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30 juin 2025
TRUMP JOUE SON AVENIR POLITIQUE
L'analyste politique, René Lake, lève le voile sur la portée historique de la mise en accusation du président américain pour la deuxième fois de son mandat, et sur l'enjeu d'un procès en destitution avec le possible soutien de plusieurs Républicains
L'analyste politique, René Lake, lève le voile sur la portée historique de la mise en accusation du président américain pour la deuxième fois de son mandat, et sur l'enjeu d'un procès en destitution au Sénat avec le possible soutien de plusieurs Républicains. L'invité de VOA TV estime en effet que Donald Trump pourrait voir nombre de personnalités de son parti - et pas des mopindres - le lâcher.
SITUATION ALARMANTE DU COVID AU PLAN NATIONAL
Macky insiste sur la surveillance d'une éventuelle mutation du virus et le contrôler accru des entrées au niveau de nos frontières. Il appelle à déployer des dispositifs pragmatiques de prise en charge à domicile - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a réuni, en visioconférence, le Conseil des Ministres ce mercredi 13 janvier 2021.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées, qui ont perdu un être cher, un collaborateur ou proche durant cette situation devenue endémique de la Covid-19.
Le Président de la République a rappelé que la propagation exponentielle, la sévérité et la gravité de la maladie, au regard des capacités et conseils des experts de notre système sanitaire, l’ont amené à décréter l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu sur l’étendue des régions les plus touchées : Dakar et Thiès.
Le Chef de l’Etat invite, dans cet esprit, le Ministre de la Santé à poursuivre la décentralisation effective et rapide dans les régions du SAMU NATIONAL. Les moyens logistiques et les ressources humaines et financières de cette structure névralgique, doivent être renforcés sans délai.
Le Président de la République indique également la nécessité d’accélérer la mise en œuvre urgente de la stratégie nationale de vaccination, dotée d’un budget conséquent.
Poursuivant sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur la gravité de la situation. A ce propos, il a insisté sur la mobilisation nationale 24h/24 pour sensibiliser les populations sur l’impératif de :
1° Respecter les gestes barrières et les protocoles sanitaires ;
2° Réguler les horaires d’ouverture et de fermeture des marchés ;
3° Réadapter le fonctionnement des établissements de santé (hôpitaux, centres de santé etc.) ;
4° Déployer avec le SAMU NATIONAL, des dispositifs préventifs et pragmatiques de prise en charge à domicile ;
5° Surveiller une éventuelle mutation du virus et contrôler davantage les entrées au niveau de nos frontières. A ce titre, le Chef de l’Etat se félicite de la certification de l’Aéroport international Blaise DIAGNE de Diass (AIBD) au programme d’accréditation sanitaire du Conseil International des Aéroports (ACI Monde).
Le Président de la République demande, dans ce contexte général, aux ministres sectoriels de réorganiser avec les acteurs, l’adaptation temporaire des activités économiques et sociales durant ce mois de janvier 2021.
Abordant la question liée à l’aménagement durable du territoire national et du développement optimal des pôles urbains, le Chef de l’Etat a informé le Conseil, avoir présidé, le vendredi 08 janvier 2021, une réunion de suivi de l’état d’avancement des travaux d’aménagement et de développement des Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose.
Il a, à ce sujet, rappelé au Gouvernement toute l’importance qu’il accorde à l’aménagement durable du territoire national à travers la mise en place fonctionnelle des pôles urbains.
Ces derniers doivent contribuer au renouveau urbain et à la réalisation du programme des 100.000 logements avec l’implication au premier plan du secteur privé.
Le Président de la République demande, dès lors, au Ministre des Finances et du Budget, aux Ministres en charge des Infrastructures, de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Urbanisme d’accélérer, en rapport avec le Délégué général à la Promotion des Pôles urbains de Daimniadio et du Lac Rose, la programmation et la réalisation, dans les délais, des infrastructures publiques (Voiries et Réseaux Divers) nécessaires à la fonctionnalité des pôles.
Ces nouveaux territoires doivent être identifiés via une cartographie précise des limites et occupations.
Le Chef de l’Etat a, sous ce rapport, indiqué la nécessité de développer un partenariat consolidé entre Autorités administratives et Services de l’Etat (Gouverneurs, Préfets, Sous-Préfets, Maires, DGPU, ANAT, Urbanisme, Cadastre, Domaines et DSCOS).
Le Président de la République demande également au Gouvernement de s’assurer de l’implémentation de l’ensemble des programmes privés à partir d’investissements soutenus par des financements effectivement mobilisés au niveau des Pôles urbains, en veillant au respect des établissements humains et des équilibres socio-économiques des zones et activités relevant, notamment, du périmètre du Pôle urbain du Lac Rose.
Le Chef de l’Etat demande, enfin, au Ministre des Finances et du Budget de veiller, avec l’APIX, à la sécurisation foncière et à la gestion adéquate des emprises résiduelles du Projet de Train Express Régional (TER), ainsi qu’au recasement systématique des ménages impactés et recensés.
Sur la nouvelle doctrine d’urbanisme, d’habitat et de construction, le Président de la République invite le Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique à engager la mise en œuvre d’une nouvelle politique relative aux modes d’occupation des sols, d’habitat et de construction en privilégiant les constructions en hauteur, à soumettre, toutefois, à un encadrement réglementaire adéquat.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat demande au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement d’engager toutes les diligences nécessaires à l’intensification de la mise en œuvre du programme national de branchements sociaux. Ledit programme, d’équité sociale et territoriale, doit être étendu à plusieurs localités, afin d’améliorer l’accès des populations urbaines et périurbaines à l’eau potable.
Le Président de la République invite, en outre, le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement à accélérer les travaux de raccordements à réaliser dans le cadre de l’assainissement des dix (10) villes dont Touba et Tivaouane.
Au titre de la coopération et des partenariats, le Chef de l’Etat rappelle l’urgence qui s’attache à la réalisation du futur siège du Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
Sur la deuxième revue du programme économique, appuyée par l’Instrument de Coordination de la Politique Economique (ICPE), le Président de la République se réjouit de son approbation, sans débat, par le Fonds Monétaire International (FMI).
Cette décision exceptionnelle, effective depuis le 12 janvier 2021, traduit la confiance accordée au Sénégal, dans la mise en œuvre satisfaisante de l’ICPE, particulièrement sur le volet programme de résilience économique et sociale (PRES), mis en œuvre dès l’apparition de la pandémie Covid-19 au Sénégal.
Le Président de la République a clos sa communication avec son agenda diplomatique.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur le démarrage de l’exécution budgétaire 2021 et sur la deuxième revue ICPE ;
- Le Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le suivi des financements de projets stratégiques ;
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la stratégie nationale de vaccination contre la COVID-19 ;
- Le Ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants a fait une communication sur la mise en œuvre de la stratégie de protection d’urgence des enfants de la rue ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation de l’arachide 2021 ;
- Le Ministre du Tourisme et des Transports aériens a fait une communication sur l’achèvement des travaux de restauration des plages de la station balnéaire de Saly ;
- Le Ministre de l’Economie Numérique et des Télécommunications a fait une communication sur la gestion des DATACENTERS et sur le parc des technologies numériques (PTN) de Diamniadio ;
- Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur les projets phares du PSE.
AU TITRES DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
- Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Conseil national pour l’Insertion et l’Emploi des jeunes (CNIEJ).
par Yoro Dia
JE FERAI VACCINER MA MÈRE
Le vaccin est le seul remède contre l’enfer que nous vivons depuis un an. Ceux qui pensent que «c’est impossible» sont priés de «ne pas déranger ceux qui essaient» avec le vaccin, de nous ramener à notre humanité, à notre vie normale
«Ceux qui pensent que c’est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.» Cette citation qu’on attribue à James Baldwin est un vaccin anti-désespoir et anti-découragement. Ce n’est pas étonnant que Winston Churchill l’ait non seulement affichée dans sa salle d’opération pour conduire la guerre, mais qu’elle lui ait servi de vaccin contre tous ceux qui ont voulu lui démontrer et lui prouver que la guerre contre «l’invincible armada» nazi, qui avait mis l’Europe continentale à genoux, était perdue d’avance, surtout après la capitulation de la France. Que pouvait faire la petite île anglaise, cette petite souris face à l’ogre nazi ? Churchill qui voulait l’impossible ne voulait pas être distrait, diverti par les discours décourageants qui sont des armes de destruction massive contre le moral. Le président de la République, le ministre de la Santé et tous nos compatriotes du corps médical, qui auront en charge le plan de vaccination, devront être vaccinés pour être immunisés non seulement contre le Covid-19, mais contre «ceux qui pensent que c’est impossible» et qui vont «déranger ceux qui essaient» en les démoralisant. Le plan A contre le Covid-19 (gestes barrières, distanciation sociale, confinement, couvre-feu) n’a fonctionné nulle part. Pis encore, ce plan A nous condamne cruellement à une double peine : la maladie et l’agonie économique. Il est évident que notre économie, qui est déjà à genoux, ne peut se permettre la politique sociale du premier couvre-feu. Après l’agonie, ce serait l’euthanasie économique.
Dans la mondialisation caractérisée par les flux humains, ce serait une utopie pour n’importe quel pays de se croire à l’abri ou de croire avoir une victoire définitive contre le virus qui peut à tout moment revenir par les airs, la mer et la terre. Si le virus subsiste dans un seul pays, toute l’humanité est menacée par un éternellement recommencement pire que le rocher de Sisyphe. Est-ce raisonnable de maintenir cette épée de Damoclès du retour temporel du virus, avec son corollaire des dégâts humains et de désastre économique, sur la tête de nos fragiles économies et de nos systèmes de sante évanescents ? A l’état actuel du monde et des connaissances, le vaccin est le seul remède contre l’enfer que nous vivons depuis un an. C’est pourquoi ceux qui pensent que «c’est impossible» et qui n’ont d’autres solutions que la torture permanente du deshumanisant plan A, sont priés de «ne pas déranger ceux qui essaient» avec le vaccin, de nous ramener à notre humanité, à notre vie normale.
En tête de liste de ceux qui pensent que c’est impossible et vont nous divertir et/ou nous décourager, il y aura forcément un lot de savants qui vont chercher du buzz avec un populisme scientifique ou procéder à des règlements de compte académiques. Il y aura aussi des adeptes de la théorie du complot et des obscurantistes religieux. Mais il faut que l’Etat, qui se doit d’être rationnel, soit vacciné et immunisé contre le négationnisme et le «complotisme» qui sont souvent plus dangereux que virus. Chez nous, les khalifes généraux ont prêché par l’exemple en mettant le masque, il faut qu’ils le fassent avec le vaccin car, comme dit Sénèque, «long est le chemin des préceptes, court celui de l’exemple». Le président de la République et quelques leaders d’opinion devront aussi donner l’exemple, comme la reine d’Angleterre et le Pape, ainsi que Joe Biden. Au fond, le vaccin relève simplement du bon sens du pari pascalien. Ce fameux bon sens qui n’est pas toujours «la chose la mieux partagée au monde». Si le vaccin arrive, je me ferai vacciner et je ferai vacciner ma vieille mère. On ne perd rien avec le vaccin, mais on peut tout perdre sans le vaccin.
LE PETIT COMMERCE NOCTURE SE RÉAJUSTE
Le couvre-feu partiel, instauré le 6 janvier dernier, impose de nouveaux comportements. Chez les vendeurs du soir, c’est la réduction des heures de travail et le réajustement des activités en fonction des mesures restrictives
Le couvre-feu partiel, instauré le 6 janvier dernier, impose de nouveaux comportements. Chez les vendeurs du soir, c’est la réduction des heures de travail et le réajustement des activités en fonction des mesures restrictives. Une adaptation qui rime avec la crainte de la baisse du gain quotidien.
C’est parti ! La course contre la montre est lancée. À 18 heures 43 minutes, il ne reste plus que deux heures de liberté de mouvement aux habitants de Dakar et Thiès qui vivent, depuis le 6 janvier 2021, sous le régime du couvre-feu. Le crépuscule approche, l’obscurité chasse petit à petit la lumière du jour. Au rond-point Poste Thiaroye qui fourmille en ce moment, les travailleurs habitant dans les parages se précipitent de sauter des bus pour faire le reste du chemin à pied. Ceux qui doivent parcourir des kilomètres, n’ayant pas trop le choix, souffrent des embouteillages monstres. Tout autour, rues et ruelles sont animées au rythme de l’activité commerciale. Les vendeuses de fruits, installées sous le pont, interpellent sans cesse les passants. Sachets de pommes, bananes ou raisins sont proposés aux automobilistes avec des messages bien clairs. « Achetez s’il vous plaît, je veux rentrer avant le couvre-feu », chahute Aïssatou Baldé. En pagne bleu et tee-shirt blanc, la dame veut garnir son portefeuille avant de rentrer à Diacksao. Comme depuis quelques jours, elle va plier bagage plus tôt que prévu. « Je vendais jusqu’à 23 heures, mais depuis l’instauration du couvre-feu, je suis obligée de partir au plus tard à 20 heures. Je ne veux pas de tortures », sourit la dame, marchandises accrochées aux doigts.
Derrière elle, la vente de poissons bat son plein au marché de Thiaroye-sur-Mer. Pélagique, rouget, thon fraîchement acquis auprès des pêcheurs garnissent les tables. Assises sur des tabourets et munies de chasse-mouches, pour la plupart, ces commerçantes ont réajusté leur planning en fonction des horaires du couvre-feu. Pour Mariama Ndoye, c’est désormais de 16 heures à 20 heures. Avec le couvre-feu, elle ne peut plus aller au-delà de 23 heures. « Même si c’est à contrecœur, je suis obligée d’arrêter toute activité à 20 heures ou 20 heures 30 minutes comme j’habite à Thiaroye-sur-Mer. La situation est plus compliquée pour celles qui rentrent à Mbao ou Keur Massar », lâche-t-elle à haute voix, montrant du doigt une de ses camarades répondant du nom d’Astou Baal. En robe wax rouge couverte d’écailles, cette dernière charge les invendus dans une caisse pour glace. Ils feront partie de sa marchandise du lendemain. En attendant, elle se précipite dans les transports en commun pour rallier Sicap Mbao. « Désormais, c’est de 16 heures à 19 heures. Il n’y a aucune solution, sinon s’adapter aux horaires du couvre-feu », se résigne Astou, portefeuille à la ceinture. S’adapter, c’est ce qu’a fait Maïmouna Faye. Vendeuse de couscous à Lansar, elle a établi un nouveau planning. « Au lieu de 19 heures-22 heures, c’est 18 heures-20 heures », informe-t-elle, la calebasse sous les yeux.
Un chiffre d’affaires impacté
Avec le couvre-feu, Maïmouna n’a plus la même marge de manœuvre. Elle est obligée de décamper à partir de 20 heures. Elle craint ainsi la baisse de son gain dans la mesure où, dit-elle, la plupart des clients se pointaient entre 20 heures et 21 heures. « Le chiffre d’affaires va forcément baisser. Le premier jour, je suis rentrée avec moins de 3000 FCfa alors que je me retrouvais avec 4000 FCfa, voire plus », explique Maïmouna.
Avec le couvre-feu, Marème Lèye va, elle aussi, devoir établir un nouveau planning. La dame de 43 ans se rendait, chaque jour à 4 heures du matin, au quai de pêche de Yarakh, puis au Marché central au poisson de Pikine. « Je vais devoir attendre jusqu’à 5 heures du matin pour sortir. Espérons que cela n’aura pas de répercussions sur nos finances », prie-t-elle.
À 19 heures 08 minutes, le coin communément appelé « Roukhou forokh thiaya », jadis très couru, est presque vide. Moussa Fall n’a d’yeux que pour les clients. Avec notre arrivée, l’espoir renaît, il s’empresse d’ouvrir son grand bol, laissant échapper la fumée et l’agréable senteur de la viande cuite à l’étuvée. « C’est moelleux et agréable, venez acheter et emporter pour le dîner », chante-t-il. Avec le couvre-feu, il ne peut plus veiller. Habitant à Guinaw rails, il rentre à pied à 20 heures. « Nous sommes deux ; mon frère venait le matin, moi le soir. Mais, avec le couvre-feu, tout s’arrête à 18 heures », dit-il, rangeant des bouteilles de moutarde et de poivre dans sa sacoche. Avec les mesures restrictives, il redoute la baisse de son chiffre d’affaires. « On va forcément ressentir les impacts économiques. Avec le couvre-feu, nous perdons les plus importants clients, à savoir les voyageurs de la gare de Gambie », ajoute-t-il désespéré.
LA POLICE DE TOUBA N'A PAS CHÔMÉ L'ANNÉE ÉCOULÉE
En 2020, la police de Touba a procédé à de nombreuses arrestations liées à diverses infractions. 39.041.000 de FCfa représentant la somme des amendes forfaitaires ont été versés au Trésor de Mbacké
Le bilan de la Police, publié dans un communiqué, fait état de plusieurs cas de meurtres (4 cas), d’arrestations liées au non-respect du port du masque, de coups et blessures volontaires, de trafic et d’usage de chanvre, d’interruption de grossesse et de viols. Dans le contexte de l’épidémie de la Covid-19, la police a arrêté 3.350 personnes pour non-respect du port du masque obligatoire dans les lieux publics et privés recevant du public. 1.567 individus ont été interpellés pour diverses infractions dont 94 pour détention et trafic de chanvre indien, 131 pour détention et usage de chanvre indien, 352 pour vol, 131 pour escroquerie et abus de confiance, 45 pour recel, 18 pour viol sur mineures et pédophilie. Deux personnes ont été arrêtées pour actes contre nature, tandis que trois autres ont été interpellées pour détention d’arme blanche.
Pour les coups et blessures volontaires, 163 personnes ont été mises aux arrêts. 29 personnes ont aussi été interpellées pour violence à ascendant, 23 personnes pour diffusion d’images à caractère personnel et pornographique. D’autres infractions ont été relevées comme les injures publiques, les rixes sur la voie publique, la détention et la mise en circulation de faux billets de banque, le vol en réunion commis avec violence, l’ivresse publique manifeste, l’usurpation de fonction et d’identité, le vol avec violence et l’association de malfaiteurs, la détention et le trafic d’arme artisanale sans autorisation administrative, l’exercice illégal de la médecine et la mise en danger de la vie d’autrui… Sur la question de la drogue, la police confie que 39,755 kilogrammes de chanvre indien ont été saisis.
Par rapport à la circulation automobile, de janvier à décembre 2020, 1.003 accidents ont été répertoriés. 35.258 pièces ont été saisies, 1.091 véhicules mis en fourrière et 1.384 motos immobilisées. Relativement aux amendes forfaitaires recouvrées, 39.041.000 FCfa ont été versés au Trésor de Mbacké.
LA CDP AVERTIT ORANGE
La Commission de protection des données personnelles a prononcé un avertissement à l’encontre de la société Orange Finances Mobiles Sénégal (OFMS) pour des manquements à la loi sur la protection des données à caractère personnel.
La Commission de protection des données personnelles a prononcé un avertissement à l’encontre de la société Orange Finances Mobiles Sénégal (OFMS) pour des manquements à la loi sur la protection des données à caractère personnel.
Cet avertissement fait suite à la réception d’une plainte de Madame M. N. ND, relative à l’ouverture d’un compte Orange Money sur son numéro, sans son consentement et sans être informée préalablement. Ce qui est contraire à la loi, notamment les articles 33, 59 et 68 de la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données à caractère personnel.
En effet, orange devait recueillir au préalable le consentement de la plaignante, informer formellement de la finalité poursuivie pour ce traitement, mettre en place un dispositif permettant de s’opposer à l’ouverture du compte.
«Au regard de ces observations, le Comité de sanction de la CDP, en application des dispositions des articles 29 et suivants de la loi n°2008-12 précitée, ainsi que des articles 24 et 59 de son Règlement Intérieur, a décidé de prendre acte du fait que Orange Finances Mobiles Sénégal a déclaré avoir cessé le traitement non autorisé», indiquent Awa Ndiaye et ses collègues dans leur rapport trimestriel.
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IL FAUDRA 1697 MILLIARDS POUR VACCINER TOUS LES SÉNÉGALAIS
Pour vacciner tous les Sénégalais, il faudra 1697 milliards F CFA. La précision est faite par le directeur de la Prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye
La solution "définitive" au coronavirus passera par un "vaccin efficace", relevait dernièrement le directeur du Centre des opérations d’urgences sanitaires (COUS), Dr Abdoulaye Bousso. Pour ce faire, l’État du Sénégal devra casser sa tirelire.
Pour vacciner tous les Sénégalais, il faudra 1697 milliards F CFA. La précision est faite par le directeur de la Prévention, Dr El Hadji Mamadou Ndiaye, invité de la Matinale d’iRadio, ce mercredi, 13 janvier. Ce montant concerne le vaccin le plus cher, cédé à 370 milliards F CFA, a-t-il précisé, soulignant que le vaccin le moins cher coûte 88 milliards F CFA.
Par Abdoul Aly KANE
L’EAU POTABLE EN MILIEU URBAIN, AU-DELA DU CHANGEMENT DE FERMIER, L’EXIGENCE D’UNE REFORME
L’histoire de l’eau potable urbaine dans notre pays est une succession de programmes à moyen et long terme mobilisant des financements lourds pour couvrir une demande en eau toujours plus forte
L’histoire de l’eau potable urbaine dans notre pays est une succession de programmes à moyen et long terme mobilisant des financements lourds pour couvrir une demande en eau toujours plus forte du fait d’une croissance démographique de près de 2,5%/an, à laquelle s’ajoute un important mouvement migratoire de la périphérie du pays vers Dakar en particulier, estimé à 100 000 personnes chaque année, soit une demande en eau qui progresse d’environ 4% l’an.
Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie, la part de la population vivant en milieu urbain est passée de 25% à 45% entre 1960 et 2018. Elle indique également que Dakar qui n’occupe que 0,3% de la superficie du Sénégal, concentre 23% de la population globale. A des périodes d’abondance générée par ces programmes se succèdent de façon cyclique des périodes de déficit requérant la mise en œuvre de programmes d’urgence suivis de nouveaux programmes à moyen et long terme.
Cet état de fait donne le sentiment d’une course poursuite sans fin Offre/Demande, et crée des mouvements d’humeur chez les populations du fait du caractère éminemment social et vital de l’eau. C’est parce que le déficit de la production d’eau potable s’était traduit par un gap de 100 000 m3/j que le Président Abdou Diouf, sur recommandation de bailleurs de fonds, initia la réforme de 1995 qui permit de restaurer l’équilibre Offre/Demande en eau, grâce à la mise en place de solides infrastructures hydrauliques sur concours massifs des institutions financières internationales sous forme de dons, subventions et prêts sur ressources concessionnelles.
Les programmes d’envergure tels le Projet Sectoriel Eau, le Projet Eau Long Terme (KMS I) issus de cette réforme et conçus sous le magistère du Président Abdou DIOUF, seront exécutés par son successeur le Président Abdoulaye WADE. Cette coopération Bailleurs/SONES s’est poursuivie sous la gouvernance du Président WADE, avec KMS II, et se poursuit encore avec l’actuel Président de la République Mr Macky SALL sous le magistère duquel, seront bientôt mis en service KMS III et l’unité de dessalement d’eau de mer des Mamelles. L’équilibre Offre/Demande en eau potable est donc resté précaire, malgré les importants concours financiers injectés. Cette progression rapide de la demande en cause, n’a pas toujours été suffisamment prise en compte dans l’élaboration des programmes d’investissements et dans la stratégie de mobilisation des ressources financières, provoquant ainsi des retards de mise en service des infrastructures idoines, qui deviennent sous dimensionnés avant le terme prévisionnel estimé dans les études de factibilité.
Sur cette question, les responsabilités sont partagées entre un fermier chargé de l’exploitation, par conséquent à même de recueillir sur le terrain les informations pouvant influer sur la demande en eau, et la société de patrimoine (SONES) chargée des études (étude du marché) en vue d’évaluer les besoins en eau et la bonne programmation des investissements nécessaires.
Situation actuelle et perspectives
En 2020, après 25 ans d’affermage la SDE (1995/2020), soient 10 ans contractuels, suivis de 15 années ponctuées d’avenants de dernière minute, le Sénégal vient de signer avec SUEZ un nouveau contrat d’affermage de 15 ans, soient au total 40 ans d’affermage à terme, confirmant ainsi son choix à long terme pour ce mode de gestion.
C’est le lieu de dire que l’angle de traitement de la concurrence SDE/SEN’EAU, à savoir « société sénégalaise » (SDE) vs « société étrangère » (SEN’EAU), n’a pas été pertinent au regard de la structuration du capital de la SDE, dans lequel les actionnaires sénégalais sont minoritaires, et que dès lors, il s’était agi de concurrence entre entreprises privées « extérieures » qui défendaient leurs intérêts. Il eut fallu plutôt insister sur la nécessité de mettre en place un schéma institutionnel alternatif après 25 ans d’affermage, après avoir ausculté au préalable le fonctionnement de ce mode de gestion et évalué ses forces et faiblesses, ses réussites et ses échecs.
Notre conviction est que cette reconduction ne semble pas avoir tenu compte de tous les manquements observés sur toute la période SONES/SDE. La réflexion aurait gagné à être portée sur la remise en question de l’affermage sous sa forme actuelle avant toute prorogation, pour aller vers une nouvelle réforme plus en adéquation avec les exigences du futur. Le défi majeur est à notre sens, la mise en œuvre d’infrastructures de production, de stockage et de distribution d’eau potable de qualité, en quantité suffisante, sans ruptures dans la fourniture du service.
Dans cette perspective, la mobilisation des ressources financières adaptées est une condition sine qua non. Les emprunts SONES auprès des bailleurs ont permis d’asseoir un patrimoine hydraulique d’envergure dans des conditions de mise à disposition non adaptées aux réactions d’urgence. Il est donc impératif que la SONES diversifie l’origine de ses ressources.
SONES et la mobilisation des ressources financières LES RESSOURCES FINANCIERES TRADITIONNELLES
Les ressources de la SONES sont essentiellement constituées de la redevance payée par le fermier, des concours financiers des bailleurs (prêts, dons, subventions) et des banques locales.
La redevance
La redevance est versée par la SDE au titre la mise en fonctionnement des infrastructures. Sur l’étendue de la période, la SONES chargée par l’Etat d’ériger et de développer les infrastructures hydrauliques connexes dans les zones urbaines, n’a pas reçu en cumul de redevance, de quoi dégager une capacité d’autofinancement structurelle sur la durée de l’exploitation, lui permettant, au-delà du remboursement de la dette des bailleurs, d’anticiper sur les ruptures d’approvisionnement découlant de la pression démographique en zone urbaine. Cette absence de cash flow à la hauteur des exigences de sa mission, est à relier partiellement au mode actuel de répartition de la redevance perçue au titre de la mise à disposition de ces infrastructures pour exploitation. La société chargée de l’exploitation (le fermier), en rien concernée contractuellement par le financement des infrastructures lourdes (usines de pompage et de traitements, conduites de transport de l’eau), a enregistré sur cette période, des revenus lui permettant de couvrir ses charges et de distribuer le surplus en dividendes à ses actionnaires.
Le paradoxe de la situation est que la SONES prend les risques financiers en contractant les emprunts pour le financement des infrastructures, qu’elle remet à la disposition du fermier pour l’exploitation. L’Etat garantissant l’équilibre financier du secteur (les hausses de tarifs sont appliqués à la seule administration en cas de blocage), les risques et périls du fermier se limitent au recouvrement des factures pour ce qui concerne l’exploitation, et au financement du matériel d’exploitation pour ce qui concerne l’investissement (risque circonscrit avec le mode d’amortissement des biens du fermier).
Faute de capacité d’autofinancement suffisante, la SONES demeure en situation de dépendance vis-à-vis des bailleurs pour la réalisation d’infrastructures hydrauliques de base.
Le financement « bailleurs », ses contraintes et limites
Les infrastructures de production et de transport réalisées (unités de de captage/pompage, canalisations de transport, de stockage et de distribution) sur la période de 25 ans (PSE-PLT, KMS et autres programmes) ont été réalisés par la SONES, grâce aux concours financiers des bailleurs (Banque Mondiale, BEI, BAD, KFW, etc.) selon des processus et procédures, caractérisés par leur longueur (en moyenne 5 ans de la conception du programme à la mise en service des infrastructures s’y rapportant).
Les lenteurs de mobilisation de ces ressources financières sont réelles ; elle sont à relier aux contraintes d’élaborer au préalable des programmes à moyen terme, et à la longueur des procédures d’instruction des demandes de crédit au niveau de ces institutions (avis de non objection et procédures d’attribution des marchés) avant mise à disposition des fonds ; ce système de financement est une cause importante du décrochage cyclique « Offre et Demande en eau ». Il ne saurait être reproché aux bailleurs de soumettre leurs concours à des procédures leur donnant tout apaisement, sachant que leurs fonds sont levés auprès de souscripteurs en confiance. Aussi, soucieux de sécuriser les remboursements de leurs concours, ils ont posé d’emblée (1995) la conditionnalité de faire du fermier le pivot de la collecte des paiements des usagers du secteur (eau et assainissement), à charge pour ce dernier de réaffecter à la SONES et à l’ONAS, leur part sous forme de redevance, et de porter au crédit d’un compte spécial ouvert dans une banque de la place, les sommes qui leur sont dûes au titre de remboursements de prêts.
Cette exigence a fini de donner au fermier, un rôle central dans la gestion des ressources financières du secteur. La mobilisation des ressources financières supplémentaires *L’accès de la SONES au marché financier
Au regard des contraintes déjà évoquées, il serait indiqué que l’Etat prenne des mesures institutionnelles tendant à donner à la SONES une autonomie financière plus large, lui ouvrant l’accès aux marchés financiers locaux et régionaux, pour une diversification de l’origine, et de la maturité de ses ressources. La SONES ayant un historique honorable en matière de respect de ses engagements envers les bailleurs de fonds, est en mesure de se présenter sur ces marchés en toute crédibilité, en particulier devant les investisseurs institutionnels.
LA Banque Africaine de Développement (BAD) a manifesté par le passé, sa volonté d’accompagner les sociétés d’eau africaines ayant pour objectif d’accéder aux marchés financiers locaux et internationaux. Elle prévoyait un plan d’action à l’intention des gouvernements pour la mise en place d’un cadre juridique, institutionnel et règlementaire adapté, mais aussi un appui aux sociétés d’eau en matière d’amélioration de leur cadre de gestion, via le financement d’une assistance technique spécifique. Afin de faciliter l’accès aux ressources financières de longue durée, de nouvelles entités devraient être créées. *La création d’instruments financiers d’accompagnement
UN FONDS DE GARANTIE DE L’EAU
La création d’un fond de garantie spécifique souverain, renforcerait la qualité de la signature de la SONES auprès des prêteurs et autres souscripteurs du marché financier (marché obligataire) pour la mobilisation de ressources longues.
Il lui appartiendrait, bien entendu d’effectuer les combinaisons optimales de ses ressources globales lui permettant d’obtenir un taux moyen de sortie (taux d’intérêts et frais financiers) compatible avec l’objectif du maintien d’un prix de l’eau en rapport avec une politique de protection tarifaire des plus défavorisés.
UNE BANQUE DE L’EAU
Au delà du Fonds de Garantie de l’Eau, il faudrait également envisager la création d’une banque de l’eau. Cette banque logerait dans ses livres les dons, subventions et ressources financières de différentes maturité en provenance des sociétés d’eau et autres bailleurs ; elle aurait comme actionnaires : l’Etat, les banques africaines (BCEAO, BAD, BOAD), les partenaires financiers internationaux qui financent l’eau dans notre pays (BEI, Banque mondiale, AFD, KFW etc.). Une banque de l’eau serait plus réactive aux besoins de financement à court, moyen et long terme des sociétés d’eau, et fonctionnerait sous le contrôle de ses actionnaires, en particulier la BCEAO. Elle pourrait attirer vers elle d’autres banques en vue d’une syndication du risque, ce qui accroîtrait les volumes de financement à consacrer aux investissements d’infrastructures, lourds par nature. Le système de contrôle des banques instauré par la Banque Centrale la mettrait à l’abri de politiques d’octroi de crédits inconsidérées, et permettrait de sécuriser davantage un système caractérisé par l’absence d’une structure de régulation, et l’inefficacité d’un contrôle financier représentant l’Etat dans les sociétés d’eau.
La durée du contrat SEN’EAU étant de 15 ans, il ne faudrait pas éliminer la possibilité de confier à nouveau, la production et l’exploitation du service de l’eau à la SONES, et pourquoi pas l‘assainissement urbain caractérisé par des prestations de services en deçà des besoins, du fait de sa faiblesse en matières de ressources financières. Pour y arriver, la condition nécessaire serait que l’Etat ne s’immisce pas dans sa gestion qui doit obéir aux normes du secteur privé, et que la SONES parvienne à diversifier ses ressources pour le secteur tout entier, y compris en faisant payer aux usagers le bon prix du service de l’assainissement.
CONCLUSIONS
Notre conviction est qu’il faut réformer ce mode de gestion qui vient d’être reconduit pour 15 ans. Un mode de gestion qui confie l’exploitation de l’eau et la gestion des revenus du secteur à un opérateur privé, qui ne prend pas de risque majeur en termes de financement d’infrastructures, crée un dysfonctionnement dans le sous-secteur. Une redevance versée à la société de patrimoine ne lui permettant pas de dégager une capacité d’autofinancement suffisante pour faire convenablement face à ses obligations d’investissements, n’est pas une garantie de survie pour cette dernière. La problématique d’une réforme de 2ème génération serait à notre avis, la suivante : *maintenir le partenariat public privé, mais en réaffirmant le rôle prépondérant des sociétés nationales qui demeureront chargées du financement des infrastructures ; et dans cette configuration, l’opérateur privé resterait un partenaire prestataire de service, évalué sur la qualité de ses prestations, et ne détenant pas de monopole sur le périmètre affermé ou concédé.
Ou alors
* regrouper les missions de gestion du patrimoine et de l’exploitation dans une structure d’état comme ce fût le cas avant 1995 avec la SONEES, avec le risque, à maîtriser, d’une ingérence de l’état et de la politique dans la gestion qui serait, comme par le passé, une voie ouverte aux impayés de l’Etat et de ses démembrements , mais aussi d’une clientèle prompte à jouer sur sa proximité d’avec les hautes autorités (25% en tout en consommation de l’époque). En toutes hypothèses, le maintien du privé dans l’exploitation du service public aurait comme atout d’assurer une gestion commerciale sans pression, y compris en poursuivant le recouvrement des impayés éventuels pour une saine gestion de trésorerie profitable à tous les acteurs. La préparation de cette réforme exige une réflexion approfondie adossée à un audit du mode de gestion tel qu’il a fonctionné durant 25 ans, qui vient d’être reconduit, pour l’essentiel, avec le nouveau fermier (SEN’EAU).
Le Président Macky SALL, lors de la fameuse panne de Keur Momar Sarr de 2013, avait demandé un audit approfondi du sous-secteur pour situer les responsabilités des uns et des autres (SONES/SDE/CONSTRUCTEUR) sur cet incident. Cet audit non encore effectué à ma connaissance, aurait pu constituer le socle d’un changement d’opérateur et jeter les bases d’un changement de mode de gestion. Sur le changement d’opérateur, il faut admettre qu’en mettant fin au partenariat avec la SDE, le gouvernement du Sénégal a mis fin à une spirale d’avenants qui auraient, de manière progressive, abouti à la disparition de la société de patrimoine et mené vers un autre mode de gestion dans lequel l’opérateur privé se serait retrouvé gérant d’un patrimoine financé par des bailleurs partenaires, sur garantie de remboursement de l’Etat sénégalais. Avec la désignation d’un nouveau fermier, SEN’EAU adossé à un groupe (SUEZ), actionnaire majoritaire de l’entreprise DEGREMONT (qui a construit toutes les stations de Keur Momar SARR), il faut saluer que le gouvernement ait joué la carte de la prudence de contracter comme en 1996, avec un partenaire technique évoluant dans l’eau, et d’avoir voulu conjurer la survenance de nouvelles pannes d’envergure pour les réparations desquelles, DEGREMONT ne sauraient se soustraire dans le futur. Toutefois, si l’affermage avec SEN’EAU, devait fonctionner à l’identique de ce qu’il fût avec la SDE avec le transfert de la réalisation des travaux neufs d’urgence à l’opérateur privé, le dépérissement progressif de la SONES se poursuivrait inéluctablement.
Pour préparer la réforme de 2ème génération, il faudrait à court terme contracter avec un assistant à maître d’ouvrage qui encadrerait une commission composé d’experts techniques et financiers, de représentants des bailleurs et de banquiers afin d’éviter d’être pris de court comme cela a été le cas depuis 2006, fin officielle du contrat d’affermage de 10 ans signé entre l’Etat et la SDE. Ce groupe d’experts serait chargé dans un premier temps d’une mise à plat au plan institutionnel et fonctionnel de la gestion affermée de 25 ans, et ensuite de proposer de nouveaux modes de gestion plus en rapport avec l’enjeu de fournir en continu aux populations, une eau de qualité et en quantité suffisante, à des tarifs en rapport à leur capacité contributive. Dans tous les cas, le nouveau mode de gestion qui en sortirait, devrait interrompre le processus tendanciel de marginalisation de la SONES comme gestionnaire du patrimoine. Dans l’ère SDE, la SONES se consumait à petit feu car ses responsabilités en matière de conception et de réalisation des infrastructures étaient de plus en plus transférées au fermier.
L’avenant 8 au contrat d’affermage initial (2014) avait fini de vider ce dernier de son contenu avec le transfert des études et travaux neufs d’urgence, en production comme en distribution, à la SDE, à charge pour cette dernière d’en trouver les financements. Ce faisant, le fondement de la réforme de 1995 distinguant les missions des 2 entités s’en est trouvé sapé, le fermier ayant la forte présomption de trouver ces financements auprès de bailleurs de fonds présents dans le tour de table de ses actionnaires. Or, il est important d’admettre que la SONES est le pilier de l’approvisionnement en eau potable des populations urbaines, en sa qualité de représentant de l’Etat, et du fait de l’expérience accumulée par son encadrement technique. Il ne saurait être pertinent de faire de l’opérateur privé dont le mandat ne saurait être supérieur à 15 ans, le pivot du système de gestion de l’eau potable, avec comme argument majeur la bonne gestion commerciale qui est un des succès indiscutable de la réforme de 1995. Je voudrais enfin rendre hommage à Momar Seyni NDIAYE, journaliste, ancien Directeur de la Communication de la SONES, homme à l’intelligence fine, pour la part active qu’il a prise à ce débat. Il m’avait, à cette époque, demandé de donner ma position en pleine rivalité SEN’EAU/SDE pour l’attribution du contrat ; je viens de le faire avec un certain retard dû à ma préoccupation de ne pas interférer dans la question du changement de fermier (SDE/SEN’EAU) à propos duquel je disais qu’il ne réglait pas le problème quant au fond.
RETOUR SUR LA NUIT OÙ HIBA THIAM EST MORTE
L’affaire Hiba Thiam, du nom de cette jeune fille décédée, d’une overdose lors d’une soirée privée a été jugée, ce mercredi 13 janvier 2021, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
L’affaire Hiba Thiam, du nom de cette jeune fille décédée, d’une overdose lors d’une soirée privée dans un appartement sis aux Almadies, dans la nuit du 3 au 4 avril dernier, en plein couvre-feu a été jugée, ce mercredi 13 janvier 2021, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Les prévenus Dame Amar, Pape Diadia Tall, Fatoumata Jacqueline Rigal alias Choupette, Djibril Ndiogou Bassène alias Nekh, Alia Bakir, et Lamine Diédhiou, Lamine Niane et Louty Ba sont poursuivis pour association de malfaiteurs, tentative d’extorsion, détention de drogue en vue de la consommation personnelle, violation de la loi sur le couvre et non-assistance à une personne en danger. Des faits qu’ils ont tous nié.
Dame Amar : « J’avais loué l’appartement pour ma copine, je n’avais invité personne »
Devant le prétoire, Dame Amar a reconnu que c’est lui qui avait pris l’appartement pour sa copine, venue de la France. « Je n’ai invité personne à l’appartement. Nous sommes tous des amis et on se retrouve souvent pour manger ensemble. Ils m’ont tous appelé pour me dire qu’ils voulaient passer me voir et, naturellement, comme nous étions des amis, cela ne me dérangeait pas. Hiba Thiam m’a appelé vers 18h pour me dire qu’elle voulait passer. C’est vers 21h qu’elle m’a appelé pour me dire qu’elle était en route avec Pape Diadia Tall et qu’ils étaient en compagnie d’un policier », a déclaré Dame Amar.
Poursuivant son argumentaire, il rejette l’accusation selon laquelle il y avait de la cocaïne dans l’appartement. « Je n’ai pas vu de la drogue là-bas. Il n’y avait que de l’alcool. On a mangé et on a bu », persiste Dame Amar, balayant d’un revers de la main les constations des éléments de la gendarmerie selon lesquelles il y avait des résidus de cocaïne dans l’appartement.
D’après Dame Amar, sa copine et lui, ont quitté tôt le matin l’appartement quand ils ont su que Hiba Thiam était décédée. « Elle a pris ses valises et nous sommes partis. Nous étions paniqués à cause du décès d’Hiba Thiam. Je n’avais jamais vu une personne décédée auparavant », a expliqué Dame Amar.
Pour sa part, Louty Ba a fait savoir que c’est entre 21h et 23h que Hiba Thiam a fait un malaise et, ils ont tenté d’appeler les secours, en vain. « J’ai essayé vainement de la sauver », a-t-il soutenu non sans dire qu’il n’a pas vu de la cocaïne dans l’appartement.
Invitée à donner sa version des faits, Fatoumata Jacqueline Rigal alias Choupette a soutenu qu’elle était présente à l’appartement pour faire la fête avec ses amis parce que le couvre-feu la stressait. Et quand elle quittait chez elle, elle avait l’intention de passer la nuit dans l’appartement. A l’instar de ceux qui l’ont succédé, elle reconnait avoir bu de l’alcool avant de jurer qu’elle n’a pas vu de la cocaïne.
Pape Diadia Tall : « Elle était là, allongée, inerte, elle ne bougeait pas »
Pour sa part, Pape Diadia Tall a d’emblée précisé que Hiba Thiam était comme sa sœur et il n’arrive toujours pas à faire son deuil. A l’en croire, le jour des faits, ils sont arrivés ensemble dans l’appartement. « Avant d’aller chez Dame Amar, Hiba Thiam, deux de nos amis et moi étions dans un hôtel. On avait beaucoup bu. Je pense qu’on avait fini 5 bouteilles. Quand je suis arrivé chez moi, Hiba Thiam m’a envoyé un message pour me dire qu’elle voulait passer chez Dame. Je lui ai dit que j’avais un ami policier qui pourrait nous accompagner comme nous étions en couvre-feu. C’est la raison pour laquelle je pense que je n’avais pas violé la loi relative au couvre-feu. On avait beaucoup bu et je me suis endormi sur le canapé », a expliqué Diadia Tall.
Avant d’ajouter : « C’est vers 6 heures qu’on m’a réveillé pour m’informer de l’état dans lequel il se trouvait. Elle était là, allongée, inerte, elle ne bougeait pas. J’avais commencé à appeler les secours. De 6h du matin à 11h du matin, on me faisait miroiter. C’est finalement un peu après 11h que les gendarmes et les policiers sont arrivés sur les lieux ».
Djibril Ndiogou Bassène : « Hiba Thiam m’a fait gouter de la poudre blanche et j’ai perdu la tête »
Djibril Ndiogou Bassène alias Nekh a expliqué que ce jour-là, il était à l’appartement de Dame Amar parce qu’il lui avait promis un téléphone. Mais, comme il faisait nuit, il avait décidé d’y passer la nuit car ne voulant pas violer le couvre-feu. Alors que la soirée battait son plein, il est allé dans l’une des toilettes et « j’ai trouvé Hiba Thiam assise sur la chaise anglaise. Elle tenait un plateau contenant de la poudre blanche. Elle me la fait goûter et j’ai perdu la tête. Je suis retourné dans le salon. Cinq minutes plus tard, j’ai entendu un grand bruit provenant de la chambre dans laquelle se trouvait Hiba Thiam. Elle était dans état chaotique. Elle saignait. J’avais eu peur et j’avais peur d’appeler les secours », raconte-t-il.
Alia Kakir, copine de Dame Amar : « C’est Hiba Thiam qui a apporté la cocaïne »
Contrairement aux autres prévenus, Alia Bakir par ailleurs copine de Dame Amar a laissé entendre que c’est Hiba Thiam qui avait apporté la drogue. Car, explique-t-elle : « avant son arrivée, il n’y avait pas de la drogue. Quand elle est venue, elle tenait de la cocaïne entre ses mains. Je pense que la drogue lui appartenait. Moi, je n’ai jamais touché de la drogue de ma vie ».
Policier de son état, Lamine Diédhiou est poursuivi pour corruption et complicité de violation de la loi sur le couvre. On lui reproche d’avoir escorté, en plein couvre-feu, Pape Diadia Tall et Hiba Thiam moyennant un montant.
Des faits qu’il a niés devant le prétoire. Selon lui, il les a escortés parce que Pape Diop l’avait dit qu’il avait mal à la dent et qu’il voulait se rendre chez le dentiste. « Comme il était mon ami, j’ai quitté Diamaguène pour le déposer chez le dentiste », dit-il. Il a également soutenu qu’il n’a pas demandé de l’argent à Diadia Tall. Ce que ce dernier a confirmé devant le prétoire.
NEUF DÉCÈS ET 198 CONTAMINATIONS SUPPLÉMENTAIRES
Le Sénégal a recensé au total 21.883 cas positifs de coronavirus dont 18.621 guéris et 489 décédés, depuis l’apparition de la maladie sur son territoire, le 2 mars.
Dakar, 13 jan (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait état mercredi de neuf décès et de 198 nouvelles contaminations au coronavirus au cours des dernières vingt-quatre heures.
‘’Sur 1.709 tests réalisés, 198 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 11,5 %’’, a déclaré le directeur de la prévention, le docteur El Hadj Mamadou Ndiaye, en présentant le dernier bilan de la pandémie de Covid-19 au Sénégal.
Ces nouvelles contaminations concernent 62 cas contacts suivis par les services sanitaires et 136 cas relevant de la transmission dite communautaire, a précisé M. Ndiaye, qui a signalé neuf décès enregistrés mardi.
Il annonce que 119 patients ont été déclarés guéris au cours des dernières vingt-quatre heures, alors que 38 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Le Sénégal a recensé au total 21.883 cas positifs de coronavirus dont 18.621 guéris et 489 décédés, depuis l’apparition de la maladie sur son territoire, le 2 mars.
Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, 2.772 patients sont encore sous traitement.