Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
1 juillet 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Opinions
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
par Mohamed Lamine Ly

LES TESTS DE DIAGNOSTIC RAPIDE POURRAIENT AIDER À ENRAYER LA PANDÉMIE

Devant le constat de l’inefficacité de la riposte, il s’agit de revenir aux orientations initiales de l'OMS, dans lesquelles l'identification et le dépistage actifs des cas, ainsi que la recherche des contacts sont fortement recommandés

Mohamed Lamine Ly  |   Publication 22/01/2021

Dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, la communication gouvernementale fait souvent abstraction du fait que la propagation du virus est favorisée par deux facteurs : le dépistage restrictif occultant les cas asymptomatiques et les lenteurs notées dans son exécution, à l’origine de nombreuses contaminations secondaires. La situation est grave, encore pire que l’aperçu tronqué que peuvent en donner les points de presse quotidiens du ministère en charge de la santé.

Certes, les retards de consultation de la part des patients Covid sont avérés et sont à mettre sur le compte des difficultés habituelles d’accès aux soins et de la forte stigmatisation, qui entoure les patients souffrant de Covid-19.

Mais qu’est-ce qui explique les lenteurs de publication des résultats des tests déjà effectués ? Et combien de cas confirmés, des patients symptomatiques et donc très contagieux, susceptibles de s’aggraver à tout moment, doivent-ils attendre à la maison avant de bénéficier d’une prise en charge ?

La mise en place annoncée des tests de diagnostic rapide (TDR), bien que tardive, devrait aider à atténuer tous ces dysfonctionnements et à rendre la lutte anti-Covid plus efficace.

En effet, les stratégies mises en œuvre jusque-là se résument à une communication agressive et peu efficiente et à la culpabilisation des citoyens accusés d’incivisme, pour non-respect de mesures barrière, vu comme pilier central de la prévention de la Covid-19.

Il est cependant difficile d’ignorer le fait que, sous nos contrées, plus que partout ailleurs, de multiples obstacles entravent une compliance optimale de nos populations avec les mesures préventives édictées par les autorités sanitaires. Il s’agit de pesanteurs culturelles (superstition, fatalisme, divers tabous ...), de la prédominance du secteur informel dans notre économie avec son lot de précarité et d’une surpopulation dans les grandes agglomérations urbaines favorisant la promiscuité dans les maisons, les transports, les marchés, les écoles... Ce sont là autant de contraintes, découlant de politiques publiques mal conduites, qui ne sont pas près d’être levées.

Devant le constat de l’inefficacité de la riposte, il s’agit de revenir aux orientations initiales de l'OMS, dans lesquelles l'identification et le dépistage actifs des cas, ainsi que la recherche des contacts sont fortement recommandés dans tous les scénarios de transmission.

Certains secteurs de la société civile, comme la Coalition pour la Santé et l’Action Sociale (COSAS) ne cessent d’appeler, depuis le début, à revoir la politique de dépistage, bien trop restrictive et médicalisée, pour pouvoir contrôler la pandémie, car ne ciblant que les sujets symptomatiques et porteurs de comorbidités.

Pourtant, l’accélération de la circulation du coronavirus devrait amener les autorités à faire un large usage des tests de dépistage pour briser les chaînes de transmission, endiguer la pandémie, le plus vite possible et mesurer scientifiquement l’impact de nos interventions. Il est indispensable de tester le plus grand nombre de personnes possible et surtout de disposer très rapidement des résultats, pour minorer les risques de propagation. 

Avant de nous faire miroiter une stratégie nationale pour une lointaine campagne de vaccination, le gouvernement ferait mieux d’enrayer la progression de la pandémie en élaborant des directives claires pour une politique intelligente de dépistage.

Il s’agira de combiner différentes variétés de tests pour pouvoir identifier trois catégories d’individus :

  • Les individus non infectés, ne présentant ni virus ni réponse immunitaire et qui sont donc susceptibles d’être infectés dans le futur,
  • Les individus infectés, positifs pour le virus, qui peuvent disséminer l’infection et doivent donc être isolés et
  • Enfin les individus qui ne sont plus infectés et disposent d’anticorps contre le virus, pouvant servir dans la prise en charge des groupes vulnérables.

La palette de tests disponibles s’est considérablement élargie, ces derniers mois. Ils peuvent être rangés en 3 catégories : sérologiques, d’amplification des acides nucléiques (TAAN) et antigéniques.

Premièrement, les tests sérologiques qui détectent la réponse immunitaire contre le virus, sur lesquels, nous ne nous attarderons pas décèlent les anticorps produits en réponse à l’infection, contre les protéines du virus. Ensuite, les tests d’amplification des acides nucléiques détectent le matériel génétique du virus, dont le plus connu est la réaction de RT-PCR (reverse transcriptase-polymerase chain reaction), communément appelée dans les médias test PCR, qui constitue la référence. C’est une technique permettant de prélever des cellules nasales profondes à l’aide d’un écouvillon. Ce test fut le premier disponible pour diagnostiquer le SARS-CoV-2, ayant pu être rapidement développé sur base de la séquence du virus. Le résultat du test est, en général, disponible vingt-quatre heures après le prélèvement. On mesure tout le chemin qu’il nous reste à parcourir, quand on sait que certains pays européens arrivent actuellement à réaliser jusqu’à 700.000 tests chaque semaine contre moins de 20.000 dans nos différents laboratoires.

Et enfin, les tests antigéniques dits de diagnostic rapide (TDR), faciles à utiliser, peuvent être réalisés sans passer par un laboratoire, directement sur le terrain (tests POC) et permettent la détection des protéines du virus chez un individu en quelques minutes.

Même s’ils sont moins sensibles que le test PCR, ils offrent la possibilité́ d’élargir l’accès aux tests et de réduire les délais de diagnostic en permettant un dépistage décentralisé́ des patients qui présentent des symptômes précoces.

Un prélèvement est réalisé dans les cavités nasales, comme pour le test RT-PCR. La présence des protéines virales est mise en évidence à l’aide d’anticorps spécifiques, permettant une réaction colorimétrique sur une languette, comme pour un test de grossesse.

Ces tests peuvent contribuer significativement au contrôle de la pandémie de Covid-19, car ils sont particulièrement performants chez les patients les plus contagieux, c’est à dire ceux ayant une charge virale élevée dans la phase pré́-symptomatique (1 à 3 jours avant l’apparition des symptômes) et dans la phase symptomatique précoce (pendant les 5 à 7 premiers jours de la maladie). Ils permettent d’établir un diagnostic précoce et d’interrompre rapidement la transmission grâce à un isolement ciblé et un regroupement des cas les plus infectieux et de leurs contacts proches.

Ces tests sont d’un grand intérêt parmi les groupes à risque (travailleurs de la santé), dans les zones enclavées (rurales ou suburbaines), où l’accès aux soins et donc au PCR est problématique ou pour préciser le niveau d’extension d’un foyer.

Mais c’est dans les zones où la transmission communautaire est répandue, qu’ils sont le plus utiles.

En effet l’implication des communautés dans le dépistage des cas facilitera la co-construction de la riposte pour la rendre plus efficace. La décentralisation du dépistage permettra également d’identifier les cas positifs et les contacts, de les isoler, afin de pouvoir les prendre en charge, le cas échéant, soit à domicile ou dans des espaces communautaires dédiés, s’ils ne présentent aucun signe de gravité. Cela permettra d’assécher le flux de cas graves, qui est en train de submerger notre système sanitaire sous-financé et mal équipé, déjà très éprouvé par la première vague.

Dr Mohamed Lamine Ly est spécialiste en santé publique

RÉFÉRENCES

  1. Bullard J, Dust K, Funk D, Strong JE, Alexander D, Garnett L, et al.

Predicting infectious SARS-CoV-2 from diagnostic samples. Clinical infectious diseases: an official publication of the Infectious Diseases Society of America. 2020: ciaa638.

  1. Lee S, Kim T, Lee E, Lee C, Kim H, Rhee H, et al.

Clinical Course and Molecular Viral Shedding Among Asymptomatic and Symptomatic Patients With SARS-CoV-2 Infection in a Community Treatment Center in the Republic of Korea. JAMA Internal Medicine. 2020.

  1. OMS, Bureau régional pour l’Afrique

Les nouveaux tests rapides de COVID-19 changent la donne pour l'Afrique

  1. OMS, Surveillance mondiale de la COVID-19 due à une infection humaine par le nouveau coronavirus 2019 / Orientations provisoires 20 mars 2020

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-24_a_23.42.22.png
UN COMITÉ QUI OUBLIE CEUX QUI LISENT ET FONT LIRE
Le vendredi 20 juin 2025, à la Maison de la culture Douta Seck, s’est tenue une cérémonie solennelle. ...

adama-dieng.jpeg
L'IMPLOSION DU SOUDAN DOIT ÊTRE STOPPEE À EL-FASHER
Il y a quelques jours, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) et la Mission ...

mbane_.jpg
LE SUCRE DE LA CSS NE DOIT PAS GHETTOÏSER MBANE
C’est Le Quotidien, dans sa Une du jeudi 19 juin 2025, qui donne les détails de l’affaire : la Compagnie ...

mgueye_.jpg
DU QUATRIÈME SOUS-SOL AUX JETS PRIVÉS ET LIMOUSINES
Heureux comme notre Premier ministre, qui a l’occasion de voyager à travers l’Afrique et le monde, ...

andama.jpg
RENCONTRE AVEC UN PERSONNAGE A LA FOIS CELEBRE ET MYSTERIEUX
Son nom est intimement lié à Diofior, un village sérère connu pour être un bastion de la lutte traditionnelle ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2022-01-09_a_21.42.15_0.png
LE SÉNÉGAL VA MAL
Entre morosité et rhétorique politicienne Le contexte actuel du Sénégal prouve, au-delà des promesses ...

capture_decran_2025-06-18_a_09.08.32.png
IL FAUT AIDER LE SOLDAT BASSIROU KÉBÉ, DG DE LA SNHM
Les Américains disent que toute politique est locale. Le citoyen juge l’Etat sur la base de ses actions ...

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

capture_decran_2025-06-23_a_16.58.31.png
DIOMAYE BATTU À LA PRÉSIDENCE DE LA CEDEAO PAR MAADA BIO
Amadou Hott avait le meilleur profil pour présider la Bad, et il a échoué. Hier également, la candidature ...

57540596-42611988.jpg
GUY MARIUS SAGNA, LE COL BLEU DE L’HÉMICYCLE
Il détonne dans l’Assemblée nationale. Sa voix, son langage, sa trajectoire. Il est l’un des rares ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous