44 REBELLES TUÉS DANS UNE OFFENSIVE DES FORCES ARMÉES
Les forces centrafricaines ont attaqué les rebelles qui tentent d'imposer un blocus de la capitale Bangui et de renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra
Les forces centrafricaines ont attaqué les rebelles qui tentent d'imposer un blocus de la capitale Bangui et de renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra, tuant 44 d'entre eux selon le gouvernement, qui affirme être "à l'offensive".
Le 17 décembre, les six groupes armés les plus puissants qui occupaient les deux-tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), puis ont annoncé le 19, huit jours avant les élections présidentielle et législatives, une offensive dans le but d'empêcher la réélection du président Touadéra.
Mais ils se sont heurtés à des forces bien supérieures en nombre et lourdement équipées : quelque 12 000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) présents depuis 2014, mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse de Faustin Archange Touadéra et d'une armée démunie.
"Offensive"
"Offensive des Faca (Forces armées de Centrafrique) et forces alliées de Boyali (village situé à 90 km de Bangui, NDLR). Bilan : RAS côté amis. Côtés ennemis : 3 prisonniers acheminés à Bangui et 44 morts dont plusieurs mercenaires tchadiens, soudanais et peuls", a affirmé, lundi 25 janvier, le gouvernement sur Facebook.
Les autorités centrafricaines désignent généralement comme "forces alliées" les militaires rwandais et les paramilitaires russes. Cette annonce du gouvernement n'a pu être confirmée par des sources indépendantes.
"Les forces gouvernementales sont repassées à l'offensive", a assuré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui.
La ville de Boda, située à 124 km de Bangui, a également été "reprise par les autorités et les forces négatives se sont enfuies dans diverses directions. Au moment où nous parlons, les Faca et la gendarmerie sont dans la ville, et les Russes sont avec nos Faca" a annoncé Ange-Maxime Kazagui. Depuis le début de leur offensive en décembre, les rebelles de la CPC cherchent selon l'ONU à "asphyxier" la capitale en coupant les trois principales routes qui y mènent.
État d'urgence
Les rebelles mènent des attaques sporadiques mais parfois violentes, généralement loin de la capitale, même si deux attaques simultanées d'environ 200 assaillants ont été repoussées le 13 janvier à Bangui.
Le 21 janvier, le gouvernement a décrété l'état d'urgence pour une durée de 15 jours sur l'ensemble du territoire pour permettre "aux autorités de procéder à des interpellations sans forcément passer par le procureur de la République", avait précisé à l'AFP le porte-parole de la présidence.
L'émissaire de l'ONU en Centrafrique, Mankeur Ndiaye, a réclamé au Conseil de sécurité une "augmentation substantielle" du nombre de Casques bleus déployés dans le pays.
La demande d'augmentation du contingent de la Minusca devrait également aider le président Touadéra, récemment réélu avec 53,16 % des voix mais au terme d'un scrutin où deux électeurs sur trois n'ont pas voté, principalement pour des raisons de sécurité, à asseoir son autorité, alors que le représentant de l'ONU en Centrafrique a déploré une "grande désertion" depuis décembre des forces de sécurité centrafricaines.
Mankeur Ndiaye n'a pas précisé le nombre de Casques bleus supplémentaires souhaité pour la Minusca qui représente déjà, avec 12 000 hommes, l'une des plus grosses et coûteuses opérations de l'ONU dans le monde. L'émissaire a averti le Conseil de sécurité que "la menace pourrait durer", alors que la Minusca a déjà perdu sept Casques bleus depuis le début de l'offensive rebelle.
VERS L’ÉRECTION D’UN CENTRE DE CARRIÈRES PILOTE À DIAMNIADIO
’Ce sera un centre d’envergure avec un gros investissement pour l’AUF et qui sera, nous l’espérons, un centre pilote pour toutes les universités’’, a précisé Slim Kalbous
Dakar, 25 jan (APS) – L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) compte ériger un centre de carrières pilote à Diamniadio pour soutenir l’employabilité des jeunes diplômés, a-t-on appris, lundi, de son Recteur.
’’Ce sera un centre d’envergure avec un gros investissement pour l’AUF et qui sera, nous l’espérons, un centre pilote pour toutes les universités’’, a précisé Slim Kalbous lors d’une rencontre avec des journalistes au siège de l’AUF.
’’Ce que nous voulons faire dans un deuxième temps, c’est créer un réseau de franchise de centres de carrière dans les universités et qui seront en relais avec le centre pilote que nous allons créer à Dakar’’, a ajouté Slim Kalbous.
Ce projet est une nouveauté absolue et, à ce propos, l’AUF est heureuse d’avoir ’’l’assentiment’’ du ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur qui promet de l’abriter et l’accompagner, a-t-il dit.
’’Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, nous a dit qu’il était aussi intéressé pour être partenaire de ces centres de carrière pour nous aider, avec ses programmes, à développer l’employabilité des étudiants’’, a fait part le Recteur de l’AUF.
L’universitaire se réjouit de la synergie entre le centre de carrière qui sera érigé à Diamniadio et le centre d’entreprenariat du ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion.
Slim Kalbous est au Sénégal depuis dimanche, jusqu’à mercredi, dans le cadre d’une visite placée sous le signe de l’employabilité des jeunes et de l’entreprenariat.
3 DÉPARTEMENTS DE L’ESP FERMÉS POUR 15 JOURS, UNE DIZAINE DE 10 CAS SIGNALÉS
D’après nos sources, plus d’une dizaine de cas y ont été recensés : deux au département de Gestion, deux en Génie Civile, trois cas au Campus, entre autres.
Le virus circule en milieu scolaire à grande vitesse. Emedia a appris la fermeture de trois derniers départements de l’École supérieure polytechnique (ESP), ex ENSUT, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Ce, pour quinze jours. Pour l’heure, les départements concernés, il y a le Génie Informatique et le Génie électrique.
D’après nos sources, plus d’une dizaine de cas y ont été recensés : deux au département de Gestion, deux en Génie Civile, trois cas au Campus, entre autres.
Un professeur, trois élèves et une technicienne de surface, font partie des personnes infectées. Les cours en ligne se tiendront jusqu’au 9 février prochain pour le génie Informatique. Pour ce dernier département, une réunion du Conseil pédagogique s’est tenue ce lundi, en présence du médecin chef du Coud, de la Cheffe du département Santé et Action sociale du Coud et de la Cheffe du service Hse de l’ESP. Au sortir de la réunion, la décision de tous les enseignements se feraient en ligne au moins pour les quinze prochains jours à compter de ce mardi.
Avant l’ESP, c’était l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB). Où après la détection d’une dizaine de cas, le Rectorat a pris des mesures dont les cours en ligne, afin de couper la chaîne de transmission.
JEUX DE CARTES - Le ministre, le parrain et le tonton
On voudrait vraiment tourner la page Diary Sow. La “meilleure élève du Sénégal” exige du répit. Elle mérite le répit. Mais, si son histoire continue d’alimenter la chronique, c’est qu’elle renferme des curiosités et laisse intactes des interrogations légitimes. Où était Diary ? Question sans réponse. Le Consulat du Sénégal à Paris, nous apprend seulement dans un communiqué très mal écrit, que Mademoiselle Sow est “en compagnie de son parrain Monsieur Serigne Mbaye Thiam”. Vous remarquerez bien ici, que la fonction du “tonton” et “parrain” est volontairement élaguée. Cela ne reflète-t-il pas une certaine gêne liée à l’omniprésence du ministre dans ce dossier ? Même si M. Thiam agit comme un bon père de famille, sa station devrait le pousser à y aller avec beaucoup plus de tact. Si l’affaire a été prise au sérieux, c’est parce qu’il a lui-même confirmé “officiellement” la thèse de la disparition. Une source sérieuse qui fait autorité, une source privilégiée. Dès lors ce n’est guère une surprise si la presse et l’opinion ont saisi la “balle au rebond” et l’ont abondamment commentée. C’est Serigne Mbaye Thiam qui a aussi mis fin au suspense en “partageant” sa discussion avec sa “fille”. C’est le tonton qui joue ici son rôle pour trouver une porte de sortie à la “nièce” qui affirme que son acte n’a rien de rationnel. Sa stature de ministre de la République a donné plus de retentissements à ses actions privées. Difficile de séparer le ministre du parrain. Oui Diary saine et sauve, en compagnie de son parrain est la confirmation des “nouvelles rassurantes” annoncées dès le début. Hélas, ce fait divers risque de connaitre d’autres développements. Pourtant, nous, nous avons envie de parler de nos cas graves du coronavirus, de nos pertes cruelles et surtout appeler les populations à la prudence et à plus de responsabilité. Sinon, à court terme, nous risquons gros.
Miim Réew
Fin du couvre-feu à Dakar et Thiès
A moins que les gouverneurs de Dakar et Thiès signent encore des arrêtés de prorogation, le couvre-feu prend fin aujourd’hui au plus tard à minuit. Ils peuvent proroger l’interdiction temporaire de circuler entre 21h et 5H du matin d’autant que la nouvelle loi sur l’état d’urgence sanitaire est entrée en vigueur. Les arrêtés interdisant la circulation la nuit et des rassemblements sont en vigueur durant la période du 19 au 26 janvier 2021. Les populations de Dakar et de Thiès ont l’oreille aux nouvelles mesures que prendront les autorités dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Malgré les résultats jugés mitigés du couvre-feu et la souffrance des populations, ce serait une grande surprise que les autorités mettent fin au couvre-feu. Tous les yeux sont rivés aujourd’hui sur les gouvernances de Dakar et Thiès. Il faut souligner que les mesures ne sont pas du tout respectées dans certains lieux notamment au niveau des plages.
Un photographe broyé à Diourbel
Plus connu sous le pseudonyme de «Baye Fall», Sidy Sow, un photographe de 42 ans, a perdu la vie atrocement. C’était l’horreur hier dans l’après-midi, au sous quartier «Ndayane» de la commune de Diourbel. Sidy Sow alias Baye Fall, un photographe, est décédé dans des conditions pour le moins atroces. Alors qu’il était monté à bord d’une pelle mécanique qui roulait vers le lycée d’enseignement général de Ndayane, Baye Fall est déstabilisé lorsque l’engin est secoué par un ralentisseur. Aussitôt, il se retrouve sous les grosses roues du lourd véhicule. Broyé et quasiment méconnaissable, Baye Fall meurt sur le coup. Les sapeurs-pompiers alertés aussitôt n’ont pu que constater les dégâts. Ces derniers, après constatation du décès, ont transporté le corps sans vie à la morgue de l’hôpital régional Heinrich Lubke de Diourbel. Quant au chauffeur, il a été placé en garde à vue au commissariat central de Diourbel, en attendant d’être présenté au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Diourbel.
Diary Sow retrouve Serigne Mbaye Thiam
Diary Sow a été retrouvée saine et sauve. C’est ce qu’ont annoncé les autorités diplomatiques et consulaires du Sénégal en France dans un communiqué parvenu hier à «L’AS». Selon elles, l’étudiante en classes préparatoires, inscrite au lycée parisien Louis-le-Grand, se trouve présentement en compagnie de son parrain et ministre de l’Eau, Serigne Mbaye Thiam. Ce dernier a fait le déplacement pour se rendre au pays de Marianne. Considérée comme une des meilleures étudiantes du Sénégal, la jeune femme de 20 ans avait cessé de donner signe de vie le 4 janvier dernier, suscitant une importante mobilisation au Sénégal et dans la diaspora pour la retrouver. Deux semaines plus tard, elle était d’elle-même entrée en contact avec ses proches et la police judiciaire, justifiant sa disparition par la volonté de marquer «une pause». Par ailleurs des rumeurs circulent encore à son sujet. Si certains disent qu’elle a été retrouvée en Belgique surmenée, d’autres parlent d’autres choses qui finiront pas poindre un jour.
Le Lycée Mame Cheikh Mbaye de Tamba rénové avec 500 millions
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a réceptionné hier les bâtiments réhabilités du Lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda, en présence du Directeur général de la Sonatel et du gouverneur Oumar Mamadou Baldé, du Directeur de la Sicap Mamadou Kassé et des élus du département. Le ministre de l’Education nationale considère cet établissent scolaire comme le symbole de l’intégration communautaire, en ce sens qu’il a été construit par un illustre fils de Louga, feu Djily Mbaye au bénéfice des enfants de Tambacounda. Mamadou Talla révèle que la Fondation Sonatel a investi 500 millions pour la réhabilitation et l’équipement de cet établissement. Le ministre de l’Education a saisi l’occasion pour offrir 40 tablettes à l’établissement, dans le cadre du projet «PROMET», avec l’appui de la KOICA. Rappelant l’intérêt que le chef de l’Etat accorde à l’utilisation du numérique dans l’éducation, il a sollicité encore le soutien du Groupe Sonatel pour le déploiement de la chaîne de télévision éducative «Canal Éducation» pour le secteur de l’éducation et de la formation. Il a rappelé par ailleurs que le gouvernement a injecté 15 milliards dans le secteur de l’Education dans la région dont 8 milliards destinés au remplacement des abris provisoires.
Tambacounda
Restons à la cérémonie de réception des locaux réhabilités du Lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda pour souligner que le Directeur général de la Sonatel, Sékou Dramé, a promis d’accompagner le gouvernement pour la réalisation du Plan Sénégal Emergent (PSE) et a réitéré l’engagement du groupe pour la concrétisation du programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la. Transparence (PAQUET). Ce, pour une éducation pour tous. Selon Sékou Dramé, c’est grâce à la mobilisation des acteurs que les travaux de réhabilitation du lycée ont pu commencer au mois de juillet pour s’achever en novembre. Cela entre en droite ligne avec la politique de Responsabilité sociale des entreprises (RSE) de la Sonatel et de mécénat dans le cadre de l’éducation, a-t-il dit devant l’assistance. A l’en croire, cet acte vient s’ajouter à la liste des réalisations de la fondation Sonatel dans le but d’améliorer les conditions d’apprentissage dans le milieu scolaire. Le Directeur de la Sonatel renseigne qu’entre 2019 et 2020, la fondation Sonatel a déboursé un milliard pour la construction et la réhabilitation d’écoles ainsi que l’octroi de bourses aux élèves.
Vol aux HLM Grand Yoff
Pendant cette période de couvre-feu où les rues sont désertes, des voleurs profitent du calme pour s’introduire dans les maisons et dérober des objets. C’est le cas du charretier I. D. âgé de 32 ans. Ivre, le jeune homme s’est introduit nuitamment dans une maison aux Hlm Grand-Yoff pour tenter de voler. Mais il ne réussira pas. Il a été alpagué par les occupants de la maison. Interrogé sur sa présence suspecte dans la maison, I. D. dit être venu chercher des poulets d’un de ses clients, un certain Khadim. Conduit au poste de Police, le charretier fait toujours dans le clair-obscur. Pour se dédouaner, il dira aux policiers qu’il était ivre et que c’est pourquoi il a confondu la maison de son client, avant de présenter ses excuses. Des arguments qui ne tiennent pas la route puisque Khadim est inconnu du coin. Il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour tentative de vol.
Un greffier testé positif à Thiès
Le coronavirus se propage de manière inquiétante dans la cité du rail. Et l’administration n’est pas épargnée par la covid-19. Selon une source de Dakaractu, des tests de Covid-19 effectués sur un greffier et des agents du Tribunal d’instance de Thiès sont revenus positifs. Pour l’instant, toutes les activités ont été suspendues au tribunal jusqu’au 8 février 2021.
Faux billets à Pikine
Le commerçant P.A.S, âgé de 57 ans et habitant Guédiawaye croupit actuellement en prison pour détention et mise en circulation de faux-billets de banque. Le mis en cause tentait de rouler dans la farine un boutiquier. Mais il a été vite démasqué et remis aux limiers de Pikine. Ce jour, P.A.S s’est pointé avec un faux billet de 10 mille francs pour acheter du parfum dans la boutique de cosmétique de B. Mb. Ce dernier, en homme averti, prend alors le soin de vérifier le billet de 10 mille francs. Il se rend compte qu’il s’agit d’un faux billet. Sentant que les carottes étaient cuites pour lui, le faux monnayeur tente alors de prendre la tangente. Mais c’était sans compter avec la détermination de la victime. Il a interpellé le quidam avant d’aviser les limiers de Pikine. Les hommes du Commissaire Mame Arona Ba de Pikine se déportent sur les lieux pour mettre la main sur P.A.S. Les limiers ont trouvé par devers lui 34 500 francs en fausses coupures de 10 mille francs, de 1000 francs et de 500 francs. Conduit au poste de Police, le mis en cause dit avoir reçu les faux billets d’un client qu’il a transporté à l’Aéroport international blaise Diagne (AIBD). Placé en garde à vue, P.A.S a été déféré hier au parquet du tribunal de Pikine pour détention et mise en circulation de faux billets de banque ayant cours légal au Sénégal.
L’institut Pasteur jette son vaccin
L’institut Pasteur a été largué cette fois-ci par ses concurrents. Très en retard dans la recherche du vaccin contre le SARS-CoV-2/ (Covid-19), son candidat vaccin s’est révélé inefficace. D’où son abandon de son principal projet de vaccin basé sur le vaccin contre la rougeole, jugé pas assez efficace d’après les résultats intermédiaires d’essais cliniques. Dans un communiqué, l’institut indique que dans ces études de première administration chez l’homme, le candidat vaccin a été bien toléré, mais les réponses immunitaires induites se sont avérées inférieures à celles observées chez les personnes guéries d’une infection naturelle ainsi qu’à celles observées avec les vaccins autorisés contre le SARS-CoV-2. Toutefois, l’Institut promet de poursuivre le développement d’autres candidats vaccins arrivés en fin de phase préclinique. Il maintient sa forte mobilisation scientifique pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
La CEDEAO repousse l’Eco
En marge de la conférence des chefs d’Etat, tenue le 23 janvier 2021 en mode virtuel, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) a décidé de suspendre son pacte de convergence sur toute l’année 2021, en raison des dépenses exceptionnelles engagées par les Etats dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 en 2020 et des conséquences prévisibles de la deuxième vague. Par ailleurs, la conférence des chefs d’Etat a instruit la Commission de la CEDEAO, en collaboration avec l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO), la Commission de l’UEMOA et la Bceao, de lui soumettre lors de la prochaine session ordinaire un projet de nouveau pacte de convergence et de stabilité macroéconomique, avec comme date de début de la phase de convergence le 1er janvier 2022. D’après financialafrik, ces instances ont été chargées de définir une nouvelle feuille de route pour la monnaie unique, l’Eco, grande victime de la Covid-19
L’EMPLOYABILITÉ DES JEUNES DIPLÔMÉS, UN SUJET PRIMORDIAL POUR L’AUF (RECTEUR)
L’Agence Universitaire francophone (AUF) veut faire de la question de l’employabilité des diplômés un sujet primordial et prioritaire dans le cadre de sa nouvelle stratégie, a déclaré lundi à Dakar, son recteur, le professeur Slim Kalbous.
L’Agence Universitaire francophone (AUF) veut faire de la question de l’employabilité des diplômés un sujet primordial et prioritaire dans le cadre de sa nouvelle stratégie, a déclaré lundi à Dakar, son recteur, le professeur Slim Kalbous.
"Nous allons axer toutes nos forces, toutes nos compétences sur cette question de l’employabilité du supérieur en particulier", a-t-il notamment dit lors d’une rencontre avec les journalistes.
Professeur des Universités en sciences de gestion et ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de la Tunisie, Slim Kalbous est au Sénégal jusqu’à mercredi pour une visite placée sous le signe de l’employabilité des jeunes et de l’entreprenariat.
Selon lui, c’est d’abord par conviction que l’AUF prend le sujet de l’employabilité pour affiner sa nouvelle stratégie.
Il a expliqué que dans les pays du Sud où l’AUF a bataillé pendant 20 ans pour que tout le monde puisse aller à l’université qui représente une action sociale, une transformation de la société, il est inadmissible de se retrouver avec des diplômés qui ne trouvent pas de travail.
"C’est inacceptable pour la marge de développement de nos pays, c’est un frein au développement d’avoir autant de chômeurs porteurs de diplômes du supérieur. C’est inacceptable", a-t-il martelé.
C’est pourquoi, a précisé Slim Kalbous, l’AUF envisage de mettre en place toute une stratégie élaborée avec plusieurs composantes pour améliorer l’employabilité des porteurs de diplômes universitaires.
"Cette stratégie va tourner autour de nouveaux espaces francophones que nous avons créés et ce sera des centres de carrière et d’insertion professionnelle qui vont créer en parallèle avec les campus numériques et mis à la disposition de tous les étudiants", a-t-il dit.
Cela, a encore noté le Recteur de l’AUF, pour faire des formations complémentaires à leurs diplômes, faire un coaching, un tutorat, un suivi avant qu’ils ne soient sur le marché de l’emploi.
"Parce que l’originalité de la chose est que nous nous adressons à des étudiants encore apprenants, prêt à accepter le changement, à apprendre des choses nouvelles et qui ne sont pas encore en échec, parce que n’étant pas encore au chômage, puisque ne disposant pas encore de leur diplôme", a soutenu M. Kalbous.
Pour lui, l’idée de réformer les curricula dans les universités peut prendre 10 ans voire 15 ans, alors que l’AUF veut des solutions immédiates. Il s’agit, selon lui, d’aller voir les entreprises et leur proposer les compétences complémentaires dont elles ont besoin.
"Les centres de carrière vont donc accompagner les étudiants à préparer leur insertion professionnelle et à se préparer à tout ce qui ne s’apprend pas dans les cours classiques […]", a encore relevé le recteur de l’AUF.
par Birane DIOP
LA SAVEUR DES DERNIERS MÈTRES
Le nouvel ouvrage de Felwine Sarr est plus qu’un carnet de voyage intellectuel. C’est une ode à la vie, une invitation à tous les humains épris d’amour et de poésie à produire des imaginaires nonobstant les origines culturelles des uns et des autres
Samedi, 16 Janvier 2021. Il est 2h39, je viens de dévorer d’une traite le nouveau récit de Felwine Sarr que j’ai acheté à la librairie Gibert Joseph, 26 boulevard Saint Michel. La saveur des derniers mètres. Dans ce bel ouvrage, l’intellectuel sénégalais profondément attaché à son île bien-aimée mais ouvert aux étreintes du monde, raconte des lieux, des visages, l’aventure humaine, pleine de découvertes, d’émotions et d’amitié. Mais, La saveur des derniers mètres, c’est aussi et surtout une ode à l’humanité dans toute sa splendeur. Felwine Sarr met en lumière l’importance du dialogue des cultures. Il porte un regard croisé sur les endroits de son enfance au Sénégal. L’île Niodior : le point de départ de sa vie, la terre natale, la matrice. Là d’où viennent le vieux colonel et maman Rokhy Ndiaye jusqu’aux villes visitées entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. Istanbul, Le Caire, Conakry, Montréal, Port-au-Prince, Lisbonne, Douala, Mexico, etc. Dans ces différents espaces géographiques, Felwine Sarr entreprend l’exploration des imaginaires avec beaucoup de lucidité. L’autre trame de l’ouvrage porte sur ses activités sportives notamment la course, le budo, art martial japonais apparu entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. Ces moments procurent une certaine saveur de liberté, de simplicité, de grâce pour Gnilane (Chimamanda), Fakhane (Dianké Waly) et pour le reste du groupe. Tous les kilomètres parcourus rappellent que la vie est un cadeau donné par Dieu et que l’homme est la ressource la plus précieuse au monde.
Niodior, la matrice
C’est le point d’ancrage et de désancrage de La Saveur des derniers mètres. Sarr décrit la carte postale de l’île, ce lieu qui laisse rêveur tous les Niominkas, avec un regard neuf. Les premiers litres de mots de l’ouvrage sont consacrés à la terre natale, là où repose le vieux colonel, son père. Niodior est le lien de communication avec l’extérieur. L’île permet de voir le monde en relief à travers les hommes et les femmes qui l’habitent mais aussi les liens de famille qui lui rappellent une culture, une identité. Les discussions chaleureuses « sous le manguier de Boussoura » avec les siens sont des moments de transmission et de reconnexion - « Reconnaissance, exhumation des liens de famille, tout cela dans une ambiance bon enfant », écrit l’écrivain et l’universitaire sénégalais. On peut lire en filigrane que la famille est l’une des principales instances de transmission du capital culturel.
Le retour à Niodior est aussi un moment de recueillement dans le cimetière de Baaback, lieu thérapeutique du souvenir et du rappel à l’humilité. Dans ce monde des morts, Felwine Sarr vient parler au vieux colonel, son père. De ses pérégrinations, ses projets et les décisions à prendre. J’ai lu, avec un flot de frissons, ces lignes couchées à la page 138 – « Je viens te dire au revoir. Je pars pour les États-Unis avec Gnilane, où je vais désormais vivre. Je vais enseigner à l’université de Duke, où j’ai obtenu un poste de professeur. Je te demande du pays sans fin de veiller sur nous. Puissent ta paix et ta force nous accompagner. »
Pa(e)nser le monde grâce aux apports féconds des voyages
Étant un grand lecteur de l’écrivain franco-libanais, Amin Maalouf, l’universitaire sénégalais a bien saisi les propos de ce dernier sur le voyage « N’hésitez jamais à partir loin, au-delà de toutes les mers, toutes les frontières, tous les pays, toutes les croyances. » Il faut habiter le monde afin d’inventer une géographie ouverte et réceptive aux mouvements dynamiques du dedans et du dehors. Il y va de la survie de l’homo sapiens à cette époque de l’Anthropocène – « la catastrophe écologique est éminente. Un barrage participait de l’imaginaire du progrès de l’époque. Aujourd’hui, il s’agit de vivre dans une ville qui va disparaître », écrit Sarr à la page 113. Cette visite à Alexandrie en compagnie du brillant écrivain Mbougar Sarr, lui remémore que l’urgence écologique est une réalité. Le système néolibéral afflige une violence inouïe à l’environnement. Alors, il faut agir en homme de pensée et en homme d’action. C’est possible de changer les choses en s’armant de volonté immuable - « Partout dans le monde, des femmes et des hommes de bonne volonté travaillent à maintenir la lumière allumée. J’en ai rencontré à Alger, à Lannion, à la Villette à Paris, à Ouaga et ici, à Lisbonne », écrit l’initiateur des Ateliers de la pensée.
La saveur des derniers mètres est plus qu’un carnet de voyage intellectuel et spirituel. C’est une ode à la vie, une invitation à tous les humains épris d’amour et de poésie à produire des imaginaires nonobstant les différentes origines culturelles des uns et des autres.
AMÉNAGEMENTS DES TOMBES, AU NOM DU STATUT SOCIAL
Le sable seul ne suffit plus pour faire une tombe. Cette dernière, de nos jours, s’embellit de maçonnerie, de calligraphie et de carrelage. L’embellissement est à la mode et le « confort » du repos éternel a un prix
Certaines font deux fois la taille d’un adulte, d’autres arrivent à la cuisse ou la dépassent. Les plus modestes sont à même le sol. Il faudra d’ailleurs faire attention pour ne pas marcher dessus. Tous égaux à la naissance et devant la mort sont des expressions qui perdent leur sens une fois que la dépouille dépasse le portail du cimetière de Yoff. Vendredi, jour béni et privilégié afin de venir formuler des prières pour les disparus. Dans les allées du cimetière, un ballet de visiteurs. Ça marmonne des prières dans des mains mises côte à côte, lorsque celles-ci n’égrènent pas un chapelet. Nul besoin de trop observer pour se rendre compte que la « distanciation sociale » est maintenue… jusque dans les tombes. Du moins, jusque dans leur construction. L’appellation «dernière demeure», souvent attribuée aux sépulcres, n’est pas que littérature quand on l’applique à quelques tombes. Grands espaces bien carrelés, calligraphie arabe ou française soigneusement incrustée dans du marbre, décor et architecture rappelant le design d’une mosquée constituent le lieu de repos éternel pour bon nombre d’âmes qui ont franchi la ligne rouge. En passant, des bouquets de fleurs, pour une dernière touche d’ornement. Un visiteur nous précisera que les « bancs » aperçus dans certaines « demeures » sont installés pour mettre à l’aise ceux qui y entrent en vue de prier pour les parents.
Balai à la main gauche, Mame Faye s’assoit sur les rebords d’une tombe déjà carrelée, face à deux hommes qui, plus loin, finissent la construction d’une autre. S’il n’en balaie pas, M. Faye en construit. Et la tombe a un prix. Le jeune homme semble bien avoir l’habitude de déambuler dans le coin. Aller d’une première tombe à une troisième en survolant une deuxième avec l’écart de jambes ne provoque en lui le moindre frisson. Il est quasi impossible d’atteindre certaines tombes sans se déplacer de la sorte. L’entassement des maisonnettes qui rivalisent de finesse scripturale et de raffinement architectural encombre le déplacement. Et, peu importe : d’aucuns ne se privent pas de se mettre sur un « mur », la tête baissée, les mains recueillant la bénédiction du Ciel. Ils sollicitent l’apaisement de la « tombe-maison » de ceux qui sont arrachés à leur affection.
Le prix du « repos éternel »
Bien à l’aise, M. Faye montre du doigt un caisson de carreaux blancs. Il est assez modeste et est d’un prix à la hauteur de sa modestie. M. Faye d’en donner le prix : « cette tombe se construit à 80.000 FCfa, élévation des rebords et carrelage compris ». M. Faye est interpelé quelque part : quelqu’un veut qu’on lui coupe un petit arbre qui prend de la hauteur devant la dernière demeure d’un proche. Sur la route, il précise que l’on peut réserver une partie de la terre du cimetière musulman de Yoff : « les 4 m2 sont à 100.000 FCfa et peuvent contenir jusqu’à cinq personnes ». Sa précision vient éclairer une interrogation à propos d’un espace dont le sol est dallé mais qui, apparemment, n’abrite pas de cadavre. La confirmation sera donnée par El Hadji Abdoul Aziz Diène qui officie dans le bureau situé en dehors du cimetière. Selon lui, les choses sont simples puisqu’au bureau, on ne demande que le permis d’inhumation. La décision de décorer revient aux familles. Une décoration au coquillage muni d’une pierre tombale ne dépasse pas 50.000 FCfa, selon le responsable. M. Faye, qui s’apprête à répondre à une autre interpellation, annonce qu’il réalise la « chambrette » à 480.000 FCfa. « Ça peut aller jusqu’à un million de FCfa », soutient El Hadji Abdoul Aziz Diène qui précise que tout dépend des familles.
Juste un tas de sable
Au cimetière de Yoff Bélélane, le décor est tout autre, aussi bien dans l’apparence que dans l’âge des visiteurs. Dans ce cimetière du village lébou, tonne l’écho du prêche de la mosquée d’en face. Une dame s’active à épurer le sable sur lequel beaucoup d’enfants déambulent. L’imam parle des méfaits de l’ostentation. Et la sobriété des lieux paraît comme une pratique de la litanie que distillent les haut-parleurs qui inondent le silence du lieu de repos des âmes. Les enfants murmurent entre eux. Les plus âgés implorent le pardon pour les silencieux sous terre avant d’aller rejoindre les rangs de la prière qui ne va pas tarder. Ici, aucune construction, aucun mur, pas l’ombre d’un carreau et nul marbre. « Nous sommes tous égaux », dit Aly Fall Niang. Rien ne distingue l’une et l’autre tombe en effet. Tous ont en commun un tas de sable d’à peine quelques centimètres. Un tableau en bois ou en ciment vient préciser le nom et la date de décès. Ainsi, les tombes se font-elles à l’intérieur du village, à la différence de « Dakar ». Dans la bouche d’A. F. Niang, Dakar, c’est le grand cimetière musulman de Yoff où l’apparence des tombes suggère le statut social du défunt. L’absence de construction s’explique aussi par le besoin de créer plus d’espace, ainsi que souligné par l’imam Mamadou Ndoye après la grande prière du vendredi. Ça fait au moins six ans qu’à Yoff Bélélane, le sable est devenu la seule matière pour ériger les tombes.