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1 juillet 2025
LAISSONS SOUFFLER DIARY SOW, ELLE REVIENDRA À LA LUMIÈRE
Abdoul Mbaye, se basant sur son expérience des grandes écoles françaises, recommande la compréhension à l’égard de l’étudiante sénégalaise, portée disparue depuis le 4 janvier en France, où elle s’est inscrite en classe préparatoire de physique-chimie
L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, se basant sur son expérience des grandes écoles françaises, recommande la compréhension à l’égard de l’étudiante sénégalaise Diary Sow, portée disparue depuis le 4 janvier en France, où elle s’est inscrite en classe préparatoire de physique-chimie.
‘’Surtout ne pas en vouloir à Diary. La classe préparatoire est éprouvante. La peur s’installe lorsque le concours s’approche. Celle de ne pas réussir. Davantage celle de décevoir les attentes des parents. Et dans le cas de Diary, celles de tout un pays’’, écrit M. Mbaye sur sa page Facebook.
‘’Constater son excellence suffisait’’, ajoute le banquier de formation, concernant l’étudiante sénégalaise âgée de 20 ans, ‘’Miss Sciences’’ du Sénégal en 2017 et ‘’Meilleure élève du Sénégal’’ en 2018 et 2019, avant d’aller poursuivre ses études en France.
Diary Sow dont on n’a plus de nouvelles depuis l’annonce de sa disparition serait vivante et irait bien, selon une amie intime qui s’est confiée au quotidien français Le Parisien.
Selon de nombreux médias dont l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, l’étudiante sénégalaise aurait disparu volontairement pour des motifs non encore élucidés, le magazine citant la conclusion des enquêteurs français saisis de l’affaire.
Abdoul Mbaye, diplômé de l’Ecole des hautes études commerciales de Paris, estime que faire de Diary Sow ‘’le porte-drapeau d’un pays à son âge était peut-être excessif, lorsque, éloignée de son cocon familial, l’assistance adéquate et nécessaire lui a sans doute fait parfois défaut’’.
‘’Solitude, rythme infernal, froid, longueur des transports, sommeil insuffisant, élève redevenu normal face à d’autres cracks, tout cela pèse et peut vous pousser à l’abandon’’, écrit l’ancien Premier ministre, concernant la disparition de l’étudiante sénégalaise inscrite au lycée Louis-le-Grand de Paris.
‘’Rappelons-la. Comprenons-la. Elle est excellente. Elle peut exceller autrement et pourquoi pas déjà comme écrivaine. Laissons-la souffler. Elle reviendra à la lumière’’, conclut Abdoul Mbaye.
L'AMÉRIQUE DE RETOUR AU DEVANT DE LA SCÈNE
L'analyste politique René Lake et le journaliste Claude Porsella commentent sur VOA TV, l'investiture ce mercredi, de Joe Biden qui entend rompre avec l'isolationnisme de son prédécesseur
L'analyste politique René Lake et le journaliste Claude Porsella commentent sur VOA TV, l'investiture ce mercredi, de Joe Biden qui entend rompre avec l'isolationnisme de son prédécesseur Donald Trump. Les deux invités se prononcent par ailleurs sur les priorités de la nouvelle administration américaine.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 20 JANVIER
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 20 janvier 2021.
"AU TITRES DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Monsieur Abou LO, Actuaire-Informaticien, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Denis Sassou NGUESSO, Président de la République du Congo avec résidence à Brazzaville, en remplacement de Madame Batoura KANE ;
- A compter du 1er octobre 2019, Monsieur Mouhamed Fadel NIANG, matricule de solde n° 110 035/B, est nommé Professeur titulaire de classe normale, indice 930/982, 1er échelon, spécialité : Mécanique appliquée à l’Université de Thiès ;
- Monsieur El Hadji Souleymane DIOUF, Economiste-planificateur, matricule de solde n° 618 841/H, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de l’Elevage et des Productions animales, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, en remplacement de Monsieur Aliou SOW appelé à d’autres fonctions ;
- Monsieur Samba Dieng LAKH, Professeur d’Enseignement secondaire, titulaire d’un diplôme d’Etudes spécialisées (DESS) en gestion des ressources humaines, matricule de solde n° 620 178/B, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement ;
- Monsieur Abdou Lahad LO, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 611 515/C, précédemment percepteur de Pikine, est nommé Trésorier payeur régional de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur El Hadji Bassirou GAYE appelé à d’autres fonctions ;
- Monsieur Mame Alassane DIAGNE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 611 503/I, précédemment Trésorier payeur régional de Kolda, est nommé Trésorier payeur régional de Diourbel, en remplacement de Monsieur Ibra Soulèye Ba appelé à d’autres fonctions ;
- Monsieur El Hadji Abdoul Aziz DIOP, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616 247/F, précédemment percepteur de Mbacké, est nommé Trésorier payeur régional de Kolda, en remplacement de Monsieur Mame Alassane DIAGNE appelé à d’autres fonctions ;
- Monsieur El Hadji Bassirou GAYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 606 922/C, précédemment Trésorier payeur régional de Ziguinchor, est nommé Trésorier payeur régional de Thiès, en remplacement de Monsieur Mamadou Ibrahima LY appelé à d’autres fonctions."
LA DURÉE DE SERVICE DES ASP PROLONGÉE D'UN AN
Macky Sall demande au ministre de l'Intérieur d’engager la réflexion sur la pérennisation du modèle des assistants à la sécurité de proximité (ASP), en envisageant, la création d’un corps spécial pour ces personnels - COMMUNIQUÉE DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 20 janvier 2021.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a réuni, en visioconférence, le Conseil des Ministres ce mercredi 20 janvier 2021.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté les condoléances de la Nation à la Oumah Islamique, à la communauté Khadrya en particulier, suite au rappel à Dieu du Khalife de Ngourane, Cheikh Nah Mamadou SECK.
Le Président de la République a, dans son intervention, rappelé au Gouvernement qu’il a promulgué le 19 janvier 2021, la loi numéro 2021-18 modifiant la loi 69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège.
A titre de rappel, "la modification applicable, consacre l’entrée en vigueur, d’un troisième régime juridique, qui gouverne désormais la gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires".
En conséquence, le Chef de l’Etat signale que l’état d’urgence n’est plus de vigueur. Toutefois, il précise le déploiement de nouveaux dispositifs de gestion des catastrophes et crises sanitaires, avec la mise en œuvre par les membres du Gouvernement, les gouverneurs, les préfets, de mesures sécuritaires et sanitaires adaptées.
Il s’agit notamment, du couvre-feu, de la réglementation des rassemblements, réunions et du port de masque, ainsi que l’organisation des déplacements et du fonctionnement des transports publics et des commerces.
Le Président de la République demande, à ce propos, aux membres du Gouvernement de veiller, chacun en ce qui le concerne, à l’exécution stricte des mesures de gestion de la catastrophe sanitaire, valables pour un mois renouvelable, sur l’étendue des régions de Dakar et Thiès, avec un maintien du couvre-feu, de 21 h à 05 h du matin.
Le Chef de l’Etat invite, dans ce contexte, les populations, à accentuer la mobilisation communautaire et le respect des mesures barrières en vue de freiner la propagation de la pandémie de Covid-19.
Le Président de la République demande, enfin, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, d’engager sans délai, les activités de sensibilisation et de préparation technique des opérations de vaccination contre la Covid-19, des populations cibles-prioritaires.
Les forces de défense et de sécurité seront mises à contribution pour accompagner le déploiement rapide de la stratégie de vaccination.
Le Chef de l’Etat demande, à ce sujet, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, de poursuivre et finaliser les discussions et les partenariats entamés pour l’établissement d’une plateforme numérique de suivi de la vaccination et l’intégrer dans la stratégie de vaccination anti Covid-19.
Poursuivant sa communication, le Président de la République a rappelé au conseil, avoir mis en place la Couverture Maladie Universelle (CMU), en 2014, pour améliorer durablement la situation sanitaire des populations et assurer une performance globale de notre système de santé.
Au regard de l’engagement des communautés et des premiers résultats satisfaisants notés, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de renforcer l’organisation, le fonctionnement et le financement durable de la CMU, en accentuant le soutien et l’encadrement des mutuelles de santé fonctionnelles, dans tous les secteurs de la vie économique et sociale.
Le Président de la République se félicite, dans cette dynamique, de l’engagement du Gouvernement du Japon à contribuer au financement, à hauteur de quarante (40) milliards de francs CFA, de la deuxième phase du Programme Couverture Maladie Universelle, que l’Etat va lancer, en 2021, après validation finale de l’évaluation des activités de la phase initiale.
Abordant la question liée à la consolidation des dispositifs de promotion de la sécurité de proximité, le Chef de l’Etat invite le Ministre de l’Intérieur, à consolider, avec les ministères, les collectivités territoriales et autres partenaires de l’Etat, les résultats notables de la politique de promotion de la sécurité de proximité et de formation citoyenne des jeunes.
Le Président de la République, dans cette perspective, informe le conseil avoir décidé de proroger pour un (01) an, la durée de service des Assistants à la Sécurité de Proximité (ASP), de la promotion 2014 en exercice.
Le Chef de l’Etat demande, enfin, au Ministre de l’Intérieur, d’engager la réflexion sur la pérennisation du modèle des assistants à la sécurité de proximité (ASP), en envisageant, la création d’un corps spécial pour ces personnels.
Sur la question liée à la recherche scientifique et au suivi de l’installation du supercalculateur, le Président de la République demande au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de prendre les dispositions nécessaires, pour sécuriser les conditions d’installation et d’opérationnalisation du supercalculateur de Diamniadio, en mettant en place un mécanisme de gouvernance et d’utilisation, par les structures publiques et privées, de cet important outil de recherche de dernière génération.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat demande aux Ministres en charge de l’Education et de la Formation professionnelle, d’accélérer la mise en œuvre d’un programme national de modernisation des établissements scolaires publics, en accordant une priorité aux anciennes écoles érigées avant l’indépendance et dans les années 60.
Le Président de la République demande également aux ministres concernés d’engager avec le ministère et les acteurs de l’artisanat, des partenariats opérationnels, en vue de relancer l’acquisition, par l’Etat et ses démembrements, des tables bancs, dans le cadre du Projet du Mobilier national et de la relance de l’économie.
Sur la stabilité sociale dans le secteur éducatif, le Chef de l’Etat demande au Gouvernement de réfléchir sur des dispositions pratiques permettant le paiement systématique des indemnités liées aux examens et concours.
Le Président de la République demande, notamment, aux ministres concernés de poursuivre le dialogue avec les syndicats d’enseignants et d’assurer le suivi effectif des engagements de l’Etat.
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Ministre des Finances et du Budget, à relancer les prêts DMC, qu’il convient d’intégrer dans un vaste programme de financement du logement pour les enseignants avec le soutien du système bancaire national.
Le Président de la République a clos sa communication avec son agenda diplomatique.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur le démarrage de l’exécution budgétaire 2021 ;
- Le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la stratégie nationale de vaccination contre la COVID-19 ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation de l’arachide 2021 ;
- Le Ministre du Tourisme et des Transports aériens a fait une communication sur le plan de relance de la Compagnie nationale Air Sénégal et les réformes du secteur des transports aériens ;
- Le Ministre de l’Elevage et des Productions animales a fait une communication sur le plan directeur d’investissements de l’levage en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (BAD) ;
- Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur les projets phares du PSE.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
- L’Etablissement public de Santé de niveau 2 de Kédougou est dénommé « Centre hospitalier régional Amath DANSOKHO de Kédougou ».
- L’Etablissement public de Santé de niveau 2 de Sédhiou est dénommé « Centre hospitalier régional Amadou Tidiane BA de Sédhiou ».
- L’Etablissement public de Santé de niveau 2 de Kaffrine est dénommé « Centre hospitalier régional Thierno Birahim NDAO de Kaffrine ».
AU TITRES DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Monsieur Abou LO, Actuaire-Informaticien, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Denis Sassou NGUESSO, Président de la République du Congo avec résidence à Brazzaville, en remplacement de Madame Batoura KANE ;
- A compter du 1er octobre 2019, Monsieur Mouhamed Fadel NIANG, matricule de solde n° 110 035/B, est nommé Professeur titulaire de classe normale, indice 930/982, 1er échelon, spécialité : Mécanique appliquée à l’Université de Thiès ;
- Monsieur El Hadji Souleymane DIOUF, Economiste-planificateur, matricule de solde n° 618 841/H, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de l’Elevage et des Productions animales, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, en remplacement de Monsieur Aliou SOW appelé à d’autres fonctions ;
- Monsieur Samba Dieng LAKH, Professeur d’Enseignement secondaire, titulaire d’un diplôme d’Etudes spécialisées (DESS) en gestion des ressources humaines, matricule de solde n° 620 178/B, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement ;
- Monsieur Abdou Lahad LO, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 611 515/C, précédemment percepteur de Pikine, est nommé Trésorier payeur régional de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur El Hadji Bassirou GAYE appelé à d’autres fonctions ;
- Monsieur Mame Alassane DIAGNE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 611 503/I, précédemment Trésorier payeur régional de Kolda, est nommé Trésorier payeur régional de Diourbel, en remplacement de Monsieur Ibra Soulèye Ba appelé à d’autres fonctions ;
- Monsieur El Hadji Abdoul Aziz DIOP, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616 247/F, précédemment percepteur de Mbacké, est nommé Trésorier payeur régional de Kolda, en remplacement de Monsieur Mame Alassane DIAGNE appelé à d’autres fonctions ;
- Monsieur El Hadji Bassirou GAYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 606 922/C, précédemment Trésorier payeur régional de Ziguinchor, est nommé Trésorier payeur régional de Thiès, en remplacement de Monsieur Mamadou Ibrahima LY appelé à d’autres fonctions."
BANJUL, LA NOUVELLE PISTE DE DANSE DES FÊTARDS SÉNÉGALAIS
Pour éviter les restrictions sanitaires en vigueur dans la capitale Dakar, des Sénégalais prennent le large, le temps d’un week-end. Destination, la Gambie pour des «Nigth Party» où l’évasion est garantie…
Cela pourrait paraître complètement surréaliste, mais pour éviter les restrictions sanitaires en vigueur dans la capitale Dakar, des Sénégalais prennent le large, le temps d’un week-end. Destination, la Gambie pour des «Nigth Party» où l’évasion est garantie…
Derrière la lourde porte en métal, ils semblent avoir abandonné tous leurs complexes… A l’intérieur, entre des murs insonorisés, l’atmosphère se remplit de moiteur au fur et à mesure que la nuit avance. Autour du bar, sous une lumière tamisée, des couples se forment et se trémoussent au rythme entraînant de la musique électronique qui s’échappe des enceintes disséminées dans la discothèque. Des vapeurs d’alcool se mêlent aux bouffées de cigarette lâchées par des fumeurs. Sur le dancefloor, hommes et femmes claquent les semelles de leurs pompes sur le sol dallé. De temps à autre, le flash des lasers et projecteurs vient troubler des moments d’évasion, des jeux de mains… Ici la distanciation sociale est loin d’être respectée, pas plus que le couvre-feu n’a été décrété. Nous sommes à Banjul, à des kilomètres à la ronde du Sénégal, le nouveau «paradis» des épicuriens sénégalais en cette période de couvre-feu. Pas question pour eux de se conformer aux restrictions sanitaires imposées par la pandémie du Coronavirus. Ils ont trouvé un moyen bien subtil de les contourner. Se rendre en Gambie où les «libertés» ne sont pas encore restreintes…
«VSD Night Party»
L’idée est assez ingénieuse. Elle est sortie de l’imagination fertile des affidés du monde de la nuit. «Impactés» par les conséquences du Covid-19, ils ont été contraints, pour certains, de surseoir à leurs plaisirs nocturnes, et pour d’autres, de suspendre leurs activités qui tournaient autour des boîtes de nuit. Les autorités sénégalaises ont, dans l’optique de freiner la propagation du virus, pris un certain nombre de mesures. Parmi elles, l’interdiction des rassemblements, fermeture des lieux publics tels que les discothèques et autres bars au-delà de certaines heures. Dernièrement, les choses se sont encore plus corsées avec l’instauration du couvre-feu de 21 à 5H du matin. Dès lors, les gérants de ces lieux branchés n’ont eu d’autres choix que de s’aligner face à la volonté du Gouvernement. Généralement «bookés» en semaine comme en week-end, le manque à gagner est énorme. D’un autre côté, il y avait aussi leurs clients assidus, adeptes de la belle vie et des folles soirées en club. Habitués à sortir le soir, ils ont vu leurs manies complètement chamboulées, obligés de se «confiner» dans l’intimité de leurs maisons. Pour autant, ils ne s’avouent pas vaincus. Leur salut ne tardera pas à venir. Grâce à quelques-uns d’entre eux, le concept de soirées délocalisées en Gambie va germer au sein du microcosme people. Après moult réflexions, il va finir par se matérialiser sous forme de VSD (Vendredi, samedi, dimanche) Nigth Party. Tout un week-end à faire la bringue. Rien que ça !
Transport en bus, forfaits hôtel et club
Il n’en faudra pas plus pour programmer une fête à Banjul et faire circuler les affiches dans le Dakar des strass et paillettes, histoire d’attirer le maximum d’adhérents à cette escapade particulière. Une première date est arrêtée pour faire péter le champagne ou faire des rencontres et plus si affinités, hors des frontières sénégalaises. Juste après les fêtes de fin d’année, un premier convoi a quitté Dakar pour rallier la capitale gambienne. Ils n’ont pas pu résister à l’offre alléchante du gérant d’une boîte de nuit très prisée des Almadies (quartier huppé dakarois). Ce dernier leur a proposé une formule incluant le transport en bus climatisé (20 000 FCfa, aller simple), une chambre d’hôtel (20 000 FCfa personne seule et 35 000 FCfa pour 2 personnes) et l’accès au Nigth club à 5 000 FCfa. A charge pour lui d’assurer l’ambiance comme à l’accoutumée lors des chaudes nuits à Dakar. Pour ce faire, Dj en vogue et pratiquement tout son personnel de salle ont fait le voyage. Autant dire que ce week-end a tenu toutes ces promesses. A travers des vidéos prises, on y voit des Sénégalais en plein milieu de leurs hôtes gambiens, se déhanchant sur une piste de danse. Le temps d’une villégiature, ils se sont lâchés comme jamais, au mépris des contraintes sanitaires qui prévalent sous nos cieux. D’ailleurs, ce week-end, une autre soirée délocalisée est prévue, avec toujours le même principe au Manséa Beach Hôtel. Et il y en aura sans doute d’autres à venir. En tout cas, tant que le couvre-feu sera de rigueur…
DIARY SOW OBJET D'UNE FAKE NEWS
L'étudiante portée disparue depuis le 4 janvier, a assuré vouloir "tout foutre en l'air" dans une lettre d'excuses au peuple sénégalais ? C'est faux : la jeune femme n'a communiqué aucun texte de ce type, selon le consulat du Sénégal à Paris
Des publications très partagées sur Facebook assurent que l'étudiante sénégalaise Diary Sow, portée disparue en France depuis le 1er janvier 2021, s'est "excusée" auprès du peuple sénégalais, expliquant dans une lettre avoir "décidé de tout foutre en l'air" car "la vie ce n'est pas seulement des notes et des devoirs". Or selon le consulat sénégalais à Paris, l'étudiante n'a communiqué aucun texte aux citoyens de son pays. La police n'a quant à elle pas eu connaissance d'un tel courrier. Si la piste criminelle est écartée, les raisons de sa disparition restent floues et l'enquête se poursuit.
"Toutes mes excuses pour tout le mal que je vous ai fait": voilà comment débute une prétendue lettre attribuée à l'étudiante sénégalaise Diary Sow, portée disparue en France depuis le 4 janvier. Ce texte explique qu'elle a "décidé de tout foutre en l'air" car "la vie ce n'est pas seulement des notes et des devoirs".
La "pression" et les "attentes" liées au brillant parcours scolaire de la "meilleure élève du Sénégal" sont avancées comme la raison de sa disparition dans ce courrier, partagé plus de 170 fois en quelques jours sur Facebook (1, 2, 3, 4), et évoqué par certains médias en ligne.
La jeune femme de 20 ans, étudiante en classe préparatoire au lycée Louis Le Grand, n'a plus donné de nouvelles depuis le 4 janvier. Une enquête policière est en cours et bien que sa disparition ne soit pas encore expliquée, la piste criminelle est actuellement écartée.
Contacté par l'AFP, le consulat du Sénégal à Paris a démenti l'existence d'une telle lettre, dont le contenu paraît incohérent. Les enquêteurs français ont déclaré de leur côté ne pas avoir connaissance de ce texte, tandis qu'une association sénégalaise étudiante appelle à ne pas "partager les fake news".
Une "rumeur"
"C'est encore une des tonnes de rumeurs qu'on a depuis trois jours," a déclaré à l'AFP Zackaria Ba, community manager du consulat sénégalais à Paris. "Si l'on parle de message à destination du public qu'elle aurait écrit, il n'y a rien de tel. Je suis absolument formel."
La décadence de la République et la défiance grandissante des Sénégalais vis-à-vis de l’idée première de notre Nation sont devenus inquiétants. Ramener le poète-président au cœur de notre réflexion est devenu urgent
Cela fait bientôt un an que j’y réfléchis et que j’en parle avec des proches, des partenaires. Le chronogramme en est à la finition. Pour ma part, c’est décidé, 2021 sera l’année Senghor… Il est donc envisagé en direction du public des débats, des expositions, des manifestations grand public, des ouvrages et des productions audiovisuelles tout au long de l’année. Une rétrospective consacrée au premier président de la République du Sénégal, dont le coup d’envoi solennel sera donné dans les semaines qui viennent.
Quarante ans après sa démission des fonctions présidentielles et vingt après sa mort, Léopold Sédar Senghor, son legs, son message et son modèle deviennent urgents et inévitables. Le contexte sans doute. Partout dans le monde, il plane sur les gouvernances comme un air de malséance universelle, qui renvoie invariablement au sens aristocratique de la bienséance senghorien. Le poète président était un homme du monde. Des hommes d’Etat de cette envergure, qui ont autant de tenue, sous nos cieux, comme ceux des autres, on n’en a plus revus depuis bien longtemps.
Le sommet de l’innommable sera récemment atteint par le président sortant des Etats-Unis, qui n’arrive pas à surmonter sa défaite électorale. Corrigez-moi si je me …trump : le truculent Donald, c’en est presque caricatural, incarne le repli identitaire, le communautarisme échevelés, qui font les fonds de commerce des partis d’extrême-droite en Europe. Dans leurs messages à l’humanité, entre autres, le suprémacisme blanc, l’infériorité nègre.
L’autre grand courant qui souffle sur nos destins, le « mondialisme », n’est pas vraiment plus tolérable. Depuis des décennies, une nouvelle forme de colonisation, insidieuse, dont les manettes sont tenues par quelques surdoués des affaires, pour lesquels un humain est un paquet de données qui entre dans des statistiques. Le sans-gêne avec lequel ils entrent par effraction dans nos vies en est désarmant.
Ni l’un, ni l’autre de ces grands blocs mondiaux ne se soucie vraiment du citoyen universel que nous avons le droit d’être, dont l’intégrité culturelle doit être protégée par le sens commun et notre respect naturel de la Vie et de l’Humain.
Pour revenir chez nous, le spectacle des replis identitaires et du communautarisme triomphant fait peine à voir. La décadence de la République, le peu de considération pour le bien commun et la défiance grandissante des Sénégalais vis-à-vis de l’idée première de notre Nation sont devenus inquiétants.
Disons-le tout net : des privilégiés se sont emparés des places réservées à l’élite et, depuis, le débat public vole bas, la République perd continuellement de son autorité et l’âme de la Nation est en voie d’extinction.
Voilà pourquoi ramener Léopold Sédar Senghor au cœur de notre réflexion est devenu urgent. Pourquoi lui ? Parce qu’il y a dans le personnage, tout ce qui fait notre pays, le Sénégal. Sédar Gnilane, petit sérère animiste aux confins de la savane, qui devient Léopold au contact de l’impérialisme wolof et de la colonisation française et finit par être Senghor, citoyen du monde qui écrit sa part dans l’histoire de l’humanité. C’est sur ce modèle-là que j’invite les Sénégalais à se pencher : il est notre legs le plus précieux. Cette invite est un retour aux fondamentaux pour en extraire le meilleur qui nous armera dans le concert du monde.
Ce n’est pas rien d’être sénégalais, certes. Mais à la condition de savoir quel Sénégalais nous devons être pour le futur.
PAR Elhadji Ibrahima Thiam
DÉSORDRE ORGANISÉ
Les décideurs doivent prendre conscience que les pratiques mafieuses au Cctva se nourrissent de la souffrance des automobilistes. Plus le service est mauvais, plus il s’en trouvera de petites frappes pour frapper indûment aux portefeuilles des usagers
On le subodorait sans pouvoir l’étayer. Des rumeurs couraient sans qu’on ne puisse le confirmer. Des confidences échappées le laissaient entendre sans qu’on n’en ait la preuve. Complaintes et récriminations d’usagers fusaient sans qu’on ne puisse en avoir le cœur net. Finalement donc tout était vrai. Une véritable mafia sévissait à l’intérieur et autour du Centre de contrôle technique des véhicules automobiles (Cctva). Dans sa parution de ce lundi 18 janvier 2021, le journal «Libération» informe que la gendarmerie nationale a mis aux arrêts, depuis le 15 janvier, une douzaine de personnes membres de cette coterie dont certains sont des agents du Cctva. Ils proposaient à des personnes venues passer le contrôle technique la possibilité de contourner la longue file d’attente moyennant une somme de 15.000 FCfa. Le pot-au-rose a été découvert grâce à une vidéo amateure que les services du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement ont remis aux pandores.
L’anarchie et le fourmillement aux abords du Cctva nous ont toujours paru suspects. Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. Dans la foule de poseurs de plaques, d’électriciens ou mécaniciens ambulants, de vendeurs de babioles, s’étaient fondu en réalité des individus qui s’étaient faits comme spécialité «démarcheur». On les voit, du matin au soir, squatter les lieux, aux aguets, comme des fauves à la recherche d’une proie. On ne présumait de rien, mais le doute était permis sur la licéité des «activités» qu’ils exercent. Un groupe a été démantelé, mais il y a fort à parier qu’ils sont nombreux ceux qui ont échappé aux mailles du filet des gendarmes. Ces énergumènes attendront sagement que la poussière retombe pour reprendre leurs pratiques délictuelles. Ils savent que nous sommes dans un pays où le suivi fait défaut !
Mais il faut le dire, si cette mafia autour du contrôle technique des véhicules a prospéré, c’est parce qu’elle a trouvé un terreau fertile. Ouvert en 2012, le Cctva a très vite fait face à un pic important de véhicules. Programmé pour en recevoir entre 300 et 400 par jour, il en est arrivé à accueillir entre 800 et 1000. Ce qui, très souvent, occasionne des bouchons qui s’étirent jusque sur l’autoroute, dans les deux sens. Comme la semaine dernière lorsque la file de voitures devant passer «au billard» s’est allongée jusqu’à l’école Mariama Niasse de Patte d’Oie. Au fil des ans, cette situation a rendu la visite technique éprouvante pour les automobilistes qui peuvent y passer toute une journée. Pour s’éviter ce calvaire, certains sont donc prêts à mettre la main à la poche rien que pour trouver la meilleure place possible sur la file. La rareté crée le besoin, dit-on. Et c’est là qu’interviennent ces «démarcheurs» qui trouvent là un filon pour se faire de l’argent facile. Voilà le terreau fertile dont on parle.
Et pourtant, on pensait que la mesure de généralisation des prises de rendez-vous en 2018 allait améliorer la situation. Apparemment, il n’en est rien, vu l’évolution des choses. On a même l’impression que tout ceci relève d’un désordre organisé dont les ficelles sont tirées à des niveaux insoupçonnés. Parce qu’au-delà du décongestionnement, le passage sur rendez-vous visait à mettre un terme à une mafia qui avait été identifiée à l’époque. Déjà en 2018 ! Dans le cadre d’un reportage, on avait interrogé en son temps un responsable du centre qui nous avait confié ceci : « Cette mesure va mettre fin à une mafia qui avait fini de s’installer à l’extérieur du centre et qui était entretenue par des énergumènes en complicité avec les forces de l’ordre. En effet, certains clients s’arrangeaient pour avoir une « bonne » place sur la file d’attente en échange de quelques billets de banques».
Si trois ans après les mêmes pratiques délictuelles persistent, c’est parce que des mesures hardies n’ont jamais été prises pour rendre fluide le passage au contrôle technique. Jusqu’ici, les autorités se sont contentées d’un cautère sur une jambe de bois, c’est-à-dire des mesures circonstancielles qui ne règlent pas vraiment le problème. Comme cet arrêté pris la semaine dernière par le Ministère des Transports prorogeant toutes les durées de validité du contrôle technique des véhicules particuliers jusqu’au 31 mars prochain. Cette décision ne soigne pas le mal, elle le laisse pourrir. Même le centre annexe de Mbao où se rendaient les véhicules de moins de huit ans, les taxis et les contre-visites visuels a fermé ses portes. Tout ce flux est revenu au Cctva.
Le prolongement des horaires de travail, le renforcement des équipes, l’ouverture le samedi et le dimanche, le réaménagement de la ligne «Poids lourds» en ligne «mixte» n’ont pas suffi à améliorer la situation. La seule solution, c’est de délocaliser le Centre de contrôle technique de véhicules automobiles. Ce serait vraiment faire œuvre de salubrité publique au propre comme au figuré. Les décideurs doivent prendre conscience que les pratiques mafieuses au Cctva se nourrissent de la souffrance des automobilistes. Plus le service est mauvais, plus il s’en trouvera de petites frappes pour frapper indûment aux portefeuilles des usagers du Cctva.
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LES BLACKS À WASHINGTON, ORIGINES
FILM DOCUMENTAIRE - Ils sont medecins, ingénieurs, taximan, officiers dans l’armée. Certains ont voté pour Trump même si la majorité est démocrate. Découverte des blacks de la capitale américaine. Première partie de cette série en 3 épisodes d'Alain Foka
FILM DOCUMENTAIRE - Ils sont medecins, ingénieurs, professeurs, journalistes, architectes, taximan, officiers dans l’armée américaine... Parmi eux, le sénégalais René Lake, les guinéens Mohamed Camara et Mori Diané, le camerounais Georges Collinet, les maliens Kamissa Camara et Mody Kanté, l'américaine Sheila Walker, etc.
Certains ont voté pour Donald Trump même si la majorité est démocrate. Découverte Bes black de Washington DC.
Première partie de cette série en 3 épisodes du documentaire d'Alain Foka.
RÉVÉLATIONS SUR LE PROTOCOLE DE PARIS ENTRE IDY ET MACKY
En 2024, le candidat de BBYdevrait être Idrissa Seck, selon l'accord signé sur les bords de la Seine. La direction du Coud devait revenir à Rewmi tout comme l'ANPECTP. Des engagements que le président n'a pas respecté
On commence à y voir dans le retour d’Idrissa Seck et de son parti dans la majorité présidentielle. Comme beaucoup de gens l’avaient soupçonné, il y a bien eu des tractations qui ont eu pour résultat de pousser Idrissa Seck à quitter le terrain aride de l’opposition pour rejoindre les prairies abondantes du pouvoir. Tout le monde s’était interrogé sur les conditions qui ont présidé au départ du leader de Rewmi de l’opposition. Une chose est sûre : pendant que le Dialogue politique se déroulait et que les représentants de Rewmi y participaient au titre de l’opposition, leur leader, lui, entretenait un autre « dialogue » avec Macky Sall.
L’essentiel des tractations s’est déroulée en France avec la bénédiction d’un grand marabout mouride très influent et proche du khalife général Serigne Mountakha Mbacké. Ce marabout mouride a joué un rôle essentiel pour que le rapprochement entre Idy et Macky soit effectif. En un mot, le « protocole de Paris », qui précise l’entrée de Rewmi dans le gouvernement et au moins une autre institution, ainsi que les conditions de succession en 2024, a bel et bien été paraphé à Paris loin des yeux indiscrets et des supputations des populations sénégalaises. C’est pourquoi, au sein de Rewmi, le mot d’ordre est de ne se prononcer ni pour, ni contre un 3e mandat du président Macky Sall. Car, dire oui c’est éloigner Idrissa Seck du palais en 2024, et dire non c’est mettre du sable dans les rouages des relations entre « Mbourou ak Sow » surtout que « Mbourou » veut encore plus de « Sow » en 2024.
Mais pour que le leader de Rewmi accepte de quitter à ses risques et périls l’opposition où il était considéré comme le chef devant bénéficier d’un statut et d’un pactole, il a posé des conditions sous formes de garanties de premier ordre. Idrissa savait qu’en rejoignant le président Sall, il s’exposerait à des risques de fractures au sein de son parti et à des départs de militants et de responsables. Et surtout, surtout, à des railleries voire des insultes. Ce qui a été le cas puisque les internautes ont exécuté l’homme fort de Thiès dans les réseaux sociaux. Ce même si certains partisans ou sympathisants d’Idy ont essayé de parer les flèches décochées de partout. Certains cadres ont préféré quitter le navire plutôt que de cautionner un « deal » politicien concocté dans leur dos. Le coordonnateur communal de Rewmi de Diamniadio, Adama Mohamed Mbaye, a démissionné du parti. A Thiès, plusieurs militants de Rewmi ont tourné le dos à leur mentor. Des responsables de Rewmi France ont rendu publique leur démission.
Si Idrissa Seck a pris le risque de compromettre son parti en s’alliant avec le président Macky Sall, s’il a publiquement nié avoir dit, malgré la VAR, qu’il n’a jamais déclaré que son destin ne serait plus subordonné à un décret présidentiel, c’est parce que pour lui, cet entrisme laissait entrevoir une possibilité de succession à la tête de l’Etat. Par conséquent, pour lui, le jeu en vaut la chandelle.
Principale condition de l’entrisme…
En effet, la principale condition de l’entrisme du Rewmiste en chef repose sur la succession de Macky en 2024. Autrement dit, et de manière claire, en 2024, le candidat de Bennoo Bokk Yaakaar, ce sera Idrissa Seck, selon les engagements pris sur les bords de la Seine. Si Macky a accepté de faire de Idy son dauphin caché, c’est parce qu’il n’est pas encore sûr de prétendre à un 3e mandat et qu’il pense que dans son parti il ne se dégage pas un profil qui puisse lui succéder sans danger de perdre la présidentielle. Etant dans un dilemme cornélien, il a jeté son dévolu sur « Idy » même si un éventuel coup de Jarnac n’est pas à exclure d’ici la prochaine présidentielle. Mais pour donner des gages de bonne foi à ce nouvel engagement présidentiel, Idrissa lui aurait exigé de se débarrasser de tous ses ministres ou chefs d’institution qui auraient des prétentions — ou à qui l’on en prête — pour 2024. Une exigence qui arrangeait bien le Président qui ne veut justement pas parler de succession au sein de son parti, l’APR. C’est ainsi que, d’une seule signature, Macky Sall s’est débarrassé des ministres Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Ba, Makhtar Cissé et de la présidente du CESE Aminata Touré. A tort ou à raison, ils sont mis sur la shortlist des politiques qui veulent être dans les starting-blocks en 2024. Pourtant au plan des résultats, ces ministres, sacrifiés sur l’autel des intérêts politiques des uns et des autres, sont dans le peloton de tête. Abdoulaye Daouda Diallo devait compléter cette liste des condamnés à mort mais ce dernier est un volcan qui dort sous un bloc de glace d’iceberg.
Les premières fissures du deal
Macky a respecté le premier point des engagements pris dans le « Protocole de Paris ». Le deuxième aussi a été respecté avec l’octroi de deux postes ministériels même si Idy en réclamait plus. Toutefois, celui relatif aux postes de directions, présidences de conseils d’administration ou de conseils de surveillance n’a pas été scrupuleusement respecté. Pour dire le moins ! Selon nos sources, le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) devait revenir à Rewmi tout comme l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-petits (ANPECTP). A l’arrivée, Idy s’est rendu compte qu’il a été feinté. Le cadre rewmiste pressenti pour diriger le Coud était dans tous ses états quand il a appris que cette société juteuse et permettant de caser énormément de militants lui a filé entre les doigts. Aujourd’hui, il a pris des distances avec Rewmi (s’il n’a pas démissionné sans fracas) et est retourné à sa banque où il est directeur de zone. Maïmouna Cissokho a été nommée, le 18 novembre lors du conseil des ministres, directrice générale l’ANPECTP alors que ledit poste devait être confié à une responsable de Rewmi très active dans les débats médiatiques. C’est dire que les lignes de fissures entre « Mbourou ak Soow » sont réelles même si, du côté de Rewmi, on joue le jeu pour comprimer les frustrations et les déceptions et mettre les colères sous le boisseau. Ces premiers actes de « trahison » ne contribuent évidemment pas à rassurer les proches du leader de Rewmi quant au respect de la dévolution du pouvoir en 2024.
A les en croire, Macky veut s’appuyer sur le prétexte d’une future et certaine objection de son parti et d’autres composantes de Bennoo pour ne pas tenir l’engagement pris avec le leader de Rewmi. La venue très prochaine d’autres forces dans la mouvance présidentielle risque de bouleverser le plan d’Idy. En effet, le retour d’exil de Karim Wade est très probable si les conditions posées par Macky sont acceptées par son père Abdoulaye Wade. Le refus des députés du PDS d’attaquer au niveau du Conseil constitutionnel la loi 69-29 du 29 avril 1969 modifiée constitue un des signes de ce rapprochement PDS/Macky. Toutes choses qui nous font dire que la confrontation entre Idy et Macky n’est qu’une question de temps.
En effet, comme disait Talleyrand à propos de la guerre, « en politique, la trahison n’est qu’une question de temps ». Et pour paraphraser Idy, c’est au moment de céder le pouvoir-butin à l’approche de 2024 que le vrai visage des grands leaders-dealers se dévoilera.