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1 juillet 2025
L'EXCEPTION OMAR SY
À l’affiche de « Lupin », du dernier film des studios Pixar et du prochain « Jurassic World », l’acteur est au sommet de sa gloire. Mais il reste une exception dans le paysage cinématographique français
En ce début 2021, Omar Sy est incontournable. Il jouit du succès phénoménal de la série Lupin, numéro 1 sur Netflix en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Hollande… et qui a même été durant quelques jours le contenu le plus populaire sur la plateforme aux États-Unis, une première pour une production française. Le 25 décembre 2020, on pouvait l’entendre doubler le personnage principal de Soul, le nouveau film de Pixar. Et il sera bientôt à l’affiche du prochain Jurassic Park.
L’acteur originaire de Trappes en a parcouru du chemin depuis le « SAV des émissions » diffusé dans le Grand Journal de Canal + de 2005 à 2012 avec son comparse Fred Testot. Une carrière exceptionnelle qui doit beaucoup à Intouchables, la comédie dramatique d’Olivier Nakache et Éric Toledano aux 19,44 millions d’entrées en France, et pour lequel il gagnera le César du meilleur acteur en 2012. Ce succès lui ouvre les portes d’Hollywood. Tout en s’imposant comme la personnalité préférée des Français (en 2016), il joue dans de nombreux blockbusters, X-Men,Jurassic World ou même Transformers.
Une exception en France
Mais cette incroyable popularité ne fait pas oublier qu’il reste une exception, l’un des rares acteurs noirs à avoir réussi sa carrière en France et aux États-Unis. Est-ce qu’Omar Sy n’est que l’arbre qui cache la forêt ?
« En France, Omar Sy est le seul acteur noir avec une stature internationale. Alors qu’en Angleterre, qui partage le même passé colonial, on a Idris Elba (The Wire, Mandela), Chiwetel Ejiofor (12 years a slave), David Oyelowo (Selma) », observe Blaise Mendjiwa. Le réalisateur du documentaire Le monde racisé du cinéma français estime que cette différence est idéologique. « La Constitution française ne prend pas en compte l’origine, la couleur de peau. On nie toute spécificité, mais aussi toute inégalité ! Je ne pense pas que l’on peut faire une forêt en niant les racines de chaque arbre », philosophe-t-il.
Il est en réalité très difficile d’avoir une image précise de la présence des acteurs afro-descendants dans le paysage audiovisuel français. Tout simplement parce que les statistiques ethniques sont interdites en France. « Le seul indicateur qui existe est le baromètre de la diversité du CSA. Mais celui-ci n’est pas exempt de défauts puisqu’il agrège dans ses calculs tous les contenus d’une même chaîne, dont les fictions américaines, où la présence d’acteurs noirs est traditionnellement plus importante », rappelle Marie-France Malonga, sociologue des médias spécialiste des représentations sociales et médiatiques des minorités.
Une politique de quotas ?
Ce qui est sûr, c’est que les professionnels afro-descendants dénoncent depuis des années leurs difficultés à trouver des rôles, les discriminations dans les castings… Et quand ils sont choisis, les stéréotypes raciaux ne sont jamais loin. En février 2020, l’actrice Aïssa Maïga (Les Poupées russes, L’écume des jours) a poussé un cri d’alarme sur la scène des Césars. « On a survécu au whitewashing, au blackface, aux tonnes de rôles de dealers, de femmes de ménage à l’accent bwana, on a survécu aux rôles de terroristes, à tous les rôles de filles hypersexualisées… Et en fait, on voudrait vous dire, on ne va pas laisser le cinéma français tranquille. » Elle s’exprimait presque vingt ans jours pour jours après que Luc Saint-Éloy et Calixthe Beyala s’étaient invités sur la scène de la prestigieuse cérémonie pour dénoncer la sous-représentation, voire l’absence, d’artistes noirs dans le cinéma français. Une initiative qui entraina la création du Baromètre de la diversité du CSA.
YOUSSOU NDOUR CONTRE WALY SECK, UNE RIVALITÉ ENTRETENUE PAR LES FANS
La sphère musicale sénégalaise met en scène une dualité entre les artistes chanteurs Youssou Ndour et Waly Seck. Le premier a conquis une légitimité internationale, le second déchaîne les passions sous nos tropiques. Focus sur un duel de ténors
L’un a 61 ans et une carrière vieille de plus de 40 ans, l’autre est âgé de 35 ans et a entamé sa carrière à 22 ans. L’un a déjà conquis la planète de la musique, l’autre déchaîne les plus folles passions sous nos tropiques. Le briscard capitalise plus d’une cinquantaine d’albums, plus d’une trentaine de featuring avec des habitués des hit-parades dont il est lui-même un accoutumé et est membre de l’Académie royale de musique de Suède. Le jeune loup, lui, a produit quatre albums et se révèle un véritable monstre prolifique des scènes. L’un compte, dans son armoire à trophées garnie et son doré livre de titres, deux disques d’or et un Grammy Awards. Il est aussi élu, en 1999, meilleur artiste africain du siècle 1900. L’autre est désigné, en 2018, par le Next Generation Entertainment Awards, comme le meilleur artiste africain de sa génération après un vote massif de mélomanes.
L’un s’appelle Youssou Ndour, l’autre Waly Seck. Ils sont tous deux chanteurs, compositeurs et interprètes. Leurs palmarès, le papier, le profil et les pedigrees présentent un fossé presque abyssal entre eux. Cependant, depuis quelques années déjà, une rivalité s’est imposée. Au-delà d’un prolongement de la dualité Thione Seck – Youssou Ndour, cette idée se prononce sur le plateau de la musique et de la notoriété au plan local. Aïta, une inconditionnelle de Waly Seck, s’accroche mordicus à l’idée que sa vedette est maintenant le patron de la musique sénégalaise. «Le temps du Pa Youssou est révolu. Il n’y a que les méchants pour ne pas accepter la suprématie de Waly au Sénégal. Il maîtrise tout maintenant», se convainc la jeune femme, la vingtaine. Baïdy Sylla, presque quinqua, est de ceux qui suaient et criaient au pas de la scène du dancing Dlc (Dakar Loisirs Club–Thiossane) dans les années 1990.
De son avis, c’est «limite irrespectueux, encore plus envers Waly, de le comparer sur le plan de la musique, à Youssou Ndour». Toutefois, dit-il comprendre l’euphorie de ses adulateurs, car «je me revois sincèrement en eux», il y a 30 ans. Cette «rivalité» est justement parrainée par les fans des deux camps, qui portent dans la majorité les arguments de Baïdy et Aïta. Waly Seck, qui n’a par ailleurs jamais nié sa volonté de détrôner le roi, a cependant toujours fait preuve d’élégance et de courtoisie. En tout cas, il est bien moins prononcé et virulent que son père, Thione.
Mais qu’en pensent les avisés du milieu, de cette rivalité ? «Je ne pense pas vraiment qu’on puisse parler de rivalité. Ce sont les fans qui créent cette situation. Dans la musique, chaque artiste joue sa partition. C’est ce public qui est seul juge, il apprécie. Il faut juste se concentrer sur son travail et proposer à ce public un travail de qualité», affirme Michael Soumah, réputé animateur culturel et acteur de la musique, évitant au mieux de personnaliser son propos.
AU COUDE-À-COUDE SUR LES «SCENES» …
Le président des manageurs et agents d’artistes du Sénégal suit le même pas, qualifiant le mot rivalité d’inapproprié. «Ce sont deux talents qui se partagent une sphère, l’un ayant retrouvé l’autre des décennies plus tard. Chacun suit sa propre voie. Il faut que les gens cessent d’alimenter de faux débats», dit Moustapha Goudiaby, par ailleurs ancien manager de Thione Seck, père de Waly, pendant des années.
Cette observation, Alioune Diop s’en démarque. Pour le journaliste culturel à la radio publique Rsi et spécialiste de la musique, il est bien adéquat de parler concurrence. «En tout cas, du point de vue de l’audience dans l’espace audiovisuel et scénique. Sur la bande Fm, il faut aussi admettre qu’il y a cette rivalité. Tout le monde veut inviter ou programmer Youssou Ndour tout comme Waly Seck. Pour le nombre des prestations scéniques, la jeune vedette aussi accumule beaucoup de contrats et se montre prolifique. Sur ces terrains, il existe bel et bien une rivalité. Mais en dehors de ces espaces maintenant, oui, il serait malvenu de les placer au même pied», soutient Alioune Diop. Comme présenté au début du texte, Youssou Ndour est une figure mondiale de la musique, une «star planétaire» qui a suffisamment montré ses preuves et continue encore de faire tonner sa maestria.
Les cinq dernières années, ses albums, nationaux et internationaux, crèvent les plateformes du monde, avec un renouvellement et une adaptation remarquables de son registre. «Youssou est un monstre de la musique. C’est une grosse machine. Au-delà du mbalakh, dont il reste le roi, il a toujours développé avec brio un travail de collaboration avec des artistes d’horizons assez différents. Cela a élargi son champ et lui a donné un succès très large sur le plan international», observe Michael Soumah. Alioune Diop appuie les mêmes points. «Youssou Ndour reste le meilleur et est au sommet de son art principalement parce que c’est quelqu’un qui sait négocier les virages. C’est un artiste qui sait réorienter son répertoire. Il sait aussi trop bien choisir ses collaborateurs. Tout ceci explique pourquoi il est toujours présent», admet le journaliste culturel.
Parmi ces collaborateurs, on note Jean-Philippe Rykiel. Ce génial musicien français, qui a arrangé ou composé beaucoup de tubes mondiaux et d’Africains notamment, ne tarit pas de dithyrambes au sujet du talent et de la personnalité artistique du natif de la Médina. Cet aveugle-né confie être subjugué par la volonté permanente du lead vocal du Super Étoile d’expérimenter toujours de nouvelles choses en musique et d’être très inventif, en plus de la charge d’émotion dans sa musique.
Youssou Ndour, tel le vin, et Waly tel le bouillon
À en croire encore Jean-Philippe Rykiel, Wally Seck y est déjà. «Waly Seck m’a surpris lorsqu’il a fait appel à moi pour une séance d’enregistrement qui a duré toute une après-midi. Je pensais qu’il ne faisait que du Marimba et j’ai découvert qu’il partait dans plein de directions musicales différentes ; et c’est très encourageant». Pour qui connaît l’homme et la musique, ce témoignage a grande signification. Cet arrangeur a signé les premiers et plus grands albums internationaux de Youssou Ndour et Salif Keïta, par exemple. Le recours à lui et les mutations factuelles des orientations musicales de Waly dont il témoigne font sens. La jeune star était, aux balbutiements de sa carrière, seulement classé comme un «brillant ambianceur», avec les rythmes de l’orchestre Raam Daan qui ont imprimé de gaies et nouvelles couleurs à la musique sénégalaise. Tout comme le Super Etoile au début des années 1980.
Mais aujourd’hui, tout comme dans sa communication, les mélomanes perçoivent et acceptent sa maturation. «Aujourd’hui, il est vrai, Waly ne manque pas d’arguments pour rivaliser avec Youssou Ndour même s’il faut avancer cette affirmation avec beaucoup de retenue. Les signaux deviennent clairs. On remarque maintenant que les plus âgés acceptent de mieux en mieux la musique de Waly Seck. Sa musique et son succès deviennent une réalité. Cela montre que son répertoire s’est beaucoup amélioré et qu’il emploie de nouvelles techniques de chant», fait remarquer Alioune Diop. C’est une heureuse surprise qui était constatée depuis la parution de son album «Xel» (2015). «Symphonie» (2018) sera ensuite une bonne confirmation.
Beaucoup de ses pourfendeurs commençaient à se faire indulgents, et lui également signifiait considérablement ses ambitions. Après le retour de Jimmy Mbaye au Super Étoile, il a compris l’opportunité de garder les lignes et a recruté le guitariste malien Cheikh Niang, qui égaye admirablement les mélomanes. Son orchestre montre plus de discipline et intègre de nouvelles crèmes. Il dirige son propre label, gère en entreprise ses troupes et a maintenant incontestablement surclassé toute sa génération. Des initiatives, une réalité et une ambition qui, selon Moustapha Goudiaby, doivent guider à plus et mieux considérer le «Faramaareen».
«Youssou Ndour, qui est de notre génération, a eu presque la même éclosion. Il a déclassé une génération d’artistes, plus âgés ou de son âge, et a imposé tout son talent pour avoir le succès. Il s’est aussi démarqué des règles qui lui étaient établies et a commandé ses propres ambitions. Exactement comme Waly aujourd’hui. Il ne s’est pas suffi à la logistique et à la direction de son père», note le manager, qui rappelle encore que Waly n’était même pas destiné pour la musique qu’il a épousée sur le tard, d’où son mérite. Selon M. Goudiaby, Youssou a élevé certes la barre très haut, mais Waly se fait de solides arguments pour avoir la première place. Seulement, pense-t-il qu’il lui reste certains ingrédients.
Waly, le défi du plan de carrière et du rayonnement international
Malgré tous les éloges, Alioune Diop conclut tout de même que «Youssou Ndour reste Youssou Ndour». Selon le journaliste culturel, toute son expérience et ses années d’existence artistique pèsent fortement sur la balance. «C’est le meilleur et il garde encore le trône. Il est toujours devant», dit-il. Cette avance reste confortablement, de l’avis des consultants, pour son excellent plan de carrière qu’il déroule depuis quatre décennies et son rayonnement international, en plus d’un excellent orchestre et d’un grand professionnalisme. Ces qualités font probablement qu’il réussit là où beaucoup pèchent, tel que le pense Alioune Diop. «Chaque fois qu’il est question de Youssou Ndour, c’est le niveau national mais aussi inévitablement le niveau international, partout dans le monde. Et c’est là que Waly devra cravacher». Son avis rejoint vraisemblablement celui de Moustapha Goudiaby.
«Waly Seck doit maintenant s’ouvrir à l’international, négocier de grands contrats internationaux, travailler avec des managers et des tours managers et avec le label idéal. Il doit surtout ancrer dans son esprit qu’il est un chanteur-compositeur, ne rester que sur ce registre et laisser le soin à des professionnels de booster sa carrière», recommande le manager expérimenté. Michael Soumah conçoit également que c’est la bonne recette. Selon lui, le patron du Super Étoile a réussi car ayant «compris très tôt que la musique est un métier». Selon l’acteur de la musique et animateur culturel, pour une bonne carrière, «il faut mettre l’accent sur la créativité, la recherche, les collaborations. Ces points manquent beaucoup aux jeunes artistes en général».
Michael Soumah fait aussi noter que, à côté, la musique est en pleine mutation. «On parle de musique actuelle, de musique urbaine, etc. Pour briller, il faut mettre l’accent sur ces points. Youssou Ndour ne s’est pas réveillé un beau matin pour avoir toutes ses réussites. La réussite dans la musique est un travail de longue haleine, un long processus qui demande énormément de travail», considère-t-il, en ajoutant que le succès, du reste éphémère, se gère aussi sur le temps. Cette gestion se réussit notamment par une adaptation constante et en s’entourant des meilleurs. Ce que fait Waly Seck, et le réussit quelque peu, ces dernières années.
LE PUITS DE GAZ DE NGADIAGA BRÛLE TOUJOURS
Le mois dernier, Petrosen avait estimé qu'il faudrait « maximum 15 jours » pour venir à bout du sinistre. Mais le puits brûle toujours
Depuis le 19 décembre, un puits de gaz naturel brûle à Ngadiaga, dans la région de Thiès, sur un site exploité conjointement par la société nationale Petrosen et l’entreprise américaine Fortesa.
Le groupe de services pétroliers américain Halliburton a été appelé en renfort pour éteindre l’incendie qui s'est déclaré le 19 décembre à Ngadiaga. Le mois dernier, Petrosen avait estimé qu'il faudrait « maximum 15 jours » pour venir à bout du sinistre. Mais le puits brûle toujours. « Les populations environnantes sont inquiètes, témoigne Maguèye Ndiaye, maire de la commune de Notto Gouye Diama. Les enfants ont peur parce que les flammes brûlent la nuit et la fumée parfois pollue l’atmosphère. »
Un bassin d’une capacité de 4000 m3 d’eau a été creusé pour alimenter les pompes servant à maîtriser le feu. Mais l’extinction ne sera qu’une première étape, explique Ludovic Leroy, ingénieur dans le domaine pétrolier.
Selon une étude de l’ONG Save The Children, les enfants talibés sont les victimes oubliées de la pandémie. Ils souffrent plus des conséquences de la Covid-19 que de la maladie elle-même
Souvent oubliés dans les prises de décisions majeures, les talibés n’en demeurent pas moins impactés par leurs implications. Dans le cadre de la pandémie de coronavirus, leur vulnérabilité fait craindre le pire pour ces enfants qui parcourent les rues du Sénégal à quémander. Bien plus que le virus lui-même, ce sont les effets qu’il a générés qui leur ont fait le plus de mal. Un rapport de recherche sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les enfants talibés a donné la parole à ces enfants marginalisés.
Publié hier par l’ONG Save the Children, il relève que ces derniers sont les victimes cachées de cette crise au Sénégal.
Réalisée entre les mois de mai et de novembre 2020, l’étude a ciblé 566 parents, tuteurs et enfants de 11 à 17 ans, à Kaolack, à Ziguinchor et dans la région de Dakar. Elle a permis de constater que les mesures restrictives et le contexte d’apparition et de développement de la pandémie ont grandement affecté les enfants talibés. ‘’De toutes les mesures restrictives, c’est surtout le couvre-feu qui a eu le plus de conséquences traumatiques et dramatiques sur les enfants talibés’’, assure l’ONG.
L’instauration de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, de 20 h à 6 h du matin, ainsi que l’interdiction des déplacements interurbains n’ont pas manqué de chambouler le quotidien des enfants talibés et de bouleverser le déroulement de leurs activités quotidiennes, surtout celles relatives à la mendicité. Selon le rapport, 7 enfants talibés enquêtés sur 10 affirment que le couvre-feu a réduit la mobilité des enfants talibés. N’ayant plus la possibilité de quémander le repas du soir, l’écrasante majorité relève que la faim a été le problème le plus crucial, lors de l’instauration du couvre-feu : ‘’L’impact du couvre-feu chez les enfants talibés peut se résumer dans cette formule d’un enfant talibé : «La faim du soir et un lendemain matin long à attendre.»
Baisse des revenus journaliers tirés de la mendicité
Moins de mobilité veut aussi dire, pour ces enfants, moins de revenus tirés de la mendicité. Ainsi, près de la moitié des enfants talibés sondés par l’ONG ont soutenu que le couvre-feu a réduit le revenu journalier tiré de la mendicité. Ceci entrainant une diminution de l’argent à donner aux maîtres coraniques. Ces derniers se sont ajustés, en baissant le montant du versement quotidien exigé à chaque enfant talibé. La somme passe, par exemple, de 400 F à désormais 300 F ou 200 F par jour. Et les enfants qui ne parvenaient pas à respecter cette obligation, qu’ils perçoivent toutefois comme ‘’un don au maître qui t’enseigne’’, s’exposaient à des brimades.
Le fait surprenant de ce rapport reste que les enfants talibés semblent très faiblement touchés par la Covid-19. Malgré les fortes craintes au début de la pandémie, les résultats de l’étude révèlent que très peu d’enfants talibés ont été infectés par le coronavirus. ‘’Seulement 5 % des talibés enquêtés ont eu écho de cas de contamination à la Covid-19. Le faible nombre de cas d’enfants talibés contaminés par le coronavirus est du reste confirmé par les entretiens menés avec des acteurs institutionnels et communautaires qui, dans leur majorité, ont déclaré ne pas être informés d’enfants talibés ayant été infectés par la Covid-19’’, retient l’étude.
Conscient de l’existence de la maladie, près de trois-quarts des enfants talibés enquêtés y croient. Le contexte de la Covid-19 et les mesures restrictives ont entraîné plus de violence et d’isolement chez les talibés. Des enfants ont rapporté certaines violences policières, notamment dans les localités de Kaffrine et de Kolda. ‘’La violence policière pour faire respecter le couvre-feu et pour interdire la mendicité dans les marchés notamment, a été vécue avec beaucoup de douleur et d’amertume par les enfants talibés’’, constate l’ONG.
Des talibés victimes de la violence policière
Save The Children révèle, à travers son étude, que la pandémie et les mesures restrictives ont affecté le bien-être des talibés aux plans physique et psychique.
Selon le rapport, ‘’ils ont induit plus de violence, d’isolement, de brimades et de stigmatisation pour les enfants-talibés. Trois enfants talibés sur 5 se sentent moins heureux qu’avant l’arrivée de la Covid-19. La moitié des enfants talibés perçoit l’avenir avec beaucoup d’incertitudes (52,3 %)’’.
L’ONG appelle l’État du Sénégal à assurer pleinement ses responsabilités, à travers des politiques et réglementations rigoureuses visant à protéger les enfants talibés et à assurer leur bien-être social et psychologique. Car les talibés ont exprimé une forte aspiration à ‘’vivre comme les autres enfants’’. Autrement dit, à ‘’être considérés au sein de la société et de satisfaire l’ensemble de leurs besoins (physiologiques, d’épanouissement, de protection, d’alimentation, de considération)’’.
Un autre rapport s’est intéressé à l’impact de la pandémie sur les enfants travailleurs et en situation de handicap. Quatre-vingt-quatre pour cent d’entre eux ont témoigné de leurs craintes par rapport aux conséquences de la pandémie sur la santé, notamment en termes d’accès aux services de soins. Interrogés sur ce qu’ils ont le plus apprécié pendant cette période de pandémie de Covid-19, 95 % des enfants travailleurs et en situation de handicap ont fait le lien avec leur bien-être et le fait de passer plus de temps avec leurs parents.
MODERNISATION DES ‘’DAARAS’’
L’approche positive du concept ‘’Daara communautaire’’
Ils ont suscité beaucoup de polémiques, lors de leur lancement. Les ‘’daaras’’ offrent pourtant des expériences positives. Dans une note stratégique publiée hier, l’ONG Save The Children révèle les observations qu’elle a faites du concept de ‘’Daara communautaire’’ qu’elle a initié. La pandémie de coronavirus et les restrictions qui l’accompagnent ont amené à un retrait de beaucoup d’enfants talibés des rues. Et dans un contexte politique actuel favorable pour un plaidoyer, Save The Children appelle à l’identification et à l’activation de leviers pour une appropriation et une institutionnalisation du concept de ‘’Daara communautaire’’.
L’ONG a testé deux stratégies, à partir de 2008. Une première en milieu rural (région nord du Sénégal) avec ‘’le développement d’un modèle s’appuyant sur la recommunautarisation du ‘daara’ à travers les organisations communautaires d’appui au ‘daara’ garant et acteurs principaux de la mobilisation communautaire autour du ‘daara’. Et un seconde en milieu urbain (ville de Dakar) avec le développement d’un modèle s’appuyant sur l’implication des élus locaux pour construire un programme de gestion locale avec les ‘daaras’’’.
Les expériences ont montré que malgré la présupposée non-acceptation de la part des maîtres coraniques de l’introduction d’éléments comme le français et l’apprentissage aux métiers, le projet a suscité l’engouement et l’intérêt. Le programme-manager Save the Children témoigne : ‘’La découverte a été qu’en 45 jours, les enfants savaient tous compter jusqu’à 1 000 en français. C’était inattendu. On s’est rendu compte qu’à travers la mendicité, ils savaient faire le calcul et qu’en fin de compte, il leur manquait uniquement l’écrit.’’
La note stratégique intitulée ‘’Le concept ‘Daara communautaire’ : une solution à l’éducation, à la protection et au respect des droits des enfants talibés au Sénégal’’ précise que l’école formelle a été prise comme partenaire pour améliorer l’enseignement dans les ‘daaras’ et des volontaires de l’éducation ont été mis à contribution. Dans un cadre de travail partenarial large avec le Men et toutes les autres parties prenantes (y compris les représentations de maîtres coraniques), des inspecteurs ont été rassemblés pour élaborer un curriculum compressé en trois ans et un référentiel ‘Éducation de base aux enfants talibé’. A la fin de trois ans de formation, poursuit-elle, ce référentiel permet aux enfants de sortir avec le niveau CM2, CM1 ou CE2 et de faire la passerelle vers l’école formelle. Révisé depuis, ce référentiel est aujourd’hui à sa version n°3.
‘’Il y avait une réparation d’un forage à faire dans une communauté. Le projet a alors proposé d’organiser une formation en plomberie pour cinq enfants talibés. Cela répondait aux besoins de la communauté. La leçon apprise, c’est que si les activités répondent aux besoins concrets de la communauté, alors elle se mobilise et cela permet d’apporter des réponses d’intégration professionnelle des enfants talibés’’. Par cette anecdote, le programme-manager montre qu’avec la bonne méthode, tous les impliqués peuvent sortir gagnant de cette expérience.
LES PAYS DE LA CÉDÉAO S'ENGAGENT À HARMONISER LE PRIX DES TESTS PCR À 50 DOLLARS
Certains pays comme le Ghana ou le Nigeria font payer des sommes pouvant atteindre 150 dollars, ce qui découragent de nombreux voyageurs, qui doivent multiplier les tests au départ et à l'arrivée
Les 16 pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont décidé samedi d'harmoniser les prix des tests PCR pour détecter le Covid-19, afin de "faciliter les déplacements" dans la région.
"Les prix des tests PCR sont différents d'un pays à l'autre, et il nous fallait harmoniser tout ça, donner une meilleure visibilité, notamment aux voyageurs qui se retrouvent parfois perdus dans les mesures de prévention pour voyager", a fait savoir Jean Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cédéao, lors d'un point presse après la session ordinaire en visio-conférence de l'organisation. "En tant que communauté régionale, il faut harmoniser nos politiques, nos actions et nos mesures", a-t-il souligné, indiquant que les pays membres s'étaient engagés à faire désormais payer les tests l'équivalent de 50 dollars américains, dans leurs monnaies respectives. Certains pays comme le Ghana ou le Nigeria font payer des sommes pouvant atteindre 150 dollars, ce qui découragent de nombreux voyageurs, qui doivent multiplier les tests au départ et à l'arrivée.
Le président de la commission a également fait savoir qu'un "fonds vaccin Covid" serait mis en place au sein de la Cédéao, et alimenté par les gouvernements membres mais aussi par les partenaires traditionnels."Cela nous permettra de faire des achats de vaccins groupés, et d'avoir plus de chance de disponibilité (des laboratoires) et aussi de bénéficier de coûts plus compétitifs", a souligné M. Kassi Brou.
De nombreux pays de la zone, notamment les moins peuplés, n'ont encore pas fait d'annonce sur leur stratégie vaccinale et une potentielle arrivée de vaccins. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec 200 millions d'habitants, espère recevoir 100.000 doses d'ici février grâce au mécanisme Covax, mis en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Alliance pour les vaccins (Gavi).Mais les campagnes de vaccinations à plus grande échelle devraient commencer bien plus tard. Le Mali, par exemple, a annoncé vendredi vouloir acheter plus de 8 millions de doses et commencer la vaccination en avril.
par Michaëlle Jean
HOMMAGE À UNE FEMME DE GRAND MÉRITE
EXCLUSIF SENEPLUS - Élisabeth Senghor, cette humble et subtile diplomate de l’ombre et du quotidien, était une femme extraordinaire qui valait la peine d’être connue et l’une des plus grandes ambassadrices de son pays
Je veux saluer la mémoire d’Élisabeth Senghor, la femme exemplaire dont le décès nous chagrine. Élisabeth, pleine de grâce, par sa bienveillance, son esprit de solidarité et de fraternité, son intelligence, sa ferveur et sa loyauté, laisse nombre d’entre nous dans le deuil, à commencer par son jeune fils. Cyril a hérité de toutes ses qualités et je veux lui exprimer mon affection et mes plus sincères sympathies.
La pandémie Covid-19 frappe le monde entier et fauche sur son passage, par centaines de milliers, des femmes, des hommes, nombre de nos aînés mais aussi de nos jeunes, qui avaient encore tant à offrir. Cette terrible épreuve exige que nous en tenions chaque jour compte, que nous soyons davantage soucieux les uns et des autres, que nous nous mettions de manière responsable à l’abri, individuellement et collectivement.
Élisabeth Senghor est parmi ces personnes tragiquement emportées. Elle a su dédier une grande partie de sa vie au service des valeurs et de cet humanisme universel qui a donné naissance à la Francophonie qu’elle portait dans son cœur, pour un monde meilleur, en paix, solidaire, coopératif, stable, juste et équitable, riche de la diversité de nos cultures et de nos traits de civilisation. Élisabeth Senghor a aussi su servir son pays d’origine, le Sénégal, dont elle porte non seulement l’un des noms les plus illustres, mais surtout la fierté, l’empreinte, l’héritage et l’histoire. C’est ainsi que nous nous sommes connues, elle qui a été pour moi, une remarquable et si loyale collaboratrice, une fine conseillère, mais, plus encore, ma sœur pour toujours.
J’ai le cœur brisé à la simple pensée de ne plus entendre son rire d’une sonorité unique, le timbre de sa voix d’une infinie douceur qui laissait entendre ces mots d’espérance qu’elle savait si généreusement partager, avec moi comme avec tous ceux et celles qu’elle aimait, qu’elle côtoyait, qu’elle accompagnait. Chose certaine, et déjà je le sais, elle marchera toujours à mes côtés, sa présence ne me quitte pas, son exemple est indélébile. Élisabeth Senghor, cette humble et subtile diplomate de l’ombre et du quotidien, était une femme extraordinaire qui valait la peine d’être connue et l’une des plus grandes ambassadrices de son pays.
Je te salue Élizabeth, tu es bénie, que tu reposes en paix, car tu demeures à jamais dans nos cœurs et dans nos esprits.
Michaëlle Jean a été la 27e gouverneure générale et commandante en chef du Canada
Ex-secrétaire générale de la Francophonie
DEUIL PÉRINATAL, LE CHAGRIN DES MÈRES
Bouillir d’impatience d’entendre l'enfant crier de son innocence après l’accouchement, bien des femmes ont été habitées par ce doux sentiment malgré les douleurs de la grossesse. Elles sont également nombreuses à désenchanter après la perte de leur bébé
Bouillir d’impatience d’entendre le nouveau-né crier de son innocence après l’accouchement, le voir grandir, bien des femmes ont été habitées par ce doux sentiment malgré les douleurs de la grossesse. Elles sont également nombreuses à désenchanter, à porter durement le deuil après la perte de leur bébé.
Assise dans son bureau en train de siroter son café, Aminata est soudain prise de vertige. Elle se dirige vers les toilettes pour apprivoiser son mal. Une semaine plus tard, elle se rend à l’hôpital où elle reçoit la meilleure nouvelle de sa vie : «J’étais enceinte». Après sept années d’attente, Aminata voit son vœu le plus cher se réaliser. «Une joie immense m’envahit. Mon mari et moi étions heureux et attendions, avec impatience, l’arrivée de notre bébé», confie la quadragénaire qui, neuf mois après, tient son enfant dans ses bras. «Je le voyais déjà courir dans tous les sens, dans notre maison», se rappelle-t-elle, le visage crispé.
Juste après son accouchement, à bout de souffle, Aminata plonge dans un sommeil profond. À son réveil, le silence de son entourage l’intrigue. «Personne n’a voulu me dire où se trouvait mon bébé et j’ai commencé à avoir peur. C’est le médecin qui est venu répondre à la question qui me taraudait», dit-elle, le souvenir amer. Le bébé tant attendu d’Aminata est finalement mort-né. Dix ans après cette douleur, cet épisode continue de la hanter. «Après sept ans de souffrance liée à mon infertilité, je voyais la naissance de cet enfant comme une formidable aubaine, un don du ciel», soutient-elle, non sans déplorer l’hostilité de sa belle-famille qui l’accusait de porter la poisse à son entourage. En plus d’endurer le deuil périnatal, c’est-à-dire la mort d’un nourrisson en cours de grossesse, lors d’un accouchement ou juste après la naissance, elle a dû endurer les contrecoups dans son foyer. «Mon mari et moi avions fini par divorcer», regrette Aminata qui, aujourd’hui, à 47 ans, a perdu tout espoir de procréer un jour.
Le médecin, coupable idéal
Cette dernière n’est pas la seule à avoir vécu cette infortune. Elles sont nombreuses, les femmes, à en souffrir dans le silence. Farmata a 26 ans. Mariée depuis huit ans, elle a fait six fausses couches. «J’ai eu une béance du col de l’utérus», explique cette élégante femme. En 2019, elle a donné naissance à une fille qui est morte deux jours après. «J’ai failli devenir folle quand ma fille m’a quittée 48 heures après sa naissance», affirme la jeune épouse qui demande à la société d’être plus indulgente avec les femmes confrontées à cette situation. «Déjà, le fait de perdre son enfant est douloureux. Si en plus elles sont jugées par leur entourage, cela peut être infernal. Il faut que les gens acceptent la volonté divine». Elle compte sur cette providence pour, un jour, tenir son fils dans ses bras. «La prochaine fois sera la bonne. Je laisse tout entre les mains de Dieu», dit-elle.
Toutefois, il y en a qui ne se limitent pas à accuser le sort. Le médecin est le coupable idéal pour certaines âmes éplorées ! «Lors de ma dernière échographie, un vendredi, mon gynécologue m’a dit que j’avais dépassé la date d’accouchement et que je devais normalement être « déclenchée » dans les cinq jours à venir», se souvient Mbathio. Le lundi, cette dernière est allée à l’hôpital et on l’a envoyée dans une autre structure faute de place. «Arrivée là-bas, on m’a dit que ce n’était pas le moment d’accoucher. Je suis ensuite allée dans un autre établissement hospitalier où j’ai passé la nuit. Ils ont, eux aussi, dit la même chose. Je suis rentrée et le samedi soir, la douleur devenait de plus en plus atroce. La perte des eaux était importante. J’ai refait trois hôpitaux. Les deux n’avaient pas de place et l’autre était en grève», se désole-t-elle. Sa mésaventure était loin d’être finie.
«J’en voulais même à mon mari»
«Quand je suis partie dans une autre structure, ils m’ont prescrit une ordonnance de césarienne que l’hôpital n’avait pas. Mon mari est sorti l’acheter. Après l’opération, le bébé et moi étions épuisés. Malheureusement, il n’a pas survécu», geint-elle, pointant du doigt certaines sages-femmes qui, selon elle, n’ont aucune compassion envers les femmes enceintes. Les jours qui ont suivi ont été pénibles, le sommeil agité, les nuits longues, le jour amer. «J’éprouvais du dégoût», se rappelle-t-elle, le débit monotone. Elle en voulait au monde entier. Les sages-femmes lui rappelaient l’horreur d’un instant, les gestes de compassion l’irritaient.
Mère Salimata, 68 ans, a aussi surmonté plusieurs drames pour ne pas tomber dans la résignation. Après la naissance de sa fille aînée, une «grande dame» aujourd’hui, la détresse a étreint son cœur. «J’ai perdu quatre enfants dont trois quelques jours seulement après l’accouchement. À la naissance de mon fils cadet, même un petit rhume me rendait anxieuse. C’est aujourd’hui un grand garçon qui m’a donné tant de frissons. Mes excitations indisposaient mon entourage. J’étais en pleine déprime surtout avec les discours ésotériques. Je regardais mon époux comme un zombi. C’est à peine si je ne lui en voulais pas de la perte de nos enfants», relate-t-elle, entourée de sa fille aînée et de son fils cadet, les figures de son réconfort après tant de tumultes.
DES VOYAGEURS ATTERRISSENT AVEC DE FAUX TESTS
Les faits sont graves. Ils ont été dénoncés par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Abdoulaye Diouf
Les faits sont graves. Ils ont été dénoncés par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Abdoulaye Diouf Sarr a révélé, sur les antennes de la RTS, que des voyageurs atterrissent à l’Aéroport International Blaise Diagne avec de faux tests de coronavirus.
« Il y a des voyageurs qui atterrissent avec de faux tests très vite détectés par les services de sécurité et de santé préposés à l’aéroport. C’est ce qui nous a permis de maîtriser les cas importés », a déclaré le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui, dans le même ordre d’idées dénonce les fraudes au niveau des tests. Lesquels, constate-t-il pour le regretter, sont à l’origine des cas importés à l’aéroport.
Revenant sur la situation du coronavirus au Sénégal, le ministre a fait remarquer que les cas graves et sévères sont devenus plus nombreux dans cette deuxième vague. Ce qui, à son avis, favorise la hausse du taux de décès.
Pour lutter contre la prolifération des cas, il indique qu’il est nécessaire de prendre toutes les dispositions pour maîtriser la pandémie en amont et accélérer la détection précoce pour que la prise en charge soit efficace.
250 NOUVELLES CONTAMINATIONS, 8 DÉCÈS ET 47 PATIENTS EN RÉA
A ce jour, 24459 patients ont été déclarés positifs dont 20284 guéris, 569 décès et 3605 sous traitement.
Les contaminations liées à la maladie du coronavirus ne baissent pas. Ce samedi, 250 nouvelles contaminations ont été enregistrées sur un échantillon de 2389 tests réalisés, soit un taux de positivité de 10,46%.
Selon le Directeur de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale, il n’y a pas eu de cas importé mais, il y a 86 cas contacts et 164 issus de la transmission communautaire. Pour ces derniers cas, les villes de Louga et de Touba ont totalisé le plus grand nombre de cas. Elles ont eu, chacune, 12 cas communautaires. Il s’ensuit La région de Kaolack qui a totalisé 11 cas. Là où les villes de Thiès et Saint Louis ont respectivement enregistré 10 et 6 cas issus de la transmission communautaire. Liberté 6 a totalisé 6 cas communautaires. Dakar Plateau et Richard Toll en ont comptabilisé, chacun, 5. Là où Fatick, Ngor, Ouakam, Ouest Foire et Rufisque, ont tous eu 4 cas. Keur Massar, Mékhé, Parcelles Assainies, Point E, Yoff, compte chacun 3 cas. Almadies, Bambèye, Bargny, Darou Mousty, Fann résidence, Gueule Tapée, Kanel, Kédougou, Khombole, Linguère, Nioro, Sébikotane, Thiaroye Ziguinchor enregistre chacun 2 cas. Les autres localités en l’occurrence Camberène, Colobane , Dalifort, Dioffior, Grand-Mbao, Grand Yoff, Hann Plage, Hlm Fass, Hlm Grand Yoff, Kébémer, Keur Mbaye Fall, Liberté 1, Malika, Mamelles, Maristes, Médina, Médina Yoro Foulah, Passy, Patte d’Oie, Pikine, Ranérou, Sacré-Cœur, Scat-Urbam ont tous eu 1 cas.
En effet, d’après toujours le directeur de la Prévention, il y a 195 patients qui ont été testés positifs et déclarés guéris. Cependant, les cas graves sont au nombre de 47 et sont pris en charge dans les services de réanimation. La liste macabre s’est alourdie à cause des 8 cas de décès enregistrés ce vendredi.
A ce jour, 24459 patients ont été déclarés positifs dont 20284 guéris, 569 décès et 3605 sous traitement. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale exhorte les Sénégalais à respecter les mesures barrières individuelles et collectives. Il insiste, toutefois, sur le port obligatoire et correct du masque.
PRAIA - DANS LES COULISSES DE LA PRÉ-CAMPAGNE POUR LES SIÈGES DE LA CAF
Le jeu de lobbying en coulisses s’annonce intense dans l’archipel aux larges des côtes du Sénégal.
Praia est devenue, le temps d’un week-end, la place forte du football ouest africain. Une semaine après la réunion du Comité exécutif de la CAF, à Yaoundé (Cameroun) et à moins de deux mois de la tenue des élections de la Confédération africaine de football (CAF), prévues le 12 mars 2021, la capitale cap-verdienne reçoit l’Assemblée générale de l’UFOA (Union des fédérations ouest africaines de football) zone A qui compte 9 fédérations membres et plusieurs candidats à différents postes pour les prochaines joutes électorales de la CAF.
Entre les présidents Augustin Senghor et Ahmed Yahya (Mauritanie), candidats à la présidence de la CAF, Antonio Souaré (Guinée) et Mustapha Raji (Liberia) candidats à un poste au Comité exécutif, ou encore le Gambien Lamin Kaba Bajo qui, au même titre que le Sierra Léonais Isha Johansen, vise le poste de membre du Conseil de la FIFA, le jeu de lobbying en coulisses s’annonce intense dans l’archipel aux larges des côtes du Sénégal.
Sous la supervision du Directeur du Développement de la FIFA, le Zambien Veron Mosengo Omba, les travaux ont débuté depuis hier, jeudi, avec les clubs, avant de se poursuivre aujourd’hui avec la réunion du Comité exécutif de l’UFOA A, la session de travail avec les différents Secrétaires généraux des fédérations membres et une audience prévue dans la soirée avec le président de la République du Cap-Vert, Jorge Carlos Fonseca. Mais l’attention sera certainement portée sur les activités de ce samedi, notamment l’Assemblée générale et les différentes conférences de presse prévues.
En effet, en marge de l’AG de cette zone qui polarise le plus de candidats aux postes électifs de l’instance faitière du football africain, les enjeux politiques vont planer au-dessus des activités tant tous les regards sont portés sur les échéances à venir alors que l’officialisation de la liste définitive des candidats retenus est attendu avec une certaine forme de pression, notamment pour le poste de président de la CAF, principal objet de convoitises et pour lequel la moitié des candidats (2 sur 4) vient de la zone UFOA A.
Après avoir reçu cinq candidatures, la Commission de la Gouvernance de la CAF avait validé celles de l’Ivoirien Jacques Anouma et du Sénégalais Augustin Senghor, renvoyé sous réserve celles du Sud-africain Patrick Motsepe et du Mauritanien Ahmed Yahya et enfin recalé le dossier du président sortant, Ahmad Ahmad, déclaré inéligible après qu’il a été suspendu, pour 5 ans, par la FIFA, l’accusant, entre autres, de faute de gestion et de faits de corruption.
Mais, contre toute attente, la Commission de la Gouvernance de la CAF avait vu ses décisions remises en question par la Commission de Contrôle de la FIFA, laquelle, s’appuyant sur le fait que le président de la CAF est, d’office vice-président de la FIFA, exige que les candidatures pour le fauteuil présidentiel lui soient soumises. « La Commission de Gouvernance de la CAF devra déterminer, avec la Commission de Contrôle de la FIFA, une date d’officialisation dans les plus brefs délais, de la liste définitive de tous les candidats à toutes les élections à savoir : membres du Comité Exécutif, membres Conseil de la FIFA et Président de la CAF », indiquait un communiqué du Comité d’urgence de la CAF, alors que les candidats Yahya et Motsepe étaient attendus le 28 janvier, soit dans moins d’une semaine, pour audition.