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30 juin 2025
FAUSSE GRATUITÉ DE LA DIALYSE
La prise en charge gratuite des séances d’hémodialyse au Sénégal ne l’est que de non ! En attestent les sorties multiples des malades ou accompagnants pour dénoncer la campagne politique orchestrée autour de cette maladie
La prise en charge des personnes souffrant d’une insuffisance rénale donne matière à réflexion. Au moment où l’Etat du Sénégal vante les mérites de la Couverture Maladie Universelle (Cmu) qui est censée prendre en charge gratuitement les séances de dialyse, il faudrait plutôt éclairer la lanterne de bon nombre de Sénégalais sur les tenants et les aboutissants de cette gratuité qui, en réalité, n’est qu’un slogan politique.
La prise en charge gratuite des séances d’hémodialyse au Sénégal ne l’est que de non ! En attestent les sorties multiples des malades ou accompagnants pour dénoncer la campagne politique orchestrée autour de cette maladie. De l’avis d’Astou Ndiaye qui accompagne son malade dans un centre privé non loin de l’hôpital de Fann, cela fait plus d’un an qu’elle paie de sa poche pour ses séances d’hémodialyse.
Le visage à moitié couvert par un masque de protection, la jeune dame lance avec dépit : «On clame partout que la dialyse est gratuite, alors que beaucoup de personnes ne bénéficient pas de cette gratuité.» Raison pour laquelle elle et son malade se sont tournés vers ce centre privé depuis novembre 2019. Elle raconte que son malade est obligé parfois de faire une séance au lieu de deux ou trois par semaine, faute de moyens. C’est pourquoi elle appelle l’Etat du Sénégal à faire bénéficier la gratuité à tous les insuffisants rénaux. Derrière la gratuité des séances de dialyse se cache une politique qui ne dit pas son nom. C’est la conviction de Doudou Sarr, président de l’Association Sénégalaise des Hémodialysés et Insuffisants Rénaux (Ashir).
A l’en croire, on ne peut pas parler de gratuité dans la mesure où les échographies doppler, les analyses, les médicaments et autres sont à la charge du malade. «Seule la séance de dialyse est gratuite», explique le président de Ashir. Encore que cette gratuité n’est pas accessible à tous les malades du rein, se désole-t-il. Revenant sur la procédure de gratuité, il rappelle que la maladie rénale peut être aiguë ou chronique. Et c’est au stade chronique que la dialyse s’impose au malade. «Une fois que ce dernier est admis dans un hôpital, la politique sociale de cette structure en question se permet de lui donner 3 séances gratuites de dialyse, puis de l’inscrire sur la liste d’attente. Et c’est seulement à partir de cette liste que le malade aura la chance d’être rappelé», renseigne Doudou Sarr.
Seulement, se désole-t-il, cette liste qui existe depuis une décennie est tellement longue. «Aux dernières informations, à l’hôpital Le Dantec par exemple, il y avait 1 296 patients en attente. Ce qui veut dire que les malades inscrits depuis 2016 n’ont pas encore eu la chance d’être pris en charge gratuitement dans les hôpitaux publics, encore moins ceux inscrits en 2017 ou 2018». Et Doudou Sarr d’ajouter : «Les patients qui bénéficient de cette gratuité de la dialyse souffrent de pathologie rénale depuis plus de 10 ans. C’est malheureux de le constater, mais quand un patient est déclaré insuffisant rénal et que les 3 premières séances de dialyse sont offertes, on l’envoie dans les structures privées. Et là également, l’attente peut être longue dans la mesure où ces structures sont aussi pleines», s’insurge le président de Ashir. Il ajoute par ailleurs qu’il y a des places disponibles dans le public par transfert de malade, greffe de rein ou par décès. Qu’une situation se présente, renseigne le sieur Sarr, il y a un comité qui se réunit pour procéder à une sélection sur les différentes listes d’attente qui existent.
«IL FAUT FAIRE DE SORTE QUE LA PRISE DE NOTRE MALADIE NE SOIT PAS UN LUXE»
Lançant un véritable cri du cœur, le président du Mouvement des Insuffisants Rénaux au Sénégal (Mirs), Cheikh Sadibou Ndong, demande que la prise en charge de leur maladie ne soit pas un luxe. «Pour les personnes souffrant d’insuffisance rénale, le seul fait d’être appelé dans un centre public de dialyse devient un luxe. Et normalement, cela ne devrait pas être le cas», se désole Cheikh Sadibou Ndong. Même si de 2012 à 2021, on est passé de 2 hôpitaux publics à une vingtaine, il reste beaucoup de choses à faire dans la prise des malades du rein. « Si vous essayez de verser une bouteille d’eau dans une tasse à jeter, il y aura juste un débordement mais pas de solution.
Actuellement, la situation est comparable à cela, il y a un flux extrêmement important de nouveaux malades qui arrivent chaque jour et on n’a pas assez de places pour les recevoir», a fait savoir Cheikh Sadibou Ndong. D’où l’invite qu’il fait à l’Etat du Sénégal pour qu’il construise un centre public dans chaque département. «Ce qui permettra à chaque insuffisant rénal de ne pas ruiner sa famille pour prendre en charge ses soins. Nous appelons le président de la République à faire de la gratuité une réalité et non un slogan politique. Il faut que les centres publics prolifèrent, qu’il y ait de nouveaux néphrologues et que le plateau technique soit changé chaque 5 ans au minimum», affirme Cheikh Sadibou Ndong.
Abondant dans le même sens, Doudou Sarr estime que le combat de Ashir a toujours consisté à faire le maillage du pays par des centres des hémodialysés et à avoir un centre de dialyse dans toutes les régions du pays. «Les centres privés n’existent quasiment pas dans la mesure où ils ne sont qu’au nombre de 4. La prise en charge des insuffisants rénaux nécessite forcément la création de nouveaux centres de dialyse, au niveau national. C’est la raison pour laquelle l’Association s’est battue pour avoir un centre de dialyse lui permettant de prendre en compte au moins un certain nombre de patients, à l’image du centre de dialyse dénommé Saliou Fall qui se trouve derrière l’hôpital de grand Yoff et qui est en phase de finition», indique le président de Ashir.
NEMA2 ET KANDIALANG RECLAMENT L’ECLAIRAGE DU BOULEVARD DES 54 M
La tension était vive hier, jeudi, le long du boulevard de l’intégration appelé boulevard des 54m. La marche des jeunes des quartiers Nema2, Kandialang, Kenya, des quartiers riverains, ont mis sens dessus dessous le grand boulevard.
La tension était vive hier, jeudi, le long du boulevard de l’intégration appelé boulevard des 54m. La marche des jeunes des quartiers Nema2, Kandialang, Kenya, des quartiers riverains, ont mis sens dessus dessous le grand boulevard.
Pneus calcinés, grenades lacrymogènes, la marche des jeunes s’est transformée en émeutes de l’électricité par une élite de jeunes de ces quartiers riverains du boulevard. Ils réclament l’éclairage du boulevard plongé dans le noir, le soir, depuis des lustres. L’intervention des forces de l’ordre a imprimé une situation plus que difficile.
Abdoulaye Niafouna, porte-parole des jeunes, estime que c’est inacceptable : «nous avons longtemps attendu. Maintenant, on n’en peut plus, c’est comme si les autorités sont absentes dans cette ville. Et pourtant deux adjoints au maire longent tous les jours pour rentrer chez eux à Kandialang. Pourquoi la mairie n’éclaire pas ce boulevard ? », s’interroge le jeune manifestant qui est d’avis que cette situation de manque d’éclairage du boulevard favorise de nombreux cas d’accidents de la route. « Chaque jour, on dénombre des cas d’accidents a cause du manque d’éclairage ». « Inadmissible ! », martèle un autre jeune qui monte un doigt accusateur sur les autorités municipales de Ziguinchor.
Ces dernières avaient, il y a quelques mois, déclaré que ce boulevard doit être réhabilité par la CEDEAO. Ce qui freine ainsi leur volonté de refaire l’éclairage ». Des explications qui avaient du mal à convaincre les riverains du boulevard des 54 m qui se sont fait entendre, en début de soirée. Une situation tendue pendant presque trois heures d’horloge dans ce boulevard où les jeunes menacent de récidiver et d’aller a la vitesse supérieure si cet axe qui mène vers la Guinée Bissau n’est pas éclairé d’ici lundi.
Un ultimatum lancé aux autorités en particulier celles municipales de Ziguinchor qui, selon certains observateurs, auraient pu desservir ce boulevard en lampadaires lorsqu’elles avaient réceptionné des milliers de lampadaires offertes par l’Etat.
LES FREINS A L’AGRICULTURE PRODUCTIVE
La productivité agricole, mesurée par la production de chaque travailleur, est particulièrement fragilisée par une mauvaise gestion des ressources naturelles et une mauvaise performance environnementale.
La productivité agricole, mesurée par la production de chaque travailleur, est particulièrement fragilisée par une mauvaise gestion des ressources naturelles et une mauvaise performance environnementale. C’est l’une des recommandations du rapport 2020 du Cnuced qui renseigne qu’il incombe aux exploitants miniers tant nationaux qu’internationaux de dégager suffisamment de ressources financières pour restaurer les terres endommagées par les activités minières.
Le rapport 2020 de la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) portant sur les flux financiers illicites et le développement de l’Afrique indique que la faible productivité du secteur agricole en Afrique est un obstacle majeur à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à l’égalité des sexes.
Le rapport déduit que les agricultrices sont en moyenne moins productives que les agriculteurs ce, en raison de leur accès plus limité au financement et aux intrants agricoles. Conséquence, les difficultés d’accès des agriculteurs aux terres et au capital comptent parmi les principaux «freins au passage d’une agriculture de subsistance à une agriculture plus productive», soutiennent les experts du commerce.
L’étude montre également que les pays à flux financiers illicites (Ffi) élevés atteignent seulement un tiers des niveaux de productivité agricole des pays à flux financiers illicites faibles. Parmi les facteurs influant sur la durabilité environnementale et l’accès aux capitaux, on peut citer entre autres la mauvaise gestion des activités extractives, conjuguée à des normes environnementales peu strictes.
Sur la base de données recueillies auprès des ménages, une étude réalisée en 2016 montre qu’«au Ghana, l’exploitation de l’or à grande échelle avait réduit la productivité agricole de 40 % dans les zones situées à proximité d’une mine». Selon l’étude, cette baisse est essentiellement due à l’«aggravation de la pollution et non à un manque d’intrants».
Il existe une corrélation entre les répercussions négatives de la sous-facturation des exportations dans les industries extractives sur la productivité agricole et la dépendance à l’égard des ressources de manière générale. Certaines externalités négatives des activités extractives, telles que «la concurrence pour l’utilisation des terres, l’évolution des prix des terrains et l’expropriation, peuvent peser sur la productivité agricole. Elles pourraient également entraîner une détérioration de la paix et de la sécurité», souligne le rapport.
Selon toujours les experts, le manque d’investissements et de ressources financières peut réduire les ressources disponibles pour des activités agricoles. L’incapacité d’obtenir les financements nécessaires pour accroître la productivité ou innover est un obstacle majeur à la croissance des petits exploitants agricoles.
Il en ressort également que les sorties de capitaux sont susceptibles d’entraîner la dépréciation des monnaies locales, en augmentant encore les prix relatifs des importations. De ce fait, relèvent les experts «le volume des importations d’engrais, facteur important d’accroissement de la productivité, est relativement faible». Il pourrait aussi s’agir d’«une conséquence de l’augmentation des prix internationaux des engrais».
«IL N’Y A JAMAIS EU D’ARRET DE DIALYSE»
Plus de 100 mille kits de dialyse ont été distributions pour l’année 2019 dans le territoire national. Cette affirmation est du docteur Annette Seck Ndiaye, directrice de la pharmacie nationale d’approvisionnement.
«Il n’y a jamais eu d’arrêt de dialyse dans les structures de santé publique pour les ayants droits» a déclaré le docteur Annette Seck Ndiaye, directrice de la pharmacie nationale d’approvisionnement. Et de renseigner : «ce qui se passe, c’est qu’en cas d’épuisement de stocks, le patient est transféré dans un autre centre en attendant la disponibilité des intrants».
Plus de 100 mille kits de dialyse ont été distributions pour l’année 2019 dans le territoire national. Cette affirmation est du docteur Annette Seck Ndiaye, directrice de la pharmacie nationale d’approvisionnement. Un chiffre qui évolue d’année en année à cause de la demande en dialyse dans le pays. Selon la pharmacienne, le Sénégal dispose de centre de dialyse dans presque toute l’étendue du territoire national. Une politique de l’Etat qui permet de prendre en charge le malade en besoin de dialyse dans sa propre localité. Sur la distribution des kits de dialyse, le docteur Annette Seck Ndiaye a déclaré que c’est en fonction de la demande de chaque centre de dialyse que la Pna livre les kits composés de 11 éléments.
Revenant sur les arrêts de dialyse dont font souvent face des centres faute d’intrants, docteur Annette Seck Ndiaye a précisé : « il peut y avoir un arrêt pour la dialyse dans un centre, mais cela ne veut pas dire que le malade, pris en charge dans cette structure hospitalière, ne va pas faire sa séance. Ce dernier est vite transféré dans un autre centre et c’est la direction des établissements hospitaliers qui coordonne».
Et de poursuivre : «si c’est pour un problème de kit, la Pna intervient aussitôt car, il peut y arriver qu’un centre reçoit une forte demande en dialyse et finisse son stock avant la date prévue. Il y a deux options soit les autres centres lui fournissent les kits ou le ma lade est transporté vers ces centres mais jamais un malade n’est abandonné à son propre sort». Pour la directrice de la Pna, même si la structure dont elle dirige fait le préfinancement pour l’acquisition des intrants en dialyse, le Sénégal est suffisamment nanti pour ne pas connaitre des ruptures à ce niveau. « La dialyse est gratuite au Sénégal.
Par rapport à l’achat des kits, c’est la Pna qui préfinance, l’agence de la couverture maladie universelle qui prend en charge cette gratuité, ne supporte rien, il s’y ajoute que la Pna n’a pas de subventions et fonctionne avec ces propres ressources», a déclaré Dr Annette. Quant à l’offre de dialyse dans le public largement en deçà de la demande, la directrice de la Pna a soutenu : « les machines de dialyses sont en mesure de faire plusieurs séances par jour afin d’enrôler plusieurs insuffisants rénaux dans le public mais il faudrait suffisamment de néphrologues, de techniciens supérieurs en maintenance entre autres et le Sénégal n’en dispose pas».
Pour rappel, le Sénégal détient quatre types de générateurs qui sont tous fonctionnels. Pour la directrice de la Pna, une dialyse ne se résume pas uniquement au problème de kits. Il y a l’installation qui doit répondre aux normes internationales. «Au niveau de la Pna, on a fait de telle sorte que l’entreprise qui gagne le marché vient elle-même faire les installations jusqu’à son fonctionnement y compris la maintenance. Pour chaque centre le Sénégal ne dépense rien à part la construction du bâtiment.»
RAPPORT DU SÉNÉGAL À LA VACCINATION
Au Sénégal, la pratique de la vaccination a commencé en 1905 dans le cadre de la lutte contre la variole
Le coronavirus continue de se propager dans le monde mais les vaccins anti-covid déjà disponibles pour éradiquer la pandémie suscitent méfiance et scepticisme chez certaines personnes. Au Sénégal comme ailleurs dans le monde, des populations expriment leurs réticences à se faire vacciner. Cependant, ce phénomène n’est pas nouveau puisqu’il a toujours existé et les populations se faisaient vacciner sous la contrainte lors des grandes épidémies.
Alors que le Sénégal va disposer de ses premières doses de vaccin contre la covid-19 en mars 2021, la future campagne de vaccination génère déjà des craintes, des doutes et des réticences quant à la sécurité et à l’efficacité du vaccin même s’il « demeure la seule arme efficace » pour lutter contre la pandémie.
Toutefois, la méfiance vis-à-vis de la vaccination ne date pas d’aujourd’hui. Elle est aussi vieille que l’histoire des vaccins même si les raisons diffèrent d’une époque à une autre. Au Sénégal, la pratique de la vaccination a commencé en 1905 dans le cadre de la lutte contre la variole.
A travers un arrêté, le vaccin antivariolique devient obligatoire et des tournées sont organisées pour la campagne de vaccination. « Les populations ont cependant montré beaucoup de réticence pour accepter cette mesure préventive. Elles étaient dissuadées par les marabouts et autres chefs de villages qui jugeaient la vaccination inutile, et pratiquaient la variolisation.
En revanche dans les milieux animistes, les populations acceptaient de se faire vacciner. Les personnes qui se faisaient vacciner sous la contrainte avaient le réflexe de se gratter le bras, ou de frotter la partie touchée par le vaccinostyle avec du citron », a fait savoir le professeur d’archivistique à l’EBAD, Ahmeth Ndiaye. Ce dernier qui a fait sa thèse sur l’Histoire de la Santé au Sénégal ajoute « qu’en fin de compte, une lecture des rapports du service de santé montre que le Sénégal, en dépit de l’existence d’un centre vaccinogène, a fait moins bien au début que d’autres colonies comme la Guinée, le Dahomey ou la Côte d’Ivoire où les populations acceptaient de se faire vacciner sans rechigner ».
Viendra ensuite le vaccin contre la peste. Là aussi, il a fallu contraindre les populations. « La vaccination obligatoire a aussi fait partie de l’arsenal mis en place pour lutter contre la peste dès 1914. Toute personne se déplaçant par voie de terre ou de mer dans les zones où cette maladie sévissait de façon endémique, devait présenter une carte de vaccination antipesteuse datant de moins de 6 mois. Par ailleurs, pour réduire les risques d’importation de la maladie, tous les travailleurs étrangers étaient vaccinés dès leur arrivée à Dakar. Il en était de même pour tout indigène quittant Dakar par mer », a rappelé Ahmeth Ndiaye.
Quant au vaccin contre la fièvre jaune après la grande épidémie de 1927 en AOF dont les premières vaccinations ont commencé au Sénégal à Dakar en 1934, « les effets secondaires post vaccinales et de troubles gastro-intestinaux ont constitué rapidement un frein au développement des opérations vaccinales. Finalement en 1941, un arrêté ministériel du 10 décembre rend obligatoire la vaccination antiamarile pour toute la population, européenne et autochtone ».
Sur la longue liste des vaccins utilisés au Sénégal, il y’a aussi ceux contre la tuberculose administré à partir de 1924 à Dakar, contre la peste dès 1914, la rage, la méningite et la diphtérie. Cependant, il a fallu toute une stratégie pour avoir l’adhésion des populations. « Le manque d’adhésion des populations comme mentionné supra a constitué un réel facteur rédhibitoire pour la réussite de l’implantation de la vaccination. Souvent, la présence d’agents de police dans les équipes sanitaires lors des tournées vaccinales n’a pas suffi pour faire vacciner les populations », a souligné Ahmeth Ndiaye.
Selon lui, «d’autres facteurs d’ordre technique ont aussi par moments gêné le déroulement des opérations vaccinales et il en est ainsi de la conservation du vaccin».
Le professeur d’Archivistique qui s’est basé sur des rapports du service de santé de l’AOF a également tenu à préciser qu’on vaccinait la plupart du temps avec beaucoup de retard, après les poussées de la maladie. C’est pour dire que la réticence face à la vaccination a toujours existé.
LES DEFENSEURS DES DROITS DE L’HOMME EN DESACCORD AVEC MACKY
Dans le passé, le chef de l’Etat s’était plus ou moins montré ouvert à toute réforme visant un meilleur fonctionnement du service public de la justice et l’avait réitéré à plusieurs occasions, comme lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux
Le président de la République, Macky Sall, lors de son face à face avec les journalistes après son discours de nouvel an, a dit que le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) tel qu’il se fait depuis les indépendances, avec la présence du Chef de l’Etat et du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, ne doit pas être changé. Il a aussi ajouté que tant qu’il est à la tête du pays, le système restera le même. Cette attitude rigoriste du président de la République, Macky Sall, sur l’indépendance de la justice, contraste d’avec une position antérieurement manifestée sur la question. Dans le passé, le chef de l’Etat s’était plus ou moins montré ouvert à toute réforme visant un meilleur fonctionnement du service public de la justice et l’avait réitéré à plusieurs occasions, comme lors de la Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, en 2018. A l’occasion, il avait exprimé sa volonté de se retirer du CSM, en même temps que la Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Pour cela, un rapport avec des propositions en guise de moderniser la justice devrait lui être remis dans ce sens. Quelques années après, le chef de l’Etat, Macky Sall, adopte une autre position que les défenseurs des droits de l’homme, qui plaident pour une indépendance de la justice, ne saluent pas. Surtout que cette nouvelle posture de l’exécutif suscite interrogations d’autant qu’elle a été affichée quelques mois après le différend entre l’Union des magistrats sénégalais (UMS) et la tutelle, ayant résulté sur la condamnation au blâme, le lundi 30 novembre 2019, par la Chambre de discipline du CSM, du président de l’UMS, Souleymane Téliko, dont l’esprit «rebelle» et «l’indépendance» dérangeraient.
ME ASSANE DIOMA NDIAYE, PRESIDENT DE LA LIGUE SENEGALAISE DES DROITS HUMAINS : «On ne peut pas continuer à vivre avec des institutions telles qu’elles étaient en 1960 ou même dans les années 80»
«Il faut moderniser nos textes. Il faut les adapter au contexte nouveau démocratique et du respect des standards internationaux. On ne peut pas continuer à vivre avec des institutions telles qu’elles étaient en 1960 ou même dans les années 80. Donc, il n’y a aucune chose qui soit figée s’agissant d’humanité. La vie, elle est dynamique ; les institutions aussi. Les textes doivent, en fonction de l’évolution de mentalité, du contexte international et des aspirations légitimes des citoyens, être perfectionnés. Partout à travers le monde, même la France qui fût notre modèle, a évolué s’agissant du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Nous avions pratiquement la même structure qu’en France ; mais aujourd’hui, elle a été obligée d’apporter des atténuations. Même si toujours le lien ombilical y est, mais dans la fonctionnalité du conseil, il y a eu beaucoup de réformes. En France toujours, c’est le président de la République qui nomme à tous les postes civils et militaires comme au Sénégal, mais ce sont les hauts magistrats qui proposent les nominations. C’est-à-dire ce sont les magistrats eux-mêmes qui gèrent leur propre carrière. Le président se borne à entériner les propositions faites par les hauts magistrats. Ici au Sénégal, c’est le ministre de la Justice qui propose. C’est vrai qu’il y a une discussion au niveau du conseil avec les magistrats retenus par leurs pairs, mais la position du ministre est prépondérante. C’est le président qui nomme. Aussi, par rapport aux instructions écrites en France, le président ou le ministre de la Justice ne peut plus faire des instructions écrites au Procureur dans les affaires individuelles, peut-être dans les affaires collectives qui peuvent impacter l’ordre public. Tout ça, c’est des atténuations au lien ombilical qui ont été amenées en France.
«AU SENEGAL, ON PEUT FAIRE EN SORTE QUE ÇA SOIT LES MAGISTRATS EUX-MEMES QUI GERENT LEUR PROPRE CARRIERE»
Au Sénégal aussi, nous devons tendre vers des réformes fondamentales, même si on ne peut pas prétendre à une rupture totale du lien ombilical c’està-dire que le président de la République et le ministre de la Justice ne soient pas membre du Conseil supérieur de la magistrature, mais on peut faire en sorte que l’étau se desserre autour des magistrats et que ça soit les magistrats eux-mêmes qui gèrent leur propre carrière ; que le président de la République, si les propositions qui lui sont faites sont conformes à l’ordre normal des choses, se borne à entériner la proposition des magistrats, que la gestion des magistrats soit beaucoup plus transparente et démocratique, avec l’élargissement de la composition du conseil.
POUR L’ELARGISSEMENT DE LA COMPOSITION DU CSM
On ne peut plus laisser ce conseil aux magistrats. La société civile, les universitaires, les autres secteurs du privé, parce que la justice est rendue au nom du peuple, (doivent y siéger). On ne peut laisser des magistrats qui sont enclins à une obligation de réserve de siéger qui ne pourront jamais élever certaines contestations devant le président de la République ou le ministre de la Justice. Il y va de la quête d’indépendance de la justice. Le principe de l’inamovibilité aussi, qui est la garantie fondamentale et statutaire des juges du siège, est foulé au pied par l’exécutif au Sénégal. Le dernier exemple, c’est l’affectation du juge Ngor Diop qui n’a pas obéi à des instructions du ministre de la Justice et qui a été affecté daredare. Donc, il est important que ce principe soit garanti de façon intangible et qu’aucun magistrat du siège ne puisse être désormais inquiété au Sénégal, du fait des décisions qu’il rend. Pour la vitalité de notre démocratie, notre Etat de droit, et pour la pérennité de cet Etat de droit, pour une pérennité qui sied à la fonction du juge, à la puissance de juger, on ne peut dire qu’on ne peut plus ou qu’on ne doit pas réformer ce qui existe aujourd’hui. La nécessité de réformer est inéluctable.»
SENGHANE SENGHOR, CHARGE DES AFFAIRES JURIDIQUES ET DE LA PROTECTION A LA RADDHO : «Le CSM dans son fonctionnement actuel laisse la possibilité à l’exécutif de s’immiscer dans le fonctionnement de la Magistrature»
Interpellé par rapport à la déclaration du président de la République Macky Sall selon laquelle le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), tel qu’il fonctionne ne mérite pas d’être changé, Senghane Senghor, le Chargé des Affaires juridiques et de la Protection à la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), trouve regrettable cette nouvelle position du chef de l’Etat. Car, le CSM dans son fonctionnement actuel laisse la possibilité à l’exécutif de s’immiscer dans le fonctionnement de la Magistrature. «Cette déclaration du président de la République est regrettable et montre qu’il entend conserver le CSM qu’il a trouvé à son arrivée au pouvoir. Pourtant, il nous avait promis une société plus démocratique qui ne peut reposer que sur une Justice indépendante. En réalité, le CSM dans son fonctionnement actuel laisse la possibilité à l’exécutif de s’immiscer dans le fonctionnement de la Magistrature. Il faut rappeler que c’est l’exécutif, à travers le Ministre de la Justice, qui tient de l’article 4 du Statut des Magistrats le droit de faire des propositions aux postes de nomination, fixer la date de la réunion du CSM, élaborer librement les critères de nomination, fixer la liste des juges et procureurs susceptibles d’être affectés. Le CMS actuel tel qu’il fonctionne ne peut pas rendre effectif le principe de l’inamovibilité qui reste une garantie fondamentale pour l’indépendance des juges. Ainsi, plus de 80% des juges, selon certaines sources, se retrouvent en situation d’intérim, ce qui signifie qu’ils peuvent être déplacés à tout moment. Ces pouvoirs exorbitants ont une incidence très négative dans le fonctionnement de la justice.
«REFORMER LE CSM POUR CONSTRUIRE UNE SOCIETE DEMOCRATIQUE MODERNE»
A notre avis, le CSM doit être réformé, si nous voulons construire une société démocratique moderne. L’institution doit s’ouvrir et intégrer des acteurs comme les universitaires, les avocats, la société civile etc. Cela permettra d’arriver à une gestion transparente et plus démocratique de la carrière des magistrats, par la mise à disposition de l’information. Pourquoi ne pas s’inspirer de la plateforme mise en place par l’Education nationale qui permet une compétition des acteurs pour les postes ouverts ? Il est important de rappeler au Président que ce que l’histoire retiendra de son passage au sommet de l’Etat, c’est surtout les grandes réformes qui permettront une meilleure gouvernance du Sénégal.»
LES QUOTIDIENS METTENT EN EXERGUE DES QUESTIONS SOCIALES ET DES FAITS DIVERS
Dakar, 15 jan (APS) – Les questions sociales et les faits divers occupent une place centrale dans l’édition des quotidiens pour ce vendredi.
L’As soutient que la gratuité annoncée de la prise en charge de l’hémodialyse est ‘’un slogan purement politique’’.
‘’La prise en charge gratuite des séances de dialyse au Sénégal ne l’est que de nom (…) Derrière la gratuité des séances de dialyse se cache une politique qui ne dit pas son nom’’, écrit-il sur la base d’entretiens avec des malades et des responsables d’associations de personnes souffrant d’insuffisance rénale.
Les journaux s’intéressent à la radiation d’un policier qui, selon Le Quotidien, a violé son serment.
‘’La radiation du policier (…) qui s’est agenouillé, portant les insignes (ceux de la Police), devant Serigne Modou Kara, a été proposée par une commission de discipline de la Police, qui n’a pas du tout [compris] ce comportement. En plus, il est allé faire son ‘ziar’ (visite de courtoisie rendue à une autorité religieuse) pendant ses heures de travail’’, révèle le même journal.
Tribune annonce l’embauche du policier radié par le patron du groupe Boygues, Bougane Guèye. ‘’Il rejoint (…) Boygues avec le même salaire qu’il avait à la Police’’, lit-on dans le journal appartenant au groupe de presse de M. Guèye.
Les quotidiens commentent aussi l’arrestation du ‘’faux prophète’’ de Kolda (sud). ‘’Arrêté (…) pour actes de pédophilie, il est également accusé de détournement de mineure’’, écrit Tribune.
Kritik’ dénonce l’‘’impunité totale’’ dont aurait bénéficié un prévenu arrêté le 24 décembre dernier pour trafic présumé de stupéfiants. Il a eu le culot de dire aux enquêteurs que sa libération était imminente.
‘’Deux semaines plus tard, c’est chose faite’’, ajoute Kritik’, concernant la libération du prévenu bénéficiant d’une ‘’impunité qui met à rude épreuve le moral des enquêteurs’’ devant lesquels il s’était présenté comme étant le fils d’un ministre.
Sud Quotidien est préoccupé par le ‘’refus de l’Etat de réformer le Conseil supérieur de la magistrature’’. Des leaders d’organisations de défense des droits de l’homme interrogés par la même publication dénoncent le ‘’refus’’ du président de la République de mettre fin à l’immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.
L’Observateur raconte la ‘’nouvelle vie’’ que mènent les ex-collaborateurs du chef de l’Etat, les ministres limogés lors du dernier remaniement du gouvernement, Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Ba, Mouhamadou Makhtar Cissé, Oumar Youm et Maxime Jean Simon Ndiaye.
Les deux cités en dernier lieu sont retournés à l’Inspection générale d’Etat, le corps de contrôle auquel ils appartiennent. Aly Ngouille Ndiaye dit s’occuper de ses champs.
EnQuête évoque le ‘’mystère’’ qui enveloppe la disparition de l’étudiante sénégalaise Diary Sow du lycée français Louis-le-Grand.
‘’Passé le grand émoi des premiers jours, les Sénégalais se posent de plus en plus de questions sur les raisons véritables de cette disparition mystérieuse’’, écrit la même publication. La jeune étudiante est portée disparue depuis une dizaine de jours.
Le Témoin Quotidien s’intéresse au télétravail, le travail à distance, une pratique encouragée en raison de la pandémie de Covid-19, mais qui ‘’peine à s’imposer au Sénégal’’.
S’il ne connaît pas de succès en terre sénégalaise, c’est parce que ‘’ce ne sont pas toutes les entreprises qui peuvent faire du télétravail’’, explique au journal l’économiste Meïssa Babou.
WalfQuotidien constate, concernant les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur l’économie sénégalaise, que la ‘’présence réduite dans les bureaux et [la] règlementation des horaires des marchés achèvent un secteur déjà à l’agonie’’.
‘’Les ménages bénéficiaires du programme d’aide alimentaire d’urgence (…) ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité et à la quantité des produits distribués’’, écrit Le Soleil sur la base d’une enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Selon l’ANSD, 93,8 % des ménages bénéficiaires de cette aide distribuée pour atténuer les conséquences sociales de la pandémie de Covid-19 disent avoir été ‘’très satisfaits’’ de la qualité des denrées alimentaires reçues, rapporte le même journal.
LE CDC VISE ’’LES MEILLEURS VACCINS’’ POUR LE CONTINENT
Dans un entretien avec Chine nouvelle, Ahmed Ogwell a fait part de discussions engagées avec des fabricants dans le monde entier "afin de voir quels sont les meilleurs vaccins pour l’Afrique
Dakar, 15 jan (APS) - Des institutions en Afrique "ont déjà commencé le processus de développement" de vaccin COVID-19, indépendamment de discussions engagées avec d’autres fabricants pour "voir quels sont les meilleurs vaccins" pour le continent, "en termes de livraison, de vaccination et de coût", a indiqué le directeur adjoint du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).
Dans un entretien avec Chine nouvelle, Ahmed Ogwell a fait part de discussions engagées avec des fabricants dans le monde entier "afin de voir quels sont les meilleurs vaccins pour l’Afrique et quels sont ceux qui offrent la meilleure situation en termes de livraison, de vaccination et de coût".
Selon lui, certains accords ont déjà été signés dans ce cadre. "Ensuite, il y a des institutions en Afrique qui ont déjà commencé le processus de développement du vaccin COVID-19 pour le continent", a-t-il indiqué.
"Bien que d’autres le fassent en dehors du continent, nous voulons aussi nos propres produits, car ce COVID-19 ne va pas disparaître de sitôt et nous voulons nous assurer que nos institutions africaines développent aussi nos propres vaccins et que nous pourrons ainsi les utiliser pour l’ensemble de la population", a ajouté le directeur adjoint de du CDC Afrique.
"En terme de développement de vaccins, comme vous le savez, nous avons, en tant qu’Afrique, une stratégie de vaccination qui a été lancée en août dernier", a-t-il rappelé.
Il explique que la stratégie développée sous la direction de l’Union africaine et du CDC Afrique a trois objectifs principaux dont le premier vise à permettre l’accès aux vaccins en temps voulu à travers le continent.
Un autre objectif concerne le développement de vaccins. "Ce que nous faisons (...), c’est de nous assurer que nous avons des sites d’essais cliniques ici sur le continent de manière à faire partie du mouvement mondial pour obtenir des vaccins ou des thérapies lorsqu’ils arrivent", a-t-il ajouté.
Il souligne par ailleurs que le CDC Afrique fait partie d’un groupe de travail convoqué par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine.
"Dès que nous nous serons assurés que nous avons un accord avec des fabricants, les vaccins seront livrés à l’Afrique", a-t-il dit, ajoutant que ce processus se trouve "à un stade très avancé".
Le directeur adjoint de CDC Afrique estime que le continent africain, tout comme la communauté internationale, "devait agir ensemble" face à la pandémie.
"Nous devons agir rapidement et nous l’avons fait en tant qu’Afrique cette fois-ci avec la coordination du CDC Afrique", a noté Ahmed Ogwell, se félicitant d’un bilan relativement bas de la pandémie sur le continent. Cela dit, "nous ne devons pas attendre (...) des chiffres élevés pour agir".
BOUBACAR SEYE LIVRE LES DÉTAILS DE SON ARRESTATION
Arrêté cette nuit à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), le président de l’ONG Horizon sans frontières (HSF) réagit sur iRadio.
Arrêté cette nuit à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), le président de l’ONG Horizon sans frontières (HSF) réagit sur iRadio.
"C’est une humiliation totale"
"Je suis à la police de l’aéroport. J’ai été arrêté à ma descente du vol en provenance de Lisbonne, rembobine-t-il. Avant, j’avais reçu un appel provenant d’un numéro qui ne figurait pas dans mon répertoire me disant que c’est la gendarmerie, ’’on voudrait vous interroger sur ce que vous avez eu à évoquer dans le cadre de la lutte contre l’émigration clandestine’’.
J’ai dit effectivement c’est vrai, j’ai même un document de l’Union européenne avec les montants et les détenteurs de ces programmes-là, et nous avons demandé au président de la République quand même de faire une évaluation de la stratégie comme perspective de solutions. J’atterris et on m’arrête comme un voyou. Même en Europe, on ne m’a jamais arrêté. Depuis ce matin, je suis à l’aéroport, je n’ai pas mangé et je ne trouve pas ça normal. Voilà ce qui s’est passé."
Les fonds en question sont estimés à 180 millions d’euros.
JEUX DE CARTES - Savoir raison garder...
«Ce n’est pas l’image du policier que vous avez ternie, mais celle du Sénégal», avait lancé le Procureur aux filles qui avaient filmé un agent de la circulation qu’elles avaient réussi à corrompre. C’était en centre-ville de Dakar en 2016. La vidéo de ce fameux policier avait fait le buzz et même la presse internationale s’était saisie de l’affaire qui avait atterri au tribunal. Les filles avaient écopé d’un mois de prison avec sursis. Le policier s’en était bien sorti avec trois mois avec sursis. Sa carrière était ainsi sauvée car il risquait la radiation en cas de lourdes peines. Le policier qui s’est agenouillé, et rampé devant son guide Serigne Modou Kara, n’aura pas cette chance. Il a été radié. Une information non officielle. Difficile pour le moment de dire exactement ce qui est dans son dossier, en dépit des retentissements. A-t-il défié ouvertement ses supérieurs ? Qu’est-ce qui explique cette mesure disciplinaire extrême ? Des réponses à ces questions sont nécessaires pour une analyse froide de l’affaire qui suscite beaucoup de passions. Un vrai débat sur les notions de laïcité, de République, du respect des institutions, de ceux qui les incarnent, du comportement de ceux-là, peut bien être posé avec toute la mesure requise. Sur la forme, il faudrait aussi qu’on disserte avec sérénité sur cette tendance à “filmer à tout-va”. Cette incursion dans la vie strictement privée des gens, dans le seul but de faire mal, pourrait avoir des effets néfastes si l’on y prend garde. Il est certes difficile, de nos jours, de séparer la vie privée de la vie publique, mais savoir raison garder, est la voie idéale pour ne pas heurter inutilement ou jeter en pâture des citoyens lambda ou des personnalités publiques. S’il est souvent salutaire de dénoncer en s’appuyant sur des images, il est tout aussi important d’avoir le sens de la responsabilité, arme puissante contre tous les excès.Tout un programme. Bon, l’heure est toujours grave. La Covid-19 progresse. Elle est une ennemie impitoyable. Elle tue des personnes. Elle domine l’économie et déchire le tissu social. Nous n’avons pas le choix : protégeons-nous. En attendant le vaccin. Il sera de quelle nationalité ? Mim Reew
Affaire du Policer radié
Beaucoup d’internautes se sont offusqués de la radiation du jeune policier qui s’est agenouillé devant Serigne Modou Kara. D’après des sources policières anonymes, le jeune homme n’a pas laissé le choix au ministre de l’Intérieur Antoine Diome qui est aussi un mouride sadikh. D’après des sources de « L’As », c’est plutôt l’insubordination qui est visée. En effet, les conclusions du conseil d’enquête ne lient pas le ministre de l’Intérieur qui a tenté d’obtenir de lui qu’il s’amende d’autant plus qu’il était en tenue lorsqu’il s’agenouillait. Mais il a envoyé la hiérarchie policière balader en leur signifiant clairement qu’il ne regrettait rien et qu’il préférait son marabout à la Police. Devant un tel affront, la mesure extrême s’imposait et le ministre de l’Intérieur l’a prise sans tremble.
Gabou : Un gérant d’un kiosque Wari abattu par des hommes armés !
Le sang a coulé à Gabou, dans le département de Bakel. En effet, un jeune homme qui tenait un kiosque «Wari» a été froidement abattu par des hommes armés. Selon nos sources, ces derniers, après leur forfait, se sont emparés de la recette avant de disparaître dans la nature. Le drame a eu lieu hier vers 20 heures. La gendarmerie a fait le constat avant d’ouvrir une enquête.
Me Sidiki Kaba nickel
La vérité est claire. Ce n’est pas Me Sidiki Kaba qui est en cause. Me Sidiki Kaba n’a pas de cabinet d’avocat car les fonctions d’avocat et de ministre sont incompatibles. Il s’agit d’un de ses anciens collaborateurs, Me Souleymane Niang en l’occurrence qui a eu des problèmes avec ses propres clients qui l’ont poursuivi devant la justice qui l’a condamné. Me Sidiki Kaba n’est mêlé ni de près ni de loin à cette affaire qui dure depuis 2015. La décision de justice est claire ! La contrainte par corps ne concerne pas Me Sidiki Kaba. Elle concerne Me Souleymane Niang qui est arrêté, dit-on du côté de Tambacounda !
Arrestation du faux prophète Mbackéroukhou
Surmédiatisé ces temps passés à cause de ses pratiques religieuses particulières, Baba Malabe Mbackéroukhou du village de Saré Ngaye, dans la commune de Bourouco, a été arrêté par la gendarmerie. A l’origine, un détournement de mineure, d’après des sources concordantes. La Brigade de gendarmerie de Kolda qui mène l’enquête a déployé l’artillerie lourde pour procéder à l’interpellation du guide religieux autoproclamé prophète. Plusieurs véhicules des forces et de sécurité ont été mobilisés pour l’arrestation de celui qui prie en langue peul. Les gendarmes redoutaient une farouche résistance des habitants de Saré Ngaye puisque c’est leur guide religieux qui est en cause. Le faux prophète se retrouve présentement dans les locaux de la gendarmerie pour les besoins de l’enquête. Toutefois, d’après nos sources, il ne s’agit pas en réalité d’un détournement de mineure mais plutôt d’un mariage qui n’agrée pas la belle famille du marabout. La famille de la fille en question s’était opposée à son mariage avec Baba Malabé, mais elle a défié ses parents pour aller vivre son amour avec ce dernier. Nous y reviendrons avec plus de détails.
2 décès et 29 nouveaux cas de Covid-19 à Touba
Hier, le bilan journalier du district sanitaire de Touba a fait état de deux nouveaux décès liés au Coronavirus et de 29 nouvelles contaminations dont quatre cas contacts et 25 cas issus de la transmission communautaire. Aussi deux patients ont été déclarés guéris. Il faut noter qu’à ce jour, le district sanitaire de Touba compte au total 963 cas confirmés de Covid-19, 74 décès, 16 malades hospitalisés, 635 guéris et 11 cas graves.
La covid-19 tue encore 7 personnes
Le coronavirus continue de faire des morts au Sénégal. Le pays a enregistré encore 7 décès ce mardi 12 janvier 2021, d’après les autorités sanitaires. Ces dernières annoncent dans leur communiqué d’hier, faisant état du bilan du jour de ce jeudi, que sur 1837 tests réalisés, 295 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 16,06 %. Ajoutant que 38 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation, Diouf Sarr et ses collaborateurs notent que : « les cas positifs sont répartis comme suit : 105 cas contacts suivis par nos services ; 1 cas importé enregistré à l’AIBD de Diass ; 189 cas issus de la transmission communautaire répartis comme suit : Touba (25), Kaolack (15), Saint-Louis (14), Dakar-Plateau (10), Mbour (10), Maristes (8), Dahra (6), Bambey (5), Matam (5), Mermoz (5). Diourbel (4), Ouakam (4), Thies (4), Darou Mousty (3), Diamniadio (3), Fass (3), Grand-Yoff (3), Keur-Massar (3), Fann-Résidence (2), Guédiawaye (2), Kaffrine (2), Kédougou (2), Koki (2), Louga (2) Mbao (2), Ouest-Foire (2), Point-E (2), Richard-Toll (2), Sicap-Baobab (2), Tamba (2). Vélingara (2), Yeumbeul (2). Yoff (2). Ziguinchor (2), Almadies (1), Amitié2 (1), Cambérène (1), Cité-Keur-Gorgui (1). Diakhao (1), Fann-Hock (1), Fatick (1), Guinguineo (1). HLM-Grand-Médine (1), Joal (1), Kébémer (1), Koungheul (1), Liberté-5 (1), Liberte 6 (1), Linguére (1), Malem-Hodar (1), Médina (1), Niary-Tally, (1), Parcelles-Assainies (1), Patte-d’oie (1), Pikine (1). Podor (1), Popeunguine (1), Sacré-Coeur (1), Scat-Urbam (1), Sokone (1) et Tivaouane-Peulh (1) ».
Prolongation du procès d’Assane Diouf
Le procès d’Assane Diouf a débuté hier, en correctionnelle. Dès l’entame du procès, les avocats de la défense ont soulevé plusieurs exceptions de nullité. Pour Mes Seydou Diagne et Ciré Clédor Ly, il y a une absence de base juridique du réquisitoire du procureur. Les conseils d’Assane Diouf balaient d’un revers de main les infractions visées parce qu’elles ne sont pas matérialisées. Ils demandent la liberté provisoire ou définitive de leur client. Le Tribunal a joint les exceptions dans le fond et décidera de la suite du procès aujourd’hui.
Les recommandations du Khalife général des mourides
Le Khalife général des mourides multiplie les sorties pour appeler les populations, plus particulièrement la communauté mouride, au respect des mesures barrières. Le message de Serigne Mountakha Mbacké a été transmis hier par son représentant à Dakar. Mbackiou Faye a tenu hier un point de presse pour partager avec les fidèles les recommandations du guide religieux. Il a souligné le relâchement des populations qui explique en partie l’arrivée de la deuxième vague qui est plus meurtrière. Pour limiter les dégâts de la pandémie de covid-19, le Khalife général des mourides a demandé aux fidèles de Dakar de respecter les directives des autorités sanitaires, notamment le port de masques, le respect de la distanciation physique, le lavage des mains et bannir les rassemblements. Selon Mbackiou Faye, le guide a apporté également des changements dans les mosquées. Ainsi à Masaalikul Jinaan et les autres mosquées mourides, Serigne Mountakha Mbacké exige de porter obligatoirement de masque, de se laver les mains avant d’entrer dans les mosquées et d’observer la distanciation physique.
Intifada sur le boulevard de la CEDEAO de Ziguinchor
La circulation a été bloquée hier pendant plus de deux tours d’horloge sur l’axe Ziguinchor-Guinée Bissau à hauteur du quartier Néma 2, dans la commune de Ziguinchor. Les jeunes de ce quartier périphérique de la capitale du Sud ont brûlé des pneus sur le boulevard des 54 mètres pour s’insurger contre l’absence d’éclairage public sur cet axe très utilisé par les automobilistes et les motocyclistes. L’intervention de la police n’a pas freiné la détermination de ces jeunes qui ont riposté avec des pierres, pendant des heures, aux coups de grenades lacrymogènes. La police qui a finalement réussi à disperser les manifestants avant de laisser place aux sapeurs-pompiers pour éteindre le feu. A signaler que les limiers ont réussi à interpeller quatre jeunes durant les échauffourées.
Rosso-Béthio : Madiop Diop succède à Amadou Bécaye
La commune de Rosso-Béthio a un nouveau maire. Il s’agit de Madiop Diop. Ce dernier succède à Amadou Bécaye Diop décédé le 14 décembre passé. Un mois après, les 43 conseillers municipaux qui se sont retrouvés, ont élu un nouveau maire. Trois candidats étaient en lice pour succéder à Amadou Bécaye Diop : Madiop Diop, le président de la commission coopération, relations extérieures et planificateur à la Direction générale des Equipements Scolaires, Samba Wade deuxième adjoint au maire et de Arona Diaw, président de la commission de l’habitat et de l’urbanisme, en charge aussi de l’état civil dans la dite mairie. C’est finalement Madiop Diop qui a été choisi avec 25 voix au second tour devant Samba Wade qui n’a totalisé que 16 voix et Arouna Diaw qui s’est contenté de 2 voix seulement. À rappeler qu’au premier tour, le nouveau maire de Ross-Béthio avait obtenu 19 voix contre 14 voix pour Samba Wade et 10 voix pour Arona Diaw. Le nouveau de Rosso-Béthio, âgé de 54 ans, est monogame et père de trois enfants. Après son élection, il promet de s’évertuer à perpétuer le legs de son prédécesseur tout en apportant les correctifs nécessaires en vue de relever les défis de développement de la capitale du riz. Enseignant de formation, Madiop Diop devient le 3e maire de l’histoire de la commune de Ross Béthio après Babacar Diop et Amadou Bécaye Diop.