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1 juillet 2025
DÉCES D'ABDOULAYE DIAW CHIMÉRE
L’ancien maire de Saint-Louis Abdoulaye Diaw Chimére est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Dakar, à l’âge de 99 ans, a-t-on appris de plusieurs sources.
Saint-Louis, 22 jan (APS) - L’ancien maire de Saint-Louis Abdoulaye Diaw Chimére est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Dakar, à l’âge de 99 ans, a-t-on appris de plusieurs sources.
Il sera inhumé à Saint-Louis après la grande prière du vendredi.
par Mohamed Lamine Ly
LES TESTS DE DIAGNOSTIC RAPIDE POURRAIENT AIDER À ENRAYER LA PANDÉMIE
Devant le constat de l’inefficacité de la riposte, il s’agit de revenir aux orientations initiales de l'OMS, dans lesquelles l'identification et le dépistage actifs des cas, ainsi que la recherche des contacts sont fortement recommandés
Dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, la communication gouvernementale fait souvent abstraction du fait que la propagation du virus est favorisée par deux facteurs : le dépistage restrictif occultant les cas asymptomatiques et les lenteurs notées dans son exécution, à l’origine de nombreuses contaminations secondaires. La situation est grave, encore pire que l’aperçu tronqué que peuvent en donner les points de presse quotidiens du ministère en charge de la santé.
Certes, les retards de consultation de la part des patients Covid sont avérés et sont à mettre sur le compte des difficultés habituelles d’accès aux soins et de la forte stigmatisation, qui entoure les patients souffrant de Covid-19.
Mais qu’est-ce qui explique les lenteurs de publication des résultats des tests déjà effectués ? Et combien de cas confirmés, des patients symptomatiques et donc très contagieux, susceptibles de s’aggraver à tout moment, doivent-ils attendre à la maison avant de bénéficier d’une prise en charge ?
La mise en place annoncée des tests de diagnostic rapide (TDR), bien que tardive, devrait aider à atténuer tous ces dysfonctionnements et à rendre la lutte anti-Covid plus efficace.
En effet, les stratégies mises en œuvre jusque-là se résument à une communication agressive et peu efficiente et à la culpabilisation des citoyens accusés d’incivisme, pour non-respect de mesures barrière, vu comme pilier central de la prévention de la Covid-19.
Il est cependant difficile d’ignorer le fait que, sous nos contrées, plus que partout ailleurs, de multiples obstacles entravent une compliance optimale de nos populations avec les mesures préventives édictées par les autorités sanitaires. Il s’agit de pesanteurs culturelles (superstition, fatalisme, divers tabous ...), de la prédominance du secteur informel dans notre économie avec son lot de précarité et d’une surpopulation dans les grandes agglomérations urbaines favorisant la promiscuité dans les maisons, les transports, les marchés, les écoles... Ce sont là autant de contraintes, découlant de politiques publiques mal conduites, qui ne sont pas près d’être levées.
Devant le constat de l’inefficacité de la riposte, il s’agit de revenir aux orientations initiales de l'OMS, dans lesquelles l'identification et le dépistage actifs des cas, ainsi que la recherche des contacts sont fortement recommandés dans tous les scénarios de transmission.
Certains secteurs de la société civile, comme la Coalition pour la Santé et l’Action Sociale (COSAS) ne cessent d’appeler, depuis le début, à revoir la politique de dépistage, bien trop restrictive et médicalisée, pour pouvoir contrôler la pandémie, car ne ciblant que les sujets symptomatiques et porteurs de comorbidités.
Pourtant, l’accélération de la circulation du coronavirus devrait amener les autorités à faire un large usage des tests de dépistage pour briser les chaînes de transmission, endiguer la pandémie, le plus vite possible et mesurer scientifiquement l’impact de nos interventions. Il est indispensable de tester le plus grand nombre de personnes possible et surtout de disposer très rapidement des résultats, pour minorer les risques de propagation.
Avant de nous faire miroiter une stratégie nationale pour une lointaine campagne de vaccination, le gouvernement ferait mieux d’enrayer la progression de la pandémie en élaborant des directives claires pour une politique intelligente de dépistage.
Il s’agira de combiner différentes variétés de tests pour pouvoir identifier trois catégories d’individus :
Les individus non infectés, ne présentant ni virus ni réponse immunitaire et qui sont donc susceptibles d’être infectés dans le futur,
Les individus infectés, positifs pour le virus, qui peuvent disséminer l’infection et doivent donc être isolés et
Enfin les individus qui ne sont plus infectés et disposent d’anticorps contre le virus, pouvant servir dans la prise en charge des groupes vulnérables.
La palette de tests disponibles s’est considérablement élargie, ces derniers mois. Ils peuvent être rangés en 3 catégories : sérologiques, d’amplification des acides nucléiques (TAAN) et antigéniques.
Premièrement, les tests sérologiques qui détectent la réponse immunitaire contre le virus, sur lesquels, nous ne nous attarderons pas décèlent les anticorps produits en réponse à l’infection, contre les protéines du virus. Ensuite, les tests d’amplification des acides nucléiques détectent le matériel génétique du virus, dont le plus connu est la réaction de RT-PCR (reverse transcriptase-polymerase chain reaction), communément appelée dans les médias test PCR, qui constitue la référence. C’est une technique permettant de prélever des cellules nasales profondes à l’aide d’un écouvillon. Ce test fut le premier disponible pour diagnostiquer le SARS-CoV-2, ayant pu être rapidement développé sur base de la séquence du virus. Le résultat du test est, en général, disponible vingt-quatre heures après le prélèvement. On mesure tout le chemin qu’il nous reste à parcourir, quand on sait que certains pays européens arrivent actuellement à réaliser jusqu’à 700.000 tests chaque semaine contre moins de 20.000 dans nos différents laboratoires.
Et enfin, les tests antigéniques dits de diagnostic rapide (TDR), faciles à utiliser, peuvent être réalisés sans passer par un laboratoire, directement sur le terrain (tests POC) et permettent la détection des protéines du virus chez un individu en quelques minutes.
Même s’ils sont moins sensibles que le test PCR, ils offrent la possibilité́ d’élargir l’accès aux tests et de réduire les délais de diagnostic en permettant un dépistage décentralisé́ des patients qui présentent des symptômes précoces.
Un prélèvement est réalisé dans les cavités nasales, comme pour le test RT-PCR. La présence des protéines virales est mise en évidence à l’aide d’anticorps spécifiques, permettant une réaction colorimétrique sur une languette, comme pour un test de grossesse.
Ces tests peuvent contribuer significativement au contrôle de la pandémie de Covid-19, car ils sont particulièrement performants chez les patients les plus contagieux, c’est à dire ceux ayant une charge virale élevée dans la phase pré́-symptomatique (1 à 3 jours avant l’apparition des symptômes) et dans la phase symptomatique précoce (pendant les 5 à 7 premiers jours de la maladie). Ils permettent d’établir un diagnostic précoce et d’interrompre rapidement la transmission grâce à un isolement ciblé et un regroupement des cas les plus infectieux et de leurs contacts proches.
Ces tests sont d’un grand intérêt parmi les groupes à risque (travailleurs de la santé), dans les zones enclavées (rurales ou suburbaines), où l’accès aux soins et donc au PCR est problématique ou pour préciser le niveau d’extension d’un foyer.
Mais c’est dans les zones où la transmission communautaire est répandue, qu’ils sont le plus utiles.
En effet l’implication des communautés dans le dépistage des cas facilitera la co-construction de la riposte pour la rendre plus efficace. La décentralisation du dépistage permettra également d’identifier les cas positifs et les contacts, de les isoler, afin de pouvoir les prendre en charge, le cas échéant, soit à domicile ou dans des espaces communautaires dédiés, s’ils ne présentent aucun signe de gravité. Cela permettra d’assécher le flux de cas graves, qui est en train de submerger notre système sanitaire sous-financé et mal équipé, déjà très éprouvé par la première vague.
Dr Mohamed Lamine Ly est spécialiste en santé publique
RÉFÉRENCES
Bullard J, Dust K, Funk D, Strong JE, Alexander D, Garnett L, et al.
Predicting infectious SARS-CoV-2 from diagnostic samples. Clinical infectious diseases: an official publication of the Infectious Diseases Society of America. 2020: ciaa638.
Lee S, Kim T, Lee E, Lee C, Kim H, Rhee H, et al.
Clinical Course and Molecular Viral Shedding Among Asymptomatic and Symptomatic Patients With SARS-CoV-2 Infection in a Community Treatment Center in the Republic of Korea. JAMA Internal Medicine. 2020.
OMS, Bureau régional pour l’Afrique
Les nouveaux tests rapides de COVID-19 changent la donne pour l'Afrique
OMS, Surveillance mondiale de la COVID-19 due à une infection humaine par le nouveau coronavirus 2019 / Orientations provisoires 20 mars 2020
9 JEUNES KIDNAPPES, BATTUS, MALMENES ET DEPOUILLES PAR DES HOMMES ARMES
Après avoir été torturés, ils seront libérés avec ce message de mise en garde : «ne revenez plus ici»
Neuf (9) jeunes «bûcherons» de Toubacouta partis à la recherche de bois dans la forêt de Boffa-Est ont été kidnappés, battus, malmenés et dépouillés de leurs biens par des hommes armés. Après avoir été torturés, ils seront libérés avec ce message de mise en garde : «ne revenez plus ici»
«Nous avons été battus comme des animaux, malmenés ; on a frôlé la mort…» Ce sont là les témoignages d’un des neuf (9) jeunes pris en otage dans la forêt de Toubacouta, dans le Bayotte-Est, avant-hier, par une trentaine d’éléments armés. Partis à la recherche de bois dans cette forêt, ces jeunes, des bûcherons, sont tombés sur cette bande d’éléments armés qui ont les malmenés. Ces jeunes n’oublieront pas de sitôt ces heures passées aux mains de leurs bourreaux.
Sous le choc, ces jeunes disent avoir échappé à la mort. «Ils nous ont dépouillés de nos téléphones portables, de nos vélos, avant de nous torturer avec un message : ‘’ne revenez plus ici’’», déclare pathétiquement un des jeunes dans le désarroi total. Selon certaines indiscrétions, ces jeunes sont allés loin dans la forêt, plus de trois kilomètres à l’intérieur de cette forêt supposée abriter des bastions rebelles.
Un incident qui rappelle de mauvais souvenirs car il a replongé les populations dans le spectre des évènements douloureux de la tuerie de Boffa-Boyotte, en 2018. Treize (13) exploitants forestiers avaient été froidement abattus par un «commando armé» dans cette forêt de Boffa-Bayotte. Il y a un mois, deux (2) des trois jeunes portés disparus dans la forêt ont été retrouvés morts dans la forêt de Bilass, dans la commune de Boutoupa Camaracounda. Ce kidnapping, aux allures «d’avertissement», pour ces jeunes, vient plonger la zone dans la psychose totale, dans cette forêt devenue depuis la chasse gardée des bandes armées qui semblent contrôler cette zone boisée.
LES TESTS DE DIAGNOSTIC RAPIDE POURRAIENT AIDER
Pour le docteur Mohamed Lamine Ly, spécialiste en santé publique, la mise en place annoncée des tests de diagnostic rapide (TDR), bien que tardive, devrait aider à rendre la lutte anti-COVID plus efficace
Pour le docteur Mohamed Lamine Ly, spécialiste en santé publique, la mise en place annoncée des tests de diagnostic rapide (TDR), bien que tardive, devrait aider à rendre la lutte anti-COVID plus efficace
Pour vaincre le coronavirus au Sénégal, docteur Mohamed Lamine Ly a préconisé le dépistage à large échelle avec les tests rapides. Selon le spécialiste de la santé publique, il s’agira de combiner différentes variétés de tests pour pouvoir identifier trois catégories d’individus dont ceux non infectés, ne présentant ni virus ni réponse immunitaire et qui sont donc susceptibles d’être infectés dans le futur, les individus infectés, positifs pour le virus, qui peuvent disséminer l’infection et doivent donc être isolés et enfin les individus qui ne sont plus infectés et disposent d’anticorps contre le virus, pouvant servir dans la prise en charge des groupes vulnérables. «La palette de tests disponibles s’est considérablement élargie, ces derniers mois. Ils peuvent être rangés en 3 catégories : sérologiques, d’amplification des acides nucléiques (TAAN) et antigénique», a-t-il renseigné.
Pour Dr Ly, premièrement, les tests sérologiques qui détectent la réponse immunitaire contre le virus, sur lesquels, nous ne nous attarderons pas décèlent les anticorps produits en réponse à l’infection, contre les protéines du virus. Ensuite, les tests d’amplification des acides nucléiques détectent le matériel génétique du virus, dont le plus connu est la réaction de RT-PCR (reverse transcriptasepolymerase chain reaction), communément appelée dans les médias test PCR, qui constitue la référence. «C’est une technique permettant de prélever des cellules nasales profondes à l’aide d’un écouvillon. Ce test fut le premier disponible pour diagnostiquer le SARS-CoV-2, ayant pu être rapidement développé sur base de la séquence du virus. Le résultat du test est, en général, disponible vingt-quatre heures après le prélèvement», a-t-il dit.
Et de poursuivre : «on mesure tout le chemin qu’il nous reste à parcourir, quand on sait que certains pays européens arrivent actuellement à réaliser jusqu’à 700.000 tests chaque semaine contre moins de 20.000 dans nos différents laboratoires». Et enfin, les tests antigéniques dits de diagnostic rapide (TDR), faciles à utiliser, peuvent être réalisés sans passer par un laboratoire, directement sur le terrain (tests POC) et permettent la détection des protéines du virus chez un individu en quelques minutes». Même s’ils sont moins sensibles que le test Pcr comme le prétend le professionnel de la santé, il reconnait néanmoins que ces tests offrent la possibilité d’élargir l’accès aux tests et de réduire les délais de diagnostic en permettant un dépistage décentralisé des patients qui présentent des symptômes précoces. «Un prélèvement est réalisé dans les cavités nasales, comme pour le test RT-PCR.
La présence des protéines virales est mise en évidence à l’aide d’anticorps spécifiques, permettant une réaction colorimétrique sur une languette, comme pour un test de grossesse», a-t-il avancé. Et de conclure : «ces tests peuvent contribuer significativement au contrôle de la pandémie de COVID-19, car ils sont particulièrement performants chez les patients les plus contagieux, c’est-à-dire ceux ayant une charge virale élevée dans la phase pré-symptomatique (1 à 3 jours avant l’apparition des symptômes) et dans la phase symptomatique précoce (pendant les 5 à 7 premiers jours de la maladie). «Ils permettent d’établir un diagnostic précoce et d’interrompre rapidement la transmission grâce à un isolement ciblé et un regroupement des cas les plus infectieux et de leurs contacts proches».
Par François Roger, Alexis Delabouglise, Benjamin Roche et Maris
ORIGINE DU VIRUS DE LA COVID-19, LA PISTE DE L’ELEVAGE DES VISONS
Une équipe d’experts internationaux diligentée par l’OMS est arrivée en Chine le 14 janvier 2021
François Roger, Alexis Delabouglise, Benjamin Roche et Marisa Peyre |
Publication 22/01/2021
Une équipe d’experts internationaux diligentée par l’OMS est arrivée en Chine le 14 janvier 2021. L’objectif, en visitant dans un premier temps Wuhan, la métropole où les premiers cas de Covid-19ont été déclarés officiellement en janvier 2020, est de rencontrer des scientifiques chinois pour contribuer à identifier l’origine du virus SARS-CoV-2 responsable de la pandémie.
La crise du Covid-19 a démontré que les plans de préparation aux pandémies élaborés jusqu’alors ne suffisaient pas à contenir leurs expansions planétaires. Afin de réellement prévenir ce type d’émergences, il faut absolument développer ces stratégies avant que les virus ne commencent à se développer chez l’homme, c’est-à-dire dans le compartiment animal et à l’interface animal-homme. C’est pourquoi il est en effet essentiel d’identifier l’origine, les processus évolutifs et les chaînes de transmission initiales qui ont conduit à la pandémie actuelle. Cela doit également être mis en regard des déterminants écologiques et économiques de cette émergence. Il est considéré que les coronavirus transmissibles à l’homme et ayant émergé ces dernières années (SARS, MERS-CoV) circulent chez les chauves-souris et qu’ils ont été transmis à l’homme par des animaux hôtes intermédiaires (ou hôtes relais). On parle alors de zoonoses. Il est classiquement décrit pour les coronavirus zoonotiques l’intervention d’un animal domestique ou sauvage : le dromadaire pour le MERS-CoV, la civette palmiste à masque pour le SARS même si des doutes persistent sur le rôle de ce petit mammifère par rapport à d’autres animaux sauvages élevés en Chine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit une zoonose comme une maladie ou une infection naturellement transmissible des animaux vertébrés à l’homme – et inversement.
La pandémie actuelle causée par le SARS-CoV-2 a été classifiée zoonose, mais aucun réservoir ou hôte intermédiaire animal n’a encore été formellement identifié, de sorte que cette classification peut paraître prématurée pour certains auteurs qui identifient cette maladie comme une « maladie infectieuse émergente (MIE) d’origine animale probable » Les premiers patients déclarés officiellement atteints de Covid-19 en Chine ont probablement été exposés au virus dans un marché de fruits de mer à Wuhan et certains des échantillons prélevés par écouvillonnage sur les surfaces et les cages du marché se sont révélés positifs pourle SARS-CoV-2, mais aucun virus n’a été isolé directement des animaux et aucun réservoir animal n’a été identifié pour le moment. Cependant, l’- hypothèse est posée (piste animale) d’une évolution du coronavirus à partir d’un virus ancestral présent chez les chauves-souris et par l’intermédiaire d’un mammifère non encore identifié.
BEAUCOUP D’ESPÈCES DIFFÉRENTES PEUVENTÊTRE INFECTÉES PAR LESARS-COV-2
Le virus a été détecté chez des animaux exposés à des humains infectés : chats, chiens et furets domestiques, lions et tigres en captivité, élevages de visons, ainsi que récemment chez des gorilles, ce qui témoigne d’une transmission possible de l’humain vers l’animal (zoonose inverse) et la réceptivité et sensibilité de carnivores, en particulier les mustélidés. Une des hypothèses récentes sur l’hôte intermédiaire qui aurait permis l’évolution d’un virus ancestral en SARS-CoV2, le virus de la Covid-19, porte sur les visons, élevés en Chine pour leur fourrure. En Chine, l’élevage d’animaux sauvages en captivité à des fins alimentaires, mais également thérapeutiques et pour la production de fourrures, a pris une importance considérable au fil du temps : il fait vivre plusieurs millions de personnes.
La production de fourrure a connu un développement accéléré en Chine depuis les années 1990 et la plupart des élevages se sont construits récemment, avec peu d’encadrement technique et vétérinaire. Son importance économique est devenue considérable, l’élevage d’animaux à fourrure employant environ 7 millions de personnes. Les principales espèces d’animaux à fourrure élevées en Chine sont le vison, le renard et le chien viverrin, dont les productions annuelles étaient estimées à 21 millions, 17 millions et 12 millions d’animaux abattus respectivement en 2018. Le secteur de l’élevage du vison est très hétérogène et peu structuré. D’après des estimations datant de 2016, près de la moitié des élevages sont des entreprises familiales de petite échelle détenant moins de 1000 visons, le reste est composé d’élevages de taille intermédiaire ainsi que d’une minorité d’élevages industriels intégrés comptant plus de 10 000 animaux (jusqu’à 52000).
La réceptivité et sensibilité de mustélidés, dont le vison d’Amérique (Neovison vison), au SARS-CoV-2, documentés dans le cadre de la transmission depuis des humains porteurs du virus, et en tenant compte d’autres éléments génétiques, économiques, écologiques et épidémiologiques, orientent les soupçons vers ces espèces : des travaux sur les récepteurs cellulaires (ACE2) montrent que de nombreuses espèces pourraient être réceptives au SARS-CoV-2 en particulier les primates ou des carnivores. Cependant les auteurs de cette étude recommandent de ne pas surinterpréter les prédictions avancées et que des données expérimentales et d’observation sur le terrain sont nécessaires. De manière générale, les émergences de maladies infectieuses, dont la fréquence a augmenté depuis le milieu du XXe siècle, sont favorisées dans les aires géographiques marquées par une augmentation de la pression exercée par l’homme sur les aires naturelles et une grande biodiversité animale, par la transformation des espaces naturels en terres agricoles, et par la chasse et la capture d’animaux sauvages. Dans les pays en voie de développement, au-delà des facteurs culturels, se sont bien souvent la combinaison d’une insécurité économique et d’une faible productivité de l’agriculture qui conduisent les populations rurales pauvres à prélever des animaux sauvages ou leurs produits, utilisés comme aliment (la viande de brousse), produit commercial, ou intrant agricole. C’est le cas du guano de chauve-souris, utilisé comme fertilisant en Asie du Sud-est.
Les élevages d’animaux (domestiques ou sauvages) favorisent la propagation et l’amplification de la virulence des pathogènes émergents, entre autres en raison du transport d’animaux sur de longues distances, et du stockage de fortes densités d’animaux à cycles de vie courts et souvent dans des conditions de biosécurité limitées. Par ailleurs les éleveurs, qui encourent des risques économiques élevés, suivent des logiques de minimisation des coûts qui peuvent faire obstacle à la détection et au contrôle précoces des maladies émergentes : les animaux présentant des symptômes cliniques sont vendus précocement.
L’absence de transparence des filières animales permet bien souvent la commercialisation des animaux malades, mélangés avec des animaux sains. Ces éléments permettent de mieux comprendre comment des élevages de visons auraient pu servir d’intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme dans le cas du SARS-CoV-2. Ce phénomène a été observé dans le cas de la grippe aviaire, avec l’introduction du virus par le biais de contact avec les réservoirs sauvages (palmipèdes) asymptomatiques puis l’amplification de la maladie dans les élevages intensifs à forte densité, et la production au final de souches virales mutantes virulentes pour les animaux sauvages réservoirs initiaux. L’acceptabilité des systèmes de surveillance sanitaire se heurte également à des logiques économiques, les éleveurs craignant l’impact des annonces de foyers de maladie sur les prix du marché et leurs possibilités d’exportation.
En revanche, les abattages massifs des animaux d’élevage, parce qu’ils entraînent une augmentation des prix de vente, comme observés en Chine depuis les abattages de visons d’élevage au Danemark, augmentent paradoxalement les bénéfices des éleveurs non visés par ces mesures de contrôle. Aux facteurs écologiques s’ajoutent donc des facteurs économiques fréquemment rencontrés dans les pays à revenus faibles et intermédiaires : insécurité économique des élevages ruraux pauvres, développement rapide de l’exploitation de la faune sauvage et d’élevages destinés à satisfaire une demande croissante en produits animaux, manque de transparence des filières agricoles.
Des études sont nécessaires dans une logique intégrée, One Health ou « Une seule santé ». Il s’agirait de rechercher virus et anticorps sur des échantillons collectés et stockés avant la pandémie de Covid-19 au travers de diverses études chez des animaux et des humains ; d’échantillonner dans les élevages de visons, mais aussi de chiens viverrins (Nyctereutes procyonoides) et de renards (Vulpes spp.) pour la recherche et le typage de coronavirus ; de mener des études épidémiologiques basées sur des sérologies spécifiques de la réponse au SARS-CoV-2 dans ces élevages, sur les animaux et populations humaines exposées ; d’analyser et modéliser la proximité entre chauvessouris et élevages de faune entre ces élevages et les populations humaines. Des enquêtes sont nécessaires auprès des éleveurs d’animaux à fourrure sur leurs gestions des cas de maladies infectieuses : réponse (tentative de traitement, mise en vente sélective des animaux malades…) peut influencer le risque d’émergence chez l’homme. Des études relatives à l’organisation de la filière fourrure et ses liens avec les filières d’animaux ou produits d’animaux prélevés dans la nature sont à mettre en œuvre.
Des projets sur le terrain s’attachent à étudier les risques d’émergence de coronavirus à partir de la faune sauvage et de leur commerce. Ainsi le projet ZooCoV qui a débuté au Cambodge en associant le Cirad, l’Institut Pasteur du Cambodge et l’IRD doit contribuer à prévenir la transmission de coronavirus de l’animal sauvage à l’homme. Mentionnons également le projet Bat-CoV en Afrique.
À une échelle plus globale, il est nécessaire de prévenirles risques d’émergences zoonotiques et de pandémies. Ainsi l’initiative PREZODE, annoncée lors du dernier One Planet Summit en janvier 2021 s’appuiera et renforcera les coopérations existantes avec les régions du monde qui sont le plus confrontées à des risques d’émergences zoonotiques. PREZODE soutiendra l’intégration et le renforcement des réseaux de santé humaine, animale et environnementale, en phase avec l’approche « une seule santé » (One Health) afin de mieux évaluer et détecter les menaces d’émergences zoonotiques et de développer les actions de prévention avec l’ensemble des acteurs pour protéger les hommes, la planète, les socio écosystèmes et réduire ainsi les risques de pandémie.
Les experts mandatés par l’OMS devront explorer, en étroite collaboration avec leurs collègues scientifiques chinois, les diverses hypothèses sur l’origine du virus de la pandémie à Covid19 : virus ancestral provenant d’un hôte naturel autre que la chauve-souris, hôte intermédiaire ou passage direct de l’- hôte naturel à l’homme, virus trouvé sur le terrain puis échappé d’un laboratoire, etc., et celles donc relatives au rôle possible des visons ou autres animaux sauvages élevés pour leur fourrure.
AUTEURS
François Roger (Directeur de Recherche, épidémiologiste, Cirad)
Alexis Delabouglise (researcher in health socioeconomics at CIRAD)
Benjamin Roche (Directeur de Recherche, Institut de recherche pour le développement -IRD)
Marisa Peyre (Deputy head of ASTRE research unit, Cirad) (theconversation.com)
Dakar, 22 jan (APS) – L’accélération de la pandémie du nouveau coronavirus dans le pays et les appels à la libération de Boubacar Sèye, président de l’ONG ‘’Horizon sans frontières’’ sont entre autres sujets abordés par les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Quotidien ouvre sur la propagation de la pandémie de Covid-19 et affiche à sa Une : ‘’Toux s’accélère’’. ‘’6 Unités de formation et de recherche (UFR) touchées à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ; La région de Diourbel culmine à un taux de létalité de 8,5% ; Le Garde des Sceaux +limite+ les mandats de dépôt’’, résume le journal.
S’intéressant au sujet, le quotidien Kritik note que ‘’tous les voyants sont au rouge’’. ‘’La tendance haussière des malades hospitalisés du coronavirus s’est poursuivie, jeudi, de même que le nombre de personnes se trouvant dans les unités de réanimation (….)’’, souligne la publication.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a comptabilisé jeudi 267 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus et 6 décès liés à la maladie.
A ce jour, 3.441 patients, dont 47 dans un état grave, sont sous traitement dans les structures dédiées ou à domicile, selon le ministère de la Santé.
‘’Au Sénégal, le décompte macabre ne ralentit toujours pas. Et l’hécatombe pressentie au début de la crise sanitaire par l’OMS risque de se produire, vu l’augmentation du nombre de décès (…)’’, déplore pour sa part Source A.
Pour L’Observateur, ‘’il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Malgré la recrudescence de la maladie (…) avec son lot de morts, un grand nombre de Sénégalais continue de nier l’existence de la maladie’’.
‘’Une situation qui devient de plus en plus compliquée avec le refus de certains de se faire dépister ou d’autoriser les tests post-mortem sur des proches parents suspectés morts du coronavirus’’, regrette le journal du Groupe futurs médais (GFM).
De son côté, Vox Populi revient sur la circulaire à travers laquelle le ministre de la Justice invite les responsables de juridictions à prendre les dispositions nécessaires face à la recrudescence des cas de Covid 19. ‘’Malick Sall +confine+ la justice pour prévenir l’hécatombe’’, dit le journal.
Le Garde des Sceaux demande, entre autres, ’’la restriction des entrées dans les locaux des cours et tribunaux en autorisant l’accès uniquement aux personnes pour lesquelles la présence en ces lieux est justifiée ; la limitation du nombre de personnes dans les salles d’audience où ne devraient être admis que les justiciables concernés par les affaires enrôlées, tout en veillant au respect de la distanciation physique’’.
’’Par ailleurs, ajoute t-il, dans le cadre des procédures de flagrants délits, la délivrance des mandats de dépôt doit se faire avec parcimonie pour maintenir la population carcérale dans des proportions raisonnables’’.
Pendant ce temps, La Tribune évoque une ‘’levée de boucliers’’ pour la libération de Boubacar Sèye, le président de l’ONG ‘’Horizon sans frontières’’.
Boubacar Seye a été placé sous mandat, mardi, pour ‘’diffusion de fausses nouvelles’’ suite à ses propos sur la gestion d’un fonds de 118 milliards de francs Cfa débloqué par l’Union européenne (UE) au profit du Sénégal pour la lutte contre l’émigration clandestine.
‘’Dénonciations tout horizon’’, affiche à sa Une la publication qui écrit : ‘’L’arrestation de Boubacar Seye continue d’alimenter tous les débats. Mieux, des soutiens venant de partout réclament la libération de ce dernier (…)’’. Au moins 13 organisations réclament la libération du président de ‘’Horizon sans frontières’’, selon Tribune.
Le Témoin donne la parole à des experts et s’interroge : ‘’faut-il brûler la loi sur la diffusion de fausses nouvelles ?’’.
Enquête met l’accent sur les programmes migratoires de l’Union européennes (UE) au Sénégal et titre : ’’Des milliards dans le vent’’.
’’Selon un rapport, entre 2005 et 2019, plus de 200 milliards de francs Cfa ont été investis au Sénégal pour freiner l’émigration irrégulière. Les mauvais résultats s’expliquent par la dispersion des efforts qui biaisent l’émergence d’une politique migratoire nationale’’, souligne le journal.
LA VOLAILLE, PREMIERE VIANDE CONSOMMEE AU SENEGAL
Alors que la consommation annuelle moyenne par habitant dans le monde est estimée à 34 kg/habitant pour la période 2017-2019, la consommation de viande par habitant a augmenté régulièrement au Sénégal pour atteindre 16,5 kg/ habitant
La filière avicole, un moteur de l’émergence du Sénégal à travers une offre suffisante et compétitive de produits avicoles et d’ovo-produits, contribue significativement à la compétitivité de l’économie nationale, à l’emploi des jeunes, à la lutte contre la malnutrition et au développement des exportations de produits à haute valeur ajoutée
Alors que la consommation annuelle moyenne par habitant dans le monde est estimée à 34 kg/habitant pour la période 2017-2019, selon les études de (OECD-FAO, 2020), la consommation de viande par habitant a augmenté régulièrement au Sénégal pour atteindre 16,5 kg/habitant.
Toutefois, la part de la volaille industrielle a augmenté de manière considérable jusqu’à supplanter la viande bovine en 2019. Ainsi, «en 2019, la volaille industrielle a représenté 30% de la consommation de viande à égalité avec la viande bovine. La prise en compte de la volaille familiale qui est estimée à environ 13 % de la consommation par habitant fait de la viande de volaille la première viande consommée par habitant au Sénégal, soit 44% du total. Les dix dernières années, la volaille industrielle a fortement augmenté dans l’assiette et le sandwich du Sénégalais», révèle une étude réalisée en 2020 de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) portant aviculture et covid-19; situation et perspectives. Une telle tendance qui est «conforme à l’évolution de la consommation des viandes dans le monde et particulièrement dans les pays en développement», fait remarquer le professeur d’économie Cheikh Ly.
Selon lui: «Il faut également relever la prééminence des viandes blanches qui ont largement pris le dessus sur la viande rouge avec en particulier la domination désormais nette du poulet en Afrique et du porc en Asie du sud-est». Au niveau sous régional, la consommation globale de viande a suivi une trajectoire ascendante continue, conforme aux déterminants de la ‘’révolution de l’élevage’’ des vingt dernières années dans les pays en voie de développement. «Les déterminants en sont la forte croissance démographique et l’urbanisation accélérée combinées à une augmentation relative des revenus. Ces déterminants se sont conjugués en Afrique de l’Ouest et ont concouru à une forte demande nationale et régionale en protéines animales», indique l’étude.
En outre, les modes dominants de consommation des viandes en milieu urbain ont favorisé la volaille qui a bénéficié de prix relatifs meilleurs tout en profitant des préoccupations croissantes en matière de nutrition plus saine et de protection de l’environnement au détriment de la viande rouge.
POSITION SOUS-RÉGIONALE DELA CHAÎNE DE VALEUR AVICOLE DU SÉNÉGAL
Le Sénégal est au 4e rang de l’économie avicole en Afrique de l’ouest après le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et la hiérarchie a été maintenue depuis les dernières années avec une très large domination du Nigéria sur les 3 autres pays qui constituent une catégorie relativement homogène. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Mali se distinguent par la similarité de leur choix d’interdire les importations de viande de volaille.
SECTEUR AVICOLE PLUS DE 203 MILLIARDS GENERES EN 2019
Le secteur avicole en croissance depuis novembre 2005, suite à l’interdiction par le Sénégal de tous les produits de volaille d’importation sur le territoire national. Depuis lors, le secteur se dynamise et il ressort des dernières données de 2019 que le secteur a généré quelques «203 milliards de chiffre d’affaires, plus de 880 millions d’œufs produits, plus de 80 mille tonnes de viande», a dit Makhtar Diouf, conseiller technique au ministère de l’élevage et non moins directeur du Centre d’aviculture de Mbao. Toutefois, il fait remarquer que l’aviculture a été durement éprouvée parla covid-19 même s’il n’y a pas eu encore d’étude d’impactréalisée pour quantifier les pertes économiques incommensurables, liées aux mesures de restriction notamment le couvre-feu alors que les produits avicoles sont déplaçables que les soirs. Avec cette restriction de circulation, «il était impossible de se déplacer de région en région pour vendre les poussins, les œufs, les poulets». Donc, poursuit-il: «Ce qui était produit à Dakar restait à Dakar et de même pour les raisons. Même si par ailleurs, il y a des autorisations qui étaient difficiles à avoir», s’est désolé Mr Diouf. A l’en croire, «Il y a eu d’énormes pertes en termes de méventes». Il dira: «Présentement, nous sommes en train d’évaluer». A cela, le manque à gagner à termes de commandes pour «les réceptifs hôteliers, les restaurants, les bars, les manifestations religieuses.Donc, c’est dire que le secteur a été durement éprouvé et continue encore de subir». Au sujet de la grippe aviaire, diagnostiquée et confirmée le 30 décembre dernier, il dira: «Depuis lors, pas un autre foyer n’a été déclaré jusqu’à hier (mercredi). La seule ferme où la maladie s’est déclarée de 100 volailles a été entièrement détruite».
GRIPPE AVIAIRE : LE FOYER DE POUT A ETE CIRCONSCRIT
Le ministre de l’Elevage et des Productions animales assure que les mesures nécessaires ont été prises pour circonscrire le foyer de grippe aviaire détecté dans une ferme de Pout, dans la région de Thiès (ouest). Depuis la détection de ce foyer de grippe aviaire, le 3 novembre dernier, ‘’un dispositif de surveillance a été mis en place autour de la ferme’’ concernée, ‘’pour le moment seul foyer de contamination’’ au Sénégal, a dit Aly Saleh Diop. Ce dispositif de surveillance a été étendu à ‘’un périmètre beaucoup plus large pour essayer de repérer d’éventuels cas’’, a assuré M. Diop lors de la réception d’équipements destinés à la lutte contre la grippe aviaire. Le ministre de l’Elevage et des Productions animales a tenu à rassurerles populations : ‘’Pourle moment, il n’y a pas encore d’autres foyers de contamination dans la zone.’’ Après la découverte du foyer de grippe aviaire, il est nécessaire de ‘’mettre en place un dispositif de veille permanent pour ne pas subir la maladie’’, a-t-il dit, ajoutant que c’est la raison pour laquelle le ministère de l’Elevage et des Productions animales a fait appel à des partenaires techniques et financiers. Ces derniers vont aider à ‘’amplifier le dispositif d’alerte et de surveillance, de manière à être plus fort et à trouver les moyens de faire face’’ à cette situation, dans le cas où elle se reproduirait ‘’dans d’autres foyers d’aviculture’’, a expliqué Aly Saleh Diop
9 DÉCÈS ET 300 NOUVELLES CONTAMINATIONS RAPPORTÉS VENDREDI
Intervenant au cours du point quotidien sur la situation de l’épidémie, le docteur Ousmane Guèye a précisé que parmi les nouvelles contaminations, 126 étaient des cas contacts suivis par les services sanitaires,
Dakar, 22 jan (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a comptabilisé trois cent (300) contaminations supplémentaires de Covid-19 et neuf décès liés à la maladie au cours des dernières 24 heures.
Ces nouvelles infections ont été détectées à partir de tests virologiques réalisés sur un échantillon de 2.270 individus, ce qui représente un taux de positivité de 13, 22 %, a expliqué le coordonnateur du Service national de l’Education et de l’Information pour la santé (SNEIPS).
Intervenant au cours du point quotidien sur la situation de l’épidémie, le docteur Ousmane Guèye a précisé que parmi les nouvelles contaminations, 126 étaient des cas contacts suivis par les services sanitaires, les 174 autres étant issus de la transmission communautaire.
Ces cas d’infection de source inconnue ont été localisés dans les régions de Dakar, Kaolack, Diourbel et divers autres endroits du pays, selon l’officiel du ministère de la Santé.
La région de Kaolack a par exemple dénombré 25 cas de transmission communautaire, alors que le gouverneur de cette localité du pays, Alioune Badara Mbengue, avait récemment alerté sur le fait que les autorités sanitaires étaient restées sans nouvelles d’une trentaine de personnes contrôlées positives.
Le coordonnateur du SNEIPS a également déploré neuf (09) nouveaux décès, portant à 561 le nombre enregistré de morts depuis le début de l’épidémie au Sénégal, le 2 mars 2020.
Le docteur Guèye a dans le même temps annoncé la guérison supplémentaire de 173 patients, alors que 43 autres étaient dans un état grave.
A ce jour, 24.209 cas positifs de Covid-19 ont été officiellement déclarés dans le pays dont 20.089 guérisons et 3.558 patients encore sous traitement, d’après les données du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
LES ENSEIGNANTS METTENT MACKY AU DEFI
Paiement systématique des indemnités, dégel des prêts Dmc, les enseignants attendent le gouvernement au respect des engagements
Avant-hier, en Conseil des ministres, le Président de la République a demandé au Gouvernement de « réfléchir sur des dispositions pratiques permettant le paiement systématique des indemnités liées aux examens et concours ». Aussi, Macky Sall qui a demandé « aux ministres concernés de poursuivre le dialogue avec les syndicats d’enseignants et d’assurer le suivi effectif des engagements de l’Etat », a invité le ministère des Finances à relancer les prêts DMC ». Interrogés sur ces décisions, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems), Saourou Sène, apprécie les mesures mais indique que le Chef de l’Etat devra trouver une solution définitive par rapport au paiement des déplacements et des examens. Pour le secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems), Abdoulaye Ndoye, il y a des questions beaucoup plus importantes à discuter en Conseil des ministres. Selon lui, le gouvernement passe tout son temps à faire des promesses qu’il ne respecte pas
SAOUROU SENE, SECRETAIRE GENERAL DU SAEMS : «Il faudrait qu’on trouve une solution globale et définitive par rapport au paiement des déplacements et des examens»
«Nous avons suivi avec intérêt le communiqué du Conseil des ministres notamment dans son aspect relatif à la question de l’enseignement ou des enseignants. En ce qui concerne le premier point abordé, je crois que c’est le paiement du reliquat des examens et concours. Je considère que c’est une bonne chose sauf que quand même, il faut reconnaitre que chaque année, c’est la même rengaine. Je crois que le Chef de l’Etat doit aller au-delà de cette recommandation en indiquant clairement la solution définitive par rapport au paiement des déplacements et des examens parce que le constat qui est fait est que chaque année, c’est la même situation qui se repose. Les académies paient en fonction de leur possibilité les unes après les autres et si vous prenez le cas de Dakar, aujourd’hui beaucoup de professeurs qui ont été aux examens du baccalauréat n’ont pas pu percevoir leur déplacement. Ce qui est regrettable dans cette affaire, on dirait qu’il n’y a que les enseignants qui doivent attendre à chaque fois le paiement de leurs missions alors que tous les autres agents de l’Etat, dès qu’ils font leurs missions, perçoivent leur dû. Certains même, avant d’aller en mission, perçoivent leurs indemnités. C’est la raison pour laquelle, il faudrait qu’on trouve une solution globale et définitive par rapport à ces situations qui sont notées chaque année. D’ailleurs, ce sont ces situations qui perturbent le début de l’année scolaire parce que l’accord dit que dès le 30 Novembre de l’année, tous les déplacements doivent avoir été payés déjà. Donc, c’est une mesure forte que l’Etat doit prendre. En ce qui concerne les DMC aussi, le dégel pose problème. C’est une situation très complexe et pourtant lors de nos rencontres avec le gouvernement, il avait été proposé la solution de l’externalisation par rapport aux DMC. L’externalisation, c’est que maintenant, c’est une banque qui prendrait cela en charge. Maintenant, le Président a dit au ministère de Finances et du Budget conformément à ce qui se faisait, de reprendre le paiement des DMC. Je crois qu’aujourd’hui, les dossiers de beaucoup d’agents sont là en instance et que quand même une solution doit être trouvée. Globalement, il faudrait qu’on renoue le dialogue avec les organisations syndicales, notamment la reprise des activités du monitoring ».
ABDOULAYE NDOYE, SECRETAIRE GENERAL DU CUSEMS : «Il y a des questions plus importantes à discuter au niveau du Conseil des ministres»
« Un agent de la Fonction publique qui va en mission, ne fait pas la grève pour percevoir ses frais de mission. Seuls les enseignants acceptent d’aller en mission et d’attendre des mois. C’est parce que l’école n’est pas une priorité pour eux. L’autre aspect, une question comme les indemnités, on n’a même pas besoin de la poser en Conseil des ministres. Parce que le problème, c’est entre le ministère de l’Education Nationale, le ministère de l’Enseignement Supérieur et le ministère des Finances. Mais le problème, c’est les indemnités du Bac qui relèvent du ministère de l’Enseignement Supérieur et là-bas, c’est l’omerta. Il n’y a aucune possibilité d’interpeller le ministre sur la question. Quand vous le faites, il dit vous n’êtes pas de mon ministère. Les indemnités ne doivent pas être discutées en Conseil des ministres. Il y a des questions plus importantes. C’est parce que ces questions-là ne doivent même pas faire l’objet d’une grève et les enseignants exigent parce qu’ils ont été en mission. Ils se sont sacrifiés l’année. Donc, il faut qu’ils soient payés. C’est un aspect de la plateforme revendicative. Il a parlé des DMC. Ça, c’est un engagement du gouvernement parce que dans le protocole d’accord du 30 Avril 2018, on dit que, tous les enseignants qui ont reçu leurs conventions de prêts en 2016 seront payés avant septembre 2018 mais ce délai est largement dépassé. Aujourd’hui, il faut non seulement payer les prêts DMC mais nous demandons que les fonds du prêt DMC soient alimentés parce que c’est pour le logement. La question du système de rémunération pour nous est une question essentielle parce que l’étude a été faite et cette étude a montré que le système de rémunération est caractérisé par des disparités, que traitement salarial est inégal. Les écarts salariaux sont alarmants. C’était depuis 2004. Maintenant, le gouvernement s’était engagé à corriger cela et il faut qu’il le fasse. Ce combat, ce n’est pas uniquement le combat des enseignants mais aussi des syndicats de travailleurs de la justice, des médecins, de tous les agents parce que c’est une question d’équité et de justice sociale. L’autre aspect, ce sont les lenteurs administratives qui persistent toujours. Les enseignants peinent à avoir leurs actes d’intégration de validation et d’avancement. Ces lenteurs sont en train d’’impacter sur le paiement des rappels. A ce rythme, il faut encore une dizaine d’années pour payer les rappels alors que dans le protocole, il est mentionné que dans l’espace de trois ans, tous les rappels seront payés mais ce n’est pas le cas. Il s’y ajoute également les mises en solde parce que l’objectif annuel, c’est les 10 mille mises en solde mais cette année à la fin du mois d’octobre, on été à 6218 mises en solde. Les lenteurs aussi plombent les carrières des enseignants. Il y a aussi la question des parcelles non viabilisées. Depuis 2011, le gouvernement avait signé un protocole avec notre organisation qui est le Cusems. Il nous avait dit de déposer les listes. Ce qu’on fait avec les ministre Mangara d’alors ensuite Fofana mais jusqu’à présent, ils n’ont rien réglé. Ils passent tout leur temps à faire des promesses.
VACCINS ANTI-COVID, BEAUCOUP D'ANNONCES DES PAYS AFRICAINS MAIS PEU DE LIVRAISONS
Seul pays africain à avoir commencé sa campagne de vaccination : les Seychelles. L'archipel a ouvert depuis quelques jours ses frontières aux voyageurs vaccinés
Alors que 42 pays dans le monde ont déjà commencé leur campagne de vaccination contre le Covid-19, l'OMS a fustigé le nationalisme vaccinal et craint que l'Afrique soit la grande oubliée. Plusieurs pays ont fait des annonces. L'incendie du Serum Institute en Inde qui produit le vaccin Astrazeneca pourrait cependant retarder les livraisons.
Concrètement, quels sont les pays qui ont reçu des vaccins ? Nous faisons le point.
L'Afrique du Sud, pays le plus touché sur le continent par le Covid-19, a signé un accord avec le laboratoire Johnson & Johnson pour produire localement des doses. Mais pour le moment, aucune production n'a débuté. Le pays a annoncé avoir acheté 1,5 million de doses du vaccin AstraZeneca auprès du Serum Institute of India. Les premières livraisons sont attendues ce mois-ci.
Le Maroc a signé avec AstraZeneca et le chinois Sinopharm pour 65 millions de doses. Le pays a négocié avec Sinopharm des essais cliniques, en contrepartie le Royaume aura accès en priorité à 10 millions de doses en priorité. Une livraison d'Astrazeneca était prévue ce jeudi 21 janvier mais la presse indienne estime que le Maroc devra encore attendre quelques jours.
Le Sénégal lui compte notamment sur l'initiative Covax, mais les doses prévues par cette initiative ne seront pas livrées avant avril 2021. En attendant, le pays a fait appel à la Chine pour une commande de 200 000 doses du vaccin Sinopharm, toujours en cours de négociation.