et le danger, selon ses pourfendeurs, c’est la crainte de voir le président Sall “régner” sur son peuple. Malheureusement, la dimension monarchique de notre Constitution semble favoriser une telle situation.
Mais n’allez surtout pas demander à Meïssa Tende Dior de faire la promotion de la liberté d’expression, car sa gestion du pouvoir s’inscrit résolument dans le rapport autorité/obéissance. Ce n’est pas le cas pour Macky Sall qui est dans une République où la parole définit, avec l’action, le champ politique[13]. L’exigence de transparence encourage son usage (parole) qui donne sens à l’action. Un chef d’État doit toujours s’expliquer devant ses concitoyens en éclairant leur lanterne sur les actes posés et en les rassurant. En démocratie, comme l’affirme Emmuel Terray, «Le discours devient l’instrument privilégié et quasi exclusif de l’action politique»[14]. En d’autres termes, gouverner, c'est parler ! Le président a le devoir donc de présenter, discuter et d’expliquer les décisions et initiatives.
S’identifier au damel Meïssa Teinde Dior Fall, c’est assumer la sacralité de la parole qui ne saurait, pour quelque raison que ce soit, se consumer au soleil des intérêts personnels. En clair, un « tiédo », le vrai, ne se dédit pas. Il ne perd pas de vue que le mot pèse ce que pèse celui qui le prononce.
“JE”, l’émetteur fantôme
Cette impression de “pleins pouvoirs”, d’hyperprésidentialisme, transparaît dans l’usage du pronom personnel “JE” par le président Sall, lorsqu’il a apporté des éclairages sur les accords de pêche avec l’UE. Pour déconstruire le discours de ceux qui parlent de “bradage” de nos ressources halieutiques et rassurer les Sénégalais, notamment les pêcheurs, le chef de l’État déclare : “J’ai acheté un avion pour la surveillance maritime ». Qui fait cette révélation ? Macky Sall ou le président de la République ? Est-ce son argent ou celui de l’État ?
Sommes-nous en présence d’une activité énonciative où plusieurs «points de vue» s’expriment dans le discours, comme le souligne Oswald Ducrot[15] ? Ce dernier distingue dans la prise de parole, le sujet parlant (individu empirique), le locuteur (responsable de ses énoncés) et l’énonciateur (instance de parole représentée, « mise en scène » par le locuteur). Nous soupçonnons alors une mise en scène aux fins de manipulation[16] qui se traduit par le gommage volontaire de la ligne de démarcation entre la personne de Macky Sall et la fonction qu’il incarne.
Ce “Je” a un destinataire : les pêcheurs qui ont le sentiment d’être lâchés par l’État du Sénégal au profit de propriétaires des bateaux de puissances étrangères. Le désarroi est tel, que les cibles ne se poseront pas la question de savoir qui a mis la main à la poche, ce qui les préoccupe c’est la protection des ressources halieutiques. Nous ne sommes pas sûrs que les cibles ont suffisamment de recul pour savoir qu’en réalité le chef de l’État parle à la troisième personne du singulier. Le “Je” signifie que le Macky Sall met en avant sa personne pour servir l’image d’un président qui vient toujours au secours des populations en détresse. Le “Je” présidentiel est performatif, c’est-à-dire réalise ce qu’il énonce.
Recours aux techniques de manipulation
Notons au passage que le président a utilisé la même technique de manipulation en évoquant les questions de la suppression des villes (Dakar, Rufisque, etc.) et de l’endettement de notre pays.
* L’infantilisation
Pour démontrer que la réforme annoncée n’a rien de politicien, le président Sall affirme avoir gagné, de 2012 à maintenant, toutes les élections à Dakar. Et ajoute qu’il n’est pas candidat à la mairie de Dakar, etc. La technique utilisée ici par M. Sall, est celle de l’infantilisation des destinataires (transformer l’adulte en enfant de bas âge) en leur servant un raisonnement terre à terre, à coup d’évidences, de manière à les pousser à ne plus avoir le sens critique des choses. Parler de toutes les élections, alors qu’il s’agit des locales (remportées par le camp de Khalifa Sall), c’est manifestement camoufler la réalité. Il y a un brouillage ou confusion volontaire pour cacher les vraies motivations de la réforme annoncée.
*La technique du pivot
Quant à l’interpellation relative à l’endettement de notre pays, le président Sall a utilisé la technique du pivot, en déviant le sens de la question posée par le journaliste : L’endettement n’est-il pas excessif ? Quid du taux d’intérêt ? Parce qu’il n’est pas très à l’aise sur la question de la dette intérieure, que le président Sall a préféré enfiler les habits du défenseur de l’Afrique qui, selon lui, “doit refuser la domination des pays développés”. Il est passé ainsi de la question au message du panafricaniste convaincu. Le long développement de la perspective africaine de l’endettement lui a permis de jouer la montre et de chercher à alléger le poids des critiques de ceux qui pensent que notre dette devient préoccupante. D’ailleurs, les échanges montrent que le président est sur la défensive, en interrompant le journaliste qui a cité le rapport du FMI pour apporter gentiment la contradiction au locataire du Palais de la République. Macky Sall a tenté de noyer le poisson...
Macky, la figure d'Hercule
Par ailleurs, le président Sall explique sa main tendue à l’opposition par le désir d’apaiser le terrain politique et semble, avec un triomphalisme dissimilé, savourer son coup de filet qui a capturé le « gros poisson » de Thiès. Mais à l’endroit des opposants qui ont refusé de rejoindre le camp présidentiel, Macky Sall, comme à l’accoutumée, bande des muscles : « s’ils ne viennent pas, personne ne m’empêchera de dérouler ». Et ajoute : « J’ai la force et la démocratie ». Le président a même rappelé à ceux qui en doutent encore qu’il « n’est pas un poltron ». Ce langage « guerrier » ne semble être en harmonie avec l’esprit de la main tendue du présent Sall, à moins de penser que les autres n’ont pas la liberté de dire non à toute sollicitation du Prince. Il aurait dû utiliser le langage du politiquement correct, pour ne pas dire diplomatique, même s’il est convaincu que les radicaux ne franchiront pas le Rubicon. La parole du président doit être soumise à des codes discursifs, en respectant certaines formes, de manière à incarner le respect qui lui est attaché. La fonction présidentielle dégage suffisamment d’autorité, que le chef de l’État pas besoin d’être constamment dans la confrontation.
[1]Hegel, Georg Wilhelm Friedrich, Principes de la philosophie du droit, publié en 1820
[2]Cotteret, Jean-Marie, Gouvernants et gouvernés. La communication politique, Paris : Puf, 1973, p.5 (L’auteur assimile la communication politique à un échange d’informations entre gouvernants et gouvernés, par des canaux de transmission structurés ou informels).
[4]Giasson, Thierry, Les politiciens maîtrisent-ils leur image ?
Analyse des représentations visuelles souhaitées et projetées par les leaders politiques canadiens dans le débat télévisé électoral 2000.
[5]Maarek, J.Philippe, Communication et marketing de l’homme politique, coll : Carré Droit, 2014.
[6]Mané, Bacary Domingo, “Stratégie du clash permanent : Macky Sall joue à se faire peur”, in L’oeil de l’expert, mondeafrik.com, mars 2020.
[7]Le Bart, Christian, Le discours politique, Coll : Que-sais-je, ed 1998, p.44.*
[8]Miller, Arthur, Ces comédiens qui nous gouvernent, ed Saint-Simon, 2002.
[9]Shwartzenberg, Roger-Gérard, L’Etat spectacle, essai sur et contre le star système en politique, ed. Flammarion, 1977
[10]Gourévitch, Jean-Paul, L'image en politique - de luther à internet et de l'affiche au clip, Paris, Hachette Littératures, 1998
[11]Séguéla, Jacques et Saussez, Thierry, La prise de l’Elysée : Les campagnes présidentielles de la Vè République, ed Plon, 2007, P.15
[12]Gerstlé, Jacques, La communication politique, Paris : Puf, 1993. (Il parle des trois dimensions de la communication politique : pragmatique, symbolique et structurelle)
[13]Arendt, Hannah, La condition de l’homme moderne, ed Poche, août 2002.
[14]Terray, Emmanuel, « Egalité des anciens, égalité des modernes », Les Grecs, les Romains et nous, l’Antiquité est-elle moderne ? textes réunis par Roger-Pol Droit, Le Monde Editions, Paris, 1991, P. 148
[15]Oswald Ducrot, Le dire et le dit, Paris, Éditions Minuit, 1985, p. 204
[16]Breton, Philippe, La parole manipulée, ed La découverte poche, Paris, 2000, P.20 : « La manipulation consiste à entrer par effraction dans l’esprit de quelqu’un pour y déposer une opinion ou provoquer un comportement sans que ce quelqu’un sache qu’il y a eu effraction (…) La manipulation doit toute son efficacité à sa dissimulation »
PAYSAGE MÉDIATIQUE SÉNÉGALAIS : ET MAINTENANT, ON FAIT LE MÉNAGE !
Une rencontre sur la nouvelle convention pour les chaînes de télévision privée s’est tenue, ce jeudi 21 janvier 2021, au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).
Une rencontre sur la nouvelle convention pour les chaînes de télévision privée s’est tenue, ce jeudi 21 janvier 2021, au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Elle a été présidée par le Directeur de la communication du ministère de la Culture et de la Communication, Ousseynou Dieng. Ce dernier, à la sortie de leur huis clos avec les patrons de presse, a magnifié les décrets d’application qui ont été signés, le 3 janvier dernier par le président de la République du Sénégal, en conseil des ministres. Lesquels sont le projet de décret relatif aux avantages et obligations attachés aux statuts d’entreprise de presse, et le projet de décret fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement du Fonds d’appui et de développement de la presse.
Ces décrets, de l’avis de M. Dieng, renforcent la presse. Poursuivant, il a rappelé que le Chef de l’Etat a instruit le ministre de la Communication d’accélérer toutes les procédures concernant le secteur. Pour étayer ses propos, il évoque deux grandes réformes qui tournent autour de l’assainissement de la presse. « Aujourd’hui, vous avez l’un des secteurs les plus envahis et qui nécessite un assainissement profond. Il y a deux leviers pour cela. C’est d’abord la carte professionnelle de presse qui va être délivrée aux journalistes qui en ont droit. Parce que, il y a beaucoup de gens qui entrent dans ce métier et qui ne devraient pas », explique-t’il. Avant d’ajouter : « C’est ensuite l’assainissement du secteur des entreprises de presse. Cela se fait à travers les conventions et les cahiers de charges qui coïncident à la mutation vers le numérique. Les signatures des conventions et des cahiers de charges se font sous la signature du CNRA ».
9 février prochain, date de la concrétisation des actes
Ousseynou Dieng rassure que la rencontre entre le ministère de la communication et les acteurs de la presse a été très riche. Ce, parce que nous sommes dans un tournant décisif pour changer véritablement le paysage audiovisuel médiatique du Sénégal. D’ailleurs, une date a été fixée pour concrétiser tout ce qui a été décidé lors de cette réunion. « Nous nous sommes donnés rendez-vous pour finaliser ces discussions et passer vers des conventions parce que c’est le numérique qui nous exige à aller vers ces conventions, à mettre en place de nouvelles réformes. Il y va de la notoriété du pays, de la démocratie du pays. Et, cela c’est aussi à l’image de l’ambition que les autorités se sont fixée pour le développement de ce secteur », a-t-il déclaré.
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MICMAC AUTOUR DE 20.000 HECTARES DE TERRES
Enquête inédite à propos d'un scandale foncier sur fond d'exploitation du sol au profit de capitaux étrangers nichés dans des paradis fiscaux. Les faits révèlent comment une superficie deux fois plus grande que Dakar a servi des intérêts occultes - WOLOF
Enquête inédite qui révèle les dessous de ce qu'on peut qualifier du plus grand scandale foncier au Sénégal. Les faits se déroulent sur fond d'accaparement des terres du monde rural et des dégâts incompensables sur l'environnement, et surtout l'exploitation du sol qui échappe à la Nation au profit de capitaux étrangers nichés dans des paradis fiscaux.
D'abord par l'ampleur des surfaces en jeu :
20 000 ha de terres ! C'est deux fois et 1/2 la taille de la ville de Dakar, affectés, puis désaffectés puis réaffectés par des décrets présidentiels impliquant deux chefs d'état : Abdoulaye Wade et Macky Sall.
Ensuite par l'écart entre les ambitions affichées par les promoteurs du projet initial Senhuile Senethanol et les maigres réalisations concrètes sur le terrain. La seule chose qui a avancé sur le terrain, c'est la spéculation sur le foncier, au point qu'aujourd'hui ces terres se retrouvent entre les mains de sulfureux hommes d'affaires et de sociétés immatriculées dans des paradis fiscaux.
L'enquête portant la signature du journaliste Abdoulaye Cissé, qui officie à GFM comme grand reporter/éditorialiste.permet de lever le voile sur ce lièvre. Il avait notamment signé il y a quelques mois, un documentaire intitulé "Enquête vérité sur le transfert des gazelles Oryx dans la propriété privée du ministre de l'environnement Abdou Karim Sall à Bambilor".
Ce second document du même genre, positionne le label "TUND WI" comme une valeur sûre du documentaire d'investigation journalistique.